Addax Petroleum arrête ses activités au Gabon

La filiale du groupe chinois SINOPEC a officiellement fermé ce mardi 12 mars 2024.

 

Après avoir passé 16 ans au Gabon dans le secteur pétrolier avec la production de 6000 barils/j, Addax Petroleum ferme ses portes ce mardi 12 mars 2024. En effet, tout part d’une correspondance datée du 5 janvier 2024, où le directeur général des hydrocarbures du Gabon, Ernest Ndong Nguéma somme la filiale de restituer dans le domaine privé de l’Etat le permis « Dionga Irundu n°G5-118 » dont le contrat d’attribution expire ce 12 mars 2024.

Le Contrat d’exploitation et de partage de production (CEPP) conclu en 2014 entre l’Etat gabonais et la société est d’une durée de 10 ans non renouvelable. Arrivé à expiration, les sites pétroliers objet du contrat retournent dans le domaine public. Les actifs d’APOGG (Addax Petroleum oil & gas Gabon), reviennent à Gabon oil compagny (GOC), la société nationale des hydrocarbures. La GOC a déjà adressé des contrats d’embauche à certains agents d’Addax. L’entreprise gabonaise qui produit actuellement près de 13 000 barils par jour verra sa production journalière avoisiner les 70 000 barils avec les champs d’Assala (plus de 50 000 barils par jour) et celui de Dionga Irundu n°G5-118 (6000 barils par jour).

En ce qui concerne Addax Petroleum, la direction a annoncé que l’entreprise a été autorisée à engager une procédure de licenciement économique comme le stipule le code du travail. L’objectif est de mettre en place un plan social pour gérer les questions liées à ce licenciement. Rappelons que, la société Addax existe au Gabon depuis 2008. Et opérait sur les permis Tsiengui et Obangue et Rabi.

Assala Gabon : l’Etat gabonais détient désormais 75% des actions de la société

La cérémonie officielle de l’accord de signature de rachat de cette société a eu lieu jeudi 15 février 2024 en présence du président de la transition le Général Oligui Nguema.

 

Le Gabon va pouvoir augmenter son produit intérieur brut (PIB), et accroitre ses recettes grâce aux actions qu’il vient d’acquérir dans la société pétrolière Assala Groupe. Pour le président de la transition, « Le rachat de la société Assala Gabon par l’Etat gabonais via GOC à hauteur de 75% vise un double objectif qui est de sécuriser les ressources nationales d’une part, et d’avoir une gestion autonome des ressources pétrolières d’autre part », apprend-on à travers un communiqué de la présidence de la république. Et d’ajouter qu’« à travers cette opération le Gabon n’a fait qu’exercer son droit souverain sur ses ressources naturelles à l’instar d’autres pays. Cet acte historique posé aujourd’hui est un acte de départ traduisant l’intention de reconquérir notre souveraineté et faire en sorte qu’aux yeux des Nations amies, le Gabon immortel reste digne d’envie ».

Ainsi, les parts de l’Etat seront gérées par la société publique Gabon Oil Company (GOC). La filiale du Groupe Assala Energy, Assala Gabon est une entreprise d’exploration et de production pétrolière. Elle également opérateur d’infrastructures de soutien à sa production, notamment un réseau de pipelines à terre et un terminal pétrolier pour exporter le brut gabonais vers le marché international. La société dispose  de huit champs pétroliers à travers cinq permis (Rabi-Kounga, Ozigo, Awoun, Gamba/Ivinga et M’Mbende M’Bassou), et des intérêts à travers quatre permis dans cinq champs non opérés (Atora, Avocette, Coucal et Tsiengui). Assala Gabon, est connu en tant que deuxième producteur de pétrole au Gabon.

Créée en 2017, Assala Gabon est née des cendres de Shell Gabon qui avait décidé de quitter le Gabon. Les actifs du géant anglo-néerlandais avaient été rachetés par le fonds américain Carlyle. Lorsque les américains ont décidé de vendre la société Assala Gabon, la compagnie pétrolière Maurel & Prom avait fait une offre de 730 millions de dollars pour racheter la société. Le président de la transition avait donc annoncé le 31 décembre dernier lors de son discours des vœux de fin d’année ses droits de préemption dans la vente de cette  société de faire valoir son droit de préemption en devenant le nouvel acquéreur de la société.

Gabon : le ministre du pétrole en réunion avec les DG d’assala Gabon et Addax

Le ministère du Pétrole et du gaz Marcel Abeke a tenu ce jour une séance de travail avec  la direction d’Assala Gabon et les délégués du personnel ainsi que, la Direction d’Addax petroleum Oil & gaz Gabon et les délégués du personnel.

 

La rencontre qui s’est faite en deux temps s’est  d’abord tenue avec la direction d’Assala Gabon et les délégués du personnel. Et la seconde est intervenue avec  la Direction d’Addax petroleum Oil & gaz Gabon et les délégués du personnel. L’objectif était de trouver des solutions afin d’éviter l’impact économique des grèves illimitées projetées par l’ONEP.

Ce puissant syndicat avait déposé des préavis de grève auprès de ces sociétés suite à la rupture de dialogue sur le cahier de charges des personnels. Les grèves auraient pu être lancées le 4 décembre dernier mais le mouvement a été suspendu suite à un appel au dialogue du gouvernement. Apprend-on sur Gabon Actu.

Rappelons que les ouvriers réclament des indemnités de bonne séparation. Addax est sur le point de perdre son site pétrolier de Dinonga Irondou dès janvier 2024. Le personnel opérant dans ce site exige le paiement de ses droits avant l’échéance de janvier. Concernant Assala Gabon, le personnel exige une indemnité de bonne séparation suite au rachat de la société par Maurel & Prom. Le personnel de Maurel & Prom réclame une prime exceptionnelle des bons résultats suite au rachat d’Assala Gabon.

Gabon : l’ONEP dénonce l’indifférence de l’État et une concurrence déloyale

Dans un communiqué dont la copie est parvenue à notre rédaction, L’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), dénoncé l’indifférence de l’Etat face à la concurrence déloyale exercée contre Pizolub (entreprise d’Etat désormais au bord du gouffre), par les entreprises privées sur le marché très juteux de la production et de commercialisation des lubrifiants.

Pour l’ONEP, « cette situation est la double conséquence de la démission de L’Etat de ses responsabilités en tant qu’actionnaire majoritaire et de la concurrence déloyale à laquelle sont soumis les produits de Pizolub sur le marché national et ce avec la bénédiction de l’Etat », a fustigé l’ONEP dans un communiqué signé par Sylvain Mayabi Binet Secrétaire général par intérim.

Pour mettre fin à cette concurrence déloyale et sauver la société Pizolub , l’ONEP a interpelé le gouvernement sur l’impérieuse  nécessité d’augmenter les taxes et impôts sur les importations des lubrifiants importés , notamment par les importateurs ( YACCO, Champion, …) et les marketeurs (Vivo Energie, Total Marketing, Ola Energie, Petro Gaon…).

L’ONEP souhaite également la suppression des conditions privilégiées accordées aux sociétés de production pétrolière affiliées à l’UPEGA (Perenco, Total Gabon, Addax Petroleum, Assala Gabon, Vaalco, Maurel et Prom,….).

L’organisation des pétroliers exige également  l’exclusivité à Pizolub de la fourniture des lubrifiants aux sociétés  industrielles et minières paraétatiques telles que SEEG, SETRAG, CNNII, SOGARA, Télémania, ….

 

Il sied de rappeler que, les 170 personnels de Pizolub accusent plus de 5 mois d’arriérés de salaires. L’entreprise traine une lourde dette de 9 milliards de FCFA.