Gabon : Addax petroleum annonce la résiliation des contrats de travail de ses agents

La direction Générale a à travers une note invitée les employés des sites en récupération par l’Etat  à se présenter sans délais au bureau des ressources humaines, au siège social à Port-Gentil et à Libreville.

 

Ils sont plus d’une centaine d’employés concernés par ce licenciement économique au Gabon. En effet, Addax Petroleum appartenant désormais à l’Etat depuis le 12 mars 2024,  suite à la récupération de ses champs pétroliers par l’Etat au terme d’un Contrat d’exploration et de partage de production (CEPP) non renouvelable, la direction Générale a décidé de mettre en œuvre des formalités de résiliation des contrats individuels de travail de ses agents.

L’objectif est de mettre en place un plan social pour gérer les questions liées à ce licenciement, consécutif à la cession des actifs d’APOGG à la  Société nationale des hydrocarbures du Gabon – Gabon oil company (SNHG-GOC). Ils sont 250 agents concernés par ce licenciement économique, conformément à l’autorisation administrative accordée par l’inspection du travail chargée du secteur pétrolier. La GOC avait  déjà adressé des contrats d’embauche à certains agents d’Addax environ 130 parmi eux  ont reçu des lettres de recrutement auprès de la GOC.

Rappelons que, la société Addax existe au Gabon depuis 2008. Et opérait sur les permis Tsiengui et Obangue et Rabi. Les trois sites ont été rétrocédés à l’Etat gabonais.

Addax Petroleum arrête ses activités au Gabon

La filiale du groupe chinois SINOPEC a officiellement fermé ce mardi 12 mars 2024.

 

Après avoir passé 16 ans au Gabon dans le secteur pétrolier avec la production de 6000 barils/j, Addax Petroleum ferme ses portes ce mardi 12 mars 2024. En effet, tout part d’une correspondance datée du 5 janvier 2024, où le directeur général des hydrocarbures du Gabon, Ernest Ndong Nguéma somme la filiale de restituer dans le domaine privé de l’Etat le permis « Dionga Irundu n°G5-118 » dont le contrat d’attribution expire ce 12 mars 2024.

Le Contrat d’exploitation et de partage de production (CEPP) conclu en 2014 entre l’Etat gabonais et la société est d’une durée de 10 ans non renouvelable. Arrivé à expiration, les sites pétroliers objet du contrat retournent dans le domaine public. Les actifs d’APOGG (Addax Petroleum oil & gas Gabon), reviennent à Gabon oil compagny (GOC), la société nationale des hydrocarbures. La GOC a déjà adressé des contrats d’embauche à certains agents d’Addax. L’entreprise gabonaise qui produit actuellement près de 13 000 barils par jour verra sa production journalière avoisiner les 70 000 barils avec les champs d’Assala (plus de 50 000 barils par jour) et celui de Dionga Irundu n°G5-118 (6000 barils par jour).

En ce qui concerne Addax Petroleum, la direction a annoncé que l’entreprise a été autorisée à engager une procédure de licenciement économique comme le stipule le code du travail. L’objectif est de mettre en place un plan social pour gérer les questions liées à ce licenciement. Rappelons que, la société Addax existe au Gabon depuis 2008. Et opérait sur les permis Tsiengui et Obangue et Rabi.

Gabon : l’ONEP dénonce l’indifférence de l’État et une concurrence déloyale

Dans un communiqué dont la copie est parvenue à notre rédaction, L’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), dénoncé l’indifférence de l’Etat face à la concurrence déloyale exercée contre Pizolub (entreprise d’Etat désormais au bord du gouffre), par les entreprises privées sur le marché très juteux de la production et de commercialisation des lubrifiants.

Pour l’ONEP, « cette situation est la double conséquence de la démission de L’Etat de ses responsabilités en tant qu’actionnaire majoritaire et de la concurrence déloyale à laquelle sont soumis les produits de Pizolub sur le marché national et ce avec la bénédiction de l’Etat », a fustigé l’ONEP dans un communiqué signé par Sylvain Mayabi Binet Secrétaire général par intérim.

Pour mettre fin à cette concurrence déloyale et sauver la société Pizolub , l’ONEP a interpelé le gouvernement sur l’impérieuse  nécessité d’augmenter les taxes et impôts sur les importations des lubrifiants importés , notamment par les importateurs ( YACCO, Champion, …) et les marketeurs (Vivo Energie, Total Marketing, Ola Energie, Petro Gaon…).

L’ONEP souhaite également la suppression des conditions privilégiées accordées aux sociétés de production pétrolière affiliées à l’UPEGA (Perenco, Total Gabon, Addax Petroleum, Assala Gabon, Vaalco, Maurel et Prom,….).

L’organisation des pétroliers exige également  l’exclusivité à Pizolub de la fourniture des lubrifiants aux sociétés  industrielles et minières paraétatiques telles que SEEG, SETRAG, CNNII, SOGARA, Télémania, ….

 

Il sied de rappeler que, les 170 personnels de Pizolub accusent plus de 5 mois d’arriérés de salaires. L’entreprise traine une lourde dette de 9 milliards de FCFA.