Sénégal : renforcement du financement des startups

La Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/FJ) a lancé, ce mardi à Dakar, le programme « Juuniy Gaïndé » (mille Lions, en langue wolof) doté de 10 milliards F CFA pour soutenir les entrepreneurs.Ce nouveau dispositif « va accompagner des entrepreneurs qui seront sélectionnés dans le portefeuille de la Der/FJ. Ils bénéficieront d’un financement allant de 5 à 10 millions F CFA pour leur permettre de devenir de futurs champions », a déclaré le ministre, délégué général de la Der/FJ, Papa Amadou Sarr.

S’exprimant lors de la célébration des quatre ans de son institution, M. Sarr a fait savoir qu’une équipe dédiée au sein de la Der/FJ se chargera du nouveau programme. L’objectif étant, d’après le délégué général, de s’assurer qu’il soit effectif et exécuté dans les meilleures conditions et dans les plus brefs délais.

« Juuniy Gaïndé » couvrira l’ensemble du territoire national. Sa mise en œuvre tient compte de la mutualisation des programmes et dispositifs existants de la Der/FJ et ses partenaires pour une rationalisation des actions et une cohérence d’ensemble, informe un document présentant le projet.

Ce nouvel outil sera basé sur la structuration autour des besoins spécifiques des bénéficiaires, un financement dédié à l’exécution du projet sous forme de prêts et un package complet de services non financiers pour préparer, former et accompagner en vue de favoriser la viabilité économique et la durabilité des entreprises.

« Juuniy Gaïndé » est exclusivement réservé aux jeunes sénégalais âgés entre 18 et 35 ans, porteurs d’un projet innovant et/ou sont en activité dans un des secteurs prioritaires de l’économie. En outre, les potentiels bénéficiaires doivent avoir une expérience significative dans le secteur d’activité du projet, disposer de compétences techniques et être engagés et disponibles à suivre une formation.

La célébration des quatre ans de la Der/FJ a aussi été l’occasion pour lancer le programme DIGI PME qui œuvre pour la digitalisation des startups qu’elle finance.

De même, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes a mis en place un autre programme intitulé « Jeune professionnel de la Der ». Il consiste à former, accompagner, incuber et donner des expériences à des jeunes sénégalais et étrangers afin d’en faire de futurs champions. « D’autres produits seront lancés à partir d’avril 2022 », a indiqué Papa Amadou Sarr.

Sénégal : les transformatrices de poissons réclament une reconnaissance juridique

Au Sénégal, la transformation de produits halieutiques n’est toujours pas légalement reconnue comme un métier à part entière.Le 8 mars marque la célébration de la Journée internationale des droits des femmes. Cette date symbolique est choisie par les transformatrices de produits halieutiques pour améliorer leurs conditions de travail et d’existence.

« En ce jour spécial, nous demandons à l’Etat la reconnaissance juridique du statut des femmes transformatrices de poissons et la fermeture des usines de farine et d’huile de poisson », plaide la présidente du Réseau des femmes de la pêche artisanale du Sénégal (Réfepas), Diaba Diop, dans un communiqué de Greenpeace reçu mardi à APA.

Selon l’ONG britannique, ces usines privent les femmes transformatrices de poissons, de leur travail et de leur principale source de revenu. De plus, elles constituent une menace pour la consommation locale.

Partant de ce constat, Greenpeace appelle le gouvernement sénégalais à suivre l’exemple de la Mauritanie qui a commencé à restreindre l’utilisation de certaines espèces de poisson propres à la consommation humaine dans la production de farine de poisson.

« Greenpeace attire l’attention des autorités sénégalaises qu’il y va de la survie socio-économique de centaines de milliers d’acteurs de la pêche en attente d’actes forts de leur État », lit-on dans la note.

Citant un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais), l’ONG signale que ces installations industrielles « menacent les moyens de subsistance de 600 mille travailleurs du secteur de la pêche artisanale ». A contrario, « elles ne comptaient que 129 travailleurs permanents et 264 temporaires en 2018, généralement recrutés parmi la population locale ».

Ouganda : le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba quitte l’armée

Le fils aîné du président Yoweri Museveni (77 ans) est pressenti pour prendre sa succession.À 47 ans, dont 28 au sein de l’armée ougandaise, le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba poursuit son ascension vers le sommet de l’État.

L’ancien chef de l’armée de terre a annoncé, ce mardi dans un tweet, sa décision de se retirer de l’armée. L’aîné du président Yoweri Museveni est le seul de ses quatre enfants à avoir embrassé une carrière militaire.

Le lieutenant-général Muhoozi Kainerugaba a été formé au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Afrique du Sud et en Égypte.

Maroc: Appel à réformer le Code de la famille pour l’harmoniser avec les engagements internationaux (CESE)

Le Code de la famille nécessite une « révision ambitieuse » pour mieux protéger les femmes et garantir leurs droits, selon une note publiée mardi par le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.Pour le Conseil, l’égalité entre les femmes et les hommes et la pleine participation des femmes à l’ensemble des aspects de la vie active « ne peut se faire sans un cadre juridique en harmonie avec les ambitions du pays, qui permet aux femmes de jouir pleinement de leurs droits, sans discrimination ».

« Il est temps d’opérer une révision du Code de la Famille (adopté en 2004), en conformité avec la Constitution et en accord avec les Conventions internationales ratifiées par le Maroc et en ligne avec les ambitions d’émancipation des femmes et d’égalité des sexes inscrites dans le Nouveau Modèle de Développement », lit-on dans le document.

Près de 20 après l’adoption du Code, « le Maroc a ratifié de nombreuses conventions internationales portant sur les droits des femmes, dont notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), et s’est doté d’une nouvelle Constitution qui institue le principe d’égalité entre les femmes et les hommes et appelle à la mise en conformité des lois en vigueur avec les engagements internationaux du pays », souligne la même source.

Le Conseil considère « qu’il est temps de faire évoluer le Code de la Famille pour le faire correspondre aux juridictions nationales et internationales ».

Selon le CESE, des discriminations existent toujours au niveau de plusieurs points, citant, notamment, la tutelle sur les enfants. « Les femmes ne peuvent être tutrices de leurs enfants. Dans les faits, la mère a la garde exclusive des enfants par défaut, sauf cas particuliers, et le père est considéré comme l’unique tuteur légal des enfants. Cette situation va à l’encontre des principes de partage entre les conjoints des responsabilités familiales, et notamment celle des enfants. Elle porte également préjudice aux droits et aux obligations des parents divorcés vis-à-vis de leurs enfants lorsque les conflits entre époux séparés se poursuivent. En plus, le droit de se remarier est sanctionné pour les femmes par la perte de la garde des enfants, sauf dans des cas exceptionnels », indique le CESE.

Il s’agit également du mariage précoce, une pratique qui continue à faire l’apanage du pouvoir discrétionnaire des juges, relève le CESE, ajoutant qu’elle doit être abolie en vertu de l’intérêt supérieur de l’enfant garanti par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par le Maroc notamment la CIDE et la CEDAW.

Il est aussi question des biens acquis durant la vie conjugale, dont le partage entre époux, en cas de divorce ou de décès du conjoint, constitue également un point à faire évoluer dans la juridiction. « En effet, le travail domestique des femmes pendant la durée du mariage n’est pas reconnu et conduit à leur privation de leur part des biens acquis par le ménage durant la vie de couple lorsqu’elles ne sont pas en mesure de prouver leur contribution directe à fructifier les biens familiaux », explique la note.

Le CESE a mis également l’accent sur les délais des procédures de divorce pour cause de discorde « Chiqaq » qui sont souvent longs et dépassent les 6 mois. « Lors de cette période, les conditions de vie du ménage deviennent compliquées et les tensions autour de la procédure peuvent conduire à des violences conjugales et familiales », souligne le Conseil.

Ces discriminations participent au renforcement du sentiment d’insécurité juridique et judiciaire, économique et sociale des femmes, estime le Conseil, notant qu’elles conduisent à des restrictions de leurs libertés et de leurs droits et les renvoient à une dépendance d’autrui.

« Dans ces conditions, il devient difficile de lutter contre la persistance des violences à l’égard des femmes lorsque celles-ci risquent de se retrouver dans une situation de précarité financière suite au divorce, en raison d’un système de partage des biens non équitable », relève le Conseil.

Conscient de la primordialité de disposer d’un arsenal juridique qui sécurise les citoyens, et notamment les femmes, et les protège contre toute forme de discrimination ou de violence, le Conseil appelle ainsi à opérer une révision du Code de la Famille en lançant sans tarder le « débat public ouvert, pluriel et responsable ».

Le Conseil appelle également à la réflexion collective, éclairée par le concours de l’expertise des instances compétentes en la matière, sur l’ensemble de questions liées au mariage, au divorce, à la succession, à la filiation, au droit de garde des enfants et à la reconnaissance du travail domestique des femmes.

Ce débat devrait porter également sans tabou sur les questions relatives aux droits individuels, à la santé et au bien-être des femmes, a conclu la note.

Sahara: Washington réitère son soutien au plan d’autonomie marocain

La Sous-secrétaire d’État américaine, Wendy Sherman a réitéré, mardi à Rabat, le soutien de Washington au plan d’autonomie, proposé par le Maroc en 2007, en tant que solution définitive au conflit autour du Sahara. »Les États-Unis continuent de considérer le plan d’autonomie marocain comme sérieux, crédible et réaliste, et en tant qu’approche pouvant répondre aux aspirations des populations de la région », lit-on dans déclaration conjointe publiée à l’issue de la session du dialogue stratégique Maroc-États-Unis sur les questions politiques régionales.

Cette session a été coprésidée par la responsable américaine et le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

A cette occasion, les deux parties ont exprimé leur « soutien ferme » à l’Envoyé Personnel du Secrétaire général de l’ONU, M. Staffan de Mistura, dans la conduite du processus politique relatif au Sahara, mené sous les auspices des Nations Unies, indique un communiqué conjoint ayant sanctionné cette session du dialogue stratégique.

Elles ont d’ailleurs évoqué la Déclaration conjointe, signée le 22 décembre 2020 par le Royaume du Maroc, les Etats-Unis d’Amérique et l’Etat d’Israël, consacrant la reconnaissance américaine de la pleine souveraineté du Royaume sur son Sahara, de même qu’ils ont discuté des moyens de renforcer cette coopération.

La responsable américaine a salué, dans ce sens, l’approfondissement continu des relations entre le Maroc et Israël.

Le dialogue stratégique Maroc-États-Unis sur les questions politiques régionales a été l’occasion pour les diplomaties américaine et marocaine de passer en revue une série de questions d’intérêt commun, dont la coopération dans le domaine de la sécurité et des droits de l’Homme, et de couvrir des questions d’ordre régional ayant trait au Sahel, à la Libye et à l’Ukraine.

Ce dialogue s’inscrit dans le cadre des consultations stratégiques régulières entre le Royaume du Maroc et les Etats-Unis d’Amérique.

8 mars : « le Gabon est l’un des pays qui a le plus fait pour garantir l’égalité F-H » (présidence de la République)

Le président de la République Ali Bongo, a dans un message à l’occasion de la journée internationale de la femme,  posté sur sa page twitter, a affirmé que le Gabon est l’un des pays qui a le plus fait pour garantir l’égalité Femme-Homme.

 

 

A en croire le chef de l’État gabonais Ali Bongo, « ces dernières années, le Gabon est l’un des pays qui a le plus fait pour garantir l’égalité Femme-Homme », a-t-il twitté.

Le président de la République tire cette conclusion du rapport annuel réalisé et publié le 1er mars dernier avec le concours de la Banque mondiale. L’étude a pour thème : les Femmes, l’Entreprise et le Droit, édition 2022.

D’après ce rapport, le Gabon se distingue parmi les économies d’Afrique subsaharienne qui ont institué des réformes en faveur des droits des femmes.

Les progrès réalisés par le pays d’Ali Bongo Ondimba, ont concerné la réforme complète du Code civil et la promulgation de la loi sur l’élimination des violences faites aux femmes .

Af’Sud : la police en alerte après des violences xénophobes

La police sud-africaine surveille la situation créée mardi dans le township d’Alexandra, à Johannesburg, où de violents affrontements ont opposé des habitants et des ressortissants étrangers au sujet de la propriété d’entreprises.Une forte présence policière a été observée dans le township, des membres de la police sud-africaine aident le service de police du métro de Johannesburg (JMPD) à calmer la situation après les échauffourées de lundi au cours desquelles des membres de la communauté, qui se sont identifiés comme faisant partie du mouvement Dudula, ont forcé des entreprises gérées par des étrangers à fermer leurs portes.

Le porte-parole du JMPD, Xolani Fihla, a déclaré que « la situation est calme pour le moment et il n’y a pas de foule sur le site ». Comme c’est devenu la norme en Afrique du Sud ces dernières années, les attaques visent principalement les entreprises gérées par des Noirs originaires de pays africains voisins, tandis que celles gérées par des Blancs ont été épargnées.

Les habitants ont affirmé qu’ils étaient prétendument à la recherche de travailleurs migrants et de propriétaires de magasins qui n’avaient pas de papiers valides pour exploiter des entreprises à Alexandra, une commune qui fait partie de Soweto.

Mali : deux casques bleus tués par un engin explosif improvisé

La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) annonce avoir perdu deux soldats lundi 7 mars dans l’explosion d’un engin improvisé près de Mopti, une région du centre du Mali pas épargnée par les violences jihadistes.« Ce matin, un convoi logistique de la Minusma a heurté un engin explosif improvisé au nord de Mopti. Selon un premier bilan, l’explosion a causé la mort de deux Casques bleus, quatre autres ont été blessés », a rapporté dans un tweet le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado, sans préciser la nationalité des victimes.

El-Ghassim Wane, chef de cette mission onusienne, a de son côté « condamné vigoureusement cette attaque », dans un communiqué lundi, avant d’appeler les « autorités maliennes à ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de ces attaques ». Avec ses quelque 13.000 soldats, la Minusma, créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien, poursuit sa mission de maintien de paix dans ce pays malgré l’annonce du départ de la force antiterroriste française Barkhane.

Cet incident survient au moment où dans la même région, dans le village de Mondoro précisément, près de trente de militaires maliens ont été tués vendredi dans une attaque de leur camp par des groupes armés terroristes. L’ampleur du carnage a conduit le colonel Assimi Goïta, président de la transition, à décréter un deuil national de trois jours qui a pris fin hier lundi. La riposte des militaires a toutefois permis de « neutraliser » soixante-dix terroristes dans ce village de la région de Mopti (centre).

Même si l’état-major indique que les forces armées maliennes « continuent de consolider les acquis de leur réaction vigoureuse contre la coalition des groupes armés terroristes en débandade », les attaques djihadistes continuent d’être enregistrées dans des localités du pays comme à N’Tahaka, à Gao, dans le nord.

Lundi matin, l’armée malienne a déclaré avoir essuyé de nouveaux assauts de groupes terroristes, auxquels elle a « énergiquement » répondu non sans dommages. Le bilan provisoire faisait état de « neuf morts » côté assaillants et de « deux morts et deux blessés » chez les Forces armées maliennes (FAMa), renseigne un communiqué de l’armée.

Rwanda : Umaro Sissoco Embaló en visite chez Paul Kagamé

Le Président de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embaló est arrivé au Rwanda hier lundi pour une visite de travail de trois jours.La visite du président bissau-guinée va évoquer les relations bilatérales avec son homologue rwandais, le Président Paul Kagamé.

L’objectif de cette visite de travail est de continuer à approfondir et à renforcer les relations, ainsi que l’amitié existant entre les deux pays, a révélé une source diplomatique à Kigali.

Le président Embaló devrait s’entretenir avec le président Paul Kagamee au village d’Urugwiro sur un certain nombre de questions, bilatérales et continentales, et signer un certain nombre d’accords de coopération. Il se rendra également au Mémorial du génocide de Kigali, où il rendra hommage aux victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis et les Hutus modérés.

« Les chefs d’Etat assisteront ensuite à la signature de protocoles d’accord dans les domaines de la coopération économique et commerciale, de l’éducation ainsi que du tourisme, des événements commerciaux et de la conservation. Le président Embaló visitera le Mémorial du génocide de Kigali avant d’être l’hôte à dîner du président Kagamé », ajoute le communiqué.

Ce mardi, le président Embaló se rendra dans la zone économique spéciale de Kigali, où il visitera certaines des usines de fabrication et des établissements d’enseignement dans la région.

La visite du dirigeant bissau-guinéen au Rwanda s’inscrit dans un contexte de problèmes de sécurité dans son pays, après une tentative avortée de coup d’Etat le 1er février dernier, au cours de laquelle onze personnes ont été tuées.

Le Kenya va produire des vaccins Covid avec l’aide de Moderna

Le président kenyan Uhuru Kenyatta a assisté lundi à la signature d’un protocole d’accord entre le Kenya et Moderna en vue de mettre sur pied la première structure de fabrication d’ARNm en Afrique.Cette unité de pointe en Afrique devrait produire jusqu’à 500 millions de doses de vaccins par an, ont rapporté les médias locaux.

La société prévoit d’investir jusqu’à 500 millions de dollars américains dans la nouvelle installation, qui sera axée sur la fabrication de substances médicamenteuses sur le continent africain pour le continent africain.

M. Kenyatta est l’un des présidents qui ont le plus milité pour que le continent africain fabrique ses propres vaccins Covid-19 afin de répondre à la demande de sa population.

Il a toujours insisté sur le fait que la capacité de l’Afrique à fabriquer des vaccins contribuerait à enrayer les pandémies émergentes.

Le président a souligné que la mise en place de l’usine de fabrication d’ARNm changerait la donne, en particulier pour le Kenya, qui s’est fixé pour objectif de produire des vaccins.

« Nous célébrons l’une des plus grandes choses qui aient pu se produire depuis l’apparition du Covid-19 sur le continent africain », a déclaré M. Kenyatta.

Le président a rappelé les défis auxquels le continent africain a été confronté pendant la pandémie de Covid-19. Cette situation n’était pas due à un manque de moyens financiers pour acheter les vaccins, mais au fait que les vaccins n’étaient pas disponibles.

« Nous connaissons tous les défis que le Kenya et l’ensemble du continent africain ont dû relever aux premiers stades de cette pandémie, ce qui a eu pour conséquence de laisser l’Afrique à la traîne. Ce n’est pas parce qu’elle le voulait, mais parce qu’elle en manquait, et Moderna est venu combler cette lacune.

Nous en sommes vraiment reconnaissants et je pense que cela va nous aider non seulement à lutter contre la pandémie actuelle, mais aussi à préparer le continent africain aux futures pandémies », a indiqué le président Kenyatta.

Il a remercié le Directeur du Centre africain de contrôle des maladies, le Dr John Nkengasong, et le gouvernement américain pour le soutien apporté au Kenya dans ses efforts pour mettre en place cette installation.

« Je vous remercie pour le soutien que nous avons reçu de votre part et de toute votre équipe de l’Africa CDC. Je tiens également à remercier le gouvernement américain, qui a apporté son soutien au Kenya et à l’Afrique, non seulement pour que cette journée ait lieu, mais aussi pour les vaccins qu’il nous a fournis à un moment où nous en avions le plus besoin », a-t-il ajouté.

Stéphane Bancel, le PDG de Moderna, a déclaré que sa société s’engageait à établir des partenariats pour fournir une solution de santé. Il a ajouté que l’investissement de la société au Kenya était crucial car il faisait partie de la solution pour garantir l’équité en matière de santé dans le monde.

« La lutte contre la pandémie de Covid-19 au cours des deux dernières années nous a rappelé le travail qui doit être accompli pour garantir l’équité en matière de santé dans le monde. Moderna s’est engagé à faire partie de la solution et aujourd’hui, nous annonçons une nouvelle étape dans ce parcours – un investissement dans la République du Kenya pour construire une usine de fabrication de substances médicamenteuses RNAm capable de fournir jusqu’à 500 millions de doses pour le continent africain, chaque année », a expliqué Stéphane Bancel.

Il a ajouté que le programme mondial de vaccins de santé publique à base d’ARNm, qui comprend des programmes de vaccination contre le VIH et le Nipah, garantira un accès durable à l’innovation transformatrice de l’ARNm sur le continent.

Le directeur du Centre africain de contrôle des maladies, le Dr John Nkengasong, a déclaré que la mise en place de l’installation était essentielle pour la sécurité de l’Afrique et que la production de vaccins permettrait au continent de relever les défis sanitaires actuels et futurs.

Le Secrétaire d’Etat à la Santé, Mutahi Kagwe, a signé le protocole d’accord au nom du gouvernement kenyan, tandis que Shannon Klinger, Directeur juridique de Moderna, a signé au nom de sa société.