Sénégal : la croissance sera affectée par l’inflation (BM)

La croissance de l’économie sénégalaise devrait s’établir à 4,8 % cette année contre 6,3 % en 2021 selon un nouveau rapport de la Banque Mondiale (BM).L’économie sénégalaise continue de faire les frais de la Covid-19 et des conséquences de la guerre en Ukraine. Dans son nouveau rapport consacré à la situation économique du pays, la Banque mondiale informe que les tensions géopolitiques et les pressions inflationnistes ont affecté les moteurs de la croissance et le pouvoir d’achat des ménages en 2022.

Selon ce document, la croissance réelle du PIB qui s’est significativement accélérée en 2021 pour atteindre 6,1 % (3,3 % pour le PIB par habitant) s’établira à 4,8 % (2,1 % pour le PIB par habitant).

« La politique budgétaire devrait rester expansionniste en 2022 afin de poursuivre et étendre les mesures de soutien aux ménages et à l’économie, en rendant le Sénégal plus vulnérable aux risques budgétaires », a averti Alexandre Henry, économiste-pays à la Banque mondiale et l’un des auteurs du rapport.

A en croire M. Henry, les pressions extérieures persisteront en raison de la hausse des prix, notamment ceux des produits pétroliers, ainsi que des importations en capital liées au développement du secteur des hydrocarbures.

Le thème du millésime 2022 du rapport sur la situation économique porte sur l’entreprenariat, et plus particulièrement sur la manière de renforcer l’écosystème entrepreneurial pour soutenir la reprise économique, en optimisant la contribution du secteur privé à la croissance.

Le chapitre passe en revue l’impact de la Covid-19 sur l’écosystème entrepreneurial du Sénégal et se penche sur la façon de renforcer les liens géographiques, sectoriels et verticaux entre les entrepreneurs afin de maximiser leur contribution à la croissance économique à moyen terme.

Pour ce faire, les experts de la BM invitent les autorités à une meilleure compréhension des écosystèmes entrepreneuriaux. Cela permet, d’après eux, de mieux orienter l’allocation de ressources publiques pour les soutenir.

Ouverture à Abidjan du 3e Forum de l’efficacité énergétique en Afrique

Ce forum qui se déroule du 28 au 29 septembre 2022 vise à explorer les opportunités de financement en particulier vert ou climatique pour accélérer la transition énergétique par le développement de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.Le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie Mamadou Sangafowa, a procédé mercredi au siège du Patronat ivoirien, à l’ouverture officielle du 3e Forum de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en Afrique.

Cet espace de réflexion et d’échanges devrait permettre aux experts du secteur, aux partenaires au développement et aux organisations internationales de s’interroger sur les modèles économiques afin de promouvoir l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Suite à l’accord de Paris, la Côte d’Ivoire, l’un des 11 pays de la planète à avoir pris des engagements à l’effet de réduire les émissions de gaz à effet de Serre, envisage de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41% et d’atteindre un mix énergétique de 45% d’énergies renouvelables en 2030.

Aujourd’hui, d’importants investissements ont été réalisés sur les infrastructures de transport et de distribution, faisant passer le rendement du système électrique national de 71,25% en 2011 à 83,67 % en 2021.

Pour le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, les secteurs public et privé doivent poursuivre la réflexion sur la mise en place des mesures d’incitation règlementaire ou fiscale pour booster cette transition énergétique.

Le directeur exécutif de Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ECREEE) de la Cedeao, M. Francis Semporé, a annoncé que sa structure compte soumettre aux instances de l’organisation en fin d’année le projet d’hydrogène vert pour que la région dispose d’une politique sur cette thématique. 

L’hydrogène vert est le dihydrogène fabriqué de manière décarbonée. Selon les experts, l’hydrogène fabriqué à partir d’un processus d’électrolyse de l’eau est dit vert si ce dernier est réalisé à partir d’électricité renouvelable.  

L’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (ASEA) fait observer que la transition énergétique est mise au défi par les conditions climatiques qui affectent les énergies renouvelables solaires, éoliennes et hydrauliques dans certaines régions du continent.

Le dernier rapport du Forum économique mondial mentionne que « le gaz naturel sera nécessaire au cours des 20 prochaines années pour soutenir les économies, le niveau de vie et la santé publique de la population ».

Les données de l’ASEA indiquent qu’en dix ans, le Maroc, un exemple en Afrique, a doublé sa capacité du renouvelable et la part de l’éolienne et du solaire est passée de 4,4% en 2009 à 20% en 2020. La part totale des énergies renouvelables dans le mix énergétique est d’environ 38% en 2020.

L’Afrique est le continent le moins connecté à l’énergie avec plus de 600 millions de personnes sans énergie, soit 43% de la population à fin 2021. M. Stéphane Aka-Anghui, représentant le président de la Cgeci (Patronat ivoirien), M. Jean-Marie Ackah, relevé que ces assises visent la mobilisation de nouveaux moyens, tels les financements verts innovants. 

Pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques de l’Afrique, il faudrait selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), plus que doubler les investissements dans le secteur de l’énergie au cours de cette décennie ; ce qui les porterait à plus de 190 milliards de dollars par an de 2026 à 2030, les deux tiers étant consacrés aux énergies propres.

La part des investissements énergétiques dans le Produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique passerait dans ce scénario à 6 % en 2026-30, soit un peu plus que la moyenne des économies émergentes et en développement. 

 

Soldats ivoiriens arrêtés au Mali : la mission de la dernière chance ?

Des chefs d’Etat ouest-africains sont attendus à Bamako ce jeudi pour plaider la cause des militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet par les autorités de la transition malienne.C’est une mission qui suscite beaucoup d’espoir. Lors de son sommet extraordinaire convoqué le 22 septembre, la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait décidé d’envoyer « incessamment » des émissaires à Bamako pour plaider la cause des 46 soldats détenus par les autorités maliennes.

Cette mission de « haut niveau » constituée des présidents du Togo, du Ghana et de la Gambie (qui remplace le chef de l’Etat du Sénégal, empêché) sera à Bamako jeudi 29 septembre, selon une note du ministère malien des Affaires étrangères parvenue à APA. Faure Gnassingbé, Nana Akufo-Addo et Adama Barrow seront reçus par le Colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne. A cette occasion, il est attendu qu’ils réitèrent la position de la Cédéao sur ce contentieux entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

L’organisation sous-régionale avait lors de ce sommet tenu en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies à New-York, « condamné l’incarcération continue des soldats ivoiriens », « dénoncé le chantage exercé par les autorités maliennes » et « demandé leur libération sans condition ».

L’envoi de cette mission est le fruit de la saisine de la Cédéao par la Côte d’Ivoire qui estime que le maintien en détention de ses soldats par Bamako est une prise d’otage.

En recevant le ministre nigérian des Affaires étrangères vendredi 9 septembre, le Colonel Assimi Goita qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, avant d’évincer le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane neuf mois plus tard, s’est exprimé en faveur « d’une solution durable ».

« Au même moment où la Cote d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile pour certaines personnalités politiques maliennes faisant l’objet de mandat d’arrêt émis par la justice. Malheureusement, ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali, d’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali », a ajouté le chef de l’Etat malien.

Quelques heures plus tôt, la médiation togolaise avait pourtant obtenu des autorités maliennes la libération des trois femmes soldats du groupe des 49 détenus depuis dimanche 10 juillet pour « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’Etat, crimes d’association de malfaiteurs, de détention et transport d’armes de guerre et complicité de crime ». Il était convenu avec les différentes parties de poursuivre les discussions pour la libération des 46 soldats qui restent en détention.

La question est de savoir si la mission de médiation de la Cédéao ne donne les résultats escomptés, quelle sera la suite ? Dans un entretien avec RFI et France24, le président en exercice de la Cédéao, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló qui trouve que les autorités maliennes auraient dû relâcher les militaires ivoiriens, n’écartait pas de nouvelles sanctions contre le Mali si les autorités de la transition ne reviennent pas à de meilleurs sentiments. « Tout est possible », avait-il lancé.

Côte d’Ivoire : obligation d’enrôlement à la CMU (décret)

Ce décret assujettit l’accès à certains services de l’Etat ainsi qu’aux emplois dans le public, le secteur privé et à la production de la preuve de l’enrôlement à la Couverture maladie universelle (CMU).Le Conseil des ministres a adopté mercredi le décret relatif à la mise en œuvre de l’obligation d’enrôlement à la Couverture maladie universelle (CMU), a indiqué à la presse le porte-parole du gouvernement ivoirien, M. Amadou Coulibaly.

Selon M. Amadou Coulibaly, la preuve de l’enrôlement à la CMU devra être faite via la carte d’assurée de la CMU, à défaut, le récépissé d’enrôlement pour la prestation de droit délivrée par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).

La carte CMU doit être présentée par chaque citoyen lors du retrait du passeport, du permis de conduire, à l’inscription aux examens et concours d’entrée à la Fonction publique, à la police, à la gendarmerie, à l’inscription des étudiants dans les universités, les grandes écoles publiques et privées, a-t-il ajouté.

Cette mesure s’applique également aux élèves âgés de plus de 16 ans, à l’inscription dans les lycées, les collèges et établissements d’enseignements techniques et professionnels, qu’ils soient publics ou privés, a-t-il poursuivi.  

Le recrutement dans le secteur public et parapublic, dans le secteur privé, l’accès aux programmes sociaux financés par l’Etat, l’accès des programmes de soutien à l’emploi et aux activités génératrices de revenus financés par l’Etat tombent aussi sous le coup de cette disposition.

Cette mesure, soutiendra le porte-parole du gouvernement ivoirien, vise à « garantir le déploiement complet du système obligatoire de couverture du risque maladie qu’organise la CMU au profit des populations vivant en Côte d’Ivoire ».  

Banque ivoirienne : la BICICI cède 67,49% de son capital (officiel)

L’Etat de Côte d’Ivoire a entériné mercredi la prise de participation d’un consortium d’établissements d’Etat composé de la BNI, de la CDC-CI, de l’IPS-CGRAE et de la CNPS, dans le capital social de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie de la Côte d’Ivoire (BICICI).Le Conseil des ministres a adopté un décret portant « autorisation de la prise de participation financière » de ce consortium composé de quatre structures locales, a dit à la presse le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.  

Il s’agit de la Banque nationale d’investissement (BNI), la Caisse de dépôt et de consignation de Côte d’Ivoire (CDC-CI), l’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).

« Cette opération s’effectuera par voie d’acquisition d’un nombre maximum de 11,25 millions d’actions de la BICICI représentant environ 67,49% du capital social de la banque pour un coût global de 80 milliards Fcfa, soit un prix de base d’environ 7.110 Fcfa par action », a-t-il précisé.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a fait observer que « cette prise de participation vise à maintenir la BICICI au service du développement économique du pays, mais également à accroitre les capacités financières des membres du consortium ».

Cela devrait permettre à ces différentes entités d’accompagner au mieux le développement de la croissance des acteurs économiques opérant sur le plan local et international, a conclu M. Amadou Coulibaly.

Pretoria va livrer des vaccins anti-Covid-19 au Libéria

D’autres pays africains vont également recevoir de la nation arc-en-ciel des doses de vaccin contre le nouveau coronavirus.L’Afrique du Sud va remettre un lot de 79.200 vaccins Johnson & Johnson au Liberia, a annoncé mercredi la vice-ministre des Relations internationales et de la Coopération, Candith Mashego-Dlamini.

« Ce geste de notre pays va permettre
d’approfondir la coopération mutuellement bénéfique avec le Liberia et de renforcer notre amitié et nos relations avec le peuple et le gouvernement libériens », a déclaré Mme Mashego-Dlamini, précisant que la cérémonie de remise aura lieu le 30 septembre.

Pretoria a signé un accord avec l’African Vaccination Acquisition Trust (AVAT) pour fournir plus de deux millions doses du vaccin Covid-19 de Johnson & Johnson à d’autres pays africains.

L’accord a été signé par l’intermédiaire de l’African Renaissance Fund (ARF), les vaccins étant produits dans l’usine pharmaceutique géante de Gqeberha, en Afrique du Sud, exploitée par Aspen Pharma.

L’AVAT a été formée à la suite de la création de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins africains Covid-19 de l’Union africaine en novembre 2020 par le président Cyril Ramaphosa, alors président de l’UA.

Epidémie d’Ebola en Ouganda : le Rwanda mise sur la prévention

Le Rwanda a vacciné plus de 200.000 personnes contre Ebola.Pour empêcher la propagation du virus Ebola à partir de la frontière ougandaise, le gouvernement rwandais a annoncé mercredi des mesures d’urgence.

Cela fait suite à des informations rapportées par des médias locaux, en début de semaine, et qui font état de 23 décès dus à la fièvre hémorragique en Ouganda voisin, suscitant des craintes d’une épidémie d’Ebola en l’Afrique de l’Est.

Tous les voyageurs entrant au Rwanda en provenance de l’Ouganda sont désormais soumis à un contrôle à la suite de l’apparition de la maladie à virus Ebola dans le pays voisin.

Kigali a par ailleurs lancé des exercices médicaux pour le personnel médical, y compris les épidémiologistes, et a réactivé le centre de traitement de Nyamata, dans l’Est du pays, qui est équipé pour traiter tout cas suspect d’Ebola.

Le directeur général du Centre biomédical du Rwanda (RBC), Claude Mambo Muvunyi, a déclaré qu’aucun cas d’Ebola n’a été signalé dans le pays, à l’exception d’un suspect qui s’est révélé négatif après plusieurs tests.

« Plusieurs équipes médicales sont en train d’être mises en place à travers le pays dans le cadre de la préparation nationale », a indiqué Dr Muvunyi.

A ce jour, l’Ouganda a enregistré 36 cas d’Ebola, dont 23 décès. La souche d’Ebola signalée dans ce pays proviendrait du Soudan du Sud et ne serait pas liée à celle de la République démocratique du Congo.

Les FACI : une armée de plus en plus professionnelle

Les 46 soldats ivoiriens arrêtés en juillet à Bamako sont toujours en détention au Mali. L’autorité de transition malienne persiste à les présenter comme des mercenaires. Une assertion qui remet publiquement en cause le professionnalisme de l’armée ivoirienne. Analyse d’une des armées les plus prometteuses d’Afrique de l’Ouest.Les Forces armées de Côte-d’Ivoire (FACI) ne sont pas inconnues en Afrique, surtout au Mali. En 2021, une interview par l’ONU d’un officier supérieur du bataillon ivoirien installé dans ce pays voisin insistait sur l’action et les sacrifices consentis par les soldats des FACI au service de la population malienne. Depuis 2017, un contingent y est en permanence projeté. Au fil des années, ce contingent s’est densifié et professionnalisé pour passer de 150 soldats en 2017, à 650 en 2022. Au mois d’août, en pleine crise bilatérale entre Abidjan et Bamako, l’armée ivoirienne poursuivait ses rotations au sein de la Minusma. Une preuve supplémentaire de la bonne intégration des forces d’Abidjan au sein des instances internationales.

Ces capacités ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’une politique volontaire de l’État ivoirien, et notamment du Président Alassane Ouattara, destinée à professionnaliser ses forces armées. Entamée dès 2011, la réforme du secteur de la sécurité (RSS), s’est accélérée à partir de 2017. En une décennie, les forces ivoiriennes sont passées d’une entité politisée et peu efficace, à une force de cohérente en perpétuelle progression. Raison pour laquelle ces forces sont éligibles aujourd’hui à des projections dans des zones de conflits comme le Mali.

Une armée qui monte en puissance

Les FACI sont encore en phase de reconstruction. Depuis 2017, des efforts importants ont été consentis par le gouvernement ivoirien pour rationaliser la chaîne de commandement, dépolitiser la troupe et fournir de meilleures conditions de vies et d’entraînement aux soldats. Comme le soulignait, en 2021, le Military Balance (de l’International Institute for Strategic Studies), une base de données militaires internationales de référence : « Les forces armées [ivoiriennes, ndlr] continuent de se régénérer et les initiatives de RSS se poursuivent ».

Ces efforts se sont matériellement traduits par une hausse tendancielle des budgets alloués aux armées. Entre 2014 et 2021, ceux-ci ont quasiment doublé pour atteindre plus de 600 millions de dollars. Un des plus importants d’Afrique de l’Ouest. Ils ont permis la construction de nombreuses infrastructures, mais aussi l’achat d’équipements et de capacités technologiques (drones, blindés, etc). Peu de forces armées ouest-africaines peuvent se prévaloir d’une telle dynamique (Bénin, Mauritanie, Niger, Tchad, etc)

Les armées ivoiriennes profitent également d’un partenariat de défense resserré avec la France : une des armées parmi les plus puissantes et expérimentées du monde. L’Armée française fournit chaque année de nombreuses formations aux soldats et pilotes ivoiriens : formations fondamentales, stages d’aguerrissement, exercices et manœuvres, etc.

Ce partenariat opérationnel a encore prouvé sa solidité récemment. Après un premier voyage en juin, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, s’est déplacé une nouvelle fois en France, le 12 juillet, pour participer à une réunion de financement de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville (AILCT). Inaugurée en juin 2021, cette académie est un centre d’entrainement dédié au contre-terrorisme. Elle doit aussi participer à la création d’une culture africaine commune de contre-terrorisme. Son installation en Côte d’Ivoire est une preuve de la maturité militaire du pays.

Quelques jours plus tard, c’est le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, accompagné du Chef d’état-major français des armées, le Général Burkhard, qui faisait le déplacement afin de constater la solidité des relations de défense franco-ivoiriennes.

Augmentation de la cadence opérationnelle

Parallèlement à leur régénération, les FACI engrangent des résultats concrets sur le terrain. Dès 2018, les FACI participent avec succès à des opérations multinationales de contre-terrorisme, telle que Koudalgou II, avec le Burkina-Faso et le Ghana. Cette opération est menée dans le cadre de l’Initiative d’Accra, un forum de coopération militaire créé en 2017 qui regroupe Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger et Togo.

En 2020, la Côte d’Ivoire s’illustre aussi lors de l’opération Comoé. Elle est menée avec le Burkina-Faso, afin de débusquer les points d’appui des groupes armés terroristes sur la frontière nord du pays. Par ailleurs, les FACI, déployées dans le nord du pays, ont su à plusieurs reprises repousser des attaques menées par les groupes armés terroristes (GAT). Le lancement de l’AILCT devrait renforcer, d’ici à quelques années, ces capacités intra-africaines d’opération en coalition, avec la Côte d’Ivoire comme nation cadre.

Le déploiement du 1er BPP au sein de la Minusma, depuis 2017, est aussi un signal de la mise en conformité croissante des armées ivoiriennes avec les standards internationaux d’opérabilité. Inversement, l’engagement au sein de la Minusma, participe à la montée en puissance des FACI via les formations dédiées – généralement prodiguées par des sociétés militaires privées – en amont des déploiements. En aval, les forces profitent des retours d’expériences (Retex) des personnels déployés. Un cercle vertueux qui permet de donner une expertise précieuse aux personnels des FACI en rotation au sein du bataillon.

Même si le processus de modernisation des forces ivoiriennes est toujours en cours, ces dernières peuvent désormais être considérées comme professionnelles. Les récentes opérations témoignent factuellement d’un noyau de plus en plus élargi d’opérateurs et de personnels bien formés. Pour le reste, le suivi des réformes est inspecté de près par le gouvernement et les récents progrès permettent de se montrer optimiste.

Burkina : lourd bilan après l’attaque d’un convoi à Djibo

Au lendemain de l’attaque d’un convoi d’approvisionnement à destination de Djibo, le gouvernement dresse un lourd bilan.La réaction des autorités burkinabè suite à l’attaque, lundi 26 septembre, d’un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou, est intervenue vingt-quatre heures après l’incident.

Selon un communiqué signé par le porte-parole du gouvernement de transition, Wendkouni Joël Lionel Bilgo, « le convoi a été attaqué par des terroristes près de la localité de Gaskindé (province du Soum, région du Sahel) ce 26 septembre ».

Le bilan provisoire officiel fait état de 11 morts parmi les militaires et 28 blessés dont 20 militaires, 1 VDP (Volontaire pour la Défense de la Patrie) et 7 civils. « Une cinquantaine de civils sont aussi portés disparus et les recherches se poursuivent », ajoute le communiqué.

« L’embuscade a également causé d’importants dégâts matériels », souligne le Gouvernement, réaffirmant « son engagement et celui de l’ensemble des forces patriotiques en lutte contre le terrorisme à tenir le serment de défendre et de libérer notre peuple de l’emprise des forces obscurantistes qui veulent l’asservir par la violence aveugle et la terreur ».

Pour reprendre l’ascendant face aux groupes jihadistes qui déstabilisent cet Etat du Sahel, le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat contre le président de la République Roch Marc Christian Kaboré en janvier 2022, multiplie les initiatives.

 Le chef de l’Etat burkinabé a institué un cadre de dialogue avec les jihadistes burkinabé désirant déposer les armes. Face à la nation au début du mois de septembre pour faire le bilan de l’opération baptisée « reconquête de notre pays », il a affirmé avoir renforcé les moyens de l’armée.

A l’Assemblée générale des Nations unies, le lieutenant-colonel Damiba a appelé la communauté internationale à l’aide. Dans cette dynamique, le président burkinabé a rencontré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov en vue du renforcement de la coopération de son pays avec Moscou.

Economie et enseignement supérieur au menu des quotidiens marocains

L’avis du Conseil de la concurrence sur le marché des carburants et les enjeux du recrutement dans le secteur de l’enseignement supérieur sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce mardi.Evoquant l’avis rendu par le Conseil de la concurrence sur le marché des carburants, +L’Opinion+ écrit que ce rapport, qui couvre la période entre 2018 et 2022, révèle que les pétroliers ont profité de la libéralisation pour faire exploser leurs marges.

Cette situation pourrait s’expliquer par le niveau de rentabilité financière très élevé que cette activité permet de générer et qui n’incite pas les opérateurs à une rivalité concurrentielle par les prix sur ces marchés, du moment qu’ils sont assurés, ou presque, de la réalisation de résultats positifs quels que soient la conjoncture ou le nombre d’opérateurs, déplore la journal.

Cela pourrait s’apparenter à une configuration de situation de rente, puisqu’ils ont la garantie qu’aucun nouvel entrant n’aura la taille ni les capacités financières pour venir les bousculer, ajoute-t-il.

C’est pourquoi, une réforme profonde du cadre légal et réglementaire régissant le marché des hydrocarbures devient nécessaire, d’autant plus que les activités économiques liées aux marchés du gasoil et de l’essence, sont toujours régies par des textes désuets, voire obsolètes, qui datent des années 70 du siècle dernier, et ce, malgré les bouleversements qui ont marqué les marchés de ces produits, soutient-t-il.

+Aujourd’hui le Maroc+, quant à lui, estime que l’avis du Conseil a plus particulièrement établi deux faits majeurs, entre autres conclusions.

Le premier est que, contrairement aux fausses vérités, le niveau et volume des marges dégagées par l’ensemble des distributeurs n’est finalement pas celui que les réseaux sociaux ont martelé des mois durant.

Le second constat est qu’il n’y a strictement aucune ombre d’entente entre opérateurs sur les prix de vente, explique le quotidien.

Les sages et experts de ce Conseil n’ont rien inventé, mais seulement collecté, compilé et analysé des données auprès des opérateurs et des acteurs du secteur, relève-t-il.

Il s’agit là de la réponse la plus institutionnelle qui soit, émanant de la seule autorité habilitée constitutionnellement à rendre de tels verdicts, ajoute-t-il.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur le secteur de l’enseignement supérieur, écrit que la rentrée universitaire est marquée par deux grandes nouvelles: un record de 2.350 recrutements pour les universités en 2023, et la fin des postes dits « transformés ».

Instaurée il y a quelques années, l’expérience des postes “transformés”, c’est à dire, récupérer des docteurs d’autres départements ministériels et les affecter à l’enseignement et à la recherche pour trouver une solution au déficit d’enseignants, a montré ses limites, constate l’éditorialiste.

L’Enseignement supérieur ayant subi les conséquences du sous-investissement chronique en capital humain, cet effort en recrutement, lié à la volonté du gouvernement de renforcer la formation en santé et en sciences de l’éducation, devrait être maintenu, voire augmenté, plaide-t-il.

Inflation : les Sénégalais pour « une application rigoureuse » des mesures

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les réactions des populations à propos de la promesse de réduction de la vie chère par le président Macky Sall.Sud Quotidien interroge experts et politiques sur la réduction des prix promise par le chef de l’Etat pour soulager les ménages et recueille « orientations et rejets ». « Macky Sall ne peut pas réduire la hausse des prix à sa plus simple expression », indique l’opposant et économiste Mamadou Lamine Diallo. Son homologue Thierno Thioune recommande « aux autorités de s’attaquer aux causes structurelles » alors que Moustapha Tall, importateur de riz, note que « l’Etat doit rapidement réguler la filière riz ».

Sur les mesures présidentielles contre la vie chère, L’AS indique que « les Sénégalais exigent une application rigoureuse ». « Il faut qu’il y ait un suivi, car le gouvernement a pris beaucoup de mesures de ce genre qui n’ont abouti à rien », note Aïssata Sy, une Sénégalaise de 30 ans. « L’Etat doit mettre les bouchées doubles pour gagner le combat contre la cherté des denrées alimentaires. Il doit renforcer les contrôles dans les boutiques, mais surtout sanctionner tous ceux qui ne respectent pas les instructions du chef de l’Etat », préconise Moussa, habitant de la banlieue dakaroise.

Toutefois, L’Observateur note que « les femmes +conjurent+ le mâle » dans cette situation de morosité économique, citant un rapport de l’Agence nationale de la statistique et la démographie (ANSD). En effet, l’apport colossal de l’entreprenariat et du leadership féminins à la création de richesses au Sénégal se chiffre à hauteur de « 2681 milliards FCFA ». Les femmes sont également « leaders dans le secteur tertiaire » même si la construction et les transports leur « résistent encore ».

Cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall s’illustre aussi dans le domaine de l’économie. Selon Le Soleil, elle a représenté son pays à la troisième réunion de la commission mixte Sénégal-Arabie Saoudite. « Riyad et Dakar prennent le virage économique » par la mise en place d’un Conseil d’affaires sénégalo-saoudien, note le quotidien national. Déjà, le Fonds saoudien a débloqué 42 milliards FCFA pour participer au financement de la construction de l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis.

Toujours sur l’actualité économique, Le Quotidien se fait l’écho d’une affaire de trafic de devises à Rosso, à la frontière sénégalo-mauritanienne, soulignant que les services douaniers sénégalais ont réalisé le « jackpot » en procédant à la saisie de 1,2 milliard. « Les deux présumés trafiquants convoyaient l’argent vers la Mauritanie », précise le journal.

Maroc: Le 15ème Festival du Film de Femmes de Salé célèbre le cinéma africain

La 15ème édition du Festival International du Film de Femmes de Salé (FIFFS), dont le coup d’envoi a été donné lundi soir, célèbre cette année le cinéma africain dans le sillage du choix de la ville de Rabat en tant que capitale de la culture africaine.Cette édition, marquée par une programmation «spéciale Afrique », avec le Sénégal comme invité d’honneur, connait la participation de dix films au titre de la compétition officielle dans la catégorie des films de long métrage, dont neuf films réalisés par des femmes, représentant 19 pays d’Europe, d’Amérique du Sud, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie.

Le festival compte aussi une compétition officielle dans la catégorie des films documentaires qui abordent le combat des femmes pour l’égalité et contre toutes les formes de discrimination, avec la participation de cinq films arabes, africains et européens, en plus du prix jeune public pour les films de court et long métrages.

Outre un séminaire sous le thème “L’amour du cinéma au Maroc : de la cinéphilie à la critique”, cette édition se distingue par la tenue du “dialogue des cinéastes”, une rencontre ouverte autour du livre “L’image de la femme dans le cinéma arabe”, une séance dite “carte blanche”, la présentation d’ouvrages en relation avec le thème du festival et la réalité du cinéma au Maroc, ainsi que deux ateliers autour de “l’éducation à l’image” et l’écriture cinématographique (créateur de film/séquence).

Dans une allocution de circonstance, le présidente de l’Association Bouregreg, Noureddine Chemaou, a indiqué que cette manifestation artistique « est devenue l’un des plus importants festivals dédiés aux femmes », relevant que le FIFFS « met constamment en lumière les parcours de femmes ayant brillé dans le domaine cinématographique à l’échelle nationale, arabe et africain.»

« Le FIFFS constitue un trait d’union entre les cultures et les valeurs humaines qui font du cinéma un moyen incontournable d’expression et de communication », a-t-il ajouté.

Lors de la cérémonie d’ouverture, un hommage a été rendu à plusieurs figures féminines ayant marqué de leur empreinte le monde du cinéma, à l’instar de la réalisatrice française et pionnière du cinéma africain, Sarah Maldoro, la réalisatrice franco-marocaine d’origine juive, Simon Bitton, et la star du cinéma égyptien, Laila Elwi.

En outre, le festival a vu la projection du film « Atlantique » (Sénégal, 2019) de la réalisatrice sénégalaise Maty Diop.

Massacre 28-Septembre, les Guinéens se souviennent avant le procès

La Guinée s’apprête à vivre un procès historique à partir de mercredi 28 septembre, treize ans jour pour jour après le massacre de plus de 150 personnes à Conakry.Le 28 septembre est souvent une date mémorable pour les Guinéens. En 1958, Sékou Touré votait « non » au référendum instituant une « communauté » franco-africaine proposée par le général de Gaulle. Ce refus du premier président guinéen avait permis à la Guinée de devenir le premier pays d’Afrique subsaharienne d’être indépendant de la France.

A la même date, en 2009, le stade de la capitale, Conakry, nommé d’après la date du référendum sur l’indépendance, a été transformé en une scène de crime immense. Plus de 150 personnes y étaient tuées, une centaine de femmes violées et 1400 blessés par les soldats de la junte d’alors, selon le rapport d’une commission d’enquête des Nations unies, publié trois mois après les faits.

C’est le procès de cette tuerie sans commune mesure qui s’ouvre ce mercredi à Conakry. Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte militaire de décembre 2008 à janvier 2010, figure parmi les onze personnes citées pour comparaître devant le tribunal. Il est rentré dimanche de Ouagadougou, la capitale burkinabè, où il était en exil depuis sa perte du pouvoir, « pour répondre à sa convocation liée au procès du 28 septembre », selon Pépé Antoine Lamah, l’un de ses avocats.

Le 28 septembre 2009 réveille encore des frissons et un traumatisme pour Fatoumata Dramé, Guinéenne de 55 ans, victime de sévices sexuels après son enlèvement du stade de Conakry par des soldats. « Même évoquer le nom du stade du 28-Septembre me donne des vertiges », raconte cette mère de cinq enfants sur TV5 Monde. Elle relate que les forces de l’ordre l’avaient kidnappée aux abords du stade livré depuis deux heures au chaos et à la panique. Ils l’avaient emmenée et séquestrée seule pendant deux semaines au cours desquelles quatre soldats ont assouvi leurs pulsions.

Une opportunité politique pour Doumbouya ?

« C’était comme dans une jungle. Ça courait partout, les enfants, les jeunes sautaient par-dessus les murs tandis que les militaires leur tiraient dessus. Les plus chanceux parvenaient à s’échapper, même blessés, alors que d’autres retombaient du mauvais côté avant d’être achevés », se souvient le journaliste Mouctar Bah, correspondant de l’AFP et de RFI.

Après la mort du général Lansana Conté, resté chef de l’Etat de la Guinée durant 24 ans, un groupe d’officiers, avec à leur tête le capitaine Moussa Dadis Camara, instaurait une « transition » par la force. Après neuf mois d’exercice, le chef de la junte militaire est soupçonné par l’opposition de vouloir se maintenir au pouvoir. Elle dénonce son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de janvier 2010 et appelle à un rassemblement « pacifique », le 28 septembre 2009, au grand stade de Conakry. Des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées alors au stade pour démontrer la force de l’opposition et dissuader le capitaine Moussa Dadis Camara.

Les autorités militaires avaient interdit la manifestation et annoncé la fermeture du stade. Mais la foule a quand même convergé et forcé les portes du stade. Après une atmosphère festive jusqu’à midi, d’après les témoins, les soldats ont commencé à tirer, de l’extérieur, des lacrymogènes dans l’enceinte. Ils ont par la suite bloqué les accès du stade avant d’ouvrir le feu sur la foule. Les témoins rapportent que des personnes ont trouvé la mort en sautant des tribunes alors que d’autres ont été piétinées dans la bousculade.

Si l’instruction des magistrats guinéens est close depuis fin 2017, il manquait cependant une volonté politique du régime d’Alpha Condé (2010-2021) pour vider ce lourd dossier judiciaire. Selon certains observateurs, l’ex-chef de l’Etat, renversé le 5 septembre 2021, ne voulait pas se mettre à dos un certain nombre d’officiers qui s’étaient mis à son service après son élection. Son coup d’Etat a donc permis l’ouverture du procès qui constitue une opportunité politique pour le chef de la junte militaire, Mamadi Doumbouya, dont le régime s’est pourtant raidi.

Sénégal : lancement officiel de la Communauté Lionstech Invest

Lionstech ambitionne de sélectionner les entreprises innovantes sénégalaises à fort potentiel pour soutenir leur accélération et les connecter plus facilement à des investisseurs et des partenaires stratégiques.Les investisseurs locaux et internationaux font de plus en plus confiance aux jeunes entrepreneurs africains. De janvier à mai 2022, les start-ups du continent noir ont réalisé une levée de fonds record pour un total de 2,7 milliards de dollars contre un total d’environ 1,2 milliard de dollars sur la même période en 2021. Cela représente une croissance de plus de 100 % dans le volume de financement enregistré depuis le début de l’année.

Cette manne financière est cependant inégalement répartie. Les jeunes pousses anglophones se taillent ainsi la part du lion au détriment des start-ups francophones. Partant de ce constat, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), en partenariat avec l’Ambassade de France ainsi que d’autres acteurs de l’écosystème numérique, a officiellement lancé la communauté Lionstech Invest.

Celle-ci ambitionne de sélectionner les entreprises innovantes sénégalaises à fort potentiel au sein de l’écosystème pour soutenir leur accélération et les connecter plus facilement à des investisseurs et des partenaires stratégiques.

La communauté Lionstech Invest s’appuiera ainsi sur 4 grands piliers. Le premier est une enveloppe de 2 millions d’euros portée par la DER/FJ et l’Ambassade de France au Sénégal, en plus des opportunités de co-investissement, pour des financements directs aux start-ups/PME innovantes à fort potentiel de croissance et d’impacts.

Le deuxième pilier concerne des programmes d’accélération et des ressources d’experts proposées par les partenaires pour accompagner la montée en puissance de l’écosystème, notamment sur le sujet de l’investissement.

La plateforme digitale Euroquity de Bpifrance et ses services sur mesure est le troisième pilier de ce projet. Elle vise à faciliter les mises en relation entre les start-ups et les écosystèmes en Europe et en Afrique, notamment avec les investisseurs locaux et internationaux.

Le quatrième et dernier pilier consistera à des évènements premium au Sénégal et des délégations Lionstech Invest à l’international pour mettre en visibilité les pépites de l’écosystème, réseauter, s’informer et rester à l’affût des tendances.

Militaires ivoiriens détenus au Mali : « soutien total » de Paris à Abidjan

Le ministre français de l’Intérieur M. Gérald Darmanin, a traduit mardi à Abidjan le « soutien total » de son pays à la Côte d’Ivoire, à l’issue d’une audience avec Alassane Ouattara.M. Gérald Darmanin a dit être venu apporter un message de salutation amical de la part de Emmanuel Macron, le président de la République française, au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara. Ils ont ensuite évoqué la question de la stabilité régionale.   

Le ministre français de l’Intérieur a indiqué avoir parlé de « la situation difficile qui se déroule aujourd’hui sur le Mali », avant de déclarer que « notre soutien est total auprès du gouvernement de la Côte d’Ivoire pour ces soldats qui sont aujourd’hui emprisonnés ».   

Il a visité ce même jour l’Académie de lutte contre le terrorisme à Jacqueville (Sud), pour lequel « la Côte d’Ivoire et la France sont très engagés et pour lequel (les deux pays veulent) continuer à aider évidemment pour la stabilité de l’Afrique » et de la région ouest-africaine. 

Après avoir relevé l’excellence et la qualité des relations d’amitié entre Paris et Abidjan, il a souligné que sa visite à Abidjan et celles de bien d’autres autorités françaises avant lui, visent notamment à consolider chaque jour davantage cette coopération. 

Le ministre français de l’Intérieur a rencontré dans l’après-midi le ministre d’Etat, ministre de la Défense, M. Téné Birahima Ouattara, à son Cabinet. A sa sortie d’audience, il n’a fait aucune déclaration à la presse. En dépit des appels de l’ONU et de la Cedeao à libérer les 46 soldats ivoiriens, Bamako soutient qu’ils sont des  « mercenaires », ce qu’Abidjan réfute.  

Football : la Côte d’Ivoire étrille la Guinée en amical (3-1)

Les Eléphants de Côte d’Ivoire se sont imposés mardi face à la sélection de la Guinée sur le score de (3-1), lors d’un match amical international au stade de la Licorne, en France.En battant le Syli national de Guinée, les Eléphants réussissent leur deuxième match amical de la fenêtre FIFA. La Côte d’Ivoire a ouvert le score avec Ibrahim Sangaré à la 30e minute. Le second but a été marqué par Souleymane Doumbia à la 41e minute et le 3e but (45+1′) par Seko Fofana.

La Guinée perd ses moyens face à un système de jeu des Eléphants plus structuré qui montait en puissance et gagnait en intensité. Mais, dans la seconde partie de la rencontre, le défenseur guinéen Mouctar Diakhaby trouve la faille et réduit le score à la 52e minute.  

Dans les dernières minutes de jeu, les joueurs Guinéens, visiblement entreprenants, vont davantage mener l’offensive pour égaliser et créer la différence. Cependant, les pachydermes qui ne cèdent pas, font un repli pour créer une masse défensive, ce qui leur réussit jusqu’au sifflet final.  

Cinéma : Le film « Le Bleu du Caftan » va représenter le Maroc dans la présélection des Oscars

Le long métrage marocain « Le Bleu du Caftan » de la réalisatrice Maryam Touzani, a été choisi pour représenter le Maroc dans la présélection des Oscars 2023, Section « Long Métrage International », a indiqué mardi un communiqué du Centre Cinématographique Marocain (CCM).Produit par Nabil Ayouch et coproduit par Amine Benjelloun, ce long-métrage parle de « transmission, de tradition et d’amour, au sens le plus large du terme » annonce un communiqué.

Le film met en scène Halim et Mina, un couple qui tient une boutique de Caftans dans la médina de Salé, rejoint par Youssef, un jeune apprenti qui partage avec son Maalem Halim, la même passion sincère pour la couture.

Il est à rappeler que « Le Bleu du Caftan » a été sélectionné au 75ème Festival de Cannes – Section « un Certain Regard ».

Nigeria : la Banque centrale relève son taux d’intérêt

La Banque centrale du Nigeria (CBN) a augmenté son taux de politique monétaire (TPM) à 15,5% afin de contrôler l’inflation croissante dans le pays.Le gouverneur de la Banque centrale, Godwin Emefiele, a déclaré aux journalistes après la réunion du Comité de politique monétaire (CPM), mardi à Abuja, que les membres du CPM « ont voté à l’unanimité pour augmenter le TPM à 15,5% ».

« Le comité a également décidé de maintenir le corridor asymétrique de +100 à 700 points de base autour du TPM et d’augmenter le ratio de réserve de trésorerie (CRR) à un minimum de 32,5 %, tout en conservant le ratio de liquidité à 30 % », a-t-il ajouté.

Selon le gouverneur, avec le dernier taux d’inflation d’août dernier de 20,52 %, les membres du comité ont décidé à l’unanimité de relever le taux directeur afin de réduire l’écart de taux d’intérêt et de maîtriser l’inflation.

M. Emefiele a également expliqué que l’étude de recherche de la banque centrale a montré qu’une fois que l’inflation dépasse 13%, elle retardera la croissance et « nous avons vu l’inflation au cours des quatre derniers mois évoluer de manière si agressive au Nigeria ».

Maroc-Mauritanie: Examen des différents aspects de la coopération bilatérale dans le domaine sécuritaire

Le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, a reçu, ce mardi 27 septembre 2022 à Rabat, Mesgharou Ould Sidi Leghweizi, patron de la police mauritanienne.Dans un communiqué diffusé ce mardi 27 septembre, la direction générale de la Sûreté nationale annonce que Abdellatif Hammouchi, directeur général du pôle DGST-DGSN, a reçu Mesgharou Ould Sidi, directeur général de la Sûreté nationale en Mauritanie, qui effectue une visite de travail au Maroc à la tête d’une importante délégation sécuritaire.

Lors de cette rencontre, les deux responsables ont examiné les différents aspects et niveaux de la coopération bilatérale dans le domaine sécuritaire. Ils ont aussi passé en revue les mécanismes susceptibles de rehausser cette coopération, de conjuguer et de coordonner les efforts pour faire face aux défis sécuritaires dans un environnement régional commun.

Ils ont également mis en avant l’importance de renforcer la coopération en matière de formation policière, d’échange d’expériences, d’expertises et des bonnes pratiques dans le domaine sécuritaire, outre l’échange d’informations permettant de lutter contre les différentes menaces et les risques guettant la sécurité des deux pays et la sécurité de leurs citoyens.

Selon le même communiqué, cette rencontre a, de plus, été l’occasion pour les directeurs centraux de la DGSN et de la DGST de se réunir avec leurs homologues mauritaniens, afin d’examiner la coopération opérationnelle et l’assistance technique dans les différents domaines et spécialités sécuritaires d’intérêt commun.

Cette rencontre témoigne de l’importance de la coopération bilatérale maroco-mauritanienne dans le domaine sécuritaire, d’autant qu’elle intervient dans la foulée d’une visite similaire effectuée au Maroc en 2020. Elle traduit également la détermination ferme des deux pays à affronter les défis et menaces sécuritaires selon une vision commune, conclut la DGSN.

Autoroute Dakar-Saint-Louis : appui financier de Riyad

Le Fonds saoudien pour le développement va apporter 63 millions de dollars pour financer la première phase de « La Côtière ».Le Gouvernement du Sénégal va réaliser, le long de la grande côte, une autoroute qui va relier la capitale, Dakar, à la plus grande ville du nord du pays, Saint-Louis. Appelée « La Côtière », cette route qui traversera notamment la cité religieuse de Tivaouane (Ouest) sera le prolongement de la Voie de Dégagement Nord « la VDN » et mesurera près de 200 km.

Pour matérialiser ce projet, le PDG du Fonds saoudien pour le développement, Sultan bin Abdulrahman Al-Marshad, a signé, lundi à Dakar, avec la ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Oulimata Sarr, un accord de prêt de développement d’une valeur estimée à 63 millions de dollars. Il permettra de financer la première phase du projet de l’autoroute côtière Dakar-Saint-Louis, Dakar-Tivaouane.

Cette première étape vise à établir une autoroute à deux voies, d’une largeur de 25,6 mètres et d’une longueur de 12 km. Elle comprend une voie d’urgence, une aire supplémentaire et un terre-plein. L’accord inclut aussi la préparation du site, les travaux d’excavation, le drainage des eaux pluviales, les intersections aériennes, les fournitures de sécurité, la signalisation et l’éclairage routier, explique le communiqué parvenu mardi à APA.

Grâce à ces réalisations, le projet va contribuer au développement du niveau de sécurité routière et à la satisfaction des besoins des habitants des villes et villages. De même, il va aussi réduire les taux de blessures et de décès résultant d’accidents de la circulation en plus de faciliter le processus des échanges commerciaux et économiques, souligne la note.

« Ce projet contribuera à relier villes et villages ensemble, ce qui est d’une grande importance pour la vie de nombreux bénéficiaires puisque ceci contribue à l’amélioration des conditions sociales et économiques de la population », s’est félicitée Oulimata Sarr.

Elle a également salué l’importance du grand rôle joué par le gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite à travers le Fonds saoudien pour le développement dans le soutien des projets et programmes de développement, et le développement du secteur des transports et des communications au Sénégal.

Depuis 1978, en plus de cet accord, le Fonds a accordé 27 prêts de développement pour contribuer au financement de 25 projets et programmes de développement d’une valeur d’environ 447 millions de dollars.

Lors de cette signature, Ryad a aussi accordé 4 subventions d’une valeur supérieure à 19 millions de dollars aux secteurs des transports et communications, des infrastructures, de la santé, de l’habitat, de l’aménagement urbain, de l’énergie, de l’éducation, et de l’eau et de l’assainissement.

Sommet arabe: L’Algérie invite le Maroc

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a reçu, ce mardi à Rabat, le ministre algérien de la Justice, Abderrachid Tebbi, envoyé du président algérien Abdelmadjid Tebboune au Souverain marocain.A cette occasion, l’envoyé du président algérien a remis une lettre d’invitation au Roi Mohammed VI pour assister au Sommet arabe, prévu à Alger les 1er et 2 novembre, informe un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

A rappeler que dans le cadre de la préparation du prochain sommet de la Ligue arabe, les autorités algériennes ont décidé de dépêcher plusieurs émissaires dans les capitales arabes, porteurs d’invitations à tous les chefs d’État des pays membres de l’organisation arabe.

Les relations entre le Maroc et l’Algérie sont des plus tendues. Le régime d’Alger a rompu unilatéralement ses relations diplomatiques avec le Royaume, fermé son espace aérien et arrêté l’approvisionnement du gazoduc Maghreb-Europe qui traversait le Maroc.

La RDC déclare la fin de l’épidémie d’Ebola

L’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RCD) a été causée par l’Ebolavirus Zaïre, l’une des six espèces du virus à l’origine de cette maladie.La République démocratique du Congo a déclaré, mardi, la fin de l’épidémie d’Ebola signalé il y a six semaines dans la province du Nord-Kivu. Avec un seul cas confirmé, l’épidémie qui vient de prendre fin est l’une des moins catastrophiques que la RDC ait connu. La précédente épidémie, la 14e du pays, avec quatre cas confirmés et cinq décès, a été déclarée terminée le 4 juillet 2022.

Les épidémies d’Ebola dans ce pays d’Afrique centrale ont été causées par l’Ebolavirus Zaïre, l’une des six espèces du genre Ebola.

« La République démocratique du Congo a développé une extraordinaire expertise dans la maîtrise du virus et nous pouvons nous appuyer sur ces enseignements pour faire reculer l’épidémie d’Ebola en Ouganda », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Selon la responsable onusienne, « même si aucun vaccin efficace n’est pour l’heure disponible pour l’Ebolavirus Soudan, il ne s’agit que d’un outil. Nous pouvons vaincre et nous avons déjà vaincu Ebola avec de solides mesures de suivi des contacts, de détection, d’isolement des cas et de bons soins de soutien ».

La fin de l’épidémie en RDC survient alors que l’Ouganda voisin s’est lancé dans une course pour endiguer une autre épidémie d’Ebola, non liée, apparue la semaine dernière. Kampala lutte contre une épidémie évoluant rapidement causée par l’Ebolavirus Soudan, avec 36 cas (18 confirmés et 18 probables) et 23 décès signalés à la date du 25 septembre.

En Ouganda, l’épidémie d’Ebolavirus Soudan affecte désormais trois districts : Mubende, Kyegegwa et Kassanda, étalés sur 120 kilomètres. À ce jour, 399 contacts ont été identifiés et sont suivis pendant que les recherches se poursuivent afin d’identifier d’autres personnes potentiellement à risque. L’Ouganda dispose de solides capacités de dépistage pour Ebola, avec 5000 tests disponibles.

Trente personnes bénéficient actuellement de soins, parmi lesquelles 13 ont été confirmées comme ayant Ebola et 17 qui sont suspectées d’avoir contracté la maladie. Il n’existe pas de traitement spécifique pour l’Ebolavirus Soudan, mais les personnes malades reçoivent des soins de soutien qui améliorent considérablement leur pronostic.

À travers son fonds de réserve pour les situations d’urgence (CFE), l’OMS alloue 500 000 dollars pour soutenir les efforts de contrôle d’Ebola de l’Ouganda, ainsi que 300 000 dollars provenant de son programme de préparation aux urgences sanitaires pour appuyer les activités de préparation dans les pays voisins.

La Zambie rapatrie 6.000 réfugiés congolais

Près d’un million de réfugiés congolais vivent toujours dans les pays voisins.Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), en collaboration avec les gouvernements de la Zambie et de la République démocratique du Congo (RDC), a rapatrié 6.000 réfugiés congolais depuis décembre 2021.

Ces derniers avaient fui les affrontements politiques et interethniques dans la région sud-est de la RDC en 2017 pour trouver la sécurité en Zambie.

« Ils ont exprimé leur joie de rentrer chez eux et leur impatience de retrouver leur famille et leurs amis, pour recommencer leur vie », a annoncé ce mardi le HCR dans un communiqué.

Les réfugiés ont reçu des documents de rapatriement volontaire et bénéficié d’une procédure d’immigration accélérée, d’un examen médical, de la sécurité, de nourriture et d’eau avant leur retour. Parmi eux, les 60% sont des enfants.

Le ministère zambien de l’Education a délivré des documents de transfert aux écoliers, leur permettant de poursuivre leur éducation au Congo.

Les personnes ayant des besoins particuliers sont prises en charge par des soignants du ministère du Développement communautaire et des Services sociaux afin qu’elles puissent voyager en toute sécurité.

Côte d’Ivoire : 9.700 milliards Fcfa de crédits bancaires à fin décembre 2021

Ce volume de crédits est en hausse de 11% en glissement annuel, selon l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), qui assure accompagner le secteur industriel.« L’économie en général et le secteur industriel en particulier sont les cibles de l’activité bancaire, ceci en dépit de spécificités souvent défavorables aux banques », a déclaré M. Serge Kouamelan, directeur exécutif de l’APBEF-CI, lors d’une cérémonie.

M. Kouamelan, représentant le président de l’APBEF-CI M. Jérôme Ehui, s’exprimait mardi à Abidjan, à l’occasion de la remise officielle des cartes de membres de l’Union nationale des techniciens et ouvriers industriels de Côte d’Ivoire (Untoici), une organisation professionnelle qui compte 6.184 membres issus de 12 corps de métiers.  

Il a évoqué au sujet l’accompagnement du secteur industriel les taxes liées à l’installation dans les zones industrielles qui rendent difficiles l’extension des points de services bancaires dans le périmètre des industries.

Toutefois, dira-t-il, « financer les industries, c’est assurer des emplois dans le secteur et maintenir, voire accroître l’opportunité des ressources clientèles, de particuliers ; les techniciens et les ouvriers industriels constituant un important segment de clientèle sur ce marché ».  

« Outre la question du crédit aux industries et accessoirement de l’inclusion et de l’éducation financière, bien de choses rapprochent l’industrie bancaire de celle de la production de biens industriels », a fait observer M. Kouamelan.

Selon lui, la première allusion renvoie aux contraintes de sécurité et de conformité. Autant le monde industriel est soumis à des contraintes de sécurité et de conformité, les banques également sont astreintes à des procédures dont la multiplicité et la complexité rivalisent avec celles des industries.

La deuxième allusion, poursuivra-t-il, est l’obligation de résultats qui amène le technicien industriel à travailler sans limitation de temps pour faire tourner les machines. Cette exigence est bien connue du banquier qui se voit alloué des objectifs pour lesquels il est jugé parfois trop sévèrement.       

Le président de l’Untoici, M. Benoît Fofana, a indiqué que cette carte est pour les ouvriers et techniciens industriels une « carte d’identité », les appelant à défendre cette identité à travers le professionnalisme et la performance dans leurs différents corps de métiers.

“Faisons-en sorte que tous les ouvriers et techniciens de Côte d’Ivoire soient membres de l’Untoici afin de faire d’elle l’une des plus grandes organisations professionnelles de Côte d’Ivoire », a lancé M. Benoît Fofana.  

Au lancement des activités de l’organisation fin avril 2022, M. Benoît Fofana Hinnako a précisé que cette association n’est « pas un syndicat », mais a pour mission de « promouvoir le secteur, de faire beaucoup d’activités et dire aux ouvriers qu’ils ne sont pas oubliés par l’Etat de Côte d’Ivoire ».   

« Nous allons plus former les ouvriers pour qu’ils puissent vraiment faire un travail de qualité en Côte d’Ivoire », à travers des séances de formation et des séminaires pour mettre à niveau les acteurs du secteur industriel, a-t-il soutenu.  

Maroc: La banque centrale décide de relever le taux directeur à 2%

Le Conseil de la banque centrale du Maroc réuni ce 27 septembre a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 2% tout en continuant à suivre de près la conjoncture économique, aux niveaux national et international, et en particulier l’évolution des pressions inflationnistes.Le Conseil de la banque centrale du Maroc  a tenu ce mardi 27 septembre sa troisième session de l’année 2022. Lors de cette réunion, il a analysé les développements de la conjoncture internationale et relevé qu’elle reste marquée profondément par l’impact de la pandémie et les implications de la guerre en Ukraine, à travers notamment la persistance du renchérissement des produits énergétiques et alimentaires, ainsi que des perturbations des chaines d’approvisionnement.

Le Conseil a noté que l’économie continue de pâtir de cet environnement externe défavorable et des répercussions d’une sécheresse particulièrement sévère, avec une nette décélération de la croissance et une forte accélération de l’inflation. Cette dernière continue d’être alimentée par des pressions d’origine externe, mais les dernières données disponibles montrent une large diffusion vers les
prix des produits non échangeables. Par rapport à ses prévisions de juin, la banque centrale table désormais sur un niveau d’inflation
nettement plus élevé en 2022, suivi d’un ralentissement moins marqué en 2023.

Pour prévenir tout désancrage des anticipations d’inflation et assurer les conditions d’un retour rapide à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix, le Conseil a décidé de relever le taux directeur de 50 points de base à 2 % tout en continuant à suivre de près la conjoncture économique, aux niveaux national et international, et en particulier l’évolution des pressions inflationnistes.

Les données relatives aux huit premiers mois de l’année indiquent que l’inflation a poursuivi son accélération pour atteindre 8% en août après 7,7% en juillet, 6,3% en moyenne au deuxième trimestre et 4% au premier. Elle est tirée essentiellement par le renchérissement des produits alimentaires et des carburants et lubrifiants. De surcroît, les données disponibles dénotent une diffusion de plus en plus large de la hausse des prix. En effet, sur les 116 sections de biens et services qui composent le panier de référence de l’indice des prix à la consommation, 60,3% ont connu une augmentation de plus de 2% en août contre 42,2% en janvier.

Tenant compte de ces évolutions, les projections de Bank Al-Maghrib tablent désormais sur une accélération de l’inflation à 6,3% sur l’ensemble de l’année, contre 1,4% en 2021, avant de revenir à 2,4% en 2023. Portée par la hausse des prix des produits alimentaires qui y sont inclus, sa composante sous-jacente passerait de 1,7% à 6,3% en 2022, puis décélérerait à 2,5% en 2023.

Au niveau national, la croissance économique marquerait, selon les projections de la banque centrale , un net ralentissement cette année à 0,8%, résultat d’un recul de 14,7% de la valeur ajoutée agricole et d’une décélération à 3,4% du rythme des activités non agricoles. En 2023, elle s’accélérerait à 3,6% en lien avec la hausse prévue de 11,9% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux. Les activités non agricoles continueraient en revanche de ralentir, leur rythme devant revenir à 2,5%.

Sur le plan des comptes extérieurs, la forte dynamique des échanges devrait se poursuivre cette année avec une hausse des exportations de 34%, tirée essentiellement par les ventes du phosphate et des dérivés qui atteindraient 144,5 milliards de dirhams (1 euro = 10,7 DH) et celles du secteur automobile qui se situeraient à près de 100 milliards. En 2023, un recul des exportations de 1,1% serait enregistré, avec la baisse relative des cours du phosphate et des dérivés. En parallèle, les importations ressortiraient en progression de 34,5% en 2022, sous l’effet de l’alourdissement de la facture énergétique à 135,1 milliards de dirhams et de l’accroissement des achats des demi-produits à 167 milliards. En 2023, elles diminueraient de 4,6%, en lien principalement avec les replis prévus des cours des produits pétroliers et des approvisionnements en blé.

Bénéficiant, pour leur part, de la réouverture des frontières et de la régression notable de la pandémie au niveau mondial, les recettes voyages connaîtraient une nette amélioration à 79,8 milliards de dirhams cette année et se stabiliseraient à ce niveau en 2023.

Tenant compte des performances enregistrées depuis le début de l’année, les transferts des MRE devraient continuer de progresser pour totaliser près de 100 milliards de dirhams sur l’ensemble de l’année avant de revenir à 92,4 milliards en 2023.

Dans ces conditions, le déficit du compte courant se situerait à l’équivalent de 3,2% du PIB en 2022, avant de s’alléger à 1,9% en 2023. Concernant les IDE, les recettes avoisineraient l’équivalent de 3,2% du PIB annuellement sur les deux prochaines années. Au total, et sous l’hypothèse notamment de la concrétisation des financements extérieurs prévisionnels du Trésor, les avoirs officiels de réserves s’établiraient à 343,7 milliards de dirhams à fin 2022 et à 360,7 milliards à fin 2023, assurant ainsi une couverture autour de 6 mois d’importations de biens et services.

Pour ce qui est des conditions monétaires, la forte appréciation du dollar vis-à-vis de l’euro, induite notamment par la divergence des rythmes de resserrement des politiques monétaires de la FED et de la BCE, se reflète sur le taux de change effectif nominal du dirham. Après une hausse de 2,1% en 2021, ce dernier devrait enregistrer une légère baisse sur l’ensemble de l’année avant de s’apprécier de 1,7% en 2023.

Tenant compte des niveaux d’inflation domestique inférieurs à ceux des pays partenaires et concurrents, ce taux ressortirait en dépréciation en termes réels de 1,8% en 2022 avant de s’apprécier de 0,4% en 2023. Sur le même registre, les évaluations trimestrielles réalisées par Bank Al-Maghrib continuent de montrer l’absence de signes de désalignement du dirham par rapport aux fondamentaux de l’économie nationale.

Quant aux taux débiteurs, ils ont connu une quasi-stabilité au deuxième trimestre de 2022 recouvrant notamment un recul de 18 points de base (pb) pour les crédits à la consommation ainsi que des hausses de 29 pb pour ceux à l’équipement et de 30 pb pour les prêts immobiliers destinés aux entreprises. S’agissant du besoin de liquidité des banques, il se creuserait à 85,1 milliards de dirhams à fin 2022 et à 89,6 milliards à fin 2023. Concernant le crédit bancaire au secteur non financier, il devrait augmenter de 4% en 2022 et de 3,6% en 2023.

Au niveau des finances publiques, l’exécution budgétaire au titre des huit premiers mois de l’année fait ressortir une amélioration de 24,5% des recettes ordinaires, portée principalement par l’augmentation des rentrées fiscales.

En parallèle, les dépenses globales se sont alourdies de 13,1% reflétant en particulier la hausse de la charge de compensation. Tenant compte notamment de la progression attendue des recettes fiscales, de la mobilisation des ressources au titre des financements spécifiques ainsi que de l’évolution prévue de la charge de compensation, le déficit budgétaire devrait, selon les projections de Bank Al-Maghrib, passer de 5,9% du PIB en 2021 à 5,5% en 2022 avant de s’atténuer à 5,0% en 2023.

Bazoum suspend le transit des produits pétroliers vers Bamako

Les produits pétroliers qui transitent par le Niger, à destination du Mali sont frappés d’une suspension. Explications.C’est une décision polémique. Par une note signée par le directeur général des Douanes, le Niger a suspendu les autorisations de transit de produits pétroliers sur le Mali non destinés à la Minusma.

La même note datée du 21 septembre suspend également « l’utilisation des autorisations déjà délivrées pour accomplir les formalités de produits pétroliers non destinés » à la mission onusienne.

Le patron de la douane nigérienne enjoint « le directeur des enquêtes, du Renseignement, de l’Analyse des risques et du Contentieux (DERAC), les directeurs régionaux des douanes, le chef de bureau de Torodi, le chef du bureau d’Ayorou, le chef du bureau de Gaya, tous les commandants de brigades d’intervention et de recherche » d’exécuter cette mesure.

Les autorités maliennes n’ont pas encore réagi à cette mesure. De leur côté, leurs homologues nigériennes n’ont donné aucune explication.

Pour beaucoup d’observateurs, cette décision prise par le pouvoir de Niamey est une réaction à l’hostilité des autorités de la transition malienne.

Frictions entre Bamako et Niamey

Dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, le Premier ministre par intérim du Mali, le Colonel Abdoulaye Maïga a traité d’«étranger Mohamed Bazoum, qui se réclame du Niger ».

Le pouvoir de Niamey avait prédit quelques heures plus tôt la prise imminente de Ménaka par l’Etat islamique au Sahel. Par la même occasion, Bazoum a déploré l’absence de l’armée malienne dans cette région.

Cependant, la juriste nigérienne Souwaiba Ibrahim estime que la décision de Niamey de suspendre le transit des produits pétroliers vers le Mali n’a rien à voir avec le discours de Maiga à l’Onu. « Déjà, la mesure a été prise le 21 septembre par la Douane nigérienne alors que le Premier ministre Maïga a tenu son discours le 24 septembre », explique la doctorante dans un fil de discussion sur twitter, ajoutant que « la décision est due à la dégradation de la situation sécuritaire sur l’axe Niamey- Gao, notamment l’absence de soldats maliens dans la zone ».

« Depuis peu, des individus armés interceptent des véhicules transportant les marchandises, particulièrement les produits pétroliers. Récemment des terroristes ont intercepté des camions-citernes transportant du carburant en destination du Mali et ont fait le plein de réservoir de leurs engins, avant de revenir quelques jours plus tard pour intercepter d’autres camions transportant le thé et le riz. Vu l’absence des militaires dans la zone pour escorter les camions, les transporteurs sont contraints à payer le droit de passage par les terroristes. Ceci contribue au financement de leur opération. L’interdiction est donc prise pour les empêcher de se ravitailler », clarifie-t-elle.

Au sujet de la dérogation accordée à la Minusma, Souwaiba Ibrahim précise que « c’est parce que cette dernière a les moyens d’escorter son carburant ».

Depuis 2012, le Niger exporte de l’essence, du gasoil et du gaz butane à destination principalement du Nigeria, du Burkina Faso et du Mali par l’entremise de la Société de raffinage de Zinder (SORAZ) et de la société nigérienne du pétrole (SONIDEP).

Côte d’Ivoire : le ministre Adama Kamara soulage les élèves du Denguélé

Pour cette rentrée scolaire 2022-2023, le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale Me Adama Kamara, s’engage à prendre en charge des frais scolaires et d’actes administratifs des élèves du District autonome du Denguélé, dans le nord-ouest du pays.Me Adama Kamara, arborant sa casquette de député d’Odienné commune, a décidé de soutenir les élèves du District autonome du Denguélé. Et ce, dans un élan de solidarité, un acte qui s’inscrit par ailleurs dans la vision du président de la République, à savoir une « Côte d’Ivoire solidaire ».

Il s’est engagé le samedi 24 septembre 2022 à assurer une scolarisation massive et de qualité des enfants du Denguélé ainsi que leur réussite aux examens scolaires, en apportant une réponse plus structurelle aux difficultés portées à sa connaissance, aussi bien par la population que par les autorités administratives et académiques.

Fort du diagnostic peu reluisant de l’école dans ce District au vu des données statistiques du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, ce fils du District, a décidé pour cette année scolaire 2022-2023 de prendre en charge les frais d’établissement des jugements supplétifs tenant lieu d’actes de naissance des élèves du District du Denguélé en classe d’examen (CM2, 3ème et Terminale).

Il s’est également engagé à assurer les frais d’établissement du certificat de nationalité et de la carte nationale d’identité des élèves de terminale ainsi que les frais d’inscription des candidats au CEPE, BEPC et BAC pour l’ensemble des deux régions du Kabadougou et du Folon.

Pour résorber l’absence de manuels et de livres didactiques, le député a aussi décidé de faire don de livres (anglais, physique-chimie, français, maths, SVT) à chaque élève des classes de CM1, CM2, 4ème, 3ème, 1ère et Terminale du District autonome du Denguélé.

A cela, faudrait-il ajouter 500 tables-bancs à distribuer dans les écoles du district pour les établissements qui en ont besoin. Pour pallier la problématique du déficit d’enseignants, Me Kamara envisage d’instaurer un système de télé-enseignement pour des matières spécifiques qu’il financera entièrement.

Ce sont, au total, sept mesures fortes que le député d’Odienné commune, Me Adama Kamara, a bien voulu prendre pour rehausser le niveau de l’éducation dans tout le District autonome du Denguélé. Des actions inédites au vu de leur caractère visant notamment un système éducatif fort.   

Accords parfaits autour de la phase 2 du Complexe industrialo-portuaire de Kribi

Le Port Autonome de Kribi (PAK) et Kribi Conteneurs Terminal (KCT) ont procédé le 26 septembre 2022 à la signature d’un avenant à la convention de concession du terminal à conteneurs du Port en eaux profondes de Kribi.Les parties ont dressé le bilan des réalisations de KCT depuis sa mise en service en 2017 et ont défini les modalités de financement de la 2ème phase du projet du Complexe industrialo-portuaire de Kribi. Cette dernière va se concrétiser à la fin du 1er semestre 2024 par l’aménagement d’un nouveau quai de 715 mètres, d’un terre-plein de plus de 30 hectares, et par l’acquisition de 5 nouveaux portiques de quai et de 15 portiques de parc.

Outil de connectivité, le port de Kribi sera ainsi en mesure de tripler les capacités du terminal à conteneurs pour atteindre le seuil du million de conteneurs manutentionnés (EVP) et de confirmer son statut de hub de référence au service de l’économie du Cameroun et de la sous-région. Il va accroître le vivier d’emplois et de compétences, et améliorer le développement des services sociaux en faveur des populations.

En effet, au-delà des infrastructures portuaires, des investissements industriels et logistiques ont été réalisés à Kribi. Ils vont bénéficier de l’impact positif des réalisations de la 2ème phase des investissements projetés dans le cadre de l’avenant signé entre le Port Autonome de Kribi et KCT.

« Nous sommes très satisfaits de la signature de cet avenant et nous réitérons notre volonté de nous investir dans ce port qui est un outil logistique régional de 1er ordre. Nous sommes enthousiastes pour les perspectives de développement qu’offre le complexe industrialo-portuaire. Je recommande à tous ceux qui ne se sont pas encore positionnés à Kribi de se hâter pour participer à cette belle aventure logistique au service de l’écosystème socio-économique » a indiqué Serge Agnero, Directeur Régional de Bolloré Transport & Logistics pour le Golfe de Guinée.

Grâce à 500 hectares d’espaces aménagés, le Port dispose déjà d’une plateforme de référence pour les industriels investis dans la production (cimenterie, minoterie) et la transformation locale (coton, cacao, noix de cajou…). Des entrepôts logistiques au service de la connectivité maritime du complexe industrialo-portuaire sont par ailleurs fonctionnels. Moteur de la connectivité africaine, le Port de Kribi disposera aussi à terme d’une autoroute connectée à la ville d’Edéa.

« La signature de cet avenant confirme l’ambition commune que l’autorité portuaire et les actionnaires du Terminal à conteneurs portent pour le développement du complexe industrialo-portuaire de Kribi. Avec la croissance continue des volumes enregistrés cette année, le terminal de Kribi s’affirme comme la principale porte d’entrée des marchandises pour le Cameroun, le Tchad et la Centrafrique. Les investissements de la phase 2 vont donc permettre de renforcer cette dynamique au bénéfice des acteurs économiques locaux » a précisé Olivier De Noray, Président du conseil d’administration de KCT et Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

À PROPOS DE KRIBI CONTENEURS TERMINAL

Constitué d’un groupement d’actionnaires camerounais, de Bolloré Ports, CMA CGM, CHEC, Kribi Conteneurs Terminal (KCT) est le concessionnaire du terminal à conteneurs du port en eaux profondes de Kribi. L’entreprise qui emploie 300 collaborateurs camerounais, réalise chaque année des actions solidaires dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et la protection de l’environnement.  KCT offre à la chaîne logistique camerounaise une infrastructure moderne, adaptée à la nouvelle génération de navires transocéaniques pouvant accueillir des navires ayant une capacité allant jusqu’à 11 000 EVP. Véritable porte d’entrée sur le Cameroun et ses pays de l’hinterland, comme le Tchad ou la République Centrafricaine, ce terminal facilite l’essor du commerce régional et accélère la croissance économique du pays. Kribi Conteneurs Terminal souhaite également se positionner comme un hub de transbordement.

CONTACTS PRESSE :

Cindy Patan, Responsable Relations Médias – Bolloré Transport & Logistics

T +33 1 46 96 49 75 / +33 7 72 40 49 75 – cindy.patan@bollore.com 

Eric KONGOU, Responsable Relations Médias – Kribi Conteneurs Terminal

T +237 698 00 75 23 – eric.kongou@bollore.com

Sénégal : Macky Sall lance le combat contre la vie chère

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les mesures prises hier par le président Macky Sall contre la vie chère.Lors d’un Conseil présidentiel organisé lundi 26 septembre sur la vie chère au palais de la République, Macky Sall a retenu « 17 directives » pour soulager les ménages, indique Le Soleil, notant que « 1000 jeunes volontaires (seront engagés) pour renforcer le contrôle des prix ».

Un numéro vert sera aussi mis à disposition pour informer les usagers sur les prix. Un plan de renforcement de la régulation du loyer sera mis en œuvre d’ici le 20 octobre, d’après Les Echos. De même, le 15 mars est institué Journée de rencontre avec les Associations des consommateurs. Le chef de l’Etat a donné un « délai de trois semaines » au gouvernement pour mettre en application ces directives.

Ce combat contre la vie chère est une « rude but à quinze », note L’Observateur qui détaille les onze mesures d’urgence et les autres mesures structurelles prises, hier au palais, par le chef de l’Etat. Pour Le Témoin, Macky Sall veut « traquer la vie chère » avec ses quinze mesures. C’est un « combat contre la vie chère », la cherté des prix denrées de première nécessité qui ont connu une hausse exponentielle ces derniers mois, remarque Vox Populi.

Les Echos précisent que ces mesures présidentielles visent surtout à « soulager les ménages ». Mais EnQuête note que Macky Sall est « contre le système » puisque les décisions prises hier au palais sont restées « sans effet ». « Les commerçants détaillants protestent, les importateurs accusent le port » autonome de Dakar. Lors de la rencontre d’hier, le journal rapporte également que « des directeurs généraux (ont été) accablés devant le président de la République ».

Mais Macky Sall, au terme de six heures d’interactions avec les acteurs sur la vie chère, a aussi invité « tous les groupes politiques » parlementaires à coopérer, relève Vox Populi. « S’il y a des projets de loi à soumettre au parlement, nous les soumettrons parce qu’il s’agit du pays. Là ce n’est plus de la politique, il s’agit du Sénégal, des consommateurs », fait remarquer le chef de l’Etat.

Walf Quotidien s’intéresse aux soutiens financiers de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, ses amis sur le plan international et l’appui des mouvements féministes dans sa « longue marche vers (l’élection présidentielle) 2024 ».

Mais elle doit faire face à la « traque » dont elle fait l’objet de la part de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir). Selon Le Quotidien, la coalition présidentielle veut la « déchoir de son mandat » de député « après sa désaffiliation de son groupe parlementaire ».

Burkina : nouvelle attaque contre un convoi d’approvisionnement

Les jihadistes ont attaqué le convoi d’approvisionnement destiné aux populations de la ville de Djibo.Les jihadistes ont encore fait parler d’eux dans le nord du Burkina Faso. Dans la nuit du 26 au 27 septembre, ils ont attaqué un convoi d’approvisionnement d’une soixantaine de véhicules en direction de la ville de Djibo, dans la province de Soum.

L’embuscade attribuée au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) s’est produite à hauteur de la commune de Gaskindé et aurait, selon des sources sécuritaires, fait une dizaine de morts parmi les militaires qui accompagnaient le convoi constitué de plusieurs camions transportant des vivres pour les populations du nord.

L’Etat-major général des armées n’a pas encore communiqué sur cet incident sécuritaire qui isole davantage la ville de Djibo, sous blocus jihadiste depuis plusieurs mois.

Le 5 septembre, un convoi en provenance de la même localité pour la capitale du Burkina Faso, avait heurté un engin explosif improvisé (EEI). Cette attaque avait fait 35 morts et 37 blessés civils.

À la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba qui a renversé du pouvoir Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier, a sollicité l’aide de la communauté internationale pour inverser la tendance dans la lutte contre les groupes jihadistes.