Gabon- pour assurer la protection aux femmes : Ali Bongo annonce un Code pénal plus sévère

Pour garantir le respect et les droits des femmes dans son pays,  le président Ali Bongo  a annoncé ce lundi 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, une série de mesures visant à modifier à nouveau le Code pénal pour le rendre plus sévère. 

Moins d’un an après la dernière ayant été vivement contestée par une partie de l’opinion, le Code pénal devrait subir une nouvelle modification. C’est, en tout cas, l’annonce faite ce lundi par le chef de l’État Ali Bongo, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Le président de la République informe en effet via sa page Facebook qu’il a instruit le gouvernement «de préparer des projets de loi qui modifient, chacun à leur manière, le Code pénal ou le Code civil», en vue de les soumettre dans quelques semaines au Parlement. Cela c’est pour assurer une meilleure protection aux femmes.

Pour le président Bongo, l’objectif  est de rendre la loi plus stricte en cas de non-respect des droits des femmes au Gabon. Aussi, le Président annonce-t-il que «très bientôt, les violences basées sur le genre et les violences conjugales seront sanctionnées plus durement ; l’égalité totale entre les femmes et les hommes en matière de divorce pour faute sera instaurée et le divorce par consentement mutuel sera autorisé».

 

Gabon : désormais, les homosexuels peuvent se marier librement et s’embrasser en public

La victoire des homosexuels gabonais, les élus nationaux ont voté mardi 23 juin dernier, une loi qui interdit de punir une personne à cause de son orientation sexuelle.

La loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 qui permettait au législateur de punir tout acte d’homosexualité vient d’être modifiée à l’initiative du gouvernement Julien Nkoghé Békalé  chef du gouvernement, et catholique pratiquant.

48 députés ont voté pour et 24 autres ont voté contre ce texte très controversé dans l’opinion. 25 députés se sont abstenus. Leur vote n’a pas été considéré comme des suffrages exprimés. Les débats avant le vote ont été houleux et ont duré plusieurs heures. Malgré sa majorité absolue, le parti au pouvoir n’a pas obtenu une majorité écrasante à l’issus de ce scrutin.

Le vote des députés permet de retirer l’alinéa 5 de l’article 402 du Code pénal en vigueur depuis juillet 2019 qui condamnait l’homosexualité.Désormais, les homosexuels gabonais peuvent se marier librement.

Rappelons que, le parlement gabonais est bicaméral, la loi votée par les députés,  doit être également votée  par les sénateurs en des termes identiques  pour espérer être promulguée par le président de la République. En cas de divergence ou contradiction, les deux chambres du parlement se réunissent en congrès pour harmoniser le texte avant de passer au vote.

Selon une source qui a requis l’anonymat, la population gabonaise anti-homosexuels, ont prévue de marcher devant la chambre basse du parlement, pour dénoncer cette loi qui dépénalise l’homosexualité au pays d‘Ali Bongo.

 

Code pénal: L’homosexualité est une infraction

Le dernier code pénal du Gabon a finalement statué sur l’épineuse question de l’homosexualité au Gabon. C’est désormais une infraction pénale.

La loi n°042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code pénal précise en son article 402 du code pénal stipule que: «tout acte impudique ou contre nature sur un individu de son sexe et mineur de moins de dix-huit ans», mais aussi, «les relations sexuelles entre personnes de même sexe». 

Bien qu’elle n’évoque pas explicitement le terme, la loi a finalement interdit les relations entre deux personnes de même sexe. Surtout que la polémique enfle au sujet des homosexuels au Gabon, qui s’affichent de plus en plus dans les rues.

Quand aux peines encourues, le même article 402 stipule que quiconque se rend coupable des atteintes aux mœurs évoquées, «est puni d’un emprisonnement de six mois au plus et d’une amende de 5 millions de francs CFA au plus».