Côte d’Ivoire: Huawei équipe une ONG pour former des jeunes filles en TIC

Le Groupe chinois Huawei, un géant mondial des technologies, a apporté mardi à Abidjan, un soutien matériel et financier à «Dynamiques et excellentes d’Afrique» (DNEXAFRICA), une ONG qui forme des jeunes filles en Technologies de l’information et de la communication ( TIC), a constaté APA sur place.Ce don est constitué de quatre ordinateurs de bureau, une imprimante Laser couleur et une enveloppe d’un million FCFA. «L’éducation et la formation bien assurées peuvent permettre de réduire la fracture numérique», a estimé Loïse Tamalgo, le représentant de Huawei à cette cérémonie de remise de don. Pour lui, l’éducation des jeunes filles et des femmes peut propulser le développement. 

« DYNEXAFRICA cumule la cause de la jeune fille et des femmes. Cette ONG porte également la cause d’une élite scientifique dans les TIC. C’est pour cela que nous sommes là. Nous sommes avec vous. Nous croyons avec vous. C’est un début de partenariat », a assuré M. Tamalgo. 

Auparavant, il a dit l’intérêt que sa société porte à l’éducation et la recherche car elle investit chaque année 10% de son chiffre d’affaires dans ces deux domaines. 

Avant lui, Maïmouna Koné, la directrice générale de DYNEXAFRICA a dit la gratitude de son ONG au donateur pour sa contribution dans le domaine de l’éducation en Côte d’Ivoire. Selon elle, pour avoir un développement inclusif, il faut donner une « formation adéquate»  aux femmes. 

Créée en 2018, l’ONG DYNEXAFRICA vise à former les jeunes collégiennes et lycéennes des quartiers défavorisés de Côte d’Ivoire aux programmes de Science-Technology-Engineer-Mathematic ( STEM). Environ un millier de jeunes filles  ont déjà bénéficié des formations de cette organisation depuis sa création.

Kenya: Suspension de l’enseignement primaire et secondaire jusqu’en 2021

Malgré la levée des restrictions de voyage à l’intérieur du pays, les autorités kenyanes ont décidé que les écoles resteraient fermées jusqu’en 2021, tandis que celles de l’enseignement supérieur pourraient reprendre en septembre, a appris APA mardi.Selon le ministère de l’Education, les cours ne reprendront dans les écoles primaires et secondaires que l’année prochaine, par mesure de précaution contre la propagation du coronavirus.

Le gouvernement kenyan, sur avis de son ministère de la Santé, a fermé toutes les écoles du pays en mars dernier, du fait de l’installation de la pandémie de coronavirus.

Pour la reprise des cours l’année prochaine, tous les étudiants devraient rester dans leur forme actuelle car, aucun examen national ou externe n’est prévu pour la présente année.

George Magoha, le ministre de l’Education du pays, a toutefois déclaré que les étudiants des collèges et universités reprendraient leurs cours en septembre. Ils seront soumis à des réglementations sanitaires strictes, a-t-il précisé.

Le Botswana mène des tests de médicaments injectables contre le Vih

Quelque 91 Botswanais se sont inscrits à un essai médical pour tester l’efficacité d’un nouveau médicament contre le Vih, ont rapporté mardi les médias d’Etat.Le Daily News a déclaré que des gens participent à une étude du réseau de prévention du Vih (HPTN 084) entreprise dans le cadre du Partenariat entre le Botswana et l’Institut de Harvard contre le Sida.

Citant la responsable de l’étude, Alice Sehurutshi, le journal a indiqué que le but de l’étude était d’évaluer la sécurité et l’efficacité du cabotegravir injectable (CAB LA) par rapport à la pilule Truvada.

« Le HPTN 084 compare l’efficacité et l’innocuité de CAB LA au Truvada oral quotidien (TDF et FCT) pour la PrEP chez les femmes non infectées par le Vih en Afrique subsaharienne », a déclaré Sehurutshi.

Bien que l’agent injectable soit administré toutes les deux semaines, la pilule est prise tous les jours.

Le Botswana est l’un des pays Africains où le taux de prévalence du Vih/Sida est élevée.

Décès du ministre égyptien de la Production militaire

Mohammed al-Assar, ministre égyptien de la Production militaire, est décédé à l’âge de 74 ans, après une longue maladie, ont confirmé lundi les médias locaux.Sous le président Abdel Fattah al-Sisi, al-Assar est devenu l’un des responsables les plus importants du gouvernement et de l’Armée.

En juin dernier, Assar, qui était un proche protégé du président al-Sissi, a été promu au grade de lieutenant-général honoraire.

Il a été nommé au Conseil suprême des forces armées après le renversement du président Hosni Moubarak, il y a neuf ans.  

La CEEAC procède à la présélection des candidats aux postes de commandement

Le Conseil des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) qui se tient ce mardi 7 juillet au siège de l’institution présélectionnera les candidatures aux postes de commandement de cette institution d’intégration régionale, a indiqué un communiqué dont la copie est parvenue à notre rédaction.

Cette  rencontre sera présidée par Alain Claude Bilie By Nze ministre gabonais des Affaires étrangères, président du conseil des ministres de la CEEAC.

Selon des récentes réformes, la CEEAC ne sera plus dirigée par un Secrétaire général. Il y aura désormais un président secondé par un Vice-Président, des commissaires et des experts. Fini l’époque où chaque Etat imposait ses ressortissants à certains postes sans forcément avoir la compétence nécessaire pour assumer les fonctions y relatives.

Tous les hauts cadres de la CEEAC ne seront plus nommés mais recrutés. Après un récent appel d’offre, un cabinet indépendant a sélectionné les meilleurs dossiers étudiés par les ministres. Le choix final sera effectué par les chefs d’Etat, après audition des candidats, comme à l’Union africaine.

Les dossiers examinés par les ministres seront soumis à l’approbation des chefs d’État de la région qui pourront tenir un sommet à la mi-juillet, selon une source proche du chef de la diplomatie gabonaise.

 

 

Sénégal: un ancien parlementaire de la Cedeao exclu du parti de Macky Sall

La Commission de discipline de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir) a annoncé lundi « l’exclusion définitive » de ses rangs du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Moustapha Cissé Lo, pour injures sur des camarades de parti.Dans un enregistrement vocal fortement relayé dans les médias sociaux, des propos injurieux salaces attribués à l’ancien président du Parlement de la Cedeao (2016 – 2020) sont adressés au député Farba Ngom et au directeur général du quotidien national Le Soleil, Yakham Mbaye, tous trois membres de l’APR. 

Moustapha Cissé Lô, 66 ans, qui n’a pas contesté être l’auteur de la bande sonore, avait même annoncé sa démission hier dimanche de son poste de deuxième vice-président de l’Assemblée nationale et des instances de l’APR. Il disait rester simple député, militant et membre fondateur du parti présidentiel.

Cependant sur instruction de son président, Macky Sall, un jury de sept personnes a délibéré « à l’unanimité » pour prononcer cette lourde décision. Il estime que les propos du camarade Cissé Lô étaient « empreints d’une indécence que récusent la morale et la bienséance sociale » et « ont fini de heurter la conscience des populations ». 

La commission de discipline constate également « la propension de camarades du Parti à s’épancher dans les médias par des propos injurieux ou calomnieux » et qui « entachent gravement l’image » de l’APR. Par conséquent, elle « avertit fermement tout camarade qui adopterait des comportements et des propos à même de ternir l’image du parti ou de jeter le discrédit sur les institutions de la république ».

L’APR est créé le 1er décembre 2008 par Macky Sall suite à sa brouille avec son prédécesseur et secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (PDS), Abdoulaye Wade (2000 à 2012). Il avait à l’époque abandonné tous les postes qu’il occupait grâce à ce parti avant de conquérir le pouvoir trois ans plus tard.

Maroc : Le Conseil des ministres trace les contours du projet de loi de finances rectificative

Le Roi Mohammed VI a présidé, ce lundi, un Conseil des ministres, au cours duquel il a été procédé à l’examen des orientations générales du projet de Loi de finances rectificative 2020 et l’approbation de plusieurs projets de loi, d’un projet de décret et d’un ensemble d’accords internationaux.Ce projet de loi repose sur trois piliers. Il s’agit de l’accompagnement de la reprise progressive de l’activité économique, la préservation de l’emploi et l’accélération de la mise en œuvre des réformes de l’administration.

Concernant l’accompagnement de la reprise, l’accent sera mis sur la mise en œuvre, dans le cadre de conventions sectorielles, de mesures tenant compte des spécificités de chaque secteur, en relation avec l’ampleur de l’impact subi suite à la crise et du temps nécessaire à la reprise de l’activité, indique un communiqué du Cabinet royal publié à l’issue du Conseil.

Il s’agit d’allouer des fonds nécessaires « pour couvrir les risques des prêts garantis au profit de tous les segments d’entreprises, y compris les entreprises publiques ». A ce sujet, des conditions « avantageuses » seront appliquées à travers un taux d’intérêt maximum ne dépassant pas 3,5%, et un délai de remboursement de 7 ans, avec deux ans de grâce et une garantie de l’État variant entre 80% et 90% et pouvant atteindre 95% pour les très petites entreprises. L’objectif est également de promouvoir l’investissement public afin d’accélérer la redynamisation de l’économie nationale.

Concernant l’emploi dans le secteur privé, il sera procédé à la consécration des ressources du Fonds spécial de gestion de la pandémie du Coronavirus « pour continuer, jusqu’à la fin de l’année, à accompagner sur les plans, social et économique, les secteurs qui feront face à des difficultés même après la levée du confinement ».

Dans ce sillage, l’Etat va également accompagner les différents secteurs, dans un cadre contractuel, avec les acteurs économiques concernés, « en conditionnant l’appui à la reprise économique, à la préservation de plus de 80% des salariés déclarés à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) et à la régularisation rapide de la situation des employés non déclarés ».

S’agissant du dernier pilier, il prévoit la mise en oeuvre des dispositions de la loi relative à la simplification des procédures et des formalités administratives, notamment celles relatives au respect des délais maximums pour répondre aux demandes d’investissement.

Il s’agit également de l’accélération de la mise en oeuvre de la Charte des services publics, la consécration de la transparence et de l’efficacité dans les services rendus aux citoyens et aux investisseurs, à travers l’appui à la transformation numérique de l’administration et la généralisation des services numériques, ainsi que l’accélération de la mise en oeuvre de la stratégie nationale d’inclusion financière, notamment à travers l’encouragement et la généralisation du paiement par téléphone mobile.

A la fin de sa présentation, le ministre des finances a évoqué les hypothèses du projet de la loi de Finances rectificative 2020, qui prévoit un recul de 5% du PIB et un déficit budgétaire de 7,5%.

Maroc : Le Conseil des ministres approuve 11 accords de coopération internationale

Le conseil des ministres présidé ce lundi par le Roi Mohammed VI a approuvé 11 accords internationaux, bilatéraux et multilatéraux dont 9 supportés par des lois, indique un communiqué du Cabinet royal.Ces accords entrent dans le cadre du renforcement des relations bilatérales du Maroc et de la consolidation de sa place et sa présence continentale et internationale et du respect des engagements internationaux du Royaume.

Les accords bilatéraux portent en particulier sur un accord établissant une association entre le Royaume du Maroc et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et l’avenant à la convention de partenariat pour la coopération culturelle et le développement entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement de la République française, ainsi que le renforcement de la coopération avec certains pays frères et amis dans les domaines commercial, économique, judiciaire, technique, scientifique et culturel, outre le domaine militaire et technique.

Les accords multilatéraux portent sur le traité portant création de l’Agence africaine du médicament et l’accord multilatéral entre autorités compétentes concernant l’échange automatique de renseignements relatifs aux comptes financiers.

KKB évoque sa «probable» candidature indépendante à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain

L’ancien député ivoirien Kouadio Konan Bertin dit KKB a évoqué lundi à Abidjan sa probable candidature indépendante à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain si le Parti démocratique de Cote d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir), formation politique dont il est membre, ne reconsidère pas sa décision de rejet de sa candidature à la convention de ce parti.L’ancien leader de la jeunesse du PDCI s’exprimait dans une conférence de presse en ligne sur la plateforme Whatsapp de l’Association de la presse étrangère en Côte d’Ivoire ( APECI). La semaine dernière, le comité des candidatures du PDCI a déclaré éligible Henri Konan Bedié, le président de ce parti, rejetant le dossier de  son adversaire KKB pour la convention d’investiture du candidat de cette formation politique pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain. 

« En cas de refus définitif de ma candidature, je n’exclus rien. Mais en accord avec mes amis nous déciderons de la suite à donner. Mais je pense qu’une candidature indépendante,  c’est la chose la plus probable. Une candidature indépendante n’est pas à proscrire», a dit KKB estimant que la décision du comité électoral (Comité des candidatures du PDCI)  est « nulle et sans effet». 

« Je ne reconnais pas ce comité électoral parce qu’il est loin d’être impartial. Ma requête,  c’est mettre en place un Comité paritaire pour réexaminer sérieusement les dossiers des deux candidats ( lui et le président Bédié) dans l’impartialité et dire la vérité», a poursuivi l’ex-conseiller d’Henri Konan Bédié, affirmant n’avoir jamais fourni de faux documents. 

« Ce comité est tout sauf un comité électoral. C’est un Comité de campagne du candidat Bédié. Ce n’est rien d’autre qu’un comité de censure », a-t-il dénoncé. 

« Je n’entends pas prendre mon indépendance vis-à-vis du PDCI. Le président Bédié lui-même en 2000 alors que la convention du parti avait choisi Emile Constant Bombet comme le candidat du PDCI,  Henri Konan Bédié a maintenu sa candidature indépendante face à celle de Bombet. Donc je ne serai pas le premier à ouvrir le bal des candidatures indépendantes au PDCI», a rappelé l’ex-député. 

Répondant dans la foulée à ceux qui estiment que sa candidature pour être le candidat du PDCI à la prochaine élection présidentielle au détriment de M. Bédié est suscitée et financée par le parti au pouvoir, M. KKB s’est inscrit en faux.

 « En 2013,  quand j’étais candidat au congrès du PDCI il a fallu payer 18 millions FCFA, j’ai payé. Bédié et le PDCI étaient avec Alassane Ouattara. En 2015, j’étais candidat contre Alassane Ouattara, j’ai du payer là encore 20 millions FCFA. Ouattara était avec Bédié. Qui a donc payé mes 20 millions FCFA en 2015? Il faut arrêter ça. Le but c’est de décrédibiliser ma candidature en la faisant passer pour un instrument d’Alassane Ouattara contre le PDCI», s’est offusqué M. KKB.

 Le 02 juillet dernier, le comité des candidatures du PDCI a rejeté le dossier de candidature de M. KKB  pour la convention d’investiture du candidat de ce parti pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne, estimant ce dernier a fourni des « fausses pièces et des fausses informations ».

 Son adversaire Henri Konan Bédié, le président du parti, par ailleurs, ancien président ivoirien, a été déclaré éligible par ce Comité électoral. M. Bédié qui est âgé de 86 ans est donc  en pole position pour être le candidat du PDCI à la prochaine élection présidentielle ivoirienne.

Sénégal: FariFima ou quand le coronavirus booste une start-up

Une start-up sénégalaise, spécialisée dans les produits cosmétiques, a su profiter de l’épidémie du coronavirus pour doper ses ventes.La preuve par les chiffres. Rien que pour le premier trimestre de 2020, la petite entreprise dakaroise, FariFima, a réalisé son chiffre d’affaires de l’année précédente, soit près de 15 millions de francs CFA. Une percée en cette période creuse pour cette société dont le cœur de métier est la confection de produits cosmétiques.

Aux commandes de FariFima (l’exaltation de la peau noire en langue bambara), Mariane Ouattara et Birama Thiam ne manquent pas d’audace. En peu de temps, leur start-up s’est lancée avec bonheur dans le business du désinfectant et du gel hydroalcoolique.

Au départ, la promotrice a produit une faible quantité de cette solution efficace sur le nouveau coronavirus, avant de la présenter à une amie pharmacienne. Cette dernière ne tarit pas d’arguments pour convaincre Mariane de s’engager dans une production industrielle.

De deux litres de gel par jour, FariFima est aujourd’hui capable de conditionner 100 litres quotidiennement. Le succès, découlant de la mise sur le marché, persuade les deux associés à élaborer un désinfectant à partir de l’infusion de feuilles de kinkéliba (Combretum micranthum) et de mangue.

Le pari est immédiatement gagnant : 180 litres produits par semaine au commencement, 5000 litres actuellement. Depuis, le carnet de commandes est bien rempli. D’ailleurs, l’un des groupes de presse les plus importants du Sénégal a fait confiance à Farifima pour la protection de ses employés.

« Ça fait trois mois que je ne dors que deux heures par jour. Birama et moi travaillons nuit et jour. A 8 heures, je suis à la boutique pendant qu’il gère d’autres choses. Notre production a explosé. Aujourd’hui, les gens nous appellent de partout », se réjouit Mariane Ouattara.

Une consécration qui n’éloigne pas Farifima de son essence : prendre soin de la peau noire. « FariFima évolue dans tout ce qui est aromathérapie ou phytothérapie », explique M. Thiam.

« Là où le médecin prescrit des comprimés pour guérir une infection, on peut utiliser des huiles essentielles pour soigner une peau infectée par les champignons », ajoute cet ingénieur en microbiologie, faisant visiter le laboratoire de l’entreprise.

Quelques formules chimiques sont inscrites sur le mur. Par-ci par-là, l’on aperçoit une microbalance, un émulsificateur, des échantillons de divers produits finis ou en phase test et des intrants en tout genre.

La salle sert à la fois d’espace de production, de recherche et de développement. « Venez voir, on est en train de fabriquer du gel », dit Mariane à l’autre bout de la pièce. Dans un langage technique simplifié, la directrice de FariFima détaille le processus de fabrication des produits. « De la conception à la concrétisation, il faut tabler sur au minimum un an », fait-elle savoir d’une voix altérée par le vrombissement du gélificateur.

Avec des prélèvements effectués durant toutes les étapes de la confection des produits cosmétiques, Farifima qui place la sécurité au cœur de ses préoccupations, a mis en place des processus de contrôle ultra poussés. De la formule chimique au conditionnement, tout est passé au peigne fin.

Un échantillon dans chaque lot de produits finis fait l’objet de contrôles portant notamment sur l’odeur, la couleur, la texture… et « si un produit ne passe pas l’un des tests, c’est tout le lot qui sera retiré de la chaîne », assure Birama Thiam.

La beauté ébène

FariFima concocte ses produits à partir de ressources naturelles présentes sur le continent africain. Pour le bien-être de la peau, l’huile de baobab, le beurre de karité ou de mangue, le sel et la boue du Lac rose ou encore l’huile de palme sont exploités. Ces différentes matières premières constituent des intrants incontournables.

Il y a aussi les huiles essentielles issues des plantes qui, malheureusement, « ne sont pas très accessibles en Afrique et coûtent très chères », regrette Mariane, non sans préciser que l’« avantage est qu’elles sont utilisées en très faible quantité ».

Grâce à un travail de longue haleine, la start-up a maintenant à son actif 150 gammes de produits allant de la parfumerie à l’eau de toilette, en passant par les savons, les huiles, les soins antitaches et anti acnés.

Au Sénégal où la dépigmentation a la vie dure, FariFima propose des produits pour réparer les dégâts manifestes sur la peau. « L’un de nos produits phares utilisés par les gens qui se dépigmentent, c’est notre gamme anti vergeture. 80 voire 85 % de ces produits sont achetés par les femmes qui se dépigmentent. Cette clientèle cherche les meilleurs produits et utilise tous nos laits de corps et nos produits d’hydratation », explique la patronne de FariFima.

Selon dette docteure en Chimie, son entreprise a développé, avec l’aide d’un dermatologue, une gamme « qui sera bientôt lancée » pour régénérer, hydrater et protéger la peau des personnes désirant arrêter la dépigmentation.

Mariane et Birame pensent aussi à l’environnement : FariFima fabrique d’autres produits à base de matières recyclées. L’entreprise compte, parmi ses divers articles, des savons à base de résidus de café infusé ou de poudre de riz.

« FariFima, ce n’est pas juste le naturel. C’est aussi redonner une nouvelle vie pour participer à la sauvegarde de l’écosystème », soutient Mariane.

Un avenir prometteur

Après l’obtention du baccalauréat au Sénégal, la jeune femme au teint foncé s’est rendue en France puis au Canada pour effectuer des études supérieures qui lui permettront de se spécialiser en Chimie.

Désormais, celle qui voulait être médecin compte diversifier davantage ses offres afin de tirer le maximum de profit des « 7000 milliards F CFA » que représente le marché de la cosmétique en Afrique.

Avec une renommée grandissant, FariFima est sollicitée par d’autres entreprises pour fabriquer des produits en leurs noms. « On est à 20 projets. On a aussi décliné des offres parce que tout simplement nos moyens ne permettent pas de les satisfaire », confie Mme Ouattara.

La start-up s’apprête à étendre ses tentacules sur le continent avec l’ouverture prochaine de deux boutiques en Côte d’Ivoire et au Rwanda. Deux pays à fort potentiel économique et où les produits cosmétiques naturels sont « très prisés ».

Pour partager son immense expérience, Mariane a bénéficié de l’appui du ministère sénégalais de la Formation professionnelle et de la Banque Mondiale (BM) afin de mettre sur pied une école de formation en fabrication cosmétique naturelle. L’objectif est d’aider les jeunes à « devenir des acteurs de leurs vies, de les envoyer vers des pharmacies et des usines pour mieux conseiller la clientèle », explique t-elle.

L’insertion socioprofessionnelle des personnes à mobilité réduite est également prise en compte dans ce projet pour participer à l’autonomisation de cette frange de la population.