L’opposant F.Massavala fait un procès sans complaisance sur la dégradation du réseau routier gabonais

Ancien ministre délégué à l’éducation nationale, Frédéric Massavala Maboumba a listé province par province, les tronçons routiers vitaux mais qui sont dans un état d’abandon au grand désarroi des populations.

L’opposant Frédéric Massavala Maboumba, ancien porte-parole de la Coalition pour la nouvelle République créée et dirigée par Jean Ping a, à l’occasion d’un point de presse mercredi à son domicile fait un procès sans complaisance sur le délabrement du réseau routier gabonais qu’il connait par cœur pour avoir longtemps travaillé au ministère du Plan.

Frédéric Massavala estime ainsi qu’en 60 ans d’indépendance, le Gabon connait un bilan chaotique en matière de construction des routes. Il a quasiment scanné toutes les provinces et voici son inventaire :

« Alors voyons dans l’Estuaire, G1 : les axes routiers Ntoum-Donguila, Ntoum-Cocobeach, Ntoum-Kango sont à l’abandon. Ne parlons que des routes de la capitale Libreville, qu’on se rende à Bambouchine ou à Malibé.

Dans le Haut Ogooué, en G2 : les axes routiers Franceville Okondja, Franceville Onga, Franceville Boumango sont à l’abandon.

Dans le Moyen Ogooué, en G3 : la route de Makouké est à l’abandon.

Dans la Ngounié, en G4 : les axes routiers Oyénano-Sindara, Sindara-Ikobey, Yombi-Mandji-Ndolou, Mouila-Guiétsou, Mouila-Mimongo-Mbigou-Malinga, Lébamba-Mbigou. Tous ces axes sont à l’abandon.

Dans la Nyanga, en G5 : l’axe routier Ndéndé-Tchibanga n’est jamais arrivé à son terme. Les axes routiers Tchibanga -Moabi , carrefour Niali-Mabanda sont à l’abandon. Le projet de contruire une route menant à la ville de Ndindi qu’on ne rallie aujourd’hui qu’en bateau n’a jamais connu un début d’exécution.

Dans l’Ogooué Ivindo, en G6 : les axes routiers Koumaméyong-Booué, Ovan-Makokou, Makokou-Mékambo sont complètement abandonnés.

Dans l’Ogooué –Lolo, en G7 : les axes Koulamoutou-Iboundji, Koulamaoutou-Pana, Lastrouville-District de Ndangui sont à l’abandon. Quant au district de Popa, il n’y a tout simplement pas de route. Il faut marcher pour s’y rendre.

Dans l’Ogooué Maritime, en G8 : les delais de livraison de la route censée désenclaver la capitale économique Port-gentil sont sans cesse reportés aux calendes grecques.

Dans le Woleu-Ntem, en G9 : les axes routiers Kougouleu-Medouneu, Medouneu-disctrict de Sam, Sam-Mitzic, Oyem-Minvoul, Minvoul-Bitam, Oyem-Canton Nye et district d’Akamessatouk, Oyem-Canton Kyé ».

« Tous ces axes routiers sont à l’abandon. Comme vous le voyez, il n’y a pas lieu de nous réjouir d’un tel tableau de nos routes. Sauf à nous mentir nous-mêmes. Or comme disait Emile Zola, quand on ferme la vérité sous terre elle s’y amasse. Elle y prend une telle force d’explosion, que le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle », a-t-il conclu.

Le président Ali Bongo Ondimba avait dans son message à l’occasion de la célébration des 60 ans d’indépendance du Gabon, affirmé que depuis qu’il est arrivé au pouvoir, le Gabon a construit plus de routes que jamais dans l’histoire du pays.