Gabon : Ali Bongo annoncé à Londres pour les obsèques de la reine

Le chef de l’Etat se rend ce vendredi 16 septembre 2022, au Royaume Uni pour prendre part aux obsèques de la Reine Elisabeth II.

 

Selon un communiqué de la présidence de la république, « le président Ali Bongo Ondimba se rendra ce vendredi 16 septembre à Londres, au Royaume Uni de Grande Bretagne pour prendre part aux obsèques de Sa Majesté la Reine Élisabeth II décédée le 8 septembre dernier au Château de Balmoral en Ecosse et dont les obsèques nationales seront organisées le lundi 19 septembre à l’Abbaye de Westminster ».

Le programme, qui prévoit la présence de  plusieurs personnalités venues du monde entier, parmi lesquelles des Souverains, des Monarques, des Chefs d’Etat et autres éminentes autorités, le Président Ali Bongo Ondimba rendra hommage à la défunte Reine qui a été à la tête du Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord, et du Commonwealth, grande organisation intergouvernementale pendant 70 ans.

A noter que le Gabon et le Royaume Uni partagent des relations d’amitiés.  Le Gabon a récemment rejoint la grande famille du Commonwealth qui sera désormais dirigé par Sa Majesté le Roi Charles lll.

Le changement climatique en Afrique au centre de la 52ème réunion de l’UNSAC à Libreville

Elle s’est tenue à Libreville le 26 novembre 2021. La 52ème session ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC). Au cours de cette rencontre, la République gabonaise a pris le relais de la République du Burundi pour assumer la présidence en exercice du comité.

 

Lors des délibérations, les ministres des affaires étrangères et chefs de délégation se sont penchés sur le contexte géopolitique et sécuritaire en Afrique centrale, notamment les processus électoraux au cours des mois écoulés ainsi que pour l’année à venir.

Ils ont également examiné l’évolution de la situation sécuritaire dans la sous-région, entre autres sur le terrorisme et l’extrémisme violent, ainsi que la présence des groupes armés, notamment dans la région du Lac Tchad ainsi que dans l’Est de la République Démocratique du Congo et en République centrafricaine. Ils ont également souligné la nécessité de sensibiliser et de combattre les discours d’incitation à la haine dans les médias et les réseaux sociaux.

Les ministres et chefs de délégation se sont en outre entretenus sur la problématique de la piraterie et la sécurité maritimes en Afrique centrale, ainsi que sur la problématique de l’impact du changement climatique sur la paix, la sécurité et la stabilité dans la région.

A ce titre, ils ont pris connaissance de l’état d’avancement de l’étude à ce sujet produit par l’UNOCA et la CEEAC qui démontre que la crise climatique représente un enjeu de paix et de sécurité à part entière. Ces changements offrent aussi des opportunités à la sous-région pour mettre en relief ses potentialités dans la recherche de solution durables.

Les ministres et chefs de délégation ont félicité le Gabon pour son rôle moteur sur cette thématique au cours des négociations de la COP26 à Glasgow en Ecosse, Royaume Uni et l’ont encouragé à porter cette priorité au Conseil de Sécurité lors de son mandat (2022-2023).

Il sied de noter que, les délégations sont convenues de poursuivre leurs consultations sur la date et le lieu de la tenue de la 53eme session d’UNSAC.

Signalons tout de même que, les ministres et chefs de délégation ont été reçus en audience par le chef de l’Etat gabonaise, Ali Bongo.

A qui profite la mode des sommets avec l’Afrique ? (Chronique)

Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent… pourtant confronté dans son ensemble à des défis énormes dans plusieurs domaines. En raison de sa pertinence, nous rééditons ici cette chronique parue initialement le 21 novembre 2019.C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique.

La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.

Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique.

Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.

Le Business contre l’aide

A la faveur du Sommet du G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce.

Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand.

Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.

Les Africains en ordre dispersé !

En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales.

Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.

Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.