Côte d’Ivoire : réflexion sur le financement de la recherche

Abidjan a abrité une rencontre sur le financement de la recherche et de l’innovation pour le développement durable de la Côte d’Ivoire.Cette rencontre qui s’est tenue, mercredi, a été initiée par le Fonds pour la science, la technologie et l’innovation (FONSTI). Elle a réuni plusieurs acteurs du monde de la recherche, des universitaires et des partenaires au développement.

Selon le secrétaire général du Fonsti, Dr Yaya Sangaré, la recherche scientifique en Côte d’Ivoire est confrontée depuis plusieurs décennies à deux grands problèmes structurels. Le premier, le financement régulier, pérenne, suffisant et adapté ; le second, la valorisation économique des résultats de recherche.

« Nous avons des chercheurs de qualité, mais ces deux grands problèmes font que la recherche contribue faiblement au développement de l’Afrique en général et de la Côte d’ivoire en particulier », a fait observer Dr Yaya Sangaré.

Il a fait savoir que « la recherche est réduite à sa dimension académique et universitaire dans nos pays africains hormis l’Afrique du Sud ». Le Fonsti veut à travers cette réflexion égrainer des voies pour un financement efficace de la recherche.

Pour Dr Yaya Sangaré, la recherche devrait permettre plus d’impact bénéfiques sur les communautés, le secteur privé et la société en général.

Le gouvernement ivoirien consacre beaucoup d’efforts dans le financement de la recherche, mais le pays est encore loin des 1% du PIB recommandé par l’Union africaine (UA) comme montant minimum à affecter au financement de la recherche-développement dans chaque Etat membre.

« Il est important que l’Afrique participe activement à la production et à l’échange mondial de Savoirs en produisant des connaissances endogènes aptes à améliorer les conditions de vie nos populations et la compétitivité de nos entreprises », a-t-il poursuivi.

Le niveau d’industrialisation, de développement socio-économique et industriel d’un pays est généralement proportionnel au niveau et à l’effort d’investissement dans la recherche, le développement et l’innovation technologique.

La génération de connaissances, leur transformation en produits, procédés, biens et services utiles pour la société et leur commercialisation jouent un rôle moteur dans le développement des économies nationales notamment dans la progression des pays vers l’économie du savoir.

Aujourd’hui, les approches d’investissements vont de l’investissement étatique au financement d’institutions financières à vocation commerciale en passant par les appuis financiers multiformes des partenaires techniques et financiers.

En Afrique, il est établi que les Etats affectent en moyenne 0,3 à 0,5% de leur PIB au financement de la recherche, du développement et de l’innovation, sept fois moins que l’investissement réalisé dans les pays développés et industrialisés.

Les pays européens en général et ceux de l’OCDE en particulier affectent 2 à 3% de leur PIB au financement de la recherche, au développement et à l’innovation, conformément aux recommandations du Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 (Stratégie de Lisbonne) et du Conseil européen de Barcelone de mars 2002. Les 2/3 à 3/4 de ces ressources proviennent du secteur privé.

Le Tchad s’inspire du modèle ivoirien de la réconciliation

Nommé, il y a un mois, le ministre tchadien de la Réconciliation et de la cohésion sociale, Abderaman Koulamallah, effectue un séjour de 72 heures sur le sol ivoirien pour s’imprégner de l’expérience de la Côte d’Ivoire.M. Abderaman Koulamallah a échangé mercredi avec son homologue ivoirien, M. Kouadio Konan Bertin « KKB », ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, à son Cabinet, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan.

« Il me fallait de l’expérience et c’est la Côte d’Ivoire que nous avons choisie, car vous répondez au mieux à la vision de réconciliation que nous avons. Votre engagement n’a pas d’égale », a déclaré M. Abderaman Koulamallah.  

« Le chantier de la réconciliation n’est pas gagné d’avance, mais vous êtes sur la bonne », a a fait observer le ministre tchadien de la Réconciliation et de la cohésion sociale, qui occupait précédemment le portefeuille du ministère de la Communication dans son pays.

Au regard de l’expérience ivoirienne, le ministre tchadien de la Réconciliation et de cohésion sociale veut panser la fracture sociale dans son pays, tant dans les esprits que les actes. Il a annoncé l’institution d’une « Journée nationale de la paix » au Tchad à la date du 12 février.

M. Bertin Kouadio Konan s’est félicité de cette démarche qui dénote de l’intégration africaine, estimant qu’elle « vient fortifier la Côte d’Ivoire dans son élan et aussi mettre un coup de pression à faire mieux et consolider les acquis de cette réconciliation et de ne pas faire marche arrière ».

La Côte d’Ivoire a connu une grave crise postélectorale en 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts selon des enquêtes officielles. Aujourd’hui, le pays, première puissance économique de l’Uemoa, a retrouvé la stabilité et la paix grâce à un dialogue soutenu entre les leaders de la classe politique.  

Dette ivoirienne : état des mandats fournisseurs à fin octobre

Le Comité de concertation Etat/secteur privé (CCESP) a initié un atelier national afin de renforcer les capacités des acteurs du secteur privé sur la dépense publique.Ouvrant la session ce mercredi, à la Maison de l’Entreprise, le siège du Patronat ivoirien, sis au Plateau, le Centre des Affaires d’Abidjan, le directeur de Cabinet adjoint, Vassogbo Bamba, représentant le ministre de l’Economie et des finances, a fait l’état de la dette fournisseur.

Selon M. Vassogbo Bamba, au 31 octobre 2022, l’ensemble des mandats fournisseurs de la gestion 2022 pris en charge par le trésor public représentait un montant global de 713,18 milliards de Fcfa, dont 503,38 milliards de Fcfa de règlements déjà effectués, soit un taux de 68,84%.

Le délai moyen de règlement de la dette fournisseur, dira-t-il, ressort au niveau des délais de paiements de la dette fournisseur de l’Etat central, à fin octobre 2022, à 17 jours en moyenne contre 30 jours impartis pour les mandats de moins de 30 millions de Fcfa avec un total de 93,21 milliards de Fcfa.

En outre, le délai de paiement de la dette fournisseur est ressorti à 22 jours en moyenne contre 60 jours pour les mandats de 30 à 100 millions de Fcfa avec un total de 66,60 milliards de Fcfa ; et à 28 jours en moyenne contre 90 jours pour un total de 277,64 milliards de Fcfa de mandats payés.  

Le secrétaire exécutif du CCESP, Mme Mariam Fadiga Fofana, a expliqué qu’il s’agit d’un atelier national sur la dépense publique au profit des acteurs du secteur privé pour leur permettre de « mieux maîtriser le circuit de la dépense » dans l’exécution du budget de l’Etat. 

Elle a relevé en marge de l’atelier, qu’il revient au secrétariat exécutif du CCESP des préoccupations du secteur privé quant « au délai de paiement qui ne sont pas toujours en phase avec ce que l’Etat avance ». Le secteur privé dénonce « des délais de paiement très longs, ce qui engrange beaucoup de frais financiers » surtout en cas de prêts bancaires.  

De son côté, « les administrations publiques se plaignent aussi que les délais qu’on doit observer dans les documents ne sont pas respectés par les opérateurs privés », a ajouté Mme Mariam Fadiga, insistant qu’il s’agit de renforcer les capacités des acteurs privés sur la dépense publique et de créer une synergie entre l’Etat et le secteur privé.

M. Paul Koua, chargé de la coordination de la politique fiscale, représentant le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, a relevé les efforts substantiels consentis par l’Etat, rappelant que le secteur privé est le principal contributeur de l’économie avec 80% des recettes de l’Etat.

L’appui de l’Etat de Côte d’Ivoire sur le financement des activités de promotion du secteur privé, selon M. Paul Koua, pour l’année 2022 s’élève à 10,23 milliards de Fcfa de crédits inscrits au budget du ministère du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME.

L’ambition du gouvernement de Côte d’Ivoire est de permettre aux investissements privés d’atteindre 75% du volume global des investissements et 30% du PIB en 2030. Le secteur privé représente aujourd’hui plus de 2/3 des investissements et plus de 80% des emplois formels du pays. 

Côte d’Ivoire : le Pdci dénonce une CEI déséquilibrée

Le Pdci (opposition) s’insurge contre une surreprésentation du parti au pouvoir au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) en dépit de la réforme de l’institution.Le parti, à travers une conférence de presse animée ce mardi à son siège à Cocody, par son porte-parole, Bredoumy Soumaila a fait connaitre son avis sur le récent projet de lois voté à l’Assemblée nationale et qui consacre l’entrée de deux nouveaux membres à la Commission centrale de la CEI.

Il a rappelé que le Pdci a exprimé son rejet du projet de loi portant modification de la Commission électorale indépendante. Le PPA-CI, le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo s’est abstenu de voter soutenant que le texte ne consacre pas l’équilibre de l’institution.

Le motif invoqué par le parti, renchérira-t-il, est que cet organe ne tiendrait pas compte des aspirations de l’opposition. Il a insisté sur le fait que le pouvoir soit représenté par plusieurs membres dans cette commission électorale de façon directe ou indirecte.

Par ailleurs, M. Soumaila Bredoumy a déclaré que le Pdci s’insurge contre la volonté de procéder à un basculement automatique des nouveaux majeurs sur la liste électorale pour ce qu’il y aurait des risques d’insertion de personnes non admises à y figurer.

Pour le parti septuagénaire, ces actes sont des sources de conflits pour les élections à venir. Raison pour laquelle le porte-parole du Pdci dit le porter à la face de la Nation et envisager des actions démocratiques pour empêcher cela.

« Le Pdci-rda ne cédera pas cette fois-ci », a-t-il prévenu, ajoutant qu’« ensemble avec nos alliés nous mènerons tous les combats démocratiques pour que notre pays retrouve l’équité, la démocratie et la paix ».

M. Bredoumy Soumaila a par ailleurs noté les autres rejets faits par le Pdci-rda sur certaines ordonnances de loi dont la parafiscalité sur des produits de construction de première nécessité à savoir le ciment et le fer et le projet de loi règlement.

Concernant la loi de règlement, le Pdci estime que la non- exécution de l’ensemble des projets adossés au budget 2021 et d’autres facteurs ne permettent pas l’adoption de celle-ci.

« Des variations entre des prévisions et des réalisations ont été constatés. Par exemple l’impôt sur le patrimoine pour une prévision de près de 28 milliards, il a été recouvré près de 40 milliards Fcfa. La prévision a été dépassée de 170% à la réalisation », a-t-il fait savoir.

« Ces écarts soulèvent le problème de la sincérité des prévisions », a dit M. Bredoumy Soumaila. Sur la vie du parti, le porte- parole du Pdci-rda a annoncé l’institution d’une tribune de témoignages des illustres membres de la formation politique afin d’édifier et consolider l’assise de ses militants.

Le porte-parole du Pdci, M. Bredoumy Soumaila a annoncé dans la foulée l’organisation d’un congrès d’ici la fin de l’année 2022, après le bureau politique prévu avant le 15 décembre prochain pour plancher sur l’avenir du parti septuagénaire.

Don d’équipements à un centre de sport-étude à Abidjan

Le centre de formation Casy-foot de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, a reçu un important don de lots d’équipements sportifs d’une entreprise de la place.Ces équipements sportifs ont été offerts le 13 novembre 2022 par Yango, une entreprise opérant dans le transport, au stade du Centre de perfectionnement aux métiers de l’imprimerie de Yopougon, à l’issue d’un match de Gala.

Le match de Gala a opposé une équipe de célébrités ivoiriennes composée de Web humoristes, d’acteurs de cinéma et des pensionnaires du centre de formation Casy-foot de Yopougon, dans une ambiance festive.   

« Cette action s’inscrit dans la vision de notre entreprise d’aider les enfants issus de milieux défavorisés à avoir un avenir meilleur.  Avec Casy Foot, nous sommes à notre deuxième action qui n’est évidemment pas la dernière », a déclaré Hermann Ouédraogo, HR Manager de l’entreprise exerçant dans le transport.

Créée en 2013, l’académie Casy-Foot est un centre de formation de sport-étude qui compte en son sein 85 pensionnaires, dont la plupart sont issus des familles défavorisées. Les responsables administratifs et sportifs de ce centre de formation ont salué ce geste.  

Depuis un an, l’entreprise soutient le centre avec « la logistique, les maillots, le matériel qu’il faut pour accompagner ces gamins », s’est réjoui Kassim Junior Dosso, le directeur sportif, qui a fait savoir que ce partenariat a accru le nombre d’adhésion à ce centre de formation de sport-étude.

Selon le directeur sportif, M. Kassim Junior Dosso, les enfants sont davantage bien nourris et bénéficient des œuvres scolaires qui sont « offertes gratuitement ». En outre, le budget de fonctionnement de l’établissement a « carrément doublé ».  

Les célébrités présentes à cette activité sportive, ont exprimé leur joie d’associer leur image à cette action de bienfaisance.  Le Web humoriste ivoirien Léon Gogou a déclaré « nous sommes venus avec nos collègues passer une journée sportive avec nos petits frères issus des familles défavorisées ».

« Je suis très heureux d’associer mon image à cet événement d’autant plus que c’est une manière pour nous de leur dire qu’ils ne sont pas seuls et que toute la Côte d’Ivoire pense à eux”, a exprimé l’humoriste Léon Gogou.

Quant à Karim Konaté Abdoul, acteur de cinéma et du de la Web-série Sery et Sory, il a exhorté l’ensemble des célébrités ivoiriennes à associer leurs images à ce genre d’initiatives qui participent au soutien que les uns et les autres pourraient apporter à la jeunesse ivoirienne.

Afrique : ces anciens présidents qui s’activent pour la paix

Plusieurs anciens chefs d’Etat africains ont réussi leur reconversion en offrant leurs services pour une paix politique durable sur le continent.En Afrique, ce ne sont pas tous les chefs d’Etat qui s’inquiètent de leur devenir au moment de quitter le pouvoir. Ces dernières années, ils sont nombreux à avoir passé pacifiquement la main à un successeur élu par leurs compatriotes pour entamer une seconde vie. Si certains préfèrent se retirer de la politique et profiter de leur retraite, d’autres choisissent par contre de rester sur la scène internationale pour apporter leur expertise dans la construction d’une Afrique démocratique.

Dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) par exemple, Uhuru Kenyatta travaille depuis quelques semaines pour mettre fin aux affrontements violents entre l’armée et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Après avoir transmis le pouvoir à son successeur William Ruto, il y a un peu moins de trois mois, l’ex-chef de l’Etat kenyan s’emploie pour une résolution de cette crise dans laquelle le Rwanda est accusé de soutenir la rébellion du M23, qui a pris du galon ces derniers mois.

En tant que nouveau facilitateur de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC, sigle anglais) pour la paix dans la partie orientale de la RDC, M. Kenyatta mène sa mission avec panache. Il a achevé lundi 14 novembre un séjour de deux jours à Kinshasa, la capitale congolaise, lors duquel il a consulté des ministres, des diplomates ainsi qu’une quarantaine de représentants des communautés des deux Kivu et de l’Ituri. Parmi eux, des chefs coutumiers et des membres de la société civile qui ont fait le déplacement.

De présidents à médiateurs africains

Plus loin, dans la région ouest du continent où plusieurs pays sont perturbés par la violence jihadiste et les séries de coups d’Etat, d’anciens chefs d’Etat y sont sollicités pour la recherche de la paix et négocier des transitions « raisonnables » avec les juntes militaires. C’est le cas de Mahamadou Issoufou qui a dirigé le Niger de 2011 à 2021.

Médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le Burkina Faso, où il a d’ailleurs obtenu la réduction de la durée de la transition à 24 mois au lieu des 36 initialement prévus par la junte au pouvoir, il parcourt régulièrement la région puisqu’il est aussi à la tête du Panel indépendant de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel. Cette mission lui a été « confiée (par) le Secrétaire général des Nations unies en rapport avec l’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le G5 Sahel », expliquait M. Issoufou lors d’une récente audience à Bamako avec le colonel Assimi Goïta, le président de la transition du Mali, un pays où les allers-retours de l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan (2010 – 2015), sont également fréquents en sa qualité de médiateur de la Cédéao.

En Guinée, l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi (2016 – 2016) a réussi à rapprocher les positions de l’organisation régionale et la junte militaire dirigée par le colonel Mamady Doumbouya. Après une médiation de plusieurs mois du prédécesseur du président Patrice Talon, les autorités militaires de Conakry ont accepté de rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans en lieu et place des trois ans prévus. « Dans un compromis dynamique, les experts de la Cédéao et de la Guinée ont conjointement développé un chronogramme consolidé de la transition étalé sur 24 mois », s’était réjoui en octobre l’organisation régionale.

Destins tragiques

Ainsi, la liste des anciens chefs d’Etat africains présents sur la scène internationale n’est pas exhaustive. Mais force est de constater que leur destin est plus honorifique que le sort de certains de leurs pairs comme le Burkinabè Blaise Compaoré, les Guinéens Alpha Condé et Moussa Dadis Camara ou encore l’Ivoirien Laurent Gbagbo. Ces derniers ont été obligés de quitter le pouvoir par la rue ou par l’armée avant de connaître des déboires judiciaires.

En Guinée notamment, le procès de l’ex-chef de la junte Moussa Dadis Camara avec une dizaine de co-accusés dans le massacre du stade du 28 septembre 2009 se poursuit à Conakry. Renversé par l’armée un an après son élection pour un troisième mandat, son successeur Alpha Condé vit lui-aussi des moments difficiles loin de son pays. La justice guinéenne a ordonné le 3 novembre dernier des poursuites contre l’ex-président, actuellement en Turquie pour raisons « médicales », et plus de 180 de ses anciens ministres et cadres, pour des faits présumés de corruption.

Mali : la Côte d’Ivoire retire son contingent de la Minusma

Face à l’intransigeance de Bamako de libérer ses soldats accusés de mercenariat, la Côte d’Ivoire a annoncé le « retrait » progressif de ses troupes de la Minusma.La crise politique qui perdure depuis cinq mois entre la Côte d’Ivoire et le Mali, prend un nouveau virage. Le ministre ivoirien délégué aux Affaires étrangères avait déjà donné le ton le 28 octobre lors de son entretien avec le secrétaire général des Opérations de paix, Jean Pierre Lacroix.

Le gouvernement ivoirien est passé à la vitesse supérieure le 11 novembre dernier en confirmant au bureau du secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations Unies, le « retrait progressif » de ses troupes de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

« La relève de la compagnie de protection basée à Mopti et le déploiement des officiers d’Etat-major (MSO) et des officiers de police prévus en octobre 2022 ne pourront plus être effectués », explique la mission permanente de la Côte d’Ivoire à l’Onu. « De même, poursuit la note consultée par APA, la Côte d’Ivoire n’envisage pas relever en août 2023 les militaires et autres éléments présents au sein de la Minusma ». A la date du 1er juillet 2020, la Côte d’Ivoire était le 7e contributeur de militaires à la Minusma, avec 816 soldats.

Tensions entre Abidjan et Bamako

Cette décision intervient dans un contexte de brouille diplomatique entre Bamako et Abidjan, suite à l’arrestation par les autorités de la transition malienne de 49 soldats ivoiriens, le 10 juillet à l’aéroport international Modibo Keita Bamako-Senou. Accusés de mercenariat, les militaires ivoiriens ont été inculpés vendredi 12 août pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » par le Procureur de la république près le tribunal de grande instance de Bamako VI au grand dam d’Abidjan.

La Côte d’Ivoire a immédiatement exigé leur libération sans conditions, indiquant que les soldats arrêtés sont inscrits au fichier de l’armée et sont déployés au Mali dans le cadre d’un mécanisme de soutien de troupes onusiennes connu sous le nom de NSE (éléments nationaux de soutien).

Une mission de médiation ouest-africaine, sous l’impulsion du Togo, engage des discussions entre les deux parties et parvient à faire libérer trois femmes parmi les 49 soldats, assurant que les pourparlers se poursuivraient pour la libération des 46 restants. Mais coup de théâtre, au lendemain de ce qui ressemblait à un début de dégel, le Colonel Assimi Goïta, recevant le ministre nigérian des Affaires étrangères, exige en contrepartie l’extradition de personnalités maliennes qui se sont réfugiées en Côte d’Ivoire.

Abidjan dénonce « un chantage » et une « prise d’otage » et saisit dans la foulée la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour arbitrer le différend avec son voisin du nord. À cet effet, une session extraordinaire est convoquée par le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de l’institution à New York, en marge de la 77e Assemblée générale des Nations-Unies.

Au terme de leur réunion du 22 septembre, les chefs d’État ouest-africains exigent la libération des soldats ivoiriens et décident d’envoyer à Bamako « une mission de haut niveau » constituée de trois présidents dont les résultats de la visite au Mali le 29 septembre, ne sont toujours pas connus du grand public.

Côte d’Ivoire : 32 employés de LafargeHolcim distingués

La société de cimenterie, LafargeHolcim Côte d’Ivoire, a remis des médailles d’honneur du travail à 32 de ses employés, lors d’une cérémonie à Abidjan.L’évènement s’est déroulé le 12 novembre 2022 à Abidjan, en présence du représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, ainsi que de la directrice du secrétariat de la médaille du travail, et des membres des familles des récipiendaires.

Ce sont au total trente-cinq médailles qui ont été décernées aux 32 employés et ex-employés de LafargeHolcim Côte d’Ivoire. On dénombre deux médaillés « Grand Or », quatre médaillés « Or », six médaillés « Vermeil » et 23 médaillés dans la catégorie « Argent ».

Ces distinctions ont été remises par le représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, M. Eben-Ezer Ago, Inspecteur général de l’Emploi et de la protection sociale, qui a félicité les récipiendaires.

Ces médailles viennent récompenser des femmes et des hommes qui totalisent au moins 15 ans d’ancienneté et qui se sont, au fil des années, démarqués par la qualité de leur travail, leur fidélité, et leur loyauté au service de l’entreprise, mais également de la Côte d’Ivoire.

Fort de ses 70 années d’existence, l’entreprise de cimenterie, au travers de ces distinctions, renouvelle également sa reconnaissance envers ses travailleurs, dont le dévouement contribue de manière significative à son succès sur le marché ivoirien.

Pour le directeur général de LafargeHolcim Côte d’Ivoire, M. Rachid Yousry, si l’entreprise a « su tenir le cap pendant soixante-dix ans, c’est d’une part grâce à la très grande qualité de ses produits, mais c’est aussi et surtout grâce à ses employés, travailleurs d’hier, d’aujourd’hui et de demain ».

« Aujourd’hui, c’est votre engagement, votre fidélité que nous souhaitons saluer ; car à travers vos parcours, vos témoignages, et votre expérience peuvent naître des vocations, des envies, des trajectoires nouvelles pour vos plus jeunes collègues », a-t-il dit.

M. Rachid Yousry a fait observer que la médaille d’honneur du travail qu’ils reçoivent ne récompense pas seulement leur investissement auprès de l’entreprise, mais elle constitue également un véritable hommage à leur apport envers la Côte d’Ivoire.

Le représentant du ministre de l’Emploi et de la protection sociale, M. Eben-Ezer Ago, s’est quant à lui adressé aux récipiendaires à travers ces mots : « En vous décernant cette distinction, c’est la République de Côte d’Ivoire reconnaissante qui loue votre mérite pour toutes ces belles années de dévouement, et vous félicite pour la contribution à l’effort de progrès de notre beau pays. »

Les récipiendaires ont tenu également à exprimer leur reconnaissance à l’entreprise et à l’ensemble des collaborateurs : «   Nous sommes fiers de recevoir ces médailles ce jour, en récompense de nos années d’engagement et de durs labeurs », a déclaré leur porte-parole, Mr Paul Aney,responsable développement durable au sein de l’entreprise.   

« A vous, chers collègues : La voie ayant été tracée, il nous appartient d’assurer la pérennité de LafargeHolcim Côte d’Ivoire pour nous même et pour toute la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, j’exhorte l’ensemble des travailleurs à poursuivre leurs efforts et à motiver les plus jeunes, afin que nous puissions toujours maintenir notre leadership dans le secteur du ciment en Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire est une filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables, permettant la création de villes plus vertes et d’infrastructures plus intelligentes.

Textile ivoirien : visite d’investisseurs en zone industrielle PK24

Des investisseurs anglophones ont visité, dans le cadre d’un roadshow, la zone industrielle PK24 qui s’étend sur une superficie de 422 hectares, à l’Ouest d’Abidjan.Ce roadshow a été organisé lundi par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), le Guichet unique des investissements, en collaboration avec l’Institut Tony Blair pour le changement global.

Zone multisectorielle, cet espace compte plusieurs activités industrielles. Pour l’industrie textile et de l’habillement, « près de 130 hectares » sont disponibles pour accueillir des usines de transformation du coton.

La plateforme, dont certaines parties ont été aménagées, comprend des espaces d’entreposage et de logistique. Déjà, quelques entreprises y sont installées et opèrent dans divers domaines fournissant au marché local et régional des produits finis.

Elle comprend en outre un parking pour les gros camions et un parc à conteneurs. La première phase de cette zone industrielle intégrée est prévue être mise en exploitation début bientôt. Des espaces de vie, des services commerciaux et des hébergements ont été déjà conçus.   

Pour les demandes de terrain industriel, la porte d’entrée est le Cepici. Dans le processus, une Commission a été mise en place pour statuer sut le dossier après l’analyse faite. Des offres clés en main sont envisagées ainsi que des terrains aménagés.

Avant la visite, la directrice générale du Cepici, Mme Solange Amichia, a présenté les opportunités d’investissement sur l’industrie du textile et de l’habillement, une grappe identifiée par l’Etat comme l’un des sept clusters dans le Plan national de développement (PND, 2021-2025). Elle a expliqué les avantages octroyés par le Code des investissements.

La filière coton en Côte d’Ivoire connaît une nette évolution. Le nombre des producteurs estimés à 88.522 en 2017-2018 est passé à 132.268 sur la période 2020-2021, soit plus de 40.000 producteurs supplémentaires ces trois dernières campagnes, ce qui représente une hausse de 49,42%.

Pour la campagne 2020-2021, la Côte d’Ivoire a enregistré une production record de 242.000 tonnes de fibres contre 210.000 tonnes pour la campagne 2018-2020, soit une augmentation de 14%. La superficie cultivable est en hausse de 20%, passant de 408.448 ha à 444.870 ha.

Avec un taux d’industrialisation de 20% dans les années 1990, le pays enregistre transforme aujourd’hui environ 2% de sa production qui s’est établie à 539.623 tonnes en 2022. Ce qui requiert des investissements importants pour relancer la chaîne de valeur.

L’objectif de ce road show est de promouvoir la destination Côte d’Ivoire en tant que hub de développement pour la filière textile et habillement en vue d’attirer des investissements directs étrangers et développer l’écosystème local.

Côte d’Ivoire : l’ambassadeur du Burkina fait ses adieux à Ouattara

Le chef de l’Etat ivoirien a échangé au Palais de la présidence de la République avec l’ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, M. Mahamadou Zongo.En fin de mission, le diplomate burkinabé Mahamadou Zongo, a eu un entretien ce lundi 14 novembre 2022 avec le président ivoirien, Alassane Ouattara. Il a dit être venu témoigner de sa reconnaissance au chef de l’Etat pour le soutien dont il a bénéficié durant son séjour.  

M. Mahamadou Zongo a également remercié M. Ouattara pour l’accompagnement de l’Etat de Côte d’Ivoire à son endroit, se félicitant des relations séculaires, diversifiées et multiformes entre les deux pays voisins de l’Afrique de l’Ouest.

Selon M. Zongo, c’est véritablement à travers le Traité d’amitié et de coopération (TAC) ivoiro-burkinabè, signé en 2008, que d’importants chantiers ont été réalisés. Il a évoqué la fourniture de l’électricité par la Côte d’Ivoire au Burkina Faso, la délimitation et la matérialisation des frontières.

Son départ intervient dans un contexte, où le Burkina Faso est en proie aux attaques djihadistes et à une crise militaro-politique. Les nouvelles autorités burkinabè sont ostensiblement engagées à stabiliser la situation sécuritaire et relancer l’économie du pays.

La Côte d’Ivoire se positionne comme un hub de l’industrie textile

Le pays qui a atteint un taux d’industrialisation du textile de 20% dans les années 1990, transforme aujourd’hui à peine 2% de sa production de coton qui s’est établie à 539.623 tonnes en 2022.Le gouvernement de Côte d’Ivoire veut accélérer la transformation structurelle de son économie par l’industrialisation. Ce lundi, sous les auspices du Cepici, le Guichet unique de l’investissement, des investisseurs de l’industrie textile et de l’habillement ont été accueillis dans le cadre d’un road show.

Ce road show a été institué pour « reprendre notre place dans le fleuron de l’industrie textile dans toute la chaîne de valeur », a déclaré la directrice générale du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), Mme Solange Amichia.

La directrice générale du Cepici a présenté le nouveau Code des investissements qui offre, entre autres, des exonérations de douane et d’impôt selon des zones d’investissement. Pour le secteur du textile et de l’habillement, elle a énuméré comme avantage l’exonération fiscale dès l’installation.

La Côte d’Ivoire, deuxième producteur africain de coton, exporte à 90% sa production. Selon la directrice générale du Cepici, l’objectif de cette rencontre avec les investisseurs de l’industrie du textile et de l’habillement, est d’apporter de la plus-value « dans toutes les étapes » de la chaîne de valeur.

La grappe textile et habillement a été identifiée par le gouvernement comme l’un des sept clusters dans le Plan national de développement (PND, 2021-2025), un segment sur la chaîne de valeur qui regorge d’énormes opportunités de création de valeur ajoutée et d’emplois.

La stratégie nationale de relance de cette industrie vise le redémarrage des industries déjà existantes et la promotion des investissements nouveaux dans le secteur en vue de la valorisation de la production nationale de coton. Pour développer l’industrialisation de la filière cotonnière, l’Etat veut accélérer les investissements.  

Le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a fait savoir que des zones industrielles sont prévues aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. A Bouaké, la métropole du Centre ivoirien, il est prévu une zone industrielle de 100 hectares.

Il a souligné que la Côte d’Ivoire veut renforcer le cluster de l’industrie du textile et de l’habillement, qui représente d’ailleurs « le maillon faible » de la chaîne de valeur. A travers ce road show, le pays envisage de capter d’importants investissements sur cette ligne.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement durable, Kouassi Adjoumani, qui a ouvert les échanges, a salué l’Institut Tony Blair, principal bailleur de fonds, pour son implication dans la mise en place de ce projet ainsi que les détenteurs de marques et des fournisseurs.

La filière coton en Côte d’Ivoire connaît une nette évolution. Le nombre des producteurs estimés à 88.522 en 2017-2018 est passé à 132.268 sur la période 2020-2021, soit plus de 40.000 producteurs supplémentaires ces trois dernières campagnes, ce qui représente une hausse de 49,42%.

Pour la campagne 2020-2021, la Côte d’Ivoire a enregistré une production record de 242.000 tonnes de fibres contre 210.000 tonnes pour la campagne 2018-2020, soit une augmentation de 14%. La superficie cultivable est en hausse de 20%, passant de 408.448 ha à 444.870 ha.

Cela a boosté les rendements qui sont passés de 411 Kg de fibres par ha en 2016-2017 à 540 Kg par ha en 2020-2021. La Côte d’Ivoire devrait franchir les 260.000 tonnes de fibres au titre de la campagne 2021-2022. Dans l’optique de la relance de cette industrie, l’Institut Tony Blair pour le changement global, en collaboration avec GdCI, apporte son soutien au gouvernement de Côte d’Ivoire afin de redynamiser toute la chaîne de valeur du coton.

L’objectif de ce road show est de promouvoir la destination Côte d’Ivoire en tant que hub de développement pour la filière textile et habillement en vue d’attirer des investissements directs étrangers et développer l’écosystème local.

La CPI « poursuit ses enquêtes » en Côte d’Ivoire (procureur)

La Cour pénale internationale (CPI) réagit à la suite d’une interpellation de l’ONG ivoirienne OIDH sur les crimes perpétrés lors de la grave crise postélectorale de 2010-2011.En réponse à une lettre ouverte du président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’Homme (OIDH), M. Eric-Aimé Semien à la juridiction pénale internationale, le procureur de la CPI, Karim A. A. Khan KC a déclaré a rappelé son engagement et la démarche concernant l’enquête.

« Je voudrais vous renvoyer à mes différentes déclarations publiques et plus particulièrement au dernier rapport annuel sur les activités de la Cour du 12 août 2021 portant référence ICC-ASP/20/7 », a écrit le procureur de la CPI.

« Il est en effet précisé dans ce rapport que mon Bureau poursuit ses enquêtes dans la situation de la Côte d’Ivoire de façon indépendante et impartiale conformément à l’article 54 Statut de Rome et en respect aux exigences de confidentialité requise », a indiqué M. Karim A. A. Khan KC.

L’OIDH a adressé une lettre le 3 octobre 2022 à la juridiction dans laquelle elle interpelle le Bureau de la CPI sur « l’état de l’enquête relative aux crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale qui auraient été commis en Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011 ».

« Je reste également convaincu que mon Bureau pourrait toujours compter sur votre soutien dans la réalisation de son mandat et sur votre engagement pour le renforcement du partenariat avec les acteurs de la société civile », a poursuivi le procureur.

Dans sa lettre, l’OIDH s’interroge en objet du « 03 octobre 2011 au 03 octobre 2022, 11 ans après l’ouverture des enquêtes de la CPI en Côte d’Ivoire, quel bilan et quelle suite ? » au sujet des crimes de la crise postélectorale de 2010-2011.

Le 22 février 2012, la Chambre préliminaire III a décidé d’étendre la période couverte par les enquêtes du 19 septembre 2002 au 28 novembre 2010. Sur la base de cette décision d’ouverture d’enquête, trois mandats d’arrêt ont d’abord été émis.

Les mandats d’arrêt émis à l’encontre de M. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé qui ont été exécutés, donnant lieu à des confirmations de charges et à l’ouverture d’un procès conjoint le 28 Janvier 2016.  Le troisième à l’encontre de M. Simone Gbagbo a été annulé le 19 juillet 2021.

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, ‘ex-président ivoirien rentrera au pays le 17 juin 2021, son co-accusé est attendu à Abidjan le 26 novembre 2022.

« A en juger par les conclusions de la majorité des juges de la Chambre de première instance 1 du 15 janvier 2019, confirmées par la Chambre d’appel le 31 mars 2021, selon lesquelles « le Procureur ne s’est pas acquitté de la charge de la preuve en ce qui concerne plusieurs éléments constitutifs essentiels des crimes tels que reprochés aux accusés », de toute évidence cette procédure n’a pas suffi à faire toute la lumière sur les incidents qui ont fait l’objet de chefs d’accusation et, partant, à situer les responsabilités », fait observer l’OIDH.

Côte d’Ivoire : Bictogo plaide pour un monde plus égalitaire

Le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, s’exprimait à l’occasion du 5e Forum de Paris sur la paix, en présence d’Emmanuel Macron.M. Adama Bictogo a exhorté samedi les participants au Forum de Paris sur la paix à promouvoir un monde égalitaire, en mettant l’Afrique au cœur des décisions, lors de la deuxième journée du Forum de Paris sur la paix, organisée sur le thème « Surmonter la multi crise ».

Le chef de l’Assemblée nationale ivoirienne représentait le président Alassane Ouattara à ce forum qui vise à favoriser une unité mondiale autour de normes communes face à des enjeux comme le changement climatique, la Covid-19, les inégalités socio-économiques et les conflits géopolitiques.

Il a invité la communauté internationale à changer de paradigme dans la considération de l’actualité du continent africain. A ce propos, il a plaidé pour que l’élan de solidarité qui prévaut sur le plan mondial au chevet de l’Ukraine, puisse être appliqué à l’Afrique permanemment en proie aux conflits.

M. Bictogo a également plaidé pour que l’Afrique puisse librement disposer de ses ressources énergétiques naturelles comme le gaz, d’autant plus que les décideurs du monde y ont maintenant recourt dans un contexte où la guerre russo-ukrainienne amène l’Europe à réutiliser le gaz.

« L’Afrique (…) est à peine à 50 % du taux normal de couverture de ses besoins internes. Mais en même temps on nous demande souvent de ne pas utiliser la production du gaz parce que (…) les énergies renouvelables sont priorisées », a-t-il indiqué.

Ensuite, a-t-il relevé les effets néfastes de la crise russo-ukrainienne sur le continent africain qui n’est pourtant pas partie prenante au conflit, laissant entendre que l’Afrique est loin de cette guerre qui a amené beaucoup des pays à connaitre une inflation galopante qui ne peut pas être contenue.

Pour sa part, le président de la Guinée-Bissau, M. Umaro Sissoco Embalo a dit que les économies africaines « ne sont pas assez fortes pour contenir l’inflation ». Il a demandé un traitement équitable des crises par la communauté internationale évoquant les guerres en Afrique et dans les pays latino- américains.

Avant la prise de parole de M. Bictogo, le président français Emmanuel Macron, initiateur du Forum, qui après avoir remercié ses invités pour leur présence, a fait le cadrage de la rencontre et partagé son point de vue sur l’universalisme, ses insuffisances et ses propositions pour une plus grande efficacité.

De l’avis d’Emmanuel Macron, « l’universalisme, c’est malgré tout, des principes ; des valeurs comme des problèmes communs. Ce qui peut le déstabiliser, c’est quand il y’a un double standard d’effectivité (et) le doute s’installe quand la mobilisation de la communauté internationale n’est pas la même quand un problème survient dans une partie globe ».

 « Il faut continuer de rendre efficace ce multilatéralisme ». Pour se faire, a-t-il déclaré, « on a besoin de reformer nos institutions qui, parce qu’elles ne sont plus le reflet d’un équilibre, deviennent inefficaces…et ne sont plus crédibles ».

M. Alberto Angel Fernandez, président de la République de l’Argentine a, quant à lui, attiré l’attention de tous sur l’état du globe : « le monde est en train de passer d’une catastrophe à une autre comme si c’était des chutes de dents. Nous étions en train de sortir de beaucoup de problèmes économiques et du coup nous avons une pandémie du Covid19 au niveau mondial. Et quand la pandémie est maitrisée, nous avons une guerre qui provoque un chamboulement de tout ». a-t-il fait remarquer.

Il poursuit en disant que cette guerre n’est « pas un conflit entre l’Ukraine et la Russie seulement. Elle va bien au-delà. Cette guerre se présente presque comme le martyr qu’a constitué la pandémie, et qui a mis en relief à quel point le monde était inégal ».

Devant la gravité de cette guerre qui fait des milliers de morts aux fronts et qui pourrait faire « mourir près de 350 millions de personnes dans le monde pour cause de famine, le monde devrait s’investir pour résoudre ce problème. Il ne comporte aucune éthique », a-t-il affirmé.

 

Côte d’Ivoire : levée da la grève des fondateurs d’écoles privées

La grève des Associations de Fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire était prévue pour le 14 novembre 2022 avec la fermeture des écoles.A l’issue d’une Assemblée générale extraordinaires de la Conférence des présidents des Associations de Fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire, le 11 novembre 2022, les membres ont décidé de la levée du mot d’ordre de fermeture des écoles du 14 novembre 2022.

Selon la faîtière syndicale, cette levée du mot d’ordre de fermeture des écoles vise à « laisser place au dialogue et à la négociation ». Elle demande toutefois à l’ensemble de ses membres de « rester mobilisés pour l’aboutissement de toutes les revendications pour une école privée de qualité ».  

Début novembre, la faîtière a fait part aux autorités « des difficultés qui handicapent la bonne marche des établissements privés et de leur incapacité à continuer d’assurer, à compter du 14 novembre 2022, la formation et l’éducation des élèves à eux confiés par l’Etat de Côte d’Ivoire ».

Le jeudi 10 novembre 2022, la Conférence des associations de fondateurs d’écoles privées confessionnelles et laïques de Côte d’Ivoire a été reçue par la ministre de l’Education national et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné. Le lendemain, les présidents des faîtières ont été reçus par le directeur de Cabinet du ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage pour échanger sur les maux des établissements privés de formation et de l’éducation.

A l’issue de ces rencontres, les présidents des faîtières ont noté avec « satisfaction la ferme volonté » de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation d’accorder une oreille attentive à l’ensemble des préoccupations évoquées par le secteur privé de formation et d’éducation.

Mme Mariatou Koné les a informés des mesures prises pour payer les mandats acheminés au Trésor et rassuré sur l’existence de commissions de travail œuvrant pour trouver des solutions aux problèmes liés à l’équilibre des budgets, à la revalorisation des frais d’écolage et à la renégociation des conventions.

Concernant les questions relatives au système de contrôle biométrique des élèves affectés par l’Etat et la mise en place d’une fiscalité adaptée aux écoles privées, la ministre a signifié aux présidents des faîtières sa volonté de travailler dans le sens de l’amélioration des procédures pour le développement des écoles privées.

Eu égard aux bonnes dispositions affichées par la ministre de l’Education nationale et le ministre de l’Enseignement technique pour trouver des solutions efficientes aux revendications, les présidents des faîtières du secteur privé de formation et d’éducation ont levé le mot d’ordre de grève fixé à quelques semaines de la fin du premier trimestre. 

 

Le gouvernement ivoirien fixe les « priorités » pour 2023

Le Premier ministre, Patrick Achi, décline les axes majeurs de l’action gouvernementale pour l’exercice 2023, lors d’un séminaire à Yamoussoukro.« L’objectif visé est de disposer, dès décembre, d’un programme d’activités structuré et cohérent, qui permette d’optimiser l’exécution des projets durant l’année et de se concentrer sur la dizaine de priorités de notre action gouvernementale », a dit samedi M. Patrick Achi.

Le Premier ministre ivoirien a fait ressortir comme premier axe les projets sociaux, portés par le deuxième Programme social du gouvernement dénommé ‘’PS Gouv2 ». Il a demandé une accélération de ce second programme social.

Le PS Gouv2 devrait permettre d’améliorer l’accès à la santé, à l’électricité, à l’eau potable dans l’élan d’une Côte d’Ivoire solidaire, essence de la vision de l’Etat qui prône la prise en compte de toutes les couches sociales, des populations fragiles et exposées au terrorisme en zone frontalière.

La seconde priorité, elle, concerne les grands chantiers d’infrastructures qui, une fois achevés devraient constituer de véritables « boosters » de la croissance économique du pays. Le 3e axe, vise la production de matières premières agricoles pour assurer l’autosuffisance.  

La transformation locale des matières premières, quatrièmement axe de priorité du gouvernement, s’avère un enjeu pour l’Etat qui veut créer davantage d’emplois et de la valeur ajoutée sur l’ensemble des chaines de valeur.

Le capital humain occupe la cinquième place des priorités. A ce niveau, le gouvernement s’attèle à former sa jeunesse afin de relever les défis futurs, en ne laissant personne de côté pour une main d’œuvre qualifiée, pertinente et abondante dans divers domaines.

Pour l’axe six, le gouvernement mise sur le secteur privé comme moteur de la croissance économique, en boostant les leviers de compétitivité dans un climat d’affaires propice à l’investissement et à la création de plus-values.   

Les logements sociaux constituent la septième grappe des priorités, tandis que la digitalisation de l’économie et la modernisation de l’administration publique figurent au point huit des priorités. « Les points 9 et 10 concernent respectivement l’identification des populations et des entreprises, avec l’attribution d’un numéro d’identifiant unique à chacun ; et la lutte contre la corruption, le renforcement de la gouvernance et la promotion de la culture du résultat ».

« L’année 2023 constitue une année charnière, vous le savez, qui doit nous amener à achever des projets stratégiques pour accueillir des grands évènements internationaux, comme la Foire commerciale Intra-Africaine et la CAN 2023 en janvier 2024 », a dit M. Patrick Achi.

Ce séminaire gouvernemental qui s’est ouvert ce samedi, s’achève ce 13 novembre 2022. Il a permis aux différents départements ministériels de faire le bilan de leurs programmes pour l’année 2022 et de profiler la feuille de route du gouvernement pour 2023.

Abidjan et Accra fixent un délai à l’industrie du cacao

La Côte d’Ivoire et le Ghana dénoncent les réticences de l’industrie du cacao à respecter ses engagements librement exprimés à payer le Différentiel de Revenu Décent (DRD).« Passé la date du 20 novembre 2022, le Conseil du Café-Cacao de Côte d’Ivoire et le COCOBOD feront des recommandations à leurs gouvernements respectifs pour prendre des mesures allant jusqu’à la suspension de tous les programmes de durabilité et à l’interdiction d’accès aux plantations pour effectuer des prévisions des récoltes », indique une note conjointe de ces organes de régulation.

La Côte d’Ivoire et le Ghana observent que depuis le lancement du DRD en 2019, et malgré le soutien public affiché par l’industrie du cacao, ce mécanisme de prix n’a pas encore permis de réaliser pleinement l’ambition de garantir une hausse soutenue des prix bord-champ du cacao.

Selon ces organes de régulation, le constat est que les niveaux de différentiel d’origine proposés par le négoce et l’industrie a varié entre -150 et -250 Livres Sterling la tonne, érodant largement les 400 dollars par tonne du DRD.

« Ceci a pour conséquence immédiate l’altération des effets bénéfiques au profit des producteurs », s’insurgent le Conseil du Café-Cacao de Côte d’Ivoire et le COCOBOD, qui face au « refus de l’industrie de respecter ses engagements » envisagent de prendre des mesures.

Ces deux organes de régulation ont décidé dans un premier temps d’exprimer leur mécontentement et d’envoyer un message clair par leur absence à Bruxelles, indiquant que les deux pays ne compromettront pas les moyens de subsistance de leurs producteurs.

 « Le Conseil du Café-cacao de la Côte d’Ivoire et le COCOBOD invitent-ils l’industrie du cacao et du chocolat, responsable de cette regrettable situation, à prendre les dispositions pour la reprise effective des achats conformément aux engagements pris », conclut la note.

La Côte d’Ivoire et le Ghana cumulent plus de 60% de l’offre mondiale du cacao. A travers cet ultimatum, les deux pays envisagent d’obtenir une meilleure rémunération au profit des producteurs.

Aéroport d’Abidjan : NAS Ivoire devient Menzies aviation

Les pôles du géant koweïtien des services aéroportuaires NAS opéreront sous la bannière Menzies, plateforme britannique que Agility, la société mère de l’entreprise koweïtienne a rachetée.Agility, société de services de chaîne d’approvisionnement et d’infrastructure, a finalisé l’acquisition de la société Menzies Aviation, basée au Royaume-Uni, qu’elle a fusionnée avec sa société National Aviation Services (NAS) pour créer un leader mondial des services d’assistances aéroportuaire.  

Opérant sous le nouveau nom de Menzies Aviation, l’entreprise fusionnée (National Aviation Services) fournira désormais des services d’assistance au sol, la gestion de passagers, la maintenance en ligne, la gestion des salon VIP, le refuelling des avions.

Les revenus combinés de Menzies et NAS ont dépassé 1,5 milliard de dollars en 2021. La nouvelle société, présente dans plus de 254 aéroport répartis dans 58 pays, compte aujourd’hui environ 34 000 employés.

Elle assiste plus de 600 000 rotations d’avions, gère plus de 2 millions de tonnes de fret aérien, 2,5 millions de tonnes de carburant refueller dans les avions par an. Son ambition est de développer l’activité afin d’être le numéro 1 incontesté des services d’assistance aéroportuaire.

Les clients bénéficient désormais d’un service de classe mondiale, d’une offre de produits élargie et des meilleures pratiques de sécurité de l’industrie dans 254 aéroports sur six continents. La nouvelle société fournit en outre des solutions innovantes à des structures en pleine croissance.

Lancement à Abidjan du championnat scolaire UFOA B

Le président de la CAF, Patrice Motsepe, a ouvert les hostilités pour les qualifications de ce programme scolaire africain qui va se dérouler du 11 au 13 novembre 2022.La phase éliminatoire du Championnat scolaire africain dans la zone UFOA-B a débuté officiellement ce vendredi 11 novembre 2022, au stade Robert Champroux de Marcory, dans le Sud d’Abidjan.  

Pour M. Motsepé, « le meilleur investissement qu’on peut faire dans le football, c’est dans le football scolaire ». Il s’est félicité de ce que des superviseurs sont venus pour « détecter les jeunes talents qui se produiront ici ».

« Je voudrais donc dire aux enfants que le football peut vous ouvrir une belle carrière. Il peut vous aider à vous occuper de vos familles et de vous-mêmes », a conseillé le président de la CAF, qui avait à ses côtés les autorités ivoiriennes du secteur de l’éducation et du sport.   

Cette première édition du Championnat scolaire africain est le nouveau programme de développement du football de la CAF, en collaboration avec la FIFA. Il a salué les efforts du président de la FIF, Yacine Diallo, un leader du football dont la Côte d’Ivoire devrait être fière.

Le patron de la CAF a donné le coup d’envoi de la compétition en présence de la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mme Mariatou Koné, ainsi que du ministre des Sports, M. Claude Paulin Danhao, et du 1er vice-président de l’UFOA-B, le colonel Guy Akpovi.

La ministre ivoirienne de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné, s’est réjouie de l’organisation de la phase éliminatoire du championnat de football scolaire de la zone UFOA-B à Abidjan.   

En match d’ouverture, l’équipe masculine du Bénin (CEG Sainte Rita) a disposé de celle de la Côte d’Ivoire (Cours secondaire Saioua) sur le score de 1 à 0. Chez les filles, le collège la Fontaine Bleue de Saioua s’est incliné sur le score de 1 à 0 face à CEG Cobly (Bénin). 

Le champion dans la catégorie garçons et filles recevra 100.000 dollars, soit 50 millions F CFA, tandis que le 2è glanera 75.000 dollars, soit 37.5 millions F CFA et le troisième 50.000 dollars, soit 25.000 millions de F CFA.

 

Côte d’Ivoire : signature de l’accord d’accueil de la CAN 2023

L’évènement s’est déroulé sur les bords de la lagune Ebrié en présence de Patrice Motsepe et du Premier ministre ivoirien Patrick Achi.La Confédération africaine de football (CAF) et la Côte d’Ivoire ont signé ce 11 novembre 2022 un accord-cadre pour l’organisation de la 34e édition de la CAN à Abidjan. Une Lettre de confirmation a été également signée entre la CAF, la FIF et le Comité local d’organisation, le COCAN.  

La cérémonie a mobilisé les plus hautes autorités ivoiriennes ainsi que celles du monde du football du continent. A travers ces actes, la CAF, propriétaire de la CAN, désigne officiellement la Côte d’Ivoire comme le pays hôte de la CAN 2023 qui se jouera de janvier à février 2024.

La Côte d’Ivoire qui accueille cette CAN après celle de 1984 veut faire de ce rendez-vous « une fête inoubliable » sur le continent, a dit le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, mettant en « mission » le COCAN pour faire de ce CAN « la plus populaire et enthousiaste ».

Trente-neuf (39) ans après la CAN 1984, la Côte d’Ivoire accueille à nouveau toute l’Afrique. La phase finale de cette 34ème édition se déroulera en janvier-février 2024 avec cette fois 24 équipes, réparties dans 5 villes avec 6 stades pour un total de 52 rencontres.

Les Éléphants auront l’occasion d’épingler une troisième étoile à leur palmarès après les sacres aux CAN 1992 et 2015. Ce sera la troisième phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations organisée par la CAF avec vingt-quatre équipes.

Le président de la FIF, Yacine Diallo, a remercié le Premier ministre ivoirien « pour son engagement et son implication au quotidien pour lever tous les obstacles à la réussite de ce rendez-vous », témoignant du temps et de l’énergie qu’il consacre à la réussite de cette CAN.

Le président de la CAF, Patrice Motsepe a salué le leadership du gouvernement ivoirien avec à sa tête le Premier ministre Patrick Achi. Il s’est félicité de ce que la Côte d’Ivoire qui regorge d’énormes potentiels économiques, ambitionne d’organiser la meilleure CAN que le continent n’a connue.

Après cette cérémonie, la Côte d’Ivoire s’apprête à recevoir pour la deuxième fois de son histoire le plus grand évènement sportif du continent. Grâce à un comité d’organisation déterminé, des infrastructures de qualité et son sens de l’hospitalité, le pays entend tout mettre en œuvre pour offrir une CAN exceptionnelle.   

La première CAN, dont elle a été le pays organisateur remonte à 1984. Du 4 au 18 mars de cette année, la Côte d’Ivoire abritait la 14ème édition de cette prestigieuse compétition. À cette époque, 8 équipes étaient en compétition dans deux villes, à savoir Abidjan et Bouaké.

Retour Charles Blé Goudé : son parcours à Abidjan dévoilé

Le président du Cojep, M. Blé Goudé, dira un « mot » aux Ivoiriens à la Place CP1 de Yopougon, à son arrivée au pays.L’ex-leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, regagne la Côte d’Ivoire, en provenance de La Haye, où il a été acquitté à la CPI dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales ivoiriennes de 2010-2011.  

Des préparatifs de son retour au pays sont en cours. Chargé de son accueil le 26 novembre 2022 à Abidjan, Dr Gervais Boga Sako, président-fondateur de la Fédération ivoirienne pour l’observation et la surveillance des droits de l’Homme et de la vie politique (FIDHOP), a dévoilé vendredi les grandes étapes de son arrivée.

A l’aéroport d’Abidjan, environ 150 personnes sont prévues pour son accueil du président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, parti politique), parmi lesquelles sa famille biologique, politique, des autorités et des leaders politiques, a fait savoir M. Boga Sako, le président du Comité d’accueil. 

Son adresse à la Place CP1 de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, aux militants et sympathisants « n’est pas un meeting », a déclaré Dr Boga Sako, précisant qu’il s’agit « pour celles et ceux qui n’y croyaient plus » de venir le voir et le toucher.

« Ce sera une belle petite fête avec toute la solennité que requiert pareil évènement », a-t-il ajouté, lançant un appel à tous les Ivoiriens afin de lui « réserver un accueil très chaleureux à notre compatriote, notre ami et notre frère Charles Blé Goudé ».

Après le retour, le 17 juin 2022 à Abidjan, de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, son co-détenu de la Cour pénale internationale (CPI) ; l’arrivée de Blé Goudé de La Haye, au pays, marquera un autre moment fort dans l’épilogue de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.

Après les heures chaudes de la grave crise postélectorale qui a secoué le pays de fin 2010 à mi-avril 2011, M. Charles Blé Goudé qui s’était réfugié au Ghana, y a été arrêté le 17 janvier 2013 et extradé à Abidjan.

Dans la capitale économique ivoirienne, il passera 14 mois à la Direction de la surveillance du territoire (DST) avant son transfèrement à la prison de Scheveningen à La Haye, devant la Cour pénale internationale le 22 mars 2014.

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo sont acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, mais le chef du Cojep restera à La Haye jusqu’à ce jour.

Le 30 mai 2022, à l’ambassade de la Côte d’Ivoire en Hollande, M. Charles Blé Goudé recevra son passeport. Quatre mois après, soit le 30 septembre 2022, les autorités ivoiriennes lui notifient par écrit via le greffier de la CPI qu’il pouvait rentrer dans son pays.

Dans ce courrier, les autorités ivoiriennes expliquent cette longue attente par le fait que le chef de l’Etat tenait à ce que le retour de Charles Blé Goudé se passe dans un climat totalement apaisé, ce qui a nécessité un temps de sensibilisation des victimes.

« M. Blé Goudé estime qu’il ne faut pas que son retour donne lieu à quelques grabuges que ce soit » et « c’est un nouvel homme qui a gagné davantage en maturité » qui arrive, a souligné M. Boga Sako, citant Blé Goudé qui dit « je viens (et) j’ai une pensée pour toutes les victimes ».

Côte d’Ivoire : une grève annoncée dans l’éducation désamorcée

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné a échangé avec une délégation de fondateurs d’écoles privées, confessionnelles et laïques.La délégation était conduite, ce jeudi, par M. Ibrahim Karamoko, le président de la Fédération nationale des établissements privés laïcs et de formation de Côte d’Ivoire (FENEPLACI), qui a exposé les griefs de la faîtière syndicale.   

Les échanges ont porté sur les revendications des organisations syndicales des fondateurs d’établissements privés laïcs et de formation, qui avaient annoncé un mot d’ordre de grève à compter du lundi 14 novembre 2022 dans toutes les composantes du secteur éducation/formation.

Ce mot d’ordre de grève vise aussi l’enseignement technique et professionnel, ainsi que l’enseignement supérieur et le secteur de l’éducation nationale. Mme Mariatou Koné s’est montrée ouverte quant à leurs revendications, mais compte leur faire un retour dans une synergie gouvernementale.  

Au cours de la rencontre qui s’est tenue à son Cabinet, la ministre de l’Education nationale les a exhortés à privilégier la voie du dialogue et les a assurés de sa disponibilité et de son engagement à œuvrer pour le bon fonctionnement de l’école.  

« Au nom de la paix à l’école, je souhaite vivement qu’on se parle pour faire avancer notre système éducatif », a-t-elle insisté, annonçant une rencontre dans les prochains jours avec son collègue de l’enseignement technique et les fondateurs d’établissements.

Les fondateurs ont salué le leadership de la ministre et ses actions pour une école apaisée. Ils ont décidé à travers leur porte-parole de privilégier la voix du dialogue afin que les différents points de revendications soient examinés avec parcimonie.   

« Nous avons parlé de différents points qui nous préoccupent et ensemble nous avons prévu de nous retrouver dans un domaine plus large pour approfondir les échanges que nous avons eus. Le dialogue est engagé et nous allons poursuivre les discussions afin que des solutions soient trouvées à nos problèmes », a dit le président de la FENEPLACI, Ibrahim Karamoko.

Foot : accord d’accueil de la CAN 2023 à Abidjan vendredi

L’évènement qui impliquera la CAF, la Fédération ivoirienne de football (FIF) et le Comité d’organisation de la CAN 2023 (COCAN), se déroulera en présence de Patrice Motsepe et du Premier ministre Patrick Achi.La CAF et la Côte d’Ivoire signent ce 11 novembre 2022 un accord-cadre pour l’organisation de la 34e édition de la CAN à Abidjan. Il est prévu la signature d’un accord d’accueil CAF-FIF et de la Lettre de confirmation FIF-COCAN.

Cet élan montre que la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations CAN 2023 sera bel et bien organisée par la Côte d’Ivoire entre janvier et février 2024. Cette étape qui marque le démarrage de l’organisation de la CAN 2023, est placée sous la présidence du président Alassane Ouattara.

Ce document juridique indispensable est un contrat entre la CAF, détentrice des droits de la compétition et la fédération hôte de la compétition, en l’occurrence la FIF. Il formalise définitivement l’organisation de l’édition 34e Coupe d’Afrique des Nations (CAN) par la Côte d’Ivoire.

Le secrétaire général de la CAF, Veron Mosengo-Omba avait annoncé les couleurs en marge de l’Assemblée générale de l’UFOA B, à Abidjan. Il avait assuré que « la CAF est prête » pour l’organisation de cette messe du football.

« Nous nous sommes réjouis de l’état d’avancement des infrastructures. Et j’assure que cette CAN sera la plus belle CAN jamais organisée. Parce que nous sommes dans un pays de football, la famille du football est engagée ainsi que les autorités de la CAF », avait déclaré M. Veron Mosengo-Omba.

Côte d’Ivoire : la 3e édition du forum Africa Santé Expo lancée

Pour cette édition, l’Algérie et le Nigéria sont respectivement les pays d’honneur et invité à ce forum qui se veut un cadre de conciliation entre la médecine traditionnelle et moderne.Cette 3e édition du forum Africa Santé Expo a été lancée mercredi au Cabinet du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan, avec comme thème central « Santé, beauté et bien-être : des solutions adaptées à l’Afrique ».

L’Africa Santé Expo 2022 se déroulera du 1er au 03 décembre 2022 à Abidjan Cocody, a indiqué la commissaire générale, Dr Linda Kaboré, qui entend créer un lien entre la médecine traditionnelle et moderne, en vue de mieux prendre en compte les réalités africaines.

Le forum est conçu comme une plateforme de découvertes, d’informations, de formations, d’opportunités d’affaires et d’échanges sur le cadre réglementaire dans divers domaines de la santé pour le bien-être des populations.

Cet événement est un espace d’affaires qui réunit des compétences et des intelligences destinées aux acteurs des secteurs de la médecine : pharmacie, parapharmacie, laboratoire, cosmétique, esthétique et la médecine traditionnelle.

« Depuis la crise sanitaire de Covid-19 chacun de nous a fait des innovations dans son pays. Il est temps que le monde de la santé se retrouve pour que ces innovations puissent nous aider à trouver des solutions nouvelles adaptées à l’Afrique », a-t-elle soutenu.  

Au regard des besoins spécifiques à l’Afrique, elle suggère à travers ce forum que les compétences soient mutualisées au niveau de ces deux types de médication. Et comme elle le défend, la médecine traditionnelle peut être au service de la médecine moderne et inversement.

Ce, dans plusieurs domaines de la santé, tel, le couple mère-enfant, a-t-elle ajouté, estimant que « la sage-femme peut apprendre la désinfection des plantes à la matrone à la suite d’un accouchement comme la matrone peut montrer ses remèdes efficaces pour le soin de l’enfant et de la mère ».

Dr Linda Kaboré a relevé par ailleurs que pour parvenir à ce mix, il faudra intégrer le volet recherche. C’est pourquoi Africa Santé expo se veut un espace de rencontre des professionnels de la santé pour partager les solutions de santé.    

La santé connectée, dira-t-elle, sera au menu. Elle vise à répondre à certains besoins liés à des zones reculées ou difficilement accessibles. Une solution déjà implémentée au Rwanda et qui verra la présence de son ministre de la Santé pour en expliquer les contours.

L’Algérie, pays à l’honneur, est leader dans l’industrie pharmaceutique, tandis le Nigéria pays invité met en œuvre une politique de fabrication de ses propres vaccins. Des ateliers sur la pharmacie, la médecine, la beauté, l’E-santé meubleront, entre autres, ce forum.

Dr Noël Kouamé, a au nom du ministre de la Santé procédé au lancement officiel de cette activité et a invité les institutions partenaires aux ministères à s’y associer. L’édition précédente a enregistré la présence de 7.500 participants provenant de 33 pays et de cinq continents.

La Côte d’Ivoire adhère à la Grande muraille verte

Le gouvernement ivoirien veut, à travers cette initiative, lutter davantage contre les changements climatiques et s’approprier les meilleures pratiques de gestion durable des terres.Le Conseil des ministres a adopté mercredi une communication relative à l’adhésion du pays à la Convention portant création de l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte, a dit le porte-parole du gouvernement, M. Amadou Coulibaly.

Cette convention, initiée par la Communauté des états sahélo-sahariens (CEN-SAD) et soutenue par l’Union africaine (UA), vise à freiner l’avancée du désert et à transformer les paysages dégradés de la région sahélo-saharienne.

La grande « Grande Muraille Verte » s’étendent sur toute la largeur de l’Afrique, du Sénégal, à l’Ouest, à Djibouti, à l’Est du continent. Elle prévoit aussi la création d’une ceinture verte de 100 millions d’ha à travers des reboisements.

Le projet devrait permettre, par ailleurs, la séquestration de 250 millions de tonnes de carbone et la création de 10 millions d’emplois dans les zones rurales.

Le parti de Gbagbo pour une « autre vague de dialogue politique »

Le Groupe parlementaire du PPA-CI (opposition) souhaite « dans un temps proche » des arbitrages sur des questions d’ordre politique et institutionnel avant les prochaines joutes électorales.Prof. Hubert Oulaye, président du Groupe parlementaire PPA-CI, le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a dénoncé un « déséquilibre de la CEI », au terme du vote d’une loi créant deux nouveaux postes de membres de la CEI centrale.

Le groupe parlementaire PPA-CI (opposition) et celui du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) se sont abstenus de voter le projet de loi, adopté mercredi en plénière à la majorité, estimant qu’il ne consacre pas l’indépendance de la CEI.

Il a appelé le gouvernement à ne pas hésiter à « ouvrir des pages de dialogue » en vue d’une discussion « en paix » sur le problème de la CEI, ajoutant qu’ « il y a aussi le problème du Conseil constitutionnel et le découpage électoral qui ne correspond à aucune réalité ».   

« Bien que ce texte nous concerne, puisqu’il nous permettra d’entrer à la CEI, d’avoir un représentant à la CEI centrale et des représentants dans les CEI locales, nous avons décidé de voter abstention parce que devant le peuple nous devons rechercher la mise en place d’une structure autonome », a-t-il lancé.

A la fin de la 5e phase du dialogue politique, achevée le 4 mars 2022, les acteurs politiques ivoiriens ont recommandé la prise en compte des réalités politiques nouvelles en vue de réaménager la Commission électorale indépendante, sans préjudice de l’équilibre de celle-ci.

« Nous nous sommes abstenus parce que nous n’avons pas été satisfaits et du texte et des débats », a insisté M. Oulaye, rappelant qu’ « à la 5e phase du dialogue politique, il a été convenu de l’entrée d’un parti politique important parce que disposant d’un groupe (parlementaire) et significatif dans l’opinion nationale ».

« Il s’agissait du PPA-CI et donc nous avons attendu que le texte modificatif intervienne. Ce texte, est lui que nous venons d’examiner, il procède à une modification de la composition de la CEI, mais il reste muet sur un certain nombre de questions que nous avons posées », a-t-il ajouté.

M. Hubert Oulaye a soulevé, par exemple, le fait que « le PPA-CI, parti disposant d’un groupe parlementaire entrant à la CEI y entre pour occuper quelle responsabilité. Rien n’a été dit là-dessus, c’est pour cela que nous avons déposé un amendement » pour un poste de 5e vice-président à la CEI centrale.

Cet amendement a été rejeté, a-t-il fait observer, estimant que « c’est sur la base de motifs assez légers ». Pour l’ensemble du texte, le PPA-CI estime qu’un parti comme lui qui a subi les affres de la guerre à cause de la CEI et du Conseil constitutionnel, il lui revenait d’être véritablement représenté dans cette instance.

« A la CEI, vous avez au moins 13 personnes qui sont pour le pouvoir et cinq qui sont pour l’opposition et même dans ces cinq vous avez des partis de l’opposition qui ont été choisis par le gouvernement. Finalement, il n’y a pas d’équilibre, or c’est l’équilibre qui fait l’indépendance de la CEI », a-t-il relevé.

Côte d’Ivoire : vote d’une loi modifiant la composition de CEI

Cet aménagement législatif, qui prend en compte les réalités politiques nouvelles, est l’une des recommandations de la phase 5 du dialogue politique initié par le gouvernement ivoirien.Les députés ont voté mercredi à la majorité un projet de loi qui crée deux nouveaux postes de membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire.

Mis au vote, 57 députés ont voté contre l’adoption du texte, 15 se sont abstenus et 122 ont voté pour. Le groupe parlementaire PPA-CI (opposition) et celui du Pdci se sont abstenus de voter le projet de loi, estimant qu’il ne consacre pas l’indépendance de la CEI.

Dans une déclaration, Prof Hubert Oulaye a indiqué avant le vite que le Groupe parlementaire PPA-CI a décidé de « voter abstention », car le présent texte de loi « n’est pas de nature à régler les problèmes de fond qui impacte négativement » le processus électoral.

Selon le président du Groupe parlementaire du PPA-CI, Hubert Oulaye cette loi « continue de porter les germes des troubles passés (…) Ces germes ont pour nom un déséquilibre général de la Commission centrale » de la CEI.

Le Groupe parlementaire PPA-CI a proposé un amendement de la loi sur l’organisation de la CEI, suggérant la création d’un 5e poste de vice-président au sein de Bureau central de la CEI, mais le texte n’étant pas accompagné des voies de financement, a été retiré par le professeur Hubert Oulaye.  

Le Pdci a également soumis un amendement appelant au renouvellement de la Commission électorale indépendante en tenant compte de la représentation des partis sur l’échiquier politique et les postes électifs. Le texte qui a fait l’objet de vote a été rejeté.

 A la fin de la 5e phase du dialogue politique, achevé le 4 mars 2022, les acteurs politiques ivoiriens ont recommandé la prise en compte des réalités politiques nouvelles en vue de réaménager la Commission électorale indépendante, sans préjudice de l’équilibre de celle-ci.

La mise en œuvre de cette recommandation a conduit le gouvernement, initiateur du dialogue politique, à présenter des projets de lois portant modification de la CEI. Ce projet de loi change certaines dispositions de la loi de 2001 en créant deux nouveaux postes de membres de la Commission centrale.

Ces postes sont répartis notamment entre le parti au pouvoir et l’opposition. Les réalités nouvelles visées par les recommandations du dialogue politique devraient permettre au PPA-CI, le parti de Gbagbo, représenté par un groupe parlementaire, d’intégrer la CEI.

L’application de cette recommandation nécessite la modification, par la présente loi, des articles 5; 8; 10; 15 et 17 de la loi Numéro 2001-634 du 9 octobre 2001 portant organisation, fonctionnement et composition de la CEI qui prévoyait « 16 postes de commissaires centraux ».

Côte d’Ivoire: adoption à l’hémicycle du budget du ministère du Plan

La ministre Kaba Nialé a présenté, dans les détails, les clés de répartition du budget 2023 de son département face aux députés.Mme Nialé Kaba, ministère du Plan et du développement, a indiqué que le budget 2023 se chiffre à 27 833 184 672 FCFA, dont 3 081 961 122 pour les charges du personnel ; 16 213 181 257 pour les investissements, 3 873 472 571 Fcfa pour les biens et services et 4 664 569 722 pour les transferts.

Quatre grands programmes ont été dégagés, le premier programme (P1) est relatif à l’administration générale (6 302 487 925 Fcfa), le second (P2) prospective, concerne la planification, la programmation et le suivi-évaluation (2 652 094 853 Fcfa).

Le troisième programme (P3) pour le budget 2023 comprend l’aménagement du territoire, le développement régional et local pour un montant total de 2 924 292 330 Fcfa, tandis que le quatrième programme (P4) prend en compte la Coordination de l’aide, la population et les productions statistiques pour 15 954 309 564 Fcfa. 

En 2021, le budget alloué au ministère du Plan et du développement était de 36 743 610 873 FCFA. Ce budget a été exécuté à hauteur de 93,21%. La situation d’exécution par nature de dépense ressort : Personnel (100%) ; Biens et services (93,76%); Transfert (100%) et Investissement (91,64%).

Mme Nialé Kaba avait à ses côtés le ministre de l’Economie et des finances, Adama Coulibaly, et le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo. Le budget 2022 de son département, encore en cours d’exécution, n’a pas fait l’objet d’un bilan.  

Côte d’Ivoire : un appui de l’UE à l’Oneci au profit de l’Etat civil

Cet important fonds est destiné à la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’Etat civil et de l’identification en Côte d’Ivoire.L’Union européenne (UE) a octroyé un fonds de 3,3 milliards de Fcfa à l’Office national de l’Etat civil et de l’identification dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’Etat civil et de l’identification en Côte d’Ivoire.

L’information a été communiquée mardi au cours d’une cérémonie de présentation des axes de cette stratégie. Il ressort que cette activité pilotée par le Civipol, partenaire technique du projet, a permis la digitalisation de 22 centres d’Etat civil sur 667 que compte le pays.

Pour le directeur général de l’Oneci, Christian Ago, lorsque cette action viendrait à se généraliser, ce serait l’amélioration du taux d’enregistrement des actes d’Etat civil. Il a appelé les populations à s’approprier ce nouveau mécanisme pour bénéficier de la réforme d’obtention des actes d’Etat civil.  

« Avec cette stratégie, l’Etat civil va se rapprocher de la population, à travers la digitalisation, pour être beaucoup plus proche des faits de survenue des actes », a-t-il dit, exhortant la population à déclarer les naissances et de plus en plus les décès pour que l’Oneci dispose de toutes ces données.   

De ce fait, ajoutera-t-il, les faits de l’Etat civil n’échapperont pas à l’administration et l’Etat peut ainsi, de mieux en mieux planifier et axer ses différentes politiques de développement. Pour résoudre les difficultés liées à l’identification des populations, un projet de loi spécial a été adopté par le gouvernement.

La stratégie nationale de l’Etat civil et de l’identification en Côte d’Ivoire qui bénéficie d’un appui de l’Union européenne, à travers l’Agence de coopération technique et internationale du ministère de l’intérieur français (Civipol) comprend notamment six axes principaux.

« Cette loi a été prise pour permettre à toutes les personnes qui n’ont pu être déclarées de revenir et de faire leur extrait de naissance sans aucun préjudice. De même pour des personnes dont les registres d’Etat civil ont disparu ou sont dégradés ou encore ceux qui utilisent des registres qui ne sont pas les leurs », a indiqué M. Ago, notant que cette disposition n’est valable que dans un délai de 3 ans.  

Un autre volet de ce plan national de l’Etat civil et de l’identification est la réforme du cadre juridique, institutionnel et organisationnel qui permet actuellement de mettre en synergie toutes les différentes entités de l’administration sur les questions de l’Etat civil en Côte d’Ivoire. 

Pour le partenaire financier, l’Union européenne, représentée par Anne Catherine Claude, au vu du partenariat de plus d’un demi-siècle avec la Côte d’Ivoire, il était important d’accompagner les politiques stratégiques des autorités ivoiriennes en faveur d’un développement inclusif et durable.

Cela « participe à la formalisation de l’économie par l’identification fiable des travailleurs individuels et de leurs employés », a-t-elle soutenu, tout en mentionnant qu’un Etat civil fiable allie développement social et économique.

Aujourd’hui, l’Oneci bénéficie grâce à cet appui, d’une réforme de son cadre juridique, institutionnel et organisationnel, ainsi que du renforcement des capacités de l’infrastructure organisationnelle et humaine, la création d’un fichier unique de la population (Rnpp) et l’amélioration des statistiques vitales en matière d’identification. 

  

Côte d’Ivoire : atelier national sur les dépenses publiques mi-novembre

Cet atelier, initié à l’intention des organisations du secteur privé, verra la participation de membres du gouvernement et les principales administrations publiques financières concernées.Prévu le mercredi 16 novembre 2022, à partir de 08H00 (GMT) à la Maison de l’Entreprise au Plateau, cette activité est organisée par le Secrétariat exécutif du Comité de Concertation Etat Secteur Privé (SE-CCESP) en partenariat avec le Programme pays pour le renforcement des capacités (PPRC).

Elle est placée sous la présidence du ministre de l’Economie et des Finances. La rencontre vise à répondre aux attentes des organisations du secteur privé concernant « l’insuffisante maîtrise des procédures, du circuit et du rôle des acteurs de la dépense publique par les entreprises ».  

Cette situation constitue une réelle source de préoccupation pour les milieux d’affaires en relation avec l’Etat en tant que prestataires ou fournisseurs. Cet atelier permettra d’instruire les opérateurs économiques sur l’environnement de la dépense publique.

A travers cet exercice, le gouvernement ivoirien veut expliquer la gestion de délai de paiement des arriérés fournisseurs de l’Etat et la question des passifs ainsi que les dispositions subséquentes engagées par l’Etat au cours de ces dernières années.

L’atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route du Groupe de Travail sur les délais de paiement des créances de l’Etat initié par la Primature en 2021 et dont les conclusions des travaux ont été approuvées par la réunion du Conseil des ministres du 08 décembre 2021.

Il est par ailleurs organisé avec la Direction Générale du Budget et des Finances, la Direction Générale des Marchés Publics, l’Autorité Nationale des Marchés publics, la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique et la Cellule d’Information des Opérateurs Économiques (CELIOPE).

L’atelier sera l’occasion de présenter l’environnement de la dépense publique (cadre normatif, procédures, acteurs…) ; de mettre en lumière les problématiques récurrentes rencontrées par les opérateurs économiques en matière de gestion de la dépense publique.

Il permettra en outre d’apporter les réponses y relatives afin de promouvoir les outils d’information au profit des opérateurs économiques sur la dépense publique mis en place par les administrations publiques financières.

Cette activité est la première étape du programme de renforcement des capacités du secteur privé sur la dépense publique conçu par le Secrétariat Exécutif du Comité de Concertation Etat Secteur Privé (SE-CCESP).

Le programme devrait se déployer pleinement au cours des prochains mois avec des sessions sectorielles pour les secteurs les plus concernés par la problématique et en régions dans les pôles économiques de Bouaké (centre) et San Pédro (Sud-ouest).

Selon une note Secrétariat exécutif du Comité de Concertation Etat Secteur Privé (SE-CCESP), cet atelier vient renforcer les actions du gouvernement pour répondre à la problématique de la célérité du paiement de la dette fournisseur.

Depuis le début de l’exercice 2022, de nouveaux engagements de services du Trésor public visent à contenir les règlements de 30 à 90 jours maximum à partir de la prise en charge par les comptables publics, en fonction du montant de la facture.

Les règlements se font également selon les déclinaisons suivantes : 30 jours pour les factures de moins de 30 millions de F CFA ; 60 jours pour les factures de 30 à 100 millions de F CFA et 90 jours pour les factures supérieures à 100 millions F CFA.

L’atelier sur la dépense publique intervient quelques semaines après le lancement de E-fournisseur, le 21 septembre 2022. L’opérationnalisation de ce portail s’inscrit dans le cadre de la modernisation et de la digitalisation des services de l’administration publique.

L’e-fournisseur permet aux fournisseurs de suivre en ligne toutes les étapes du processus, à partir de la commande jusqu’au paiement de leurs factures. L’utilisation de cette plateforme permet aux fournisseurs et prestataires d’éviter les erreurs sur les bons de commandes, d’améliorer la qualité d’échanges avec les opérateurs économiques et de contribuer à la réduction des passifs.

 

Côte d’Ivoire : un logiciel pour évaluer la performance des pêches

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) forme les acteurs de la chaîne de valeur afin de s’approprier cet outil qui met en évidence les indices de performance.Ces acteurs de l’écosystème de la pêche sont en formation depuis le début de semaine à Jacqueville, cité balnéaire dans le Sud ivoirien La session a été ouverte officiellement mardi par les autorités locales et Mme Fatou Sock, conseillère technique principale du Programme Initiative Pêches Côtières (IPC).

Mme Fatou Sock, coordinatrice régionale du projet IPC-Afrique de l’Ouest à la FAO Rome, a expliqué que cet outil appelé « FPAT » vise à permettre au pays de disposer de toutes les données nécessaires et issues de sources fiables pour analyser les flux dans le secteur de la pêche.

Cela, dira-t-elle, devrait permettre d’« aider à la prise de décisions ». Le FPAT est par ailleurs adapté à l’évaluation des performances de toutes les pêcheries qu’elles soient riches ou pauvres, en termes de données statistiques.

La coordinatrice régionale du projet IPC-Afrique de l’Ouest a fait savoir qu’il a l’avantage de « couvrir les dimensions sociales, économiques, écologiques et de gouvernance » et se présente comme « un outil adapté à nos pays pour mesurer les progrès réalisés dans la gouvernance des pêches ».

Pour relever ces défis, la FAO, l’Université de Washington et Blue Matter Science Ltd se sont associés, dans le cadre du projet « Partenariat mondial » de l’Initiative Pêches Côtières pour développer et mettre en œuvre un outil d’évaluation de la performance des pêches (FPAT).

Cette formation, la troisième après celles tenues au Sénégal et au Cabo Verde, est une opportunité pour la Côte d’Ivoire de s’approprier cet outil en développement qui va renforcer les méthodes de collecte et la disponibilité de données et servir aux gestionnaires des pêches d’outil d’aide à la prise de décisions.

A l’issue de cette formation, les participants devraient être à mesure d’utiliser les données, les informations et les connaissances spécifiques sur la pêcherie pilote (sur le thon et la sardinelle) pour déterminer le niveau précis des scores associés aux mesures, a indiqué Mme Fatou Sock

Cet outil devrait en outre permettre aux acteurs de la pêche de se familiariser avec le processus de notation des indicateurs, d’apprendre à interpréter les résultats et à identifier des informations utiles pour la gestion.

Il va en plus donner à ces acteurs d’apprendre à identifier les effets causals entre les entrées et les sorties sur les différentes dimensions évaluées et d’apprendre à remplir les feuilles de calcul destinées à être téléchargées sur cette interface utilisateur Web appelé application FPAT.

Dr Constance Diaha N’Guessan, chercheur au Centre océanologique, a fait observer que les indices de performance vont servir de point de référence pour prouver si par exemple le stock en ressource halieutiques est surexploité ou pas, ou s’il est en deçà.  

Pour sa part Roberto Biahou, un pêcheur à Sansadra, dans le sud-ouest du pays, se félicite de cet outil qui va favoriser une pêche intelligente et permettre aux face au changement climatique qui a perturbé le cycle et les saisons de la pêche.  

La pêche artisanale en Côte d’Ivoire est caractérisée par des phénomènes de migration des acteurs, une diversité des communautés de pêche, une multitude de points de débarquement, d’engins de pêche, de navires, d’espèces de poisson mais aussi, par une complexité des caractéristiques géophysiques, écologiques des zones de pêche.

L’état de surexploitation de la plupart des stocks halieutiques expose les communautés de pêches côtières à l’insécurité alimentaire, à des pertes de revenus, à des conflits d’usage, et à des conditions de vie difficile.

C’est dans ce contexte que le projet Initiative Pêches Côtières (IPC) est mis en œuvre. Il vise à préserver les ressources marines et à garantir que la pêche côtière puisse continuer à jouer son rôle crucial dans la société, en contribuant à la sécurité alimentaire, ainsi qu’au développement économique et social.

Financée par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), l’Initiative Pêches Côtières rassemble des agences des Nations Unies et des organisations internationales de conservation (FAO, UNDP, UNEP à travers la Convention d’Abidjan, Conservation International, Banque Mondiale et WWF).

Le projet vise à promouvoir l’utilisation et la gestion durables de la pêche côtière, à travers des approches innovantes pour améliorer la gouvernance et renforcer la chaîne de valeur des produits de la mer. Il est mis en œuvre dans six pays : Cabo Verde, Côte d’Ivoire, Indonésie, Pérou et Sénégal.