Sénégal : réflexion sur l’emploi et l’employabilité des jeunes

Le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) organise, ce jeudi 10 mars, un atelier de partage des résultats de l’étude « Programmes d’appui à l’emploi et employabilité des jeunes dans les secteurs de croissance au Sénégal ».L’objectif de cette rencontre est de soumettre les résultats tirés de la recherche à l’évaluation des chercheurs, décideurs, acteurs privés et de la société civile. Il s’agit spécifiquement de caractériser les secteurs d’activité dans lesquels les jeunes sont principalement employés, d’analyser la qualité des emplois dans les secteurs où ils sont davantage employés, en tenant compte du niveau de sous-emploi visible et invisible et du degré de sécurité et de stabilité de l’emploi.

A cela s’ajouteront une analyse des secteurs d’activité les plus susceptibles de pourvoir des emplois de qualité aux jeunes présents sur le marché du travail et une évaluation des effets des différents programmes publics d’appui sur  l’accès des jeunes aux secteurs d’activité pourvoyeurs d’emplois de qualité.

Cette activité constitue une étape charnière dans le processus de validation technique du rapport, souligne le Cres. Le Sénégal, comme d’autres pays africains, a entrepris plusieurs initiatives pour faire face à la problématique de l’emploi et de l’employabilité des jeunes. Cela s’est traduit, selon le Cres, par la création de plusieurs agences et fonds.

A en croire le centre de recherche, ces initiatives, si importantes soient-elles, « se sont révélées peu efficaces » d’où la centralisation des actions en faveur de l’emploi des jeunes dans une structure unique appelée Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej).

En dépit de ces nombreuses interventions, déplore le Cres, force est de constater que le chômage et la précarité de l’emploi des jeunes demeurent une grande préoccupation, comme le montrent les statistiques nationales.

Mais, relativise-t-il, ces interventions sont peut-être efficaces, mais n’ont pas une ampleur suffisante pour avoir des effets significatifs sur l’emploi des jeunes.

Partant de constat, le Cres estime qu’il est important d’évaluer l’impact des programmes d’appui à l’emploi sur l’insertion des jeunes hommes et femmes dans les secteurs pourvoyeurs d’emplois de qualité, notamment les secteurs d’activité offrant de meilleures perspectives d’emploi et de revenu aux jeunes arrivant sur le marché du travail. C’est dans ce cadre que des chercheurs du Sénégal et du Cameroun ont fait cette étude qui sera présentée jeudi prochain.

Sénégal-Gambie : un accord de non double imposition en gestation

Les deux États ont ouvert, ce lundi à Dakar, des négociations en matière fiscale pour s’assurer que les revenus perçus par leurs résidents, en contrepartie des investissements effectués, ne soient taxés qu’une fois.C’est une nouvelle qui devrait réjouir les contribuables des deux pays. Banjul et Dakar veulent en effet supprimer la double imposition sur les revenus. Elle découle de la souveraineté fiscale des États en vertu de laquelle, chacun peut exercer son droit d’imposer. L’un parce qu’il se considère comme l’État de résidence du bénéficiaire d’un revenu ou du propriétaire d’un bien, alors que l’autre peut estimer que ce revenu trouve sa source sur son territoire ou que le bien considéré y est situé.

Or, souligne le ministre sénégalais des Finances et du Budget, la fiscalité applicable dans deux États sur les mêmes revenus réalisés constitue une entrave à la libre circulation dès lors qu’elle n’empêche pas la double imposition d’un même revenu réalisé dans un État par une personne physique ou morale résidente d’un autre pays.

Pour Abdoulaye Daouda Diallo, les conventions fiscales sont conclues pour favoriser l’émergence d’un environnement fiscal favorable aux affaires grâce à l’élimination de cette règle.

Ces textes, explique l’argentier de l’Etat du Sénégal, ont également pour objet de prévenir la fraude et l’évasion fiscales internationales. Selon le ministre, ces pratiques, évolutives, multiformes et complexes représentent de nos jours une sérieuse menace à laquelle les États sont confrontés dans la préservation de leur assiette fiscale.

La fraude, ajoute M. Diallo, oblige à accroître les taux appliqués aux revenus des contribuables honnêtes, et par conséquent, rend difficile le consentement volontaire à l’impôt.

Ainsi, pour répondre à une telle exigence, les conventions fiscales prévoient une procédure d’échange de renseignements et une assistance au recouvrement, informe le ministre des Finances et du Budget.

Les conventions fiscales, poursuit-il, contribuent à favoriser le développement des échanges, dans la mesure où elles garantissent aux contribuables des États contractants plus d’équité et de sécurité en matière d’imposition. Cela se matérialiserait par l’instauration de règles claires, prévisibles et d’une procédure de règlement des différends. 

C’est ce qui explique, d’après le ministre, la clause de non-discrimination qui vise à protéger les contribuables d’un des deux États contre les discriminations qu’ils pourraient avoir à subir dans l’autre État.

A ce titre, précise le ministre des Finances et du Budget, ces accords sont un cadre privilégié pour promouvoir les investissements et les transferts de compétences, tout en favorisant la mise en place d’un climat de confiance chez les investisseurs.

Autant de raisons qui justifient, d’après Abdoulaye Daouda Diallo, la conclusion rapide d’une convention fiscale tendant à l’élimination de la double imposition et à prévenir la fraude fiscale entre nos deux pays. L’objectif principal serait l’attractivité pour les opérateurs nationaux et pour l’investissement privé étranger.

Libreville : « le secteur de la pêche au Gabon est dominé à 86 % par les expatriés » (Bidendi Maganga)

Selon les indicateurs du Ministre de l’Agriculture, de la pèche et de l’alimentation, le secteur de la pêche artisanale maritime au Gabon,  est dominé  à 86 % par les travailleurs expatriés.

 

 

« Le secteur de la Pêche s’est toujours caractérisé par la prédominance des non nationaux (86%)», a indiqué le ministre Maganga Moussavou  donnant le rapport de la situation de la  pèche dans le pays lors de sa récente interpellation à la chambre basse du parlement gabonais.

Devant les élus du peuple, le Ministre de l’Agriculture, de la pèche et de l’alimentation, a  indiqué que,  le Plan de Préservation des Pêcheries (PPP), « permettra aux compatriotes de s’approprier le secteur de la pêche par la formation et l’accompagnement 2600 jeunes sur 5 ans soit 420marins pêcheurs et 120 transformateurs chaque année » et renverser la tendance.

A en croire le ministre, ces formations d’une durée de six mois, seront sanctionnées par un diplôme et les récipiendaires seront organisés en coopératives et installés. Une cinquantaine des jeunes déjà en formation seront bientôt installés à Mayumba, dans la province de la Nyanga. A –t-il indiqué.

 

Prévoyance sociale: l’IPS-CGRAE ouvre une agence à San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien

L’Institution de prévoyance sociale-caisse générale de retraite des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) de Côte d’Ivoire a inauguré, début mars, son agence de prévoyance sociale de San-Pédro, dans le Sud-Ouest ivoirien.L’ouverture officielle a été faite, le 4 mars 2022, par le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, en présence de plusieurs autorités politiques, administratives et coutumières dont Mme Sita Ouattara, maire de Gbéléban, dans le nord ivoirien.

L’agence de San-Pedro est une bouffée d’oxygène pour les populations cibles qui, jusque-là, étaient rattachées à la représentation locale de Gagnoa. Cette dépendance les obligeait à parcourir environ 230 Km pour bénéficier de leurs prestations sociales auprès de l’IPS-CGRAE.

Elle a pour attribution la prise en charge complète de la liquidation des dossiers de pension de l’ensemble des assurés des régions de San-Pedro, de la Nawa et du Gboklè, pour une population totale estimée à 1137 assurés sociaux.

L’Agence principale de San-Pedro rejoint un réseau de 11 structures déconcentrées déjà fonctionnelles de l’IPS-CGRAE, portant à 12 le nombre total d’agences et de représentations de l’Institution sur tout le territoire national.

Avec l’ouverture de cette nouvelle agence à San-Pedro, finis les désagréments liés au déplacement des assurés sociaux à Abidjan. Un acte concret de la politique de déconcentration des activités qui répond au souci de l’Institution de se rapprocher davantage de ses assurés.

M. Adama Kamara a salué cette initiative imprimée par le directeur général de la CGRAE, M. Abdrahamane T. Berté, tout en lui adressant ses sincères félicitations et lui signifiant à quel point il est « extrêmement satisfait » de leur « parfaite collaboration ».

Le Bas-Sassandra est le 4ème District le plus peuplé parmi les 14 existants, après les Districts d’Abidjan, des Montagnes et du Sassandra-Marahoué dans lesquelles l’IPS-CGRAE est, par ailleurs, déjà présente.

Sa compétence territoriale qui s’étend sur les régions de San Pedro, de la Nawa et du Gbôklè, s’explique également par la forte densité de la population résidante incluant les assurés sociaux de l’institution.

L’agence couvre une population de 1137 bénéficiaires des prestations de l’IPS-CGRAE et de 13101 fonctionnaires en activité, avec des pensions mensuelles d’un montant de près de 96 millions de FCFA, soit plus d’un milliard de FCFA par an.

L’IPS-CGRAE dispose en plus de son agence, un immeuble de rapport à San-Pédro. L’immeuble de 3 étages avec un « RDC », 2 plateaux de 100m² à chaque niveau de l’immeuble soit un total de 8 plateaux et un parking de 14 places.

Gabon : une femme enceinte violemment agressée au marché Mont Bouët à Libreville

Une femme enceinte, quasi à terme, a été violemment agressée samedi au marché Mont Bouët de Libreville à côté du lieu-dit « La tour » où se trouve le commissariat de police du marché sans une réaction particulière des policiers présents, a raconté la victime.

 

 

 « Ils m’ont poussé. Je suis tombée et ils ont arraché mon sac. Ils sont partis sous le regard d’autres vendeurs et clients », a témoigné la femme partie au marché faire ses dernières courses avant la naissance de son bébé.

Aussitôt, la dame s’est présentée au commissariat de la Tour pour se plaindre. « (les braqueurs, ne font que ça depuis ces derniers jours », aurait répondu le policier sans demander à la victime de porter plainte.

« Il y avait combien dans votre sac », aurait ensuite demandé le policier. La dame a perdu la somme  de 70 000 FCFA et son téléphone portable de marque Samsung.

La semaine dernière une autre femme a été braquée selon le même mode opératoire au même endroit. Elle se retrouve avec un bras cassé suite à la violente chute que lui ont infligée ses agresseurs.

A environ 300 m de la Tour, Jorcelyn Zermath Kingha Mihindou a été mortellement agressé à la gare routière le lundi 21 février dernier. Sa dépouille est encore à la morgue.

« Si nous devons avoir la phobie du marché, qu’allons nous devenir », s’interroge la parente d’une victime d’un de ces braquages en pleine journée.

« Madame le Maire et Monsieur le ministre de l’Intérieur doivent imaginer des solutions efficaces pour éteindre ce genre de violences dans les marchés », suggère la dame braquée samedi.

Selon des gabonais vendeurs au marché Mont bouët, la recrudescence du banditisme au marché est la résultante des opérations de traques sous le slogan « libérez les trottoirs » organisées dans le marché par la police et les agents municipaux. « Ils se donnent en spectacle, arrachent les marchandises, violentent les vendeurs ce qui fini par les révolter« , déplore-t-il en suggérant des véritables opérations de filature pour neutraliser tous les petits malins mal intentionnés.

 

 

Gabon : « Il n y a pas de problème entre Nicole Assélé et Jean Boniface Assélé » (N. Assélé)

Le Dr Nicole Assélé, délégué général du Centre des libéraux réformateur (CLR), a déclaré sans détour au terme d’une réunion avec les membres de la coordination commune de Libreville, qu’il y a  des petits malins  autour de Jean Boniface Assélé, président fondateur du parti, qui l’induisent en erreur.

 

 

 

« Entre le Délégué général et le président du conseil politique, il y a des petites incompréhensions et il y a des petits malins qui sont autour du président du conseil  pour l’amener dans des choses qui n’ont pas de noms », a dit Mme Assélé qui a levé l’équivoque sur un supposé conflit avec son père.

A en croire Nicole Assélé, il n y a pas péril en la demeure nonobstant les manœuvres ignobles  de quelques fauteurs de troubles qui obèrent le bon fonctionnement du parti.

« Il n y a pas de problème entre Nicole Assélé et monsieur Jean Boniface Assélé, père et fille. J’aime mon père et je le redis et je lui dois beaucoup de respect et je ne  lui manquerai jamais de respect. Mais il y a juste un problème de compréhension des textes au niveau du parti », a-t-elle fait savoir.

Dans une décision N¨0003 datant du  28 février dernier, le président fondateur du CLR, Jean Boniface Assélé, par ailleurs président du Conseil politique du parti, a exclu son Délégué général.

Une décision  prise en violation flagrante des statuts et règlement intérieur  du CLR. L’article 77  alinéa 2 des statuts du congrès extraordinaire de cette formation politique organisé le 14  septembre 2019 dispose que : « le Conseil politique du parti est le seul compètent pour prononcer l’exclusion ou la réinsertion d’un membre du parti».

Ledit conseil est composé du « président du conseil, du vice-président, du Délégué général et ses adjoints, des coordinateurs provinciaux, des Délégations départementales et coordinations communales, des Délégations des Districts, des Délégations d’arrondissements ou de canton, des membres de droit, des membres choisis ». Une procédure difficile donc  à mettre en œuvre.

Dr Nicole qui confirme être toujours le Délégué général du CLR jusqu’au prochain congrès prévu en 2024, a commencé à dérouler son programme pour se préparer aux élections législatives et locales de 2023.

 

Libye : le plus grand gisement pétrolier du pays à l’arrêt

Un coup dur pour la Libye au moment où le prix baril du pétrole dépasse les cent dollars.La Compagnie nationale de pétrole en Libye, a annoncé dans un communiqué dimanche, la suspension de la production pétrolière de deux gisements majeurs par un groupe armé.

Selon Mustafa Sanalla, le patron du NOC, des hommes armés ont donné l’ordre de « fermer les vannes acheminant le brut sur les sites d’al-Charara et al-Fil » obligeant la compagnie à « déclarer l’état de force majeure », pour dégager ses responsabilités en cas de non-respect des contrats de livraison, a indiqué la sur Facebook.

Les pertes économiques sont énormes pour la Libye engluée dans une crise politique majeure depuis la mort de son guide Mouammar Khadafi en 2011. « La fermeture des vannes de pompage engendre des pertes de 330.000 barils par jour et une perte quotidienne de plus de 160 millions de dinars libyens (environ 32 millions d’euros) » a déploré la NOC.

La Libye dispose des réserves pétrolières les plus importantes d’Afrique à coté du Nigeria, l’Angola et l’Algérie.

Le gisement d’al-Charara, situé à environ 900 km au sud de Tripoli, produit en temps normal 315 000 barils par jour, sur une production nationale de plus de 1,2 million de barils par jour, contre 1,5 à 1,6 million avant 2011. Le champ pétrolier d’El-Charara est le plus grand gisement pétrolier de Libye. Il était sous le contrôle des forces fidèles du Maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays riche en pétrole, appuyé par la Russie, l’Egypte, et les Emirats arabes-unis.

Ce gisement est géré conjointement par la société Akakus, coentreprise entre la NOC, l’Espagnol Repsol, le Français Total, l’Autrichien OMV et le Norvégien Statoil.

Le gisement al-Fil, situé dans le bassin de Morzouq à 750 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, est lui géré par la coentreprise Mellitah Oil & Gas, entre la NOC et le géant italien Eni. Sa production quotidienne est estimée à 70 000 barils.

Cet incident intervient au moment où le Parlement basé à Tobrouk tente de mettre sur la touche l’actuel Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, toujours reconnu par les Nations unies, en intronisant Fathi Bachagha comme nouveau chef du gouvernement. L’élection de Bashagha crée pour l’instant plus de problèmes qu’il n’en résout. En effet, le Premier ministre sortant Abdul-Hamid Dbeibah, que « son gouvernement restera en fonction jusqu’à la tenue d’élections et qu’il ne passera la main qu’à un gouvernement élu ».

Déjà en 2014 et 2016, ces deux gisements majeurs avaient déjà fermé les vannes à cause du déclenchement de la guerre civile entre des gouvernements rivaux à Tripoli.

Mali : l’armée repousse une nouvelle attaque terroriste à Gao

Trois jours après l’attaque meurtrière de Mondoro (centre), l’armée malienne a essuyé lundi matin à Gao (nord) de nouveaux assauts de groupes armés auxquels elle a « énergiquement » répondu non sans dommages.Le bilan provisoire fait état de « neuf morts » côté assaillants et de « deux morts et deux blessés » chez les Forces armées maliennes (FAMa), renseigne un communiqué des militaires. L’attaque commise par des « groupes armés terroristes » visait les troupes basées à N’Tahaka, à Gao, dans le nord du pays, indique le document.

La « riposte aéroterrestre » a d’abord permis de neutraliser « sept » terroristes avant que le bilan ne soit revu à la hausse, quelques minutes après sur sa page Twitter, par l’état-major militaire. « Les FAMa poursuivent la fouille dans tout le secteur et continuent de chercher la provenance de ces terroristes dans la zone », ajoute l’armée malienne, qui présente ses « condoléances les plus attristées aux familles des militaires tombés sur le champ d’honneur ».

Vendredi dernier, près de trente de leurs frères d’armes perdaient la vie dans l’attaque de Mondoro contre soixante-dix terroristes dans ce village de la région de Mopti (centre). Ce carnage sans précédent a conduit le colonel Assimi Goïta, président de la transition, à décréter un deuil national de trois jours.

Malgré ces pertes dans ses rangs, l’état-major indique que les forces armées maliennes « continuent de consolider les acquis de leur réaction vigoureuse contre la coalition des groupes armés terroristes en débandade » dans la zone de Mondoro.

Déjà, « des renseignements reçus, sur la base des observations après recoupements, ont permis de confirmer les pertes importantes infligées aux terroristes. Neuf corps, en état de putréfaction, ont été découverts pendant le ratissage tout autour de la garnison », a noté un communiqué de l’armée publié dimanche soir.

Parmi les djihadistes neutralisés, les FAMas comptabilisent « certains leaders terroristes ». Il s’agit des Nigériens « Iboune Ibrahim et Malam Aboubacar », des Burkinabè « Alfousseny Barry, Iboune Younoussa alias Bobala et Nouhoum Dicko » et des Maliens « Hassani Barry, Amadou Dicko et Ague Issa ».

Ces différentes actions sont menées dans le cadre du plan Maliko et de l’opération Keletigui, rappelle l’armée malienne. Elle précise que cette dynamique offensive « continuera » et « les FAMa ne ménageront aucun de leurs efforts pour rétablir la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national ».

Attaque de Mondoro : élan de solidarité autour de l’armée malienne

Les réactions continuent de pleuvoir après l’attaque terroriste de vendredi 4 mars contre le camp militaire de Mondoro, au centre du Mali.L’ampleur du carnage chez les soldats maliens a poussé le colonel Assimi Goïta, président de la transition, à décréter un deuil national de trois jours. Près de trente de ses frères d’armes ont perdu la vie contre soixante-dix terroristes dans ce village de la région de Mopti (centre), selon le bilan provisoire établi par l’armée malienne.

« La nation endeuillée continue à pleurer ses morts », indique Maliweb alors que Sahel Tribune note que les soldats ont été pris de court cette fois malgré leur montée en puissance sur les djihadistes. Ce faisant, les pertes subies à Mondoro par l’armée constituent « le plus lourd bilan depuis le début de la nouvelle année ».

« J’ai appris avec grande consternation l’attaque terroriste survenue à Mondoro au Mali contre les Forces armées maliennes. Je condamne fermement ce crime odieux et adresse mes condoléances aux autorités de la Transition, au peuple malien ainsi qu’aux familles des victimes », a réagi sur Twitter le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat.

Lundi, au dernier jour du deuil national, les drapeaux sont en berne sur les bâtiments publics. Un élan de solidarité s’est créé autour des FAmas (forces armées maliennes) qui ont perdu des hommes. Hier, les ressortissants de Mondoro résidant à Bamako ont organisé une réunion au cours de laquelle ils ont affiché leur soutien.

Débandade jihadiste

« Nous, nous soutenons l’armée nuit et jour. L’armée, c’est nous. Là où je vous parle, les populations sont inquiètes. Et vraiment, nous sommes désolés. C’est une désolation parce que les autorités n’ont pas pu répondre à temps. On aurait souhaité qu’ils puissent faire une contre-attaque avant qu’on nous attaque », déclare Soumaila Morba, membre de l’organisation, là où un de ses camarades s’inquiète d’une possible crise humanitaire dans son village.

« L’une des recommandations phares des terroristes, c’est d’exiger de la population de se désolidariser de l’armée en place à Mondoro. Et notre regroupement d’aujourd’hui, c’était de faire barrage à cette requête des groupes armés », souligne Oumar Ongoiba, secrétaire général de l’association, renseignant que son village d’origine est coupé du monde.

Il souhaite que l’action militaire soit accompagnée du retour du réseau téléphonique et d’actions de développement.  « C’est une course contre la montre et d’ici l’hivernage, nous souhaitons que la situation soit réglée à Mondoro pour que les gens puissent cultiver, pour que les gens puissent faire l’élevage, pour que les gens puissent faire paître leurs animaux », lance-t-il.

Malgré ces craintes, l’armée malienne, dans un nouveau communiqué publié dimanche soir, a indiqué que « la situation est sous contrôle dans la zone de Mondoro ». « Un groupe de seize militaires ayant continué le combat dans le secteur nord-est de Mondoro a pu être récupéré et a confirmé l’ampleur des dégâts subis par les groupes armés terroristes », selon les FAmas.

La BADEA alloue un important financement au Sénégal

La Banque Arabe pour le Développement en Afrique (BADEA) a débloqué 75 millions de dollars, soit 45 milliards FCFA pour accompagner deux projets de développement au pays de la Teranga.Le Programme d’Urgence des Routes de Désenclavement et le Projet de Modernisation Urbaine de quatre communes sont les bénéficiaires de ces fonds. La signature des deux accords de financement a eu lieu ce samedi à Khartoum (Soudan) entre le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le Directeur Général de la BADEA, Dr Sidi Ould Tah.

La première convention, d’une valeur de 50 millions de dollars, soit 30 milliards FCFA, a pour objectif de désenclaver les zones du projet (routes Bambey – Baba Garage – Keur Samba Kane – Toubatoul et Diattar – Halwar).

Elle devrait également soutenir le développement économique et social de ces localités, renforcer la sécurité de la circulation des véhicules et réduire les coûts de transport.

Le second accord, d’une valeur de 25 millions de dollars, soit 15 milliards FCFA, concerne les villes de Fatick (centre), Kaffrine (centre), Kédougou (sud-est) et Oussouye (sud). Il vise à renforcer les infrastructures et l’accès aux services sociaux de base. « Il s’agit d’un projet important pour la consolidation des acquis de la décentralisation », souligne le communiqué parvenu à APA.

« Les financements accordés par la BADEA au Sénégal ont permis la réalisation d’importants projets, en particulier dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau, de l’assainissement et de la santé. A cela, s’ajoutent les divers appuis de la BADEA sous forme d’assistance technique, domaine dans lequel elle est décisive et apporte un concours qualitatif fort apprécié par nos Etats », a fait savoir Amadou Hott, cité dans le document.

Par ailleurs, informe la note, la BADEA participe aussi au renforcement du financement du secteur privé national à travers des lignes de crédit attribuées aux banques locales.