La formation au cœur d’une réunion des IGE d’Afrique à Abidjan

Le Forum des Inspections générales d’Etat et institutions assimilées d’Afrique (FIGE) table sur la « redynamisation » de l’Institut de formation de l’organisation qui sera débattue en Assemblée générale du 17 au 19 octobre 2022 à Brazzaville.Le vice-président ivoirien, M. Tiémoko Meyliet Koné, a procédé lundi à l’auditorium de la Primature, à l’ouverture d’une réunion extraordinaire du Comité directeur du FIGE qui se déroule du 19 au 20 septembre 2022 à Abidjan sur l’enjeu de la formation.   

Les réflexions devraient permettre une impulsion d’un nouveau souffle de l’Institut de formation du FIGE. Selon M. Théophile Ahoua N’Doli, Inspecteur général d’Etat (IGE) de Côte d’Ivoire, l’institut fonctionne depuis 2016 mais « a quelques difficultés ».

Pour ce faire, le FIGE, conformément aux conclusions de la 12ème Réunion du Comité directeur, tenue à Djibouti du 07 au 09 juin 2022, a décidé d’examiner les problèmes rencontrés par l’Institut de formation afin de proposer des mesures à son opérationnalisation à sa prochaine Assemblée générale.  

« Nous avons des inspections, on fait des audits, mais c’est des éléments très spécialisés. Donc, il faut des hommes compétents (…) des spécialistes en audit, en investigation, en inspection et en contrôle interne », a dit l’inspecteur général d’Etat de la Côte d’Ivoire, M. Ahoua N’Doli.  

Le secrétaire exécutif du FIGE, le Djiboutien Hassan Issa Sultan, a indiqué que cette réunion vise à faire « le bilan des 10 années d’existence de l’Institut de formation et voir comment on peut encore améliorer et surmonter les nouveaux défis qu’il rencontre ».     

Le Comité directeur, rappellera-t-il, avait chargé le Comité technique de réfléchir à la question et les membres y ont travaillé pendant trois mois. Durant cette réunion, le Comité directeur « examinera les travaux et approuvera les résolutions proposées par le Comité technique ».

Le Mauritanien Zein El Hassan, le président du Comité directeur du FIGE, a fait observer qu’en raison de la Covid-19 « beaucoup de formations n’ont pas pu avoir lieu en présentiel » et l’organisation n’était « pas forcément très préparée pour les faire en ligne ».

De ce fait, « nous avons décidé de revoir toute la stratégie du FIGE pour l’adapter à nos besoins et à nos moyens. Il ne s’agit pas d’avoir un institut de formation qu’on ne peut pas financer et qui ne répond pas à nos besoins », a-t-il soutenu.

M. Zein El Hassan a fait savoir que les recommandations de ces assises seront analysées en Assemblée générale à Brazzaville en vue de la mise en place d’« un plan de réorganisation du FIGE » pour qu’il puisse répondre aux besoins de toutes les inspections générales d’Etat et institutions assimilées.

Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné a insisté que l’Institut, « cet important instrument de formation et de renforcement des capacités des acteurs de l’inspection et de contrôle interne, doit rester un de vos atouts forts de promotion de la bonne gouvernance ».

La Côte d’Ivoire est un membre fondateur de cet Institut créé au cours de l’Assemblée générale de 2012, à Luanda, en Angola, mais le pays a accueilli le lancement officiel de ses activités en mars 2015, avec un démarrage effectif de celles-ci en 2016 par les premières formations.

Le pays abrite le siège de l’Institut de formation du Forum des Inspections générales d’Etat et institutions assimilées d’Afrique (IFIGE) qui est installé dans les locaux prêtés par l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INHP-HB) à Yamoussoukro (centre), la capitale politique ivoirienne.

Mali : Comment l’Etat islamique au Sahel a piégé ses adversaires à Talataye

Pour gagner la bataille de Talataye du 6 septembre, l’Etat islamique au Sahel s’est joué de ses rivaux, dont la branche locale d’Al-Qaïda.Du 6 au 8 septembre 2022, l’Etat islamique au Sahel (EIS), anciennement appelé Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) a occupé Talataye, un village du cercle d’Ansongo, à 1283 kilomètres au nord-est de Bamako.

Cette occupation éphémère fait suite à de violents combats qui ont opposé ce groupe jihadiste à son rival lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) ainsi que des mouvements touaregs pro-gouvernementaux à l’Est et à l’Ouest de cette localité de la région de Gao, dans le nord du Mali.

Dans le numéro 356 de sa revue hebdomadaire « Al Naba » (La Nouvelle, en arabe) paru la semaine dernière, l’Etat islamique est revenu sur cet assaut. Il décrit « une bataille féroce ayant éclaté de midi jusqu’au soir » entre les « soldats du Califat » et la « milice Al-Qaïda au Maghreb islamique à l’Ouest du village » et les « milices azawadiennes à l’Est ».

L’hebdomadaire de propagande affirme que plus de 60 membres « des milices d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique et de l’Azawad » ont été tués durant cette offensive. Un butin de guerre constitué d’armes et de munitions a été également exposé par le groupe jihadiste à la page 5 de sa revue.

Cette opération est une preuve de la détérioration de la situation sécuritaire dans le Nord du Mali, confronté depuis une dizaine d’années à une insurrection jihadiste.

Ces derniers mois, la filiale de l’Etat islamique au Sahel qui était censé être affaiblie après l’élimination de son fondateur, Adnan Abou Walid al-Sahraoui et plusieurs de ses lieutenants ainsi que la capture de certains de ses cadres par l’Opération de l’armée française Barkhane dans la région de Ménaka, reprend de l’influence sur le terrain.

Début 2022, le groupe jihadiste a mené des attaques dans cette région, tuant plusieurs centaines de civils.

Dans sa note trimestrielle du 1er janvier au 31 mars 2022, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) fait état d’affrontements armés entre des éléments du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et du Groupe d’Autodéfense Imaghad et Alliés (Gatia) ou d’attaques contre les populations civiles dans plusieurs cercles d’Andéramboukane.

Suivant cette logique, l’EIS a attiré ses « frères ennemis » du GSIM avec lesquels il est en conflit depuis plusieurs mois dans la zone sahélienne, dans un traquenard lors de la bataille du 6 septembre dernier. Selon les informations d’APA, l’EIS a mis en place une stratégie de « désagrégement » du GSIM qui semblait en force depuis le dernier affrontement des deux groupes à Talataye. « Ils ont attiré le GSIM vers le nord-est de Ménaka, l’obligeant à envoyer une partie de son dispositif de Talataye constitué uniquement de locaux (des Touaregs daoussahak) vers cette zone », confie une source sécuritaire à APA. Selon la même source, c’est ce qui explique les affrontements du 26 août dernier entre les deux groupes armés à Tadjadod, au nord-est de Ménaka.

Après cet affrontement au nord-est de Ménaka, poursuit notre source, l’EI a fait croire au GSIM qu’il se vengerait en attaquant Tidarmène et Tejerert. Les jihadistes affiliés à Aqmi sont tombés dans le panneau en déployant du personnel du nord-est de Ménaka vers Emis-Emis.

Dans le même temps, l’EIS avait déjà décidé de rassembler ses hommes à Indélimane, un peu plus au sud de Talataye, où depuis le 4 septembre, une stratégie d’attaque a été arrêtée.

Quarante-huit heures après, l’assaut est lancé au Sud, à l’Est et à l’Ouest de Talataye tenus par le GSIM, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA-D, tendance daoussahak). Les revers enregistrés par ces différents mouvements face à l’EIS s’expliquent par le fait qu’ils ne combattaient pas ensemble.

L’armée malienne, elle, s’est contentée de vol de reconnaissance effectué par un SU-25 récemment acquis dans le cadre de sa coopération avec la Russie.

Deux jours après avoir occupé le village de Talataye, les jihadistes de l’EIS qui ont perdu une vingtaine de combattants, se sont repliés à Indélimane, laissant derrière eux un village fantôme.

Tanger abrite la 4ème édition de la Semaine du cinéma ivoirien au Maroc

La 4ème édition de la Semaine du cinéma ivoirien au Maroc, placée sous le signe de la commémoration du soixantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Royaume et la Côte d’Ivoire, a démarré dimanche soir à Tanger.Cette manifestation culturelle, organisée par le Centre cinématographique marocain (CCM) en partenariat avec l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI) et placée sous l’égide du ministère de la Culture et de la Communication et de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Rabat, s’inscrit dans le cadre de l’accord de coproduction et d’échanges cinématographiques entre les deux pays qui vise à renforcer et consolider les relations bilatérales dans le domaine cinématographique.

La cérémonie d’ouverture de cette édition, qui se tient à la Cinémathèque de Tanger jusqu’au 28 septembre, a été rehaussée par la présence notamment de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Maroc, Idrissa Traoré, de la directrice générale de l’ONAC-CI, Diomande Lison Fall Johnson, du directeur par intérim du CCM, Khalid Saidi et d’une délégation de professionnels du cinéma ivoirien.

Dans une allocution à cette occasion, M. Traoré a affirmé que « les relations maroco-ivoiriennes ont toujours été privilégiées comme en témoignent les liens d’amitié et de fraternité liant les deux pays et la diversité des échanges en matière culturelle ».

« Loin d’être une activité spontanée, la semaine du film ivoirien au Maroc est le fruit d’une action de coopération cinématographique entre la Côte d’ivoire et le Maroc », a-t-il indiqué, ajoutant que les deux pays prêtent au secteur cinématographique une attention particulière.

L’ouverture de cette édition a été marquée par la projection du long-métrage « Les trois Lascars » de son réalisateur Boubakar Diallo. Ce film de 96 minutes raconte l’histoire de trois amis qui organisent une virée extraconjugale hors de Ouagadougou. A peine arrivés, leur euphorie retombe lorsqu’ils apprennent que l’avion qu’ils devaient prendre s’est crashé.

Au programme de cette édition figure également la projection d’une série de films ivoiriens, notamment « La nuit des rois » de Philippe Lacôte, « Jusqu’au bout » et « Djagassa » d’Hyacinthe Hounsou, « Le gendarme d’Abobo » d’Anton Vassil, « Le ticket à tout prix » d’Alain Guikou et « Samory » d’Abel Kouame.

Selon les organisateurs, la tenue de cet évènement durant la même période que le Festival national du film permettra aux festivaliers et aux ressortissants africains résidant à Tanger, notamment la communauté ivoirienne, de suivre la production cinématographique ivoirienne récente, et sera aussi une opportunité pour les professionnels ivoiriens et marocains de se rencontrer et de discuter de futurs projets de coopération et de coproduction.

Cancer du col de l’utérus: le vaccin anti-HPV intègre le calendrier vaccinal

Le Maroc a décidé d’intégrer le vaccin contre le Papillomavirus virus (HPV), considéré comme le plus grand facteur de risque des cancers, du col utérin, dans le calendrier de vaccination à partir d’octobre 2022.Une campagne sera ainsi lancée contre le HPV, virus qui peut provoquer le développement des lésions précancéreuses susceptibles d’évoluer en cancer du col utérin, selon une circulaire conjointe des ministères de la Santé et de la Protection sociale et de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, adressée le mercredi 14 septembre dernier aux responsables des deux départements.

La vaccination contre les HPV, qui se fera gratuitement selon un schéma à deux doses séparées de six mois, est recommandée pour toutes les filles âgées de 11 ans et plus, particulièrement celles poursuivant leurs études dans les deux secteurs, public et privé, ainsi que dans les missions étrangères, précise la circulaire.

Pour rappel, le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes, avec environ 604.000 nouveaux cas en 2020, d’après les dernières statistiques de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Sur les quelque 342.000 décès dus au cancer du col de l’utérus en 2020, environ 90% surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Au Maroc, près de 52.000 femmes sont atteintes de cette maladie et 2.000 femmes en meurent chaque année.

Le prince Moulay Rachid représente le Roi Mohammed VI aux funérailles de la reine Elizabeth II

Le prince Moulay Rachid a représenté, lundi 19 septembre 2022, le roi Mohammed VI aux funérailles d’Etat de la reine Elizabeth II, qui se sont déroulées à l’abbaye de Westminster à Londres.Après la cérémonie funèbre, les invités présents, se sont rendus à Church House pour prendre part à une réception offerte par le ministre des Affaires étrangères britannique.

Le Roi Mohammed VI avait adressé un message de condoléances et de compassion au roi Charles III, suite au décès de la reine Elizabeth II, le 8 septembre 2022.

Dans ce message, le Souverain marocain avait exprimé, en son nom, et en celui de la famille royale et du peuple marocain, au roi Charles III, à l’ensemble des membres de l’auguste famille royale et au peuple britannique, ses sincères condoléances et sa profonde sympathie.

Avec la disparition de la reine Elizabeth II, le Royaume du Maroc a perdu une «grande amie spéciale qui était profondément respectée», avait souligné le Roi, ajoutant que la Reine «tenait particulièrement à renforcer l’amitié de longue date entre nos deux monarchies séculaires».

Dans ces circonstances les plus difficiles, le Souverain s’est remémoré, avec beaucoup d’estime, «les qualités et les mérites de cette illustre Reine qui se tenait, invariablement, comme un symbole de la grandeur du Royaume-Uni, consacrant sa vie entière aux services de son pays».

«Sous le règne de cette Monarque exceptionnelle, le Royaume-Uni a réalisé beaucoup de progrès et prospérité et acquis une grande stature aussi bien sur le plan régional qu’international», écrivait le Roi dans ce message.

Afrique du Sud : le trône déchire le peuple zoulou

La querelle de succession du roi Goodwill Zwelithini, mort en mars 2021 après 50 ans de règne, a coûté la vie à Dumisani Khumalo, le conseiller de l’héritier contesté.Le trône du royaume zoulou attise toutes les convoitises. À un mois de la cérémonie d’officialisation du nouveau roi Misuzulu Zulu au stade de Durban, par le président Cyril Ramaphosa, la contestation se radicalise.

Dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 septembre, Dumisani Khumalo a été assassiné devant sa maison par plusieurs hommes armés. Il revenait de la danse des roseaux. Une fête traditionnelle célébrant la virginité des jeunes femmes à Nongoma, dans la province du KwaZulu-Natal. C’était la première grande sortie publique du roi Misuzulu Zulu depuis son couronnement en fin août.

Les responsables provinciaux du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC, sigle anglais), ont dénoncé un acte de lâcheté et déploré la mort d’un pilier de la famille royale. Dumisani Khumalo a servi l’actuel monarque zoulou et son père comme conseiller.

Sénégal : Macky Sall met en place un « gouvernement de combat »

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le remaniement ministériel avec les nouveaux défis que le président Macky Sall a fixés à son gouvernement, sous la direction d’Amadou Ba.Le Soleil titre sur « ces défis qui attendent l’équipe d’Amadou Ba », nommé samedi à la tête d’un gouvernement de 38 membres. Sa nomination comme Premier ministre est « saluée par beaucoup d’acteurs politiques ».

Pour Le Quotidien, « Macky débute par le Ba » et met en place un « gouvernement de combat », avec « des profils taillés pour la confrontation ». En effet, la demande sociale et la lutte contre les inondations sont parmi les principaux points inscrits dans la feuille de route des nouveaux ministres.

« Macky Sall opte pour le combat » contre l’inflation, la spéculation et la détresse des ménages, entre autres, note EnQuête, soulignant qu’Amadou Ba est « un choix qui fait sens ». Le journal revient en même temps sur les profils d’Oulimata Sarr, Doudou Ka, Dr Annette Seck qui viennent d’être nommés dans le gouvernement.

Vox Populi note un « difficile accouchement  du gouvernement » à cause de « jeux d’ombres, d’ego et de chaises musicales ». « Annoncé à midi, il ne naîtra qu’au forceps vers 22 heures », remarque le journal qui note un « remaniement ministériel en profondeur ».

« Macky renforce son armature » en mettant en place une « équipe de ComBa », relèvent Bés Bi et Walf Quotidien. Ce journal voit en « Amadou Ba l’homme providentiel » et remarque qu’Ismaïla Madior Fall « retrouve son rôle » au département de la Justice. En même temps, le journal note que le quota des alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) reste « intact ».

Foot : le tirage au sort du Chan 2022 prévu le 1er octobre

Les groupes du Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football seront formés à l’Opéra d’Alger, en Algérie, pays hôte du tournoi.Pour la première fois depuis sa création, le Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football va réunir 18 pays. La 7e édition de la compétition réservée aux joueurs évoluant sur le continent noir est prévue du 13 janvier au 4 février 2023.

Début septembre, les éliminatoires ont livré leur verdict. Le 1er octobre prochain, la Confédération africaine de football (Caf) procédera, à 18 heures Temps Universel, au tirage au sort de la phase finale. L’Opéra Boualem Bessaiah d’Alger, d’une capacité de 1300 places, abritera l’évènement.

La République démocratique du Congo (2009, 2016), la Tunisie (2011), la Libye (2014) et le Maroc (2018, 2020) ont inscrit leur nom au palmarès du Chan.

Les pays qualifiés au Chan 2022 :

Algérie (pays hôte), Maroc (double tenant du titre), Libye, Sénégal, Mali, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Niger, Ghana, Cameroun, Congo, RD Congo, Ouganda, Soudan, Éthiopie, Mozambique, Angola et Madagascar.

46 soldats ivoiriens au Mali : « ce ne sont pas des mercenaires » (SG ONU)

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, annonce une rencontre avec une délégation malienne pour que ce problème puisse se résoudre.Dans une interview accordée à France 24 et Radio France Internationale (RFI), M. António Guterres, s’est prononcé sur la situation des 46 militaires ivoiriens encore détenus à Bamako, il a déclaré qu’ils « ne sont pas des mercenaires (et) c’est évident ».  

« Je fais appel aux autorités maliennes pour que ce problème puisse se résoudre », a-t-il lancé, ajoutant être « en contact permanent » avec la junte, n’a encore parlé à Assimi Goïta, mais est en contact permanent et va « recevoir la délégation du Mali, une chose qui est pour (lui) très importante ».

Pour le secrétaire général de l’ONU, « il faut résoudre ce problème ». Deuxièmement, il croit qu’ « il faut reconnaitre que la situation dans le Sahel est aujourd’hui très très difficile ». D’où la rencontre avec la délégation malienne devrait permettre d’aborder ces préoccupations.  

L’Etat de Côte d’Ivoire a annoncé le 14 septembre 2022 avoir saisi la Cedeao pour la tenue dans les meilleurs délais d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de l’organisation afin d’examiner la crise avec le Mali en vue de la libération de ses soldats.

La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

Abidjan rapporte que le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée comme une affaire judiciaire, la junte demandé qu’en contrepartie de la libération de ces 46 militaires, la Côte d’Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon Bamako bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali.

Pour l’Etat ivoirien, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats détenus au Mali « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », dénonçant un « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

Quarante-neuf (49) militaires ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako, parmi lesquelles trois soldates ont été libérées pour raison « humanitaire ». La Côte d’Ivoire soutient qu’ils ont été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.  

Côte d’Ivoire : les freins majeurs au financement des PME

Le manque de confiance des acteurs financiers envers les PME avec pour corollaires les garanties et taux d’intérêts élevés créé chez les PME une autocensure à l’endroit des institutions financières.D’après une enquête réalisée par le Cabinet ESP en partenariat avec la Cgeci (Patronat ivoirien), dans le cadre de l’Initiative La Finance s’engage, il ressort que l’accès et les coûts élevés du financement demeurent selon les entreprises les principaux obstacles à leur croissance. 

Et ce, malgré l’évolution positive du financement. Les PME relèvent toutefois des conditions défavorables imposées par les banques et attribuent la progression de l’accès au crédit aux Systèmes financiers décentralisés qui selon elles « touchent plus de personnes comparativement aux banques ».

Dans le top 3 des contraintes liées à l’accès au financement identifiées par les entreprises figurent notamment le manque de confiance, la demande de garanties, les taux d’intérêts élevés et l’appréciation du risque perçu par les institutions financières et les établissements bancaires.

Les acteurs financiers sont réticents à financer les entreprises devant exécuter les marchés publics principalement en raison du non-respect et de la longueur des délais de paiement de l’Etat, ce qui rend difficile l’accompagnement des fournisseurs de services et de produits dans les marchés publics.

Les structures financières admettent l’existence d’une crise de confiance envers les PME qu’elles justifient d’ailleurs par le manque de fiabilité des états financiers et des déclarations des PME. Selon elles, des PME « maquillent » leurs chiffres afin d’échapper au fisc.

De ce fait, il est impossible d’avoir une véritable appréciation de leur situation financière. En outre, certains Centres de gestion agréés (CGA), censés aider les PME dans l’élaboration de leurs états financiers deviendraient une partie du problème en les aidant à échapper au fisc.

Dans le but de mieux accompagner les PME, certaines structures financières explorent des solutions technologiques. Les acteurs financiers assurent « continuer à accompagner les PME à condition que ces dernières passent à travers un processus de formation assorti d’une certification/notation ».     

M. Teddy Roux, directeur Afrique de l’Ouest de ESP note qu’en 2016, le besoin en financement des entreprises en Côte d’Ivoire était de plus de 3.500 milliards de Fcfa, mais l’offre de capital ne couvrait qu’un tiers des demandes de financement.

Aujourd’hui, 50% des PME qui déposent des dossiers auprès des banques sont financées. Cependant, beaucoup de PME n’osent pas exprimer leurs besoins de financement devant les banques, en général, pour des problèmes de gouvernance, mentionne-t-il.

Pour M. Patrick Assi, le président de la Commission développement et financement de la Cgeci, le Patronat ivoirien, les PME doivent tenir des états financiers. Il recommande aux entreprises de faire passer leurs flux dans le système bancaire pour plus de traçabilité.     

L’entrée en vigueur dans l’espace UEMOA des réformes Bâle II et III réduit la marge de manœuvre de financements des PME. Les conditions d’accès au financement des banques deviennent plus sévères, car celles-ci devront désormais renforcer leurs fonds propres.

« La mise en œuvre de Bâle II et III rend difficile le financement des PME car cela engage les fonds propres en termes de garanties qu’il faut avoir… », rapportent les acteurs financiers, qui notent qu’aujourd’hui avec cette réforme « après trois impayés » le compte est déclassé.  

Retour au Rhdp : soutien de l’Udpci à Mabri pour sa «clairvoyance politique»

L’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) a à l’issue d’un Bureau politique élargi au Comité central, samedi à Man (Ouest), décidé du retour de la formation au Rhdp, le parti au pouvoir.Ce Bureau politique, présidé par Albert Toikeusse Mabri, président de l’Udpci, a après avoir décrypté la vie du parti, adressé « ses vives félicitations » à son leader pour « le charisme et la fidélité » avec lesquels il met en œuvre la décision initiale d’adhésion au Rhdp.

Les membres ont décidé du « retour de l’UDPCI au RHDP en vue de participer à l’œuvre de construction nationale engagée par ce large rassemblement des Houphouétistes sous la houlette de M. Alassane Ouattara, président de la République, président du RHDP ».

Ils lui ont réitéré leur « total soutien », réaffirmant leur « attachement aux résolutions du Congrès extraordinaire du 12 mai 2018 tenu à Yamoussoukro qui confirment l’appartenance de l’UDPCI au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ».

En outre, le Bureau politique et le Comité central ont dit prendre « acte de l’invitation faite à l’UDPCI pour un retour au RHDP en vue de reprendre sa place en tant que membre fondateur du Rhdp », remerciant vivement M. Alassane Ouattara, le président du RHDP.

Ces deux entités du parti ont exprimé leur « admiration » à M. Mabri pour sa « clairvoyance politique ». Elles ont aussi salué la participation active et efficiente de l’UDPCI aux élections législatives du 06 mars 2021 qui fait du parti, la quatrième force politique sur l’échiquier national.

Parti initiateur et membre fondateur du RHDP (pouvoir), l’Udpci estime que ce retour dans sa « famille politique naturelle est en aucun cas contraire aux intérêts des militants et militantes » de la formation politique.

Dans un communiqué final, le Bureau politique élargi au Comité Central a donné son « entière caution au président du parti pour le retour au RHDP » et lui a assuré la « confiance totale de l’ensemble des militantes et des militants ».

Le parti a par ailleurs chargé M. Mabri « d’organiser le retour ordonné de l’UDPCI au RHDP », lui demandant de continuer dans le « bon ton d’être un instrument de cohésion et de paix pour la Côte d’Ivoire ».

Le Bureau politique élargi au Comité Central a exhorté l’ensemble des militants du parti à « garder ravivée la flamme militante en vue des enjeux futurs et pour faire rayonner le RHDP ». M. Mabri a rencontré, il y a quelques jours, M. Ouattara pour marquer l’adhésion de l’Udpci au Rhdp.

L’Udpci, membre fondateur du Rhdp, avait basculé dans l’opposition après que son leader Toikeusse Mabri a décidé de briguer la présidentielle de 2020. Avec le retour de cette formation au Rhdp, le parti de Ouattara conforte son électorat pour les joutes électorales à venir.     

Le Sénégal tient son nouveau gouvernement

La liste de la nouvelle équipe gouvernementale du Sénégal a été publiée, samedi soir, par le secrétaire général de la présidence.Voici la liste du nouveau gouvernement sénégalais:

Sidiki Kaba ministre des Forces armées

Ismaila Madio Fall ministre de la Justice

Aissata Tall Ministre Affaires étrangères

Félix Diom ministre de l’Intérieur

Amadou Moustapha Bâ Ministre des Finances et du Budget

Amadou Mansour Faye ministre des infrastructures des transports et des enclavements

Aly Ngouille Ndiaye ministre de l’Agriculture de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire

Mme Oulimata Sarr ministre de l’Économie, du Plan et de  la coopération,

Cheikh Omar Hanne Ministre de l’Education

Moussa Baldé Ministre de l’Enseignement Supérieur de la recherche et de ‘l’innovation

Mariama Sarr ministre de la Formation professionnelle de l’apprentissage et de l’insertion

Serigne Mbaye Thiam ministre de l’eau et de l’Assainissement

Fatou Diané ministre de la Femme de la Famille et de la protection des enfants

Marie Khemess Ngom Ndiaye ministre de la Santé

Oumar Sarr ministre des Mines et de la Géologique

Souphie Gladyma Ministre du Pétrole et des énergies

Doudou Kâ ministre des Tansports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires

Alioune Ndoye Ministre de l’Environnement du développement durable et de la transition écologique

Papa Sagna Mbaye Ministre de la Pêche et de l’Économie Maritime

Samba Sy ministre du Travail

Abdoulaye Seydou Sow ministre de l’Urbanisme du logement et de l’hygiène publique

Abdou Karim Fofana ministre du Commerce et la consommation, des Pme porte-parole du Gouvernement

Moustapha Diop Ministre du Développement industriel et des Pmi

Samba Ndiobène Kâ ministre du développement communautaire de la solidarité nationale et de l’équipé territoriale

Victorine Ndeye Ministre de la microfinance de l’économie sociale et solidaire

Mamadou Talla ministre des collectivités territoriales de l’aménagement et du développement des territoires

Pape Malick Ndour ministre de la Jeunesse, de l’entreprenariat et de l’Emploi

Yankhoba Diattara ministre des Sports

Mame Mbaye Ka Niang ministre du Tourisme et des loisirs

Alioune Sow ministre de la Culture et du patrimoine Historique

Moussa Bokar Thiam Ministre de la Communication des télécoms et de l’économie numérique

Gallo Bâ Ministre de la Fonction publique et de la transformation du secteur public

Pape Amadou Ndiaye ministre de l’artisanat et de la transformation du secteur informel

Aly Saleh Diop ministre de l’Élevage et de la production animale

–    Annette Seck Ministre auprès du Ministre des affaires étrangères et des sénégalais de l’Extérieur chargée des sénégalais de l’Extérieur
–    Mamadou Saliou Sow ministre auprès du Garde des Sceaux chargé de la Bonne gouvernance de la promotion des droits humains
–    Birame Faye ministre auprès du ministre de l’intérieur chargé de la sécurité de proximité et de la protection civile
–    Yankhoba Issa Diop ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement chargé de la prévention et de la prévention des inondations

Nominations à la Présidence

Abdoulaye Daouda Diallo, ministre d’Etat directeur de Cabinet du Président de la République

Moustapha Niasse nommé haut représentant du Président de la République

Mahmoud Saleh, Envoyé spécial du Président de la République

Cheikh Kanté Ministre auprès du Président de la République, Chargé du Suivi du Pse

Yoro Dia Ministre Port parole et coordonnateur de la communication de la  Présidence de la République

Amadou Ba veut conduire «avec succès» la vision de Macky Sall

Le nouveau gouvernement sénégalais sera connu « aux environs de dix-huit heures et dix-neuf heures », a affirmé samedi 17 septembre son chef.Après s’être entretenu en privé avec le président Macky Sall, Amadou Ba, le nouveau Premier ministre sénégalais, est descendu d’un escalier du palais de la République pour s’adresser à ses compatriotes. Il était accompagné du secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba, qui l’a introduit en louant sa « compétence », son« engagement » et son « efficacité » et son « dévouement ».

Dans ses premiers mots en public, Amadou Ba a précisé que le chef de l’Etat l’a « appelé ce matin et a décidé de (le) nommer Premier ministre ». En réponse, il dit avoir accepté de « l’aider dans la mise en œuvre de sa vision déclinée à travers le Plan Sénégal émergent (PSE) et assurer la coordination à ses côtés, sous son autorité, de l’action du gouvernement ».

Après avoir rendu grâce à Dieu, M. Ba a remercié le chef de l’Etat pour cette « confiance renouvelée ». Depuis 2012 en effet, Macky Sall l’a nommé à plusieurs fonctions de direction et ministérielles. Il a tour à tour été directeur général des Impôts, ministre de l’Economie et des Finances, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan et ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

« Le président de la République a toujours eu confiance en (lui). Il n’a cessé de me magnifier cette confiance », a dit reconnaissant le nouveau chef du gouvernement, âgé de 61 ans. Militant de la première heure de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, et grand commis de l’Etat formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) dans la section des inspecteurs des impôts, Amadou Ba a pour ambition maintenant de mettre en œuvre « avec succès » la vision du chef de l’Etat déclinée « dans les axes deux et trois » à travers le Plan Sénégal émergent (PSE).

Comme annoncé hier par Macky Sall dans son adresse à la nation, « les priorités majeures que le Sénégal a fixées se déclinent à travers l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages, la stabilité des prix, la sécurité, le logement, l’assainissement, l’éducation, la formation professionnelle, d’insertion, d’entreprenariat et d’emploi », a-t-il rappelé. Le Premier ministre précise toutefois que « tout ceci (doit se faire) dans un Etat de droit ».

Amadou Ba nommé Premier ministre du Sénégal

Neuf mois après son rétablissement par l’Assemblée nationale, le poste de Premier ministre au Sénégal était resté vacant.Le verdict est tombé. Après près d’un an d’attente, le Sénégal a nommé un nouveau chef de gouvernement. Il s’agit d’Amadou Ba, 61 ans, proche de Macky Sall et commis de l’Etat formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) dans la section des inspecteurs des impôts.

Responsable de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, aux Parcelles assainies, dans la banlieue dakaroise, M. Ba revient aux affaires après avoir été ministre de l’Économie et des Finances (2013 – 2019) puis ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (2019 – 2020).

Avant sa nomination comme chef de gouvernement, il était député dans la quatorzième législature installée le 12 septembre 2022. Il doit normalement démissionner de ce poste d’élu, pour être compatible avec sa nouvelle mission.

Mahammad Boun Abdallah Dionne était son prédécesseur à la fonction de Premier ministre que le chef de l’Etat avait décidée de supprimer en mai 2019, quatre mois après sa réélection à la tête du pays.

Le président Macky Sall avait mis en avant alors sa volonté de gouverner sur le mode « fast-track ». « Quand on aspire à l’émergence et qu’on est tenu par l’impératif du résultat, l’urgence des tâches à accomplir requiert de la diligence dans le travail. Ce qui doit être fait aujourd’hui ne peut être remis à demain », argumentait-il.

Mais au bout de deux ans, le chef de l’Etat sénégalais, qui a pris les rênes de la présidence de l’Union africaine (UA), a décidé de revenir sur la suppression du poste de Premier ministre. Pour lui, c’est une décision tout à fait rationnelle compte tenu des conjonctures du moment. « Ce mandat de l’Union africaine, je compte le prendre à bras-le-corps. Et cela va me prendre beaucoup de temps. Avec toutes ces crises annoncées (sur le continent), je ne pourrai pas m’occuper au quotidien du Sénégal. Or le Sénégal, il faut s’en occuper au quotidien », avait-il justifié le 8 décembre sur RFI et France 24.

Depuis les élections législatives du 31 juillet, marquées par une forte percée de l’opposition, Macky Sall a adressé hier vendredi son premier message à la nation. Après avoir exprimé ses « profonds regrets » sur les incidents survenus cette semaine lors de l’élection du bureau de la quatorzième législature, il a indiqué que le nouveau gouvernement, qui sera annoncé dans les prochaines heures par Amadou Ba, mènera de« larges concertations » pour prendre de « nouvelles mesures » sur le plan social.

« Les mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, la lutte contre les inondations et la cherté du loyer resteront pour moi la priorité des priorités (…) Mon souci, c’est de tout faire pour rendre le quotidien plus supportable pour tous », a affirmé le chef de l’Etat.

Politique et social au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume, le dialogue social et l’action du gouvernement sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire marocaine.+Finances News Hebdo+, qui aborde la question de l’intégrité territoriale du Royaume, écrit que la dernière tournée qu’a effectuée l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, pour rencontrer les différents acteurs impliqués dans ce dossier n’a débouché sur « rien de bien concret, sauf à relever les inepties des membres du polisario qui rejettent la résolution 2602 du Conseil de sécurité et s’attachent à ‘l’autodétermination’, ainsi que la posture rebelle et irresponsable d’Alger, qui poursuit insidieusement sa stratégie d’obstruction et de pourrissement ».

Selon l’hebdomadaire, le régime algérien dresse un “rempart” contre toutes les initiatives diplomatiques, notamment celle préconisée par l’ONU, à savoir les tables rondes, “dont, visiblement, Alger ne veut plus entendre parler, alors qu’elle en a déjà participé à deux reprises, notamment en décembre 2018 et en mars 2019 à Genève”.

Aujourd’hui, Alger préfère se défausser de ses responsabilités en refusant de se mettre autour de la table des négociations, appelant plutôt à des “négociations directes” entre le Maroc et l’entité séparatiste, note-t-il.

En se retirant délibérément des tables-rondes, le pouvoir algérien torpille donc tous les efforts onusiens pour parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique et durable à ce différend artificiel autour du Sahara marocain, ajoute-t-il.

+La Vie éco+, qui s’attarde sur le dialogue social, écrit que le gouvernement a rompu avec “les années de dialogue de sourds”, où le Chef de gouvernement méprisait les centrales syndicales au point de couper l’écoute, alors que “ses farouches opposants syndicalistes le lui rendaient bien, allant jusqu’à inviter, aux manifestations syndicales, des équidés chargés en banderoles décriant le patron de l’Exécutif”.

Aujourd’hui, c’est plutôt une approche de concertation et d’efficacité qui est prônée, relève le journal.

Après avoir réussi à négocier un pacte social qui fait date (30 avril 2022), le gouvernement met tout en œuvre pour traduire ses termes en réalisations, et honore ainsi ses engagements: hausse du salaire minimum dans le privé comme dans le public en temps convenu et revalorisation des retraites.

Ni les difficultés des finances publiques, ni les besoins en trésorerie des entreprises privées et encore moins les énormes défis qui attendent la CNSS n’ont servi de prétexte pour retarder l’entrée en vigueur de ces mesures qui se ressentiront sur les prochains bulletins de paie de 117.000 smigards et les pensions servis à plus de 800 000 retraités, explique-t-il.

Tout en plaçant le soutien du pouvoir d’achat des citoyens au-dessus de toute considération, le gouvernement a surtout démontré son sens de l’engagement et sa détermination à respecter un calendrier qui sert de repère pour faire avancer des réformes capitales.

+Tel Quel+, qui revient sur la problématique de l’effet des politiques publiques conduites par le gouvernement, souligne, en revanche, que bien que les chantiers colossaux lancés tels que la généralisation de la protection sociale, la refonte du système hospitalier, la distribution d’aides directes aux populations vulnérables, la réforme de l’école publique et la transition énergétique ont le potentiel de changer la face du pays, “ils prendront des années à réellement ruisseler sur les populations”.

L’une des raisons de la “désaffection” ressentie vis-à-vis d’Aziz Akhannouch et de son gouvernement réside précisément dans le fait d’“hypothéquer le présent pour l’avenir”, estime la publication.

En clair, dans l’attente que les gros projets aboutissent, “le peuple n’a rien, ou si peu à se mettre sous la dent”, constate-t-il, estimant que “les petites victoires du quotidien visant directement le réel des citoyens, maintenant et tout de suite, manquent cruellement à l’appel”, d’où “le déficit patent de confiance”.

Il préconise en conséquence de “savoir intelligemment conjuguer le temps long et le temps court” afin de créer la confiance.

Maroc : Clap de début de la 22ème édition du Festival National du Film à Tanger

C’est parti pour le 22ème Festival National du Film (FNF) qui a ouvert ses portes, ce vendredi, une édition qui fête le quarantenaire de cette messe cinématographique marocaine de haute facture.Par Hicham Alaoui

Après une période de report en raison de la pandémie de la Covid-19, ce festival considéré comme une grande rencontre du 7ème art national, revêt son caractère de manifestation artistique, culturel et promotionnel ayant pour objectifs de promouvoir le développement du cinéma marocain, de valoriser le travail des professionnels du secteur et de créer un cadre de rencontres, d’interactions et d’échanges.

Cet événement cinématographique de grande envergure connaît la participation de 28 films de long-métrage de fiction, 27 films de long métrage documentaire et 50 films de court-métrage de fiction, dont les candidatures ont été reçues par le comité d’organisation jusqu’au 27 juillet 2022.

Le programme de cette 22ème édition du FNF comporte trois compétitions. La première est réservée aux films de long métrage de fiction, la deuxième aux films de court métrage de fiction, la troisième aux films de long métrage documentaire. Ces films doivent être produits depuis la dernière édition du FNF tenue du 28 février au 07 mars 2020.

Cette édition prévoit également un « marché de Film » qui offrira un espace idéal pour discuter des sujets de la distribution et de l’exploitation cinématographiques dans l’ère des nouvelles formes de diffusion.

Au programme, figurent des rencontres et échanges professionnels pour discuter de l’état actuel du cinéma national et des perspectives de son développement, ainsi qu’une présentation du bilan cinématographique au titre des années 2020 et 2021.

Le jury de la compétition long métrage de fiction de cette édition est présidé par Driss Anouar, Expert sectoriel audiovisuel, ancien Directeur Général Adjoint en charge de la Technique et de la Production de la deuxième chaîne de télévision marocaine (2M).

Il est entouré du Cinéaste et chorégraphe Lahcen Zinoun, de l’universitaire, écrivaine et poète Touria Majdouline, de l’universitaire et critique de cinéma Mohamed Tarrous, du journaliste, critique de cinéma Bilal Marmid, de l’écrivaine Bouchra Boulouiz et de l’auteur-compositeur Belaid El Akkaf.

Pour ce qui est du jury de la compétition court métrage de cette édition, il sera présidé par la réalisatrice Layla Triqui. Elle sera entourée de la réalisatrice et chef monteuse Ghizlane Assif de la journaliste Ikram Zaid, du chroniqueur poète Mohamed Abid et de la Costumière et créatrice de costumes Bouchra Boumarej.

Quant au jury de la compétition long métrage documentaire de cette édition, il sera présidé par le réalisateur Daoud Aoulad Syad. Il comprend aussi Mariem Ait Belhoucine, professeure en journalisme et Docteur en cinéma et Abdelwahab Sibaouaih Docteur en lettres, collectionneur de manuscrits et d’archives

Les trois jurys décerneront 19 prix, répartis entre les trois compétitions

Lors de la cérémonie d’ouverture de ce festival, un hommage posthume a été rendu à Noureddine Sail, figure incontournable et grande figure du paysage cinématographique marocain et africain.

Cette cérémonie, à laquelle a assisté l’épouse du défunt, Nadia Larget, a été marquée par la projection d’un montage de séquences d’interventions de feu Saïl, lors de rencontres, conférences et autres événements ponctués de prises de parole talentueuses fondées sur une immense culture.

Ce sont là de réflexions généreuses qui reflètent la grande culture de cet homme d’action et de raison, un philosophe, intellectuel, critique et fin observateur, souligne la vidéo.

Feu Saïl est décédé le 15 décembre 2020 à l’âge de 73 ans. Scénariste, romancier et producteur, le défunt est une valeur sûre de la scène culturelle marocaine qui a laissé en héritage l’exemple d’un intellectuel engagé.

Ancien directeur de la chaîne de télévision 2M et du Centre Cinématographique Marocain (CCM), Noureddine Saïl est aussi le fondateur, en 1973, de la Fédération nationale des ciné-clubs du Maroc, qui a joué un rôle pionnier dans la diffusion de la culture cinématographique au Royaume.

Après un début de carrière à la première chaîne de télévision marocaine TVM, et à la chaîne de télévision française Canal Plus Horizon, feu Saïl a présidé aux destinées de 2M (2000-2003) et puis du CCM (2003-2014) qu’il a marqués de sa rigueur professionnelle et de son exigence intellectuelle.

Le défunt marquera pour longtemps le monde du cinéma africain après avoir créé le Festival du cinéma africain de Khouribga, qui est devenu au fil des ans un rendez-vous incontournable des cinéphiles venus d’Afrique et d’ailleurs.

Des hommages ont été rendus également au réalisateur et producteur Mohammed Abderrahman Tazi, à la productrice Souad Lamriki, au président de la Chambre marocaine des salles de cinéma, Al Hosein Boudih, et au scénariste, comédien et journaliste Ali Hassan.

Considéré comme un des pionniers du cinéma marocain, Mohammed Abderrahman Tazi préside la Chambre nationale des producteurs de films. Il a réalisé son premier long-métrage “Le Grand voyage” en 1981, suivi de “Badis” (1988), “A la recherche du mari de ma femme” (1993), “Lalla Hobby” (1996), “Les voisines d’Abou Moussa” (2003), “Al Bayra” (2013) et “Fatema la sultane inoubliable” (2022).

Sahara : Le Kenya maintient toujours sa position de retrait de sa reconnaissance de la Rasd

Le Kenya a annoncé mercredi 14 septembre 2022, par la voix de son président fraichement élu, William Ruto, le retrait de sa reconnaissance de la pseudo république sahraouie et son soutien au plan marocain d’autonomie.Cette annonce a été faite via un tweet du président après des discussions avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita venu lui présenté les félicitations du Roi Mohammed VI. Dans ce tweet, il est écrit que le “Kenya annule sa reconnaissance de la RASD et prend des mesures pour réduire la présence de cette entité dans le pays”.

Un peu plus tard, ce tweet a été supprimé par la présidence kenyane pour être remplacé par un autre où il est mentionné que le « Kenya appuie le cadre des Nations Unies en tant que mécanisme exclusif pour trouver une solution durable au différend sur le Sahara occidental”.

En dépit de ce tweet rectificatif, le président kényan Wiliam Ruto maintient toujours sa position.

Selon une source diplomatique, citée par le quotidien marocain +TelQuel+, la suppression de la publication de Ruto est due à des contraintes constitutionnelles.

Assurant que la nouvelle position du président demeure inchangée — en faveur du Maroc —, la même source explique que la constitution kényane exige du chef de l’État qu’il passe par le Parlement pour que sa décision (de rompre avec le Polisario) soit officiellement adoptée.

Il ne s’agit ni d’une volte-face, ni d’une palinodie ni aussi d’un revirement spectaculaire, mais d’une démarche constitutionnelle devant être respectée par un pays connu par son attachement et son respect à ses institutions politiques.

Pour sa part, la diplomatie marocaine fait référence à un communiqué conjoint de Rabat et Nairobi, ne citant aucun tweet.

Force est de constater que le Tweet de Ruto est annonciateur de profonds chamboulements concernant la question du Sahara au niveau continental. Pays leader de la Corne de l’Afrique, bastion traditionnel et allié inconditionnel des thèses séparatistes au sein des instances africaines aux côtés de l’Algérie et de l’Afrique du Sud, le Kenya, qui faisait office jusqu’à récemment de citadelle imprenable, semble depuis un certain temps vaciller, douter et sur le point de définitivement se rétracter. C’est qu’a été concrétisé avec l’accession de Ruto.

Pas plus loin que février 2022, à la faveur de sa présidence tournante du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA, c’est ce pays qui avait essayé d’imposer le dossier du Sahara dans le calendrier de cette instance stratégique qui va changer de présidence en décembre.

Que son nouveau Président affirme dans un Tweet qui, lui, n’a pas été supprimé, que la question du Sahara relève de la compétence exclusive des instances onusiennes à la veille de la tenue de la traditionnelle réunion d’octobre du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le renouvellement du mandat de la MINURSO, constitue incontestablement un tournant majeur dans la position de ce pays au sujet de la question du Sahara.

Dans le même sillage, le chef de l’opposition kényane a mis fin aux rumeurs lui attribuant un soutien à la République arabe sahraouie (Rasd).

« Les informations qui circulent selon lesquelles j’ai contesté la décision de M. Ruto (président nouvellement élu) de revoir la politique du Kenya à l’égard du Polisario sont erronées. Je n’ai jamais mentionné le Polisario et je suis conscient des relations importantes et bénéfiques entre le Kenya et le Maroc », a écrit Raila Odinga sur son compte Twitter.

Le candidat arrivé 2e à la dernière présidentielle kényane du 9 août 2022 d’ajouter: « J’ai remis en question la tendance à faire des déclarations à la sauvette sur des questions importantes ».

Cameroun : lancement d’un Fonds de développement des filières agricoles

Ce fonds est doté d’un montant de 13,12 millions d’euros, soit près de neuf milliards de FCFA.Cette convention de financement, dans le cadre du Projet de développement des filières agricoles au Cameroun, est soutenue par la Banque africaine de développement (Bad) et le gouvernement du président Paul Biya. Le fonds est doté d’un financement de 13,12 millions d’euros de la Commercial Bank of Cameroun, outre une garantie partielle de crédit de 4,58 millions d’euros pour un partage des risques avec les banques commerciales.

Il fournira des ressources longues aux établissements de microfinance dans ce pays d’Afrique centrale afin qu’ils puissent accorder, avec une certaine flexibilité, des crédits à moyen terme de deux à quatre ans aux acteurs des chaînes de valeur agricoles.

« J’exprime ma gratitude au Groupe de la Banque africaine de développement, qui, comme le gouvernement camerounais, est convaincue que l’agriculture est un pilier important de la transformation structurelle de notre économie. Nous sommes très sensibles à cet accompagnement multiforme », a déclaré le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe, lors de la cérémonie de signature le 8 septembre dernier à Yaoundé.

« Nous ferons en sorte que ce fonds innovant ait plus de ressources, pour que davantage d’agriculteurs en bénéficient et, surtout, que le développement rural soit une réalité au Cameroun et dans la sous-région d’Afrique centrale », a ajouté le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale, Serge N’Guessan.

Doté de 115,05 millions d’euros, le Projet de développement des chaînes de valeur agricoles est financé à hauteur de 77,6 % par la Bad, et à 21,5 % par l’État du Cameroun et 0,9% par les bénéficiaires. Ses objectifs sont de contribuer à créer des richesses partagées, des emplois pour les jeunes, et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en renforçant la compétitivité des filières palmier à huile, banane plantain et ananas, dont le Cameroun est l’un des principaux exportateurs en Afrique centrale.

Selon la convention qui a été conclue, la Commercial Bank of Cameroun mettra les ressources à la disposition des établissements de microfinance, plus proches du terrain et, partant, des organisations de producteurs, des petites et moyennes entreprises de jeunes engagées dans l’agriculture commerciale.

L’établissement de microfinance se rapproche ensuite de l’opérateur financier, en l’occurrence la Commercial Bank of Cameroun, pour une demande de refinancement, qui lui est accordée à un taux d’intérêt très concessionnel de 3 %. En retour, l’établissement de microfinance octroie des crédits à ses clients, à savoir les coopératives, les petites entreprises agricoles, entre autres.

Retour au Rhdp : l’Udpci examine son apport dans le jeu démocratique

Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Mabri Toikeusse, a présidé vendredi à Man (Ouest) un séminaire bilan des missions d’évaluation et de remobilisation des structures de base du parti.Après son retour au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, le chef de l’Udpci Albert Mabri Toikeusse, précédemment dans l’opposition, est à l’épreuve de l’adhésion de sa base électorale à sa vision.  

Ce séminaire dont il a procédé à l’ouverture, précisera-t-il, est une « importante activité (qui) vise à faire le point de la vitalité du parti dans l’ensemble de ses bases au plan national et à tracer les sillons d’un apport à la fois qualitatif et quantitatif dans le jeu démocratique ivoirien ».

« Ensemble, dans la solidarité, nous relèverons tous les défis futurs », assure le président de l’Udpci qui dit « merci aux chefs de cantons et de tribus de la Région du Tonkpi pour la confiance renouvelée » et pour leurs bénédictions.  

« Nous nous sommes parlés à Man et nous nous sommes compris », a déclaré Dr Abdallah Toikeusse Mabri. Dans une déclaration, les chefs traditions du Tonkpi, « convaincus de sa sagesse et de sa clairvoyance politique », l’ont félicité pour avoir saisi la main tendue de Alassane Ouattara.

Les chefs traditionnels du Tonkpi l’ont par ailleurs assuré de leur « engagement à le soutenir dans ce choix et ses options ». Pour eux, « il s’agit d’un geste de haute portée sociale qui apaise les cœurs des populations » de la région. 

Les membres de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) se prononceront samedi sur les implications du retour de la formation politique au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à l’issue d’une réunion du parti. Car, adhérer au Rhdp suppose l’abandon de l’appareil de l’Udpci.    

Sénégal: Macky Sall annonce un nouveau gouvernement ce samedi

Le chef de l’État a fait l’annonce, vendredi soir, lors d’une adresse à la nation.La date de nomination du nouveau gouvernement sénégalais est connue. Dans son discours à la nation, ce vendredi soir, le président Macky Sall a promis de dévoiler la liste de l’équipe gouvernementale samedi 17 septembre 2022.

Ouattara invite les entreprises italiennes à investir en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a pris part au siège du Patronat italien à un Forum d’Affaires ayant regroupé 200 entreprises italiennes et 100 représentants d’entreprises ivoiriennes.M. Alassane Ouattara a relevé les potentiels de la Côte d’Ivoire dans les domaines économiques, agricoles, énergétiques, et invité les entreprises italiennes à accroître leurs investissements dans le pays.

Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie, troisième puissance économique européenne, se sont établis à 295,18 milliards de Fcfa en 2021, en progression de 9%, selon des données officielles.

Les exportations italiennes se sont accrues de manière constante pour atteindre 260 millions d’euros (170,54 milliards Fcfa) en 2021, ce qui a engendré un excédent commercial de 75 millions d’euros, soit 49,19 milliards de Fcfa en faveur de l’Italie.

Dans les relations commerciales entre les deux pays, la technologie est au cœur des exportations avec plus de 30% de la valeur totale et une prédominance de machines, ainsi que les appareils pour usage industriel suivis par les produits de l’acier et du fer.

Les importations italiennes, quant à elles, ont « progressé de 13% pour un montant total de 185 millions d’euros (121,35 milliards Fcfa) principalement composées de productions agricoles, notamment le cacao, l’anacarde et l’huile de palme ».  

Le président ivoirien Alassane Ouattara effectue une visite officielle au Vatican le 17 septembre 2022. Au cours de son séjour, il aura une rencontre avec sa Sainteté le Pape François et s’entretiendra également avec le secrétaire d’Etat du Vatican, M. Pietro Parolin.

Selon l’agenda de cette visite qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération, M. Alassane Ouattara devrait prendre part à un déjeuner de travail avec le président de la République italienne, M. Sergio Mattarella, au Palais du Quirinal, à Rome.

Raila Odinga dément tout soutien au Polisario

Le chef de l’opposition kényane a mis fin aux rumeurs lui attribuant un soutien à la République arabe sahraouie (Rasd). »Les informations qui circulent selon lesquelles j’ai contesté la décision de M. Ruto (président nouvellement élu) de revoir la politique du Kenya à l’égard du Polisario sont erronées. Je n’ai jamais mentionné le Polisario et je suis conscient des relations importantes et bénéfiques entre le Kenya et le Maroc », a écrit Raila Odinga sur son compte Twitter.

Le candidat arrivé 2e à la dernière présidentielle kényane du 9 août 2022 d’ajouter: « J’ai remis en question la tendance à faire des déclarations à la sauvette sur des questions importantes ».

Finance climatique : la Bad veut lever 13 milliards de dollars

La Banque africaine de développement veut, à travers l’ouverture d’un guichet unique, mobiliser 13 milliards de dollars pour soutenir les actions d’adaptation au changement climatique sur le continent, a annoncé, vendredi à Dakar, son président Akinwumi Adesina.L’Afrique, en dépit de sa faible part dans les émissions mondiales de CO2, demeure le continent le plus vulnérable face aux impacts de ce phénomène. Selon le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, l’Afrique est très en retard sur l’adaptation, subit trop de pertes et dommages liés au changement climatique. Ceux-ci sont évalués de 7 à 15 milliards de dollars par an, alors qu’il reçoit peu de financements climatiques malgré ses besoins immenses.

Pour Amadou Hott, qui co-présidait l’ouverture de la 3e réunion de la 16e reconstitution des ressources du Fonds de développement en Afrique (Fad-16), « il est donc important que les engagements financiers de l’Accord de Paris sur le Climat se concrétisent et que le continent soit une priorité dans la finance climatique mondiale au-delà des nombreuses annonces tout en lui permettant de réaliser une transition énergétique juste et équitable nécessaire pour s’industrialiser et s’électrifier ».

En attendant, la Bad a déjà pris les devants. Son président, le Nigérian, Akinwumi Adesina a annoncé l’ouverture d’un guichet pour mobiliser 13 milliards de dollars afin de soutenir les actions d’adaptation au changement climatique en Afrique.

« Ces fonds permettront de fournir les technologies les plus performantes et qui résistent au changement climatique à quelque 20 millions d’agriculteurs. Ces derniers auront aussi accès à l’assurance contre les effets néfastes du changement climatique », a-t-il déclaré à l’ouverture du Fad-16.

Grâce à ce projet, plusieurs hectares de terres dégradées seront renouvelés et au moins 9,6 millions de personnes auront un accès à une énergie renouvelable, a indiqué M. Adesina.

Cette rencontre, qui se poursuit jusqu’au 17 septembre, a pour but de convaincre les donnateurs à contribuer massivement à l’alimentation des comptes de ce fonds.   

« J’appelle les partenaires au développement à augmenter généreusement les moyens du Fad dans le cadre de cette 16e reconstitution de ses ressources », a lancé Amadou Hott, ajoutant que cet instrument de la Bad a également besoin que ses interventions soient optimisées pour amplifier ses impacts.

« C’est pourquoi, le Sénégal en appelle à plus d’audace et d’approches novatrices en termes de flexibilité dans les règles d’allocation des ressources et d’accès du Fad aux marchés internationaux des capitaux », a-t-il souligné.

Le ministre sénégalais de l’Economie a, par ailleurs, relevé la nécessité pour le Fad d’accéder aux marchés des capitaux. « Il permettrait de créer un effet de levier pour offrir aux pays à revenu faible des financements supplémentaires plus abordables que si ces derniers se lancent sur le marché dans l’obligation de trouver des ressources pour apporter des réponses aux préoccupations urgentes de leurs populations », a-t-il dit.

A en croire Amadou Hott, en accédant aux marchés des capitaux, le Fad pourra lever 33 milliards de dollars, en complément de ses fonds propres de 25 milliards de dollars. « C’est dans cet élan que nous pourrons atteindre un objectif de billions à trillions, une initiative lancée lors de la Conférence annuelle sur le financement à Addis Ababa (Éthiopie) en 2015 », a-t-il rappelé.

La Corne de l’Afrique au bord de la famine (Onu)

La guerre et la sécheresse sont sur le point d’exacerber le tsunami de la faim pour des millions de personnes dans la Corne de l’Afrique, dont de nombreux enfants, selon un responsable onusien.La situation humanitaire est devenue alarmante dans la Corne de l’Afrique. Ce qui a poussé le chef du Bureau des Nations unies pour la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans la région, Martin Griffiths, à demander au Conseil de sécurité de s’attaquer à cette crise et travailler à l’établissement d’une paix durable dans les zones touchées.

Martin Griffiths s’est récemment rendu en Somalie, où plus de 200.000 personnes sont actuellement menacées de famine, un chiffre qui devrait atteindre 300.000 d’ici novembre 2022.

De récentes évaluations humanitaires ont identifié des centaines de milliers de personnes confrontées à des niveaux catastrophiques de faim ou phase 5 du système intégré de classification des phases (le stade ultime le plus dévastateur).

« Il n’y a pas pire que cela », a déclaré M. Griffiths, notant que la souffrance généralisée se résume à l’impact direct et indirect du conflit et « au comportement des parties combattantes ».

Selon lui, un schéma similaire se répète dans chaque contexte  et que les civils sont tués et blessés, les familles déplacées de force, l’accès aux marchés et au travail perturbé, les stocks de nourriture pillés, tandis que le déclin économique général rend la nourriture hors de portée des personnes vulnérables.

« Dans les cas les plus extrêmes, les parties combattantes ont délibérément coupé l’accès aux fournitures commerciales et aux services essentiels dont les civils dépendent pour survivre », a-t-il déclaré.

Alors que les humanitaires ont étendu les « lignes de vie de secours », les interférences, le harcèlement et les attaques entravent souvent l’accès aux personnes dans le besoin.

« Les humanitaires resteront et fourniront des secours, mais les conditions dans certains contextes sont inacceptables », a déclaré le patron d’OCHA.

Entre-temps, la sécheresse, la hausse des prix mondiaux des produits de base et les conséquences de Covid-19 et de la guerre en Ukraine aggravent également l’insécurité alimentaire et la misère.

Et les populations du Soudan du Sud, du Nigeria, de l’Ethiopie, du Yémen, de l’Afghanistan et de la Somalie sont « littéralement en première ligne du changement climatique », car elles sont confrontées à des sécheresses, des inondations, de la désertification et de la pénurie d’eau.

Côte d’Ivoire : la 6e édition de La Finance s’engage prévue le 17 novembre

La Finance s’engage, initiative visant le financement des PME, envisage de mobiliser au moins 2.000 milliards Fcfa pour cette 6e édition contre 1.295 milliards Fcfa l’année précédente.« Le forum annuel de l’Initiative La Finance s’engage, cette année, aura lieu le 17 novembre 2022 dans les locaux de la Cgeci (le Patronat ivoirien) », a annoncé vendredi M. Patrick Assi, le président de la Commission développement des PME et financement de la Cgeci, lors d’un point de presse.

Six ans après le début de cette aventure, dira-t-il, « le bilan est largement positif ; nous avons environ une cinquantaine d’institutions financières qui sont engagées publiquement ainsi que des personnalités qui nous accompagnent au niveau étatique » pour accroître l’accès des PME au financement.   

« Cette année, l’enjeu majeur de cette initiative est de renforcer une crédibilité déjà établie en présentant les résultats concrets de cette forte mobilisation des membres de l’écosystème financier » lors de ce forum, a ajouté M. Patrick Assi.

Mme Marthe Ehui, vice-présidente de la Commission développement et financement de la Cgeci, a indiqué que trois étapes marqueront la journée du 17 novembre, à savoir la matinée scientifique, des ateliers dédiés aux PME dans l’après-midi et dans la soirée le dîner de Gala des Awards du financement.

Au cours de ces Awards du financement, seront décernés trois prix, notamment le Prix de la meilleure banque ou établissement financier, le Prix de la microfinance et le système de financement décentralisé ; et le Prix de la meilleure innovation.   

L’essence de La Finance s’engage est « d’apporter aux décideurs et à l’environnement des données sur les besoins en financement des PME, l’offre et le capital, de manière à pouvoir avoir l’écart et informer des actions que l’on suit par la suite », a expliqué M. Teddy Roux, directeur Afrique de l’Ouest de ESP.

M. Teddy Roux a fait observer qu’en 2016, année marquant le lancement de l’Initiative La Finance s’engage, le besoin en financement des entreprises en Côte d’Ivoire était de plus de 3.500 milliards de Fcfa, mais l’offre de capital ne couvrait qu’un tiers des demandes de financement.

« Le problème demeure et les PME ont toujours besoin de financement », a relevé M. Teddy Roux, soulevant la problématique de manque de confiance entre les opérateurs économiques et les institutions financières.

« Le sens de La Finance s’engage est vraiment d’avoir un plaidoyer efficace, mesuré et mesurable basé sur des informations que l’on capture qui ne sont pas de l’ordre de l’anecdote », a-t-il poursuivi, mentionnant que l’Initiative est aussi « tributaire des engagements que les institutions financières sont prêtes à prendre ».

Sur la base des données, on mobilise les acteurs, à savoir les institutions financières, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé, à prendre des engagements, a-t-il noté, insistant que La Finance s’engage est « une initiative qui vise dans le temps à régler un problème structurel ».  

Mme Fouqueray Désirée, une cheffe d’entreprise, a invité pour sa part les PME à tenir des états financiers et une comptabilité afin que la banque ait des données pour évaluer l’efficacité du crédit à apporter. Elle a également plaidé pour que les banques expliquent les raisons du rejet des dossiers de financement.

Selon M. Teddy, 50% des PME qui déposent des dossiers auprès des banques sont financées. Mais, beaucoup de PME n’osent pas exprimer leurs besoins de financement devant les banques, en général, pour des raisons de gouvernance.

Lors la 5e édition, 1.295 milliards Fcfa ont été mobilisés pour les PME. En outre, environ 600 PME ont bénéficié d’un programme d’éducation financière et plus de 1.250 acteurs des PME ont été rencontrés à l’intérieur du pays à travers des ateliers régionaux et des ateliers thématiques à Abidjan.  

Quelque 2.500 acteurs ont été touchés en 2021 lors d’ateliers, où des PME ont été conviées pour des sessions d’informations sur des initiatives, des décrets et des projets qui sont notamment mis en œuvre par des institutions membres de la plateforme La Finance s’engage.  

  

Mali : la crise avec Abidjan s’invite à la semaine de la réconciliation

En ouvrant la première édition de la Semaine nationale de la réconciliation, les autorités de la transition veulent arriver à « la cohésion sociale au Mali » sans suspendre les demandes d’extradition de compatriotes exilés à Abidjan.Le colonel Assimi Goïta a donné jeudi 15 septembre 2022, au Centre international de conferences de Bamako (CICB), le coup d’envoi de la Semaine nationale de la réconciliation (Senare). Cet événement sera célébré jusqu’au 21 septembre sur le thème « Faisons de la diversité un atout pour la cohésion sociale au Mali », un pays du Sahel miné par les violences jihadistes et dirigé depuis deux ans par une junte.

Pour le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, « une semaine comme celle que nous lançons en ce moment est une aubaine pour chasser les démons de la division et de la terreur afin que germent les perspectives de développement, facteur d’épanouissement collectif ».

« Il est donc de notre devoir de créer les conditions d’un retour à nos valeurs séculaires pour réconcilier les communautés, réconcilier l’État et les citoyens, en somme, réconcilier l’ensemble des composantes de notre pays afin de faire émerger une unité nationale plus solide, car ancrée dans les valeurs d’écoute mutuelle et de pardon. C’est à ce prix que nous pourrions utilement orienter nos énergies ainsi que nos intelligences vers le développement réel de notre nation », a-t-il poursuivi.

Le chef de l’Etat malien invite ses compatriotes à « se focaliser sur ce qui nous rapproche ».  En même temps, il exige d’Abidjan l’extradition de certains responsables politiques maliens frappés par des mandats d’arrêts. Il s’agit de Karim Keïta, le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta renversé par les militaires en 2020, et des anciens ministres Tiéman Hubert Coulibaly, Mamadou Igor Diarra, de l’ancien Premier ministre Boubou Cissé et du banquier Babably Bah. 

Bamako met en garde la Cedeao

Après avoir libéré début septembre trois femmes sur les 49 soldats ivoiriens détenus pour « mercenariat », Bamako avait demandé une nécessaire « contrepartie » à Abidjan, faisant allusion à l’extradition de « ces personnalités (qui) bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali ».

Mais le président ivoirien Alassane Ouattara, après avoir présidé mercredi dernier le Conseil national de sécurité (CNS), a refusé d’accéder à la demande du colonel Assimi Goïta, dénonçant un « chantage inacceptable » avant de réclamer la tenue d’un sommet de la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) pour la libération « sans délai » des 46 soldats ivoiriens encore détenus à Bamako.

Les 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés le 10 juillet au Mali, présentés comme des « mercenaires », puis inculpés mi-août de « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat » et formellement écroués. Abidjan assure en revanche que ces soldats étaient en mission dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

Mais le Mali, qui sort de six mois d’un embargo de la Cedeao, a mis en garde jeudi soir contre toute « instrumentalisation » de cette organisation sous-régionale dans la crise avec la Côte d’Ivoire voisine. Le gouvernement malien, dans un communiqué lu par le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, affirme que l’affaire des 46 soldats ivoiriens « est purement judiciaire et bilatérale » et la médiation engagée par le Togo est « l’unique cadre de règlement du dossier ».

Accusant les autorités ivoiriennes d’être animées par une « volonté d’adversité » et « d’avoir transformé un dossier judiciaire en une crise diplomatique », le Mali les appelle à ne pas « se soustraire à leur responsabilité » et prévient qu’il « n’est nullement concerné par cette procédure devant l’instance communautaire ».

Mali: deux militaires français brièvement arrêtés à Bamako

Les deux fonctionnaires de l’ambassade de France à Bamako étaient soupçonnés d’espionnage.Jeudi 15 septembre, deux militaires français ont été arrêtés à Bamako en début d’après-midi. Selon l’AFP, les deux soldats travaillent à l’ambassade de France et prenaient des photos d’un terrain de football pour mettre à jour le plan d’évacuation des ressortissants français dans la capitale malienne.

Du coté du gouvernement malien de transition, aucune communication officielle n’est notée, mais des sources diplomatiques citées par AFP font état de « raisons sécuritaires » pour justifier cette arrestation.

Après « vérifications », les deux militaires français ont été libérés vendredi 16 septembre dans la matinée.

Cette affaire intervient dans un contexte marqué par la détérioration des relations diplomatiques entre Paris et Bamako.

Crise diplomatique

Les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali, suite à un coup d’Etat contre Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 suivi d’un autre putsch en mai 2021 contre le président de la transition Bah N’dao et son Premier ministre Moctar Ouane, accusent la France d’ « abandon en plein vol ».

En juin 2021, le président français, Emmanuel Macron avait annoncé le retrait de l’opération Barkhane qui intervient depuis 2014 au Mali, dans le cadre de la lutte contre les jihadistes.

En réponse, Bamako s’est rapprochée davantage de la Russie et aurait fait appel à la compagnie militaire privée russe Wagner pour combler le vide laissé par la France.

Dans la foulée, les autorités de la transition ont dénoncé les accords de défense avec Paris qui, poussée vers la sortie, a accéléré le retrait définitif de ses militaires du Mali.

Une nouvelle étape de cette crise a été franchie lorsque dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations unies, le gouvernement malien a accusé Paris de soutenir les groupes jihadistes et demandé à exposer les preuves en sa possession.

Nigeria : hausse de 20% de l’inflation en août

L’inflation a atteint la barre des 20% en août 2022, reflétant la cherté de la vie à laquelle sont confrontées les familles et les entreprises nigérianes.Le Bureau national des statistiques (NBS, sigle anglais) explique qu’il s’agit de la plus forte inflation depuis octobre 2005, le coût des denrées alimentaires atteignant 23,12% en glissement annuel, soit une augmentation de 2,82% par rapport aux 20,30 du mois d’août 2021.

En glissement mensuel, l’inflation a atteint 20,52% en août, contre 19,64% en juillet, poursuit le dernier rapport sur l’Indice des prix des produits de base (IPC) du NBS qui mesure la variation mensuelle moyenne des prix des biens et services.

Selon le NBS, le taux d’inflation a augmenté de 3,52 points de pourcentage par rapport au taux enregistré en août 2021, qui était de 17,01%. Cela signifie qu’en août 2022, le niveau général des prix a augmenté de 3,52% par rapport à août 2021.

La variation en pourcentage de l’IPC moyen pour la période de 12 mois se terminant en août 2022 par rapport à la moyenne de l’IPC pour la période de 12 mois précédente était de 17,07%, soit une augmentation de 0,47% par rapport aux 16,60% enregistrés en août 2021.

Zimbabwe : sanctions des États-Unis contre le sous-chef de la police

Washington a inscrit Stephen Mutamba sur la liste des personnes avec lesquelles les sociétés américaines ne doivent plus faire des affaires.La nouvelle est tombée ce vendredi. Dans un avis, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (Ofac, en anglais) du département du Trésor américain a mis, Stephen Mutamba, actuel Commissaire général adjoint de la police du Zimbabwe en charge de l’administration, sur la liste des ressortissants spécialement désignés (SDN). Celle-ci est un répertoire de personnes et de sociétés contrôlées par des pays visés par les sanctions américaines ou agissant en leur nom.

Des violations présumées des droits de l’Homme au Zimbabwe sont à l’origine de l’application de la mesure à l’officier de police zimbabwéen : « Au cours des deux dernières années, Stephen Mutamba a engagé des actions qui menacent l’existence de partis politiques légaux qui s’opposent aux politiques du parti au pouvoir, la Zanu PF », a justifié l’Ofac.

Toujours selon le Bureau de contrôle des avoirs étrangers, M. Mutamba a profité de la lutte contre la Covid-19 pour restreindre les libertés de circulation de l’opposition et de la société civile au Zimbabwe. « En 2020, le couvre-feu lié à la pandémie a servi à limiter les activités de l’opposition. Il a aussi empêché les fonctionnaires de nationalité étrangère se trouvant au Zimbabwe de rencontrer les partis d’opposition ou les mouvements de la société civile », a souligné l’Ofac.

Pire, à en croire le pays de l’oncle Sam, « en 2021, Stephen Mutamba a préconisé que les décomptes de voix ne soient pas affichés à l’extérieur des bureaux de vote et que les observateurs internationaux ne soient pas autorisés à surveiller les élections générales de 2023 ».

Outre Stephen Mutamba, d’autres Zimbabwéens, majoritairement des membres décédés de la Zanu PF, ont également été ciblés par le Bureau de contrôle des avoirs étrangers. Il s’agit de Simon Khaya Moyo, Perence Shiri, Joel Biggie Matiza, Morris Sakabuya, Absolom Sikhosana, Paradzai Zimondi, Kenneth Manyonda, Olivia Muchena, Selina Pote, Edwin Muguti et Tendai Savanhu.

Bénin : l’Etat islamique revendique ses premières attaques

Présent au Sahel depuis près d’une décennie, l’Etat islamique cible désormais les pays côtiers.En plus du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) proche d’Al-Qïida au Maghreb islamique (AQMI), le Bénin doit désormais faire face aux attaques de la branche sahélienne de l’Etat islamique.

Dans le numéro 356 de son hebdomadaire de propagande auquel APA a eu accès, le groupe jihadiste a revendiqué ses premières attaques dans le nord-est de ce pays côtier.

L’Etat islamique affirme que la première attaque s’est produite le 1er juillet 2022 à Fakwara, un village du département d’Alibori, à 600 kilomètres au nord de Cotonou, la capitale. Les jihadistes ajoutent dans leur communication avoir tué au moins quatre membres des forces de sécurité béninoises dans des combats qui ont mobilisé des armes légères et des roquettes.

Le lendemain, poursuit le groupe jihadiste dans sa revue hebdomadaire, des militaires béninois sont tombés dans une embuscade, près de Guéné, sur la route reliant les villes de Malanville et Kandi, toujours dans le département de l’Alibori. Ils allèguent avoir tué deux soldats béninois.

Cotonou n’a pas encore réagi aux revendications de ces nouveaux ennemis qui, selon Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des mouvements jihadistes, pourraient être des transfuges du GSIM.

Depuis plusieurs mois, des assauts jihadistes sont enregistrés dans le nord du Bénin, essentiellement dans les départements de l’Atacora et de l’Alibori, à partir du voisin burkinabé.

Face à cette situation alarmante, le Bénin noue de nouvelles alliances, y compris avec des pays africains ayant déjà fait leurs preuves dans la contre-insurrection. Un accord avec le Rwanda, déjà présent au Mozambique et en République centrafricaine, est en vue pour un appui logistique. Un envoi de troupes n’est pas encore à l’ordre du jour, selon Cotonou.