Maroc : Le libéral Akhannouch à la tête du prochain gouvernement?

Selon la constitution marocaine de 2011, le chef du gouvernement doit être issu des rangs du parti arrivé en tête des législatives, ce qui place le ministre sortant de l’agriculture en bonne position.Au Maroc, le réveil a sans doute été douloureux, ce jeudi 9 septembre, pour Saâd-Eddine El Othmani et ses partisans. Le premier ministre sortant et son Parti pour la justice et le développement (PJD), au pouvoir depuis onze ans, sont les grands perdants des élections générales organisées la veille dans le royaume. Perdant son siège de député à Rabat, la capitale, le chef de file des islamistes modéré voit son parti subir une grosse défaite, passant de 125 députés sur 395 à seulement 12. Autant dire, une claque. 

En raison de signes manifestes d’usure du pouvoir, de de résultats peu reluisants sur le plan du pouvoir d’achat et de l’emploi, mais aussi du nouveau système de répartition des sièges (basé sur le nombre total des électeurs inscrits dans la circonscription, et non pas sur celui des suffrages exprimés), il n’y avait pas grand monde qui misait sur une répétition des jolis scores auxquels la branche marocaine du courant des Frères Musulmans a habitué les Marocains depuis une dizaine d’année. Mais personne ne prévoyait non plus une si violente dégringolade d’un PJD dont le bilan général des dernières années au pouvoir n’est pas exempt de bonne choses, comme l’exemplaire gestion de l’épidémie de Covid19 par l’équipe du Premier ministre sortant Saâd-Eddine El Othmani.  

Selon les résultats provisoires publiés dans la nuit de mercredi à jeudi par le ministère de l’Intérieur, la défaite des islamistes modérés profite surtout à au Rassemblement national des indépendants (RNI), un parti libéral et son leader Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture sortant qui depuis longtemps nourrit le rêve de prendre la tête du gouvernement. Pas loin de doubler ses 60 sièges de la législature sortante, le RNI obtient 102 sièges, selon les résultats provisoires. Se revendiquant également du courant libéral, le Parti authenticité et modernité (PAM) et farouche adversaire des islamistes arrivé, selon les mêmes résultats, en deuxième position avec 87 sièges. Il est suivi du Parti de l’Istiqlal Parti de l’indépendance, en français), la plus ancienne formation politique du pays, qui obtient 81 sièges). Arrivent ensuite  les sociaux démocrates de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) qui gagnent 34 sièges, laissant une dizaine d’autres partis se partager ce qui reste des 395 que compte la Chambre des représentants dont l’élection des futures membres coïncidait, cette fois, avec celle des conseils régionaux et communaux. 

La constitution adoptée en 2011, et qui avait à l’époque épargné au Maroc les effets des fameux « Printemps Arabes » qui ont déstabilisé ou emporté nombre de régimes d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, prévoit que le Roi désigne le chef du gouvernement parmi les rangs du parti arrivé en tête des législatives. Ce qui, selon toute vraisemblance, place le patron du RNI dans la position du futur numéro un du gouvernement marocain. 

Cet homme réputé être une des plus grosses fortunes du Royaume chérifien est à la tête du Ministère de l’Agriculture, depuis quatorze ans. C’est-à-dire bien avant l’arrivée initiale au gouvernement d’un Premier ministre issu des rangs du PJD, victorieux des deux dernières  législatives de 2011 et 2016. 

Père du fameux plan « Maroc vert », Akhannouch est à l’origine des résultats très performants de l’agriculture marocaine ces dernières années, avec une hausse régulière de la production et des exportations du pays. 

Si après la confirmation définitive des résultats de ces élections où le taux de participation a largement dépassé celui de 2016 avec plus de  50% contre seulement 43%, le chef du RNI est désigné par le roi Mohamed VI à la tête du gouvernement, le richissime homme d’affaires sait à quoi il devra s’attendre. Sa mission principale sera de sortir le pays de la crise sanitaire et des difficultés économiques résultants de l’épidémie du nouveau coronavirus et de mettre en œuvre les réformes structurelles suggérée par un rapport récent qui vise à faire du royaume africain« un pays émergent à l’horizon 2030 ». Une lourde tâche. 

Lesotho : suspension des permis de séjour pour les étrangers

Le Lesotho a suspendu la délivrance de permis de séjour, citant des allégations d’abus du système d’immigration du pays à des fins de trafic d’êtres humains.Le ministre de l’Intérieur, Motlalentoa Letsosa, a déclaré ce jeudi que le royaume avait, avec effet immédiat, cessé de délivrer des permis de séjour, suite à des révélations selon lesquelles certains étrangers utilisent ces permis pour se déplacer facilement dans le monde sans trop de contrôle.

 « Nous soupçonnons que des personnes possédant notre citoyenneté mais ne résidant pas dans ce pays l’utilisent comme point de transit pour s’infiltrer dans d’autres pays », a déclaré M. Letsosa.

 Il a ajouté que ces personnes salissent l’image du Lesotho et ses bonnes relations avec d’autres pays, informant que son ministère avait lancé une enquête sur cette affaire et qu’il publiera un rapport dans trois mois.

Af’Sud : la date des élections locales connue

Le gouvernement sud-africain a fixé au 1er novembre la date des élections locales, a annoncé ce jeudi la ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma.La décision est prise après que la Cour constitutionnelle a rejeté, le 3 septembre dernier, une demande de report de ces joutes électorales présentée par la Commission électorale indépendante (IEC).

« Après consultation de l’IEC, nous avons décidé que les élections locales de cette année auront lieu le 1er novembre 2021 », a déclaré Mme Nkosazana-Zuma.

Les Sud-Africains sont appelés aux urnes pour élire les dirigeants des 257 municipalités du pays.

Sénégal: démarrage du Compact énergie du Millennium Challenge Corporation

Ce programme, fruit de la bonne coopération entre Dakar et Washington, vise à renforcer le secteur de l’électricité au Sénégal.Le « Senegal Power Compact du Millennium Challenge Corporation (appellation anglaise) » est désormais effectif. Il est doté d’une enveloppe de 600 millions de dollars US, soit 330 milliards de FCFA. Il comprend un don de 550 millions de dollars US de la part du gouvernement des États-Unis d’Amérique et une contribution supplémentaire de 50 millions de dollars US du gouvernement du Sénégal.

D’une durée de cinq ans, le programme sera mis en œuvre par le Millennium Challenge Account-Sénégal II (MCA-Sénégal II).

Ce deuxième Compact du MCC est entièrement dédié au secteur de l’électricité. Il vise à réduire la pauvreté au Sénégal à travers le renforcement du secteur de l’électricité, l’amélioration de la fiabilité, l’élargissement de l’accès à l’électricité, notamment en zones rurales et péri urbaines.

Il est également prévu la mise en place d’un cadre réglementaire propice au développement, à l’amélioration des performances et à la viabilité financière du secteur de l’électricité au Sénégal.

« Le Gouvernement du Sénégal est heureux de lancer ce second Compact, fruit de la coopération avec les Etats Unis d’Amérique. (Car) Le secteur de l’énergie constitue un des piliers du Plan Sénégal Emergent (PSE) », a déclaré la ministre du Pétrole et des Energies, Mme Aissatou Sophie Gladima.

Pour l’ambassadeur des États-Unis au Sénégal, Tulinabo S. Mushingi, « ces nouveaux investissements dans le secteur de l’électricité sont un autre pas en avant pour garantir que tous les Sénégalais aient accès à une électricité fiable ».

De son côté, le Directeur général du MCA-Sénégal II, Oumar Diop a assuré qu’« en tant qu’entité de mise en œuvre du Compact, le MCA-Sénégal II déploiera toutes les compétences et les moyens nécessaires à la réussite du programme. »

Lors du Conseil des ministres tenu hier au Palais de la République, le Président Macky Sall « a adressé ses vifs remerciements au gouvernement américain pour ce deuxième compact octroyé au Sénégal après le premier consacré aux infrastructures et à l’irrigation ».

C’est la deuxième fois que le Sénégal bénéficie d’un programme de ce genre. Le premier Compact du MCC, entre les deux gouvernements, clôturé en septembre 2015, était doté d’une enveloppe de 300 milliards de FCFA.

Il a stimulé la croissance économique à travers la libération du potentiel de la productivité agricole du pays et l’élargissement de l’accès aux marchés et aux services.

Les projets du Compact I portaient sur des investissements stratégiques dans les réseaux routiers et les systèmes d’irrigation dans la vallée du fleuve Sénégal au nord et en Casamance au sud.

Cgrae/retraite: des ex-militaires ivoiriens réclament des montants déjà perçus

Des ex-militaires ivoiriens, bénéficiaires du Programme de départs volontaire édition 2018, contestent leur date de prise de service, à la suite d’un versement à leur compte d’un pécule représentant un solde de réforme au lieu d’une pension de retraite viagère.

Ces ex-militaires, regroupés en un collectif, ont manifesté bruyamment le 7 septembre 2021 aux alentours de l’agence de Cocody-Attoban (Est d’Abidjan) de l’Institution de prévoyance sociale – Caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE, publique). 

Départs volontaires à la retraite 

Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi n° 2016-10 du 13 janvier 2016 portant programmation militaire pour les années 2017 à 2020, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis en place un programme de départ volontaire pour la rationalisation des effectifs des armées.

Et ce, au regard de la pyramide des grades, avec les mesures d’accompagnement, à savoir le versement d’un pécule de départ de 15 millions Fcfa, la liquidation des droits acquis au titre des activités du Fonds de prévoyance militaire (FPM) et la liquidation des droits acquis au titre du régime des pensions militaires gérées par l’IPS-CGRAE.

Pour éviter tout délai indu susceptible de créer le mécontentement des bénéficiaires, un dispositif spécial de liquidation des demandes de prestations issues du programme de départ volontaire a été mis en place par l’IPS-CGRAE.

Tous les paiements liés à ce programme de départ volontaire à la retraite se sont déroulées dans la quiétude avec, à la clé, la « satisfaction » des attentes des bénéficiaires (plus de 4.000 militaires candidats au départ volontaire), à l’exception de ce contingent de l’édition 2018.

Solde de réforme

Dans un entretien à APA, un expert en sécurité sociale a expliqué la différence entre le droit à une pension viagère par rapport au droit à une solde de réforme.

Selon cet expert qui a requis l’anonymat, la date de départ qui obligeait l’IPS-CGRAE dans le traitement de leurs dossiers était uniquement celle communiquée par leur employeur, en l’occurrence le ministère chargé de la Défense, à travers un arrêté ministériel.

A ce propos, l’arrêté ministériel référencé n° 0042 du 09 janvier 2019 a été pris, fixant la date de début des services de ces ex-militaires des contingents 2002/1A et 2002/2A au 1er janvier 2007.

La fixation de la date de début des services de ces ex-militaires des contingents 2002/1A et 2002/2A au 1er janvier 2007 détermine le type de prestations auxquelles les intéressés peuvent prétendre.

 

La conséquence de cette date de début de service est que, conformément à la loi en vigueur, en raison de la durée de leur période d’activité (11 ans au lieu de 15 ans minimum requis pour une pension viagère), les intéressés avaient plutôt droit à une solde de réforme.

Une autre source a expliqué que les militaires concernés ont formulé, individuellement, une demande de solde de réforme représentant la totalité de leurs cotisations, d’un montant moyen de 6,7 millions FCFA par personne (en complément des 15 millions de pécule de départ) qui leur a été intégralement et effectivement versée effectivement par la CGRAE, contre décharge.

Difficile compromis

Il apparait clairement, à la lecture des éléments du dossier décrit ci-dessus, que la CGRAE ne peut raisonnablement pas donner une suite favorable à ces nouvelles revendications sans impacter les montants des cotisations de ses autres assurés, conformément au système actuel de retraite par répartition.

 Les véritables risques à prendre en compte sont la déstabilisation de cette Institution qui fait désormais figure d’exemple au niveau national et international, le déséquilibre du système de gestion des pensions du secteur public et la compromission des pensions des futurs retraités des fonctionnaires et agents de l’Etat actuellement en activité.

Le gouvernement annonce la publication des résultats des élèves admis en 6ème ce vendredi

Théodore Koumba, Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de l’Éducation nationale, a annoncé dans un communiqué, la publication ce vendredi 10 septembre 2021, des résultats de l’orientation des élèves admis en 6ème , pour l’année scolaire 2021-2022

 

D’après le communiqué du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de l’Éducation nationale, dont une copie est atterrie au journal du Gabon.com, ladite publication se fera sur les plateformes internet dédiées. Il s’agit du site : www.examensgabon.com et de l’application : xgesteduc.com.

« Aussi, tient-il à préciser que l’orientation des en sixième a tenu compte de la proximité du lieu d’habitation des apprenants », a indiqué le communiqué signé ce 9 septembre par Théodore Koumba, Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de l’Éducation nationale.

La même source indique, les élèves orientés dans les nouveaux établissements mis en service pour le compte de l’année scolaire 2021-2022, auront trois semaines de retard après la rentrée scolaire prévue le 27 septembre prochain.

 

Conflit homme/faune : le pachyderme à l’origine de la mort d’un chauffeur fini dans les marmites

Le pachyderme qui a provoqué un accident mortel sur l’axe Mouila-Fougamou de ce jeudi  matin, a été dépecé par les riverains en colère alors que le conducteur mort sur le champ a été conduit à la morgue.

 

A en croire les témoins, un véhicule de marque Canter, transportant diverses marchandises a percuté tôt ce jeudi matin un éléphant qui a surgi sur la route avec son bébé. Le véhicule a été complètement endommagé. La cabine où se trouvait le chauffeur est totalement détruite.

Le chauffeur n’a pas survécu au violent choc. L’éléphant également. Informées, les populations ont accouru sur le lieu du drame. Un véhicule des pompes funèbres est venu récupérer la dépouille du chauffeur pour la déposer dans une morgue à Mouila.

Les populations fâchées par ce énième décès lié au récurrent conflit homme/éléphant se sont acharnées sur la carcasse de l’éléphant. En quelques minutes, le pachyderme a été dépecé. Chacun est rentré chez lui avec ses morceaux pour nourrir sa famille.

Pour rappel, au Gabon, l’éléphant est intégralement protégé. La chasse et la détention d’un éléphant ou ses défenses sont passibles d’une peine de prison ferme, selon le code forestier.

 

Maroc/Elections : « Nous avons une énorme responsabilité et un travail dur à accomplir » (président du RNI)

Le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, dont le parti a remporté les élections législatives, selon les résultats provisoires, a affirmé que la victoire du RNI est « le fruit d’un travail acharné du parti, lancé depuis 5 ans ».« Nous avons écouté les citoyens et nous avons travaillé ensemble pour préparer un programme électoral à la hauteur des défis de notre pays. Ce travail a été perçu par les Marocains qui ont voté en masse pour le RNI et qui veulent des changements », s’est-il félicité lors de sa première conférence après la grande victoire enregistrée (97 sièges selon un résultat provisoire), dans le cadre des élections législatives du 8 septembre 2021.

« Il faut maintenant se retrousser les manches, nous avons une énorme responsabilité et un travail dur à accomplir », a-t-il dit. 

Selon lui, le RNI est prêt à « travailler avec les partis qui partagent les mêmes principes et la même vision de notre programme », assurant que sa formation politique va « tenir nos promesses de campagne. Nous allons tout faire pour améliorer le niveau de vie des Marocains ».

« Nous ne sommes pas venus nous confronter à aucun parti, mais plutôt pour répondre à la volonté des membres du parti de construire un parti qui interagit avec les attentes des citoyens. L’enjeu maintenant est de former une majorité forte qui va marquer une rupture avec le passé », a-t-il conclu.

Le parti du Rassemblement des Indépendants (RNI) est arrivé en tête des élections législatives au Maroc avec 97 sièges devant le Parti Authenticité et Modernité (PAM) avec 82 sièges et le Parti Istiqlal (PI) avec 78 sièges, après le dépouillement de 96% des suffrages, a annoncé jeudi, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit.

Selon ces résultats provisoires, l’Union socialistes des forces populaires (USFP) obtient 35 sièges, suivie du Mouvement populaire (MP) avec 26 sièges, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) avec 20 sièges et l’Union Constitutionnelle (20 sièges).

Le grand perdant de ces élections n’est autres que le parti Justice et Développement (PJD), qui a dirigé le gouvernement depuis 2012, soit deux mandats successifs. Le PJD a essuyé une cuisante défaite en n’obtenant que 12 sièges, a précisé le ministre, soulignant que ces élections ont enregistré un taux de participation de 50,35% au niveau national contre 42 % en 2016.

Ainsi, le scrutin du 8 septembre a vu la participation de 8.789 676 électeurs hommes et femmes, soit une hausse de plus de 2 millions d’électeurs par rapport aux élections législatives de 2016, ce qui traduit importance que le citoyen marocain attache à cette échéance électorale et aux différentes institutions élues.

Selon le ministre de l’Intérieur, le déroulement de l’opération de vote a eu lieu en général dans des circonstances « normales » dans l’ensemble des régions du Royaume, à l’exception de quelques cas « isolés » qui n’ont pas affecté le déroulement du processus. Ces élections ont eu lieu dans le plein respect du secret du scrutin et de la crédibilité du processus de dépouillement de vote en présence des représentants des listes de candidature, a-t-il affirmé.

George Weah explique les putschs par le tripatouillage constitutionnel

Le président du Liberia, George Weah, a fait remarquer que c’est la modification des constitutions par les Chefs d’Etat qui explique la fréquence des coups d’Etat militaires en Afrique.S’exprimant lors du sommet virtuel extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui s’est tenu, hier mercredi, sur la Guinée et au Mali, M. Weah a demandé à ses pairs de s’interroger sur les causes profondes des putschs dans la sous-région, notamment à la lumière du coup d’Etat survenu à Conakry le week-end dernier.

« Est-il possible qu’il y ait une corrélation entre ces événements et les situations politiques où les constitutions sont modifiées par les titulaires pour supprimer les limites de mandat par le biais de référendums ? », s’est interrogé le président libérien.

Il a ajouté : « Ou bien pourrait-il s’agir d’une simple coïncidence ? Si la suppression de la limite des mandats sert de déclencheur pour le renversement de gouvernements, alors peut-être que la CEDEAO devrait faire tout son possible pour s’assurer que les limites des mandats dans les constitutions de tous les Etats membres soient respectées ».

George Weah est arrivé au pouvoir lors d’élections démocratiques au Liberia, un pays qui a connu des bouleversements politiques majeurs, notamment des coups d’Etat militaires et une guerre civile prolongée.

Le coup d’Etat militaire du 5 septembre 2021 en Guinée, qui a vu le renversement du président Alpha Condé, est le troisième coup d’Etat en Afrique de l’Ouest en l’espace de douze mois.

Deux coups d’Etat ont eu lieu au Mali voisin, l’un l’an dernier, lorsque Ibrahim Boubacar Keita, le président en exercice, a été renversé alors qu’il n’avait pas terminé son deuxième mandat de cinq ans, et l’autre en mai 2021.

Ces coups d’Etat fréquents mettent en lumière l’engagement à long terme en faveur du pluralisme politique et de l’Etat de droit dans les pays d’Afrique de l’Ouest, estiment des analystes.

La question de savoir si les dirigeants qui ont épuisé la limite de leur mandat doivent modifier leur constitution pour leur permettre de se représenter fait l’objet d’un débat ouvert.

L’année dernière, la Côte d’Ivoire a été le théâtre de manifestations organisées par des politiciens et des militants opposés à la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat.

Après avoir modifié la constitution ivoirienne, Alassane Ouattara a sollicité et obtenu un troisième mandat, mais au détriment de sa réputation de défenseur des droits des Ivoiriens, dont un grand nombre sont morts dans la rue pour protester contre « cet affront à la démocratie ».

Alpha Condé a suivi la même voie en Guinée voisine, où des centaines de personnes sont mortes en essayant de l’empêcher d’obtenir un troisième mandat controversé.

Electricité pour tous : le Togo s’inspire de l’expérience ivoirienne

En visite à Abidjan, la ministre déléguée auprès du président de la République chargée de l’Energie et des mines du Togo, Mme Mawunyo Mila Aziablé a déclaré, jeudi, être venue en Côte d’Ivoire pour s’inspirer de l’expérience ivoirienne en matière de programme d’électricité pour tous.

Mme Mawunyo Mila Aziablé et sa délégation ont été reçues par le ministre ivoirien des Mines, de l’énergie et du pétrole, Thomas Camara. « Nous allons nous inspirer durant cette visite sur la mise en œuvre réussie du PEPT en Côte d’Ivoire », a-t-elle déclaré à l’issue de la rencontre avec son homologue ivoirien.

Dans un cadre un peu plus large, a poursuivi Mme Mme Mawunyo Mila Aziablé, « nous allons discuter de tout le segment de la chaîne de l’électricité, de la production au transport et de la distribution et de voir de quelle manière, on peut concrétiser la volonté des deux Nations ».

« Cette délégation est intéressée par le PEPT  (Programme électricité pour tous). La délégation est là pour s’enquérir de la mise en œuvre de ce projet en vue de le mettre en œuvre au Togo », a renchéri le ministre Thomas Camara.

Le PEPT qui connait un franc succès en Côte d’Ivoire est un Programme destiné à faciliter l’accès à l’électricité pour les ménages à faibles revenus, en leur offrant des modalités souples d’acquisition des branchements et abonnements.  Démarré en octobre 2014, il a permis, au 30 juin 2021, à 1 079 234 ménages d’avoir accès à  l’électricité.

Des documents ainsi que des informations relatifs à ce Programme seront mis à la disposition de la délégation  togolaise.

Des visites de sites et de structures telles que la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), la Direction générale de l’énergie (DGE), l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’électricité de Côte d’Ivoire (ANARE-CI) et  Côte d’Ivoire-Energies sont au menu de ce séjour de 48 heures en terre ivoirienne.