Présidentielle ivoirienne: « un dialogue est encore possible » pour éviter une crise (Amon-Tanoh, candidat)

Marcel Amon-Tanoh, un collaborateur de Alassane Ouattara depuis 26 ans et candidat à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, estime qu’« un dialogue est encore possible » face aux velléités de l’opposition pour éviter une crise post-électorale.Cette personnalité,  très proche du chef de l’Etat ivoirien, s’exprimait dans un entretien sur la télévision privée Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), à une émission intitulée  « Sans réserve », où il a décliné sa vision et son projet de société pour la Côte d’Ivoire.   

«Aujourd’hui, à l’heure où nous sommes, un dialogue est encore possible, s’il est hardi, et les questions qui sont sur la table sont des questions techniques : c’est le problème de la CEI (Commission électorale indépendante), du Conseil constitutionnel et de la liste électorale à auditer», a dit M. Amon-Tanoh.

« Si on est volontaire, si on aime notre pays et si on est soucieux de ne plus avoir de morts, mais on s’assoit autour d’une table et dans le délai imparti, on peut régler ces problèmes là, (car) il vaut mieux qu’on les règle plutôt qu’on aille à des élections », a-t-il ajouté.

Porté par la plateforme « Ensemble » à cette élection présidentielle, une organisation qu’il ne préside pas, Amon-Tanoh veut être « le trait d’union » entre les Ivoiriens, l’opposition, l’Etat, les jeunes et les femmes en vue d’une réconciliation de la nation.  

Il revendique des parrainages dans 22 régions du pays avec 77.050 parrainages. Sur le processus électoral, il note « des crispations,  des problèmes et des tensions », notamment des tensions sur la CEI, sur le Conseil constitutionnel et la liste électorale. 

« Je crois qu’ il faut qu’on s’assaille, à quoi ca2sert d’aller à une élection si on sort de l’élection et celui qui est élu n’est pas bien élu,  celui qui est battu ne reconnaît pas ,a victoire de celui qui est élu et que cette élection n’a pas réconcilié les Ivoiriens », a-t-il insisté. 

Pour lui, « il faut une élection qui nous réconcilie et qui fasse en sorte que une bonne fois pour toute, on puisse faire en Côte d’Ivoire des élections sans angoisses ». Ce que dira-t-il, a fait connaître au président sortant Alassane Ouattara.

Ayant rencontré récemment M. Ouattara, il a indiqué avoir abordé ces questions dans leurs échanges. Il a en outre déploré les décès survenus à la suite de protestations contre un autre mandat du président sortant. 

M. Amon-Tanoh,  favorable à des primaires au sein du Rhdp (pouvoir) pour le choix du candidat, s’est dit « surpris » quand M. Ouattara qu’il a rencontré lui avait indiqué sa volonté de transmettre le témoin à une nouvelle génération avant le décès de Amadou Gon Coulibaly, désigné candidat. 

« C’est là que nous avons constaté nos divergences », a-t-il avoué, confiant qu’il était déjà informé du choix du chef d’équipe, le Premier ministre défunt Amadou Gon Coulibaly, décédé le 08 juillet 2020 lors d’un Conseil des ministres.

Après le décès de M. Gon Coulibaly, il a estimé que dans une équipe, il y a un chef d’équipe, des membres de l’équipe et qu’ on aurait dû choisir peut-être un autre membre de l’équipe pour remplacer le Premier ministre défunt. Mais, M. Ouattara, évoquant un cas de force majeur, s’est positionné.

M. Ouattara est « quelqu’un que j’aime beaucoup, on a un différend, on n’est pas fâché ». Après 26 ans de collaboration qu’ il « ne regrette pas », il relève qu’ il est parti sur la base de valeurs qu’ il ne retrouvait plus dans sa famille politique.

« Je me suis engagé avec M. Ouattara sur la base de valeurs, la justice, la démocratie, le partage, la solidarité, l’équité, la probité et au fil du temps, il m’a semblé que ces valeurs (se sont effritées », a-t-il poursuivi.

Candidat à ces joutes électorales, l’ex-chef de la diplomatie ivoirienne, veut mettre l’accent s’il est élu, sur le social. Il envisage de promouvoir une économie endogène et inclusive, qui par sa modernisation, transforme de plus en plus les matières premières. 

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Il y a quelques jours, des candidats à l’élection présidentielle ont introduit des requêtes auprès de l’institution pour demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara. 

Mali : la junte militaire a « une marge de manoeuvre très réduite » (spécialiste)

Boubacar Haïdara, jeune universitaire malien, analyse pour Apa News la décision récente de la Cedeao de lancer un ultimatum à la junte de Bamako pour désigner un gouvernement de transition dirigé par des civils.La Cedeao exige la nomination d’un président et d’un chef de gouvernement civils d’ici le 15 septembre pour gérer la transition vers un retour à l’ordre constitutionnel après le renversement par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK le 18 août dernier. Comment cette exigence a-t-elle été reçue au Mali ?

Cette exigence est reçue différemment selon qu’on soit pour ou contre une transition dirigée par les militaires. On constate que les Maliens sont aujourd’hui divisés sur la question. Compte tenu du fait que les acteurs politiques sont globalement jugés, à tort ou à raison, comme étant tous responsables de la faillite de l’État, une partie des Maliens se prononce en faveur d’une transition militaire, car estimant que seuls les militaires sont à mêmes de redresser le pays. D’ailleurs, ce 8 septembre a eu lieu sur la place de l’indépendance, à Bamako, une manifestation de soutien au Conseil National pour le Salut du Peuple (CNSP) organisée par le « mouvement du 4 septembre ».

Dans le contexte politique malien actuel, cette exigence est-elle réaliste ?

La Cedeao n’a pas d’autre choix que d’exiger le retour des civils au pouvoir. Il s’agit d’une de ses règles. Sa demande a toujours été très claire : « aucune structure militaire ne doit être au-dessus du président de la transition ». C’est d’ailleurs aussi ce qui est exigé par la communauté internationale dans son ensemble : la France, l’Onu etc. La démarche de la Cedeao consiste surtout à décourager une éventuelle propension des coups d’État dans son espace, le cas malien pouvant donner des idées ailleurs.

La junte, qui a pris le pouvoir le 18 août dernier, dispose-t-elle d’une marge de manœuvre face à la pression de la Cedeao ?

La junte ne dispose que d’une marge de manœuvre très réduite face à la Cedeao. Elle pourrait n’avoir d’autre choix que de céder le pouvoir aux civils, dans la mesure où la Cedeao en fait la condition de la levée des sanctions. Si tel n’est pas le cas, les effets des sanctions économiques ne tarderont pas à se faire sentir au sein de la population, ce qui ne sera pas une bonne chose pour le CNSP qui risquera alors d’avoir le peuple contre lui. Le Mali aura beaucoup de mal à se passer de ses relations avec les autres États membres de la Cedeao. La situation devient davantage difficile pour le CNSP, car la classe politique dans son ensemble (opposition et majorité) exige un pouvoir civil durant la transition.

Le dialogue politique se déroule de manière « positive et constructive »

Le dialogue politique entre les délégations du Haut Conseil d’État libyen et du Parlement de Tobrouk se déroule de manière « positive et constructive » et d’ « importants compromis » ont été obtenus, a affirmé, mardi à Bouznika, le représentant du Haut Conseil d’Etat libyen, Mohamed Khalifa Najm.Dans une déclaration à la presse au nom des deux délégations, il a indiqué que le dialogue politique entre les deux délégations se déroule de manière positive et constructive, soulignant que les deux parties espèrent obtenir des résultats positifs et concrets susceptibles d’ouvrir la voie à l’achèvement du processus d’un règlement politique global dans tout le pays.

Les discussions, a-t-il ajouté, ont abouti à des compromis importants qui incluent l’établissement de normes claires tendant à éradiquer la corruption et la dilapidation des fonds publics et à mettre fin à l’état de division institutionnelle.

Il est à noter que le dialogue libyen, qui se déroule sur terre marocaine, a été largement salué par les instances arabes, africaines, onusiennes et européennes, à un moment où la communauté internationale et l’opinion publique libyenne attendent les résultats définitifs de ces consultations.

Pour rappel, ce dialogue inter-libyen intervient quelques semaines après la visite au Maroc du président du Haut conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri et du président du parlement libyen, Aguila Salah, et de la visite de la représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Stéphanie Williams, au Maroc.

Le Nigeria invité à rouvrir ses frontières

Le Groupe du sommet économique nigérian (NESG) a exhorté le gouvernement nigérian à accélérer les actions d’ouverture de ses frontières qui ont été fermées, compte tenu de son impact négatif sur le commerce et l’emploi.Dans un communiqué publié mardi à Abuja et intitulé « Questions d’urgence », le NESG a fait remarquer que le rôle du Nigeria au sein de la CEDEAO ne devaiit pas se limiter à la sécurité et à la diplomatie, « mais doit également exploiter efficacement les opportunités commerciales au sein de la sous-région. Nous appelons également le gouvernement à ratifier l’Accord de libre-échange continental africain, la ZLECA, afin que nous puissions accéder au statut de membre à part entière et prendre la place qui nous revient dans les cycles de négociation ultérieurs ».

« Nous restons fermement convaincus qu’avec les infrastructures nécessaires, l’économie et le peuple nigérians, avec notre capacité d’innovation, notre travail acharné et notre créativité, seront l’un des plus grands bénéficiaires du libre-échange africain et ouest-africain. Cela permettra également une concurrence loyale, des institutions compétentes, l’efficacité et la transparence de nos processus », a estimé le Groupe.

Il a par ailleurs noté avec une vive préoccupation le niveau croissant de pauvreté, de chômage et de sous-emploi au Nigeria, qui est prédominant parmi les jeunes et a été exacerbé par l’impact de la COVID-19 et la chute des prix des produits de base ; il a exhorté à ce que tout en s’efforçant de créer à court terme des emplois partout au pays est louable, l’on redouble d’efforts pour améliorer les compétences, réorganiser et réviser notre programme scolaire.

Le Groupe a déploré la faim croissante parmi la population nigériane, malgré les allocations budgétaires et les énormes sommes d’argent décaissées par la Banque centrale du Nigeria (CBN) dans le cadre du programme Anchor Borrowers.

Il a indiqué que depuis la création de cette administration, l’agriculture et la nécessité de garantir une faim zéro pour les Nigérians ont fait l’objet d’une attention considérable et noté « qu’un énorme écart subsiste dans la satisfaction des besoins alimentaires ».

« De toute évidence, les problèmes, en plus de l’argent, nécessitent donc une refonte complète de la gestion et du soutien du secteur agricole et de tous les secteurs connexes – en vue d’obtenir plus de valeur pour nos investissements », a-t-il poursuivi.

Le NESG a également exprimé sa préoccupation concernant le niveau élevé d’insécurité à travers le pays et son impact sur l’environnement des affaires et les flux d’investissements, ce qui a contribué massivement à la crise alimentaire actuelle, au chômage, à la pauvreté, à l’augmentation des affrontements communautaires, à la montée des effusions de sang et à l’absence de paix et tranquillité dans le pays.

Sur la question des emprunts, le NESG a noté que le Nigeria avait recours à l’emprunt (national ou international) et à l’assouplissement quantitatif des autorités monétaires pour financer l’important déficit, qui a maintenant été aggravé par l’impact de la pandémie de Covid-19.

Le NESG est un groupe de réflexion et de défense des politiques dirigé par le secteur privé, qui promeut une croissance durable et le développement de l’économie nigériane.

Af’Sud : la Présidence condamne les saccages des magasins Cliks

Les manifestations violentes dans la chaîne de magasins de détail Clicks en Afrique du Sud étaient « contre l’esprit de paix et de respect des droits de l’homme qui ont forgé ce pays depuis l’aube de la démocratie », a déclaré mardi la Présidence.Ces propos du bureau présidentiel font suite aux manifestations nationales de lundi marquées par la destruction de plusieurs magasins appartenant au détaillant de produits de santé et de beauté Clicks, suite à une publicité présumée raciste affirmant que les cheveux des femmes noires étaient « ternes, secs et abîmés », tandis que ceux des femmes blanches étaient « bien, plats et normaux ».

Menés par les Combattants de la liberté économique (EFF, opposition), les manifestants ont exigé la fermeture complète de la chaîne de vente au détail pendant une semaine ou le licenciement de l’ensemble de la direction impliquée dans la conceptualisation et l’affichage de la publicité controversée comme condition pour arrêter les manifestations.

Alors que la Présidence a également été troublée par « la vulgarisation raciste » de la publicité en question, les actes anarchiques, notamment de vandalisme et d’incendie des magasins Clicks, étaient préoccupants », a déclaré le Bureau.

Un comportement anarchique n’est pas un moyen responsable de résoudre les conflits, a-t-il ajouté.

En revanche, les Sud-Africains devraient résister à la tentation de se faire justice eux-mêmes, mais plutôt de rester calmes et de suivre les voies correctes et légales pour répondre à leurs préoccupations, a déclaré la présidence.

En attendant, le détaillant a obtenu une injonction du tribunal pour empêcher les manifestations d’avoir lieu.

Le tribunal a ordonné à l’EFF de « cesser d’intimider les employés et les clients de Clicks, et de cesser d’inciter à la violence contre les opérateurs de Clicks ».

L’EFF n’a pas encore répondu à l’injonction du tribunal, mais dans un communiqué publié lundi, le parti a promis de poursuivre ses protestations jusqu’à ce que Clicks révoque l’ensemble de la direction responsable de l’annonce incriminée. 

Sénégal: hausse de 2,2% des prix à la consommation en août

En août 2020, les prix à la consommation ont augmenté de 2,2% comparés à ceux du mois précédent à cause notamment de la hausse des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+4,2%) et, dans une moindre mesure, des services de santé (+0,5%), des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (+0,3%), ainsi que des biens et services divers (+0,2%).En variation annuelle, les prix à la consommation ont progressé de 3,0%, là où le taux d’inflation annuel moyen s’est établi à +2,0%, lit-on sur le site de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), visité ce mardi à APA.

Par ailleurs, informe l’agence, l’inflation sous-jacente a reculé de 0,1% en rythme mensuel et a progressé de 1,3% en variation annuelle. Les produits locaux et importés se sont renchéris respectivement de 2,8% et 0,4% au mois d’août 2020 comparativement au mois précédent, fait remarquer l’ANSD, ajoutant qu’en variation annuelle, ils se sont accrus respectivement de 3,8% et 1,7%.

L’économie sud-africaine recule de 51%

L’économie sud-africaine a reculé d’un chiffre record de 51% au deuxième trimestre 2020, du fait de la récession et de la pandémie de Covid-19, a déclaré mardi Statistics South Africa (Stats SA).Décrivant cette situation comme « un coup dur dans l’intestin » du ventre économique, Stats SA a expliqué que la croissance négative avait été provoquée par la récession du pays et la pandémie de coronavirus qui a entraîné un arrêt complet de l’économie d’avril à juillet.

« Peut-être que l’on se souviendra du deuxième trimestre de 2020 comme étant le trimestre de la pandémie. L’économie sud-africaine a subi une contraction significative en avril, mai et juin, lorsque le pays a fonctionné sous des restrictions relatives au confinement généralisé en réponse à la Covid-19 », a indiqué l’agence statistique.

Selon Stats SA, le produit intérieur brut (PIB) du pays a chuté d’un peu plus de 16% entre le premier et le deuxième trimestre de 2020, soit un taux de croissance annualisé de moins 51%.

« Cette contraction éclipse le ralentissement annualisé de 6,1% enregistré au premier trimestre de 2009 pendant la crise financière mondiale », a-t-elle poursuivi.

Les données historiques de 1960, provenant de la South African Reserve Bank, montrent que le deuxième trimestre de 2020 a connu la plus forte baisse du PIB depuis cette année-là, « bien plus forte que la baisse annualisée de 8,2% au quatrième trimestre de 1982 ».

Selon Stats SA, presque toutes les industries du pays ont connu une forte baisse de production au deuxième trimestre de 2020, le secteur de la construction étant le plus durement touché, car ayant chuté de 76,6%.

Gabon : l’opposante Laurence Ndong va décrypter le programme de politique générale de Raponda ce mardi

Laurence Ndong, a annoncé sur son compte twitter qu’elle réagira ce mardi à 20 heures (au Gabon), sur la déclaration de politique générale présentée au Parlement par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda.

« Je vous invite à un rendez-vous citoyen ce mardi 08 Septembre 2020 à 20h00 au Gabon et 21h00 en France », a-t-elle écrit. « Il s’agira de réagir à la déclaration de politique générale présentée devant le Parlement par le régime au pouvoir au Gabon », a-t-elle précisé.

Sont les cris de ralliement de cette activiste installée en France et dont les interventions ont l’allure de réquisitoires contre le régime.

Pour rappel, le vendredi dernier Rose Christiane Ossouka Raponda a présenté son programme de politique générale devant les députés. Ce programme est axé sur l’amélioration des conditions de vie des gabonais. Sur 137 votants, 124 ont voté en sa faveur, 13 ont voté contre.

 

Gabon : la gestion des fonds destiné à la lutte contre la Covid-19 a été transparente (Ossouka Raponda)

Rose Ossouka Raponda, cheffe du gouvernement gabonais, a déclaré lundi dans un entretien sur TV5 Monde que la gestion des fonds pour la lutte contre la Covid-19 au Gabon a été transparente.

Alors qu’au Gabon, des ONG ainsi que des leaders de l’opposition réclament un audit sur la gestion de cette manne qui aurait plutôt permis d’enrichir une caste. le premier ministre, se réjouit plutôt de la gestion de ces fonds.  « Cette gestion liée à la Covid-19 a été faite de manière transparente », a tranché le premier ministre Rose Ossouka Raponda.

« Mon prédécesseur, Julien Nkoghe Bekalé a même demandé aux députés (…) de mener une enquête parlementaire sur la gestion des fonds liés à la Covid-19 », a soutenu Mme Ossouka Raponda interrogée par Mathieu Vendrely de la rédaction de TV5Monde.

« L’opposition joue son rôle d’opposant, c’est normal », a-t-elle concédé. « Sur ce plan, il n’y a pas à redire ou à remettre en cause quoique ce soit », a-t-elle insisté.

« Ceux qui remettent en cause cette gestion jouent leur rôle (…) mais le gouvernement et le chef de l’Etat jouent également leur rôle », a conclu Mme Ossouka Raponda.

La cheffe du gouvernement gabonais a soutenu que le président Ali Bongo Ondimba lutte contre l’enrichissement illicite.

 

Politique, santé et aviation au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur nombre de sujets notamment le dialogue libyen, la fabrication du vaccin anti-covid-19, le bras de fer entre la RAM et ses pilotes et les cas de la Covid-19 dans les équipes de football.+Le Matin+ rapporte que l’Organisation des Nations unies a salué, lundi, le « rôle constructif » du Maroc qui a contribué depuis le début de la crise libyenne aux efforts visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit en Libye.

«Depuis le début de la crise libyenne, le Royaume du Maroc a joué un rôle constructif et a contribué aux efforts de l’Onu visant à parvenir à une résolution pacifique au conflit libyen», a souligné Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, cité par la publication.

« L’accord politique libyen signé en 2015 à Skhirat témoigne de l’engagement résolu du Maroc à trouver une solution à la crise libyenne aux côtés des Nations unies», a-t-il affirmé dans une déclaration distribuée à la presse internationale accréditée auprès de l’organisation mondiale. « Nous sommes convaincus que cette dernière initiative du Maroc aura un impact positif sur la facilitation par l’Onu du dialogue politique détenu et dirigé par les Libyens», a encore dit le porte-parole.

+L’Opinion+ croit savoir que la phase III des essais cliniques du vaccin chinois contre la Covid-19 débute cette semaine, conformément aux accords entre le Maroc et SINO-PHARM CNBG.

Ces accords permettraient, non seulement au Maroc de se positionner sur le marché mondial pour avoir le plus tôt possible accès à un vaccin qui aura prouvé son efficacité, mais aussi de mener un éventuel projet de production locale du vaccin, à en croire les mots du ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, indique le journal.

Le Maroc dispose à cet effet des ressources humaines et logistiques nécessaires pour produire n’importe quel type de vaccin. Le laboratoire SOTHEMA, qui a su s’imposer auprès du ministère et prendre en charge les essais cliniques en question, semble bien positionné pour relever ce défi.

+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que la compagnie Royal Air Maroc (RAM) ne semble pas avoir été convaincue par les propositions qui lui ont été adressées dernièrement par l’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL), visant à surseoir au licenciement économique de plusieurs de leurs collègues et de soutenir le plan de relance de la compagnie aérienne.

Selon le quotidien, la direction de la RAM a jugé que la proposition des baisses de salaires des pilotes à hauteur de 400 millions de dirhams sur les trois prochaines années, avancée par l’AMPL pour la faire revenir sur sa décision de licenciements économiques de pilotes de ligne, n’est tout simplement pas raisonnable.

Pour la RAM, ce paquet de 400 millions représente à peine le montant des primes versées aux pilotes sur ladite période de 3 ans et ne concerne en rien la masse salariale proprement dite.

D’après les sources du journal, même si rien n’est définitivement décidé, la direction de la RAM se dirigerait bien vers un rejet total des propositions de l’AMPL, et aurait même délivré à certains pilotes, parmi les 65 concernés par le licenciement économique, des chèques portant le montant de leurs droits. En attendant de clore définitivement ce dossier.

Côté sport, +Al Akhbar+ écrit que le coronavirus n’en finit pas de se propager au sein des clubs du championnat marocain de football. Alors que les matchs en retard s’accumulent à cause de découvertes de nouveaux cas de contaminations au Covid-19, des clubs jusqu’ici exempts de cas de contaminations se retrouvent à leur tour touchés par la pandémie. C’est le cas notamment de l’Olympique club de Khouribga, qui a annoncé dimanche avoir recensé un premier cas positif de Covid-19, rapporte le quotidien.

Avec ce nouveau cas détecté à l’OCK, le nombre total de clubs atteints par la maladie s’élève désormais à douze. Outre le club du phosphate, d’autres clubs ont annoncé ce week-end avoir enregistré de nouveaux cas de coronavirus, à l’instar du Raja Béni-Mellal, dont les responsables ont reconnu la découverte de six nouveaux cas au sein de leur équipe. Le Chabab Benguérir, qui évolue en deuxième division, a également enregistré plusieurs cas de Covid-19, indique la publication.