Gabon: Enseignement post universitaire, les gouttes et dermo hypodermies bactériennes au programme

Le Département de médecine interne, que dirige Professeure Philomène Kouna Ndouongo, a ouvert par ces deux thématiques sanitaires récemment, dans l’auditorium du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), le cycle annuel des enseignements, formations et conférences médicales.

Sur la sellette, praticiens, internes et autres personnels soignants des services référents -rhumatologie et dermatologie- en matière de consultations, diagnostics et prise en charge de la goutte et des dermo hypodermies bactériennes au Chul.

Instants de partage d’expériences, de savoirs et d’échanges de bonnes pratiques sur ces pathologies, vulgairement désignées sous le nom de fusils nocturnes.

La goutte se caractérise par une déformation plus ou moins importante des articulations localisées au niveau du coude, des poignets, des genoux ou des pieds.

Elle peut être favorisée par plusieurs facteurs, notamment génétiques, c’est-à-dire une prédisposition familiale, des défauts d’excrétion urinaire, l’obésité ou encore l’hypertension artérielle, a indiqué le Professeur Landry Missounga, Chef se service de rhumatologie au Chul. La pathologie connaît une prévalence de plus en plus croissante au Gabon, avec un taux de 5,6% pour plus de 6000 patients reçus en 2018, devenant un problème de santé publique.

S’agissant des dermo hypodermies bactériennes, autre préoccupation de santé publique, a-t-on appris, elles constituent 82,6% des hospitalisations au service de dermatologie du Chul, a renseigné son Chef, Dr Sophie Coniquet, avec un taux de décès de 6%, pour plus de 300 patients entre 2018 et 2020.

Les dermo hypodermies bactériennes, plus connues sous l’ancienne appellation « Érysipele », se caractérisent par des oedèmes pouvant entraîner des lésions cutanées. La principale manifestation des dermo hypodermies bactériennes, à son stade premier, est la grosse jambe rouge douloureuse pouvant entraîner de nombreuses complications.

Ce premier enseignement post universitaire de l’année a été ponctué par la remise des attestations aux participants.

À travers ces rencontres scientifiques et médicales, le Département de médecine interne du Chul voudrait réactiver la fonction formation et recherche dévolue à tout CHU, à côtés des missions classiques d’administration de soins et de prise en charge médicale des patients.

Source : Com CHUL