Ouattara salue la rencontre Gbagbo-Bédié à Daoukro

Le président ivoirien Alassane Ouattara a salué vendredi la rencontre entre les anciens chefs d’Etat Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié à Daoukro, dans le centre-est du pays, laissant entendre que cela participe à la cohésion nationale.

« Je salue la rencontre de mes deux frères à Daoukro », ville natale de Henri Konan Bédié, a dit M. Alassane Ouattara, dans une adresse à la Nation, à la veille de l’an 61 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.  

M. Ouattara a dit avoir dans le cadre du raffermissement de la réconciliation, poursuivi le dialogue, lui-même avec son aîné Henri Konan Bédié le 11 novembre 2020 et plus récemment avec M. Laurent Gbagbo le 27 juillet 2021. 

« C’est le lieu de réaffirmer mon attachement au dialogue constructif qui permet d’apaiser davantage notre pays et d’aller de l’avant pour son développement dans un souci de paix et de cohésion nationale », a-t-il déclaré.  

Il a soutenu avoir d’ailleurs instruit le gouvernement de poursuivre le dialogue politique pour créer les conditions d’une participation beaucoup plus importante dans la vie politique nationale dans le respect des institutions de la République.  

Faisant un état de la nation, il a mentionné qu’au plan politique, la Côte d’Ivoire sort d’un cycle électoral complet avec l’organisation de l’élection présidentielle d’octobre 2020 et des législatives de mars 2021.  

Ce processus électoral, insistera-t-il, a fait l’objet d’un dialogue inclusif avec l’ensemble des acteurs politiques et ceux de la société civile, ayant abouti à un « consensus national autour des conditions d’élections justes, transparentes et démocratique ».  

Mais, en  dépit des efforts déployés par les différentes parties prenantes au dialogue, l’élection présidentielle à malheureusement été entachée d’incidents suite à l’appel de certainses responsables de l’opposition à la désobéissance civile.  

A la veille du 61e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, M. Ouattara a gracié plus de 3.000 détenus dont neuf personnes condamnées pour des infractions lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020.  

Côte d’Ivoire: libération du directeur de Cabinet de Bédié

Narcisse N’Dri, le directeur de Cabinet du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié, a été libéré vendredi avec « quatre autre » détenus, selon sa formation politique.

« Il a été libéré ce matin, lui et quatre autres », a indiqué une source au sein du Pdci. Une libération qui intervient à la veille de la célébration du 61e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, dont les festivités seront marquées par une prise d’armes symbolique en raison de la Covid-19. 

M. Narcisse Pierre N’Dri a été libéré avec Félix Ange Ndakpli, selon cette source interne au Parti démocratique de Côte d’Ivoire, ex-allié au pouvoir. 

Le Pdci avait à l’occasion d’une cérémonie de lancement des journées de solidarité et de recueillement du Pdci, le 29 avril 2021, appelé à la libération de tous les prisonniers, en insistant sur Narcisse Ndri, Alexis Amichia, Ange Ndakpli. 

Ces personnes libérées avaient été incarcérées lors de la crise postélectorale née du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. Leur libération intervient après celle de plusieurs autres dont des leaders de l’opposition ivoirienne. 

Afrique du Sud : Ramaphosa remanie à fond son gouvernement

Le président sud-africain a supprimé jeudi soir le ministère de la Sécurité de l’Etat, annonçant du coup un important remaniement touchant dix postes ministériels.Cyril Ramaphosa fait le ménage. Après les émeutes de juillet consécutives à l’arrestation de son prédécesseur Jacob Zuma, il vient d’opérer d’importants changements dans son gouvernement. L’une des mesures phares est la suppression du ministère de la Sécurité de l’Etat et le rattachement des Services de renseignement à la présidence.

Le chef de l’Etat sud-africain entend ainsi resserrer son emprise sur le groupe en charge de la sécurité du pays après les troubles civils du mois dernier. Il a dans ce cadre relevé de leurs fonctions Ayanda Dlodlo, ministre du Renseignement et Nosiviwe Mapisa-Nqakula, ministre de la Défense.

Cette dernière a récemment fait les gros titres lorsqu’elle a contredit Ramaphosa qui avait qualifié les troubles d’« insurrection ratée ». Mme Mapisa-Nqakula avait affirmé alors aux journalistes qu’il n’y avait aucune preuve d’une insurrection. Elle est remplacée dans le nouveau gouvernement par la présidente de l’Assemblée nationale, Thandi Modise.

« Il s’agit de faire en sorte que les services de renseignement nationaux et étrangers du pays permettent plus efficacement au président d’exercer sa responsabilité de préserver la sécurité et l’intégrité de la nation », a déclaré M. Ramaphosa.

Les Services de renseignement sud-africains sont accusés notamment d’avoir fait preuve de lenteur pour alerter l’Exécutif au sujet des événements qui ont conduit aux troubles dévastateurs de juillet dernier. Ils ont fait plus de 300 morts et entraîné des actes de pillage et de vandalisme à l’égard de commerces.

Cyril Ramaphosa a aussi accepté les démissions de Zweli Mkhize, ministre de la Santé et de Tito Mboweni, ministre des Finances. Celui-ci, remplacé par Enoch Godongwana, avait formulé « une demande de longue date » de quitter ses fonctions, selon le chef de l’Etat.

Le départ du ministre de la Santé Zweli Mkhize, suspendu depuis le début de juin du gouvernement, est lié aux accusations de malversations. Il est visé par une enquête pour corruption, en compagnie de deux de ses proches au ministère, dans le cadre d’un contrat public pour lutter contre la Covid-19. L’ancien vice-ministre de la Santé, Joe Phaahla, est promu à son poste.

En outre, le président Ramaphosa, auquel beaucoup reprochaient l’inertie après les derniers événements vécus par le pays, a réaménagé plusieurs ministères. Les départements des Etablissements humains, de l’Eau et de l’Assainissement sont désormais séparés.

Afrique du Sud : Jacob Zuma hospitalisé

L’ancien président sud-africain en détention au centre correctionnel d’Estcourt dans le KwaZulu-Natal, a été admis à l’hôpital.Zuma, âgé de 79 ans purge une peine de quinze mois de prison pour « outrage à la justice » qui enquêtait sur la corruption à grande échelle pendant ses neuf années au pouvoir (2009-2018). Il s’était rendu le 8 juillet dernier à la police après sa condamnation le 29 juin dernier par la justice sud-africaine.

« En tant qu’ancien président, les besoins en soins de santé de M. Jacob Zuma nécessitent l’intervention des services de santé militaires sud-africains », a indiqué ce vendredi le ministère des Services correctionnels.

« Cela a été le cas depuis son admission au centre correctionnel d’Estcourt. Une observation de routine a conduit à l’hospitalisation de M. Zuma », a ajouté le ministre qui n’a pas précisé la durée de cette hospitalisation.

Le centre correctionnel d’Estcourt est un établissement de catégorie moyenne B, qui accueille des détenus jeunes et adultes, le centre dispose d’une section hospitalière.

Bédié appelle Ouattara à ouvrir « un dialogue politique inclusif »

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié, appelle le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara à ouvrir « un dialogue politique inclusif », dans une lettre adressée au président de la République.

Dans cette lettre, M. Bédié rappelle que le mercredi 11 novembre 2020, au cours d’une rencontre après la « grave crise » postélectorale d’octobre, « la décision commune avait été prise pour l’ouverture d’un dialogue politique inclusif pour la réconciliation et la paix ».

« Je vous demande de prendre par une volonté politique forte, le leadership du processus de réconciliation nationale, par la libération générale des prisonniers des crises sociales que nous avons subies », a lancé M. Bédié.  

Selon le chef du Pdci, « l’évolution de la situation socio politique (du pays) montre que le moment est venu de se parler et de se réconcilier ». En outre, la célébration de la fête de l’indépendance, le 7 août, « offre le cadre idéal pour se surpasser dans le sens du pardon ».

Il s’est félicité de la rencontre, le 27 juillet 2021, entre l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et le chef de l’Etat Alassane Ouattara, dans le cadre d’une « décrispation de la vie politique » en Côte d’Ivoire. 

M. Bédié qui indique avoir lancé, début juillet à Daoukro (centre-est), sa ville natale, lors d’une visite de M. Laurent Gbagbo, un appel au pardon, à l’oubli des offenses, à la maîtrise des douleurs et des souffrances, s’est dit disposé à mettre toute sa force au profit de la réconciliation. 

Mali : dissolution du CNT, la Cour suprême renvoie son délibéré

La Cour suprême du Mali annonce le renvoi au 2 septembre prochain du délibéré sur le recours déposé par le M5-RFP contre la nomination des membres du Conseil National de Transition (CNT).Le temps de la justice n’est pas celui des hommes, dit l’adage. Le Mouvement du 5 juin et rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui avait, en janvier dernier, déposé un recours pour la dissolution du CNT l’a appris à ses dépens.

Après avoir grandement contribué à la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020, les responsables de cette force du changement, composée de partis politiques et d’organisations de la société civile, avaient fustigé la mise en place de cet organe, appelé à exercer la fonction législative durant les dix-huit mois de transition.

La pomme de discorde résidait dans la composition des 121 membres du Conseil national de transition. Elle leur attribuait huit sièges contre onze pour les partis politiques et vingt-deux pour les militaires. Une répartition des postes qui violait, selon eux, le principe d’égalité entre les citoyens.

Devant tout cela, le mouvement populaire, dont certains des membres siègent malgré tout au CNT, continuait de considérer cet organe législatif comme une institution « illégale et illégitime ». Mais entre janvier, période où le recours a été déposé à la Cour suprême, et aujourd’hui, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.

Le colonel Assimi Goïta, devenu officiellement nouvel homme fort du Mali depuis le 7 juin dernier, a fait du M5-RFP un interlocuteur de premier plan. Cela s’est matérialisé dès son investiture par le choix du docteur Choguel Kokalla Maiga, figure de premier plan du M5-RFP, pour occuper le poste de Premier ministre. Ce dernier a d’ailleurs présenté lundi 2 août son plan d’actions gouvernementales devant les membres du CNT, qui l’ont ensuite plébiscité.

Un partenariat « stratégique » suivi de plusieurs débauchages de personnalités du mouvement dont l’imam Oumarou Diarra, membre du nouveau gouvernement, qui estime que le M5-RFP a terminé sa mission.

Ainsi, la nouvelle alliance entre les militaires au pouvoir semble refroidir l’ardeur que le mouvement contestataire faisait preuve lors du dépôt de sa lettre de protestation. Et en repoussant son délibéré, la plus haute juridiction ne veut-elle pas aménager une porte de sortie au M5-RFP, fissuré en interne sur la suite à donner à ce recours ?

« On ne peut pas demander la dissolution du Comité national de la transition et continuer de discuter avec eux », fustigeaient certains ex-responsables du M5-RFP comme Sy Kadiatou Sow, Mountaga Tall et Cheick Oumar Cissoko. Ces derniers ont décidé de quitter le mouvement pour rejoindre l’opposition.

Le président zimbabwéen publie sa biographie

Dans ce livre rendu public ce jeudi, Emmerson Mnangagwa retrace sa vie et sa contribution au développement du pays.La biographie intitulée « Une vie de sacrifices-Biographie d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa », a été écrite par l’économiste et ancien député de l’opposition, Eddie Cross.

S’exprimant lors de la cérémonie de lancement au palais présidentiel à Harare, Cross a déclaré être fasciné par le niveau de dévouement affiché par le leader zimbabwéen pour la libération et le développement de son pays.

Mnangagwa a été accompagné de la Première dame, Auxillia Mnangagwa, le Secrétaire en chef du président et du cabinet, Misheck Sibanda, de hauts fonctionnaires du gouvernement et de chefs d’entreprise.

Le livre retrace le rôle que Mnangagwa a joué dans la lutte de libération du Zimbabwe à partir des années 1960 et sa contribution après l’indépendance du pays en 1980.

Emmerson Mnangagwa est à la tête du pays depuis une transition assistée par l’armée qui a abouti à la destitution de l’ancien président, Robert Mugabe, en novembre 2017.

Avant son ascension au sommet de l’Etat, M. Mnangagwa a occupé plusieurs postes ministériels et gouvernementaux depuis 1980, notamment ceux de président de l’Assemblée nationale et de ministre du Renseignement.

Elections en Zambie : Ernest Bai Koroma dirige la mission de l’UA

L’ancien président de la Sierra Leone va diriger la mission d’observation électorale de l’Union africaine pour élections générales zambiennes de la semaine prochaine, a annoncé jeudi l’UA.Dans un communiqué, l’organe continental a déclaré que M. Koroma dirigerait la mission d’observation à court terme, qui a été approuvée par le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, et serait composée « d’anciens et d’actuels ambassadeurs africains accrédités en Éthiopie, de membres d’organes de gestion des élections en Afrique, de membres d’organisations de la société civile et d’experts électoraux indépendants ».

« L’objectif de la mission est de fournir une évaluation indépendante et impartiale de tous les aspects du processus électoral de 2021, y compris le cadre juridique, le contexte politique et la transparence et l’efficacité des préparatifs électoraux », a déclaré l’UA.

La mission devrait présenter ses conclusions préliminaires peu après la fin du scrutin, qui seraient suivies d’un rapport final plus détaillé comprenant des recommandations pour l’amélioration du processus électoral en Zambie.

Les Zambiens iront aux urnes pour élire un président, des membres de l’assemblée nationale et des conseillers municipaux lors d’une élection très attendue prévues le 12 août, qui devrait se jouer entre le Front patriotique au pouvoir et le Parti uni pour le développement national.

Soudan du Sud : l’opposition se fissure

Une nouvelle crise secoue l’opposition du Soudan du Sud, dans un contexte d’attente d’un nouveau gouvernement.Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un conflit entre Riek Machar et le président Salva Kiir. Les deux hommes sont toujours à la tête du gouvernement d’union nationale de transition qui pourrait bien tenir bon, malgré quelques difficultés.

Le dernier désaccord politique en date oppose Machar à un général membre du Mouvement populaire de libération du Sud-Soudan (SPLM-IO, opposition).

Les deux hommes se disputent la présidence de l’opposition, qui présente toutes les caractéristiques d’une scission en son sein.

Le général de corps d’armée, Simon Gatwech Dual affirme être le nouveau chef du SPLM-IO, accusant Machar d’avoir trahi la promesse faite au mouvement lorsqu’il a signé un nouvel accord de gouvernement d’unité avec Kiir il y a près de deux ans.

Dual était apparu lors d’une récente réunion de la principale opposition en mode très combatif, exigeant que Machar soit écarté en tant que vice-président du gouvernement de transition.

Les relations entre Machar et Dual se sont envenimées depuis que le premier a limogé le second, alors qu’il était chef de l’aile militaire du mouvement.

Les partisans de Machar ont qualifié de grotesque la tentative de Dual de l’évincer.

Le désaccord entre les deux hommes fait craindre une fâcheuse conséquence sur le gouvernement et un danger pour la mise en œuvre de l’accord de paix de 2018.

Selon certains analystes, cette situation pourrait être particulièrement difficile étant donné que le temps presse pour la mise en œuvre dudit accord.

Le Soudan du Sud a fêté les dix ans de son indépendance en juillet 2011.

Maroc: Le Parlement européen salue le message royal de réconciliation avec l’Algérie

Le président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb au Parlement européen, Andrea Cozzolino, a souligné que le message du Roi Mohammed VI lancé dans son  discours à l’occasion du 22ème anniversaire de la Fête du trône, est un « un geste d’ouverture très important » qui vise à « surmonter les tensions historiques » entre le Maroc et l’Algérie.Sur sa page Facebook officielle, l’eurodéputé italien, également membre de la sous-commission des droits de l’Homme et de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, a relevé que « dans le discours à la nation pour célébrer la fête du trône, le Roi du Maroc Mohammed VI a de nouveau déploré explicitement les tensions avec l’Algérie voisine en réaffirmant son invitation à rouvrir les frontières terrestres entre les deux États nord-africains fermées depuis 1994 ».

« Il s’agit d’un geste d’ouverture très important, particulièrement en ces temps difficiles liés à la pandémie, qui vise à surmonter les tensions historiques entre les deux pays », a-t-il écrit. 

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=352935386291761&id=100047259064929

« En tant que président de la délégation du Maghreb au Parlement européen, je ne peux que saluer ce message, dans l’espoir qu’il s’agisse d’un premier pas vers une détente des relations entre ces deux grands peuples et qu’il conduira à l’avenir à la réalisation d’une véritable union du Maghreb arabe », a-t-il souligné.

Pour rappel, le Souverain marocain n’a eu de cesse d’adresser des invitations similaires à l’Algérie pour la réouverture des frontières illustrant l’esprit de la main tendue et de la bonne volonté constante du Maroc et sa profonde conviction dans la notion de fraternité entre les peuples marocain et algérien.

Il a rappelé en effet dans son discours qu’”aucune logique ne peut expliquer la situation actuelle, d’autant plus que les raisons qui ont conduit à la fermeture des frontières sont totalement dépassées”.

Mali : adoption du plan d’actions de Choguel Maïga

Le plan d’actions gouvernementales du Premier ministre malien a été plébiscité lundi par les membres du Conseil national de transition (CNT).Après onze heures de débats au Centre international de conférence de Bamako, 102 membres de l’actuel organe législatif ont approuvé le plan d’actions du chef du gouvernement de transition malienne, Choguel Maïga. Deux seules voix ont voté contre tandis que neuf abstentions ont été enregistrées.

Doté d’un budget de plus de 2050 milliards FCFA, ce projet vise le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et la mise en place de réformes politiques et institutionnelles, explique M. Maïga. En bref, il repose sur trois piliers : sécurité, politique et social.

Le gouvernement s’engage à mettre « tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des forces de défense et de sécurité ». Il a donné également des assurances quant à la « mise en œuvre intelligente et la relecture de manière consensuelle » de l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

En dépit de leur plébiscite, les membres du CNT ont exprimé des doutes sur certaines positions défendues par le Premier ministre. Les appréhensions portent principalement sur la possibilité de réaliser les objectifs fixés dans les sept mois qui restent à la transition avant l’organisation des élections générales.

Représentant des personnes handicapées au sein de l’instance transitoire, Hadji Barry indique ainsi sur RFI que le délai pour la mise en œuvre des réformes annoncées est très court. « C’est vrai on peut critiquer, mais je crois que les réponses qui nous ont été données peuvent nous permettre d’espérer », a-t-il indiqué.

Hassane Sidibé, membre du CNT abstentionniste au texte, justifie sa position par le fait que celui-ci manque de clarté sur l’utilisation des 2050 milliards FCFA alloués au plan d’actions gouvernementales. Malgré tout, il souligne que la censure du projet aurait été catastrophique à ses yeux.

« Ça aurait pu créer une nouvelle crise institutionnelle, qui aurait fait un autre blocage. Déjà on a perdu un an pratiquement, il faudrait profiter du reste du temps pour avancer. C’est notre dernière chance c’est une dernière chance pour le Mali tout entier », a-t-il déclaré.

Tout sourire durant les échanges, le Premier ministre Choguel Maïga s’est voulu rassembleur lors de son discours de clôture dans un appel aux différentes forces vives de son pays. Il tente de rassurer sur tous les points et note que le chronogramme des élections générales « sera maintenu ».

La présidentielle et les législatives ont été annoncées pour février et mars 2022. Ces scrutins seront précédés par un référendum, le 31 octobre, qui doit permettre une révision de la Constitution.

Gbagbo évoque avoir parlé de Soro avec Ouattara

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a évoqué lundi à Abidjan avoir parlé de Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, avec Alassane Ouattara qui lui a dit « deux mots » à son sujet.

Après le « combat » pour la libération des détenus civils et militaires de la crise post-électorale de 2010-2011 et de la présidentielle de 2020, M. Gbagbo compte plaider pour les Ivoiriens en exil, car « ceux qui sont exilés sont aussi en prison ».

M. Gbagbo s’adressait, lundi, au quartier général du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), sa formation politique, à des dizaines de femmes de détenus des crises électorales qui ont eu lieu depuis 2011. 

« Le président Ouattara m’a dit deux mots de Soro. Donc, tout ça, ça fait partie de nos combats, mais il faut aller pas à pas. Pour le moment, c’est ceux qu’on peut sortir par un décret, après les autres, je vais aussi monter au créneau pour parler d’eux pour qu’ils reviennent au pays », a-t-il dit.   

Les exilés, soulignera-t-il, ne sont pas ceux qui sont dans des camps, « il y a des exilés qui ne sont pas dans des camps, il y en a à Paris, à Bruxelles », a fait observer l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.

Mme Dosso Seydou, au nom des femmes des époux détenus de Génération et peuples solidaires (GPS), mouvement citoyen créé par Guillaume Soro et récemment dissout par la justice, a remercié M. Gbagbo pour cette initiative. 

Son époux,  rapportera-t-elle, est en détention depuis 18 mois. Avec six enfants à charge, elle a laissé entendre qu’ elle « souffre » et ne peut subvenir aux besoins de la famille. De ce fait, son premier fils n’a pu achever son année scolaire en 2020 parce que la scolarité n’a pas été soldée.

« Je suis avec vous quels que soient vos partis et tant que vos conjoints sont en prison et notre combat c’est de les sortir de la prison, et faire en sorte qu’il n’y ait plus jamais un seul prisonnier d’opinion en Côte d’Ivoire », a promis M. Gbagbo.  

L’ex-président a traduit que son combat  est de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’homme politique qu’on emprisonne pour ses opinions et que les exilés rentrent dans leur pays. Car, l’on ne devrait pas perdre sa liberté pour ses opinions. 

Évoquant les chefs d’accusations retenus contre lui par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales de 2010-2011, il a déclaré qu’ il n’avait rien contre les Dioula, ressortissants du Nord ivoirien.

« Ici, (en Côte d’Ivoire), nous vivons plus qu’unis que les gens ne le croient. Nous faisons nos palabres, dans quel pays on ne fait pas de palabre », a-t-il ajouté, insinuant qu’il existe un brassage entre les différentes cultures.

« Je suis marié à une femme Dioula, les gens ne nous connaissent pas et ils nous jugent », a dit M. Gbagbo avouant avoir aimé la dernière partie de la plaidoirie de Me Agathe Barouan qui a montré combien il n’y a aucun cloisonnement entre les Ivoiriens. 

M. Guillaume Soro, condamné à vie, par contumace pour atteinte à la sûreté de l’Etat est actuellement hors de la Côte d’Ivoire. Plusieurs de ses proches et les membres de sa garde rapprochée ont aussi écopé de peine de prison allant de 17 à 20 ans.  

Maroc-Algérie : L’appel du Roi Mohammed VI, un plaidoyer en faveur de la paix et de la stabilité

Le discours royal prononcé à l’occasion de la fête du Trône met l’accent sur l’importance du dialogue et l’ouverture des frontières entre le Maroc et l’Algérie, estime l’académicien et analyste politique marocain, Mohamed Bouden,Commentant le discours royal, l’académicien marocain souligne que le Souverain marocain a réitéré la nécessité d’appréhender les relations bilatérales avec plus de courage et de sagesse.

Les relations pourraient connaitre des revers, prévient Bouden. « Mais il est inutile de négliger les solutions », dit-il.

L’appel du Souverain à faire prévaloir les intérêts supérieurs des deux pays est vu, par Bouden, comme « un geste de bonne volonté ». C’est au tour de l’Algérie d’emprunter la même démarche et de « raviver l’esprit de solidarité ».

Il s’agit, de l’avis de l’académicien marocain, d’« un choix stratégique qui permettra aux deux pays de faire face ensemble à la nouvelle génération de défis, et d’investir dans le potentiel immatériel des deux pays, de sorte à fusionner les efforts pour avoir un impact positif sur l’espace maghrébin.

Et d’ajouter que le Souverain, s’est adressé dans son discours, à la raison et à l’esprit de l’Etat, insistant notamment sur la fraternité entre les deux pays. « Il est temps de se défaire du passé et d’évoluer vers un nouvel espace basé sur des dénominateurs communs pour dépasser les incertitudes et le manque de coopération », relève-t-il.

Dans son discours prononcé samedi, le Roi Mohammed VI a consacré une bonne partie aux relations maroco-algériennes, où il a passé en revue la situation actuelle de ces relations, et les divergences et tensions qui doivent être surmontées avant de conclure que le Maroc et l’Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent.

A cet égard, le Souverain marocain a renouvelé l’appel sincère aux Algériens à travailler ensemble, sans conditions préalables, afin de construire des relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage.

Il a appelé à faire prévaloir la sagesse et les intérêts supérieurs des deux pays. « Nous pourrons ainsi dépasser cette situation déplorable qui gâche les potentialités de nos deux pays, au grand dam de nos deux peuples et des liens d’affection et de fraternité qui les unissent », a plaidé le Souverain.

« Plus que deux nations voisines, le Maroc et l’Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent », a dit le Roi, invitant le président algérien à œuvrer à l’unisson au développement des rapports fraternels tissés par les deux peuples durant des années de lutte commune.

Patrick Achi appelle les Ivoiriens à « oser l’union nationale »

Le Premier ministre Patrick Achi a appelé samedi à Adzopé, sa ville natale, située à près de 80 Km au nord-ouest d’Abidjan, les Ivoiriens à « oser l’union nationale », lors d’une cérémonie d’hommage et de reconnaissance à Alassane Ouattara, au stade de la cité.

« Il faut oser l’union nationale et poser les actes qui veulent unir, réunir les hommes par delà les logiques du passé et par delà les différences d’hier », a déclaré M. Patrick Achi devant des milliers de personnes, au stade Alassane Ouattara.

Le Premier ministre ivoirien a exhorté ses concitoyens à amener les autres « autour d’objectifs d’avenir dans une cohésion sociale profonde, dans une réconciliation de coeur véritable et dans une dynamique citoyenne absolue ». 

Vêtu d’un gros pagne, à son effigie et à celle du chef de l’Etat, arboré comme l’exige la tradition, Patrick Achi, a devant les siens traduit ses profonds remerciements à M. Ouattara qui l’a nommé le 26 mars 2021 au poste de Premier ministre. 

« Le président est à mes yeux un modèle, je travaillerai ici encore et toujours en donnant pour lui et au pays tout entier tout ce que je sais, tout ce que je peux, tout ce que j’ai », a-t-il dit, avant d’ajouter que tous ses mots n’arriveront pas à traduire l’intensité de sa gratitude.

« J’ai une pensée toute particulière à l’endroit de la Première dame, Mme Dominique Ouattara dont le soutien constant, le plus précieux et les conseils avisés ne m’ont jamais fait défaut », a déclaré M. Patrick Achi.     

Relatant son enfance, ses premières années de classe et un pan de son cursus scolaire, il a révélé que son père l’orientait vers un destin de garagiste, mais aujourd’hui il est devenu Premier ministre par la grâce de Dieu et par la confiance investie en lui par M. Ouattara. 

Pour lui, M. Ouattara est celui qui guide la marche nationale. A lui, tout seul, il a « transformé le destin d’un peuple » en posant trois actes majeurs, notamment la création de la Région de la Mé parce que ses départements étaient répartis dans d’autres régions.

En outre, le président ivoirien a investi de façon importante dans la Région de la Mé, car en dix ans, les investissements dans les secteurs des infrastructures socio-économiques avoisinent 200 milliards Fcfa; et enfin dans cette région, M. Ouattara l’a élevé comme Premier ministre.

« C’est pour ces raisons et tant d’autres que nous devons à celui qui a pu poser tous ces actes, pour une seule région, pour un même peuple, un remerciement, une reconnaissance, une gratitude éternelle », a-t-il poursuivi. 

Les régions alliées étaient également présentes à cette cérémonie d’hommage au président ivoirien Alassane Ouattara. Philippe Legré, le ministre-gouverneur du District du Bas-Sassandra, a salué les travaux sociaux-économiques en cours à travers le pays. 

« Quel soulagement ! », s’est exclamé M. Philippe Legré, pour montrer combien ces réalisations viendront faciliter le quotidien des populations et booster les opportunités économiques dans les différentes régions de la Côte d’Ivoire.

Le ministre-gouverneur du District autonome du Bas-Sassandra, s’est félicité de la récente rencontre entre le chef de l’Etat Alassane Ouattara et l’ancien président Laurent Gbagbo, ce qui montre que l’actuel président est un homme de paix et de réconciliation.

Quant au porte-parole des populations, il a célébré M. Ouattara pour le « choix » de leur fils à la tête de l’équipe gouvernementale pour, d’abord ses compétences, sa loyauté, tout en appelant les siens à considérer l’essentiel qui est le développement de la région.  

« Vous pouvez compter sur nous dans l’exercice de vos missions », a lancé pour sa part le maire de la commune d’Adzopé, qui a d’ailleurs plaidé pour la réhabilitation du stade Alassane Ouattara d’Adzopé en vue d’accueillir les grandes compétitions sportives.  

A cette cérémonie d’hommage au chef de l’Etat, étaient présents plusieurs ministres, des chefs traditionnels, coutumiers, et le directeur exécutif du Rhdp (pouvoir), Adama Bictogo, et Mme Rokia Ouattara, la soeur de M. Alassane Ouattara.

Le Roi Mohammed VI : le Maroc et l’Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent

Le Roi Mohammed VI a consacré une bonne partie de son discours à l’occasion du 22ème anniversaire de la fête du Trône aux relations maroco-algériennes, où il a passé en revue la situation actuelle de ces relations, et les divergences et tensions qui doivent être surmontées avant de conclure que le Maroc et l’Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent.Maroc-Algérie

A cet égard, le Souverain marocain a renouvelé l’appel sincère aux frères algériens à travailler ensemble, sans conditions préalables, afin de construire des relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage.

Il s’agit d’une déclaration solennelle devant les peuples de la région et du monde de l’engagement royal pour construire de solides relations fraternelles entre deux pays voisins et frères.

Ce qui distingue ce discours, c’est qu’il est honnête dans son contenu et clair dans sa langue, et ne tolère aucune interprétation, car il est direct et émane de la conviction du Roi de la nécessité de clore ce dossier, de régler les relations entre les deux pays, et de se diriger vers la complémentarité et l’intégration, qui profite à tous les peuples de la région, au lieu de perdre du temps et des énergies, ce qui hypothèque l’avenir de la région et de ses peuples.

Cette initiative découle de la conviction sincère et ferme du Souverain que les relations entre deux pays voisins doivent être normales, à la hauteur de leur actif historique commun, et répondre aux aspirations des deux peuples à consolider leur unité religieuse, linguistique et du destin commun.

Dans son discours, le Souverain a souligné que l’état actuel de ces relations ne le satisfait pas, n’est pas dans l’intérêt des deux peuples et n’est pas accepté par de nombreux pays.

Dans le droit fil de cette approche, le Roi a renouvelé son invitation « sincère » à l’Algérie, « pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage ».

En effet, l’état actuel de des relations bilatérales « ne nous satisfait guère car il ne sert en rien les intérêts respectifs de nos deux peuples. Il est même jugé inacceptable par bon nombre de pays, a-t-il estimé.

« En effet, leur fermeture heurte un droit naturel et un principe juridique authentique, consacré par les instruments internationaux, notamment le Traité de Marrakech, texte fondateur de l’Union du Maghreb Arabe qui prévoit la libre circulation des personnes, des services, des marchandises et des capitaux entre les pays constitutifs de l’espace maghrébin », a dit le Souverain.

« A cet égard, force est de constater que ni son excellence l’actuel président algérien, ni l’ex-président, ni moi-même ne sommes à l’origine de cette décision de fermeture », a-t-il relevé. Mais, « nous sommes responsables politiquement et moralement de la persistance du statu quo », a indiqué le Roi Mohammed VI.

Et de noter : « aucune logique ne saurait expliquer la situation présente, d’autant que les raisons ayant conduit à la fermeture des frontières sont totalement dépassées et n’ont plus raison d’être aujourd’hui ».

« Nous ne voulons ni faire des reproches, ni donner des leçons à quiconque. Nous nous percevons plutôt comme des frères qu’un corps intrus a divisés, alors qu’il n’a aucune place parmi nous », a-t-il soutenu.

Par ailleurs, d’aucuns soutiennent l’idée erronée que l’ouverture des frontières apporterait seulement un cortège de malheurs et de problèmes, à l’Algérie et au Maroc. A l’ère de la communication et des nouvelles technologies, personne ne peut donner crédit à pareils discours, affirme le Souverain marocain.

A ce propos, le Roi rassure l’Algérie : « vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc qui n’est nullement un danger ou une menace pour vous. En fait, ce qui vous affecte nous touche et ce qui vous atteint nous accable ».

« Aussi, nous considérons que la sécurité et la stabilité de l’Algérie, et la quiétude de son peuple sont organiquement liées à la sécurité et à la stabilité du Maroc », a-t-il insisté, ajoutant que « ce qui touche le Maroc affecte tout autant l’Algérie ; car les deux pays font indissolublement corps ».

La vérité est que le Maroc et l’Algérie sont tous deux confrontés aux problèmes de l’immigration, de la contrebande, du narcotrafic et de la traite des êtres humains.

Les bandes qui s’adonnent à ces activités criminelles sont notre véritable ennemi commun. Si, ensemble, nous nous attelons à les combattre, nous parviendrons à mettre fin à leurs agissements en extirpant leur mal à la racine, souligne le Roi, qui a déploré les tensions médiatiques et diplomatiques qui agitent les relations entre le Maroc et l’Algérie. « Elles nuisent à l’image des deux pays et laissent une impression négative, notamment dans les enceintes internationales », a-t-il regretté.

Il appelle à faire prévaloir la sagesse et les intérêts supérieurs des deux pays. « Nous pourrons ainsi dépasser cette situation déplorable qui gâche les potentialités de nos deux pays, au grand dam de nos deux peuples et des liens d’affection et de fraternité qui les unissent », a plaidé le Souverain.

Plus que deux nations voisines, le Maroc et l’Algérie sont deux pays jumeaux qui se complètent.

Par conséquent, à sa plus proche convenance, il a invité le président algérien à œuvrer à l’unisson au développement des rapports fraternels tissés par les deux peuples durant des années de lutte commune.

Pour rappel, les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994.

RDC : le président de la Ceni connu ce vendredi ?

En République démocratique du Congo, le futur président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) devrait être désigné ce vendredi soir avant minuit par les confessions religieuses.L’Assemblée nationale congolaise avait donné un délai de quarante-huit heures aux religieux pour choisir le futur président de cette instance. Le directeur de cabinet du président du Parlement, Samuel Mbemba Kabuya, cité par l’Agence congolaise de presse, explique que la chambre basse de l’Assemblée a accordé cette nouvelle échéance en raison du retard dans le dépôt des procès verbaux de désignation des délégués à la centrale électorale ainsi que les pièces y afférentes.

En RDC, les chefs des confessions religieuses sont chargés de designer le président de la Ceni et un membre de la plénière de cette institution. Et la décision d’allongement du deadline a été prise en concertation mercredi, au Palais du peuple, entre le président Christophe Mboso et ces chefs, précise-t-on.

Cependant, d’autres sources révèlent que le consensus n’avait jusque-là pu être trouvé entre les différentes confessions. Mais les tractations continuent toujours. Et le président de la plateforme de ces organisations religieuses, le catholique Monseigneur Utembi, a d’ailleurs convié ce vendredi les autres confessions religieuses au siège de l’épiscopat pour tenter de trouver ce consensus. Le temps leur est ainsi compté puisqu’ils devront prendre leur décision avant minuit.

« C’est la réunion de la dernière chance », selon RFI. Le média français informe que la Cenco et l’ECC proposent aux six autres confessions religieuses de renoncer à Denis Kadima, leur candidat. Elles promettent en contrepartie d’abandonner le soutien au président de la mission d’observation électorale de la Conférence épiscopale, Cyrille Ebotoko.

En revanche, la solution proposée par le président de la plateforme, Monseigneur Utembi, est de « trouver ensemble un candidat consensuel qui, du point de vue de la moralité plus que de la technicité, soit capable de rassurer tous les acteurs politiques », précisent cette fois catholiques et protestants.

Par ailleurs, l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe, ex-directeur de cabinet incarcéré du président  Félix Tshisekedi, a appelé à un « plus large consensus » dans ce processus de désignation.

De leur côté, les regroupements proches de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, disent attendre toujours de connaître la clé de répartition des postes de la majorité au sein de la Ceni, avant de soumettre les noms de leurs candidats.

« Il est prématuré de parler de mon second mandat » (Ghazouani)

Le président mauritanien écarte le débat sur un second mandat à la tête du pays.Mohamed Ould El-Ghazouani, élu en 2019 à la tête de la Mauritanie, a confié au magazine Jeune Afrique qu’il ne se projette pas en 2024, affirmant que « l’heure est actuellement au travail ». Le successeur de Ould Abdel Aziz refuse ainsi d’alimenter le débat sur une éventuelle candidature dans trois ans, même s’il en a le droit.

« Lorsque j’annoncerai ma candidature, cela créera une atmosphère de campagne électorale au lieu d’une atmosphère de travail » a-t-il confié.

Ancien chef-major des armées, le président Ghazouani a succédé à son ami Aziz avec lequel il a longtemps cheminé avant ses déboires judiciaires. Depuis un certain temps, il est poursuivi pour « enrichissement illicite » et « abus de pouvoir » par la justice mauritanienne.

Interpellé sur le sort de son prédécesseur, l’actuel chef de l’Etat dit s’en remettre à la justice. « Je ne suis pas juge pour dire si Mohamed Ould Abdelaziz est coupable ou non », martèle-t-il.

Répondant à l’opposition sur la situation politique du pays, Ghazouani a réfuté l’idée d’un dialogue national qui, à ses yeux, ne s’impose pas. « Quand on parle de dialogue national, on peut penser qu’on est dans une situation de crise, et c’est contraire à la situation en Mauritanie », rassure-t-il.

Parlement ivoirien: EDS dénonce une loi impliquant Paris dans la gouvernance de l’Eco

Le Groupe parlementaire ivoirien Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS, opposition), a dénoncé jeudi une loi votée, en plénière à l’hémicycle, impliquant Paris dans la gouvernance de la monnaie Éco avec l’Uemoa.

« Le Groupe parlementaire EDS a voté contre l’adoption de cette loi de ratification à toutes les étapes de la procédure parlementaire, c’est-à-dire aussi bien en commission qu’en plénière », indique une déclaration lue par le député Dago Kouassi Auguste, face à la presse.

Le député de Hiré, Dago Kouassi, a fait savoir que le Groupe parlementaire EDS a soulevé un certain nombre de préoccupations concernant cette nouvelle monnaie, mais les réponses des représentants du gouvernement n’ont pas pu dissiper leurs inquiétudes.

« Qui est le véritable propriétaire de la monnaie créée aux termes de cet accord, est-ce la Cedeao ou l’Umoa (Union monétaire ouest-africaine) ? », a laissé entendre le porte-parole de séance du Groupe parlementaire EDS.

« Si l’Eco appartient à la Cedeao qui appartient aux 15 Etats membres, comme prévu à l’origine ; pourquoi ce ne sont que les huit Etats membres de l’Umoa qui en sont signataires alors que nous savons que les sept autres Etats de la Cedeao y sont opposés », a-t-il fait observer.

Le Groupe parlementaire EDS estime que « rien ne justifie l’empressement du gouvernement ivoirien à obtenir la ratification de cet accord surtout que la mise en œuvre de l’Eco (monnaie Cedeao), prévue initialement pour 2020, est différée à 2027 ».

Cet accord, qui vise à réformer le franc FCA désormais appelé Eco, aura cours dans l’espace Umoa dont la Côte d’Ivoire est la locomotive économique. Pour le Groupe parlementaire EDS, la Cedeao qui est le « promoteur » de la monnaie Éco doit prendre le lead.

Les membres de la Cedeao, soutient le groupe parlementaire ivoirien ont fait « le choix d’une monnaie indépendante, africaine et propriété des Etats membres de la Cedeao ». Alors, tout doit se faire selon l’ensemble des dirigeants de l’organisation.

Par conséquent, « les règles de gouvernance de cette nouvelle monnaie commune sont aux antipodes de celles de la monnaie CFA qui, même en s’appelant désormais Eco, reste arrimée à l’Euro, une monnaie forte, dans une parité fixe dont la France est le garant ».

Cet accord de coopération avec la France « donnera à l’ancienne puissance colonisatrice le droit d’intervenir à tout moment dans la gouvernance de cette monnaie Eco Umoa, soit pour prévenir une crise, soit pour la gérer si elle est déjà survenue, et cela plus de 60 ans après les indépendances », s’insurge le Groupe parlementaire EDS. 

« Nous voyons donc clairement que la réforme monétaire proposée par la France, malgré le changement dénomination du CFA en Eco, continuera de maintenir les Etats membres de l’Umoa dans une dépendance monétaire infantilisante », a martelé M. Dago.

Cette réforme proposée par Paris, poursuivra-t-il, ne peut pas favoriser le développement économique des Etats membres de la zone Umoa et constituerait « une atteinte grave à leur souveraineté nationale ».

« C’est pourquoi, le Groupe parlementaire Eds, soucieux de la souveraineté de la Côte d’Ivoire, condition indispensable de son développement économique et social, propose que la loi qui vient d’être votée en séance plénière ne soit pas promulguée par le Président de la République, en attendant que des études d’experts en monnaie éclairent davantage la représentation nationale », a-t-il ajouté. 

L’Assemblée nationale a voté, le 27 juillet 2021, une loi autorisant le président ivoirien à ratifier l’accord de coopération entre les gouvernements des Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (Umoa) et le Gouvernement de la République Française.

Cette loi intervient dans le cadre de la mise en œuvre de l’Eco, monnaie unique, dans la région ouest-africaine. L’accord sur cette monnaie commune des Etats de la Cedeao, a été signé le 21 décembre 2019 à Abidjan.

Pas de changement dans la politique américaine sur le Sahara (responsable US)

Le Secrétaire américain Adjoint par intérim au Bureau des Affaires du Proche-Orient, M. Joey Hood, a réitéré la position inchangée des États-Unis d’Amérique reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara.« Il n’y a pas de changement dans la politique américaine sur le Sahara comparée avec la précédente Administration », a affirmé le Secrétaire Adjoint par intérim au Bureau des Affaires du Proche-Orient, lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de ses entretiens, mercredi à Rabat, avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, rapporte un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères. 

Il a, dans ce sens, souligné que les États-Unis soutiennent fortement les efforts pour la désignation d’un envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, et ce, dans les plus brefs délais, ajoute la même source.

M. Hood a mis en exergue les relations profondes et le partenariat stratégique unissant le Maroc et les Etats-Unis que les deux pays œuvrent à renforcer davantage, sous le leadership du Roi Mohammed VI.

Rappelant que le Maroc était le premier pays à reconnaître l’indépendance des États-Unis, M. Hood a salué le soutien continu et précieux du Royaume dans des questions d’intérêt commun, telles que le processus de paix au Moyen-Orient, la stabilité, la sécurité et le développement dans la région et dans tout le continent africain.

« Le Maroc est un proche partenaire des États-Unis sur un nombre de questions sécuritaires » a indiqué M. Hood, ajoutant que les deux pays ont signé, l’année dernière, une feuille de route décennale pour renforcer la coopération en matière de défense, saluant dans ce sens « un symbole de notre coopération stratégique de longue date ».

S’agissant des relations économiques bilatérales, M. Hood a fait savoir que le Maroc est le seul pays lié par un accord de libre-échange (ALE) avec les États-Unis et que plus de 150 entreprises américaines s’activent au Maroc le considérant comme porte d’entrée au continent africain.

Sur un autre registre, le diplomate américain a mis en avant la coopération américano-marocaine en matière de lutte contre la Covid-19, saluant au passage la réussite de la campagne nationale de vaccination.

Gbagbo plaide auprès de Ouattara pour une libération des prisonniers

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a plaidé, mardi, pour une libération des prisonniers de la crise postelectorale de 2010-2011, à l’issue d’une rencontre avec Alassane Ouattara, à la présidence de la République.

« En ce qui me concerne, j’ai surtout insisté sur les prisonniers qui ont été arrêtés au moment de la crise de 2010-2011 et qui sont en prison. J’ai dit au président j’étais leur chef de file et bon je suis dehors aujourd’hui », a dit M. Laurent Gbagbo face aux caméras.

 Il a souhaité que « le président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer et le président a les moyens », avant d’ajouter « c’est lui qui juge l’opportunité et des moyens, et des moments pour ces libérations ». 

« Donc, j’ai insisté sur ça. A part ça, on a parlé de la Côte d’Ivoire qui doit aller de l’avant, qui doit marcher, qui doit se parler, qui doit discuter », a ajouté M. Gbagbo qui a jugé cette rencontre « fraternellement et amicalement ».

 « Je suis très heureux de cette discussion parce qu’elle était très détendue et je suis fier de ça. J’ai souhaité que de temps en temps on puisse avoir ce genre d’entretiens qui détendent l’atmosphère dans le pays », a-t-il poursuivi.

Prenant la parole, M. Alassane Ouattara a déclaré « mon cher Laurent merci beaucoup. Merci d’être venu pour cette rencontre que tout le monde demandait d’ailleurs. Mais les gens ne savent pas que nous nous sommes parlé ».

« Je dois dire que j’en suis ravi et je crois que c’est surtout le peuple de Côte d’Ivoire qui attendait cela avec beaucoup d’impatience, maintenant c’est chose faite. Et je voudrais que nous puissions nous féliciter d’avoir eu cette rencontre qui a été cordiale et fraternelle », a dit M. Ouattara.

Il a laissé entendre que « bien sûr il y a eu cette crise qui a créé des divergences, mais cela est derrière nous. Ce qui importe c’est la Côte d’Ivoire. C’est la paix pour notre pays. C’est pour nous avancer, aller de l’avant pour nous-mêmes et pour les prochaines générations ».

Il a réitéré ses condoléances pour le décès de la mère de M. Gbagbo et d’Aboudrahamane Sangaré, son compagnon de lutte politique, tout en ajoutant « nous avons parlé de la paix pour notre pays, la nécessité de renforcer la cohésion nationale, de continuer de renforcer la réconciliation ». 

« Nous sommes convenus de nous revoir de temps en temps. Certainement après le mois d’août pour continuer ces entretiens et associer le moment venu d’autres personnes. Je crois que c’est important que les uns et les autres puissent comprendre que nous avons décidé que c’est important de rétablir la confiance et de faire en sorte que les ivoiriens se réconcilient », a soutenu le président ivoirien.

« Ces événements ont été douloureux. Il y a eu trop de morts et nous devons avoir cela derrière nous et travaille sur l’avenir, la cohésion et la réconciliation. Laurent je te remercie et je te dis à très bientôt », a-t-il dit.

Cette rencontre est la première dix ans après la crise postelectorale ivoirienne. M. Gbagbo est arrivé à 17h21 GMT, souriant, à la présidence de la République, où il a été accueilli par M. Ouattara sur le perron.   Les deux personnalités ont eu près d’une heure d’échanges.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021, est arrivé à Abidjan le 17 juin 2021.

Ouattara « content » de voir Gbagbo lors d’une rencontre à la présidence

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré mardi être « content » de voir l’ancien président Laurent Gbagbo, lors d’une rencontre à la présidence de la République, à Abidjan-Plateau.

« Je suis content de te voir », a dit M. Alassane Ouattara, alors qu’il donnait des accolades à son hôte sur le perron du petit palais, à la présidence de la République. Il a demandé à l’ancien président d’enlever son masque pour des prises de vues.

Arrivé à 17h21 (GMT, heure locale), dans une 4×4 grise, souriant, M. Laurent Gbagbo, décontracté,  était vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon sombre. Les deux personnalités étaient visiblement heureuses de se revoir après dix ans. 

M. Gbagbo est accompagné de certains proches collaborateurs, notamment Narcisse Kouyo, venu dans son cortège. Peu avant son arrivée, étaient présents M. Hubert Oulaï, Armand Ouegnin et Assoa Adou.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021, est arrivé à Abidjan le 17 juin 2021. Cette rencontre avait été annoncée la semaine dernière par le porte-parole du gouvernement, à l’issue d’un Conseil des ministres.

eSatini: Washington fustige l’arrestation de parlementaires

L’ambassade des Etats-Unis à Mbabane a dénoncé l’arrestation de deux députés pro-démocratie d’eSwatini, accusés de terrorisme.Bacede Mabuza et Mthandeni Dube ont été arrêtés le week-end dernier pour avoir enfreint la loi sur la répression du terrorisme. Ils doivent comparaître devant le tribunal de grande instance de Mbabane.

La police aurait émis un mandat d’arrêt contre un troisième député, Mduduzi Simelane, du Mouvement démocratique uni du peuple, pour les mêmes motifs.

« La suppression du droit des individus (y compris des membres du Parlement) d’exprimer librement leurs opinions est inacceptable », a déclaré l’ambassade des États-Unis dans un communiqué publié mardi.

Elle a appelé le gouvernement d’eSwatini « à faire preuve de transparence dans l’application de la loi et à respecter les droits de l’homme malgré les différends politiques ».

« Nous continuerons à établir des contacts à tous les niveaux du gouvernement et à travers la société civile, et réitérons notre appel à un dialogue honnête et constructif avec toutes les parties prenantes autour de la table », a déclaré l’ambassade.

Ces arrestations font suite à la répression violente des manifestations pro-démocratie dans dans ce royaume d’Afrique australe en juin, qui a fait des dizaines de morts.

Les manifestants réclamaient des réformes politiques dans un pays où le roi Mswati III détient le pouvoir absolu.

Au cours du mois dernier, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a envoyé des missions d’enquête afin de promouvoir le dialogue dans le pays, bien que les militants pro-démocratie se soient plaints d’être exclus du processus.

Locales 2022 : le Sénégal réactualise ses listes électorales

Au Sénégal, la révision exceptionnelle des listes électorales qui démarre samedi s’étalera sur une période d’un mois et demi.« Il est institué une révision exceptionnelle des listes électorales en vue des élections départementales et municipales du dimanche 23 janvier 2022 sur toute l’étendue du territoire national. Elle se déroulera du 31 juillet au mardi 14 septembre 2021 », indique un décret rendu public lundi et signé par le président Macky Sall.

Lors de la dernière élection organisée dans le pays, soit la présidentielle du 24 février 2019, les listes électorales comptaient 6.683.043 personnes. Ainsi, souligne le document de onze articles, la prochaine mise à jour du fichier électoral va « permettre particulièrement aux jeunes citoyens sénégalais qui auront 18 ans révolus à cette date du 23 janvier 2022, mais aussi à tout autre citoyen remplissant les conditions requises et n’ayant pas encore accompli cette formalité de pouvoir s’inscrire ».

Le travail sera effectué par des commissions administratives envoyées dans chaque commune au moins. « Leur composition et leur modalité de travail sont fixées par arrêté du Préfet ou du Sous-préfet selon les spécialités locales », précise la source.

Ces commissions procéderont par la suite à l’inscription de nouveaux électeurs, la prise en charge des demandes de changement de circonscription ou d’adresse électorale et la radiation d’électeurs décédés, frappés d’incapacité du fait de la loi ou qui ne désirent plus figurer sur les listes électorales, explique la note.

Elles seront chargées enfin de distribuer les cartes d’identité biométriques, faisant office de cartes d’électeurs et le changement de statut d’un militaire ou paramilitaire redevenu civil ou inversement.

Etape importante du processus électoral, cette révision était réclamée par l’opposition bien que son démarrage avait été suspendu à l’adoption du nouveau Code électoral issu du dialogue politique, rappelle Le Quotidien. Des opposants continuaient toutefois d’accuser le gouvernement de Macky Sall de vouloir empêcher l’inscription des primo-votants dont le vote est souvent défavorable aux régimes démocratiques.

Par ailleurs, le Conseil constitutionnel a rendu une décision où il juge « conformes » les nouvelles dispositions du Code électoral.

Elections au Mali : l’opposition presse la junte

L’opposition malienne serre les rangs à six mois de la fin de la transition dirigée par les militaires.Plusieurs partis maliens se sont réunis lundi à Bamako pour exiger une feuille de route claire pour la durée de la transition. Le colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat, s’est jusque-là engagé à respecter les dix-huit mois inscrits dans la Charte de transition. Mais des leaders politiques, comme les anciens Premiers ministres Soumeylou Boubèye Maïga et Moussa Mara, veulent s’assurer du respect de la tenue de la présidentielle et des législatives le 27 février 2022.

Dans leur déclaration commune, ils affirment « leur attachement au respect scrupuleux de la période de la transition et donc de la date retenue du 27 février 2022 retenue pour les prochaines élections générales à savoir présidentielle et législatives ».

Cette frange de la classe politique est convaincue que le prochain régime issu des votes des Maliens devra « impérativement travailler dans un esprit de rassemblement et d’inclusivité et conduire de profondes réformes », notamment au plan sécuritaire. En effet, la sortie durable de cette crise suppose « la conduite d’actions qui ne peuvent être toutes envisagées pendant la seule période de la transition ».

Par ailleurs, des observateurs marquent leur scepticisme sur la possibilité de respecter le calendrier électoral dans les délais impartis. Toutefois, l’opposition affiche dans le document « sa disponibilité à participer à toutes les initiatives de la transition pour asseoir une grande inclusivité dans la conduite des affaires publiques ».

Les partenaires de Soumeylou Boubèye Maïga lancent un appel solennel aux autorités de la transition et à l’ensemble des partenaires du Mali pour la réussite de leur mission. A ce titre, ils se disent prêts à soutenir « les initiatives visant à instaurer et renforcer la cohésion sociale, la stabilité et la sécurité du pays ».

Cet État du Sahel, en proie au jihadisme depuis 2012, a connu deux coups d’État en l’espace de neuf mois. Le président Ibrahim Boubacar Keïta dit « IBK », réélu le 16 août 2016 avec 67% des suffrages, a été fragilisé par une révolte populaire dirigée par l’Imam Mahmoud Dicko. Il est finalement renversé le 18 août 2020 par l’armée, dirigée par le colonel Assimi Goïta, qui l’accuse de corruption et manquement face à son devoir de sécuriser le pays.

Alors qu’une transition de 18 mois dirigée par des civils est validée dans une charte approuvée par l’Union africaine, la junte mécontente de la dernière recomposition gouvernementale du 24 mai, qui laisse deux de ses membres à quai, procède à l’arrestation du président de la transition Bah N’daw et de son Premier ministre Moctar Ouane, conduits dans un camp militaire.

Le 7 juin dernier, le colonel Assimi Goïta est devenu officiellement le nouvel homme fort de Bamako après son investiture comme chef de l’Etat de transition devant la Cour constitutionnelle.

Plus d’un mois après, soit le 20 juillet dernier, l’officier militaire échappe à une tentative d’assassinat au couteau à l’intérieur d’une mosquée lors de la prière de l’Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice chez les musulmans.

Af’Sud : Malema veut une assignation à résidence pour Zuma

Le leader du parti d’opposition l’Economic Freedom Front Julius Malema, s’est dit peiné par l’emprisonnement de Jacob Zuma.Dans l’adversité politique, Jacob Zuma et Julius Malema n’ont « jamais été proches ». Alors que l’ancien président sud-africain est en détention, l’opposant a déclaré qu’en dépit de leurs différences, il ne se réjouissait pas de le voir en prison.

« L’arrestation de Zuma pour outrage est douloureuse alors que nous avons des meurtriers qui ne sont pas arrêtés ou poursuivis par nos tribunaux », a déclaré le leader de l’opposition.

Ce dernier d’ajouter : « est-ce que je veux qu’un homme de 80 ans soit en prison ? Certainement pas. Est-ce que je veux que Zuma soit arrêté ? Oui. Sous quelle forme ? Une assignation à résidence parce qu’il est trop vieux » indique-t-il.

« Nous n’avons pas de prisons en Afrique du Sud. Nous avons des services correctionnels. Nous vous corrigeons et vous réintégrons dans la société », a déclaré Malema.

Jacob Zuma qui a dirigé l’Afrique du Sud de 2009 à 2018, purge une peine de 15 mois d’emprisonnement au centre correctionnel d’Estcourt, dans la province du KwaZulu-Natal. Une condamnation prononcée par la justice pour son refus de comparaître devant la Commission d’enquête sur une affaire de corruption.

Son dernier procès en audience virtuelle, dans une affaire de pots-de-vin vieille de plus de 20 ans, a été finalement reporté au 10 août par la justice sud-africaine.

Tunisie : Kaïs Saïed s’accapare tous les pouvoirs

Le président tunisien Kaïs Saïed, s’appuyant sur l’article 80 de la Constitution, a limogé dimanche son Premier ministre et suspendu le Parlement.Ces mesures sont la conséquence de la crise politique entre le président tunisien et Ennahdha, principal parti majoritaire au parlement.

Face au « danger imminent », le candidat indépendant, élu à la dernière présidentielle d’octobre 2019, a usé de l’article 80 de la Constitution pour prendre le contrôle des institutions du pays.

Le Parti islamiste Ennahdha dans un communiqué publié sur Facebook a condamné un « coup d’Etat contre la révolution et la Constitution » de Kaïs Saïed.

Des accusations réfutées par le président tunisien entouré par l’armée et la police. « Ce n’est ni une suspension de la Constitution ni une sortie de la légitimité constitutionnelle, nous travaillons dans le cadre de la loi », dit-il.

Cette crise politique vient s’ajouter aux effets dévastateurs de la pandémie du coronavirus, qui frappent le pays depuis l’annonce de la quatrième vague.

La Tunisie est le pays africain le plus touché par le variant Delta avec 550.000 cas de contaminations et plus de 18.000 décès. Le pays peine à prendre en charge ses malades et doit faire face à une inquiétante pénurie d’oxygène et de respirateurs.

Face à la gravité de la situation dans les hôpitaux tunisiens, un élan de solidarité s’est vite constitué au plan international pour sauver le pays. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) juge la situation sanitaire de la Tunisie « préoccupante » avec 8000 à 9500 nouvelles contaminations et plus d’une centaine de décès chaque jour.

De quoi pousser Kaïs Saïed a annoncer d’autres « mesures exceptionnelles » pour sauver le pays de la « catastrophe ».

Ramaphosa déplore l’impact des violences sur les communautés

Les destructions et les violences au KwaZulu-Natal et au Gauteng ont endommagé des biens et des moyens de subsistance des populations, a déclaré lundi le président Cyril Ramaphosa.« Pendant les pires troubles de notre démocratie, et dans un climat déjà chargé de suspicion et de paranoïa, des gens qui avaient vécu côte à côte dans une paix relative se sont retournés les uns contre les autres », a déclaré M. Ramaphosa dans son message hebdomadaire à la nation.

Cela a eu un impact énorme sur la « cohésion des communautés » qui avaient vécu ensemble pendant des années, a-t-il ajouté.

Il a cité en exemple les événements tragiques qui se sont déroulés à Phoenix et dans ses environs, à Durban, où plusieurs personnes ont été tuées lors d’attaques raciales présumées.

Selon M. Ramaphosa, il reste encore beaucoup à découvrir sur les événements qui se sont déroulés au cours des deux dernières semaines dans les deux provinces.

« Toutefois, la prolifération de fake news, d’images trafiquées et d’informations erronées a n’a pas aidé à faire la distinction entre les faits de la fiction », a-t-il poursuivi.

Bénin : décès de Rosine Soglo, l’ex-première dame

Rose-Marie Honorine Vieyra s’est éteinte à l’âge de 87 ans, dimanche 25 juillet, dans sa résidence à Cotonou.L’ancienne première dame souffrait de problèmes cardiovasculaires et avait été admise dans une clinique de Cotonou depuis plusieurs jours. Alors que son état de santé s’était dégradé, elle a demandé à rentrer chez elle à Cotonou où elle est décédée dimanche vers 16 heures selon son entourage.

Plus qu’une première dame, cette avocate issue d’une famille afro-brésilienne, a été de tous les combats politiques auprès de son mari Nicéphore Soglo, premier président démocratiquement élu président du Bénin entre 1991 et 1996.

Celle qui était affectueusement appelée « Maman » par ses proches, a fondé le 24 mars 1992, la Renaissance du Bénin (RB), un parti politique pour accompagner son mari Nicéphore Soglo à la tête du pays. L’ancien président béninois, en séjour médical à Paris, a rendu hommage à une « battante ». « C’est cette femme-là qui m’a permis d’être solide », a-t-il témoigné.

Le président béninois Patrice Talon, qui entretient des relations très tendues avec la famille politique de Rosine Soglo, a salué la mémoire de la défunte. « Nous garderons d’elle l’image d’une femme brave et exceptionnelle. Au nom de la Nation, je présente mes condoléances attristées au Président Soglo, aux enfants Léhady et Galiou, ainsi qu’aux familles Vieyra et Soglo » a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Constamment élue députée depuis la création de son parti, cette dame de fer, réputée pour son franc parler, avait annoncé son retrait de la vie politique à cause des problèmes de santé et notamment la perte de la vue en janvier 2019.

Côte d’Ivoire: tête-à-tête Ouattara-Gbagbo le 27 juillet 2021 (officiel)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara aura un tête-à-tête avec l’ancien président Laurent Gbagbo le 27 juillet 2021 au Palais de la présidence de la République à Abidjan, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

« Il y a eu un contact, le président Alassane Ouattara recevra M. Gbagbo Laurent le mardi 27 juillet 2021 au Palais de la présidence de la République », a déclaré le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

Interrogé de savoir si le gouvernement était favorable à un dialogue national comme demandé par l’opposition, M. Amadou Coulibaly a dit que « le dialogue n’a jamais été rompu. Il existe un dialogue gouvernemental ».

Le dialogue gouvernemental, soulignera-t-il, a « commencé avec le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, il s’est poursuivi avec le Premier ministre Hamed Bakayoko et il se poursuit avec le Premier ministre Patrick Achi ».

Cela a d’ailleurs permis le retour en Côte d’Ivoire de l’ancien président Laurent Gbagbo, acquitté le 31 mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales de 2010-2011, a-t-il dit.  

Tabaski: Bédié souhaite une « Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée »

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a exprimé mardi une « heureuse » fête de Tabaski aux musulmans, souhaitant une « Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée », dans un message.

« Que Dieu, dans sa miséricorde, entende et accepte nos prières pour une Côte d’Ivoire rassemblée et réconciliée autour de ses valeurs fondamentales », a déclaré le chef du Pdci, Henri Konan Bédié, dans un message. 

Il a indiqué que c’est avec un plaisir renouvelé qu’il s’adresse à la communauté musulmane, en cette « heureuse occasion de la fête de l’Aïd El-Kébir ou fête de la Tabaski, se joignant à eux pour rendre grâce à Allah.

Le président du Pdci s’est réjoui de ce que le Dieu Tout-puissant permette de célébrer « en toute quiétude, une fois encore la fête du sacrifice du mouton: un sacrifice à Dieu pour lui dire que l’on est prêt à sacrifier le meilleur de nous-même pour lui ».

« Que l’amour et le partage nous habitent en tout temps et en tout lieu », a conclu l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié, dont le parti autrefois allié au Rhdp (pouvoir), s’est rapproché de Laurent Gbagbo, son ex-rival.