CEMAC: les États membres ont été sommés de payer leurs arriérés de la TCI

La commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) réclame de ses États membres le règlement de la Taxe communautaire d’intégration (TCI), dont le total des arriérés en fin 2020 est estimé à 80 milliards de FCFA.

Le non-versement de celle-ci pourrait compromettre le fonctionnement régulier de l’institution et la réalisation des projets intégrateurs. Car, la TCI est considérée comme la  principale source de financement du budget de la CEMAC. Elle concerne 1% de la valeur imposable des importations de produits originaires des pays tiers. Ainsi, chacun des pays membres est chargé de collecter cette taxe à ses frontières et la reverser à la Commission ; un engagement que les Trésors publics nationaux ne tiennent pas systématiquement.

Il sied de noter que, le projet de budget 2021 qui sera soumis ce 27 janvier à la validation des ministres des Finances de la CEMAC s’élève à plus de 89 milliards de FCFA, soit une hausse de 1,13% par rapport à l’an dernier.

Pour le financement de ce budget de fonctionnement, la Commission attend près de 63 milliards de TCI (dont près de 28 milliards au titre d’arriérés), soit plus de 70% des ressources budgétaires globales.

 

Bonne gouvernance : le Gabon en pole position en Afrique centrale (L’indice Mo Ibrahim 2020)

Pour établir son classement, Mo Ibrahim utilise quatre catégories d’indicateurs d’évaluation : La sécurité ; l’État de droit ; Participation et droits de l’Homme ; Développement économique durable et développement humain).

L’indice Mo Ibrahim 2020 classe le Gabon à la 29ème place sur 54 pays africains, mais se positionne au 1er rang parmi les six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

L’étude 2020, a attribué au Gabon une note de 47.7/ 100, en très légère hausse par rapport à 2019 (+1 point).

La 2ème, 3ème, 4ème, 5ème et 6ème place est occupée respectivement par le Cameroun (37e) ; le Congo (45e) ; le Tchad (47e); la RCA (50e) et la Guinée équatoriale (51e). Les pays de la CEMAC sont considérés  comme les mauvais élèves en ma matière.

Selon le rapport, pour la première fois depuis 2010, on note un recul de la performance continentale dans le domaine. Le classement africain reste dominé par l’Ile Maurice (1er); le Cap-vert (2e) et les Seychelles (3e). Tandis que les bonnets d’âne reviennent à l’Erythrée (52e), le Sud-Soudan (53e) et la Somalie (54e).

Il faut savoir que d’après la définition de la Banque mondiale, la bonne gouvernance recouvre aussi bien la capacité du gouvernement à gérer efficacement ses ressources, à mettre en œuvre des politiques pertinentes, que le respect des citoyens et de l’État pour les institutions, ainsi que l’existence d’un contrôle démocratique sur les agents chargés de l’autorité.

Source : Directinfosgabon

 

Crypto-monnaie : la Cosumaf et son président Nagoum Yamassoum tire la sonnette d’alarme

La Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) a récemment tiré la sonnette d’alarme quant à l’utilisation de la crypto monnaie, dans l’espace de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (Cemac).

Dans une note publiée sut le site  de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), son président, Nagoum Yamassoum, a alerté le public sur les activités de crypto-monnaie dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

Selon Nagoum Yamassoum, les activités de Crypto-monnaie ne font pas l’objet d’encadrement règlementaire dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), souligne l’institution financière.

Dans cette alerte signée du président de cette institution, Nagoum Yamassoum, l’exercice des activités de crypto-actifs ne fait pas l’objet d’encadrement règlementaire. Par conséquent, rappelle la Cosumaf, «aucun prestataire d’actifs numériques ne peut proposer de tels services» dans l’espace CEMAC.

Le président de la Cosumaf Nagoum Yamassoum, alerte le public sur la nature risquée de tels investissements et conseille de rester prudent face à des offres des démarcheurs promettant des rendements élevés garantis. «Toute entité ou personne se livrant au démarchage du public en vue de réaliser des placements non règlementés, s’expose à des poursuites conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur», a prévenu Nagoum Yamassoum.

Il sied de rappeler que, la crypto monnaie, appelée aussi crypto actif ou crypto devise, entre autres, est une monnaie émise de pair à pair, sans nécessité d’une banque centrale, utilisable au moyen d’un réseau informatique décentralisé. Il s’agit d’un actif numérique utilisant un réseau informatique ainsi qu’une blockchain afin de pouvoir valider et effectuer des transactions entre deux, voire plusieurs entités. Ces actifs ne requièrent donc pas de «tiers de confiance», c’est-à-dire une institution qui vérifie les transactions et empêche toute sorte de fraude. Ici seuls les ordinateurs sont garants du bon fonctionnement des crypto-actifs. Conséquences, le nombre d’arnaques ou escroqueries liées aux crypto-actifs est également très important.

L’Ecole des Mines de Moanda va accueillir des nouveaux étudiants provenant de l’espace CEMAC

L’École des Mines et de la Métallurgie de Moanda recrute par voie de concours à Bac+5. Elle a déjà produit deux cuvées depuis son existence il y a trois ans.

Cette école supérieure est le fruit d’un Partenariat public et privé (PPP) entre l’Etat gabonais et la Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG), filiale du géant français de la métallurgie ERAMET.

Maurice Ndziba Président du conseil d’administration (PCA) de l’Ecole des Mines et de la Métallurgie de Moanda (E3MG), a annoncé au terme du conseil d’administration tenu pour la première fois à Libreville, que cette grande école d’application de cycle ingénieur de haut niveau va accueillir dès la rentrée académique 2020-2021 les nouveaux étudiants provenant des six pays de la Communauté économique des états de l’Afrique centrale (CEMAC).

« Nous avons beaucoup d’attentes de la BAD pour permettre à l’école d’avoir cette dimension sous régionale qui est souhaitée par tout le monde notamment en termes de recrutements dès la rentrée 2020-2021 d’un échantillonnage raisonnable des étudiants venant d’autres pays de la CEMAC », a annoncé M. Ndziba, indiquant par la suite que le partenariat entre son établissement et l’institution financière est consolidée depuis l’année dernière.

La Banque africaine de développement tout comme la CEMAC devait appuyer également E3MG dans la mise en œuvre de nouveaux programmes de cycle ingénieur qui ont fait l’objet d’un audit, indique-t-on.

Pour le Ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent De Paul Massassa qui a ouvert et clos les travaux de ce conseil d’administration, « il faut l’implication de tous les acteurs notamment sur le plan national et sous régional », pour mieux développer la grande école spécialisée.

 

Gabon : Monsieur Bene Sammarie nouveau Directeur général de la BICIG

L’Etat gabonais, via le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), a racheté toutes les actions de BNP-Paribas, à hauteur de 47,04 %.

BNP-Paribas quitte définitivement la BICIG, la décision a été prise lors du dernier conseil d’administration de la banque qui s’est tenu le 27 mars  dernier à Libreville.

« L’actionnaire historique (BNP-Paribas) (…) revoit son modèle économique et la gestion de ses implantations géographiques notamment en Afrique », précise le communiqué pour justifier le départ du groupe français qui n’est plus une surprise.

Selon le gouvernement gabonais, le groupe BNP-Paribas maintient un contrat de service transitoire avec la BICIG et assure la mise à disposition de personnel auprès de la banque jusqu’à la finalisation des négociations avancées entre le FGIS et un partenaire stratégique panafricain dont le nom n’a pas encore été rendu public.

Le nouveau DG de la BICIG, Bene Sammarie cumule plus de vingt-trois années d’expérience dans l’industrie bancaire au sein de multinationales à savoir : la Société Générale (France), Ecobank et Groupe Atlantique. Il serait doté d’une bonne connaissance de la zone CEMAC.

BNP-Paribas était devenu le dernier groupe bancaire français encore présent au Gabon après le départ du Crédit Agricole autrefois partenaire de l’Union gabonaise des banques (UGB). Le Crédit Agricole a vendu ses actions au groupe marocain Attijariwafa Bank devenu propriétaire de l’UGB. Les marocains seraient en embuscade pour racheter la BICIG, selon plusieurs sources.

La Zone de libre-échange : « Gabon n’a pas encore une stratégie de normalisation » (Nestor Mintsa)

Nestor Mintsa  Directeur  de l’Agence gabonaise de la normalisation (AGANOR), a déclaré lors d’une conférence débat à Université de Libreville, que le Gabon ne dispose pas encore une strategie de normalisation pour rendre ses produits plus compétitifs sur le plan international.

« Le Gabon n’a pas encore de stratégie nationale de normalisation », a fait savoir M. Mintsa, déplorant au passage cette situation tributaire en partie  de l’entrée sur le marché local de plusieurs produits étrangers  non normés.

Pour Nestor Mintsa, il  est plus que nécessaire pour  des  entreprises de disposer des moyens en termes de qualité mais surtout de la certification pour prétendre à la compétitivité.

La certification étant la capacité de l’entreprise à mettre à niveau son  système par rapport aux normes internationales.  La norme constitue ainsi  la meilleure pratique  formalisée.  Elle  permet aux entreprises d’avoir l’accès aux marchés internationaux.

Avec la Zone de libre échange continentale (ZLEC) qui se dessine pour le mois de juillet prochain,  il est question pour le Gabon et d’autres pays de la CEMAC d’harmoniser leurs normes pour espérer être compétitifs.

 

Commission de la CEMAC : le Prof Daniel Ondo fait le point à Ali Bongo président de la république gabonaise

Le chef de l’État Ali Bongo, a reçu en audience, mercredi 5 janvier dernier, le Professeur Daniel Ona Ondo, président de la Commission de la Communauté Économique et Monétaire des États de l’Afrique Centrale (CEMAC).

Il était question pour le président de la CEMAC, Daniel Ona Ondo de faire un point de situation sur l’avancée de certains dossiers de la Communauté, au président de la République, Ali Bongo Ondimba, notamment les différents projets en cours.

Selon la communication présidentielle, les deux hommes ont également abordé les questions d’intégration régionale, de circulation de biens et de personnes, d’infrastructures entre autres.

« Vous savez que les chefs d’Etats ont pris la décision en décembre 2016, compte-tenu de la situation qui prévoyait dans nos économies, avec la baisse des recettes pétrolières de faire un ajustement budgétaire et non un ajustement monétaire. Donc de ne pas dévaluer le CFA. Ils ont décidé tous d’aller au Fonds monétaire international d’avoir un ajustement régional », a expliqué, le professeur Daniel Ona Ondo président de la Commission de la CEMAC.

Daniel Ona Ondo a ensuite  indiqué que,  son institution, mettra l’accent sur le développement et sur la lutte contre la pauvreté avec l’appui des partenaires économiques que sont le FMI et la Banque mondiale.

 

Sommet extraordinaire des chefs d’Eats de la CEMAC à Yaouneé

L’on en sait un peu plus sur le sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) convoqué à Yaoundé du 21 au 22 novembre prochain par Paul Biya.

« La question de l’avenir du franc CFA pourrait éventuellement être abordée lors du sommet extraordinaire de Yaoundé. La monnaie héritée de la colonisation divise les économistes et les chefs d’État de la zone Franc. Elle est présentée par de nombreux experts en finances comme un frein au développement. Ceux qui sont pour le maintien du franc CFA avancent l’argument de la stabilité qu’offre cette monnaie face aux spéculations », affirme la présidence de la République du Cameroun.

La même source indique que parmi les problèmes lancinants qui continuent à se poser, il y a celui du financement de la Cemac. Ce sujet sera en débat lors du sommet de Yaoundé. Le faible recouvrement des ressources de la Communauté à travers le mécanisme de la taxe communautaire d’intégration (TCI) hypothèque les performances attendues des institutions Communautaires dans leurs missions traditionnelles dédiées aux réponses attendues par les populations.

Ainsi, renseigne le palais de l’Unité, avec des ressources conséquentes, la Cemac sera en mesure de doter le Fonds de développement communautaire (Fodec) de capacités à structurer seul ou avec des partenaires, des financements à même d’accompagner les États dans la mise en place des projets de développement.

 

Emprunt de financement : le Gabon inspire confiance à ses voisins de la CEMAC

Sur-souscrit à hauteur de 126 %, l’emprunt obligatoire d’un montant initial de 100 milliards de FCFA émis par l’Etat gabonais sur le marché unifié de la sous-région Cemac du 20 septembre au 2 octobre derniers, qui lui a permis de lever au final un peu plus de 126,3 milliards de francs CFA, a suscité un engouement sans précédent de la part de ses voisins. 

C’est le cas en particulier du Cameroun qui a souscrit à l’emprunt gabonais, rémunéré à un taux d’intérêt de 6,25 %, à hauteur de 62,12 %, selon une note de la Cosumaf diffusée il y a quelques jours.

Une part substantielle qui constitue une preuve irréfragable du fait que les investisseurs de la sous-région font confiance l’Etat Gabonais et à ses institutions, réputés pour leur grande stabilité dans un environnement parfois tourmenté.

A noter que les agents placeurs ont représenté 89,16 % du montant total levé. La part des tiers se situe, elle, à 10,84 %. 98,2 % du montant total de l’emprunt a été souscrit par 29 personnes morales, les 1,8 % l’ayant été par 58 personnes physiques.

Pour rappel, lancé sur le marché de la Cemac le 20 septembre dernier, cet emprunt obligataire est destiné au financement de projets structurants dans plusieurs secteurs : infrastructures, santé, éducation, logement, agriculture, etc .

« Le fait que cet emprunt obligataire ait été sur-souscrit de plus de 25 % par rapport aux attentes initiales démontre la confiance des investisseurs dans l’économie gabonaise »explique le chef économiste d’une grande banque européenne, spécialiste des marchés émergents. « C’est une donnée objective », insiste-t-il.

Pour rappel, cet emprunt d’une maturité de 5 ans est rémunéré à hauteur de 6,25 % net par an. Attijari Securities Central Africa (ASCA) a été le chef de file de cette opération, tandis que le syndicat de placement est composé de la SCB Cameroun, Union gabonaise de banque, Crédit du Congo, Afriland First Bank, UBA Cameroun, BICIG et BGFIBourse.

Source: la libreville

Zone des trois frontières : Olam pourrait construire un port sec

Pour booster le commerce intra-communautaire, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) envisage de construire un port sec dans la zone des trois frontières, entre le Gabon, le Cameroun et la Guinée équatoriale. Le groupe Olam serait prêt pour le financement et la construction de cette infrastructure.

Le groupe Olam serait partant pour la construction d’un port sec au nord du Gabon, dans la zone des trois frontières. Ce projet censé faciliter le commerce entre le Gabon, le Cameroun et la Guinée équatoriale est conçu et porté par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale(Cemac).

Selon le président de la Commission de la Cemac qui s’est récemment concerté avec le gouvernement équato-guinéen, la construction des ports secs a été identifiée comme action prioritaire dans le cadre du Programme économique régional (PER), dont l’objectif est de faire de la Cemac un espace économique intégré émergent, à l’horizon 2025. Au regard du regain des activités dans la zone des trois frontières, Daniel Ona Ondo estime qu’à travers ce terminal directement connecté par route, le Gabon, le Cameroun et la Guinée-Equatoriale pourraient développer leurs capacités logistiques et leur potentiel d’exportation.

Pour le financement de ce projet, la préférence de Daniel Ona Ondo va au partenariat public-privé (PPP). Il assure d’ailleurs que «les grands groupes à l’instar d’Olam sont intéressés et prêts à investir». Le groupe singapourien, via Gabon special economic zone (GSEZ), s’est déjà montré compétent en matière de construction de port à travers le Nouveau port international d’Owendo (NOIP). Si les modalités pratiques de l’accord ne sont pas encore définies, la Guinée équatoriale apprécie «le caractère innovant de ce projet», et songe déjà à son lancement.

Source: Gabon Review