Af’Sud : des perspectives historiques se sont dégagées après les émeutes de Soweto

Au moment où les armes se sont tues ce mercredi matin du 16 juin 1976, la police blanche avait fauché au moins 500 étudiants, selon des estimations approximatives de l’époque.Mais selon la croyance populaire, le nombre de morts ce jour-là pourrait avoir atteint plus de 1000 puisque le gouvernement de l’apartheid n’a pas révélé le nombre réel de morts au public.

 Alors que l’introduction de l’afrikaans comme deuxième langue d’enseignement – après l’anglais dans les écoles noires a déclenché l’insurrection contre le gouvernement, la situation aurait pu exploser depuis des années déjà.

 Cela remonte à l’époque où les Européens ont débarqué dans le sud du pays, dans ce qui est appelé aujourd’hui la ville du Cap, où ils s’étaient arrêtés en route vers l’Asie pour des voyages commerciaux.

 L’installation des Afrikaners, originaires de Hollande, en Afrique du Sud au milieu des années 1600 a été le début du cauchemar que les Sud-Africains ont enduré pendant près de 400 ans jusqu’en 1994, lorsque Nelson Mandela est devenu le premier président noir du pays.

 Comme l’histoire l’a montré, les nouveaux colons n’ont jamais caché dès le départ leurs réelles intentions de débarquer en Afrique du Sud, car ils se sont rapidement et par la force emparés des ressources les plus précieuses du pays, notamment les terres.

 Désormais traumatisés, les Africains et anciens propriétaires fonciers n’ont pas pu comprendre ce qui leur arrivait et ont essayé de repousser les envahisseurs blancs pour protéger leurs précieuses terres.

 Malheureusement, les armes de prédilection des Africains, à savoir les knobkerries (coiffes à plumes), les arcs, les flèches et les boucliers, n’ont pas fait le poids face aux « lances bruyantes » qui crachaient de la fumée et les tuaient instantanément.

 Pour résumer, les colons blancs ont complètement déstabilisé le mode de vie des Africains, qui ne pouvaient plus se déplacer librement et ne pouvaient plus se nourrir librement en élevant du bétail, en cultivant des fruits et d’autres produits comestibles.

 Lorsque les Afrikaners se sont emparés de la majorité des terres arables des Africains, les premiers ont forcé ces derniers à venir travailler pour eux sur les terres nouvellement volées.

 La nouvelle vie qui s’est installée sur ces terres s’écartait totalement des anciens modes de vie des Africains. D’étranges cultures de rente comme la canne à sucre, le tabac, le maïs et les pommes de terre ont été introduites, nécessitant ainsi des mains supplémentaires pour travailler dans les fermes afin de les cultiver.

 Ce nouveau mode de vie, calqué sur les événements européens, nécessitait une éducation occidentale, qui fut introduite dans le pays par les colons.

 Mais cela a juste suffi pour permettre aux Africains de savoir comment tenir un compte des récoltes et non pas de progresser vers l’enseignement supérieur.

 Au fil du temps, les Afrikaners néerlandais ont été rejoints par leurs compatriotes européens de Grande-Bretagne pour s’emparer de ce qui restait du butin – des terres et des minéraux.

 Et bientôt, les Britanniques ont remplacé l’Afrikaans comme moyen d’instruction dans les salles de classe africaines – jusqu’à ce que les colons néerlandais reprennent le pouvoir politique en Afrique du Sud lors des élections de 1948.

 Alors que la ségrégation et la discrimination étaient les normes de la vie dans l’Afrique du Sud dirigée par les blancs, le nouveau régime a décidé de les consolider en tant que lois du pays – ainsi l’apartheid, ou la séparation, est né.

 Cinq ans après avoir pris les rênes du pouvoir aux colons anglophones, il n’y avait pas de double langage sur ce que les Afrikaners voulaient dans leurs relations avec les Africains :  « Les autochtones (les noirs) doivent apprendre dès leur plus jeune âge que l’égalité avec les Européens (les blancs) n’est pas pour eux ».

 Cette politique a conduit à l’adoption d’une loi appelée « Loi sur l’éducation bantoue ». Cette loi a introduit un nouveau ministère de l’Education bantoue qui a ensuite été intégré au ministère des Affaires autochtones sous la direction de Hendrik F. Verwoerd, l’architecte des politiques d’apartheid.

 Les dispositions intransigeantes et négatives de la loi sur l’éducation bantoue et certaines déclarations politiques faites par le ministère de l’éducation bantoue ont été directement responsables du soulèvement de Soweto des décennies plus tard.

 Les Africains en avaient assez de voir leurs écoles sous-financées et sous-équipées, alors que celles des Blancs étaient si bien financées qu’elles pouvaient rivaliser avec n’importe quel établissement d’enseignement en Europe.

 Alors que les Africains se plaignaient de cette anomalie, leurs griefs sont tombés dans l’oreille d’un sourd.

 En fait, le gouvernement de l’apartheid a décidé de mettre en place ce qu’il a appelé des « homelands », un programme de colonisation pour les Africains afin de revenir à une nouvelle politique de « développement séparé ».

 Les « homelands » avaient même leurs premiers ministres comme dirigeants.

 Cependant, le programme des homelands a rapidement été discrédité car les entreprises se sont plaintes que le nouveau système les privait de main-d’œuvre en encourageant les habitants des townships à revenir dans les homelands au lieu de rester en ville pour travailler dans leurs usines.

 Et les éducateurs ont exigé des installations plus nombreuses et de meilleure qualité dans les townships comme Soweto. C’est pourquoi le gouvernement de l’apartheid a écouté et a construit des écoles supplémentaires pour accueillir la grande population d’écoliers des townships dans les années 1960.

 Pourtant, les chiffres sur le terrain ont montré que le gouvernement de l’apartheid dépensait beaucoup plus pour l’éducation des blancs que pour le secteur noir.

 Alors que le gouvernement dépensait 100 dollars par an pour chaque élève blanc, l’écolier noir ne recevait que 10 dollars par an. Et en raison du manque de développement de toute installation scolaire pour la population étudiante noire au fil des ans, les écoles africaines ont connu une crise dans les années 1970.

 Par exemple, pendant cette période, 257505 élèves étaient inscrits en première année dans les lycées noirs du pays, qui ne pouvaient accueillir que 38000 élèves.

 Ces frustrations et d’autres encore ont conduit les élèves africains à s’organiser pour présenter leurs griefs aux autorités afin de nettoyer le gâchis que les politiques éducatives de l’apartheid avaient créé en gérant des écoles séparées pour les blancs et les noirs.

 Cependant, au lieu de prendre des mesures pour construire plus d’écoles afin de réduire la surpopulation dans les écoles des communautés noires, le ministère de l’Education bantou a écrit aux institutions pour les informer qu’elles devraient ajouter l’afrikaans comme deuxième langue après l’anglais.

 Si ce « « piège de la double incrimination en matière d’éducation » n’était pas tendu, comme l’indique un spécialiste, leurs écoles seraient privées de fonds par les contribuables blancs qui paient pour l’éducation des Noirs – puisque les recettes fiscales des communautés noires sont utilisées pour gérer les écoles dans les homelands.

 Cette nouvelle politique, proposée en 1975, a rencontré une telle résistance de la part des dirigeants des écoles noires que tout au long de l’année, il y avait des manifestations organisées par des élèves noirs et leurs enseignants – mais sur un ton moins véhément – jusqu’à ce que les conditions soient réunies pour des protestations de grande ampleur.

 Avec la nouvelle politique d’introduction de l’afrikaans comme langue d’enseignement, les enseignants se sont plaints de ne pas être suffisamment compétents dans cette langue pour pouvoir l’utiliser pour enseigner à des étudiants qui ne la parlent pas, car le gouvernement de l’apartheid ne les avait pas préparés (enseignants et étudiants) à cette fin.

 De leur côté, les étudiants de Soweto ont formé un comité d’action le 13 juin 1976, qui a ensuite été rebaptisé « Conseil représentatif des étudiants de Soweto ».

 Le but de ce comité était d’organiser une manifestation pacifique à partir de différentes écoles de Soweto pour marcher jusqu’au stade d’Orlando où ils voulaient se rencontrer et prononcer des discours contre l’introduction de l’afrikaans dans les écoles noires du pays.

 Des organisations nationales telles que la Black Peoples’ Convention, les organisations d’étudiants sud-africains et la Black Consciousness of Steve Biko ont joué un rôle dans la sensibilisation des étudiants aux méthodes de résistance

 Lors des réunions du comité d’action des étudiants, il a été décidé de rejeter publiquement l’utilisation de la « langue de l’oppresseur » et de fixer au 16 juin la date d’une marche de protestation dans les rues poussiéreuses de Soweto, en direction du stade d’Orlando.

 Cette planification des protestations a eu lieu à un moment où les mouvements politiques dirigés par des Noirs, comme le Congrès national africain, le Congrès panafricain et d’autres, étaient interdits dans le pays – et où l’Afrique du Sud était au plus fort de sa mauvaise gestion de l’apartheid.

 Le mercredi matin fatidique, les élèves, armés seulement de livres à la main, se sont mis en route pacifiquement vers le stade d’Orlando, situé à une courte distance.

 Mais dès qu’ils ont remonté la rue, les élèves ont trouvé devant eux les forces de police sud-africaines à la tête blanche, armées jusqu’aux dents de gaz lacrymogène, de balles réelles et de chiens de patrouille.

 Lorsque les élèves et les forces de l’ordre se sont retrouvés nez à nez, les policiers ont littéralement tracé une ligne dans le sable, et ont averti les jeunes de ne pas la franchir. Et s’ils le faisaient, ils seraient confrontés à la violence policière.

 Les élèves, qui avaient déjà ramassé des pierres à la vue des chiens, ont atteint la ligne dans le sable et l’ont franchie un par un.

 S’ils avaient su, en regardant le passé, les dirigeants étudiants n’auraient pas franchi cette « ligne de la mort » pour sauver leur vie, se souvient Seth Mazibuko, 60 ans, l’un des leaders des élèves qui a mené la marche.

 « Si j’avais su que je conduirais ces enfants à se faire tuer par de vieux policiers blancs, je ne l’aurais jamais fait. C’est mon seul regret dans la vie », a déclaré Seth Mazibuko.

 Mazibuko a déclaré que la police leur a lancé des gaz lacrymogènes après avoir franchi cette ligne, et que lorsque cela n’a pas réussi à arrêter les manifestants, les policiers ont lâché les chiens sur eux.

 Mais les chiens ont dû faire face à une pluie de pierres jetées sur eux, les forçant  à battre en retraite. 

C’est après que les chiens n’ont pas réussi à arrêter les élèves, dont certains n’avaient que 13 ans, que les policiers blancs ont impitoyablement ouvert le feu sur ces derniers noirs – les abattant comme des mouches alors que certains prenaient la fuite.

 Le meurtre des élèves et la célèbre photo de Sam Nzima représentant un Hector Pieterson de 13 ans mort, porté par un brave jeune de 17 ans alors que sa sœur Antoinette courait à leurs côtés, ont fait de l’Afrique du Sud un véritable désastre sur le plan des relations publiques.

 Pour la première fois, comme cela s’est produit récemment avec la vidéo de l’Afro-Américain George Floyd, l’image de Nzima racontait graphiquement l’histoire d’un régime d’apartheid cruel qui ne respectait pas les droits de l’homme – même celui des enfants.

 Alors que le reste du monde, sous l’égide des Nations unies, a condamné les actes sanglants du 16 juin, les puissances mondiales que sont les États-Unis et le Royaume-Uni n’ont pas accordé un grand intérêt aux violations des droits de l’homme commises par leurs proches en Afrique du Sud.

 Aujourd’hui, cependant, les élèves de Soweto sont félicités pour leurs actes courageux visant à libérer l’Afrique du Sud de l’esclavage du régime de l’apartheid, dont les actions sanglantes ont conduit le monde entier à se retourner contre Pretoria.

 M. Mazibuko a déclaré qu’il aimerait exhorter les jeunes à faire la fête le jour du 16 juin. « Ce jour férié n’est pas un jour de fête ».

 « Cela me brise le cœur quand je vois des jeunes qui ne le respectent pas. J’appelle les jeunes à se souvenir de ce que nous avons fait pour lutter contre le régime de l’apartheid », a-t-il déclaré.

L’Union Africaine est « préoccupée » par la crise malienne

Le président de l’exécutif de l’Union, Moussa Faki Mahamat déplore « la grave crise » qui sévit ces dernières semaines au Mali.Après les tentatives de médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), c’est au tour de l’Union Africaine (UA) de se prononcer sur la situation politique au Mali.

Dans un communiqué reçu ce lundi à APA, le président de la Commission de l’UA se félicite tout d’abord « du caractère pacifique revêtu jusqu’ici  par ces manifestations et encourage vivement tous les acteurs à éviter tout recours à la violence quelle que soit sa forme ».

Moussa Faki Mahamat exhorte ensuite « les parties à travailler ensemble en vue de trouver des solutions consensuelles de sortie de crise prenant en compte les aspirations du peuple malien et de ses forces vives ».

Enfin, le président de la Commission de l’UA « exprime son soutien aux efforts de la Cedeao et l’assure de la pleine solidarité de l’Union Africaine pour concrétiser le soutien de l’Afrique au gouvernement et au peuple malien dans cette phase cruciale de son histoire ».

Sous l’impulsion du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), des milliers de Maliens ont récemment participé à deux rassemblements à la Place de l’indépendance de Bamako pour exiger la démission immédiate du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta.

Mali: la légitimité du régime est arrivée à « l’épuisement » (chercheur)

Au Mali, la vague contestataire qui réclame le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta découle du délitement de son régime, analyse pour APA Boubacar Sangaré, Chargé de recherche basé à Bamako de l’Institut d’études de sécurité (ISS).Ce mois-ci, un collectif composé de la société civile, de religieux et de l’opposition politique a manifesté pour exiger la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Pourquoi ?

Il faut tout d’abord préciser que le mouvement de contestation a pris l’appellation de Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques après la première mobilisation à cette même date. Il s’agit d’une coalition hétéroclite qui réunissait au départ le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), rassemblant des partis politiques opposés au président Ibrahim Boubacar Keïta, la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (Cmas) et Espoir Mali Kura (EMK), dirigé par un ancien ministre dans les années 2000 et figure du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), situé dans l’extrême gauche. Ces manifestations, et la grande mobilisation qu’elles occasionnent, interviennent dans un contexte marqué par la dégradation continue de la situation sécuritaire liée aux actions des groupes extrémistes violents, aux conflits locaux et à la criminalité organisée transnationale. Il faut ajouter au tableau la précarité des populations, la crise sanitaire liée au coronavirus et ses effets sur les populations ainsi que la crise post-électorale marquée par la contestation des résultats des dernières élections législatives à Bamako et dans certaines capitales régionales. C’est ce cocktail détonnant qui a servi d’embrayeur à l’action protestataire en cours dont le mot d’ordre principal, à savoir la démission du président et de son régime, rappelle à quel point les institutions sont vulnérables et traduisent un certain épuisement de la légitimité du régime.

Parmi les leaders de la contestation, l’imam Mahmoud Dicko se distingue. D’où tire-t-il sa force, sa légitimité ?

Il est important de rappeler que l’imam Mahmoud Dicko fait partie des figures dans la sphère religieuse qui se sont distinguées par leur positionnement partisan, notamment lors de l’élection présidentielle de 2013 où il a soutenu le candidat Ibrahim Boubacar Keïta. Si en 2018 le retrait de son soutien au président Keïta l’a affaibli, il a su revitaliser cette position politique en surfant sur des questions sociétales comme l’homosexualité, l’éducation sexuelle complète ainsi que des évènements tragiques comme le massacre de civils par de présumées milices ethniques ce qui lui a permis de mobiliser notamment le 5 avril 2019 où la tête du Premier ministre, à l’époque Soumeylou Boubèye Maïga, a d’ailleurs été demandée. Après son départ de la tête du Haut-conseil islamique, il a créé la Coordination des mouvements, associations et sympathisants en septembre 2019, un mouvement politico-religieux à travers lequel il a organisé des meetings pour s’exprimer sur des questions sociétales et politiques. L’imam Dicko incarne un islam revendicatif, regardant sur la vie sociale et qui défend des positions. Cela lui a permis de gagner une grande influence, outre la clarté de son discours à très forte dose partisane. Enfin, c’est aussi quelqu’un qui incarne une société civile musulmane qui semble avoir découvert ses forces et qui émerge sur les cendres de la société civile laïque jugée inféodée au pouvoir.

Des milliers de Maliens ont répondu à l’invitation à manifester. Quel sens donner à cette mobilisation massive dans le contexte malien actuel ?

La contestation en cours, à travers des mobilisations fondées sur le recours à la rue, traduisent la gravité de la situation au Mali et peut être analysée comme une expression des frustrations réelles des populations. Au fil des ans, les Maliens ont été privés de tout moyen d’expression démocratique de leur mécontentement en dehors des manifestations de rue. De ce point de vue, l’Assemblée nationale porte une responsabilité immense dans la crise actuelle que traverse le pays. Les Maliens qui manifestent ne sortent en réalité pas pour tel ou tel dirigeant politique au sein du M5 – RFP. Ils n’ont plus confiance en cette classe politique qui n’a cessé de démontrer son incohérence au cours des dernières décennies. Parmi les acteurs qui animent aujourd’hui la contestation, certains ont soutenu la candidature d’IBK en 2013 et d’autres ont remis ça en 2018. Cette colère n’est pas non plus religieuse même si la figure de proue de la fronde est incontestablement l’imam Mahmoud Dicko.

Le président IBK se dit ouvert au dialogue. Il a d’ailleurs multiplié les rencontres dans ce sens. Cette démarche peut-elle désamorcer la tension ?

Le dialogue proposé par le président peut permettre de gagner du temps, d’apaiser la situation dans l’immédiat et de gérer la conjoncture. Mais il est clair que seuls de réels efforts pour prendre en compte les frustrations des populations et y apporter des solutions peut permettre de répondre à la crise sur le long terme. Ce qui est exprimé à travers la contestation en cours, c’est l’aspiration à mieux d’État.

Le chef de l’État propose la formation d’un gouvernement d’union nationale. Comment une telle idée est reçue au Mali ?

La proposition d’un gouvernement d’ouverture n’est pas nouvelle et semble galvaudée. Pour rappel, l’ancien président Alpha Oumar Konaré a été contraint d’installer une coalition gouvernementale en 1992-1993 avec des partis de l’opposition qui ont ainsi marchandé leur capacité de nuisance. Après lui, le président Amadou Toumani Touré a aussi expérimenté une forme de gestion consensuelle du pouvoir lui permettant d’entretenir ce que certains ont appelé “un clientélisme périphérique” des partis qui ont déserté l’opposition et qui a pris la forme d’un accord entre les élites pour annihiler les résurgences protestataires. Si le champ politique est resté fragmenté sous le président Keïta, il faut dire qu’il y a eu une recomposition depuis sa réélection et la signature de l’Accord Politique de Gouvernance (APG) qui a permis la formation d’un gouvernement d’ouverture. On a assisté à un ralliement quelque peu opportuniste au bloc du pouvoir d’opposants longtemps tenus éloignés des circuits de redistribution et qui reviennent pour le partage des ressources (“gâteau national”). Un gouvernement d’union nationale pour le partage du pouvoir, et donc des ressources comme c’est le cas dans le champ politique néo-patrimonial comme celui du Mali, peut éventuellement recueillir l’adhésion des leaders de la contestation mais il est clair que les manifestants ont d’autres attentes liées à leur quotidien, à l’ordinaire.

Rwanda : découverte d’une grande fosse commune de victimes du génocide

Une fosse commune contenant de nombreuses victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis a été découvert 26 ans après les atrocités commises sous le bâtiment d’une école à Nyanza, un district du sud du Rwanda, a confirmé dimanche à APA un haut responsable de l’administration locale à Kigali.Les tombes ont été découvertes dans le village de Busasamana, alors que des ouvriers creusaient les fondations du bâtiment de l’extension de l’école, a déclaré Erasme Ntazinda, le maire du district de Nyanza.

 Selon lui, les travaux d’exhumation des corps des tombes ont commencé immédiatement mais les premiers corps ont été trouvés tôt dimanche à une centaine de mètres dans l’une des fosses communes.

 Plus tôt dimanche, de nombreuses chaînes de télévision ont rapporté l’incident où des survivants du génocide ont pu être vus autour du charnier pour voir s’ils pouvaient identifier leurs proches décédés grâce aux vêtements déchirés qu’ils portaient lorsqu’ils ont été tués.

 La découverte de ce nouvelle fosse survient une semaine après que le Bureau des renseignements du Rwanda (RIB) a arrêté 8 fonctionnaires de l’hôpital du sud du Rwanda pour avoir prétendument caché des informations relatives aux victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis.

 Les fonctionnaires ont été appréhendés après la découverte de corps enterrés dans une fosse commune sous l’hôpital dans le district de Ruhango au sud du Rwanda.

 S’exprimant sur Twitter, le RIB a déclaré que « cacher les restes des victimes du génocide est un acte de négation du génocide ».

 Le RIB appelle donc le public à continuer à partager les informations sur les lieux où les victimes du génocide ont été (hâtivement) enterrées afin de leur accorder un enterrement décent », a déclaré l’agence.

La Côte d’Ivoire a atteint une couverture d’électricité de 73% en mai et vise 80% à fin 2020

La Côte d’Ivoire a atteint un taux de couverture d’électricité de 73% en mai et vise un pourcentage de 80% à fin 2020, a indiqué dimanche le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé.M. Cissé a donné cet indicateur du niveau d’électrification du pays, à l’occasion du lancement des travaux d’extension du réseau électrique au profit de 5 000 habitants d’un secteur de la ville d’Adzopé (Sud-Est ivoirien), soit environ 10% de la population de cette cité. 

« A fin 2020, nous avons un taux de couverture, en Côte d’Ivoire, qui est de 73% contre 33% en 2011 et l’objectif est d’arriver à la fin de l’année 2020 à un taux de 80% », a dit M. Abdourahmane Cissé à la presse, en marge de l’événement.

Ces travaux d’extension électriques devraient permettre de fournir du courant à quatre principaux quartiers d’Adzopé et de créer une ligne haute tension qui acheminera de l’énergie à la zone industrielle de cette ville. 

Le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, a fait savoir qu’à fin 2020, toutes les localités d’Adzopé seront électrifiées, conformément à l’ambition du gouvernement d’électrifier toutes les localités de plus de 500 habitants.

Pour permettre aux différentes couches sociales d’accéder à l’électricité, l’Etat de Côte d’Ivoire a développé le Programme électricité pour tous (PEPT), visant sur la période 2019-2020 quelque 400 000 branchements au réseau électrique.

Ce programme permet aux populations de payer 1000 Fcfa en vue de leur branchement au réseau électrique et le reliquat des 150 000 Fcfa,  nécessaires pour acquérir le compteur, est échelonné sur dix ans.  

De janvier 2019 à mai 2020, ce sont plus de 290 000 ménages qui ont bénéficié du PEPT, un chiffre auquel s’ajoutent 565 000 bénéficiaires de 2014 à 2018. Selon M. Cissé, aujourd’hui, l’on compte plus de 5 millions de ménages qui ont bénéficié du PEPT. 

En outre, de janvier 2019 à ce jour, ce sont 1,150 million de ménages en Côte d’Ivoire qui ont bénéficié de la baisse de 20% du tarif du prix d’électricité notamment pour les ménages les plus défavorisés, a-t-il fait remarquer.

Le secrétaire général de la présidence de la République, Patrick Achi, fils de la région et président du Conseil régional, s’est félicité du lancement de ces travaux d’extension du réseau électrique et des projets de l’Etat qui devraient permettre une couverture totale de la région d’ici à fin 2020.

 Dans le même élan, le ministre de l’Environnement et du développement durable, Joseph Séka Séka, lui aussi fils de la région, a salué ces projets d’électrification qui apportent le développement et la sécurité à travers le pays. 

La Côte d’Ivoire ambitionne de devenir un hub en matière de fourniture d’électricité dans la sous-région ouest-africaine. Le pays fournit déjà de l’énergie électrique à plusieurs États dont le Burkina Faso et le Bénin.   

Côte d’Ivoire : 16 morts et 05 personnes disparues après un glissement de terrain à Anyama (nouveau bilan)

Quatre jours après l’effondrement de plusieurs habitations à Anyama au Nord d’Abidjan, le bilan s’est alourdi faisant état de 16 morts, 5 personnes disparues, 733 personnes sinistrées issues de 52 familles.L’information a été donnée dimanche par Mariatou Koné, la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre pauvreté au terme d’une visite aux familles sinistrées relogées temporairement à l’église catholique et à la grande mosquée d’Anyama. 

« Il y a 16 personnes qui ont perdu la vie dans ce drame, 05 personnes qui sont portées disparues, 52 familles qui sont la désolation et représentent près de 733 personnes», a souligné Mme Koné dont la visite s’est achevée sur le lieu de ce drame. 

« La Côte d’Ivoire est sous les eaux. Il faut que les populations quittent les flancs de colline. Il faut qu’elles quittent les zones à risque pour elles-mêmes et pour leurs familles. Il faut que chacun se mette à l’abri pour éviter ce genre de sinistre », a exhorté la ministre, appelant avec insistance à la vigilance et à la prudence des uns et des autres. 

Auparavant, Mme Koné qui était en compagnie des autorités politiques et administratives d’Anyama,  a rencontré les familles sinistrées relogées pour certaines à l’église catholique et pour d’autres à la grande mosquée de la ville. Au nom du gouvernement, elle leur a offert des vivres et des non-vivres en attendant d’autres mesures qui seront prises par l’exécutif ivoirien.  

Regards hagards, visages crispés par la douleur, assis sous des tentes, les sinistrés de ce glissement de terrain, sont pris en charge depuis ce drame par les autorités locales avec le concours du ministère de la solidarité. Dans la cour de cet édifice religieux ( Église), qui leur a ouvert ses portes, les enfants des sinistrés, dans l’insouciance de l’âge, s’adonnent à divers jeux. 

 « Nous sommes logés à la mosquée et à l’église depuis jeudi soir (Jour du drame). Nous dormons bien et nous mangeons bien avec nos enfants. Nous ne payons rien», a dit à APA, Bakary Coulibaly, l’un des porte-parole des sinistrés,  visiblement réconforté par la visite de la ministre venue leur témoigner la compassion du gouvernement ivoirien. 

Plusieurs habitations se sont effondrées avec leurs occupants jeudi dernier à Anyama, une commune située dans la banlieue Nord d’Abidjan suite à une forte pluie faisant au moins 13 morts et plusieurs personnes disparues le même jour. La météo annonce de fortes précipitations dans les jours à venir dans le district d’Abidjan.

Mali : l’étau se resserre autour du président IBK

Le Mouvement de contestation du 5 juin (M5) maintient la pression sur le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta qu’il veut pousser à la démission.Comme le 5 juin dernier, la Place de l’Indépendance de Bamako a été prise d’assaut ce vendredi par des milliers de Maliens qui désapprouvent leur président de la République.L’Imam Oumar Diarra, l’un des meneurs du M5, y a dirigé la grande prière hebdomadaire.

Sous la houlette de ce collectif regroupant la société civile, des religieux et des opposants politiques, les manifestants ont fait montre de détermination. Leur objectif est le départ immédiat d’Ibrahim Boubacar Keïta qui n’aurait pas les capacités de présider aux destinées du Mali.

Au même moment, des ressortissants maliens se sont aussi mobilisés à Paris (France) en signe de solidarité. Parmi les leaders de ce mouvement de protestation, on distingue l’Imam Mahmoud Dicko. Ce dernier aurait même désigné, cet après-midi, « un groupe de manifestants pour se rendre à Koulouba, le Palais présidentiel, afin de (récupérer) la lettre de démission d’IBK ».

Pourtant, le chef de l’Etat malien, dans son adresse à la nation du 14 juin dernier, a tendu la main à ses pourfendeurs : « Je conviens qu’il m’appartient, à moi d’abord, de tout faire pour éviter d’ajouter une crise politique aux crises sécuritaire, sanitaire et économique que nous vivons déjà. Mon rôle est de savoir prévenir les schémas de confrontations violentes qui ne feront le bonheur de personne. C’est pourquoi j’invite au dialogue ».

Dans ce cadre, Ibrahim Boubacar Keïta a récemment reçu une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui se propose pour une médiation en vue de « l’apaisement du climat socio-politique».

En outre, le chef de l’Etat malien a multiplié, ces derniers jours, les rencontres puisqu’il « demeure convaincu que le dialogue reste l’élément fondamental de règlement de toute crise ».

Pour prouver sa bonne foi, IBK a annoncé la formation imminente « d’un gouvernement d’union nationale ». A le croire, « la trêve sociale (qu’il a souhaitée) ne procède d’aucune malice, d’aucune esquive, mais de l’analyse d’une triste réalité : la demande est forte et légitime, mais l’offre est modeste. Elle est celle d’un pays en guerre ».

Mais selon le Mouvement de contestation du 5 juin (M5), c’est « la gestion actuelle du régime en place, symbole de la décrépitude d’un système étatique décrié, (qui) a fini de précipiter (le Mali) dans l’impasse. Pire, au bord du gouffre ».

Accords entre deux ministères ivoiriens pour accélérer l’emploi des jeunes

Le ministère ivoirien de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes et le secrétariat d’État chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, ont signé mardi un protocole d’accord et une convention-cadre en vue d’un appui à l’insertion professionnelle par la mise en stage, la mise en emploi direct et l’entrepreneuriat, selon une note d’information transmise à APA, vendredi.Pour le paraphe des documents, le secrétaire d’État en charge de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Brice Kouassi était l’hôte du ministre Mamadou Touré, en charge de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des Jeunes à son Cabinet sis au Plateau. 

Le protocole d’accord a été notamment signé entre le ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l’emploi des Jeunes (MPJEJ), et le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (SE-MENETFP), d’une part, et la signature d’une convention-cadre entre l’Agence emploi jeune (AEJ) et la direction des apprentissages et de l’insertion professionnelle (DAIP), d’autre part. 

Cet acte entre les deux membres du gouvernement ivoirien vise à donner un coup d’accélérateur à l’insertion professionnelle des jeunes. 

M. Mamadou Touré s’est félicité de cette double signature, devant permettre d’ « exécuter le Programme social du gouvernement 2019-2020 dont l’objectif est d’approfondir les effets sociaux de la croissance économique en direction des couches vulnérables, notamment les jeunes et les femmes ». 

Pour sa part, M. Brice Kouassi a relevé la complémentarité des actions des deux institutions. Il a fait savoir que ses missions sont en amont de celui de la Promotion de l’emploi jeunes car il s’agit de développer les compétences des jeunes, de leur apprendre un métier à travers la formation.

La conjugaison des missions de ces deux entités devrait en outre permettre de donner aux jeunes des qualifications, tout en les accompagnant vers l’emploi. Pour optimiser leurs initiatives en faveur des jeunes, les deux ministres ont annoncé que les formés par apprentissage, en plus de l’apprentissage, des opportunités d’insertion dans les entreprises sont offertes aux jeunes qui devraient bénéficier désormais de kits d’installation. 

Le protocole d’accord entre ces ministères étant signé, son opérationnalisation sera la tâche conjointe de l’Agence emploi jeune (AEJ) du MPJEJ et de la Direction des apprentissages et de l’insertion professionnelle (DAIP) du Secrétariat d’Etat. 

De ce fait, le responsables respectifs du ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes (MPJEJ), et le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (SE-MENETFP), MM. Jean-Louis Kouadio et Tuo Nangalourou, ont signé, à leur tour, la convention-cadre entre leurs deux structures.

Sur le terrain, le premier volet de ces signatures devrait se traduire par un appui à l’insertion professionnelle par la mise en stage, la mise en emploi direct et l’entrepreneuriat. Quant au second volet, il devrait porter sur l’amélioration de l’employabilité des jeunes à travers des formations.

L’Etat de Côte d’Ivoire,  à travers ces protocoles, offre des opportunités aux jeunes de s’insérer dans le tissu social et économique via des apprentissages, des formations qualifiantes et des formations de reconversion professionnelle. Plus de 10 000 jeunes devraient être touchés par ce projet.  

Côte d’Ivoire: 27 décès survenus sous des lignes à haute tension de 2016 à mi-2020

Vingt-sept personnes se trouvant dans des champs des lignes à haute tension en Côte d’Ivoire, sont mortes électrocutées à la suite d’accidents survenus sur le réseau électrique de 2016 à mi-2020, selon des statistiques de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE).Ces accidents mortels enregistrés sont essentiellement issus des contacts d’individus avec les lignes à haute tension, a rapporté Amara Soumahoro, directeur en charge de la sécurité au travail à la CIE, lors d’une visite de terrain d’agents de la compagnie avec des journalistes, jeudi à Abidjan.

En vêtement de protection électrique, M. Soumahoro, a, à partir de données projetées sur un écran, fait un état de ces drames. Il a relevé que ces différents accidents d’origine électrique, ont été provoqués par des contacts avec les lignes à haute tension ou une explosion de transformateur.     

Etayant ses propos, il a mentionné que lors de travaux de bâtiments, un maçon qui déployait un fer ayant touché une ligne à haute tension, a été mortellement électrocuté. Un accident similaire a eu lieu, quand un enfant, voulant récupérer son ballon sur un toit, a heurté la ligne électrique avec un bois sec.  

En 2020, dira-t-il, on a déjà à mi-parcours dix décès dont trois individus qui étaient en train de planter des mâts et qui sont entrés en contact avec une ligne à haute tension, après que le mât a basculé sur un transformateur électrique qui a explosé.     

Au cours de cette visite opérée dans des quartiers populaires à Abobo (nord) et Yopougon (Ouest), l’on pouvait voir des commerces, des habitations, des marchés, des garages automobiles et parfois des activités culinaires dans l’emprise des lignes à haute tension.

La plupart des occupants des couloirs des lignes à haute tension ignorent les risques électriques et les accidents pouvant survenir sur les ouvrages électriques. Arouna Ziguimé, un ferrailleur, lui, a dressé un hangar au pied d’un pilonne électrique de 90 000 volts, à Yopougno Port-Bouet II.

Installé en 2006, Arouna dit se débrouiller pour gagner son pain, malheureusement, en mettant hautement en péril sa vie, sous une ligne transportant des fortes tensions électriques. Se tentant interpellé, il déclare vouloir chercher un ailleurs, mais est jusque-là planté sur ce lieu.

Quant à Sali Traoré, une ménagère, dont l’habitation se trouve à proximité de cette ligne haute tension, raconte qu’après le décès de son géniteur, elle y vit avec les siens, et même plusieurs ont eu des enfants. Avec sa situation sociale fragile, elle n’entrevoit pas un départ.   

Selon les normes de distanciation physique, pour une ligne de 15 Kv ou 33 Kv, moyenne tension, on doit avoir sept mètres de part et d’autre de la ligne, contre 15 m pour une ligne de 90 000 volts, et pour la ligne 225 000 volts, observer une distance de 19 m, a souligné M. Soumahoro.

L’entreprise conseille par ailleurs le respect d’une distance minimum de 3 mètres pour les travaux dans l’environnement électrique, ainsi que la libération des couloirs électriques surtout en saison pluvieuse où la foudre peut entraîner des décharges électriques inattendues.      

Aujourd’hui, la plupart des emprises des lignes à haute tension sont colonisées par des occupants. Et ce, à travers plusieurs quartiers du District d’Abidjan. Souvent, ce sont les poteaux électriques qui se retrouvent dans des habitations, tel qu’à Dokui Djomi.

La compagnie, dans sa politique, accorde une importance capitale pour la vie humaine, c’est pourquoi dans sa stratégie sécurité, elle réaffirme par cette veille son engagement de « zéro accident d’origine électrique » pour ses employés, pour les sous-traitants et surtout pour la population.

Pour réaliser son ambition de « zéro accident d’origine électrique », l’entreprise qui exploite le réseau électrique ivoirien, implique les leaders d’opinion, les communautés et les autorités afin que les occupants des emprises à haute tension quittent ces espaces dangereux.   

Côte d’Ivoire : Ouattara nomme trois nouveaux conseillers au conseil constitutionnel

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé jeudi à la nomination de trois nouveaux conseillers au Conseil constitutionnel pour une durée de six ans, indique un communiqué de la présidence ivoirienne parvenu à APA.Il s’agit de l’enseignant-chercheur Assata Koné épouse Silué, la magistrate hors hiérarchie Rosalie Kouamé Kindoh épouse Zalo  et l’avocat Mamadou Samassi. Ces trois personnalités, précise le communiqué, sont nommées conseillers au Conseil constitutionnel à compter du 1er septembre 2020 pour une durée de six ans. 

Selon l’article 128 de la Constitution ivoirienne, le Conseil constitutionnel se compose d’un président, des anciens Présidents de la République, sauf renonciation expresse de leur part et de six conseillers dont trois désignés par le Président de la République, deux par le président de l’Assemblée Nationale et un par le Président du Sénat.

Réflexions pour une meilleure gestion des résidus de pesticides dans la filière palmier à huile en Côte d’Ivoire

L’ONG Solidaridad West Africa, une organisation de la société civile et ses partenaires, ont ouvert mercredi à Abidjan, un dialogue multipartite pour une meilleure gestion des emballages et résidus de pesticides dans le secteur du palmier à huile en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la phase 2 du programme de production durable d’huile de palme en Afrique de l’ouest ( SWAPP), a pour objectif  d’identifier et de promouvoir des approches pratiques de gestion des emballages et résidus de pesticides auprès des petits producteurs de palmier à huile en Côte d’Ivoire.

 Selon  Amadou Cissé, le représentant-pays de Solidaridad West Africa Côte d’Ivoire, ce dialogue est une rencontre d’échanges multipartite pour aboutir à des propositions qui pourront influencer, soit les lois, soit les politiques réglementaires pour une gestion adéquate des emballages de pesticides.

« Pour sa seconde phase, ce programme SWAPP a pour objectif d’intensifier la culture de l’huile de palme dans différents pays dont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Libéria et la Sierra-Leone Léone», a indiqué M. Cissé dans un discours.

Poursuivant, il a expliqué que ce dialogue a ciblé les petits producteurs de palmiers à huile pour promouvoir auprès d’eux une gestion efficiente des emballages de pesticides, parce que son organisation entend soutenir « les plus faibles des chaînes de valeur».

«Les emballages vides de produits chimiques sont dangereux à la réutilisation s’ils n’ont pas été recyclés », a fait remarquer de son côté, Pr Georges Kouadio, le coordonnateur du Projet de gestion des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire (PROGEP-CI) plaidant pour leur gestion écologique et rationnelle.

Auparavant dans une communication, Pr Kouadio a passé en revue le cadre réglementaire et institutionnel sur les déchets dangereux en Côte d’Ivoire. « Nous luttons pour que la loi sur les pesticides soit adoptée. Cette loi est basée sur le principe du pollueur-payeur», a dit le coordonnateur du PROGEP-CI, regrettant encore «beaucoup de lacunes» dans le cadre réglementaire des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire.

Ce dialogue multipartite qui a été initié dans le cadre du programme SWAPP 2, vise entre autres à présenter les lois en vigueur en matière de gestion des emballages de pesticides en Côte d’Ivoire et faire des recommandations pratiques sur les décisions à retenir et les pratiques à vulgariser auprès des petits producteurs de palmier à huile.

 Organisation à but non lucratif, Solidaridad West Africa a été fondée en 2005 et est installée en Côte d’Ivoire depuis 2009. Cette ONG revendique une solide expérience dans le développement de chaînes d’approvisionnement rentables, la création d’entreprises et de moyens de subsistance durables.

L’insertion professionnelle et entrepreneuriale de la diaspora en Afrique au menu d’une formation

L’insertion professionnelle et entrepreneuriale de la diaspora en Afrique a été au menu d’une séance de formation offerte par Jely Group et la Fondation Expérience Pour Tous (EPT) en partenariat avec la Fondation Sephis.Cette session de formation, animée par Mamadou Kouyaté, Managing Partner de Jely Group s’est tenue lundi à Abidjan par visioconférence avec pour principal objectif de fournir aux participants des outils pratiques pour leur insertion professionnelle et pour la création de leurs entreprises en Afrique, après plusieurs années passées à l’étranger, rapporte une note d’information transmise à APA, jeudi.

L’auditoire principalement composé d’étudiants et de promoteurs d’entreprise originaires de plusieurs pays africains (Bénin, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Cameroun, Sénégal, Niger, etc.) et basés en Europe et en Amérique du Nord, a été édifié  sur le thème de «l’insertion professionnelle et entrepreneuriale de la diaspora en Afrique ».

Pour Mamadou Kouyaté « les jeunes africains envisagent de plus en plus un retour en terre natale mais se retrouvent souvent désarmés, face aux réalités d’un continent dont ils n’ont plus la maîtrise. Il y’a donc un indispensable travail de préparation à effectuer afin de réussir son retour en Afrique pour une insertion professionnelle, ou dans le cadre de la création d’une entreprise ».

« Il est donc tout à fait naturel que Jely Group, en tant que spécialiste du recrutement et de l’accompagnement des PME contribue au travers de cette formation à faciliter le retour des membres de la diaspora afin de favoriser le développement socio-économique du continent africain.», a conclu M. Kouyaté.

Malawi : Marche des avocats pour l’indépendance judiciaire

Des dizaines d’avocats ont défilé mercredi dans plusieurs villes du pays pour protester contre la décision du gouvernement la semaine dernière d’envoyer le juge en chef Andrew Nyirenda en congé forcé, en attendant sa retraite et la prétendue tentative de limiter l’indépendance du pouvoir judiciaire.Les avocats se sont réunis à Lilongwe la capitale, à Blantyre et Mzuzu, pour exprimer leur inquiétude face à la prétendue tentative du président Peter Mutharika de porter atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Les organisateurs ont déclaré que les manifestations avaient été organisées pour la défense du pouvoir judiciaire et le respect de l’Etat de droit avant la reprise de l’élection présidentielle qui aura lieu le 23 juin prochain.

Les manifestations surviennent à la suite de la décision prise y a deux semaines par le gouvernement d’envoyer Nyirenda et le juge de la Cour suprême Edward Twea en congé en attendant leur départ à la retraite.

La fraternité juridique et les critiques du gouvernement ont cependant condamné cette décision, arguant qu’il s’agissait d’une tentative de Mutharika de réprimander le pouvoir judiciaire pour ne pas l’avoir protégé lors d’une bataille judiciaire au cours de laquelle l’opposition a contesté le résultat du scrutin présidentiel de l’année dernière qui avait été remporté. par Mutharika.

La Cour constitutionnelle avait annulé le résultat du scrutin présidentiel de février et ordonné de nouvelles élections dans les 150 jours.

Mutharika a contesté l’annulation devant la Cour suprême et Nyirenda et Twea faisaient partie du panel de sept juges qui a confirmé l’annulation de l’élection présidentielle de 2019.

Suite à cette annulation, Mutharika a attaqué les tribunaux, estimant que les juges n’avaient pas prouvé que des irrégularités avaient affecté les résultats des élections.

Il a également affirmé que les juges faisaient partie d’un complot pour un changement de régime.

Côte d’Ivoire: deux corps d’enfants repêchés dans une fosse septique à Divo après des pluies

Deux corps sans vie d’enfants âgés de 09 ans ont été repêchés dans une fosse septique par des pompiers civils dans la commune de Divo dans le Sud-ouest de la Côte d’Ivoire après des pluies diluviennes, a appris APA mercredi auprès de l’Office national de la protection civile (ONPC).«Les pompiers civils de Divo ont repêché le mardi 16 juin 2020 deux corps d’enfants dans une fosse septique derrière l’hôtel Vatican de la commune de Divo. Les victimes sont des enfants de 09 ans qui auraient disparus après les intempéries du dimanche 14 juin 2020», a annoncé l’ONPC dans une note d’information. 

Les pluies diluviennes qui s’abattent depuis quelques jours sur la capitale économique ivoirienne ont fait au moins un mort et plusieurs blessés. Des cas d’inondation ont été également signalés dans plusieurs communes d’Abidjan avec l’effondrement d’un immeuble à Abatta dans l’Est d’Abidjan.

 En 2018, de fortes pluies survenues dans la nuit du 18 au 19 juin, ont fait 20 morts en Côte d’Ivoire dont 18 décès à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, 1 mort à Tiassalé (au Nord d’Abidjan) et un autre à Guibéroua dans le Centre-ouest ivoirien.

Nord-ivoirien: l’incident de Gbéya, dû à des représailles de civils contre des soldats (député)

L’incident survenu à Gbeya (nord ivoirien), ayant notamment fait deux soldats blessés, n’est pas une attaque d’un poste avancé de l’armée, mais un acte de représailles d’autochtones, explique à APA le député de Minignan-Kaniasso, Karim Kouyaté, rendant « hommage aux guides religieux sur place qui ont œuvré avec leur sens de sagesse pour faire baisser la tension ».Selon M. Karim Kouyaté, l’incident à Gbéya, à la frontière de la Côte d’Ivoire avec le Mali, est en «réalité, un événement qui est très isolé ». Des relais ont notamment fait penser à un nouvel assaut sur un poste de l’armée, à la suite de l’attaque terroriste à Kafolo.

« Il s’agit en réalité de deux agents de contrôle, un militaire et un gendarme qui avaient l’habitude de faire des contrôles de routine à un poste qui leur était dédié », mais, malheureusement, ces derniers ont fait un contrôle en dehors de leur aire de prédilection, ce qui a dégénéré. 

Alors qu’ils empruntaient une piste villageoise, les deux soldats, auraient au cours de leur contrôle, «arrêté un jeune qui serait le fils du chef du village sur lequel ils auraient retrouvé quelques objets prohibés ».

Et, pour l’intimider, pendant l’interpellation,  ils auraient tiré en l’air pour l’immobiliser. Suite à cela, dans la panique,  ce dernier leur aurait donné tout ce qu’il avait sur lui, rapporte le député ivoirien Karim Kouyaté.

A son retour au village, ce jeune aurait raconté aux siens comme quoi il aurait été arrêté et dépouillé de tout ce qu’il avait comme bien, accusant le gendarme et le militaire. Ensuite, « les jeunes, en riposte, sont venus au vrai poste de contrôle et auraient tiré sur les agents avec des fusils de chasse ». 

« C’est à la riposte de ces jeunes face à ces deux agents » qu’est survenu l’incident, insiste le député ivoirien, qui soutient qu’ « il ne s’agit pas de djihadiste, ni d’une attaque terroriste, ni d’un braquage, mais en réalité c’est une riposte des jeunes face à ces deux agents ».

Deux soldats ivoiriens ont été blessés dans une embuscade  dans le nord du pays, notamment à Gbéya (sous-préfecture de Maradiana-Sokourani), où des individus non identifiés ont ouvert le feu sur des forces de défense.  

L’incident est survenu le « jeudi 11 juin 2020 à 20h45 mn, (où ) des individus non identifiés ont ouvert le feu à l’aide d’armes calibre 12 depuis les broussailles, sur les forces de défense et de sécurité au poste avancé de Gbéya (S/P  Maradiana-Sokourani) », dans le département de Kaniasso.

Le bilan faisait état de  deux blessés. L’un des soldats, notamment le militaire, a été blessé au dos et à la tête, tandis que le second, a reçu des impacts au dos, à l’épaule droite, au bas-ventre et au front. Cependant, leur pronostic vital n’était pas engagé. 

Les autorités militaires ont réagi, prenant des mesures urgentes, pour sauver la vie des blessés, qui ont été pris en charge au centre de santé de Gbéya pour les premiers soins, avant leur évacuation à Odienné. 

Cet incident est survenu au lendemain d’une attaque terroriste à Kafolo (Nord-Est ivoirien), aux environs de 3h, ayant visé le poste mixte armée-gendarmerie de Kofolo (sous-préfecture de Sikolo), et fait une dizaine de morts, six blessés et un assaillant tué.

Côte d’Ivoire: 320 millions FCFA d’équipements à l’Université Nangui Abrogoua et au CNRA

Le Centre de recherche et développement (CRD) de Nestlé a fait un don d’équipements de recherche de 320 millions FCFA au Centre national de recherche agronomique (CNRA) et à l’Université Nangui Abrogoua (UNA) d’Abidjan dans le cadre du partenariat qui les lie depuis plusieurs années, rapporte un communiqué transmis mardi à APA.La cérémonie de remise officielle de ce don aux deux institutions s’est tenue dans les locaux du CRD en présence de son Directeur, M. Tesfalidet Hailé qui était en compagnie de M. Thomas Caso, le directeur Général de Nestlé Côte d’Ivoire et des représentants du CNRA et de l’UNA.

 « Ce don, d’un coût global de 320 millions de FCFA, est composé de matériels de laboratoire et d’équipements de recherche pour la mise en œuvre de projets liés à leurs missions respectives, lesquels projets cadrent avec l’innovation qui est au cœur des activités du CRD», explique ce communiqué.

« Nous sommes très heureux de remettre  ce don aujourd’hui. C’est une façon pour nous d’apporter notre soutien et assistance technique à ces deux institutions avec lesquelles nous collaborons depuis des années, et contribuer à la réalisation de leurs programmes de formation et de recherche » a soutenu à cette occasion M. Hailé.

 Selon le texte, le CRD collabore depuis 11 ans avec le CNRA et depuis 3 ans avec l’Université Nangui Abrogoua (UNA) pour anticiper et répondre aux besoins en constante évolution du marché et réaliser des projets communs.

 « La collaboration avec le CNRA, quant-à-elle, s’articule autour de la recherche et de l’innovation sur les cultures tropicales du café et du cacao», précise le document.

Droits de l’Homme: partenariat entre le CNDH et l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI) ont signé mardi à Abidjan un contrat cadre de partenariat en vue de promouvoir l’enseignement à distance sur les questions des droits de l’Homme, lors d’une cérémonie.Ce partenariat du CNHD avec l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire vise à « valoriser la formation à distance et permettre à ceux qui ne peuvent pas se former en présentiel à l’Université des droits de l’Homme, ici au siège, de le faire à travers les TIC », a dit le présidente du Conseil, Mme Namizata Sangaré.  

Selon Mme Namizata Sangaré, les formations sur les droits de l’Homme dispensées au siège du CNDH sont fortement demandées à l’intérieur du pays et ne peuvent pas toucher une grande masse. Ce partenariat vient mettre à la portée de tous les habitants ces formations. 

« Plus les populations connaîtront leurs droits, plus ils les revendiqueront utilement », a soutenu la présidente du CNDH, qui veut davantage vulgariser tout le dispositif de protection mis en place par l’Etat de Côte d’Ivoire pour protéger les droits des populations vivant sur le sol ivoirien. 

Les TIC offrent de nouveaux outils d’enseignement à différents niveaux d’éducation, partant de l’enseignement primaire au supérieur. Au regard de son mandat et de ses besoins, le CNDH a pris attache avec l’UVCI en vue de solliciter et bénéficier de son expertise dans l’atteinte de ses objectifs. 

Les parties ayant constaté une opportunité de partage d’expériences, ont manifesté la volonté de nouer un accord de partenariat. Le directeur de l’UVCI, Tiémoman Koné, s’est félicité de cet acte « historique » et de ce partenariat local.  

Les termes du contrat de partenariat stipulent toutefois qu’il devrait être conclu un protocole d’application qui précisera les conditions de réalisation de la convention. Il est conclu pour une durée d’un an et renouvelable par tacite reconduction.   

Pour être émergent, soulignera M. Koné, un pays doit avoir « au moins 2% de sa population dans l’enseignement supérieur, un indicateur au niveau de l’Unesco », or la Côte d’Ivoire, avec quelque 25 millions d’habitants, enregistre 250 000 étudiants dans le supérieur, soit un taux de 1%. 

L’Université virtuelle de Côte d’Ivoire vise notamment à former une masse critique de personnes dans le pays. Pour M. Koné, le numérique est une solution pour assurer la formation aux différentes couches sociales, développer des thématiques et des initiatives. 

Les populations pourront grâce à ce partenariat, accéder à des thèses sur des sujets relatifs aux droits de l’Homme, dans les différentes universités publiques. Ce contrat devrait aussi permettre l’accompagnent du CNDH dans sa stratégie d’animation de l’Université des droits de l’Homme.

Ce partenariat vise en outre l’accompagnement du CNDH dans sa transformation digitale, entre autres, la mise en place d’une bibliothèque numérique, et le renforcement des capacités des enseignants du Conseil, du personnel administratif et technique de l’institution via les ressources virtuelles de l’UVCI.    

Des «manifestations publiques d’envergure» annoncées contre le retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire

Des victimes de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011, réunies au sein du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire ( CVCI), ont annoncé mardi à Abidjan des actions en justice et des « manifestations publiques d’envergure » contre un éventuel retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, l’ex-président ivoirien et son ancien ministre Charles Blé Goudé dont les conditions de mise en liberté ont été assouplies par la Cour pénale internationale ( CPI). « En accord avec les victimes et à leur demande, le CVCI annonce ce jour des actions en justice et manifestations publiques d’envergure. Si dans un délai raisonnable, des solutions et des règlements favorables au respect des droits des victimes ne sont pas acquises, les victimes et la CVCI se réserve le droit d’organiser des manifestations publiques», a déclaré Issiaka Diaby, le président du CVCI dans une conférence de presse.

Poursuivant,  M. Diaby a dit le refus et l’inquiétude de son association de voir MM. Laurent Gbagbo et Blé Goudé retourner en Côte d’Ivoire après la décision d’allègement de leur mise en liberté.

« Vu la dissidence de la Côte d’Ivoire ( se fondant sur le refus d’exécuter le mandat d’arrêt contre Mme Gbagbo) contre les actions de la Cour pénale internationale ( CPI), l’éventuelle désignation de ce pays pour accueillir Laurent Gbagbo et Blé Goudé en exécution de la décision du 28 mai 2020 de la Chambre d’appel de la CPI constitue aujourd’hui des inquiétudes au sein des communautés des victimes en Côte d’Ivoire », a soutenu M. Diaby.

 De son avis, si M. Gbagbo et son ex-co-détenu foulent le sol ivoirien à la faveur de cette décision de la CPI pendant que la procédure judiciaire à leur encontre est encore pendante, « ils ne seront plus remis à la CPI par la Côte d’Ivoire dans la perspective de la suite du procès ».

 Réagissant par ailleurs, relativement aux différentes sollicitations adressées au président ivoirien Alassane Ouattara pour faciliter ce retour de M. Gbagbo en Côte d’Ivoire, M. Diaby a demandé à celui-ci « de s’abstenir de tout acte d’immixtion surtout en choisissant un camp contre l’autre ».

« On a trop parlé. L’heure des actions a sonné. Nous allons rentrer en action», a conclu le président du CVCI.

Le 28 mai dernier, la CPI a allégé les conditions de mise en liberté de MM. Laurent Gbagbo et Blé Gbagbo. Depuis lors, les partisans de l’ex-président ivoirien évoquent de plus en plus son éventuel retour en Côte d’Ivoire.

Af’Sud: Commémoration du massacre de Soweto : un « monde plus juste et plus égalitaire » est possible

Les Sud-Africains célèbrent ce mardi le 44e anniversaire des émeutes de Soweto avec le président Cyril Ramaphosa qui les exhorte à « construire un monde plus juste, plus équitable et plus durable, en paix avec lui-même ».Officiellement connu sous le nom de Journée de la jeunesse en Afrique du Sud, les émeutes du 16 juin 1976 ont été déclenchées par l’annonce du gouvernement de l’apartheid d’introduire le redoutable afrikaans comme langue d’instruction dans toutes les écoles noires.

 Opposés à cette annonce du gouvernement, les élèves ont estimé que l’utilisation de l’afrikaans, langue de l’oppresseur, les opprimerait davantage par le biais de l’éducation.

 Pour exprimer cette colère contre les plans du gouvernement d’apartheid en matière d’éducation, des milliers d’étudiants sont descendus dans les rues de Soweto pour protester. La police de l’apartheid a tué au moins 176 élèves et étudiants en ce mercredi matin fatidique.

 Le premier de ces élèves touché était Hector Petersen, dont le corps était porté par un autre camarade, Mbuyisa Makhuba, âgé de 18 ans, qui s’enfuyait précipitamment de la confrontation pour chercher de l’aide médicale.

 C’est ce qu’illustre l’image emblématique du regretté photojournaliste Sam Nzima, qui s’est propagée dans le monde entier.

 Ce jour, comme l’ont dit certains observateurs, a marqué le début de la fin de l’apartheid.

 L’image d’un Petersen en sang, dans les bras de Makhuba alors que sa sœur Melville Edelstein gémissait à leur côté, a déclenché un retour de bâton fatal contre le gouvernement de la minorité blanche dans la lutte contre l’apartheid.

 18 ans plus tard, le règne de la minorité blanche et l’apartheid avait pris fin avec l’accession du premier homme noir à la présidence de la république, Nelson Mandela – cinq ans après sa libération après 27 ans d’emprisonnement.

 Ramaphosa, l’un des collaborateurs de Mandela, a depuis succédé à son patron.

 

Alors qu’il observait le 44ème anniversaire des manifestations de Soweto mardi, M. Ramaphosa a soutenu ceci: « On demande souvent à ceux d’entre nous qui ont fait partie de mouvements étudiants pendant l’époque de l’apartheid ce qu’ils pensent des jeunes d’aujourd’hui.

 Il y a une tentation de se replier sur la nostalgie des « jours de gloire » de la politique étudiante et de la lutte des jeunes, qui ne seraient jamais reproduits.

 « Tout comme les jeunes d’hier ont défini leur mission, les jeunes d’aujourd’hui ont défini la leur », a-t-il souligné.

 « La jeunesse sud-africaine de 2020 fait plus que répondre à la norme élevée fixée par ses prédécesseurs. Ils sont optimistes, résistants et courageux, souvent face aux circonstances les plus difficiles ».

 

Le président a lancé un défi aux jeunes de concevoir des programmes qui permettraient au pays d’atteindre ses objectifs de développement et de faire face à la crise actuelle du chômage.

 

Il a déclaré que son gouvernement allait désormais s’appuyer sur l’esprit d’innovation et de pionnier des jeunes pour trouver des solutions à la crise du chômage – et que ces solutions leur seraient bénéfiques, ainsi qu’à leurs communautés.

 Le président a observé que « tout au long de l’histoire, les jeunes ont été un moteur de changement ».

 « Au cours des dernières décennies, les jeunes ont mené de nombreuses luttes contre l’injustice, du soulèvement étudiant de 1968 à Paris, au mouvement anti-guerre aux États-Unis dans les années 1960, à la lutte anticoloniale dans de nombreux pays africains et asiatiques, à la lutte contre l’apartheid, au Printemps arabe.

 « Plus récemment, les jeunes ont été à l’avant-garde du mouvement #BlackLivesMatter qui a obtenu un soutien mondial à la suite du meurtre de George Floyd (afro-américain) aux États-Unis ».

 Il a déclaré que les récentes manifestations dans des institutions telles que l’université d’Oxford en Angleterre, où des étudiants ont demandé le retrait de la statue du colonialiste britannique Cecil John Rhodes, tout comme celles qui ont eu lieu en Afrique du Sud il y a cinq ans, montrent que les jeunes du monde entier ont trouvé une cause commune.

 « Ils démolissent des statues et des symboles de racisme, exigent la décolonisation des programmes d’enseignement et demandent aux institutions de s’attaquer au racisme et à l’exclusion sociale.

 « Et donc, alors que nous rendons hommage à la génération de 1976 en cette Journée de la jeunesse, nous saluons également la jeunesse de l’Afrique du Sud post-apartheid, les dignes héritiers de ce noble héritage ».

 Citant l’Initiative présidentielle pour l’emploi des jeunes et le Service national de la jeunesse, le président a déclaré que ces programmes montraient que le gouvernement voulait aider les jeunes du pays à concrétiser leurs idées, de l’incubation à l’ouverture des portes de leurs entreprises.

 Il a encouragé les jeunes à continuer à construire un monde plus juste, plus égalitaire, plus durable et en paix avec lui-même.

Côte d’Ivoire: appel à candidature d’une ONG sur des projets liés à l’eau potable

L’ONG belge Young Water Solutions (YWS) a lancé en Côte d’Ivoire, en collaboration avec Incub’Ivoire, une entité spécialisée dans l’incubation des start-up, un appel à candidature visant à accompagner les jeunes entrepreneurs sur des projets dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.Selon Francis Akotia, coordinateur du programme Young Water Fellowship (YWF) Côte d’Ivoire, ce projet s’adresse en particulier aux jeunes issus de milieux défavorisés, car ceux-ci sont plus susceptibles d’être concernés par les problématiques d’accès et d’assainissement de l’eau. 

Le projet vise à apporter des solutions aux problèmes d’eau et d’assainissement dans les communautés confrontées à ces deux problématiques. Selon M. Akotia, la sélection accordera la priorité aux jeunes qui n’ont pas encore bénéficié d’opportunités de formation ou de financement.

La cible de ce programme concerne les jeunes âgés de 18 à 30 ans et résidents en Côte d’Ivoire. Ces jeunes qui se veulent des acteurs du changement devront être attirés par le secteur de l’eau et de l’assainissement afin que les défis mondiaux puissent être résolus par des solutions locales.

Pour être éligibles, ces jeunes doivent avoir des profils de leaders au sein de leurs communautés, et un plan de mise en œuvre de leur entreprise sociale pour s’attaquer efficacement aux problèmes d’eau et d’assainissement de leurs communautés, en accord avec les ODD, a fait savoir M. Akotia.

Le programme YWF commence avec la dissémination de l’appel à candidature. Pour postuler au Fellowship, les candidats doivent remplir un formulaire de candidature et soumettre une vidéo de deux minutes présentant leurs idée de projet en lien avec l’eau. 

En outre, le projet d’entreprise doit être à l’étape initiale de son développement, pour être admissible. Des efforts importants devraient être déployés pour atteindre notamment des personnes hors du milieu de l’eau et qui ne disposent pas des réseaux de soutien. 

Une centaine de jeunes entrepreneurs est attendue. La phase de sélection, elle, devrait permettre de fournir à 10 jeunes entrepreneurs sociaux ivoiriens les outils et les compétences nécessaires pour créer des entreprises sociales qui s’attaquent aux problèmes liés à l’eau et à l’assainissement.

L’objectif de la formation est de donner les outils et les compétences nécessaires aux jeunes entrepreneurs pour piloter leur propres entreprises. Pour cela, ils seront managés sur des business model, la planification financière, la planification des opérations et le pitching. 

La formation est prévue se terminer par une Pitching Night, un événement qui rassemble différents acteurs du secteur de l’eau pour entendre les pitches des Fellows et profiter d’une soirée de réseautage. 

Pour le financement et le pilotage, les Young Water Fellows sont invités à soumettre la version finale de leur proposition pilote, deux semaines après la fin de la formation. Et, si les critères sont remplis, ils recevront jusqu’à 5000 € (3,2 millions Fcfa) de financement d’amorçage pour mettre en œuvre leurs projets pilotes dans les 6 à 8 mois suivants.  

Young Water Solutions est une ONG internationale basée à Bruxelles et créée par de jeunes professionnels et des experts du secteur de l’eau. Depuis 2015, YWS soutient des jeunes de pays à revenus faibles et intermédiaires dans la mise en œuvre de solutions pour pallier aux problèmes d’eau dans leur communauté.

Prêt de 182,38 milliards Fcfa de la Banque mondiale à la Côte d’Ivoire pour la réduction des risques d’inondation

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale a approuvé lundi un crédit IDA d’une valeur 182,38 milliards Fcfa à la Côte d’Ivoire pour prévenir les risques d’inondation et améliorer la qualité de gestion des déchets solides à Abidjan et les grandes villes du pays, selon un communiqué.
Ce prêt qui s’inscrit dans le cadre du Projet d’assainissement et de résilience urbaine (PARU) vise à « améliorer la gestion des eaux pluviales et des ordures ménagères afin de réduire les risques d’inondations et sanitaires élevés auxquels sont confrontés les ménages urbains pauvres », précise le communiqué. 

La première phase de mise en œuvre de ce projet, dotée d’une enveloppe de 21,42 milliards Fcfa, devrait être consacrée à la construction ou la réhabilitation de systèmes de drainage pour une meilleure canalisation des eaux pluviales dans les communes les plus exposés comme Yopougon et Abobo, ainsi que Grand Bassam.

Le projet devrait permettre de mettre en place un système d’alerte précoce des inondations et de renforcer les capacités des institutions en charge des questions d’assainissement et de la planification urbaine, à travers la formation et l’équipement en technologies numériques dédiées, poursuit le texte.  

« La construction de nouveaux systèmes de drainage, telle que déjà en cours à Yopougon où il y a un grand chantier, améliorera fortement la qualité de vie des communautés environnantes. Mais cette amélioration ne peut être durable que si elle est accompagnée par la mise en place d’une collecte régulière des déchets solides et une meilleure planification urbaine », a déclaré Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire.

Selon Coralie Gevers, « si nous voulons éviter que les inondations continuent à affecter les populations des quartiers défavorisés (dans l’ensemble du pays), il est essentiel que les autorités et les communautés se mobilisent pour mieux gérer les déchets ».

Plusieurs villes de Côte d’Ivoire sont confrontées à un déficit de gestion des déchets solides. Même si la situation s’est considérablement améliorée à Abidjan au cours de ces dernières années, le taux de collecte des déchets solides reste à un taux de  40% dans la plupart des villes du pays. 

Pour pallier le déficit, le PARU lancera dès 2021 la phase de construction de nouveaux sites d’enfouissement à Abidjan. Ensuite, les sites des villes secondaires suivront en 2022. Le projet devrait permettre de créer des emplois ainsi que le recyclage et la construction des systèmes de drainage. 

A terme, le PARU devrait soutenir la réforme du cadre réglementaire et institutionnel ainsi que les mécanismes de financement visant à améliorer l’environnement et le secteur des déchets solides, dans le cadre de partenariats public-privé. 

Le pays traverse actuellement une saison de pluie. A Abidjan, les prévisions météorologues annoncent des temps orageux. Déjà des pluies diluviennes ont occasionné d’importants dégâts matériels dans la capitale économique ivoirienne et entraîné mort d’homme.  

Des cumuls pluviométriques «supérieurs à ceux de la normale» enregistrés à Abidjan

Sur la période du 12 au 15 juin 2020, des cumuls pluviométriques « supérieurs à ceux de la normale de la même période» ont été enregistrés dans toutes les communes du district d’Abidjan, a appris APA lundi de source officielle. L’information a été donnée par la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (SODEXAM) dans un document dénommé « Analyse fréquentielle des hauteurs de pluie journalière dans le district d’Abidjan du 12 au 15 juin 2020 à 08h00 ».

« Les communes de Bingerville et Koumassi ont enregistré les plus forts écarts avec plus de 230%. Les quantités de pluie enregistrées dans les communes de Bingerville et Koumassi du 12 au 15 juin 2020 sont exceptionnelles. Les périodes de retour pour la quantité de pluie de Bingerville est de 85 ans tandis que celle de Koumassi est de 45 ans», rapporte la SODEXAM dans ce document.

Expliquant cette situation exceptionnelle dans ces deux communes,  la météo a indiqué que la comparaison des hauteurs de pluie du 12 au 15 juin 2020 à au niveau des postes pluviométriques du district d’Abidjan avec les données historiques de pluie maximale journalière enregistrée à la station Synoptique d’Abidjan aéroport sur la période 1936-2019 (soit 84 années) permet de conclure que les quantités de pluie enregistrées dans les communes de Bingerville et Koumassi du 12 au 15 juin 2020 sont exceptionnelles.

« Les hauteurs de pluie des autres communes ne sont pas exceptionnelles car leurs durées de retour sont relativement faibles», précise par ailleurs, le document.

 La capitale économique ivoirienne est arrosée depuis quelques par de fortes précipitations qui ont fait au moins un mort et plusieurs blessés avec des quartiers inondés. Un immeuble de trois étages s’est également effondré à Abatta Village dans l’Est d’Abidjan.

Gambie: un membre de « l’escadron de la mort » de Jammeh détenu aux USA

Michael Sang Corea, un ancien membre d’un escadron relevant directement du président déchu Yahya Jammeh, est actuellement en détention aux Etats-Unis où il a comparu la semaine dernière devant un juge fédéral, qui l’accuse d’avoir torturé des opposants politiques.Sang Corea a été accusé d’avoir participé à la torture de comploteurs présumés, dont des civils qui avaient prétendument fomenté un coup d’Etat visant à renverser Jammeh en 2006.

Le sort de l’ancien membre des Forces armées gambiennes, âgé de 41 ans, reste incertain, des poursuites pénales contre lui étant déjà en cours aux Etats-Unis pour des accusations d’abus commis en Gambie.

En 2019, le gouvernement avait émis des mandats d’arrêt contre plusieurs anciens tueurs à gages, connus sous le nom de Junglers qui sont toujours en liberté, notamment Michael Sang Corea, Nuha Badjie, Sanna Manjang, le lieutenant Solo Bojang, le lieutenant Momodou Jarju, Borra Colley, Malick Manga, le sergent d’état-major Sulayman Sambou.

Ils sont tous accusés de meurtre et de démembrement des corps de leurs victimes présumées.

Rien n’indique encore que Banjul soit prêt à contacter Washington pour faire une demande d’extradition de Corea. Aucun traité d’extradition n’a été signé entre la Gambie et les Etats-Unis.

Quelques Gambiens basés aux Etats-Unis ont été jugés et emprisonnés pour avoir participé à un coup d’Etat manqué contre Jammeh en décembre 2014.

Un observateur anonyme à Banjul a récemment déclaré à l’Agence de presse africaine qu’étant donné que Michael Corea est en procès aux Etats-Unis, il est peu probable que Washington accède à une demande de Banjul de l’extrader pour qu’il soit jugé en Gambie.

Lors de témoignages devant la Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC) de la Gambie, plusieurs anciens Junglers ont déclaré avoir joué un rôle actif dans la torture et le meurtre d’opposants présumés au régime de Jammeh.

Sang Corea a été nommément désignée pour avoir participé à la torture de prétendus comploteurs de coup d’Etat en 2006 et d’autres violations ont été infligées à des détenus politiques pendant une période de 14 ans.

Michael Sang Corea s’était enfui aux Etats-Unis en 2016, peu de temps avant que Jammeh ne perde la dernière élection présidentielle du pays à son successeur Adama Barrow.  

Côte d’Ivoire : effondrement d’un immeuble à Abatta village dans l’Est d’Abidjan

Un immeuble de trois étages s’est effondré, dimanche à Abatta Village, à l’Est d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne arrosée ces dernières heures par de fortes précipitations, a appris APA de source sécuritaire.«Les sapeurs-pompiers militaires sont à pieds d’œuvre et le bilan de cet incident n’est pas encore disponible », a indiqué Police Secours, une plateforme numérique de la police ivoirienne.

Les pluies diluviennes qui s’abattent depuis quelques jours sur la capitale économique ivoirienne ont fait au moins un mort et  plusieurs blessés. Des cas d’inondation ont été également signalés dans plusieurs communes d’Abidjan. 

En 2018, rappelle-t-on, de fortes pluies survenues dans la nuit du 18 au 19 juin, ont fait 20 morts en Côte d’Ivoire dont 18 décès à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, 1 mort à Tiassalé (au Nord d’Abidjan) et un autre à Guibéroua dans le Centre-ouest ivoirien.

Au moins 1 mort et 3 blessés après des pluies diluviennes à Abidjan

Les pluies diluviennes qui se sont abattues samedi sur la capitale économique ivoirienne ont fait un mort, trois blessés et plusieurs personnes repêchées et secourues des eaux, rapportent les sapeurs-pompiers militaires en dressant un bilan partiel.Selon les sapeurs-pompiers, il s’agit d’une fillette d’environ six ans qui perdu la vie à Abobo-Belleville (Nord d’Abidjan) à cause d’un mur qui a cédé sous la pression des fortes pluies faisant également trois blessés. Plusieurs quartiers d’Abidjan ont également été inondés dont Angré Château dans l’Est d’Abidjan où des personnes ont été repêchées et secourues des eaux. 

La Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (SODEXAM) a appelé à la vigilance des uns et des autres dans le district d’Abidjan annonçant des pluies fortes ou modérées les jours à venir. 

En 2018, rappelle-t-on, de fortes pluies survenues dans la nuit du 18 au 19 juin, ont fait 20 morts en Côte d’Ivoire dont 18 décès à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, 1 mort à Tiassalé (au Nord d’Abidjan) et un autre à Guibéroua dans le Centre-ouest ivoirien.

Plusieurs quartiers inondés après des pluies diluviennes à Abidjan

Plusieurs quartiers d’Abidjan ont été inondés samedi après des pluies diluviennes qui se sont abattues sur toute la ville, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon des témoins, la pluie torrentielle de ces dernières 24 heures a créé des inondations à Angré Château et à la Riviera, deux quartiers huppés dans l’Est d’Abidjan. D’autres sources évoquent des cas de disparition d’enfants et d’énormes dégâts matériels, une information qui n’a pas été confirmée par des voix officielles.  

La Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (SODEXAM) a appelé à la vigilance des uns et des autres dans le district d’Abidjan annonçant des pluies fortes ou modérées ce jour.

 En 2018, rappelle-t-on, de fortes pluies survenues dans la nuit du 18 au 19 juin, ont fait 20 morts en Côte d’Ivoire dont 18 décès à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, 1 mort à Tiassalé (au Nord d’Abidjan) et un autre à Guibéroua dans le Centre-ouest ivoirien.

Côte d’Ivoire: début de la distribution des nouvelles Cartes nationales d’identité

Le directeur général de l’Office national de l’Etat civil et de l’identification de Côte d’Ivoire (ONECI), Gnenin Sitionni Kafana, a procédé vendredi à Bingerville, une cité située à l’Est d’Abidjan, au lancement de l’opération de distribution des nouvelles Cartes nationales d’identité (CNI), comportant une puce électronique.« Cette CNI (Carte nationale d’identité) que nous délivrons à partir d’aujourd’hui est munie d’une puce électronique », a indiqué le directeur général de l’ONECI, assurant qu’elle est sécurisée.  

La  nouvelles CNI, intégrant des données biométriques, est une pièce qui pourra servir de document de voyage dans l’espace Cedeao, car répondant aux normes de l’organisation régionale, a déclaré M. Gnenin Sitionni Kafana.

Il a fait savoir que les informations sur la nouvelle CNI ont été « gravées au laser » et que la carte ne nécessitait pas d’être plastifiée. Car, les écritures et les mentions portées sur le document sont durables.  

La puce électronique incorporée dans la carte, dira-t-il, permet d’offrir des services électroniques, telle que la signature électronique, de plus en plus utilisée dans des transactions en ligne ou dans des commerces. 

En outre, le détenteur de cette nouvelle CNI est identifié à partir d’un identifiant unique. L’opération lancée à Bingerville, devrait, selon le directeur général de l’ONECI s’étendre à Abidjan la semaine prochaine.

Le directeur général de l’ONECI a par ailleurs indiqué que plusieurs milliers de dizaines de cartes d’identité sont prêtes. Toutefois, les pétitionnaires devront attendre d’être notifiés par SMS de la disponibilité de leur CNI.

L’opération de distribution des nouvelles Cartes nationales d’identité ivoiriennes intervient à près de cinq mois de l’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020. Un scrutin qui déchaîne déjà les passions dans les arènes politiques. 

RDC: 20 ans de prison requis contre Vital Kamerhe

Le président du Tribunal de grande instance de La Gombe, à Kinshasa, a requis 20 ans de prison contre Vital Kamerhe, dans le cadre du procès de l’affaire dite du « Programme des cent jours ».La même peine encourue par M. Kamerhe, Directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, a été requise, hier jeudi, contre l’entrepreneur libanais, Jammal Samih.

Le tribunal qui a mis l’affaire en délibéré au 20 juin, a également demandé la confiscation des comptes bancaires de l’épouse de Vital Kamerhe, de sa fille et d’un cousin de l’accusé et la confiscation des propriétés immobilières acquises avec les fonds détournés pendant la période allant de janvier 2019 à ce jour.

En détention provisoire depuis le 8 avril dernier à la prison de Makala, Vital Kamerhe est accusé de détournement de 50 millions de dollars US destinés au Programme des cent jours du président Tshisekedi.

Impact Covid-19: baisse de revenus de 43% des ménages en Côte d’Ivoire (étude)

Les ménages en Côte d’Ivoire ont été fortement impactés par la pandémie de la Covid-19, occasionnant une baisse de revenus de 43% au niveau des foyers, selon une étude de l’Institut national de statistiques (INS) commanditée par le Patronat ivoirien.Dans un exposé, Franck Hervé Akaffou, sous directeur du répertoire et des enquêtes à l’INS, a indiqué que 72% des ménages ont affirmé être dans l’incapacité de faire face à certaines charges domestiques, notamment les factures d’eau et d’électricité, devant des opérateurs économiques. 

Il ressort de l’étude que « près de six ménages sur dix ont estimé qu’ il sera difficile de faire face à leurs charges. Au niveau des postes de dépense des ménages, le poste de l’alimentation a connu une hausse de 47% contre 26% pour la communication».

Les chefs de ménages ont en outre rapporté une baisse de revenus. Pour 72% d’entre eux, elle est beaucoup marquée au niveau des chefs de ménages qui exercent dans le secteur privé et dans le secteur informel. 

Cette baisse va croissante avec le niveau de richesse du ménage. Car, les ménages riches vont subir une baisse de consommation plus importante que les ménages pauvres. 

L’étude fait état de l’impact de la crise de la Covid-19 sur les deux trimestres à venir. Il ressort que si la crise perdure, les ménages vont perdre 4 points de pourcentage sur le prochain trimestre et 10 points de pourcentage en deux trimestres. 

Dans les entreprises du secteur informel, la « quasi-totalité de ces entreprises ont été impactées, soit 94% ». Et, ces effets sont perceptibles au niveau de la clientèle. Toute chose qui a une répercussion directe sur les ménages. 

L’INS fait un clin d’œil au secteur informel. Les micro-entreprises de ce secteur vont connaître une annulation de leur commande à hauteur de 44%, un fait qui a amené certaines entités à fermer boutique.

Les chefs des unités de productions informelles ont affirmé une baisse de 79% de leurs productions,  ce qui a impacté leur bénéfice qui devraient chuter à 84%. D’autres ont dû faire des licenciements au regard de la tension de trésorerie qui ressort un taux de 64% au niveau des unités informelles. 

Toujours au niveau du secteur informel,  l’activité économique devrait baisser de 26% par rapport à l’activité économique 2019. Déjà, l’on enregistre une destruction de près de 23 000 emplois et les projections indiquent à fin décembre 2020 un nombre de 131 000 emplois détruits si la crise perdure.

Covid-19 : le Centre National de Transfusion Sanguine du Sénégal « vidé » de son sang

Le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) a subi les effets collatéraux de la pandémie du coronavirus qui s’est matérialisé par une rupture de ses stocks, a déclaré, ce jeudi à Dakar, la cheffe du service promotion don de sang au CNTS, Dankhouba Traoré Diallo.Depuis l’apparition de la Covid-19 au Sénégal, de nombreux donneurs, par peur de choper le virus, ont préféré rester chez eux au lieu d’effectuer le déplacement jusqu’au CNTS, ce qui a conduit à la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement, a expliqué Mme Diallo qui s’exprimait lors d’une journée de don de sang organisée par l’Association des femmes du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Pour pallier ce problème, un dispositif hygiénique où l’on procède à la vérification de la température et au lavage des mains a été installé à la porte d’entrée du centre, a fait savoir Dankhouba Traoré Diallo, avant d’ajouter que les salles de prélèvement du sang ont été également multipliées et que certaines chaises ont été éliminées pour respecter le principe de la distanciation physique. 

Par ailleurs, le CNTS a multiplié les appels aux dons à travers plusieurs spots diffusés par les radios et télévisions de la place. Et depuis lors, soutient Mme Diallo, le CNTS a reçu plus de 1000 personnes rien que pour la semaine passée. Si elle s’en félicite, elle rappelle tout de même qu’il reste un gap à compléter puisque les dernières statistiques révèlent qu’ils sont à 97 792 donneurs depuis le début de l’année. 

Selon les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il faut 10 donneurs pour 1000 habitants pour assurer les besoins en sang d’une population donnée, soit 160 000 donneurs par an pour ce qui est du Sénégal.

Rappelant l’importance de la mission du CNTS qui est « de trouver du sang et de le mettre à la disposition des patients qui en ont besoin », la cheffe du service promotion don de sang a exhorté la population « à venir régulièrement faire cet acte noble qui est de sauver des vies ».