Réouverture des lieux de culte : les évêques du Gabon envisagent la reprise des activités à partir du 25 octobre

Après un bon moment  de fermeture des lieux de culte pour lutter contre la propagation de la Covid-19, les évêques du Gabon envisagent la reprise des activités à partir du 25 octobre, à l’occasion de la fête de la dédicace des églises consacrées.

Les évêques du Gabon réunis au sein de la conférence épiscopale ont annoncé le 4 octobre dernier, l’élaboration d’un calendrier pour la réouverture des lieux de culte. Celui-ci s’appuierait sur les décisions prises par le gouvernement.

Selon le communiqué des prélats du Gabon, ces décisions sont : la rentrée administrative le 26 octobre ; la rentrée des classes le 9 novembre et la récente prorogation de l’état d’urgence sanitaire de 15 jours. «Comme vous le savez tous, le lieu consacré et privilégié pour la célébration de l’Eucharistie est l’église. Le dimanche 25 octobre 2020, en la fête de la Dédicace des églises consacrées, nous vos évêques, célébrerons la passion du Seigneur comme un grand acte pénitentiel dans chacune de nos Cathédrales avec le rite d’ouverture de la porte afin d’implorer la miséricorde de Dieu sur notre Nation et tous ses habitants», ont déclaré les Évêques du Gabon.

Les princes des églises Catholique, soutiennent qu’après la fermeture d’une église opérationnelle, même pour une juste cause, et pendant longtemps, il convient de procéder à sa réouverture par un rite spécial, précédé d’un temps de jeûne, de prière et d’aumône.

Pour l’église catholique gabonaise, la réouverture des églises ne sera pas un acte magique qui va résoudre tous les problèmes auxquels était confrontée la population avant l’arrivée de la pandémie et qui se sont même accrus avec elle, notamment le chômage, la santé, la scolarité, la sécurité, la précarité. «Nous invitons tous les membres de l’Église à entrer dans une démarche de conversion radicale, en recherchant sans cesse la volonté de Dieu. Rejetez ce qui est contraire à notre foi,  particulièrement le concubinage, l’adultère, l’inceste, l’avortement, l’homosexualité, la pédophile, la corruption, la sorcellerie, les crimes rituels, etc.». ont implorent les évêques du Gabon.

 

Gabon : désormais, les homosexuels peuvent se marier librement et s’embrasser en public

La victoire des homosexuels gabonais, les élus nationaux ont voté mardi 23 juin dernier, une loi qui interdit de punir une personne à cause de son orientation sexuelle.

La loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 qui permettait au législateur de punir tout acte d’homosexualité vient d’être modifiée à l’initiative du gouvernement Julien Nkoghé Békalé  chef du gouvernement, et catholique pratiquant.

48 députés ont voté pour et 24 autres ont voté contre ce texte très controversé dans l’opinion. 25 députés se sont abstenus. Leur vote n’a pas été considéré comme des suffrages exprimés. Les débats avant le vote ont été houleux et ont duré plusieurs heures. Malgré sa majorité absolue, le parti au pouvoir n’a pas obtenu une majorité écrasante à l’issus de ce scrutin.

Le vote des députés permet de retirer l’alinéa 5 de l’article 402 du Code pénal en vigueur depuis juillet 2019 qui condamnait l’homosexualité.Désormais, les homosexuels gabonais peuvent se marier librement.

Rappelons que, le parlement gabonais est bicaméral, la loi votée par les députés,  doit être également votée  par les sénateurs en des termes identiques  pour espérer être promulguée par le président de la République. En cas de divergence ou contradiction, les deux chambres du parlement se réunissent en congrès pour harmoniser le texte avant de passer au vote.

Selon une source qui a requis l’anonymat, la population gabonaise anti-homosexuels, ont prévue de marcher devant la chambre basse du parlement, pour dénoncer cette loi qui dépénalise l’homosexualité au pays d‘Ali Bongo.