Présidentielle 2020: Ouattara reconsidère sa position et annonce sa candidature

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara qui avait renoncé à un troisième mandat présidentiel, a déclaré jeudi qu’il reconsidère sa position, annonçant sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans un message à la nation à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.« Le risque que tous les acquis après tant d’efforts et de sacrifices consentis par toute la population soit compromis, le risque que notre pays recule dans bien de domaines, tout cela m’amène à reconsidérer ma position », a expliqué M. Ouattara.

Suite au décès de Gon Coulibaly, le Premier ministre défunt, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), M. Ouattara a laissé entendre que « face à ce cas de force majeur, et par devoir citoyen », il a « décidé de répondre favorablement » à l’appel de ses concitoyens lui demandant d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, je peux vous assurer que cette décision mûrement réfléchie est un devoir que j’accepte dans l’intérêt supérieur de la nation afin de continuer de mettre sans relâche mon expérience au service de notre pays ».

Pour lui, cette décision représente « un vrai sacrifice » qu’ il assume pleinement par amour pour son pays. Il veut aussi prendre le temps d‘achever de préparer la relève, en mettant en place une équipe pour lui succéder.

M. Ouattara a avoué avoir planifié sa vie après son deuxième mandat présidentiel, en créant sa fondation  Alassane Ouattara, mais le décès de Gon Coulibaly, laissant un vide, il s’engage à porter le flambeau du Rhdp pour ces joutes électorales. 

Maroc : L’état d’urgence sanitaire prolongé jusqu’au 10 septembre

Le conseil du gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a décidé de prolonger pour un mois l’état d’urgence sanitaire au Maroc, soit jusqu’au 10 septembre prochain.L’état d’urgence sanitaire a été décrété dans le cadre des mesures instaurées pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus.

Il est entré en vigueur le 20 mars et devait initialement expirer le 20 avril, avant que les autorités ne décident dans un premier temps de le prolonger d’un mois supplémentaire, jusqu’au 20 mai dernier, et de décréter ensuite une deuxième prorogation de trois semaines supplémentaires, jusqu’au 10 juin, suivi d’une troisième rallonge jusqu’au 10 juillet courant et une quatrième au 10 août.

Lors de cette réunion, le conseil a introduit un amendement au décret-loi sur l’état d’urgence sanitaire. L’objectif est d’inscrire dans ce texte, des dispositions prévoyant une amende forfaitaire de 300 DH (1 euro = 10,8 DH) contre les personnes qui violent les mesures instaurées durant cette période, particulièrement liées à la prévention, comme le port du masque.

Les contrevenants devront s’acquitter de cette amende sur place, au moment du constat de l’infraction par les pouvoirs publics.

A ce jour, le Maroc enregistre 29.644 cas confirmés au coronavirus, dont 449 décès et 20.553 patients entièrement guéris de la maladie.

Le Maroc déploie un hôpital de campagne à Beyrouth

Le Roi Mohammed VI a donné, jeudi, ses instructions pour l’envoi d’une aide médicale et humanitaire d’urgence au Liban suite à l’explosion tragique survenue dans le port de Beyrouth, faisant plusieurs victimes et des dégâts matériels importants.Le Souverain a ainsi donné ses instructions pour l’envoi et le déploiement à Beyrouth d’un hôpital militaire de campagne en vue d’apporter les soins médicaux d’urgence aux populations blessées dans cet incident.

Cet hôpital de campagne est composé de 100 personnes, dont 14 médecins de diverses spécialités (réanimateurs, chirurgiens, traumatologues, ORL, ophtalmologues, traitement des brûlés, neurochirurgiens, pédiatres, pharmacien), des infirmiers spécialisés et des éléments de soutien. Il abritera un bloc opératoire, des unités d’hospitalisation, de radiologie et de stérilisation, un laboratoire et une pharmacie.

L’aide marocaine comprend également un lot de médicaments de première urgence, des produits alimentaires (des conserves, des légumineuses, du lait en poudre, de l’huile, du sucre, etc…), des tentes et des couvertures pour l’hébergement des sinistrés. Elle comporte aussi du matériel médical de prévention contre la COVID-19, notamment des masques de protection, des visières, des charlottes, des blouses et du gel hydro-alcoolique.

Les violentes explosions qui ont secoué Beyrouth mardi, ont fait au moins 137 morts, alors que des dizaines de personnes restent portées disparues, selon le porte-parole du ministère libanais de la Santé.

Guinée: Alpha Condé invité à briguer un 3e mandat

Les délégués du parti pouvoir en Guinée, réunis en Congrès depuis hier, ont invité, jeudi, le président sortant, Alpha Condé, à accepter d’être leur candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain et donc de briguer un troisième mandat à la tête du pays.La vague de contestation menée depuis des mois par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n’aura pas suffi pour dissuader les partisans du régime actuel à plébisciter Alpha Condé, 82 ans, pour l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu le 18 octobre prochain. 

A l’issue de leur congrès, tenu les 05 et 06 août, les quelque 350 délégués du parti réunis au Palais du Peuple, siège de l’Assemblée nationale, ont invité leur mentor à se porter candidat à sa propre succession. 

« Il ressort des interventions un plaidoyer en direction du président Alpha Condé, pour qu’il veuille bien accepter la volonté du peuple d’être le candidat unique du RPG à l’élection présidentielle », a déclaré devant les délégués du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) la députée chargée de la synthèse des travaux de la convention, Diakagbé Kaba. 

Premier président démocratiquement élu de la Guinée, Alpha Condé a été réélu en 2015 pour un second et dernier mandat, selon l’ancienne loi fondamentale du pays, modifiée en mars dernier lors d’un référendum controversé. 

C’est cette modification qui permet à Alpha Condé de remettre les compteurs à zéro si l’on en croit à ses partisans. L’intéressé a quant à lui toujours exprimé son opposition au principe de la limitation des mandats, le qualifiant d’injuste. 

Il a par ailleurs laissé planer le doute, à maintes reprises, sur sa probable candidature à la présidentielle d’octobre prochain. « C’est mon parti qui décidera », rétorque-t-il à chaque fois que la question lui est posée.

Des manifestations contre le retrait de Gbagbo de la liste électorale dispersées par la police

Des manifestants de l’opposition ivoirienne dénonçant le retrait de l’ancien président Laurent Gbagbo de la liste électorale provisoire de 2020 ont été dispersés jeudi par la police à quelques encablures du siège de la Commission électorale indépendante ( CEI), l’organe électorale en Côte d’Ivoire aux II-Plateaux à l’Est d’Abidjan.Ces manifestants, des jeunes pour la plupart, qui tentaient de se déporter devant le siège de l’institution électorale indépendante ont été empêchés par un dispositif impressionnant des forces de sécurité ivoirienne entraînant des échauffourées entre les deux camps. Au Carrefour de la Riviera II, un autre quartier à l’Est d’Abidjan, des manifestations de jeunes se réclamant du M. Gbagbo ont été étouffées par la police. 

Selon des témoins de ces manifestations, des blessés ont été enregistrés du côté des manifestants avec quelques interpellations, une information qui n’a pas encore été confirmée par l’institution policière ivoirienne. D’autres sources annoncent au moins l’interpellation de trois personnes.

Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS), un groupement politique de l’opposition ivoirienne qui dit avoir pour réfèrent politique Laurent Gbagbo, a saisi lundi dernier la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) pour avoir des explications sur le retrait de M. Gbagbo de la liste électorale provisoire 2020. 

« Après discussion, ce qu’on peut retenir, ils disent que ce n’est pas la CEI qui est responsable. Il semble qu’il y a deux raisons majeures pour que quelqu’un soit radié dans ce cas. Soit la personne est décédée, soit elle aurait perdu ses droits civiques», avait expliqué Georges Armand Ouégnin, le président de EDS au sortir de  cette rencontre avec Coulibaly Kuibiert-Ibrahime, le président de la CEI. 

Toutefois M. Ouégnin avait appelé ses partisans au calme annonçant qu’il allait recourir à toutes les voies juridiques pendant le contentieux de la liste électorale pour démontrer que M. Gbagbo mérite bien de figurer sur la liste électorale de 2020. Le contentieux de la liste électorale provisoire 2020 s’est ouvert mercredi dernier et devrait s’achever vendredi prochain.

Sénégal: vers un nouveau dispositif pour le respect des mesures barrières

Le gouvernement sénégalais annonce de nouvelles mesures de « régulation et de contrôle » face à la percée de la Covid-19 dans le pays.Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye expliquera vendredi après-midi à la presse la manière dont lui et son collègue des Forces armées vont déployer le « dispositif spécial » tel que demandé par le président Macky Sall, hier mercredi en Conseil des ministres.

Sur l’espace public depuis la fin de l’état d’urgence, une bonne partie de la population ne respecte plus le port obligatoire du masque. Pendant ce temps, la pandémie poursuit son chemin de plus belle.

A la date de ce jeudi 06 août, le Sénégal recense 10.715 cas de coronavirus dont 7101 guéris et 223 décès. 3390 patients sont sous traitement dont 33 cas graves.

Le chef de l’Etat veut que le nouveau dispositif soit axé au niveau des plages, des rassemblements et sur l’étendue du territoire national.

Ainsi, il « a lancé un appel à la jeunesse pour conforter au quotidien le plaidoyer communautaire pour l’observance généralisée des mesures barrières et le port obligatoire et systématique du masque dans les transports et les lieux recevant du public, sous peine d’amende, en cas d’infraction ».

Commentant cette nouvelle orientation, le quotidien L’AS note que « Macky brandit la cravache » là où Le Quotidien « remet les barrières ».

Pour Lii Quotidien, les prochaines restrictions seront un « renfort pour casser les récalcitrants » aux mesures barrières.

CHUL : vers la reprise des activités régulières au sein de l’établissement sanitaire

Faisant partie des structures médicales retenues dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), envisage de retrouver ses anciennes habitudes.

Le directeur général du CHUL a réuni son «état-major», le 5 août à Libreville, pour valider la stratégie de reprise des activités régulières au sein de l’établissement sanitaire, réquisitionné par le gouvernement depuis avril dernier dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.

Selon Marie-Thérèse Vane, «la situation est rendue nécessaire par les effets conjugués de la tendance baissière qui se consolide chaque jour davantage sur le front de la riposte anti-Covid-19 et de la forte demande d’accès aux soins des personnes souffrant d’autres pathologies, pour lesquelles le CHUL consulte plus de 70% de gabonais économiquement faibles (GEF)».

Dans cette perspective, il a été préconisé le transfert des quelques Covid-19 positifs restant en hospitalisation -moins de 10- dans le bâtiment de traumatologie (un R+1), en attente de livraison.

 

Gabon-Covid-19 : une nouvelle baisse des cas, 3,5 % en baisse par rapport au 3 août où il était de 5,4%.

La tendance de la Covid-19 est considérablement  repartie à la baisse le 5 août, où sur 4 003 prélèvements, seuls 141 ont été déclarés positifs. Soit un pourcentage de 3,5 % en baisse par rapport au 3 août où il était de 5,4%.

L’index de l’évolution du Covid-19 est reparti à la baisse. Le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil), assure que  sur 4 003 prélèvements effectués le 5 août, 141 nouveaux cas positifs ont été enregistrés. Soit un pourcentage de 3,5% en baisse par rapport au 3 août où il était de 5,4%.

Cette décroissance a une incidence sur le taux de contamination global depuis le début de la pandémie qui s’est établi au 5 août, à 9,1%.

Si la hausse des cas ces dernières semaines était particulièrement due au nombre élevé des contaminations sur les sites pétroliers et autres chantiers, cette baisse laisse croire que la propagation de cette pandémie a été circonscrite. Toutefois, la prudence est de mise, au regard d’un fait qui a défrayé la chronique en fin de semaine, à Port-Gentil.

Mohamed Ould Bilal, nouveau Premier ministre de la Mauritanie

Le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a nommé, ce jeudi, Mohamed Ould Bilal, comme nouveau Premier ministre, rapporte l’agence mauritanienne d’information (AMI, publique).M. Mohamed Ould Bilal remplace Ismail Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya qui a démissionné quelques heures plus tôt.

Le nouveau chef du gouvernement de la Mauritanie a demandé aux ministres de poursuivre leur mission jusqu’à la nomination d’une nouvelle équipe gouvernementale, informe l’AMI.

Washington alerte Abuja de la pénétration d’Al-Qaeda dans le nord-ouest

Les Etats-Unis ont alerté le gouvernement nigérian que le groupe Al-Qaïda est en train de pénétrer dans le nord-ouest du pays.Le quotidien nigérian Vanguard rapporte jeudi que le commandant des opérations spéciales américaines en Afrique, Dagvin Anderson, a déclaré lors de son briefing que le groupe s’étend également à d’autres parties de l’Afrique de l’Ouest.

Dans ses remarques, dont The Cable, une publication locale en ligne, a obtenu du Département d’Etat américain, Anderson a déclaré que les Etats-Unis continueraient à s’associer avec le Nigeria dans le partage de renseignements.

« Nous nous sommes engagés avec le Nigéria et continuons ainsi avec eux dans le partage de renseignements et dans la compréhension de ce que font ces extrémistes violents. Ce partage de renseignements est donc absolument vital et nous restons pleinement engagés avec le gouvernement du Nigeria pour lui permettre de comprendre ce que font ces terroristes, ce que fait Boko Haram, ce que fait l’Etat islamique et Al-Qaïda cherchent à s’étendre plus au sud dans les zones littorales », a-t-il déclaré.

Selon le rapport, M. Anderson a regretté qu’il y ait eu un revers en dépit des succès enregistrés les années précédentes.

Ces derniers temps, il y a eu une recrudescence des attaques terroristes à Kaduna, Katsina, Sokoto et dans d’autres États du nord-ouest.