Une nouvelle aide humanitaire de l’UE à l’Ethiopie

L’Union européenne (UE) a annoncé, ce lundi, un nouveau financement de 53,7 millions d’euros en aide humanitaire à l’Ethiopie.Ces fonds serviront à répondre aux besoins aigus des personnes touchées par les conflits et les chocs climatiques, notamment les populations déplacées et les communautés qui les accueillent.

L’enveloppe s’ajoute à un financement supplémentaire pour le Tigré l’année dernière, qui a porté le financement total de l’UE pour les partenaires humanitaires en Éthiopie à plus de 63 millions d’euros en 2020.

Dans un communiqué, l’UE annonce que son Commissaire chargé de la gestion des crises, Janez Lenarčič, arrivera demain mardi en Éthiopie pour rencontrer le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen.

L’UE a lancé dimanche dernier trois nouvelles subventions pour soutenir le travail de l’IGAD dans la promotion de la paix et de la stabilité dans la Corne de l’Afrique.

Les subventions, d’un montant de 4,2 millions d’euros, font partie du programme du Fonds fiduciaire de l’UE, l’Agence autrichienne de développement, les Pays-Bas et l’Agence suédoise de coopération internationale au développement.

Elles font partie de l’enveloppe globale de 36 millions d’euros fournie dans le cadre de la promotion de la paix et de la stabilité dans la région de la Corne de l’Afrique par l’IGAD (IPPSHAR).

Ethiopie : Les sorties d’eau du Grand barrage opérationnelles

Deux sorties inférieures du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) sont maintenant opérationnelles, a révélé ce week-end, un haut responsable du gouvernement.Ces deux ouvrages seraient en cours de test après que les travaux effectués sur eux ont été achevés récemment. Le Ministre de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie, le Dr. Seleshi Bekele a annoncé dimanche que les sorties de fond qui relâchent l’eau vers les pays situés en aval le long du Nil ont été achevées, testées et sont devenues opérationnelles.

Selon Bekele, les deux exutoires ont la capacité de faire passer la totalité du débit annuel du fleuve Abbay, fournissant des garanties d’eau aux pays en aval sans crainte d’interruptions.

Le Dr. Seleshi a déclaré que le GERD supprime les risques d’inondations au Soudan comme celui qui s’est produit la saison dernière, empêche la perte d’eau dans les plaines inondables, et assure la protection de l’environnement.

« Le GERD est conçu de manière intelligente car le remplissage et la construction vont de pair, car construits comme une installation moderne de haute qualité et à la pointe de la technologie », a expliqué le Dr. Seleshi.

Le ministre a en outre déclaré que 13 autres sorties étaient en construction pour disposer d’une énorme capacité de rejet d’eau. En toute saison des pluies, les exutoires garantissent le débit en aval tandis que le remplissage a lieu comme un flux entrant dépassant le débit sortant de son réservoir. 

Il n’est pas sûr que ces assurances données par Addis-Abeba puissent convaincre l’Egypte et le Soudan qui continuent de s’opposer au barrage, soulignant que sa présence sur le Nil constitue une menace existentielle pour eux.

Ces derniers pensent que le GERD pourrait compromettre leur part inestimable de l’eau du plus long fleuve d’Afrique, dont l’Egypte dépend particulièrement son l’agriculture. Le gouvernement d’Addis-Abeba insiste cependant sur le fait que de telles craintes ne sont pas fondées et qu’au contraire, le barrage constitue le moteur qui promouvoir son développement futur.

Ethiopie: l’Onu doute du retrait des soldats érythréens du Tigré

Le Sous-Secrétaire général des Nations unies aux affaires humanitaires a déclaré qu’il n’y a aucune preuve que les troupes érythréennes ont commencé à se retirer de la région de Tigré.« Malheureusement, je dois dire que ni l’ONU ni aucune des agences humanitaires avec lesquelles nous travaillons n’ont vu de preuve du retrait des Erythréens de la région du Tigré en Ethiopie », a déclaré Mark Lowcock lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’Onu.

La réunion de jeudi était la dernière d’une série de sessions similaires depuis le début du conflit dans la région éthiopienne du Tigré, où des milliers de personnes ont été tuées depuis novembre dernier.

L’Érythrée va retirer ses troupes d’Éthiopie près de cinq mois après le début du conflit dans cette région du Nord du pays, avait promis le Premier ministre Abiy Ahmed il y a deux semaines.

Pendant des mois, Addis-Abeba et Asmara ont nié la présence de troupes érythréennes dans le Tigré, contredisant ainsi les récits des habitants, des travailleurs humanitaires, des diplomates et même de certains responsables civils et militaires éthiopiens.

Afrique : baisse de 10% des décès liés au coronavirus

L’Afrique a enregistré cette semaine 1.944 décès liés à la Covid-19, soit une diminution de 10% par rapport au taux de victimes de la semaine dernière, annonce le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).Dans son rapport hebdomadaire sur la situation de la Covid-19 en Afrique, le Directeur du CDC, le Dr John N. Nkengasong, a déclaré que le continent avait enregistré un total de 77.000 nouveaux cas cette semaine, soit une augmentation de 4% par rapport à la semaine précédente.

L’Afrique de l’est a signalé le plus grand nombre de nouveaux cas représentant 35% du total des nouveaux cas sur le continent. L’Afrique du nord 24%, l’Afrique du sud 19% et l’Afrique occidentale et centrale ont chacune signalé 11% du total des cas en une semaine.

Le continent a enregistré hier jeudi un total de 4,2 millions de cas de Covid-19, représentant 3,3% du total des cas signalés dans le monde, a précisé Nkengasong

L’Afrique a signalé 3,7 millions de guérisons de la pandémie qui a fait au total plus de 112.000 morts. Le taux de mortalité sur le continent représente 2,7% des décès mondiaux causés par la maladie.

Cinq pays africains, à savoir l’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Ethiopie et l’Egypte, portent 65% de la charge de travail de la pandémie à travers le continent.

Nil : l’Ethiopie accuse Khartoum de servir les intérêts d’un tiers

L’Ethiopie a de nouveau accusé le Soudan de servir les intérêts d’une tierce partie dans le cadre de la négociation du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Dina Mufti, l’Éthiopie avait répondu à toutes les préoccupations du Soudan concernant le remplissage et la sécurité du barrage. « L’Ethiopie a assuré au Soudan d’assumer la responsabilité du problème qui pourrait survenir en raison de la sécurité et de l’exploitation du barrage », a-t-il ajouté.

La position du gouvernement soudanais sur les négociations sur le barrage de la Renaissance avant et après le différend frontalier est différente. L’opposition soudanaise au barrage est survenue après le différend frontalier avec l’Ethiopie et depuis lors, elle a activement exprimé des vues contradictoires sur le GERD.

En novembre 2020, des affrontements avaient éclaté entre les forces soudanaises et celles éthiopiennes au sujet d’Al-Fashqa, une bande de terres fertiles colonisées par des agriculteurs éthiopiens qui, selon le Soudan, se trouve de son côté d’une frontière délimitée au début du XXe siècle.

L’Ethiopie rejette cette version de l’histoire. Dans un communiqué publié en février dernier, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré qu’il pensait que « le conflit que l’armée soudanaise dénonce sur tous les toits ne pouvait servir les intérêts d’une tierce partie qu’aux dépens du peuple soudanais ».

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a répondu le même jour en déclarant que « la calomnie envers le Soudan et l’accusation d’être un agent d’autres parties est une insulte grave et impardonnable ».

Covid-19 : 13 millions de doses de vaccin administrées en Afrique

Au total, 45 pays du continent noir ont démarré leurs campagnes de vaccination contre le nouveau coronavirus.La pandémie de la Covid-19 a montré, une fois encore, les inégalités sur la planète. En effet, l’Afrique est incapable de concurrencer les pays développés qui s’arrachent les vaccins dont la quantité insuffisante ne permet pas de satisfaire la demande mondiale.

« Dans les pays à revenu élevé, en moyenne une personne sur quatre a déjà reçu une dose du vaccin contre la Covid-19, contre une personne sur 500 dans les pays à revenu plus faible, notamment dans plusieurs pays africains », a fustigé Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique.

La Botswanaise s’exprimait, ce jeudi 15 avril, lors d’une conférence de presse virtuelle au cours de laquelle le Bureau régional qu’elle dirige a souligné que « plus de deux tiers des doses administrées en Afrique l’ont été dans dix pays (où) les stocks s’amenuisent ou sont déjà épuisés ».

Pour inverser la tendance, les experts ont plaidé pour le renforcement des « capacités de production de vaccins » en Afrique dans « un contexte marqué par des approvisionnements limités et des retards dans l’acheminement des doses ».

En tout, 12 millions de doses d’AstraZeneca ont été injectées sur le continent. Grâce principalement au mécanisme Covax, 36 pays ont reçu des lots du précieux liquide. Si la formation de caillots sanguins après la prise des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson a conduit des pays occidentaux à les suspendre temporairement, la situation est toute autre en Afrique.

« La plupart des rapports faisant état de manifestations postvaccinales indésirables ne concernent que des effets secondaires bénins ou modérés. Jusqu’ici, aucun cas de trouble de la coagulation sanguine n’a été notifié après la vaccination », a indiqué OMS Afrique.

Tout compte fait, l’agence spécialisée des Nations unies pour la santé publique a promis de continuer l’évaluation des vaccins mais « considère sur la base des connaissances actuelles que les avantages l’emportent largement sur les risques ».

En tout cas, Dr Moeti est persuadée que « chaque dose administrée est un pas de plus vers la fin de cette pandémie ». Poursuivant, elle a invité les Etats africains à tout mettre en œuvre afin de « réduire le nombre de cas de formes sévères de la maladie, ainsi que le taux d’hospitalisation et de décès ».

À ce jour, le continent noir compte plus de 4,3 millions de cas du nouveau coronavirus. Au cours des 28 derniers jours, a révélé le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, le nombre d’infections a augmenté d’au moins 50 % dans 13 pays. Il s’agit entre autres de l’Angola, de l’Éthiopie, du Kenya et de la Centrafrique.

Le Sars-CoV-2, identifié le 9 janvier 2020 à Wuhan (Chine), a déjà causé la mort de près de 3 millions de personnes dans le monde dont 116.506 en Afrique.

Différent frontalier: l’Ethiopie pour une pression internationale sur le Soudan

L’Ethiopie a appelé la communauté internationale à faire pression sur le Soudan pour qu’il évacue ses troupes de ses territoires.Dans un communiqué publié mercredi, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré que le Soudan avait occupé de force des territoires éthiopiens depuis le 6 novembre 2020, à un moment où son armée était préoccupée par l’opération de maintien de l’ordre dans la province du Tigré.

Bien que le Soudan soit l’actuel président de l’IGAD (bloc sous-régional), il est regrettable de constater qu’il est le principal acteur dans la mise en péril de la paix et de la sécurité dans la Corne de l’Afrique en envahissant des territoires éthiopiens, en pillant et en déplaçant des civils et en mobilisant des troupes pour occuper encore plus de terres, a ajouté le ministère.

L’Ethiopie est prête à résoudre son différend frontalier avec le Soudan en utilisant les mécanismes existants de résolution des conflits, une fois que le statu quo est maintenu, conformément à l’échange de notes de 1972 entre les deux pays, et qui interdit le déplacement et la force pour résoudre les problèmes frontaliers, jusqu’à ce qu’une solution à l’amiable soit trouvée, conclut le communiqué.

L’Ethiopie appelle la communauté internationale dans son différend avec le Soudan

L’Ethiopie a appelé la communauté internationale à faire pression sur le Soudan pour qu’il évacue ses troupes des territoires éthiopiens.Dans un communiqué publié mercredi, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré que le Soudan avait occupé de force des territoires éthiopiens depuis le 6 novembre 2020, à un moment où l’armée éthiopienne était préoccupée par l’opération de maintien de l’ordre dans la province du Tigré.

Bien que le Soudan soit l’actuel président de l’IGAD (bloc sous-régional), il est regrettable de constater qu’il est le principal acteur dans la mise en péril de la paix et de la sécurité dans la Corne de l’Afrique en envahissant des territoires éthiopiens, en pillant et en déplaçant des civils et en mobilisant des troupes pour occuper encore plus de terres, a ajouté le ministère.

L’Ethiopie est prête à résoudre son différend frontalier avec le Soudan en utilisant les mécanismes existants de résolution des conflits, une fois que le statu quo est maintenu, conformément à l’échange de notes de 1972 entre les deux pays, et qui interdit le déplacement et la force pour résoudre les problèmes frontaliers, jusqu’à ce qu’une solution à l’amiable soit trouvée, conclut le communiqué.

Différend frontalier : l’Ethiopie exclut la guerre contre le Soudan

L’Ethiopie et le Soudan sont à couteaux tirés pour le contrôle d’une zone frontalière.Lors d’un briefing mardi, le Lieutenant-Général a déclaré que l’Ethiopie n’entrerait jamais en guerre avec le Soudan et souhaitait résoudre leurs différends par la négociation. A ce titre, il a exclu la guerre comme option pour résoudre le différend frontalier contre le Soudan.

Un conflit avec le voisin soudanais serait destructeur pour les deux nations avertit le général. « Vous pouvez porter le différend frontalier avec le Soudan devant le tribunal international. Ce que vous ne pouvez pas résoudre par la loi, c’est le conflit avec la junte du TPLF », a-t-il déclaré.

En marge du conflit au Tigré éthiopien, l’armée soudanaise tente de reprendre la main sur le triangle d’Al-Fashaga, un territoire agricole disputé par ces deux pays de la Corne.  

Les spécificités de cette frontière ont longtemps été contestées, mais un compromis en 2008 avait permis d’avoir une « frontière calme » dans la région d’al-Fashaga, laissant les communautés agricoles éthiopiennes rester en place.

Les deux voisins ont des perspectives différentes sur le déclencheur des récentes tensions dans la zone contestée. Le triangle d’Al-Fashaga représente un enjeu économique et alimentaire crucial pour les populations locales.

Le Soudan a été accusé d’avoir déjà rassemblé des troupes le long de la frontière commune. Pour le Soudan, Al-Fashaga fait partie intégrante de son territoire, selon la démarcation établie sous la colonisation britannique.

Covid-19 : l’Ethiopie lance la vaccination des réfugiés

L’Ethiopie a annoncé le lancement d’une opération de vaccination contre la Covid-19, avec comme cible les réfugiés dans l’un des camps installés dans l’ouest du pays.L’Agence éthiopienne pour les réfugiés et les rapatriés a déclaré lundi que la vaccination avait commencé dans les camps de réfugiés de la région de Gambella. A ce jour, 800 réfugiés ont reçu leur dose.

Dans le cadre de sa longue tradition de gentillesse envers ceux qui sont dans le besoin, l’Ethiopie a vacciné les réfugiés et les professionnels de la santé en première ligne, a noté la même agence.

La vaccination est administrée en collaboration avec l’Institut éthiopien de santé publique (EPHI), les gouvernements régionaux, les bureaux régionaux de la santé, le HCR, l’OMS, l’Agence éthiopienne d’approvisionnement en produits pharmaceutiques et les comités des réfugiés.

Il est prévu d’administrer la deuxième dose du vaccin dans trois mois. Dans une deuxième phase, les groupes vulnérables seront inclus, conformément à la stratégie nationale dirigée par le ministère fédéral de la Santé, a indiqué l’agence.

L’Ethiopie s’efforce de fournir aux réfugiés un accès équitable à la vaccination contre la Covid-19 avec les ressources limitées qu’elle reçoit de la communauté internationale, a ajouté l’agence.

L’Ethiopie accueille plus de 800.000 réfugiés, venant essentiellement de l’Erythrée, du Soudan, du Soudan du Sud et de Somalie.

Éthiopie : affrontements interethniques très meurtriers

Au moins des centaines de personnes ont été tuées le mois dernier dans des affrontements impliquant les deux plus grands groupes ethniques d’Ethiopie.Selon le Médiateur en chef de la république Endale Hailé, les violences entre Amhara et Oromo, les deux plus grands groupes ethniques d’Ethiopie, ont commencé le 19 mars et se sont déroulées dans deux zones de la région d’Amhara. Cette zone est dominée par le groupe ethnique du même nom, le deuxième plus grand d’Ethiopie, mais une des zones touchées, la zone spéciale Oromo, est peuplée principalement d’Oromos, l’éthnie la plus nombreuse du pays.

« Nos résultats montrent que le nombre de morts est de 303, les blessés sont de 369 et il y a eu 1.539 maisons incendiées », a déclaré Endale.

Le bureau du Médiateur a recueilli des données auprès des responsables locaux et des membres des forces de sécurité et prévoit de soumettre lundi un rapport aux législateurs, sur les violences.

Les morts ont été pour la plupart tués par balles et comprenaient des civils et des membres des forces de sécurité, a déclaré Endale, sans fournir de détails sur la façon dont les violences ont commencé. Il a aussi refusé de dire combien de décès provenaient de chaque groupe ethnique.

« Nous ne sommes pas disposés à nous identifier en fonction de leur appartenance ethnique. Ce sont des êtres humains, nous devrions donc les considérer comme des êtres humains plutôt que de les classer comme Oromo et Amhara », a-t-il conclu.

Crise du Nil : désaccords persistants entre les protagonistes

L’Egypte et le Soudan, les deux voisins de l’Ethiopie sur le Nil ont catégoriquement rejeté la proposition éthiopienne de partager des données sur le remplissage du Grand barrage.Addis-Abeba avait invité ses voisins à désigner à l’approche de la saison des pluies des opérateurs de barrage pour l’échange de données avant le remplissage du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), source d’une vive tension avec ses voisins.  

L’Ethiopie devrait commencer le deuxième remplissage du barrage en juillet et août, une opération qui pourrait être prolongée jusqu’en septembre, en fonction du volume des crues ou des eaux de pluie.

Le Caire et Khartoum ont affirmé qu’elles recherchaient un accord juridiquement contraignant sur les opérations du barrage, une infrastructure de développement qui, selon Addis-Abeba, est cruciale pour sa renaissance économique.

Après la réunion récente entre les chefs des diplomaties du Soudan, d’Ethiopie et d’Egypte à Kinshasa, capitale de la république démocratique du Congo qui assure la présidence annuelle de l’union africaine (UA), l’Ethiopie a souligné que le remplissage de la deuxième année du réservoir du barrage se ferait comme prévu.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lancé mercredi un dernier avertissement à l’Ethiopie au sujet du risque de conflit au sujet de son barrage géant sur le Nil bleu. Il s’exprimait sur le récent échec des pourparlers de Kinshasa entre les deux pays et le Soudan au sujet du barrage.

Afrique/Moyen-Orient : Le commerce progresse, malgré la Covid-19

En dépit de la pandémie provoquée par le nouveau coronavirus, les flux commerciaux internationaux n’ont pas diminué autant que prévu selon un rapport récent.C’est une étude mondiale sur les perspectives du secteur privé, commandée par la société de logistique mondiale DP World et réalisée par The Economist Intelligence Unit. Le document, rendu public récemment, montre que les flux commerciaux internationaux n’ont pas diminué autant que prévu. Elle révèle que 38 % des entreprises du Moyen-Orient ont réussi à développer leurs ventes à l’international et 32 % en Afrique.

Selon le document, la reconfiguration de la chaîne d’approvisionnement est une priorité pour de nombreuses entreprises qui s’efforcent de surmonter les effets négatifs de la pandémie.

À l’échelle mondiale, 83 % des entreprises sont en train de reconfigurer leurs chaînes d’approvisionnement. Mais d’un point de vue régional, le Moyen-Orient compte la plus forte proportion de répondants (96 %) dont les entreprises sont en train de reconfigurer leurs chaînes d’approvisionnement. En outre, 84 % des entreprises africaines ont répondu qu’elles étaient déjà en train de le faire, soit un peu plus que la moyenne mondiale de 83 %.

L’étude a également analysé l’impact de la pandémie. Sur ce point, la plus grande partie des répondants du Moyen-Orient (48 %) ont indiqué qu’un choc de la demande (défini comme la difficulté de vendre des produits à des clients sur les marchés internationaux) avait eu le plus grand impact négatif sur les ventes internationales de leur entreprise. En Afrique, la proportion la plus élevée de répondants (48 %) a indiqué que c’est l’impact de la crise sur la gestion de la chaîne logistique (défini comme la difficulté à organiser le transport ou les services logistiques) qui aurait eu un effet négatif beaucoup plus important sur leurs entreprises.

En recueillant le point de vue de chefs d’entreprise dans six régions (Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Moyen-Orient, Afrique et Asie-Pacifique), l’étude montre qu’en moyenne, les entreprises ont alloué 32 % de leur chiffre d’affaires du premier semestre 2020 pour les aider à changer de fournisseur ou de prestataire logistique et à modifier les lieux de production ou d’achat. Les entreprises du Moyen-Orient s’attendent à restructurer leurs chaînes d’approvisionnement en 7,4 mois, contre 8,6 mois en Afrique et 8,5 mois au niveau mondial.

En outre, les entreprises du Moyen-Orient réaffectent environ 30 % de leurs revenus du premier semestre 2020 à la reconfiguration de leurs chaînes d’approvisionnement, ce qui correspond à la moyenne mondiale (32 %). Cependant, les répondants d’Afrique réaffectent moins – en moyenne environ 24 % de leurs revenus du premier semestre 2020.

Les données ont également révélé les secteurs particuliers qui ont contribué à soutenir le commerce international pendant la pandémie. Soutenues par les données du Centre de Commerce International (ITC), les exportations sud-africaines de pâte à papier (la matière première du papier toilette) ont augmenté de 163 %. En Europe, au cours du premier semestre 2020, les exportations de céréales (notamment vers le Moyen-Orient) et de produits pharmaceutiques en provenance du continent ont augmenté de 23 % et 12 % respectivement.

Les personnes interrogées en Afrique soutiennent que la diversification de leur base de fournisseurs figure parmi les deux principaux facteurs qui devraient déterminer les transactions commerciales internationales jusqu’en 2025. Les entreprises africaines pourraient trouver des opportunités de diversification des fournisseurs dans la région depuis l’entrée en vigueur, au début de l’année, d’un nouvel accord commercial, l’accord de libre-échange continental africain (African Continental Free Trade Agreement).

Pour optimiser les opérations commerciales pendant la pandémie et au-delà, les entreprises africaines se sont appuyées sur un mélange de technologies avancées : Internet des objets (48 % des répondants), cloud computing (26 %), analyse de données (20 %).

Au Moyen-Orient, 56 % pensent que le big data et l’analytique auront un impact positif significatif sur leur capacité à commercer au-delà des frontières dans les 3 à 5 prochaines années. De plus, 43 % pensent que l’Internet des Objets (IdO) aura un impact similaire et 32 % indiquent que la blockchain et le cloud auront tous deux un impact sur le commerce international.

« Le commerce international a fait preuve d’une résilience remarquable pendant la pandémie et jouera un rôle essentiel pour faciliter la reprise mondiale. Le monde des affaires est plus optimiste pour l’avenir que beaucoup ne le pensaient, et les défis de la chaîne d’approvisionnement exposés par la pandémie ont agi comme un agent positif de changement. Nous pensons qu’il en résultera des flux commerciaux mondiaux plus efficaces et plus robustes », soutient Sultan Ahmed Bin Sulayem, PDG et président de DP World.

Selon lui, pour garder une longueur d’avance, les entreprises du Moyen-Orient et d’Afrique continueront à investir dans des solutions numériques et à œuvrer pour un environnement de chaîne d’approvisionnement plus efficace, diversifié et sécurisé.

« La création de tampons (buffers) dans leur chaîne d’approvisionnement, l’approfondissement des relations avec les fournisseurs existants et une collaboration plus étroite avec les fournisseurs nationaux peuvent être des éléments importants de la stratégie des entreprises », affirme M. Sulayem.

Barrage sur le Nil : l’Ethiopie accuse ses voisins de saper la médiation de l’UA

L’Ethiopie a accusé l’Egypte et le Soudan de saper la médiation de l’Union africaine (UA) sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) dans l’intention de faire traîner les négociations indéfiniment.Lors d’une rencontre avec la presse, hier mercredi, le ministre de l’Eau, l’ingénieur en irrigation Seleshi Bekele a déclaré que la tentative de l’Egypte et du Soudan de saper la négociation menée par l’UA sur le GERD est inacceptable.

Sa remarque est intervenue après que les réunions entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan dans la capitale congolaise, Kinshasa, qui visaient à relancer les négociations dans l’impasse sur ce barrage contesté, se sont conclues sans progrès en raison de divergences persistantes.

L’Éthiopie a refusé d’accepter une récente proposition soudanaise d’inviter des médiateurs internationaux pour résoudre ce différend vieux de dix ans.

Barrage sur le Nil : l’Ethiopie accuse ses voisins de saper la médiation de l’UA

L’Ethiopie a accusé l’Egypte et le Soudan de saper la médiation de l’Union africaine (UA) sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) dans l’intention de faire traîner les négociations indéfiniment.Lors d’une rencontre avec la presse, hier mercredi, le ministre de l’Eau, l’ingénieur en irrigation Seleshi Bekele a déclaré que la tentative de l’Egypte et du Soudan de saper la négociation menée par l’UA sur le GERD est inacceptable.

Sa remarque est intervenue après que les réunions entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan dans la capitale congolaise, Kinshasa, qui visaient à relancer les négociations dans l’impasse sur ce barrage contesté, se sont conclues sans progrès en raison de divergences persistantes.

L’Éthiopie a refusé d’accepter une récente proposition soudanaise d’inviter des médiateurs internationaux pour résoudre ce différend vieux de dix ans.

Le Soudan exige le remplacement des casques bleus éthiopiens à Abiyé

Le Soudan a demandé aux Nations Unies de remplacer le contingent éthiopien de casques bleus à Abyei par des troupes de différents pays.Le ministre des Affaires étrangères Mariam al-Mahdi a fait cette sortie sur la chaîne d’information panarabe Al-Hadath, après l’échec des pourparlers avec l’Ethiopie sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) à Kinshasa

Le ministre a affirmé que l’Ethiopie avait fait preuve d’une « intransigeance inacceptable » dans les pourparlers sur le GERD. Sa décision de procéder à la deuxième phase de remplissage de son réservoir est contraire au droit international, a-t-elle déclaré.

« Il n’est pas concevable d’accepter les forces éthiopiennes déployées dans la profondeur stratégique du Soudan alors que les troupes éthiopiennes se massent à la frontière orientale du Soudan », a martelé Mahdi.

Le Soudan veut reconsidérer ses relations et accords de coopération avec l’Ethiopie, a déclaré la ministre, précisant que les immigrants et les réfugiés éthiopiens ne seraient pas affectés.

Abiyé est une ville d’une superficie de 10 546 Km2. Elle est contrôlée par le Soudan mais réclamée par le Soudan du Sud. La région possède un statut administratif spécial selon le Protocole sur la résolution du conflit d’Abyei de 2004 dans l’Accord de paix Nord-Sud qui a mis fin à la seconde guerre civile soudanaise.

Selon l’Accord, la région d’Abyei, convoitée par les deux États car riche en pétrole, est considérée comme faisant partie simultanément des États du Kordofan du Sud (au Soudan) et de Bahr el Ghazal du Nord (au Soudan du Sud).

Le Soudan exige le remplacement des casques bleus éthiopiens à Abiyé

Le Soudan a demandé aux Nations Unies de remplacer le contingent éthiopien de casques bleus à Abyei par des troupes de différents pays.Le ministre des Affaires étrangères Mariam al-Mahdi a fait cette sortie sur la chaîne d’information panarabe Al-Hadath, après l’échec des pourparlers avec l’Ethiopie sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) à Kinshasa

Le ministre a affirmé que l’Ethiopie avait fait preuve d’une « intransigeance inacceptable » dans les pourparlers sur le GERD. Sa décision de procéder à la deuxième phase de remplissage de son réservoir est contraire au droit international, a-t-elle déclaré.

« Il n’est pas concevable d’accepter les forces éthiopiennes déployées dans la profondeur stratégique du Soudan alors que les troupes éthiopiennes se massent à la frontière orientale du Soudan », a martelé Mahdi.

Le Soudan veut reconsidérer ses relations et accords de coopération avec l’Ethiopie, a déclaré la ministre, précisant que les immigrants et les réfugiés éthiopiens ne seraient pas affectés.

Abiyé est une ville d’une superficie de 10 546 Km2. Elle est contrôlée par le Soudan mais réclamée par le Soudan du Sud. La région possède un statut administratif spécial selon le Protocole sur la résolution du conflit d’Abyei de 2004 dans l’Accord de paix Nord-Sud qui a mis fin à la seconde guerre civile soudanaise.

Selon l’Accord, la région d’Abyei, convoitée par les deux États car riche en pétrole, est considérée comme faisant partie simultanément des États du Kordofan du Sud (au Soudan) et de Bahr el Ghazal du Nord (au Soudan du Sud).

Barrage sur le Nil : une réunion tripartite en RDC

Les ministres des Affaires étrangères de l’Egypte, de l’Ethiopie et du Soudan se réuniront à Kinshasa à partir de samedi pour des discussions sur le controversé Grande barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil Bleu.La réunion de trois jours sera accueillie par le président Felix Tshisekedi, qui a pris la présidence de l’Union africaine le mois dernier, selon le ministère des Affaires étrangères et de la présidence de la République.

Début mars, l’Égypte et le Soudan avaient exhorté la RDC à diriger les efforts visant à relancer les négociations sur le projet contesté du GERD, construit pour un coût de 4,6 milliards de dollars.

Le Nil, le plus long fleuve du monde, est une ligne de vie qui fournit de l’eau et de l’électricité aux dix pays qu’il traverse.

Vingt-huit civils tués dans l’ouest de l’Ethiopie

Ils ont succombé aux attaques des forces rebelles du Front de libération Oromo (OLF) qui sévissent dans l’ouest de ce pays d’Afrique orientale.Les victimes sont 12 femmes et 16 hommes, a indiqué la police d’Oromia lors d’un point de presse.

Les personnes de l’ethnie Amhara ont été tuées mardi soir dans la localité de Bone, dans le district de Gambel situé dans la région rétive d’Oromia, où les forces rebelles ont massacré des civils à plusieurs reprises en raison de leur appartenance ethnique.

Le gouvernement régional a déclaré que les forces de l’OLF, soutenues par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), ont commis ces attaques ciblées.

Environ huit millions de personnes de l’ethnie Amhara ont fui leur région. Ils ont été les principales cibles d’attaques à caractère ethnique, en particulier dans la région d’Oromia, depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre, Abiy Ahmed, en avril 2018.

C’est la première fois que le gouvernement régional révèle un tel meurtre de masse avant les rapports des autres parties.

Foot : la Can au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022

La Confédération africaine de football (Caf) vient de trancher. Dans un communiqué en date du 31 mars 2021 et publié ce jeudi, elle annonce la programmation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football (Can 2021), prévue au Cameroun, du 9 janvier au 6 février 2022.La date du 15 janvier au 28 février 2022 avait été initialement retenue pour l’organisation de cette compétition phare de la Caf.

« Le Comité exécutif a unanimement approuvé les dates proposées pour l’organisation du tirage au sort (25 juin 2021) et du tournoi final de la CAN Total Cameroun 2021 (du 9 janvier au 6 février 2022) », souligne le document.

Par ailleurs, le tirage au sort pour déterminer la composition des six groupes se déroulera pour sa part le 25 juin prochain. Autre remarque, la Caf a décidé que la compétition continuera de s’appeler Can 2021, malgré son report à 2022, à cause de la pandémie de Covid-19.

Ainsi, les dernières journées des éliminatoires de la Can 2021 ont été disputées en fin mars 2021. A l’exception de Sierra-Léone – Bénin, reporté pour la prochaine trêve internationale de juin, tous les matchs des éliminatoires ont été livrés.

Ces deux équipes se disputeront le dernier ticket qualificatif à la Can 2021 après que la rencontre prévue mardi passé à Freetown n’a pu se tenir. Les autorités sierra-léonaises ont conclu que des joueurs cadres de l’effectif béninois ont contracté la Covid-19, ce que ces derniers ont réfuté. La Caf a promis d’ouvrir une enquête tout en reprogrammant ce rendez-vous.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Nigeria, Sierra Leone ou Bénin.

Can 2021 : tableau quasi complet

Seize mois après le début des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, il ne reste plus qu’un seul ticket à décrocher.Un imbroglio lié au nouveau coronavirus a fait capoter la « finale » du groupe L entre la Sierra Léone et le Bénin prévue le mardi 30 mars.

En effet, peu avant le coup d’envoi de cette rencontre comptant pour la 6e journée des qualifications, six joueurs titulaires du Bénin (dont Steve Mounié ou Jodel Dossou) ont reçu des résultats positifs pour des tests Covid effectués à Freetown.

Les Écureuils crient alors au complot. Car, arguent-ils, l’ensemble de la délégation avait été testé négatif samedi soir à Cotonou. Après plusieurs heures d’incompréhension, le match décisif a été reporté. Il se jouera « en juin 2021
à la prochaine fenêtre internationale de la Fifa », a annoncé le Comité d’organisation de la Can 2021.

Excepté cet accroc, les éliminatoires ont livré leur verdict. Dans la poule A, la Guinée (2e, 11 points) a tué tout suspense en battant le Mali (1er, 13 points) lors de la 5e journée. Le revers du Syli national sans ses cadres en Namibie (2-1) n’a eu aucune incidence au classement.

Le Malawi (10 points) a créé l’exploit dans le groupe B en se classant deuxième au nez et à la barbe de l’Ouganda (3e, 8 points) pourtant séduisant durant la précédente phase finale de la Can. Alors qu’ils n’avaient besoin que d’un petit point pour participer à la grand-messe du football africain, les Cranes ont été défaits sur le score d’un but à zéro par les Flames.

Après 1984 et 2010, le Malawi refait surface sur la scène continentale. Avec douze points au compteur, le Burkina Faso a terminé à la première place de la poule. Les Etalons signent ainsi leur retour puisqu’ils n’étaient pas au rendez-vous égyptien en 2019.

Dans le groupe C, le Ghana (1er, 13 points) et le Soudan (2e, 12 points) sont qualifiés. Dans l’obligation de gagner, les Crocodiles du Nil ont sorti le grand jeu lors de l’ultime journée pour coiffer au poteau l’Afrique du Sud (2-0). Bourreaux de l’Egypte sur ses terres il y a deux ans, les Bafana Bafana retombent dans leurs travers.

La Gambie, logée dans la poule D, a fait sensation dans ces éliminatoires. Indépendante depuis 1965, elle était jusque-là l’unique pays de l’Afrique de l’Ouest à n’avoir jamais goûté à la Can. Avec trois victoires, un nul et deux défaites, les Scorpions ont plié l’affaire le 25 mars dernier à Banjul contre l’Angola (1-0). Le pion d’Assan Ceesay (62e mn) a transporté tout un peuple au septième ciel.  

L’autre place qualificative de ce groupe est occupée par le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang. Absents à la Can 2019, les Panthères ont surclassé les Léopards de la République démocratique du Congo (3-0) lors de l’avant-dernier acte pour composter leur ticket pour le Cameroun voisin.

Dans la poule E, le Maroc (1er, 14 points) a effectué un parcours sans faute ponctué par quatre succès et deux nuls. Les Lions de l’Atlas sont suivis des Mourabitounes ayant glané neuf points. Dans son duel à distance avec le Burundi, la Mauritanie a fait le job en allant s’imposer (0-1) en Centrafrique. C’est la deuxième qualification d’affilée de la sélection entraînée par le Français Corentin Martins.

Pays hôte du tournoi, le Cameroun est le leader du groupe F avec 11 points dans son escarcelle. Le quintuple champion d’Afrique devra néanmoins rehausser son niveau de jeu pour espérer reconquérir le titre. Victorieux en Mozambique (0-1) le 30 mars, le Cabo-Verde (2e, 10 points) a réduit à néant les espoirs de qualification du Rwanda (3e, 6 points). Les Requins bleus, qui en seront à leur troisième Can après 2013 et 2017, ont repris des couleurs suite aux échecs de 2017 et 2019.

Situés au Sud-Est de l’Afrique, les Comores (2e, 9 points) ont frappé fort dans le groupe G au détriment du Kenya (3e, 7 points) et du Togo (4e, 2 points). Le 25 mars, un match nul vierge lors de la réception des Eperviers a suffi au bonheur des Cœlacanthes. Cet archipel de l’océan Indien a obtenu sa toute première qualification à la Can après avoir loupé de justesse celle de 2019. De son côté, l’Egypte a tenu son rang en s’installant à la première place avec trois victoires et autant de nuls.

L’Algérie sur sa lancée

Les champions d’Afrique en titre ont fait un carton plein à domicile et arraché deux nuls et une victoire à l’extérieur dans la poule H. L’Algérie de Djamel Belmadi, invaincue depuis 24 matchs, a conclu sa campagne par un succès convaincant à Blida face au Botswana (5-0).

Battu 0-2 par la Zambie avant-hier, le Zimbabwe de l’attaquant lyonnais Tino Kadewere accompagne les Fennecs. Les Warriors ont assuré leur présence au Cameroun grâce à leur courte victoire au Botswana (0-1) pour le compte de la 5e journée.

Dans le groupe I, le Sénégal (1er, 14 points) s’est qualifié dès la 4e journée tandis que la Guinée Bissau (2e, 9 points) a dû batailler jusqu’au bout. L’équation était simple pour les Djurtus : battre à domicile le Congo (3e, 8 points). Au final, les protégés du sélectionneur Baciro Candé l’ont fait avec la manière. Score final : trois buts à zéro.

Parmi toutes les équipes engagées dans ces éliminatoires, celle de la Tunisie a enregistré le plus de points. Les Aigles de Carthage ont remporté cinq matchs et concédé un nul dans la poule J. Deuxième avec 9 points, la Guinée équatoriale a acquis sa première qualification sur le terrain. En 2012 (avec le Gabon) puis en 2015, le Nzalang nacional avait bénéficié de son statut de pays organisateur de la compétition.

La Côte d’Ivoire et l’Ethiopie ont fait la différence dans la poule K. Les Eléphants se sont qualifiés le 26 mars au Niger (0-3). La veille, à Addis-Abeba, les Walya n’ont pas eu froid aux yeux devant les Baréa  (4-0).  Même si une victoire contre le Mena (0-0) lui aurait permis de renverser la vapeur, Madagascar ne s’est jamais remis de cette lourde défaite.  La dernière participation de l’Ethiopie à la Can remonte à 2013.

Enfin dans le groupe L, le Nigeria a assuré sa première place à la faveur de ses triomphes face au Bénin (0-1) et au Lesotho (3-0). La Sierra Léone et le Bénin se disputent le second ticket.

Initialement prévu en 2021, le tournoi phare de foot du continent noir a été reporté en raison de la pandémie de Covid-19. Finalement, la Coupe d’Afrique des nations se tiendra du 15 janvier au 28 février 2022 au Cameroun.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie et Nigeria.

L’Ethiopie maintient la date de remplissage du grand barrage

L’Ethiopie respectera la date du remplissage de son immense barrage fixée en juillet prochain et n’a aucune intention de changer ses plans, a déclaré le ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie, Sileshi Bekele.Sileshi s’exprimait hier mercredi lors d’un forum de consultation sur l’avancement du projet de Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) et sur les négociations concernant le remplissage et l’exploitation de l’infrastructure.

L’Ethiopie procédera à une deuxième phase de remplissage du barrage à la prochaine saison des pluies et il n’y a aucune raison de reporter ce remplissage, a ajouté Sileshi.

Selon le ministre, la construction du barrage est achevée à 79%.

Il y a une semaine, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a mis en garde l’Ethiopie qui continue de remplir son barrage sur le Nil, lors de sa première visite au Soudan voisin, depuis l’éviction d’Omar el-Béchir il y a près de deux ans.

Le Soudan a officiellement demandé une médiation à quatre sur le bras de fer avec l’Ethiopie sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne, le plus grand ouvrage hydroélectrique, érigé sur le Nil bleu.

Le Premier ministre éthiopien, Abdalla Hamdok, a demandé lundi à l’Union africaine (Ua), aux Nations unies, à l’Union européenne et aux Etats-Unis, dans des lettres officielles, d’aider le Soudan et l’Egypte voisins à conclure un accord juridique avec l’Ethiopie sur le moment et la manière dont le pays devra remplir le barrage.

Faible taux du commerce intra-africain (rapport)

Les pays africains continuent de commercer plus avec l’extérieur qu’entre eux, selon un rapport d’évaluation de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).Le rapport qui porte sur les progrès réalisés en matière d’intégration régionale dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a été présenté lors du 39ème Comité d’experts de la CEA, qui a débuté hier mercredi à Addis-Abeba (Ethiopie).

« L’Union européenne, indique le rapport, occupe la plus grosse part du marché, représentant 29,8% du commerce total en 2018. La tendance est cependant en train de changer après le Brexit et également en raison de l’augmentation des échanges entre la Chine et l’Afrique ».

Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, tout en présentant les conclusions du rapport, affirme que la Covid-19 a gravement perturbé la mise en œuvre des initiatives d’intégration régionale, y compris la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), en particulier le commerce à cause de la fermeture des frontières nationales.

« Les problèmes de gouvernance, de paix et de sécurité continuent entraver la mise en œuvre de l’intégration régionale. La numérisation est essentielle pour maintenir la compétitivité commerciale et permettre une participation effective au commerce électronique transfrontalier », déclare M. Karingi.

Le rapport montre qu’en 2018, l’Afrique ne représentait que 2,6% du commerce mondial, soit une légère augmentation par rapport à 0,2% par rapport à 2017.

Le commerce intra-africain est passé à 16,1% en 2018 (159,1 milliards de dollars), contre 15,5% en 2017. À l’échelle mondiale, la production a légèrement diminué à 3,6% en 2018, contre 3,8% en 2017.

Alors que des progrès continuent d’être réalisés dans la poursuite du programme d’intégration régionale du continent dans les huit Communautés économiques régionales (CER), des défis pour parvenir à une intégration plus approfondie demeurent. En particulier, la plupart des CER et des États membres ont du mal à réaliser des progrès dans le domaine de l’intégration productive.

M. Karingi note qu’avant la pandémie de Covid-19, le commerce intra-africain a augmenté, mais par rapport à d’autres régions, ce commerce est resté faible.

« Le commerce, la circulation économique des personnes et des services, les infrastructures, la gouvernance, la paix et la sécurité sont les principaux piliers de l’intégration régionale », fait-il remarquer, ajoutant que de nombreux pays font beaucoup pour mettre en œuvre la Zleca.

Selon lui, la paix et la sécurité créent des environnements propices à la poursuite de l’intégration régionale et à la réalisation d’objectifs de développement continental plus larges.

Le rapport présente une évaluation de l’état de l’intégration régionale en Afrique avec un accent particulier sur les progrès réalisés par les CER dans les dimensions clés de l’intégration régionale, y compris l’intégration macroéconomique, l’intégration productive, l’intégration commerciale, l’intégration des infrastructures, la libre circulation des personnes et la gouvernance, la paix et la sécurité.

Dans toutes les CER, déclare M. Karingi, l’intégration productive est la dimension la moins performante de l’intégration régionale.

« La plupart des communautés sont à la traîne en termes d’exportations et d’importations intermédiaires intra-régionales, et enregistrent un très faible indice de complémentarité du commerce des marchandises », dit-il, ajoutant que l’intégration productive est essentielle pour renforcer l’industrialisation et le commerce.

Selon le rapport, l’Union du Maghreb arabe (UMA) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) occupent la tête de l’intégration productive, avec des scores d’indice de 0,449 et 0,434, respectivement, tandis que la CEDEAO est le bloc régional le moins intégré dans ce domaine, avec un score d’indice de 0,220.

Malgré la faible performance de la majorité des CER en matière d’intégration productive, plusieurs initiatives sont en cours pour améliorer la situation, dont certaines sont soutenues par la CEA.

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et la CAE sont les communautés les plus performantes en termes d’intégration macroéconomique, avec des scores d’indice de 0,684 et 0,660, respectivement.

L’Onu accepte une enquête conjointe humanitaire au Tigré

La Haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a accepté la demande d’Addis Abeba portant sur une enquête conjointe dans la région du Tigré, dans le nord du pays, où des crimes de guerre pourraient avoir été commis.Mme Bachelet a « répondu positivement » à la demande de la Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC) d’effectuer des enquêtes conjointes dans le Tigré, a déclaré mercredi le porte-parole du Haut-commissariat aux droits de l’homme, Jonathan Fowler, dans un communiqué.

« Le Bureau des droits de l’homme de l’Onu et l’EHRC élaborent actuellement un plan d’enquête, qui comprend les ressources nécessaires et les modalités pratiques, afin de lancer les missions dès que possible », a ajouté M. Fowler.

Le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré samedi dernier qu’il est prêt à travailler avec des experts internationaux des droits de l’homme pour mener des enquêtes sur les allégations d’abus dans la région déchirée par le conflit.

Le mois dernier, Amnesty International a accusé les forces érythréennes d’avoir tué des centaines de civils en 24 heures dans la ville d’Axum.

L’Érythrée a démenti cette accusation, mais la Commission éthiopienne des droits de l’homme a également décrit ces meurtres, ce qui constitue une reconnaissance rare de la partie éthiopienne à la participation des troupes érythréennes au conflit.

Les Nations unies et les États-Unis ont exigé que les troupes érythréennes quittent le Tigré.

Barrage Nil : L’Ethiopie rejette la médiation de l’Occident et de l’ONU

L’Ethiopie a rejeté l’appel du Soudan et de l’Egypte à impliquer quatre autres parties dans les pourparlers sur le Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD).La position de l’Éthiopie a été annoncée après des informations selon lesquelles l’Union européenne, les Nations Unies et les États-Unis envisageaient de se joindre à la médiation sur la négociation du barrage.

Lors d’un point de presse mercredi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur Dina Mufti, a déclaré que l’Éthiopie n’avait pas reçu de proposition officielle concernant les nouveaux médiateurs.

Il a cependant déclaré que l’Éthiopie n’acceptera pas une telle proposition et que l’Union africaine se chargera de la médiation, a-t-il ajouté. « Aucun médiateur ne peut déterminer l’issue des pourparlers, à l’exception de l’Éthiopie, du Soudan et de l’Égypte », a-t-il déclaré.

Le Soudan et l’Égypte ont fait pression pour que d’autres parties participent aux pourparlers sur le GERD, après que leurs dirigeants ont été impliqués dans des négociations récemment.

« C’est un honneur d’avoir l’Union africaine. L’Éthiopie estime que les problèmes africains doivent être résolus par les Africains », a déclaré M. Dina, décrivant l’organisation continentale comme le bon médiateur. « Le remplissage du réservoir du GERD va se poursuivre mais la négociation peut avoir lieu avant ou après le remplissage », a-t-il ajouté.

Juba : le président érythréen et le PM éthiopien en visite de travail

Le président Salva Kiir a accueilli lundi son homologue érythréen et le Premier ministre éthiopien qui sont à Juba pour une visite de travail d’une journée.Une source fiable au bureau du président à Juba a déclaré que le président Isias Afwerki et son nouvel allié éthiopien, le Premier ministre Abiy Ahmed, étaient en pourparlers avec le président Kirr sur des questions d’importance régionale, la paix et la sécurité étant au centre de la réunion.

Le conflit en cours dans la région éthiopienne du Tigré, où des soldats érythréens seraient actifs aux côtés des troupes éthiopiennes, sera également à l’ordre du jour de la rencontre des trois dirigeants.

Le trio, qui s’était également rencontré en 2019, s’est également inquiété de la détérioration des relations entre l’Ethiopie et le Soudan en raison d’un conflit frontalier prolongé.

Alors que les trois dirigeants se rencontrent à Juba, le président Abdel Fattah al-Sissi est à Khartoum pour s’entretenir avec son homologue soudanais Abdel Fattah al-Burhan sur la question épineuse du barrage controversé que l’Ethiopie construit sur le Nil depuis 2012.

L’Egypte et dans une moindre mesure le Soudan se sont opposés au Grand barrage de la Renaissance éthiopienne, craignant que le projet ne compromette leur part de l’eau du Nil.

L’Ethiopie a qualifié ces craintes exprimées par ces derniers de non fondées.

L’Onu pour une enquête indépendante dans le Tigré

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a souligné l’urgence d’une évaluation objective et indépendante de la situation humanitaire au Tigré.« Des rapports très inquiétants de violence sexuelle et sexiste, d’exécutions extrajudiciaires, de destruction et de pillage généralisés de biens publics et privés par toutes les parties continuent à nous être communiqués, ainsi que des rapports sur la poursuite des combats dans le centre du Tigré en particulier », a déclaré Mme Bachelet.

Selon elle, des informations crédibles continuent également d’apparaître concernant de graves violations du droit international, des droits de l’homme et du droit humanitaire par toutes les parties au conflit du Tigré.

« Sans des enquêtes rapides, impartiales et transparentes et sans que les responsables aient à rendre des comptes, je crains que des violations continuent d’être commises en toute impunité et que la situation reste instable pendant longtemps », a ajouté Michelle Bachelet.

Le Bureau des droits de l’homme des Nations unies a reçu des informations sur les combats en cours dans toute la région, en particulier dans le centre du Tigré, ainsi que sur des incidents de pillage par divers acteurs armés.

Des sources fiables ont partagé des informations sur le meurtre de huit manifestants par les forces de sécurité entre les 9 et 10 février 2021 à Adigrat, Mekelle, Shire et Wukro.

Plus de 136 cas de viols ont également été signalés dans les hôpitaux de Mekelle, Ayder, Adigrat et Wukro, dans l’est de la région du Tigré, entre décembre et janvier, et il semblerait qu’il y ait beaucoup plus de cas non signalés.

Le gouvernement a déclaré que des enquêtes sont en cours sur les cas de violence sexuelle.

Le bureau a également réussi à corroborer des informations sur certains des incidents survenus en novembre de l’année dernière, indiquant des bombardements aveugles dans les villes de Mekelle, Humera et Adigrat dans la région du Tigré, et des rapports sur de graves violations des droits de l’homme et des abus, y compris des massacres à Axum, et à Dengelat dans le centre du Tigré par les forces armées érythréennes.

Une analyse préliminaire des informations reçues indique que de graves violations du droit international, pouvant constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, ont pu être commises par de multiples acteurs du conflit, notamment les forces de défense nationale éthiopiennes, le Front populaire de libération du Tigré, les forces armées érythréennes, les forces régionales d’Amhara et les milices affiliées.

« Compte tenu de la multiplicité des acteurs du conflit, des dénégations générales et des accusations, il est clairement nécessaire de procéder à une évaluation objective et indépendante de ces rapports. Nous demandons instamment au gouvernement éthiopien d’autoriser mon bureau et d’autres observateurs indépendants à se rendre dans la région du Tigré, afin d’établir les faits et de contribuer à l’établissement des responsabilités, quelle que soit l’affiliation des auteurs des violations », a déclaré Mme Bachelet.

Elle a également exprimé son inquiétude quant à la détention cette semaine au Tigré de journalistes et de traducteurs travaillant pour des médias locaux et internationaux.

Bien que les journalistes aient été libérés, un fonctionnaire du gouvernement a fait des remarques inquiétantes selon lesquelles les responsables de « l’incohérence des médias internationaux » seraient tenus pour responsables.

« Les victimes et les témoins de violations et d’abus des droits de l’homme ne doivent pas être empêchés de partager leurs témoignages par crainte de représailles », a déclaré le Haut-Commissaire.

Mme Bachelet a salué les récentes déclarations du gouvernement éthiopien sur la responsabilité et les mesures prises sur l’accès des acteurs humanitaires. Elle a exhorté les autorités à veiller à ce que ces engagements se traduisent dans la réalité, et a souligné que le Bureau des droits de l’homme des Nations unies est prêt à soutenir les efforts visant à faire progresser les droits de l’homme, notamment les efforts de la Commission éthiopienne des droits de l’homme visant à garantir la responsabilité.

Vingt migrants morts au large de Djibouti (OIM)

Au moins vingt migrants se sont noyés au large des côtes djiboutiennes, rapporte l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).L’agence onusienne explique que le drame est survenu après que des passeurs ont jeté des dizaines de migrants par-dessus bord lors d’une traversée entre Djibouti et le Yémen.

« Les survivants pensent qu’au moins 20 personnes ont été tuées. Il en reste encore quelques-unes qui sont portées disparues. Cinq corps ont échoué en terre ferme », a déclaré Yvonne Ndege, porte-parole régionale de l’OIM pour l’Est et la Corne de l’Afrique, dans un communiqué.

Au moins 200 migrants, dont des enfants, se trouvaient à bord du navire lorsqu’il a quitté Oulebi, à Djibouti, aux premières heures de mercredi dernier pour le Yémen, ont déclaré les survivants à l’OIM.

Une trentaine de minutes après le début de la traversée du golfe d’Aden, les passeurs ont paniqué, jetant environ 80 personnes par-dessus bord avant de faire demi-tour vers Djibouti, indiquent les témoins.

« Sur les 80 personnes qui ont été forcées de descendre, seules 60 ont réussi à regagner la côte », a déclaré Ndege.

Cinq corps ont été retrouvés mercredi dernier et il est à craindre que le nombre de morts n’augmente encore. Les survivants reçoivent des soins médicaux dans la ville portuaire d’Obock, à Djibouti, et les témoignages sont toujours en cours de collecte.

Deux incidents similaires dans le golfe d’Aden en octobre ont coûté la vie à au moins 50 migrants, a rappelé l’OIM.

Ethiopie : Washington préoccupé par la situation au Tigré

Les Etats-Unis sont gravement préoccupés par les atrocités signalées et la détérioration générale de la situation dans la région du Tigré en Ethiopie.Nous condamnons fermement les meurtres, les expulsions et déplacements forcés, les agressions sexuelles et autres violations et abus très graves des droits de l’homme par plusieurs parties que diverses organisations ont rapportées à Tigré, a déclaré dimanche le Département d’Etat américain dans un communiqué.

« Nous sommes également profondément préoccupés par l’aggravation de la crise humanitaire. Les Etats-Unis ont à plusieurs reprises incité le gouvernement éthiopien à souligner l’importance de mettre fin à la violence, d’assurer un accès humanitaire sans entrave au Tigré et de permettre une enquête internationale complète et indépendante sur toutes les violations des droits, abus et atrocités. Ceux qui en sont responsables doivent être tenus pour responsables », indique le communiqué.

Les Etats-Unis prennent acte des déclarations du 26 février du Bureau éthiopien du Premier Ministre et du Ministère des affaires étrangères promettant un accès humanitaire sans entrave, se félicitant du soutien international pour les enquêtes sur les violations et abus des droits de l’homme et s’engageant à rendre des comptes. La communauté internationale doit travailler collectivement pour faire en sorte que ces engagements soient tenus, selon le communiqué.

Le Département d’Etat américain a déclaré que le retrait immédiat des forces érythréennes et des forces régionales d’Amhara du Tigré était une première étape essentielle. Elles devraient être accompagnées de déclarations unilatérales de cessation des hostilités par toutes les parties au conflit et d’un engagement à permettre la fourniture sans entrave d’une assistance à ceux qui se trouvent au Tigré.

Les Etats-Unis sont déterminés à travailler avec la communauté internationale pour atteindre ces objectifs. A cette fin, l’USAID va dépêcher une équipe d’intervention en cas de catastrophe en Ethiopie pour continuer à fournir une assistance vitale.

« Nous demandons aux partenaires internationaux, en particulier l’Union africaine et les partenaires régionaux, de travailler avec nous pour faire face à la crise au Tigré, y compris à travers une action à l’ONU et dans d’autres organes pertinents », a conclu le Département.

L’Ethiopie a réduit de 10% ses importations de véhicules (ministre)

Les voitures importées en Ethiopie ont vu leur nombre réduit de 10% au cours des six derniers mois.Selon le ministère du Commerce éthiopien, la nation de la Corne de l’Afrique a importé pour 10,7 millions de dollars de véhicules au cours du premier semestre de cette année budgétaire qui a débuté le 8 juillet 2020.

Le montant en dollars dépensé pour l’achat des véhicules s’est avéré dix fois inférieur aux plus de 105 millions de dollars dépensés par le pays pour les voitures importées l’an dernier, pour la même période.

La taxe d’accise élevée et la pandémie de Covid-19 ont été attribuées à la baisse du nombre de véhicules importés dans le pays.

Le gouvernement a perçu 4,9 milliards de birr de droits d’accise sur les voitures importées au cours de ce premier semestre de cette année budgétaire, soit une baisse de 20% par rapport à qu’il avait envisagé de tirer de cette activité.

En conséquence, le prix des véhicules neufs et d’occasion a augmenté sur le marché local, après que le gouvernement a perçu un droit d’accise de 500% sur les véhicules d’occasion importés.

De même, les importations de carburant ont diminué. Le pays a importé 37% de moins de carburant par rapport aux 147 millions de dollars de carburant importé au cours du premier semestre de l’année dernière.

Le fisc et les services des douanes de l’Ethiopie affirment que les véhicules commerciaux et privés importés dans le pays sont soumis à cinq types de taxes. Cependant, malgré la lourde charge fiscale, le nombre de voitures importées avait augmenté avant 2018.