Des enfants marocains en Côte d’Ivoire formés à la langue arabe

Quelques enfants marocains et maroco-ivoiriens, formés à la langue arabe, ont reçu dimanche à Abidjan des attestations décernées par l’Assemblée du Conseil des Marocains résidents en Côte d’Ivoire (ACMRCI).

Au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, espace ayant accueilli la remise des attestations, ces enfants ont fait montre de leurs talents à travers des cantiques islamiques et des chants rythmés et enrôlés dans des chorégraphies.  

Cette promotion, « la première » du genre, porte le nom de l’ambassadeur du Royaume chérifien en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani. Elle comprend notamment des jeunes enfants dont l’âge varie entre 5 et 18 ans.  

Selon le président de l’Assemblée du Conseil des Marocains résidents en Côte d’Ivoire, Ouazzani Chahdi, l’objectif est de permettre à ces enfants d’apprendre la langue arabe en vue de « lire le coran et de faire la prière pour suivre la Sunna du Prophète Mouhamad (Paix et Salut sur Lui) ».

Les cours, dira-t-il, ont été assurés par une maîtresse Marocaine, nantie de cette expérience depuis le Royaume chérifien, et sollicitée par l’ACMRCI aux fins d’administrer ces cours « bénévolement à ces jeunes pour qu’ils apprennent la langue » arabe. 

« Ca réussi et nous avons profité de cette occasion pour lancer un appel à notre souverain », le Roi Mohamed VI pour voir s’il peut donner des « instructions » afin d’avoir une salle de classe en attendant la construction d’une école selon le système ivoirien intégrant la langue arabe, a-t- il ajouté.    

 Le diplomate marocain, Abdelmalek Kettani, s’est réjoui de cette « belle cérémonie qui encore une fois souligne l’attachement de la communauté marocaine à ses valeurs, à sa religion et bien évidemment à sa culture ».

Il s’est en outre félicité de ce que « cette manifestation a permis aux jeunes enfants de la communauté marocaine et enfants mixtes maroco-ivoiriens de découvrir la langue arabe, la culture marocaine et les racines de leur pays ».

Citant le Roi Mohamed VI, il a mentionné que la vision du Souverain, est que tout Marocain qui vit dans un pays d’accueil, « reste imprégné » de sa culture, de sa langue et de sa religion afin de rester et de devenir un citoyen modèle avec « le drapeau marocain bien clair dans son esprit ».   

Outre les distinctions attribuées aux apprenants, l’organisation a remis une enveloppe à chacun des deux jeunes Ivoiriens, Diallo Bachir et Aminata Doumbia, qui ont représenté la Côte d’Ivoire à un concours international de citation du coran organisé par la Fondation Mohamed VI.

Bachir, lui, était 12e sur 33 pays ayant pris part à ce concours international, alors que Aminata Doumbia était classée 4e. Leur candidature étaient portée par la Fondation Mohamed VI section Côte d’Ivoire. 

 La formation des enfants marocains a duré deux ans pour certains et trois ans pour d’autres. Le président de l’Assemblée du Conseil des Marocains résidents en Côte d’Ivoire (ACMRCI), a salué le résultat, qu’il a jugé « extraordinaire ». 

Le Malawi signe un accord commercial avec le Soudan du Sud

L’accord, signé hier jeudi, vise à renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays.Le ministre du Commerce du Malawi, Sosten Gwengwe, a déclaré que le Soudan du Sud « porte beaucoup de nos espoirs pour une croissance rapide des relations commerciales et d’investissement dans un large éventail de domaines ».

Il a révélé que le Malawi exporte au moins 1,2 million de tonnes de maïs au Soudan du Sud, tandis qu’il importe du pétrole de ce pays d’Afrique orientale.

« La réunion conjointe d’aujourd’hui est la première étape de la réalisation de notre vision commune visant à apporter la prospérité à nos peuples par le biais du commerce », a dit M. Gwengwe.

Il a ajouté que les deux pays n’importeraient ou n’exporteraient que ce que l’un ou l’autre ne produit pas.

Sommet du G7 : qu’est-ce que l’Afrique y gagne ?

Alors que les dirigeants du G7 se réunissent dans la station balnéaire de Cornwall en Grande Bretagne pour discuter de questions d’intérêt commun, l’Afrique y trouvera-t-elle son compte ?Cette rencontre des dirigeants du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Canada, des États-Unis et du Japon est le premier sous format présentiel depuis que la pandémie de coronavirus a frappé le monde en 2020.

Se déroulant du 11 au 13 juin 2021, le sommet a pour ordre du jour déclaré le renforcement du commerce libre et équitable, l’établissement de relations économiques et le partage des nouvelles technologies.

Comme les précédents sommets du G7 tenus depuis les années 1970, celui-ci verra également un groupe restreint de dirigeants, dont l’Afrique, invités à forger des partenariats commerciaux et d’aide avec ces nations prospères.

Les précédents sommets du G7 s’étaient engagés à améliorer le commerce avec l’Afrique, à enrayer le Sida, à lutter contre la famine, à inverser le changement climatique et à aider à instaurer la paix et la stabilité dans les zones de conflits du continent.

Bien que ces questions soient toujours d’actualité dans certaines régions du continent, le groupe des nations industrialisées du G7 a une préoccupation apparemment plus urgente.

Le sommet de cette année se déroule dans le contexte d’une campagne mondiale visant à garantir l’égalité d’accès aux vaccins contre le Covid-19 pour tout le monde.

Plus de la moitié des pays pauvres du monde ayant besoin de vaccins se trouvent en Afrique, c’est pourquoi le sommet présente un intérêt majeur pour le continent.

Le président de la plus grande économie du continent, Cyril Ramaphosa est parmi les invités des nations non membres.

« L’Afrique occuperait certainement une place importante dans sommet qui permettra sans nul doute de se pencher sur le Covcid-19 », déclare un observateur local sud-africain.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a préparé le terrain pour l’ordre du jour du sommet en promettant un don de 100 millions de vaccins à l’Afrique et à d’autres pays pauvres d’ici 2022.

Ce geste a été suivi par le président américain, Joe Biden, qui a déclaré que son pays fournirait 500 millions de doses de vaccins Pfizer à 92 pays à revenu faible ou intermédiaire.

Tous ces pays utiliseraient le programme Covax, qui est un effort mondial visant à fournir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19 aux nations pauvres du monde.

Selon le bruit qui court autour du G7, ces pays riches pourraient se mettre au défi de se fixer un objectif d’au moins un milliard de doses de vaccin anti Covid-19 d’ici à 2022 comme contribution aux efforts visant à lutter contre la pandémie.

Cependant, le commerce serait également un élément important de la conversation et l’influence croissante de l’Afrique en tant que région commerciale.

Elle possède certaines des ressources les plus convoitées de la planète et la population la plus jeune du monde, ce qui rend son implication impérative.

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est l’un des plus grands blocs commerciaux du monde avec une population de 1,3 milliard d’habitants.

Af’Sud : Pretoria expulse des diplomates Lesothans

Plusieurs diplomates du Lesotho ont été expulsés du pays voisin l’Afrique du Sud pour « commerce illicite d’alcool hors taxes », ont annoncé jeudi les autorités de Maseru.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et des relations internationales du Lesotho a déclaré que plusieurs fonctionnaires et leurs familles avaient 72 heures pour quitter le territoire sud-africain après avoir été reconnus coupables d’avoir enfreint les lois du pays.

Le ministère s’est dit « déçu et embarrassé par le fait que plusieurs diplomates basothos… ont été déclarés persona non grata par l’Afrique du Sud.»

Selon la presse locale, les diplomates du Lesotho auraient abusé de leurs privilèges diplomatiques en faisant entrer de l’alcool dans le pays sans payer de droits, puis en le revendant ensuite dans des bars et des restaurants.

Les autorités du Lesotho ont promis de prendre des mesures disciplinaires contre les fonctionnaires.

Maroc-Espagne: L’Europe doit rester neutre, selon le parlement africain

Le Parlement panafricain estime que le différend qui oppose Rabat à Madrid « est une crise bilatérale qui peut être résolue par des moyens diplomatiques ».Le Parlement panafricain (PAP) n’y est pas allé par quatre chemins pour rappeler à son homologue européen la posture à adopter dans la crise entre le Maroc et l’Espagne. Pour l’institution régionale africaine, le différend qui oppose Rabat à Madrid « est une crise bilatérale qui peut être résolue par des moyens diplomatiques ou à l’aide d’une négociation bilatérale directe ».

En effet, rappelle le parlement africain citant des engagements pris par les deux institutions à Abidjan (Côte d’Ivoire) en 2017, « tous les problèmes opposant deux Etats relèvent des relations bilatérales entre ceux-ci et les deux parlements ne peuvent intervenir qu’au cas où ceux-ci ont débattu de ce problème au préalable. »

Partant de là, l’organisation panafricaine a demandé donc au « parlement européen à s’abstenir de toute prise de position susceptible d’exacerber les tensions et appelé les deux parties à résoudre la crise dans un cadre purement bilatéral ».

Le président sortant du PAP, et ambassadeur de bonne volonté, Roger Nkodo Dang s’est par ailleurs félicité de la décision du Roi Mohammed VI de faire revenir dans son pays tous les mineurs marocains non accompagnés, entrés illégalement dans l’Union européenne.

Il a en outre salué les différents efforts fournis par le Maroc, notamment dans la lutte contre le terrorisme, l’immigration clandestine, la traite des êtres humains dans le respect des principes et des exigences du partenariat qui l’unit avec l’Union européenne et à son environnement régional.

Enfin, le Parlement panafricain se réjouit de l’initiative prise par le Maroc d’abriter le premier centre africain dédié à l’étude et à l’examen de l’immigration clandestine, dénommé « Observatoire Africain des Migrations. »

Libye: l’Espagne rouvre son ambassade à Tripoli

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé jeudi la reprise des activités de l’ambassade de son pays à Tripoli, après une fermeture de sept ans en raison de la guerre en Libye.L’Espagne a repris son plein engagement diplomatique en Libye avec la réouverture jeudi de son ambassade dans ce pays d’Afrique du Nord en proie à d’énormes difficultés.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a officiellement présidé la réouverture de la mission diplomatique, sept ans après que le conflit en Libye l’a obligée à fermer. Sanchez a eu des entretiens avec le Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibah à Tripoli au cours desquels, les deux responsables ont convenu d’approfondir leurs relations, à un moment où la Libye sort d’un conflit civil qui a duré dix ans.

L’Espagne, a déclaré Sanchez, reste attachée à la normalisation des liens avec la Libye, où les services consulaires pour délivrer des visas Schengen aux Libyens ont repris. Il a indiqué que cela contribuerait à approfondir la coopération Espagne-Libye dans divers domaines du développement.

Le Premier ministre espagnol était accompagné d’une forte délégation en Libye comprenant des hommes d’affaires cherchant à s’engager avec les entreprises libyennes dans les secteurs des infrastructures, de l’agriculture, des énergies renouvelables et du tourisme.

« Nous pensons que cette étape est une indication de la volonté de l’Espagne d’améliorer ses relations bilatérales », a déclaré le Premier ministre libyen Dbeibah. « Nous attendons avec impatience des mesures plus positives et la reprise du trafic aérien entre les deux pays, ainsi que l’assouplissement de la délivrance de visas pour les Libyens », a-t-il ajouté.

Dans le cadre d’un effort soutenu par la communauté internationale pour promouvoir le retour de la paix en Libye, le pays organisera des élections le 24 décembre 2021. Il y a eu de l’espoir pour une paix durable en Libye, un pays déchiré par des conflits depuis un accord décisif entre les deux autorités rivales en février dernier pour former un gouvernement d’union avant les élections historiques de décembre prochain.

La Libye a connu une instabilité politique depuis un soulèvement armé qui a conduit au renversement et à la mort de Mouammar Kadhafi en 2011.

L’ambassade du Niger à Abidjan dément une nouvelle vidéo virale visant ses ressortissants

L’ambassade du Niger en Côte d’Ivoire dément une nouvelle vidéo circulant sur les réseaux sociaux, attribuant à ses ressortissants une «scène horrible d’exécution » de personnes qui seraient des migrants maliens, guinéens et ivoiriens, dans un communiqué.

« L’ambassade de la République du Niger en Côte d’Ivoire tient à apporter un démenti formel sur les commentaires visant à attribuer cette vidéo à des personnes de nationalité nigérienne », indique le communiqué.   

Dans ce communiqué, l’ambassadeur du Niger à Abidjan, Moussa Aloua, a dénoncé « les auteurs de ces fausses informations qui mettent en danger la sécurité des ressortissants nigériens vivant en Côte d’Ivoire et leurs biens ».  

Cette image, qui selon M. Aloua montre « une scène horrible d’exécution de personnes qui seraient des migrants maliens, guinéens et ivoiriens, faussement attribuée à des Nigériens », intervient après une vidéo ayant suscité des violences en mai sur des Nigériens. 

La représentation diplomatique « voudrait rassurer les populations ivoiriennes que toutes les personnes étrangères résidant ou de passage au Niger sont convenablement traitées dans le respect des droits humains et des conventions régionales et internationales », souligne le texte.         

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a « fermement condamné les incidents qui ont marqué la ville d’Abidjan, le mercredi 19 mai 2021» à la suite d’une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, ayant entraîné des violences contre des Nigériens qui ont fait un mort.   

Depuis quelques mois, la Côte d’Ivoire fait face à une flopée de fake news (fausses informations) mettant parfois en mal la cohésion sociale du pays. 

Le Maroc et le Royaume-Uni décidés à coopérer plus étroitement après le Covid-19

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, s’est entretenu, ce vendredi, par visioconférence, avec le ministre britannique d’Etat chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord James Cleverly.Au cours de cet entretien, les deux ministres ont loué l’excellence des relations historiques entre le Maroc et le Royaume-Uni et ont réitéré l’importance de définir les priorités d’une feuille de route conjointe pour la période post-Covid, à la hauteur du Partenariat stratégique voulu entre les deux pays.

M. Cleverly a salué la vision éclairée du Roi Mohammed VI qui se distingue par une dynamique d’ouverture, de progrès et de modernité, tout en se félicitant du nouveau modèle de développement dont se dote le Royaume et de la promotion d’une régionalisation avancée.

A cette occasion, les deux ministres se sont réjouis de l’agenda bilatéral actuel marqué par plusieurs échéances, notamment par la mise en œuvre de l’Accord d’Association post-Brexit, l’activation du Conseil d’Association et la programmation de la 3ème session du Dialogue Stratégique, prévue à Londres.

Ils ont mis en exergue l’importance de renforcer le dialogue politique et le partenariat économique bilatéral, en l’ouvrant sur de nouveaux axes novateurs de coopération et de nouvelles chaines de valeurs, comme l’économie verte, particulièrement dans le contexte de la prochaine COP26.

Le responsable britannique a tenu à saluer le Maroc en tant que pôle de stabilité régional et partenaire privilégié en Afrique.

Les deux parties se sont accordées sur l’importance de promouvoir davantage la coopération triangulaire vers l’Afrique principalement dans les domaines économique et de l’investissement.

Ils se sont félicités de la coordination menée par le Maroc et le Royaume-Uni au niveau multilatéral et ont convenu de poursuivre leur concertation sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la situation en Libye et au Sahel.

Climat des affaires : des partenaires appuient le Sénégal

Le Groupe Environnement des Affaires et Compétitivité (GEAC) des partenaires techniques et financiers donnent un coup de pouce au Sénégal pour l’amélioration de son environnement des affaires.Pour ce faire, ils se sont réunis avec le gouvernement le 27 mai dernier. Cette réunion, convoquée par le gouvernement du Sénégal, visait à lancer une discussion ouverte entre les partenaires techniques et financiers, le gouvernement et le secteur privé, sur des thématiques courantes relatives à l’emploi, à la formation professionnelle, aux initiatives de développement de l’entrepreneuriat, à l’engagement du secteur privé et à l’insertion professionnelle des jeunes.

« Le GEAC, présidé par le gouvernement des États-Unis, appuie les efforts du Sénégal pour renforcer l’environnement des affaires et la compétitivité économique du pays », rapporte un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal.

Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, Dame Diop, a présidé la réunion aux côtés du directeur de l’USAID, Peter Trenchard, représentant le gouvernement américain.

« Cette réunion a été l’occasion d’identifier des points de convergence que le GEAC devra aborder dans son plan de travail annuel de 2021, notamment l’emploi des jeunes, l’entrepreneuriat et la formation professionnelle », poursuit le communiqué.

Il souligne que la rencontre a également été l’occasion, pour le gouvernement du Sénégal, de présenter son Programme d’Urgence pour l’Emploi des Jeunes et l’Intégration Socio-économique, récemment mis en place.

En avril dernier, le président Macky Sall avait procédé à une réorientation des allocations budgétaires, en vue de financer ce programme d’urgence dont le budget s’élève à 450 milliards FCFA pour les trois prochaines années (150 milliards pour cette année).

Cette réorientation budgétaire permettra de répondre aux besoins des jeunes en matière de développement de compétences et d’adéquation de l’emploi.

Le Maroc et l’Ethiopie réaffirment leur engagement à développer davantage leur partenariat économique

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita s’est entretenu mardi, par visioconférence avec le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères de l’Ethiopie, Demeke Mekonnen Hassen.Lors de cet entretien, les deux ministres ont examiné les progrès réalisés dans la mise en œuvre des vastes et ambitieux accords de coopération bilatérale entre les deux pays, notant avec satisfaction la trajectoire ascendante des liens bilatéraux, particulièrement depuis la visite du Roi Mohammed VI à Addis-Abeba en 2016, indique mercredi un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Les deux parties sont convenues de maintenir cette dynamique dans les domaines prioritaires tels que l’éducation, la formation professionnelle, les infrastructures, l’agriculture, les énergies renouvelables et la coopération décentralisée.

Reconnaissant l’énorme potentiel inexploité du commerce bilatéral, des investissements et de la coopération économique, elles ont réaffirmé leur engagement commun à développer davantage leur partenariat économique en créant un environnement plus favorable aux investissements mutuels et en encourageant les milieux d’affaires des deux pays à explorer pleinement et à tirer parti des possibilités offertes par leurs marchés en expansion et leurs infrastructures en développement.

A cette occasion, ils se sont félicités de la proposition de création du Conseil d’affaires maroco-éthiopien, souligne la même source.

Le ministre éthiopien s’est réjoui de la création de la joint-venture entre l’État éthiopien et le groupe OCP qui a mis en place une usine de fabrication d’engrais à Dire Dawa, remerciant le Maroc pour son soutien dans le domaine de l’agriculture. Ce projet, a-t-il souligné, est l’exemple parfait d’une coopération Sud-Sud ambitieuse et mutuellement bénéfique.

Les deux ministres ont salué la création de la Coalition pour l’accès à l’énergie durable, dirigée conjointement par le Maroc et l’Éthiopie, qui promeut l’accès universel à une énergie fiable, propre et abordable, réaffirmant leur forte détermination à développer et à promouvoir davantage la coopération en matière d’énergies renouvelables entre les deux pays.

Ils ont également mis en exergue l’importance cruciale de la Commission mixte de coopération (CMC) Maroc-Éthiopie comme mécanisme pour faire progresser le partenariat existant et explorer de nouveaux domaines de coopération. Ils se sont, par ailleurs, accordés sur la tenue de sa première session à une date mutuellement convenable.

MM. Bourita et Mekonnen Hassen ont échangé sur les principales questions régionales et multilatérales d’intérêt mutuel, constatant la convergence de leurs points de vue concernant les points soulevés.

Les ministres ont convenu de coordonner et d’apporter un appui réciproque à leurs candidatures respectives dans les organisations régionales et internationales, dans la mesure du possible, à l’instar des candidatures du Maroc au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2028-2029, à la présidence de la Commission de la fonction publique internationale et au poste de commissaire à l’éducation, à la science, à la technologie et à l’innovation au sein de l’Union Africaine (UA) et à la candidature de l’Ethiopie à l’ONUDI.

Les deux parties ont appelé à intensifier leur interaction et harmoniser davantage leurs positions au sein des institutions multilatérales appropriées, telles que l’UA et les Nations Unies.

Rabat et Accra soulignent l’intérêt d’activer le conseil économique bilatéral

Le Maroc et le Ghana ont soulevé l’intérêt d’activer le conseil économique bilatéral dans l’optique d’encourager les secteurs privés des deux pays à explorer d’autres opportunités d’investissement et de booster des partenariats public-privé à même de servir de modèle de coopération Sud-Sud en Afrique.Lors d’in entretien mardi par visioconférence entre le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avec son homologue ghanéenne, Mme Shirley Ayorkor Botchwey, les deux parties se sont réjouies de l’excellence des relations d’amitié et de solidarité entre les deux pays qui se sont consolidées davantage lors de la visite du Roi Mohammed VI, en février 2017, à Accra et qui a été couronnée par la signature de 25 instruments juridiques comprenant des accords gouvernementaux et d’autres relatifs au partenariat public-privé dans différents domaines de coopération.

Elles se sont félicitées aussi des résultats des élections générales tenues au Ghana, le 07 décembre 2020, qui se sont déroulées dans un climat libre, transparent et dans le respect de la volonté populaire, consacrant un afro-optimisme fondé sur les réformes politiques engagées par le Président Nana Akufo-Addo, rapporte un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. 

Le ministre marocain a tenu à saluer la désignation du Ghana pour abriter le siège du Secrétariat Général de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine ZLECAf et sa récente reconduction à la Présidence de la CEDEAO pour un second mandat, mettant en avant l’engagement personnel du Président Akufo-Addo en sa qualité de Président de la CEDEAO pour la résolution de la crise politique au Mali.

S’agissant de la question du Sahara, Mme Botchwey a loué les efforts du Royaume en vue de parvenir à une solution politique négociée au différend régional autour de cette question.

Saisissant cette occasion, la ministre ghanéenne a réitéré le soutien ferme de son pays à la décision 693 du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine de juillet 2018, qui a consacré l’exclusivité de l’ONU comme cadre consensuel de processus devant mener à une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et définitive à cette question.

Animées par la volonté de développer un partenariat économique mutuellement bénéfique, les deux parties ont convenu de renforcer la coopération dans les secteurs prioritaires tels que l’agriculture, le tourisme, la santé, la formation professionnelle et les énergies et mines.

Sur le plan multilatéral, les deux ministres se sont engagés à assurer une meilleure coordination de leurs actions et à s’accorder un soutien réciproque au sein des instances régionales et internationales et de promouvoir le partenariat à un niveau supérieur en matière de paix et de sécurité.

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Le Maroc et la Mauritanie veulent booster leur coopération économique

Le Maroc et la Mauritanie ont exprimé leur ferme détermination à renforcer leur coopération économique qui reste en deçà de l’excellence des relations politiques qui lient les deux pays.Dans un point de presse, tenu lundi à Rabat, à l’issue des entretiens entre les ministres des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita et mauritanien, Ismail Ouled Cheikh, en visite au Maroc porteur d’un message du président mauritanien Mohammed Ouled Ghazouani au Roi Mohammed VI, le ministre marocain a souligné que la visite du chef de la diplomatie mauritanienne au Maroc « s’inscrit dans le cadre d’une évolution très positive » entre les deux pays.

Il a rappelé les contacts et les échanges réguliers entre le Roi Mohammed VI et le président mauritanien sur les relations bilatérales et les questions régionales, soulignant l’existence d’une ambition commune entre les dirigeants des deux pays de pousser les relations bilatérales au plus haut niveau.

Le responsable gouvernemental marocain a annoncé le début de la coordination pour tenir la commission mixte entre les deux pays pour discuter de la manière de développer davantage les relations bilatérales, ajoutant que ces relations sont « excellentes au niveau politique », mais doivent se renforcer davantage sur le plan économique.

Il a dans ce sens indiqué que la prochaine étape consistera à booster les relations économiques et à mobiliser les acteurs économiques et les investisseurs des deux pays pour identifier des créneaux de coopération et monter des projets d’investissements de par et d’autres.

« Le développement remarquable que connaissent les relations entre les deux pays est un désaveu à tous ceux qui veulent pêcher en eaux troubles.  Les relations maroco-mauritaniennes n’ont jamais atteint un niveau positif que celui réalisé aujourd’hui ».

De son côté, le ministre mauritanien des Affaires étrangères a fait part de la solidité et de l’excellence des relations entre son pays et le Maroc que « nous aspirons à les développer davantage », exprimant la volonté de Nouakchott de renforcer les échanges commerciaux, économiques et culturels avec le Royaume.

Il a salué le soutien du Maroc aux élites et étudiants mauritaniens à travers la formation qui leur est dispensée au Maroc, un soutien qui, selon lui, « n’est pas né aujourd’hui ».

En dépit de l’évolution des relations politiques ces dernières années, les relations économiques restent en deçà des attentes des deux pays, a -t-il relevé.

Il a émis l’espoir de voir la haute commission mixte, présidée par les chefs de gouvernement des deux pays, se tenir prochainement pour hisser les relations bilatérales au niveau des aspirations des deux Chefs d’Etat.

Israël-Palestine: les ambassadeurs de l’OCI en Côte d’Ivoire montent au créneau

Les ambassadeurs des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) accrédités en Côte d’Ivoire sont montés, jeudi, au créneau pour dénoncer les « graves attaques » d’une violence « inédite et disproportionnée » d’Israël contre le peuple palestinien.

« Devant les graves attaques, d’une violence inédite et disproportionnée, perpétrées depuis plus d’une semaine, par la force de d’occupation, contre le peuple palestinien, sa terre, et ses lieux saints, les Ambassadeurs de l’OCI expriment leur condamnation ferme de la brutalité Israélienne» ont déclaré les ambassadeurs des pays membres de l’OCI à l’issue d’un conclave à la résidence de l’ambassadeur du Royaume de l’Arabie Saoudite à Abidjan, Abdullah Bin Hamad Alsobaiee. 

« Les ambassadeurs de l’OCI exigent la cessation complète et immédiate de toutes ces attaques qui affectent des civils innocents, ainsi que leurs biens, et qui constituent de graves violations du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies sur la question de la Palestine », poursuit le communiqué lu devant la presse par l’ambassadeur de l’Algérie en Côte d’Ivoire, Mohamed Abdelaziz Bouguetaïa, également doyen du corps diplomatique arabe.

 Devant les provocations répétées et délibérées d’Israël, visant à exacerber les sensibilités religieuses des Musulmans, ainsi que la frustration continue des sentiments du peuple palestinien et de la nation islamique tout entière, et devant ces attaques inacceptables contre les fidèles Musulmans, depuis le début du mois béni de Ramadan, qui constituent une violation flagrante des principes du droit international humanitaire, « les ambassadeurs de l’OCI affirment que si elles persistent, elle aura, de graves conséquences sur la sécurité de la région, et bien au-delà ».

Les États membres de l’Organisation, les Ambassadeurs de l’OCI demandent l’arrêt immédiat des attaques et des violations que commet Israël, force d’occupation, dans le territoire palestinien, contre les lieux saints, notamment la Mosquée Al-Aqsa, qui est une ligne rouge absolue pour la nation islamique, et affirment qu’Israël n’a aucun droit légitime sur la terre palestinienne.

 Par ailleurs, ces diplomates rejettent et condamnent la poursuite de la colonisation israélienne du territoire palestinien occupé. « Les actes commis par Israël constituent de graves violations du droit international, et sont considérés comme des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité » estiment-ils.

« Les ambassadeurs de l’OCI appellent à ce que Israël, force d’occupation, soit tenue par la communauté Internationale pour responsable de ces violations et que des sanctions lui soient imposées, conformément au droit international, universellement reconnu », ajoute le communiqué.

 Les ambassadeurs de l’OCI demandent également une mobilisation urgente de la communauté internationale à travers les tribunaux internationaux et les divers organes des Nations Unies pour contraindre Israël, la force d’occupation, à indemniser les ayants droits, pour les dommages matériels et moraux qu’elle a causés aux infrastructures palestiniennes et aux propriétés publiques et privées.

Enfin, les ambassadeurs ont salué la résistance du peuple palestinien sur sa terre et sa position historique face à l’agression et à l’occupation, et sa défense constante de ses droits légitimes, et appellent les États membres à offrir toutes les formes de soutien au peuple palestinien en vue de renforcer sa résistance pour la réappropriation de son territoire.

Barrage sur le Nil : l’Egypte d’accord sur le remplissage

L’accord du Caire a été bien accueilli par les autorités d’Addis-Abeba.Selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, le deuxième remplissage du barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil n’aura pas d’impact négatif sur ses compatriotes.

« L’Égypte peut toujours compter sur le réservoir du haut barrage d’Assouan », a déclaré M. Choukri dans une interview accordée à l’animateur de télévision Nashat al-Dehi.

« La récente remarque du ministre égyptien des Affaires étrangères est un bon pas vers la résolution du conflit à l’amiable », a réagi ce jeudi Dina Mufti, porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, lors d’un point de presse hebdomadaire.

Il a ajouté que la déclaration de Sameh Choukri montre que l’Egypte a revu sa position concernant le remplissage du GERD.

« Nous sommes confiants que le second remplissage du barrage n’affectera pas les intérêts égyptiens », a indiqué M. Choukri.

Il a déclaré que l’Égypte attend une invitation de la présidence de l’Union africaine afin de prendre une décision qui conduira à une autre opportunité pour le processus de négociation, à travers un nouveau cadre qui implique une participation plus efficace des observateurs internationaux.

Le Sommet de Paris a été un succès (Ramaphosa)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a décerné un satisfecit au Sommet de Paris sur la relance des économies africaines.Le chef de l’Etat sud-africain estime que cette rencontre tenue, hier mardi à Paris (France), a été un succès en montrant « l’ambition des dirigeants africains et européens d’agir ensemble et de lutter contre les grandes divergences qui se produisent au sein des pays et entre eux ».

L’hôte du sommet, le président français Emmanuel Macron, a réuni les dirigeants africains et européens afin de mettre au point de nouveaux mécanismes de financement pour leurs économies qui subissent les ravages de la pandémie.

Dans un communiqué, la présidence sud-africaine a déclaré que ce Sommet qui a pris fin mardi soir « a reconnu le rôle d’une vaccination étendue contre le Covid-19 comme [un] bien public mondial ».

« Le Sommet s’est engagé à garantir et à accélérer l’accès équitable en Afrique à des vaccins, des traitements et des outils de diagnostic sûrs et abordables par le biais de l’accélérateur ACT de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de son programme Covax », a déclaré la présidence.

L’Accélérateur d’accès aux outils Covid-19 (ACT) est une nouvelle collaboration mondiale révolutionnaire visant à accélérer le développement, la production et l’accès équitable aux vaccins contre les coronavirus, a noté notre source.

L’Alliance ACT-Accelerator a été lancée en avril 2020 par l’OMS, la Commission européenne, la France et la Fondation Bill & Melinda Gates.

En outre, le sommet de Paris a appelé à une décision et à une mise en œuvre rapides d’une allocation générale sans précédent des Droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international.

Les DTS devraient s’élever à 650 milliards de dollars, dont 33 milliards seront utilisés pour augmenter les avoirs de réserves bancaires des pays africains, a précisé le bureau.

Lundi dernier, les présidents Ramaphosa et Macron se sont entretenus au palais de l’Élysées, en prévision de la visite d’État que le dirigeant français effectuera en Afrique du Sud à la fin du mois de mai.

Le Maroc rappelle son ambassadeur à Madrid pour consultations sur fond de tensions entre les deux pays

Le Maroc a décidé, ce mardi, de rappeler son ambassadeur en Espagne, Mme Karima Benyaich, pour consultations, a appris APA de source diplomatique sûre.Cette mesure diplomatique intervient dans un contexte tendu entre Rabat et Madrid après l’accueil par l’Espagne, sur son territoire et sous une fausse identité, du chef du front polisario, de Brahim Ghali, poursuivi pour crimes de guerres sérieux et des atteintes graves aux droits de l’Homme.

Dans un communiqué, daté du 25 avril dernier, le ministère marocain des Affaires étrangères, avait exprimé « sa déception à l’égard de cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage, et qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain et ses forces vives ».

En date du 8 mai courant, un autre communiqué du MAE a indiqué que « depuis que l’Espagne a reçu sur son territoire le chef des milices du « polisario », accusé de crimes de guerre et de violations flagrantes des droits de l’Homme, les responsables espagnols ont multiplié les déclarations tentant de justifier cet acte grave et contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage ».

Dans un entretien à l’agence Europa Press, l’ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, assure que dans les relations entre pays, il y a des actes qui ont des conséquences, et « il faut les assumer ».

Selon la diplomate marocaine, il existe « des attitudes qui ne peuvent être acceptées », en référence à la décision du gouvernement de Pedro Sánchez d’accueillir le chef du Polisario Brahim Ghali pour y recevoir des soins.

Depuis la matinée du lundi 17 mai, plus de 6000 migrants sont entrés à la nage ou à pied dans le préside occupé de Sebta, et les autorités espagnoles ont d’ores et déjà annoncé avoir expulsé 2700 d’entre eux.

Dans le même temps, dans la nuit de lundi à mardi, 86 migrants, sur un total de plus de 300, ont pénétré dans l’enclave occupée de Melilla, située à 400 kilomètres à l’est.

Des voix espagnoles commencent à pointer du doigt le Maroc, en laissant entendre que les autorités marocaines ont été indifférentes aux tentatives des migrants de rejoindre la ville occupée de Sebta.

Sommet de Paris: entretiens bilatéraux franco-rwandais

Le président rwandais, Paul Kagamé, s’est entretenu avec son homologue français, Emmanuel Macron sur les relations entre Kigali et Paris.Les échanges entre les deux chefs d’Etat ont aussi porté sur d’autres sujets relatifs à la région d’Afrique de l’Est, annonce la présidence de la République du Rwanda.

Le président Kagame s’est joint aux chefs d’Etat et de gouvernement de toute l’Afrique et aux chefs d’institutions financières à la Conférence internationale sur le Soudan, et a ensuite rencontré le président français Emmanuel Macron en marge du Sommet de Paris sur la dette africaine.

Dans un entretien accordé à France 24, le président Kagamé a déclaré que les deux rapports sur le génocide rwandais, et sur lesquels le deux pays ont une convergence de vue, ont ouvert la voie à de meilleures perspectives dans leurs relations diplomatiques et bilatérales.

Kagamé a également rencontré son homologue de la République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA).

Sommet sur la dette africaine : « Une grand raout pour rien? » (Decryptage)

Le président français convie ce mardi après-midi, à Paris, une trentaine de chefs d’Etat et des leaders étrangers sur la dette africaine. Enseignant à l’institut d’études politiques de Paris (Sciences Pô) et journaliste, l’ancien rédacteur en chef de Jeune Afrique, Français Kpatindé, décrypte pour Apa News les enjeux de ce sommet.Le président français, Emmanuel Macron,, organise ce mardi 18 mai 2021 une nouvelle réunion internationale sur la dette africaine. Quels pourraient en être les résultats? 

L’objectif du président français Emmanuel Macron en réunissant un aréopage de chefs d’Etat et de personnalités internationales c’est de trouver, ensemble, des solutions inédites à la crise du financement en Afrique. L’intention est louable, mais il faut sans doute plus qu’une demi-journée pour trouver une issue géniale, consensuelle, tenable et pérenne aux problématiques de la dette et du développement. Même s’il faut saluer l’initiative, j’ai bien peur que ce ne soit un grand raout international de plus d’autant plus que – c’est la loi du genre – les différents acteurs auront à cœur d’éluder les questions qui fâchent : Comment peut-on organiser une telle conférence sans le secteur privé africain et international tout comme less fonds de pension africains qui animent la vie économique du continent et détiennent une bonne partie de ladite dette ? Pourquoi cette dette estimée à près de 2000 milliards de dollars tue-t-elle à petits feux l’économie continentale et, au-delà, les Africains, surtout les plus jeunes ? Qui profite de cette situation de prédation ? Et comment l’atténuer dans le court terme, à défaut d’y mettre un terme ? 

La présence d’un pays comme la Chine peut-elle être perçue comme le signe d’un début de la refondation souvent annoncée par la France de ses relations avec ses anciennes colonies?

 La présence de la Chine à la conférence de Paris se justifie à plusieurs titres. Ce pays, appelé à devenir la première puissance mondiale, est aujourd’hui le principal partenaire commercial de l’Afrique. Près de 200 milliards de dollars de la dette globale africaine sont détenus par la Chine. Elle a donc son mot à dire autour de la table. C’est ce que devait faire le Premier vice-Premier ministre chinois, Han Zheng, qui interviendra en visioconférence depuis Pékin. L’idée sous-jacente du président français est d’amener la Chine, sur ce sujet comme d’autres, à se concerter plus étroitement avec les Européens et les institutions internationales dans ses deals commerciaux, industriels et financiers en Afrique. Reste à savoir si la Chine, tout comme les pays africains, trouve un quelconque intérêt à un tel partenariat à trois. 

La veille de cette rencontre de mardi, les nouvelles autorités de transition au Soudan devaient se réunir avec les bailleurs de fonds étrangers. Pourquoi ce brusque intérêt pour un pays considéré jusqu’il y a peu comme un indésirable au sein de la communauté internationale ?

Le Soudan renaît de ses cendres après trente ans de régime autoritaire d’Omar el-Béchir. Ce pays essaie difficilement de retrouver son lustre d’antan, lorsque Khartoum était une capitale foisonnante qui attirait aussi bien les intellectuels et militants africains que du reste de ce qu’on appelait le Tiers-Monde. La France a été parmi les premiers pays à encourager la transition soudanaise, à plaider sa cause à l’international. Cela dit, ne soyons pas naïfs ! Paris a trouvé là une nouvelle opportunité de mettre les pieds dans une zone anciennement contrôlée par les Britanniques et de prendre ainsi une petite revanche sur sa cuisante défaite à Fachoda. A l’époque, ce modeste village où les troupes françaises et britanniques ont failli en découdre en 1898 se trouvait au Soudan. Il est aujourd’hui sur le territoire de la République du Sud Soudan. Emmanuel Macron, plus que ses prédécesseurs, ne cache pas qu’il a des vues sur des pays non francophones aussi importants que le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Ethiopie. 

A qui profite la mode des sommets avec l’Afrique ? (Chronique)

Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent… pourtant confronté dans son ensemble à des défis énormes dans plusieurs domaines. En raison de sa pertinence, nous rééditons ici cette chronique parue initialement le 21 novembre 2019.C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique.

La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.

Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique.

Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.

Le Business contre l’aide

A la faveur du Sommet du G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce.

Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand.

Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.

Les Africains en ordre dispersé !

En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales.

Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.

Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.

Sommet de Paris : la France pour se repositionner en Afrique

A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations économiques internationales tels que le Fonds Monétaire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de développement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance économique post covid-19.

Ce sommet qui débute aujourd’hui à 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisé en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privé africain ».

A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus, le Fonds monétaire international avait annoncé un déficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nécessitant un réajustement des politiques publiques.

Frappé d’une présomption de fragilité, le continent a fait pourtant preuve d’une résilience face à la pandémie de la Covid-19. Elle a résisté face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). Malgré une récession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.

Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances à accorder un moratoire en avril 2020.

Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intérieur brut (PIB) a triplé depuis 2000. L’ancienne métropole a non seulement perdu des parts de marché au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a également perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain, dépassée par l’Allemagne.

Le Sommet de Paris aura pour mission de dégager les voies et moyens d’une solidarité agissante avec l’Afrique pour l’intérêt du continent et de l’Europe au premier chef.

« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et 25 au Sénégal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans une récente étude.

Au terme de cette rencontre, une conférence conjointe sera organisée par le président français Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Kigali et Varsovie signent plusieurs accords

Le Rwanda et la Pologne ont signé, ce mardi, plusieurs accords de coopération technique portant sur l’enseignement supérieur, les consultations politiques et la cybersécurité.Ils ont été paraphés à Varsovie au cours d’une visite de travail du ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération, Vincent Biruta.

Par cet accord, la Pologne cherche à stimuler la coopération commerciale avec le Rwanda en raison de son bon climat des affaires.

Cette initiative vise à améliorer la coopération bilatérale en matière de commerce et d’investissement entre les deux pays.

Le gouvernement polonais a compris que l’Afrique devient un partenaire plus productif sur le plan commercial et a voulu saisir cette opportunité à travers un programme d’investissement.

Le rôle principal du « programme Go Africa » est de forger des partenariats commerciaux entre les investisseurs polonais et les entrepreneurs africains afin de promouvoir la croissance du continent. Un fonds de 500 milliards de dollars a été créé pour soutenir cette initiative sur l’ensemble du continent.

Brahim Ghali en Espagne: Les raisons de la colère marocaine

Chercheur senior au think tank marocain à vocation panafricaine, The Policy Center of the New South, Abdelhak Bassou décrypte pour Apa news la crise actuelle entre le Maroc et l’Espagne suite à la présence du chef du Polisario dans une clinique espagnole. Entretien.L’admission il y a quelques jours dans une clinique espagnole du chef du Polisario, Brahim Ghali, sous une fausse identité algérienne semble-t-il, a provoqué la colère des Marocains. Pourquoi?

Au lieu de colère, il s’agit  plutôt d’une réaction d’indignation, doublée  d’un sentiment d’étonnement et de déception. L’Espagne est un pays réputé comme étant un Etat de droit qui respecte ses lois et ses engagements internationaux. Le chef du Polisario, mouvement séparatiste créé, financé et soutenu par l’Algérie pour empêcher le Maroc d’exercer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, y a été admis dans un hôpital avec des procédés manifestement illégaux: falsification et d’usurpation d’identité.

Brahmi Ghali est arrivé en Espgane avec de faux documents et une identité qui n’est pas la sienne pendant qu’il fait l’objet de plaintes pour torture auprès de la justice ibérique. Les autorités espagnoles ne pouvaient pas ignorer que derrière la fausse identité avec laquelle il est arrivé dans le pays se cachait une personne qui était l’objet de poursuite devant la justice espagnole. 

A ce stade de l’affaire, on n’est pas catégoriquement sûr que la justice espagnole le savait, mais les autorités politiques étaient certainement au courant. Le Maroc s’indigne donc de voir les responsables d’un Etat cacher une identité d’une personne objet de plainte de marocains auprès de la justice espagnole pour le soustraire aux procédures d’usage dans pareilles affaires.

Les Marocains sont étonnés et déçus du fait que l’Espagne, un voisin, un partenaire et ami important, connu en plus d’être un Etat de droit et dont la justice est généralement réputée pour son impartialité, cache l’identité d’un homme accusé par des citoyens marocains de crimes graves de tortures. 

En accueillant le chef du Polisario sous une fausse identité, l’Espagne donne l’impression au Maroc de mépriser les victimes et de se montrer complice des crimes de tortures dont est accusé le chef du Polisario.  Jamais au Maroc on aurait pensé que l’Espagne, un pays avec qui Rabat coopère de manière très étroite et sincère sur bien de dossiers sensibles, puisse agir de la sorte. 

Mieux, les Marocains, n’auraient jamais cru que l’Espagne se fasse ainsi piéger par l’Algérie, qui a fourni la fausse identité à Brahim Ghali. 

D’ailleurs, les autorités algériennes ne pouvaient ignorer que cette affaire allait sortir au grand jour et que Ghali finira par se faire interpeller, voire arrêter, vu les charges et preuves sérieuses qui pèsent sur lui. L’envoyer en Espagne, et pas dans un autre pays, visait très probablement à le faire arrêter, pour pouvoir s’en débarrasser, puisque manifestement sa présence à la tête du Polisario n’arrange plus leurs plans à l’égard du Maroc. Les militaires algériens, qui sont les vrais maîtres du pays en dépit d’un gouvernement civil de façade, sont aujourd’hui conscients que l’opération va-t-en-guerre dans laquelle ils ont récemment utilisé Brahim Ghali a échoué. Le Maroc a été ferme et dur dans sa réponse aux manœuvres des algériens et du Polisario à l’est du Mur de défenses qui protège les provinces sahariennes marocaines. Rabat a fait payer très cher aux ennemis de son intégrité territoriale les gesticulations qu’ils ont enclenchées, l’année dernière notamment, dans cette zone. L’Algérie est aujourd’hui obligée de changer de tactique et donc vraisemblablement de changer la direction du Polisario. C’est pour cela sans doute que Brahim Ghali a été envoyé en Espagne, où il y a de forte chance qu’il finisse par être arrêté pour les crimes qui lui sont reprochés devant la justice espagnole.

L’Espagne qui est l’ancienne puissance coloniale au Sahara connaît la “sacralité” de ce territoire au Maroc. Comment Madrid n’a-t-il pas pu anticiper sur la réaction d’indignation de son voisin marocain? 

Les relations entre le Maroc et l’Espagne sont globalement bonnes. Mais elles connaissent de temps en temps des froids qui n’atteignent pas le gel ; des disputent qui n’arrivent jamais à la rupture.

Il y a dans les relations hispano- marocaines un tiraillement entre la politique et l’histoire: la politique des temps modernes, qui dicte la coopération et l’amitié dignes du bon voisinage et de la sauvegarde des intérêts communs et certaines réminiscences de l’Histoire qui resurgissent psychologiquement. Il y a d’une part la période Youssef Ibn Tachfin le chef conquérant des Almoravides et l’Andalousie et d’autre part la colonisation du Nord du Maroc et du Sahara marocain par l’Espagne. Cet actif historique revient parfois pour instaurer des méfiances et brouiller les pistes devant les décideurs politiques. Je crois que Madrid savait que le Maroc n’apprécierait pas ses agissements dans cette affaire. Il a voulu peut-être satisfaire l’Algérie qui lui fournit du gaz, mais est allé un peu loin et de mauvaise manière. Il a peut-être voulu sanctionner le Maroc pour les mesures de sauvegarde de son économie en mettant fin à la contrebande qui sévissait à Ceuta, l’enclave située dans le nord du Maroc marocaine encore occupée par l’Espagne avec celle de Melilla. L’Espagne a aussi probablement voulu intimider le Maroc dans la délimitation du plateau continental du côté des îles espagnoles des Canaries qui se trouvent en face des côtes atlantiques du Maroc, mais s’en est mal prise. Ce sont des questions qui peuvent se régler  diplomatiquement, juridiquement, dans la sérénité et l’amitié.

Quels sont les risques que pourrait faire peser cette affaire dans les relations entre Rabat et Madrid? Quelles sont les mesures de rétorsions éventuelles que pourrait prendre le Maroc?

Les relations entre le Maroc et l’Espagne sont fortes et solides. Leur nature est dictée par le voisinage et le destin commun. Les considérations géopolitiques dictent aux deux pays de bien se comporter l’un vis-à-vis de l’autre. Ils sont géopolitiquement condamnés à vivre ensemble. Tous les deux sont les portes de leurs continents. L’Afrique bénéficie des bons rapports du Maroc avec l’Espagne et l’Europe bénéficie des bons rapports de l’Espagne avec le Maroc. L’enjeu dépasse les deux pays pour se répercuter sur leurs continents. Quand le Maroc prend toutes les mesures pour lutter contre le terrorisme et coopère sincèrement avec l’Espagne, ce n’est pas seulement l’Espagne qu’il défend mais toute l’Europe. Quand il régule la migration illégale vers l’Europe, il aide toute l’Europe à régler une question qui préoccupe toute l’Union Européenne. Le Maroc veut que ses relations avec l’Espagne soient au beau fixe et qu’elles soient les meilleures qu’on puisse établir, mais l’Espagne doit également respecter au moins la neutralité dans les affaires marocaines et surtout celle de son intégrité territoriale incarnée par la question du Sahara. 

Cette affaire du chef du Polisario va sans doute bientôt être résolue par une interpellation de Brahim Ghali et les suites judiciaires qui vont résulter de l’instruction du dossier. S’il est arrêté cela servirait les plaignants marocains qui verraient enfin justice faite. Cela permettrait aussi à l’Algérie de se débarrasser d’un proxy vieillissant et trouver parmi les autres membres du Polisario nouvelles chaussures à ses nouveaux pieds. Après l’échec de la politique de retour à la guerre, l’Algérie prépare certainement une autre stratégie à laquelle il lui faudra un autre chef pour le Polisario.  

 

Paul Kagame reçoit un Envoyé spécial du Tchad

Le président rwandais, Paul Kagame, a reçu ce jeudi le fils de l’ancien président tchadien et directeur de cabinet adjoint à la Présidence, Abdelkerim Déby.M. Déby est au Rwanda pour une série de réunions, notamment avec le chef des services de renseignement, le général de division Joseph Nzabamwita, et le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta.

Les deux parties ont discuté de la « coopération bilatérale en matière de renseignement, de sécurité et d’économie ».

L’ex président tchadien, Idriss Déby, a été tué le mois dernier alors qu’il dirigeait une offensive contre le groupe armé FACT, qui était entré au Tchad par le sud de la Libye.

L’actuel chef d’État tchadien par intérim, le général Mahamat Idriss Deby Itno, qui est également son fils, s’est entouré de quatorze autres généraux pour composer le Conseil Militaire de Transition (CMT).

Les forces rebelles, responsables de la mort de Déby, ont également promis de poursuivre leur offensive, rejetant catégoriquement l’accord de transition.

Le Maroc rappelle son ambassadeur en Allemagne pour consultations

 Le Maroc a décidé de rappeler son ambassadeur à Berlin pour consultations, indique jeudi un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. Le rappel du diplomate marocain est justifié, selon le ministère, par les actes hostiles et les actions attentatoires de l’Allemagne à l’égard des intérêts supérieurs du Royaume.

D’après le communiqué,  l’Allemagne s’est démarquée par une attitude négative sur la question du Sahara.  Son activisme antagonique, à la suite de la Proclamation présidentielle américaine reconnaissant la souveraineté du Maroc sur son Sahara, est un acte grave qui demeure jusqu’à présent inexpliqué.

De même, les autorités de ce pays agissent avec complicité à l’égard d’un ex-condamné pour des actes terroristes, notamment en lui divulguant des renseignements sensibles communiqués par les services de sécurité marocains à leurs homologues allemands, argue le ministère.

A cela s’ajoute un acharnement continu à combattre le rôle régional du Maroc, notamment sur le dossier libyen, en tentant d’écarter, indûment, le Royaume de certaines réunions régionales consacrées à ce dossier comme celle tenue à Berlin, ajoute la même source.

« Pour toutes ces raisons et à cause de cette adversité constante et inacceptable, le Royaume du Maroc a décidé le rappel, pour consultations, de l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Berlin », souligne le communiqué. 

Le Maroc et Malawi font part de leur ferme détermination à donner un nouvel élan à leur coopération bilatérale

Le ministre marocain des Affaires Étrangères, Nasser Bourita, a tenu une visioconférence mercredi, avec son homologue du Malawi, Eisenhower Nduwa Saxon Mkaka, dans le cadre des relations d’amitié et de fraternité qui unissent les deux pays.Au cours de leurs discussions, les deux ministres ont mis en exergue les relations solides et dynamiques entre les deux pays. Ils ont fait part de leur ferme détermination à donner un nouvel élan et à diversifier les domaines de la coopération bilatérale.

Cette réunion a été l’occasion de passer en revue l’ensemble des relations bilatérales dans différents secteurs. Les deux parties se sont déclarées satisfaites du rythme de la coopération mutuellement avantageuse et ont convenu qu’il y avait potentiel pour une collaboration plus profonde et plus large dans de nombreux domaines tels que la sécurité, l’agriculture, les énergies renouvelables, la santé, l’éducation, la formation professionnelle, les mines, l’énergie et la coopération décentralisée.

Les ministres ont également discuté des questions régionales et internationales d’intérêt commun et ont loué la convergence de leurs opinions sur les questions soulevées. Ils ont convenu que le renforcement des relations maroco-malawiennes servirait les intérêts des deux nations et contribuerait à promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité régionales et continentales.

Concernant les questions de paix et de sécurité, les deux ministres ont noté avec préoccupation la persistance de nombreux foyers de tension et de menaces terroristes, qui restent l’une des plus importantes sources d’instabilité sur le continent africain. Ils ont réaffirmé leur engagement à travailler conjointement avec d’autres parties concernées pour faire progresser le règlement des conflits en Afrique par le dialogue et conformément au droit international.

Eu égard à la question du Sahara, M. Mkaka a réitéré le soutien indéfectible et constant de son pays à l’égard de l’intégrité territoriale du Royaume et a salué les efforts entrepris par le Maroc pour parvenir à une solution politique à ce différend régional.

M. Mkaka n’a pas manqué de saluer la crédibilité et la primauté du Plan d’Autonomie marocain comme base de solution définitive, tout en réitérant le plein appui de la République du Malawi au rôle joué par les Nations Unies en tant que cadre exclusif et consensuel pour parvenir à une solution durable à ce différend régional et à la décision 693 de l’Union africaine adoptée durant le 31ème Sommet tenu en juillet 2018, soutenant officiellement le processus des Nations Unies à cet égard.

Les deux ministres ont convenu que la 1ère session de la Commission Conjointe de Coopération en tant que mécanisme clé pour renforcer la collaboration en cours entre les deux pays, se tiendrait à Rabat/Lilongwe dans les meilleurs délais.

Les deux responsables ont également souligné l’importance de l’ouverture d’ambassades respectivement à Rabat et Lilongwe pour renforcer les relations bilatérales.

Par ailleurs, M. Mkaka a assuré son homologue M. Bourita du soutien indéfectible du Malawi à la candidature marocaine au poste de Commissaire à l’Éducation, à la Science, à la Technologie et à l’Innovation.

Ahmedou Ould Abdallah nommé Envoyé spécial de l’OIF au Tchad

La Secrétaire générale de la Francophonie a désigné le Mauritanien Ahmedou Ould Abdallah Envoyé spécial au Tchad.L’ancien ministre Affaires étrangères et de la Coopération de la République Islamique de Mauritanie est chargé de faire le suivi de la situation au Tchad, dirigé par un Conseil Militaire de Transition (CMT) depuis lé décès, le 20 avril dernier, du président Idriss Déby Itno.

La nomination de M. Ould Abdallah s’inscrit dans le cadre des initiatives de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour accompagner le processus de transition engagé dans ce pays d’Afrique du centre.

Ahmedou Ould Abdallah conduira, dans les prochains jours, une délégation de haut niveau de la Francophonie qui se rendra à N’Djamena à l’effet de prendre attache avec les nouvelles autorités ainsi qu’avec les acteurs politiques et sociaux tchadiens, rapporte un communiqué de l’OIF.

L’Envoyé spécial de la Secrétaire générale œuvrera en coordination avec les partenaires internationaux, notamment l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dans le but de contribuer à une gestion apaisée, consensuelle et inclusive de la transition.

Les conclusions de sa mission seront examinées par le Conseil permanent de la Francophonie (CPF).

Sénégal : la Corée appuie des projets de développement

Les fonds fournis par l’Agence coréenne de Coopération internationale (KOICA) vont permettre de financer trois programmes dont celui de la 2ème phase du Projet de développement de la chaîne de valeur du riz dans la vallée du fleuve Sénégal.Quelques jours après avoir obtenu du Fonds monétaire international 650 millions de dollars pour soutenir son économie, le Sénégal vient de bénéficier de la Corée du sud une enveloppe de 21 000 000 dollars US, soit environ 11 413 920 000 FCFA, pour financer trois projets de développement.

Le premier projet porte sur la 2ème phase du Projet de développement de la chaîne de valeur du riz dans la vallée du fleuve Sénégal. D’un coût de 11 000 000 dollars US, soit 5 978 720 000 F CFA, il a pour objectif de contribuer à l’amélioration des revenus agricoles par la construction et la réhabilitation des infrastructures de production et de gestion post-récolte, telles que les rizeries, les magasins de stockage et le centre d’exploitation de services mécanisés.

Le second programme porte sur le Projet de village pilote SAEMOUL à Podor pour un montant de 2 500 000 dollars US, soit 1 400 000 000 F CFA. Il devrait permettre d’améliorer la résilience des résidents par le biais du renforcement de capacités et d’accroître la productivité agricole. Ceci afin de favoriser l’augmentation des revenus des producteurs.

Le troisième et dernier programme concerne le projet d’établissement d’un centre de création et d’incubation de start-ups au sein de l’Institut Supérieur d’Enseignement Professionnel (ISEP) de Diamniadio. Il vise à autonomiser les jeunes sénégalais à travers l’entreprenariat et de soutenir les start-ups par le biais de programmes d’un centre d’incubation et d’un « makerspace ». La contribution de la KOICA à son financement s’élève à 7 500 000 dollars US, soit 4 076 400 000 F CFA.

Le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a magnifié la diversité des domaines et des modes d’intervention de la coopération coréenne au Sénégal. A l’en croire, ces domaines embrassent le développement rural, l’entreprenariat, le transport, la santé ainsi que l’énergie et les technologies de l’information et de la communication.

Les modes d’interventions portent sur des subventions aux projets/programmes, mais aussi des emprunts à des conditions préférentielles, a-t-il précisé dans le communiqué de son département parvenu à APA.

Amadou Hott a par ailleurs annoncé que sur la base d’une coopération « aussi étroite », Dakar envisage la signature d’un accord-cadre de coopération avec Séoul. Cet accord, a-t-il, souligné, va améliorer l’efficacité de l’aide avec une liste de projets sélectionnés, conformément au Programme d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP 2A) du Plan Sénégal Emergent.

Washington salue le rôle stabilisateur du Maroc dans un voisinage empreint de turbulences

Le Secrétaire d’Etat américain, M. Anthony J. Blinken a salué le rôle stabilisateur joué par le Maroc dans un voisinage empreint de turbulences.Lors de son entretien téléphonique, vendredi, avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le responsable américain a loué les avancées réalisées par le Maroc durant les deux dernières décennies sous la conduite du Roi Mohammed VI au niveau des réformes politiques, du progrès économique et du développement social, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

M. Blinken a, en outre, salué le leadership du Souverain dans la lutte contre les changements climatiques et l’investissement dans les énergies renouvelables, et la promotion de l’économie verte.

Au cours de cet entretien, les deux responsables se sont félicités du partenariat stratégique robuste et durable liant depuis des décennies les deux pays, fait savoir la même soirce, ajoutant que la relation personnelle entre le Roi Mohammed VI et le Président américain Joe Biden, sont de nature à donner une forte impulsion à ce partenariat, basé sur des valeurs partagées, des intérêts convergents et une volonté commune d’œuvrer pour la paix et la stabilité régionales

Les deux responsables ont également échangé autour des questions régionales d’intérêt commun, notamment la situation en Libye et au Sahel.  

Dans le contexte de l’accord trilatéral signé par les Etats-Unis, Israël et le Maroc signé le 22 décembre 2020, M. Blinken a salué la reprise des contacts officiels entre le Maroc et Israël et a noté que ces relations ne manqueront pas d’apporter des dividendes à long terme, tout en soulignant le rôle pionnier et l’action crédible du Maroc dans l’avènement d’une paix durable au Moyen-Orient.

Enfin, les deux responsables se sont félicités de la célébration cette année du 200ème anniversaire du don du bâtiment de la légation américaine à Tanger aux Etats-Unis par le Sultan Moulay Soulaimane, un exemple des multiples volets du partenariat stratégique maroco-américain de longue date, conclut le communiqué.

Le Maroc et le Portugal conviennent de préparer les prochaines échéances de l’agenda bilatéral

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a tenu, vendredi, une visioconférence, avec le ministre d’Etat et des Affaires étrangères du Portugal, M. Augusto Santos Silva.Lors de cet entretien, qui s’inscrit dans le cadre des contacts permanents et réguliers entre les deux pays, les deux ministres ont loué l’excellence des relations entre le Maroc et le Portugal.

Ils ont également convenu de préparer les prochaines échéances de l’agenda bilatéral, dans l’optique de la tenue de la réunion de haut niveau et de l’établissement d’un partenariat stratégique entre les deux pays.

Ls deux parties ont souligné l’importance de conforter la dynamique de coopération bilatérale et de l’adapter aux nouvelles exigences imposées par la pandémie de Covid-19 en capitalisant sur le développement de nouvelles chaines de valeurs et l’exploration de domaines novateurs de coopération.

Le ministre portugais a tenu à saluer la réussite de la campagne de vaccination contre le Covid-19 menée au Maroc.

M. Santos Silva a tenu à souligner le rôle actif du Maroc dans le processus d’intégration et de coopération en Méditerranée, tout en réitérant le soutien au Partenariat Stratégique entre le Maroc et l’UE, dont le Portugal assure la présidence.

Les deux ministres ont souligné l’importance de poursuivre la coordination et la coopération pour contribuer au règlement et à la résolution de plusieurs questions régionales, notamment en Libye, au Sahel et dans d’autres régions d’Afrique.

Ils ont réaffirmé l’importance de poursuivre la concertation entre les deux pays au niveau multilatéral et au sein des instances internationales.