Sit-in des étudiants gabonais à Sfax en Tunisie pour exiger la libération de leur camarade incarcérée pour défaut de carte de séjour

« Nous ne sommes pas venus ici pour casser mais pour obtenir la libération de Tonda », déclarait un des manifestants s’adressant probablement à un responsable tunisien qui ne souhaitait pas voir ce rassemblement et se faire filmer.

 

Les étudiants gabonais de Sfax, une ville tunisienne ont organisé dimanche un sit-in devant l’établissement où l’étudiante gabonaise Walvina Fransca Tonda Issoughi, 19 ans, arrêtée puis gardée au secret depuis le 9 octobre, est régulièrement inscrite en 2è année de Génie Logiciel.

« Libérez l’étudiante Tonda. Justice pour Tonda », pouvait-on lire sur les bouts de papiers que brandissaient pacifiquement ces étudiants dont le nombre n’atteignait pas deux dizaines.

Les manifestants ont au passage dénoncé le racisme dont ils sont victimes dans ce pays arabe. Sur la vidéo en direct ils affirmaient qu’ils ont très peur de sortir de leurs maisons.

Selon une version largement relayée par la presse gabonaise, Walvina Fransca Tonda Issoughi, inscrite à l’École Supérieure Polytechnique Internationale Privée de Sfax (ESPIN) a quitté Sfax, sa ville d’étude, pour se rendre à Tunis le samedi 9 octobre 2021, dans l’optique d’y aller se faire établir une carte consulaire nécessaire pour renouveler sa carte de séjour arrivé à expiration il y a 9 jours. La loi lui accorderait un délai d’un mois pour régulariser sa situation.

L’étudiante a été interpellée lors d’un contrôle de routine près de la ville de Sousse puis conduite vers une destination inconnue.

Pour le moment, ni son école, ni même les Étudiants et Stagiaires Gabonais en Tunisie regroupés au sein d’une association (AESGT) n’ont de nouvelles d’elle, malgré les nombreuses démarches entreprises auprès des autorités policières.

8 étudiants gabonais installés à Tunis ont été victimes d’une descente musclée de la police à leur domicile

 Le 4 décembre dernier aux environs de 16 heures, les étudiants gabonais installés à Tunis, ont été brutalisés  par les agents de la police tunisienne.  

Si les mobiles de la perquisition n’ont pas été expliqués, les étudiants affirment avoir perdu de l’argent, disques durs et ordinateurs au cours de la fouille de leur appartement ayant duré 30 minutes.

C’est une scène surréaliste qu’ont vécue 8 étudiants gabonais installés à Tunis. Le 4 décembre aux environs de 16 heures, Jean-Bruno Jeanginoh Nguamateka, Irvine Mala, Jordan Leyoko, Kevine Blondel Ndomba, Variack Ponga, Thiaw Imouela, Boma Yaba et Heij Fawzy Liyama ont vu débarquer à leur domicile une dizaine de policiers armés.

Selon Jordan Leyoko, joint au téléphone par nos confères de Gabonreview depuis Tunis, «après avoir défoncé brutalement la porte, ils nous ont pointé les armes, nous demandant de nous coucher à même le sol. Sans rien dire d’autre, ils nous disaient l’argent! L’argent où est l’argent où est l’argent ».

Ils se sont ensuite «mis à fouiller toutes les pièces de l’appartement. Ils ont emporté certains de nos disques durs, et des ordinateurs. Nous ne comprenons rien», a poursuivi l’étudiant.

Après la fouille ayant duré 30 minutes, Jordan Lekoko et ses amis affirment avoir perdu plusieurs objets: «l’un de mes camarade a perdu 90 dirham et l’autre près de 250 dirham. Nous avons également perdu les disques durs».

Après l’appartement habité par les étudiants gabonais, les policiers se sont dirigés dans un autre appartement où réside un étudiant nigérian. Ce dernier a été «embarqué dans le véhicule de la police et n’est jamais revenu jusqu’à ce jour», a déclaré Jordan Lekoko.

Source: gabonactu.com