Bagarre au Parlement de l’UA : le rêve brisé de l’unité africaine ?

Les scènes de chaos entre députés au Parlement panafricain cette semaine par plusieurs médias, ruine les espoirs d’intégration et d’unité continentale, et amène à penser que cette institution n’est qu’une alliance en papier.Le PAP dont le siège se trouve à Midrand en Afrique du Sud, a suspendu mardi, son vote pour désigner un nouveau président, après plusieurs jours de débat houleux et de mécontentement sur le système d’élection.

Le différend a opposé le groupe parlementaire d’Afrique australe à ceux d’Afrique de l’est et de d’Afrique de l’ouest, le premier refusant de procéder au vote à moins que le processus ne soit réformé pour instaurer une présidence tournante.

La liste des personnalités ayant dirigé le PAP est la suivante : Afrique de l’Est (Gertrude Mongella de Tanzanie qui a servi de 2004 à 2008) ; Afrique centrale (Idriss Ndele Moussa du Tchad, 2009-2012) ; Afrique de l’ouest (Bethel Nnaemeka Amadi du Nigeria, 2012-2015); Afrique centrale (Roger Nkodo Dang du Cameroun, 2015-mars 2021).

Le Chef Fortune Charumbira du Zimbabwe est actuellement le président par intérim, en attendant la désignation d’un véritable président pour l’institution parlementaire continentale.

La force du Président réside actuellement dans le nombre de voix obtenues par chaque candidat, et celui qui est choisi dirige le Bureau du PAP, responsable de la gestion et de l’administration du parlement continental.

Le Bureau est composé de quatre vice-présidents, dont l’ancienneté est déterminée par le nombre de voix obtenues.

Le mandat du Bureau actuel a expiré en mai et le groupe parlementaire d’Afrique de l’ouest et celui d’Afrique de l’est accusent Charumbira d’avoir profité de ce délai pour conserver le poste. Charumbira est le candidat du groupe d’Afrique australe.

L’Afrique de l’est a posé la candidature de Mathom Ayuel Aboug du Soudan du Sud, tandis que Haïdara Aïchata Cissé du Mali est la candidate de l’Afrique de l’ouest.

Le groupe d’Afrique australe conteste cependant l’éligibilité de Mme Cissé, citant la politique intérieure du Mali, un pays que l’UA a suspendu cette semaine, à la suite d’un coup d’Etat militaire à Bamako.

Le PAP a un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre des objectifs et principes inscrits dans l’Acte constitutif de l’UA, notamment en ce qui concerne la protection des droits de l’homme, la consolidation des institutions démocratiques, la vulgarisation et la promotion de la bonne gouvernance.

Ses objectifs incluent, entre autres, d’agir en tant qu’institution pour renforcer le sens de la solidarité et pour construire un destin commun entre les peuples d’Afrique, tout en facilitant la coopération entre les huit Communautés économiques régionales (CER) de l’Union africaine et leur parlement.

Le Parlement, qui est composé de cinq représentants de chacun des 55 Etats membres de l’UA, a, entre autres, le pouvoir d’examiner, de discuter ou d’exprimer un avis sur toute question, soit de sa propre initiative, soit à la demande de l’Assemblée des Chefs d’Etat de l’UA ou d’autres organes politiques.

Il a également le pouvoir d’œuvrer à l’harmonisation ou à la coordination des lois des Etats membres, ainsi que de promouvoir la coordination et l’harmonisation des politiques, mesures, programmes et activités des CER et des forums parlementaires d’Afrique.

Cependant, les événements de ces derniers jours soulèvent des questions sur la capacité du PAP à agir comme un phare pour canaliser les efforts d’unité et de cohésion continentales.

Ces bagarres au sein du PAP ont poussé de nombreux observateurs à remettre en question les idéaux d’une Afrique unie et d’une Communauté économique africaine réelle, qui sont tout à fait réalisables, si les gardiens eux-mêmes de cette institution pouvaient voir au-delà de leurs simples intérêts régionaux et nationaux.

Afrique : nomination d’une ambassadrice de l’assainissement

Le Conseil des ministres africains en charge de l’Eau (AMCOW, sigle anglais) a désigné Mme Fatima Maada Bio, Première Dame de la République de Sierra Leone, en qualité d’ambassadrice de l’Afrique chargée de l’assainissement et de l’hygiène.Elle a été présentée le 26 mai 2021 à la State House, en Sierra Leone, en présence du Président de la Sierra Leone, de l’ensemble de son cabinet et d’autres partenaires au développement.

« À ce titre son excellence pilotera et conduira les programmes de sensibilisation visant à améliorer les politiques et les pratiques, afin de promouvoir l’accès à l’assainissement et à l’hygiène sur le continent africain », informe un communiqué de presse.

Dans son discours d’ouverture, le Dr Julius Maada Bio, Président de la République de Sierra Leone, a félicité la Première Dame pour sa nomination et a reconnu son travail en faveur de l’autonomisation des femmes.

« L’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, en particulier pour les femmes et les jeunes filles est essentiel pour leur bien-être, leurs besoins domestiques, leur santé reproductive et menstruelle », a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Les politiques et programmes en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) n’ont pas toujours tenu compte de la voix et des besoins des femmes et des filles ».

Le président Bio a indiqué qu’en tant que pays, la Sierra Leone estime que les femmes doivent jouer un rôle prépondérant dans la planification, la conception, la mise en œuvre, la gestion et l’évaluation de l’impact des interventions en matière d’eau et d’assainissement.

« Notre pays est vraiment fier de la manière dont l’AMCOW gère les politiques sur le continent en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène », a dit le président Bio.

Quant au Secrétaire exécutif par intérim de l’AMCOW, Thomas Banda, il a estimé que cette nomination est tout à fait opportune pour l’Afrique.

Prenant la parole au cours de la cérémonie officielle de présentation, M. Banda a déclaré : « Nous sommes sincèrement convaincus que la passion avec laquelle la Première Dame pilote le projet « Hands Off Our girls », son initiative pour l’amélioration de la santé et de l’hygiène menstruelle ainsi que sa contribution visant à assurer que l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OAFLAD) aient un plus grand impact sur le continent seront utilisées pour favoriser l’accès de plus de 700 millions d’Africains au service d’assainissement et d’hygiène ».

Vaccins anti-Covid : l’OMS chiffre les besoins immédiats de l’Afrique

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le continent noir doit disposer d’au moins 20 millions de doses du vaccin AstraZeneca dans les six prochaines semaines.L’efficacité de la campagne vaccinale est en jeu. Car pour AstraZeneca, il faut obligatoirement injecter dans les délais une seconde dose aux vaccinés.

Selon le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, une seule dose de ce liquide confère une protection d’environ 70 % pendant au moins trois mois.

De son côté, l’agence spécialisée des Nations Unies indique que ce pourcentage passe à 81 % pendant une période prolongée si la dernière piqûre est effectuée sur un intervalle de 12 semaines.

A ce jour, 28 millions d’individus ont reçu différents vaccins en Afrique. Cela représente moins de deux doses prises pour 100 personnes. Alors que dans le monde, 1,5 milliard de doses ont été administrées.

D’ici septembre prochain, l’Afrique aura besoin de 200 millions de doses supplémentaires. Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a déclaré que « toute pause dans ces campagnes de vaccination se traduira par des vies et des espoirs perdus ».

Pour parer à cette éventualité, elle a souligné que « le partage est une solution urgente » afin de garantir l’accès aux vaccins à des millions d’Africains exposés aux formes graves du nouveau coronavirus.

Dans le même ordre d’idées, la Botswanaise a exhorté les pays africains, dans l’incapacité d’utiliser tous leurs vaccins au moment opportun, de les redistribuer le plus rapidement possible pour « éviter le gaspillage » de cet antidote.

En tout cas, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme travailler en étroite collaboration avec les Etats africains dans le but d’améliorer le déploiement des vaccins et d’optimiser leur utilisation.

Dr Matshidiso Moeti en appelle également à la solidarité des pays occidentaux ayant déjà « vacciné leurs groupes à haut risque » dans l’espoir de « protéger les personnes les plus vulnérables » sur le continent noir.

L’Union européenne (UE), quant à elle, s’engage à fournir plus de 100 millions de doses aux pays en développement d’ici la fin de 2021 là où les États-Unis promettent d’offrir 80 millions de doses aux pays du Sud qui ont exprimé leur intérêt.

En définitive, l’OMS souligne l’urgence d’accélérer l’exécution de tous ces engagements, non sans préciser que le mécanisme Covax garantit une livraison rapide des vaccins.

Super coupe d’Afrique : Al Ahly d’Egypte remporte le sacre aux dépens de la RSB (2-0)

Le club égyptien d’Al Ahly a remporté, vendredi, la Super coupe d’Afrique aux dépens la Renaissance Sportive de Berkane (RSB), sur le score de 2 buts à 0 au Stade Jassim Bin Hamad à Doha, au Qatar.Le premier but des Egyptiens a été inscrit à la 56è minute à la faveur d’un tir cadré de Mohamed Charif avant que son coéquipier Mohsen Katala ne double la mise à la 82è minute.

Après cette victoire, Al Ahly a renoué avec la Super coupe d’Afrique dont le dernier titre remonte à 2014.

La supercoupe met aux prises le champion de la Ligue des champions d’Afrique au champion de la Coupe de la CAF.

Covid-19/Vaccin: 25 millions de doses administrées en Afrique (OMS)

Le taux de vaccination contre le nouveau coronavirus progresse lentement en Afrique.Sur le continent, seules 25 millions de doses de vaccin contre le Covid-19 sont administrés à ce jour, selon Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Face à ce rythme, le patron de l’OMS, qui s’exprimait à l’ouverture d’un panel en ligne « L’Afrique vers le monde » tenu dans le cadre de l’édition 2021 de « Uba Conversations », a plaidé pour une distribution équitable des vaccins.

« La pandémie de Covid-19 a montré que l’accès aux vaccins n’est pas un luxe mais une nécessité humanitaire », a dit Dr Tedros, affirmant que l’Afrique ne peut se pas se baser uniquement sur l’importation de vaccins, mais elle doit en produire.

L’idée est partagée par le président du Rwanda, Paul Kagamé qui a soutenu : « Nous comptons sur notre continent et ses enfants pour sortir de cette crise sanitaire. C’est pourquoi, il faut travailler ensemble en tant que continent pour la fabrication des vaccins ».

Estimant que le Covid-19 Covid ne sera pas la dernière crise sanitaire mondiale, le président Kagamé a plaidé pour des investissements massifs dans les systèmes de santé africains.

« Quand on parle d’émergence d’une Afrique nouvelle, c’est une Afrique qui a conscience de ses potentialités », a conclu Paul Kagamé.

De son côté, la Directrice générale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, a invité les pays à corriger « les inégalités dans la distribution des vaccins » en créant des structures spécifiquement chargées de l’acquisition.

« Nous devons rendre les chaines d’approvisionnement ouverts pour que les vaccins soient disponibles. Il y a aussi nécessité de produire des vaccins en Afrique. Nous devons montrer que l’Afrique peut y parvenir », a dit Ngozi Okonjo-Iweala.

L’icône du cinéma égyptien, Samir Ghanem passe l’arme à gauche

Par Mohamed Fayed — La vedette du cinéma égyptien, Samir Ghanem s’est éteint, ce jeudi à l’âge de 84 ans, des suites du Covid-19. L’acteur égyptien avait été admis en réanimation, depuis quelques jours, suite à une infection au coronavirus.Né le 15 janvier 1937 à Assiout, l’acteur et comédien Samir Ghanem compte à son actif un grand héritage qui marquera à jamais le théâtre, mais également le cinéma et la télévision en Egypte et dans le monde arabe.

À partir des années 1980, il était devenu une des vedettes comiques du théâtre surtout en ayant imposé un nouveau style bien à lui. Parmi les pièces les plus célèbres dont lesquelles il avait joué, on peut citer : « Salut Docteur », avec George Sidhoum et son épouse Dalal Abdel-Azziz en 1981, « Les mariés » avec Chirine en 1981, Fares Ibnou Khayban en 1987.

Il a aussi joué dans plusieurs films comiques en tant que personnage principal notamment « l’homme qui a éternué avec Chahira en 1985 », « Pauvres mais heureux » avec Said Salih en 1986, « Fatouta » et les films avec Ilham Chahine en 1987, « un oiseau dans le ciel » avec Atar El Hakim en 1988, « l’escroc et le chien avec Chouikar en 1990 », « criminel malgré lui » avec Hala Sidki en 1991, « les fugitifs » avec Noura en 1993 et « un marié par hasard » avec Sabrine en 1998.

Israël et Hamas conviennent d’un cessez-le-feu ce vendredi

Mohamed Fayed — Israël et le mouvement palestinien Hamas ont convenu jeudi soir d’observer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, entré en vigueur à 2h heure locale du vendredi.Cet accord, parvenu grâce à une médiation de l’Egypte, puissance régionale entretenant à la fois des relations avec l’Etat hébreu et le mouvement Hamas, mettra fin à dix jours d’affrontements ayant ait au moins 232 morts côté palestinien et 12 morts en Israël.

« Nous avons été informés par les frères égyptiens qu’un accord avait été conclu pour un cessez-le-feu bilatéral et simultané dans la bande de Gaza, à partir de 2 heures du matin », a déclaré le bureau politique du Hamas dans un communiqué.

« La résistance palestinienne respectera cet accord aussi longtemps que l’occupation (Israël) le respectera », a-t-il poursuivi.

L’Egypte va envoyer deux délégations à Tel-Aviv et dans les Territoires palestiniens pour veiller au respect du cessez-le-feu, selon des sources diplomatiques égyptiennes.

Dès l’entrée en vigueur de la trêve, des Palestiniens ont célébré l’événement dans les rues du centre de Gaza, mais aussi de villes de la Cisjordanie occupée, tandis que l’armée israélienne ne faisait mention d’aucune nouvelle alerte à la roquette.

Barrage sur le Nil : l’Egypte d’accord sur le remplissage

L’accord du Caire a été bien accueilli par les autorités d’Addis-Abeba.Selon le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, le deuxième remplissage du barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil n’aura pas d’impact négatif sur ses compatriotes.

« L’Égypte peut toujours compter sur le réservoir du haut barrage d’Assouan », a déclaré M. Choukri dans une interview accordée à l’animateur de télévision Nashat al-Dehi.

« La récente remarque du ministre égyptien des Affaires étrangères est un bon pas vers la résolution du conflit à l’amiable », a réagi ce jeudi Dina Mufti, porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, lors d’un point de presse hebdomadaire.

Il a ajouté que la déclaration de Sameh Choukri montre que l’Egypte a revu sa position concernant le remplissage du GERD.

« Nous sommes confiants que le second remplissage du barrage n’affectera pas les intérêts égyptiens », a indiqué M. Choukri.

Il a déclaré que l’Égypte attend une invitation de la présidence de l’Union africaine afin de prendre une décision qui conduira à une autre opportunité pour le processus de négociation, à travers un nouveau cadre qui implique une participation plus efficace des observateurs internationaux.

Sommet de Paris : Macky Sall en défenseur des pays africains

Le Chef de l’Etat sénégalais a invité les 20 pays les plus riches du monde (G20) à réallouer leurs surplus de droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds Monétaire International (FMI) aux efforts de relance des économies africaines.Macky Sall a été catégorique lors de son discours au Sommet sur le financement des économies africaines tenu hier à Paris. Les mesures prises par les partenaires internationaux pour relancer les économies africaines « restent insuffisantes » pour faire face au choc causé par la Covid-19.

En effet, a souligné le président sénégalais, sur les 650 milliards de dollars en DTS alloués à la relance de l’économie, seuls 33 milliards sont destinés au continent noir. Alors que le besoin de financement additionnel rien que pour les pays africains à faible revenu est estimé à 135 voire 205 milliards de dollars d’ici à 2025 par le FMI.

Partant de ce constat, le dirigeant sénégalais a invité le G20, qui recevra plus de 2/3 des nouvelles allocations de DTS, à réallouer son quota en appui aux efforts de relance des pays africains, sous forme de dons, de prêts concessionnels et semi-concessionnels à longue maturité.

Pour plus d’efficacité et de diligence, Macky Sall a exprimé son souhait de voir ces réallocations se faire via des institutions internationales et africaines appropriées.

Le porte-voix des dirigeants africains à Paris a par ailleurs fait part aux partenaires économiques du besoin, pour le continent, d’une réforme de la gouvernance économique et financière mondiale avec des mécanismes innovants. Ces derniers devraient permettre à l’Afrique d’accéder, selon lui, aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer.

« C’est une nécessité vitale pour nos économies. Autrement, tous les efforts d’émergence resteront vains », a déclaré Macky Sall.

A en croire ce dernier, partout en Afrique, les besoins sont nombreux et urgents, et l’Etat doit encore beaucoup faire, surtout en matière d’infrastructures de base, exploitables sur le long terme, et qui demandent des financements lourds.

A cela s’ajoutent, selon Macky Sall, les dépenses incompressibles en matière de sécurité et d’adaptation au changement climatique. Au-delà de ces défis, trois obstacles majeurs plombent les efforts des gouvernants africains si l’on en croit le président sénégalais.

Il s’agit du plafonnement de l’endettement à 70% du PIB pour les pays membres de l’UEMOA ; du seuil de 3% du déficit budgétaire à ne pas dépasser et le coût élevé des primes d’assurance, « à cause d’une perception exagérée du risque d’investir en Afrique, alors même que pour nombre de pays africains, ce risque n’est guère plus élevé qu’ailleurs ».

Sur ces trois points, Macky Sall a plaidé pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l’OCDE sur les conditions d’octroi des crédits export. « On ne peut pas appliquer les mêmes standards à des pays à forces et besoins inégaux », a-t-il dit.

« Nous voulons un assouplissement des règles de plafonnement de l’endettement et du déficit budgétaire, et une correction de la perception du risque d’investissement en Afrique, pour une notation plus juste, et donc des coûts de primes d’assurance moins élevés », a-t-il martelé.

Le président Sall est en effet convaincu que c’est ce paquet de réformes qui facilitera l’accès des pays africains aux ressources nécessaires au financement de leurs efforts de relance et d’émergence.

Le chef de l’Etat sénégalais a en outre souligné la nécessité pour les pays africains de poursuivre les réformes à l’échelle nationale pour faciliter l’investissement, simplifier et élargir la base d’imposition fiscale afin d’accroître la mobilisation des ressources internes et soutenir la transparence budgétaire.

Revenant au sommet proprement dit, Macky Sall a indiqué qu’il sera une réussite s’il parvient à établir et porter une dynamique novatrice à trois niveaux : la réforme ; un nouvel état d’esprit de partenariat et de nouveaux paradigmes pour un New Deal, à défaut d’un Plan Marshall pour l’Afrique.

Sommet de Paris : la France pour se repositionner en Afrique

A l’initiative de la France, s’ouvre ce mardi à Paris, un sommet sur le financement des économies africaines alors que la menace d’une troisième vague de la pandémie de la Covid-19 est toujours redoutée.Une trentaine de chefs d’Etat, ainsi que les grandes organisations économiques internationales tels que le Fonds Monétaire International (Fmi), la Banque mondiale, ou encore la Banque africaine de développement (Bad) vont discuter des dettes publiques africaines et notamment de la relance économique post covid-19.

Ce sommet qui débute aujourd’hui à 13h heure française, 11h00 Gmt, sera divisé en deux sessions, l’une sur le « financement et le traitement de la dette publique », l’autre sur « le secteur privé africain ».

A l’automne 2020, alors que l’Afrique subissait de plein fouet les effets de la pandémie du coronavirus, le Fonds monétaire international avait annoncé un déficit de financement de 290 milliards de dollars en Afrique subsaharienne d’ici 2023 nécessitant un réajustement des politiques publiques.

Frappé d’une présomption de fragilité, le continent a fait pourtant preuve d’une résilience face à la pandémie de la Covid-19. Elle a résisté face aux effets de la crise sanitaire (126 572 morts au 18 mai 2021). Malgré une récession de sa croissance, la première depuis plus d’un quart de siècle, l’Afrique devrait rebondir avec des chiffres compris entre 3,4% en 2021 et 4% en 2022.

Mais le fardeau de la dette publique continue d’atteindre des chiffres vertigineux sur le continent, poussant les institutions financières et les grandes puissances à accorder un moratoire en avril 2020.

Consciente des enjeux, la France saisit la balle au rebond pour se repositionner dans un continent en pleine croissance et dont le Produit intérieur brut (PIB) a triplé depuis 2000. L’ancienne métropole a non seulement perdu des parts de marché au profit de l’Inde et surtout de la Chine, mais, en 2017, elle a également perdu son statut de premier fournisseur européen du continent africain, dépassée par l’Allemagne.

Le Sommet de Paris aura pour mission de dégager les voies et moyens d’une solidarité agissante avec l’Afrique pour l’intérêt du continent et de l’Europe au premier chef.

« Dans plusieurs pays d’Afrique francophone, la chute des parts de marché françaises est impressionnante. Entre 15 et 20 points de pourcentage en Algérie, au Maroc, en Côte d’Ivoire, et 25 au Sénégal », note la Compagnie française d’assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans une récente étude.

Au terme de cette rencontre, une conférence conjointe sera organisée par le président français Emmanuel Macron et le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui assure la présidence de l’Union africaine.

Sénégal : l’AS Douanes réussit son entrée en matière dans la BAL

Le représentant du Sénégal à la Basketball Africa League (BAL) a dominé, ce lundi 17 mai à la Kigali Arena (Rwanda), le Groupement Sportif des Pétroliers (Algérie) sur le score de 94 à 76.Une entame idéale ! Pour le compte de la première journée de cette toute nouvelle compétition interclubs, l’Association Sportive des Douanes a fait montre de maîtrise. A la mi-temps, le champion en titre du championnat sénégalais de basket disposait de sept longueurs d’avance sur son adversaire.

Durant les deux derniers quart-temps, les coéquipiers de l’international Louis Adams ont creusé l’écart en terminant la rencontre avec 94 points contre 76 pour le GS Pétroliers. Soit 18 points de différence.

La BAL, qui se joue du 16 au 30 mai dans la capitale rwandaise, met aux prises les douze meilleurs clubs africains de la balle orange : AS Douanes (Sénégal), Rivers Hoopers BC (Nigeria), Union Sportive de Salé (Maroc), GS Pétroliers (Algérie), Forces Armées et Police (Cameroun), Zamalek (Egypte), Gendarmerie Nationale Basketball Club (Madagascar), Association Sportive de la Police (Mali), Patriots BC (Rwanda), Union Sportive de Monastir (Tunisie), Petro de Luanda (Angola) et Ferroviàrio Maputo (Mozambique).

Ils sont répartis dans trois groupes de quatre équipes. Au terme du premier tour, les deux premiers de chaque poule ainsi que les deux meilleurs troisièmes accéderont aux quarts de finale. Au total, 26 rencontres auront lieu dans le cadre de la BAL créée par la National Basketball Association (NBA) et la Fédération internationale de basketball (Fiba).

Initialement, elle aurait dû démarrer en mars 2020 avec des mini-tournois organisés dans différentes villes du continent. Mais en raison de la pandémie de coronavirus, le format d’une phase finale à Kigali a finalement été retenu.

Le Caire et Washington conviennent d’œuvrer pour instaurer la paix et stabilité au PO

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry s’est entretenu, dimanche, au téléphone avec le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, de l’évolution de la situation dans les territoires palestiniens.Lors de cet appel, le secrétaire américain a apprécié les efforts de l’Égypte et les contacts qu’elle entretient avec les deux parties au conflit pour « tenter de parvenir à une cessation des hostilités ».

Les deux ministres sont convenus de l’importance de travailler dans un cadre de coopération et de coordination pour « instaurer la paix et la stabilité dans la région ».

Antony Blinken a réitéré son appel « à toutes les parties pour faire baisser les tensions et mettre un terme aux violences ».

L’appel est intervenu alors que le Conseil de sécurité de l’ONU, n’ait pas pu, pour la troisième fois consécutive, d’adopter une résolution sur le conflit entre les Palestiniens et Israël, malgré l’avertissement des Nations Unies sur l’escalade des tensions.

L’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui a convoqué dimanche une réunion d’urgence virtuelle de ses ministres des Affaires étrangères, a condamné les attaques israéliennes contre les Palestiniens, et a exhorté la communauté internationale à agir immédiatement pour faire cesser les opérations militaires d’Israël.

Les Israéliens et les Palestiniens sont engagés depuis début mai dans l’une des plus importantes escalades de violences de ces dernières années.

Israël et le mouvement Hamas échangent depuis lundi 10 mai des tirs meurtriers depuis et vers l’enclave palestinienne, alors que les premiers heurts avaient éclaté le 3 mai. 

Depuis le début ce nouveau cycle de violences, près de 200 personnes, majoritairement des Palestiniens, ont été tuées. Le dernier bilan palestinien fait état de 192 morts, dont au moins 58 enfants, et plus de 1200 blessés, à Gaza depuis le 10 mai.

Vaccins Covid : l’éventuelle suspension des brevets, un espoir pour l’Afrique

Les Etats Unis se disent désormais favorables à la levée de la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le nouveau coronavirus. Un revirement qui emporte l’adhésion de l’Europe au grand bonheur de l’Afrique.Mal engagée dans la course au vaccin, l’Afrique l’est à coup sûr. À ce jour, d’après l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC), 1,14 % de la population du continent a reçu la première dose d’un des vaccins sur le marché et 0,37 % a pris la seconde.

Pour un peu plus d’un milliard d’habitants, c’est dérisoire. L’appel des Etats-Unis en faveur de la démocratisation des vaccins sonne donc comme une délivrance.

« Il s’agit d’une crise sanitaire mondiale et les circonstances extraordinaires de la pandémie de Covid-19 appellent des mesures (exceptionnelles) », a récemment déclaré Katherine Tai, la représentante pour le commerce des USA.

La première puissance mondiale est convaincue que sa stratégie contribuera à « accélérer la production » des vaccins au moment où les différents laboratoires producteurs croulent sous les commandes.

A travers la voix d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, le Vieux continent s’est engagé « à discuter de toute proposition qui réponde à la crise de manière efficace et pragmatique ».

L’Ethiopien, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a déclaré que « c’est un moment monumental dans la lutte contre la Covid-19 ».

Il reste à savoir, cependant, si les laboratoires, ayant dépensé des fortunes pour élaborer de façon express les vaccins, renonceront à leurs droits de propriété intellectuelle au service de la fin de cette pandémie. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) devrait être mise à contribution pour faciliter un consensus sur les modalités pratiques d’un tel accord.

La Covid-19 a déjà causé dans le monde la mort de 3,2 millions de personnes sur 156 millions de cas répertoriés. Le pays de l’oncle Sam est le plus touché avec 33 millions d’infections pour plus de 594.000 décès. Dans le continent noir, c’est l’Afrique du Sud qui paie le plus lourd tribut avec 1,5 million de contaminations qui ont entraîné la mort de 54.620 individus.

Foot : report du démarrage des éliminatoires du Mondial 2022

Le Comité d’urgence de la Confédération africaine de football (Caf) a décalé, de juin à septembre, le coup d’envoi des qualifications pour la prochaine Coupe du monde prévue au Qatar.Sur son site Internet, la Confédération africaine de football invoque « la prise en compte des défis que représente la gestion de la Covid-19 et le souci de garantir des conditions de jeu optimales pour toutes les équipes participantes ».

De concert avec la Fédération internationale de football association (Fifa), l’instance faîtière du foot africain a décidé d’organiser les matchs « durant les fenêtres internationales de septembre, octobre et novembre 2021, ainsi que de mars 2022 ».

Les deux premières journées devaient initialement se jouer en juin 2021. « Tous les détails relatifs au calendrier actualisé seront communiqués ultérieurement » selon la Caf. 

Cette nouvelle va certainement soulager les fédérations n’ayant aucun stade homologué pour ces joutes. Le Sénégal, tout comme 21 autres pays blacklistés, a davantage de temps pour disposer d’une infrastructure répondant aux normes internationales.

La Caf est aussi en train de réévaluer « ses process et protocoles afin d’améliorer la mise en œuvre des contrôles liés à la Covid-19, notamment les tests d’avant-match qui ont fait controverse au cours des précédentes fenêtres ».

En effet, la « finale » entre le Bénin et la Sierra Leone, comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2021,  n’a pu avoir lieu. Les Écureuils avaient accusé, le 30 mars dernier, le pays hôte de manipulation des tests Covid effectués sur des cadres de leur sélection.

Coupe de la Caf : le Jaraaf connaît son adversaire en quart de finale

Le club de la capitale sénégalaise a hérité du Coton Sport de Garoua (Cameroun) au terme du tirage au sort effectué ce vendredi 30 avril par la Confédération africaine de football (Caf).Le rêve éveillé du Jaraaf en Coupe de la Confédération africaine de football se poursuit. Après avoir intégré pour la première fois de leur histoire la phase de groupes, les Vert et Blanc n’ont pas levé le pied. En six rencontres disputées dans la poule C, l’équipe entraînée par Cheikh Guèye a récolté 11 points. Soit trois victoires, deux nuls et une défaite.

Battu par l’Etoile Sportive du Sahel (Tunisie) sur le score de deux à zéro pour son entrée en matière, le Jaraaf est monté en puissance en restant invaincu lors des cinq dernières journées. En plus, le portier Pape Seydou Ndiaye n’est allé chercher qu’une seule fois le cuir au fond de ses filets.

Le capitaine, Pape Youssou Paye, est l’un des grands artisans de cette belle aventure. En effet, l’athlétique attaquant a marqué trois des cinq buts du Jaraaf dont le président est l’ancien gardien de but de l’équipe nationale du Sénégal, Cheikh Seck.

Pour se hisser dans le dernier carré de la compétition, le club de la Médina (populeuse commune de Dakar) devra se défaire du Coton Sport. Logés dans le groupe B, les Camerounais ont terminé à la deuxième place derrière la Jeunesse Sportive de Kabylie (Algérie). La formation de Garoua a remporté trois matchs et en a perdu autant.

La manche aller est prévue au Cameroun le 16 mai prochain et le match retour une semaine plus tard.

Voici le tableau des quarts de finale :

CS Sfaxien (Tunisie) vs JS Kabylie (Algérie)

Orlando Pirates (Afrique du Sud) vs Raja Casablanca (Maroc)

Pyramids FC (Egypte) vs Enyimba (Nigeria)

Coton Sport (Cameroun) vs Jaraaf (Sénégal)

Can beach soccer 2021 : le tirage au sort effectué

Les deux poules de la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer, prévue au Sénégal du 16 au 30 mai, ont été constituées ce jeudi 29 avril au Caire (Egypte).Pays hôte de cette 10ème édition, le Sénégal (cinq fois champion) est logé dans le groupe A en compagnie de la République démocratique du Congo, de la Tanzanie et de l’Ouganda.

Dans la poule B, on retrouve l’Egypte, le Mozambique, le Maroc et les Seychelles.

Victorieux en 2018, les Lions du football de plage tenteront de conserver leur titre à Saly Portudal, une station balnéaire située à 90 kilomètres de la capitale Dakar.

Les deux finalistes de cette compétition représenteront l’Afrique à la Coupe du monde de la discipline qui aura lieu cette année en Russie.

JO Tokyo: tirage corsé pour l’Afrique au tournoi de foot

Les trois représentants africains au tournoi masculin de football des Jeux olympiques connaissent désormais leurs adversaires.Reportés de 2020 en 2021 en raison de la Covid-19, les JO de Tokyo auront lieu du 22 juillet au 7 août. Le tirage au sort du tournoi de football a été effectué dans la nuit de mardi à mercredi à Tokyo.

L’Afrique du Sud, un des trois représentants de l’Afrique va évoluer dans le groupe A en compagnie du pays hôte le Japon, la France et le Mexique, champion olympique en 2012.

Dans le groupe C, l’Egypte, champion d’Afrique en 2019 des moins de 23 ans, va défier l’Espagne et l’Argentine, deux nations parées d’or par le passé dans cette compétition et l’Australie.

Dans le groupe D, la Côte d’Ivoire, vice-champion d’Afrique va se frotter au Brésil, tenant du titre, l’Allemagne et de l’Arabie Saoudite.

Le groupe B plus homogène, regroupe la Nouvelle Zélande, la Corée du Sud, le Honduras et la Roumanie.

Les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour les quarts de finale.

L’Afrique a déjà remporté à deux reprises la médaille d’or olympique. En 1996, le Nigerian de Nwanko Kanu avait remporté le titre olympique devant l’Argentine (3-2) à Atalanta (Etats Unis). Quatre plus tard à Sydney (Australie), le Cameroun conduit par le duo Eto’o – Mboma triomphait de l’Espagne en finale (2-2, 5tab3).

Tirage au sort du tournoi olympique de football

 Groupe A : Japon, Afrique du Sud, Mexique, France

Groupe B : Nouvelle-Zélande, République de Corée, Honduras, Roumanie

Groupe C : Egypte, Espagne, Argentine, Australie

Groupe D : Brésil, Allemagne, Côte-d’Ivoire, Arabie Saoudite

Ethiopie : Les sorties d’eau du Grand barrage opérationnelles

Deux sorties inférieures du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) sont maintenant opérationnelles, a révélé ce week-end, un haut responsable du gouvernement.Ces deux ouvrages seraient en cours de test après que les travaux effectués sur eux ont été achevés récemment. Le Ministre de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie, le Dr. Seleshi Bekele a annoncé dimanche que les sorties de fond qui relâchent l’eau vers les pays situés en aval le long du Nil ont été achevées, testées et sont devenues opérationnelles.

Selon Bekele, les deux exutoires ont la capacité de faire passer la totalité du débit annuel du fleuve Abbay, fournissant des garanties d’eau aux pays en aval sans crainte d’interruptions.

Le Dr. Seleshi a déclaré que le GERD supprime les risques d’inondations au Soudan comme celui qui s’est produit la saison dernière, empêche la perte d’eau dans les plaines inondables, et assure la protection de l’environnement.

« Le GERD est conçu de manière intelligente car le remplissage et la construction vont de pair, car construits comme une installation moderne de haute qualité et à la pointe de la technologie », a expliqué le Dr. Seleshi.

Le ministre a en outre déclaré que 13 autres sorties étaient en construction pour disposer d’une énorme capacité de rejet d’eau. En toute saison des pluies, les exutoires garantissent le débit en aval tandis que le remplissage a lieu comme un flux entrant dépassant le débit sortant de son réservoir. 

Il n’est pas sûr que ces assurances données par Addis-Abeba puissent convaincre l’Egypte et le Soudan qui continuent de s’opposer au barrage, soulignant que sa présence sur le Nil constitue une menace existentielle pour eux.

Ces derniers pensent que le GERD pourrait compromettre leur part inestimable de l’eau du plus long fleuve d’Afrique, dont l’Egypte dépend particulièrement son l’agriculture. Le gouvernement d’Addis-Abeba insiste cependant sur le fait que de telles craintes ne sont pas fondées et qu’au contraire, le barrage constitue le moteur qui promouvoir son développement futur.

Egypte : 11 morts et 98 blessés dans le renversement d’un train au nord-est du pays

Par Mohamed Fayed — Onze personnes ont trouvé la mort et 98 autres ont été blessées dans le renversement dimanche des voitures d’un train dans la ville de Toukh, une petite ville agricole relevant du gouvernorat de Qalyoubia, au nord-est de l’Egypte, selon un premier bilan fourni par le ministère égyptien de la Santé.Selon des témoins oculaires, le train, en provenance de la ville de Mansoura, s’est renversé suite au déraillement de ses wagons, dont deux se sont séparés du train, faisant une centaine de blessés et causant l’arrêt du trafic ferroviaire sur la ligne Le Caire et à Al Mansoura (nord-est).

Plus de 55 ambulances ont été dépêchées pour prendre en charge les blessés, selon le ministère de la Santé. Des enquêteurs ont été envoyés sur place pour établir les causes de l’accident.

D’après la source de sécurité, le conducteur du train et d’autres responsables ferroviaires ont été détenus pour être interrogés.

L’activité ferroviaire en Égypte est le théâtre de nombreux accidents, dont le plus récent est celui survenu en Haute-Égypte en mars dernier faisant 20 morts et 200 blessés.

Selon les statistiques officielles, le trafic ferroviaire a connu pendant la période allant de 2003 à 2017, un total de 16.117 accidents ferroviaires.

Ces accidents ferroviaires sont généralement attribués à des problèmes d’infrastructures et de maintenance.

Egypte : Une centaine de blessés dans le renversement d’un train au nord-est du pays

Par Mohamed Fayed — Une centaine de personnes ont été blessées dans le renversement dimanche des voitures d’un train dans la ville de Toukh, une petite ville agricole relevant du gouvernorat de Qalyoubia, au nord-est de l’Egypte.Selon des témoins oculaires, le train, en provenance de la ville de Mansoura, s’est renversé suite au déraillement de ses wagons, dont deux se sont séparés du train, faisant une centaine de blessés et causant l’arrêt du trafic ferroviaire sur la ligne Le Caire et à Al Mansoura (nord-est).

Plus de 55 ambulances ont été dépêchées pour prendre en charge les blessés, selon le ministère de la Santé. Des enquêteurs ont été envoyés sur place pour établir les causes de l’accident.

D’après la source de sécurité, le conducteur du train et d’autres responsables ferroviaires ont été détenus pour être interrogés.

L’activité ferroviaire en Égypte est le théâtre de nombreux accidents, dont le plus récent est celui survenu en Haute-Égypte en mars dernier faisant 20 morts et 200 blessés.

Selon les statistiques officielles, le trafic ferroviaire a connu pendant la période allant de 2003 à 2017, un total de 16.117 accidents ferroviaires.

Ces accidents ferroviaires sont généralement attribués à des problèmes d’infrastructures et de maintenance.

Afrique : 86% des migrants restent dans le continent (chercheur)

Une infime partie des migrants africains sortent du continent, révèle Dr Ibrahima Kane.Le chercheur à la Fondation « Open society initiative for west africa » (Osiwa) remet en cause l’idée selon laquelle les Africains se déplacent majoritairement hors du continent.

« Sur 100 Africains qui se déplacent, 86% le font à l’intérieur de l’Afrique. Seuls 14% des migrants africains se déplacent hors du continent. Ces derniers se déplacent majoritairement au Moyen-Orient et dans le reste de l’Asie et non en Europe comme on veut nous le faire croire », a soutenu Dr Kane.

Il a souligné que 2% des migrants africains sont irréguliers et que l’Afrique représente 3% de la migration mondiale.

« La gestion de la migration passe par la gestion de la diversité culturelle, d’où la nécessité d’apprendre des bonnes pratiques », a-t-il recommandé, vendredi à Dakar, lors d’une rencontre sur « Les routes de la migration africaine » organisée par l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et le Laboratoire mixte international Movida.

Malheureusement, a déploré Dr Ibrahima Kane, « beaucoup d’Etats ouest africains n’ont pas de politiques migratoires » et que les textes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) relatifs à la migration ne sont pas appliqués.

Se prononçant sur la diversité des chiffres sur les migrants, Dr Cheikh Oumar Bâ, Directeur exécutif de l’Ipar a plaidé pour leur harmonisation. « Pour ce faire, la recherche doit aider à avoir une bonne base de données sur les migrants. Ce qui permettra de changer le paradigme des politiques migratoires », a-t-il indiqué.

Ce qui fait dire à Dr Amadou Diaw, Conseiller technique du Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’extérieur que sur les questions relatives à la mobilité et aux migrations, « nous avons besoin que toutes les parties prenantes travaillent collectivement pour faire évoluer la cause et les préoccupations des migrants ».

« Car assez souvent, a dit Dr Diaw, le débat sur la mobilité et les migrants est empreint de fantasmes, sources de polémiques. (…) les migrants sont souvent victimes de stigmatisation, d’exclusion sociale, bref, accusés de tous les maux et qualifiés de tous les sobriquets ».

De l’avis de Dr Diaw, les idées reçues sur les migrants découlent d’une analyse simplificatrice de la réalité, mais que dans toute idée reçue, il y une petite part de vérité et beaucoup d’exagération.

« Elle (l’idée reçue) est répandue dans les milieux où les raccourcis historiques sont courants. Façonnées à partir de représentations sociales déterminées, les idées reçues sur la migration ont tendance à se focaliser sur la figure de l’étranger envahisseur et qui viendrait prendre ou voler le travail de nationaux », a-t-il affirmé.

Covid-19 : 13 millions de doses de vaccin administrées en Afrique

Au total, 45 pays du continent noir ont démarré leurs campagnes de vaccination contre le nouveau coronavirus.La pandémie de la Covid-19 a montré, une fois encore, les inégalités sur la planète. En effet, l’Afrique est incapable de concurrencer les pays développés qui s’arrachent les vaccins dont la quantité insuffisante ne permet pas de satisfaire la demande mondiale.

« Dans les pays à revenu élevé, en moyenne une personne sur quatre a déjà reçu une dose du vaccin contre la Covid-19, contre une personne sur 500 dans les pays à revenu plus faible, notamment dans plusieurs pays africains », a fustigé Dr Matshidiso Moeti, la Directrice régionale de l’Organisation Mondiale de la Santé pour l’Afrique.

La Botswanaise s’exprimait, ce jeudi 15 avril, lors d’une conférence de presse virtuelle au cours de laquelle le Bureau régional qu’elle dirige a souligné que « plus de deux tiers des doses administrées en Afrique l’ont été dans dix pays (où) les stocks s’amenuisent ou sont déjà épuisés ».

Pour inverser la tendance, les experts ont plaidé pour le renforcement des « capacités de production de vaccins » en Afrique dans « un contexte marqué par des approvisionnements limités et des retards dans l’acheminement des doses ».

En tout, 12 millions de doses d’AstraZeneca ont été injectées sur le continent. Grâce principalement au mécanisme Covax, 36 pays ont reçu des lots du précieux liquide. Si la formation de caillots sanguins après la prise des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson a conduit des pays occidentaux à les suspendre temporairement, la situation est toute autre en Afrique.

« La plupart des rapports faisant état de manifestations postvaccinales indésirables ne concernent que des effets secondaires bénins ou modérés. Jusqu’ici, aucun cas de trouble de la coagulation sanguine n’a été notifié après la vaccination », a indiqué OMS Afrique.

Tout compte fait, l’agence spécialisée des Nations unies pour la santé publique a promis de continuer l’évaluation des vaccins mais « considère sur la base des connaissances actuelles que les avantages l’emportent largement sur les risques ».

En tout cas, Dr Moeti est persuadée que « chaque dose administrée est un pas de plus vers la fin de cette pandémie ». Poursuivant, elle a invité les Etats africains à tout mettre en œuvre afin de « réduire le nombre de cas de formes sévères de la maladie, ainsi que le taux d’hospitalisation et de décès ».

À ce jour, le continent noir compte plus de 4,3 millions de cas du nouveau coronavirus. Au cours des 28 derniers jours, a révélé le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, le nombre d’infections a augmenté d’au moins 50 % dans 13 pays. Il s’agit entre autres de l’Angola, de l’Éthiopie, du Kenya et de la Centrafrique.

Le Sars-CoV-2, identifié le 9 janvier 2020 à Wuhan (Chine), a déjà causé la mort de près de 3 millions de personnes dans le monde dont 116.506 en Afrique.

Canal de Suez : Evergreen « saisi » pour défaut de paiement

Le propriétaire du navire Ever Green, qui avait bloqué le canal de Suez pendant une semaine le mois dernier, a déclaré que le navire géant avait été saisi par les autorités égyptiennes pour un problème d’indemnisation, a rapporté APA mercredi.Selon une déclaration du propriétaire japonais du navire Shoei Kisen Kaisha Ltd, le gouvernement du Caire demande également une indemnisation d’un montant d’environ un milliard de dollars pour les dommages causés au canal et la perte d’activité.

A compter du 23 mars, il y a eu un embouteillage prolongé pour les navires sur le canal de Suez pendant plusieurs heures après que l’ultra grand porte-conteneurs de 400 m de long et 59 m de large s’est échoué, bloquant littéralement le très fréquenté détroit de navigation.

Il traversait le détroit, au nord du port de Suez, en route vers les Pays-Bas, en provenance de la Chine, lorsque des vents violents l’ont fait dévier de sa route. Plusieurs bateaux ont été transportés sur les lieux dans une tentative désespérée de tirer l’EverGreen hors du chemin.

Cependant, trois semaines plus tard, les discussions sur le montant que l’Egypte devrait recevoir en compensation des dommages causés au canal et ses activités semblent être au point mort.

Selon Shoei Kisen Kaisha Ltd., le directeur du canal de Suez avait obtenu une ordonnance du tribunal égyptien pour que le navire soit « saisi ». Le porte-parole de la société japonaise, Ryu Murakoshie, a déclaré que les négociations sur l’indemnisation étaient en cours, mais n’as pas mentionné les progrès des pourparlers pour s’entendre sur un montant.

En attendant, Osama Rabie, qui préside l’Autorité du canal de Suez, a affirmé que le propriétaire de l’EverGreen semble réticent à payer une compensation. Il a indiqué que l’Autorité n’était pas responsable de l’accident après que l’EverGreen s’est coincé dans la voie navigable, une voie cruciale pour le commerce mondial.

Le canal de Suez, voie navigable artificielle reliant la mer Méditerranée et la mer Rouge mais divisant l’Afrique et l’Asie, est l’une des voies de navigation les plus fréquentées au monde.

Rien qu’en 2012, plus de 17.000 navires l’avaient utilisé avec une moyenne de 47 navires par jour. Il a été officiellement inauguré le 17 novembre 1869.

Alliance mondiale contre la cyberfraude

Deux entreprises technologiques européennes renforcent la sécurité des paiements sur facture mobile.La fraude mobile coûte cher au continent africain. Rien qu’en 2020, elle a été évaluée à plus de 4 milliards de dollars. Pour lutter contre ce fléau, Evina et Telecoming ont signé une alliance mondiale pour promouvoir les paiements sur facture mobile, ou Direct Carrier Billing en anglais (DCB). Celui-ci est actuellement considéré comme la méthode de paiement la plus sûre et la plus appropriée dans la nouvelle économie mobile et, en particulier, pour la lutte contre la fraude.

Selon les promoteurs de cette technologie, le DCB est la technologie de paiement la plus adaptée pour des millions d’Africains non bancarisés qui apprécient son accessibilité et sa commodité.

L’accord entre les deux sociétés, toutes deux présentes dans 15 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe, rend les transactions par téléphone mobile encore plus sûres, explique un communiqué des deux entreprises parvenu ce lundi à APA.

En outre, souligne la note, l’alliance vise à éduquer sur le vaste potentiel de la facturation directe par opérateur grâce au service DCBMaster. Ce dernier permet aux utilisateurs de mesurer leur exposition à la fraude, ainsi que leur connaissance du marché et des réglementations.

L’alliance permettra également le lancement du premier indicateur mondial du DCB. Cet indice mesurera la maturité du marché du DCB dans différentes régions, sur la base de l’analyse de quatre indicateurs : la protection contre la fraude, l’innovation, la pénétration dans l’industrie numérique et le potentiel de croissance.

« Avec cette alliance, nous voulons placer le DCB à l’avant-garde de l’industrie des paiements et renforcer notre engagement en faveur du développement d’une économie mobile transparente, sûre et stable », a déclaré Roberto Monge, directeur de l’exploitation de Telecoming.

« En protégeant l’écosystème des paiements mobiles, nous souhaitons soutenir la croissance du DCB et aider tous les acteurs à s’épanouir dans cet écosystème », a souligné de son côté David Lotfi, directeur général d’Evina.

Crise du Nil : désaccords persistants entre les protagonistes

L’Egypte et le Soudan, les deux voisins de l’Ethiopie sur le Nil ont catégoriquement rejeté la proposition éthiopienne de partager des données sur le remplissage du Grand barrage.Addis-Abeba avait invité ses voisins à désigner à l’approche de la saison des pluies des opérateurs de barrage pour l’échange de données avant le remplissage du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), source d’une vive tension avec ses voisins.  

L’Ethiopie devrait commencer le deuxième remplissage du barrage en juillet et août, une opération qui pourrait être prolongée jusqu’en septembre, en fonction du volume des crues ou des eaux de pluie.

Le Caire et Khartoum ont affirmé qu’elles recherchaient un accord juridiquement contraignant sur les opérations du barrage, une infrastructure de développement qui, selon Addis-Abeba, est cruciale pour sa renaissance économique.

Après la réunion récente entre les chefs des diplomaties du Soudan, d’Ethiopie et d’Egypte à Kinshasa, capitale de la république démocratique du Congo qui assure la présidence annuelle de l’union africaine (UA), l’Ethiopie a souligné que le remplissage de la deuxième année du réservoir du barrage se ferait comme prévu.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lancé mercredi un dernier avertissement à l’Ethiopie au sujet du risque de conflit au sujet de son barrage géant sur le Nil bleu. Il s’exprimait sur le récent échec des pourparlers de Kinshasa entre les deux pays et le Soudan au sujet du barrage.

Le président tunisien entame une visite en Egypte

Par Mohamed Fayed — Le président tunisien, Kais Saied est arrivé, vendredi, au Caire pour une visite de trois jours en Egypte, a-t-on constaté sur place.A son arrivée à l’aéroport international du Caire, le Chef de l’Etat tunisien a été accueilli par le président égyptien, Abdelfattah Al-Sisi.

Au cours de cette visite, les deux parties devront discuter de nombre de questions régionales et internationales d’intérêt commun et examiner les moyens de renforcer les relations et la coopération bilatérale notamment au niveau sécuritaire, économique et d’investissement, selon un communiqué du porte-parole de la présidence égyptienne.

Une réunion au sommet égypto-tunisienne se tiendra, samedi, au palais Al-Ittihadiya, à l’est du Caire, pour discuter d’un certain nombre de « questions régionales et internationales d’intérêt mutuel », fait savoir la même source.

Jeudi, la présidence tunisienne a annoncé dans un communiqué que la visite de Saïed en Egypte vise à « renouer les liens et renforcer la concertation et la coordination entre les sphères dirigeantes des deux pays ».

Le communiqué ajoute que la visite vise également à « asseoir de nouvelles visions et perceptions qui renforcent la dynamique de coopération entre la Tunisie et l’Egypte, de manière à répondre aux aspirations légitimes des deux peuples frères, à la stabilité et au développement ».

La visite de Saïed en Égypte est la deuxième d’un président tunisien depuis la révolution de 2011, après la visite du défunt président Beji Caid Essebsi en 2015.

Selon le ministre tunisien de l’économie, des finances et du soutien à l’investissement, Ali Kooli, les exportations de la Tunisie vers l’Égypte en 2019 se sont élevées à près de 60 millions de dollars, alors que les importations ont atteint près de 500 millions de dollars.

Il a ajouté que les investissements égyptiens en Tunisie se sont élevés à environ 2,5 millions de dollars, et les investissements tunisiens en Égypte à près de 35 millions de dollars à la fin de 2019. Ces investissements couvrent un certain nombre de secteurs tels que le secteur des services, le tourisme, les industries alimentaires ou encore les télécommunications.

Afrique/Moyen-Orient : Le commerce progresse, malgré la Covid-19

En dépit de la pandémie provoquée par le nouveau coronavirus, les flux commerciaux internationaux n’ont pas diminué autant que prévu selon un rapport récent.C’est une étude mondiale sur les perspectives du secteur privé, commandée par la société de logistique mondiale DP World et réalisée par The Economist Intelligence Unit. Le document, rendu public récemment, montre que les flux commerciaux internationaux n’ont pas diminué autant que prévu. Elle révèle que 38 % des entreprises du Moyen-Orient ont réussi à développer leurs ventes à l’international et 32 % en Afrique.

Selon le document, la reconfiguration de la chaîne d’approvisionnement est une priorité pour de nombreuses entreprises qui s’efforcent de surmonter les effets négatifs de la pandémie.

À l’échelle mondiale, 83 % des entreprises sont en train de reconfigurer leurs chaînes d’approvisionnement. Mais d’un point de vue régional, le Moyen-Orient compte la plus forte proportion de répondants (96 %) dont les entreprises sont en train de reconfigurer leurs chaînes d’approvisionnement. En outre, 84 % des entreprises africaines ont répondu qu’elles étaient déjà en train de le faire, soit un peu plus que la moyenne mondiale de 83 %.

L’étude a également analysé l’impact de la pandémie. Sur ce point, la plus grande partie des répondants du Moyen-Orient (48 %) ont indiqué qu’un choc de la demande (défini comme la difficulté de vendre des produits à des clients sur les marchés internationaux) avait eu le plus grand impact négatif sur les ventes internationales de leur entreprise. En Afrique, la proportion la plus élevée de répondants (48 %) a indiqué que c’est l’impact de la crise sur la gestion de la chaîne logistique (défini comme la difficulté à organiser le transport ou les services logistiques) qui aurait eu un effet négatif beaucoup plus important sur leurs entreprises.

En recueillant le point de vue de chefs d’entreprise dans six régions (Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Moyen-Orient, Afrique et Asie-Pacifique), l’étude montre qu’en moyenne, les entreprises ont alloué 32 % de leur chiffre d’affaires du premier semestre 2020 pour les aider à changer de fournisseur ou de prestataire logistique et à modifier les lieux de production ou d’achat. Les entreprises du Moyen-Orient s’attendent à restructurer leurs chaînes d’approvisionnement en 7,4 mois, contre 8,6 mois en Afrique et 8,5 mois au niveau mondial.

En outre, les entreprises du Moyen-Orient réaffectent environ 30 % de leurs revenus du premier semestre 2020 à la reconfiguration de leurs chaînes d’approvisionnement, ce qui correspond à la moyenne mondiale (32 %). Cependant, les répondants d’Afrique réaffectent moins – en moyenne environ 24 % de leurs revenus du premier semestre 2020.

Les données ont également révélé les secteurs particuliers qui ont contribué à soutenir le commerce international pendant la pandémie. Soutenues par les données du Centre de Commerce International (ITC), les exportations sud-africaines de pâte à papier (la matière première du papier toilette) ont augmenté de 163 %. En Europe, au cours du premier semestre 2020, les exportations de céréales (notamment vers le Moyen-Orient) et de produits pharmaceutiques en provenance du continent ont augmenté de 23 % et 12 % respectivement.

Les personnes interrogées en Afrique soutiennent que la diversification de leur base de fournisseurs figure parmi les deux principaux facteurs qui devraient déterminer les transactions commerciales internationales jusqu’en 2025. Les entreprises africaines pourraient trouver des opportunités de diversification des fournisseurs dans la région depuis l’entrée en vigueur, au début de l’année, d’un nouvel accord commercial, l’accord de libre-échange continental africain (African Continental Free Trade Agreement).

Pour optimiser les opérations commerciales pendant la pandémie et au-delà, les entreprises africaines se sont appuyées sur un mélange de technologies avancées : Internet des objets (48 % des répondants), cloud computing (26 %), analyse de données (20 %).

Au Moyen-Orient, 56 % pensent que le big data et l’analytique auront un impact positif significatif sur leur capacité à commercer au-delà des frontières dans les 3 à 5 prochaines années. De plus, 43 % pensent que l’Internet des Objets (IdO) aura un impact similaire et 32 % indiquent que la blockchain et le cloud auront tous deux un impact sur le commerce international.

« Le commerce international a fait preuve d’une résilience remarquable pendant la pandémie et jouera un rôle essentiel pour faciliter la reprise mondiale. Le monde des affaires est plus optimiste pour l’avenir que beaucoup ne le pensaient, et les défis de la chaîne d’approvisionnement exposés par la pandémie ont agi comme un agent positif de changement. Nous pensons qu’il en résultera des flux commerciaux mondiaux plus efficaces et plus robustes », soutient Sultan Ahmed Bin Sulayem, PDG et président de DP World.

Selon lui, pour garder une longueur d’avance, les entreprises du Moyen-Orient et d’Afrique continueront à investir dans des solutions numériques et à œuvrer pour un environnement de chaîne d’approvisionnement plus efficace, diversifié et sécurisé.

« La création de tampons (buffers) dans leur chaîne d’approvisionnement, l’approfondissement des relations avec les fournisseurs existants et une collaboration plus étroite avec les fournisseurs nationaux peuvent être des éléments importants de la stratégie des entreprises », affirme M. Sulayem.

Barrage sur le Nil : une réunion tripartite en RDC

Les ministres des Affaires étrangères de l’Egypte, de l’Ethiopie et du Soudan se réuniront à Kinshasa à partir de samedi pour des discussions sur le controversé Grande barrage de la renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil Bleu.La réunion de trois jours sera accueillie par le président Felix Tshisekedi, qui a pris la présidence de l’Union africaine le mois dernier, selon le ministère des Affaires étrangères et de la présidence de la République.

Début mars, l’Égypte et le Soudan avaient exhorté la RDC à diriger les efforts visant à relancer les négociations sur le projet contesté du GERD, construit pour un coût de 4,6 milliards de dollars.

Le Nil, le plus long fleuve du monde, est une ligne de vie qui fournit de l’eau et de l’électricité aux dix pays qu’il traverse.

Can 2021 : tableau quasi complet

Seize mois après le début des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des nations, il ne reste plus qu’un seul ticket à décrocher.Un imbroglio lié au nouveau coronavirus a fait capoter la « finale » du groupe L entre la Sierra Léone et le Bénin prévue le mardi 30 mars.

En effet, peu avant le coup d’envoi de cette rencontre comptant pour la 6e journée des qualifications, six joueurs titulaires du Bénin (dont Steve Mounié ou Jodel Dossou) ont reçu des résultats positifs pour des tests Covid effectués à Freetown.

Les Écureuils crient alors au complot. Car, arguent-ils, l’ensemble de la délégation avait été testé négatif samedi soir à Cotonou. Après plusieurs heures d’incompréhension, le match décisif a été reporté. Il se jouera « en juin 2021
à la prochaine fenêtre internationale de la Fifa », a annoncé le Comité d’organisation de la Can 2021.

Excepté cet accroc, les éliminatoires ont livré leur verdict. Dans la poule A, la Guinée (2e, 11 points) a tué tout suspense en battant le Mali (1er, 13 points) lors de la 5e journée. Le revers du Syli national sans ses cadres en Namibie (2-1) n’a eu aucune incidence au classement.

Le Malawi (10 points) a créé l’exploit dans le groupe B en se classant deuxième au nez et à la barbe de l’Ouganda (3e, 8 points) pourtant séduisant durant la précédente phase finale de la Can. Alors qu’ils n’avaient besoin que d’un petit point pour participer à la grand-messe du football africain, les Cranes ont été défaits sur le score d’un but à zéro par les Flames.

Après 1984 et 2010, le Malawi refait surface sur la scène continentale. Avec douze points au compteur, le Burkina Faso a terminé à la première place de la poule. Les Etalons signent ainsi leur retour puisqu’ils n’étaient pas au rendez-vous égyptien en 2019.

Dans le groupe C, le Ghana (1er, 13 points) et le Soudan (2e, 12 points) sont qualifiés. Dans l’obligation de gagner, les Crocodiles du Nil ont sorti le grand jeu lors de l’ultime journée pour coiffer au poteau l’Afrique du Sud (2-0). Bourreaux de l’Egypte sur ses terres il y a deux ans, les Bafana Bafana retombent dans leurs travers.

La Gambie, logée dans la poule D, a fait sensation dans ces éliminatoires. Indépendante depuis 1965, elle était jusque-là l’unique pays de l’Afrique de l’Ouest à n’avoir jamais goûté à la Can. Avec trois victoires, un nul et deux défaites, les Scorpions ont plié l’affaire le 25 mars dernier à Banjul contre l’Angola (1-0). Le pion d’Assan Ceesay (62e mn) a transporté tout un peuple au septième ciel.  

L’autre place qualificative de ce groupe est occupée par le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang. Absents à la Can 2019, les Panthères ont surclassé les Léopards de la République démocratique du Congo (3-0) lors de l’avant-dernier acte pour composter leur ticket pour le Cameroun voisin.

Dans la poule E, le Maroc (1er, 14 points) a effectué un parcours sans faute ponctué par quatre succès et deux nuls. Les Lions de l’Atlas sont suivis des Mourabitounes ayant glané neuf points. Dans son duel à distance avec le Burundi, la Mauritanie a fait le job en allant s’imposer (0-1) en Centrafrique. C’est la deuxième qualification d’affilée de la sélection entraînée par le Français Corentin Martins.

Pays hôte du tournoi, le Cameroun est le leader du groupe F avec 11 points dans son escarcelle. Le quintuple champion d’Afrique devra néanmoins rehausser son niveau de jeu pour espérer reconquérir le titre. Victorieux en Mozambique (0-1) le 30 mars, le Cabo-Verde (2e, 10 points) a réduit à néant les espoirs de qualification du Rwanda (3e, 6 points). Les Requins bleus, qui en seront à leur troisième Can après 2013 et 2017, ont repris des couleurs suite aux échecs de 2017 et 2019.

Situés au Sud-Est de l’Afrique, les Comores (2e, 9 points) ont frappé fort dans le groupe G au détriment du Kenya (3e, 7 points) et du Togo (4e, 2 points). Le 25 mars, un match nul vierge lors de la réception des Eperviers a suffi au bonheur des Cœlacanthes. Cet archipel de l’océan Indien a obtenu sa toute première qualification à la Can après avoir loupé de justesse celle de 2019. De son côté, l’Egypte a tenu son rang en s’installant à la première place avec trois victoires et autant de nuls.

L’Algérie sur sa lancée

Les champions d’Afrique en titre ont fait un carton plein à domicile et arraché deux nuls et une victoire à l’extérieur dans la poule H. L’Algérie de Djamel Belmadi, invaincue depuis 24 matchs, a conclu sa campagne par un succès convaincant à Blida face au Botswana (5-0).

Battu 0-2 par la Zambie avant-hier, le Zimbabwe de l’attaquant lyonnais Tino Kadewere accompagne les Fennecs. Les Warriors ont assuré leur présence au Cameroun grâce à leur courte victoire au Botswana (0-1) pour le compte de la 5e journée.

Dans le groupe I, le Sénégal (1er, 14 points) s’est qualifié dès la 4e journée tandis que la Guinée Bissau (2e, 9 points) a dû batailler jusqu’au bout. L’équation était simple pour les Djurtus : battre à domicile le Congo (3e, 8 points). Au final, les protégés du sélectionneur Baciro Candé l’ont fait avec la manière. Score final : trois buts à zéro.

Parmi toutes les équipes engagées dans ces éliminatoires, celle de la Tunisie a enregistré le plus de points. Les Aigles de Carthage ont remporté cinq matchs et concédé un nul dans la poule J. Deuxième avec 9 points, la Guinée équatoriale a acquis sa première qualification sur le terrain. En 2012 (avec le Gabon) puis en 2015, le Nzalang nacional avait bénéficié de son statut de pays organisateur de la compétition.

La Côte d’Ivoire et l’Ethiopie ont fait la différence dans la poule K. Les Eléphants se sont qualifiés le 26 mars au Niger (0-3). La veille, à Addis-Abeba, les Walya n’ont pas eu froid aux yeux devant les Baréa  (4-0).  Même si une victoire contre le Mena (0-0) lui aurait permis de renverser la vapeur, Madagascar ne s’est jamais remis de cette lourde défaite.  La dernière participation de l’Ethiopie à la Can remonte à 2013.

Enfin dans le groupe L, le Nigeria a assuré sa première place à la faveur de ses triomphes face au Bénin (0-1) et au Lesotho (3-0). La Sierra Léone et le Bénin se disputent le second ticket.

Initialement prévu en 2021, le tournoi phare de foot du continent noir a été reporté en raison de la pandémie de Covid-19. Finalement, la Coupe d’Afrique des nations se tiendra du 15 janvier au 28 février 2022 au Cameroun.

Liste des 23 pays qualifiés : Mali, Guinée, Burkina Faso, Malawi, Ghana, Soudan, Gambie, Gabon, Maroc, Mauritanie, Cameroun, Cabo-Verde, Egypte, Comores, Algérie, Zimbabwe, Sénégal, Guinée Bissau, Tunisie, Guinée équatoriale, Côte d’Ivoire, Ethiopie et Nigeria.

«L’Afrique doit tirer profit de la Zlecaf» (expert)

Les pays du continent doivent tirer profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), affirme l’expert en affaires internationales, Me Pierre Djemis.« La Zlecaf est devenue réalité depuis 1er janvier 2021. C’est une zone énorme, c’est un marché énorme (…) que nous devons saisir. L’Afrique ne doit pas louper les opportunités de la Zlecaf. Elle permet par exemple de commercer (…) sans payer des droits de », a notamment dit Me Djemis, spécialisé en droit et pratique des affaires internationales.

Il s’exprimait, mardi à Dakar, en prélude à une formation de 300 entrepreneurs sénégalais sur l’accès à l’information relative aux financements des PME/PMI. Celle-ci entre dans le cadre d’une série de rencontres dénommées « Entreprendre en Afrique », visant à mettre en relation les porteurs de projet et un réseau de partenaires techniques et financiers.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, Me Pierre Djemis a indiqué que « nous devons faire en sorte que nos PME/PMI saisissent les opportunités de la Zlecaf qui est un projet innovant ». « C’est une opportunité à saisir par les PME/PMI », a-t-il renchérit.

Selon lui, « la plus grande richesse de l’Afrique réside bien dans sa jeunesse et sa soif d’entreprendre ».

« L’engouement pour l’entrepreneuriat n’a jamais été aussi puissant qu’aujourd’hui, l’entrepreneuriat est au cœur du développement en Afrique. Cependant, entreprendre en Afrique s’avèrera une stratégie payante à condition d’être parfaitement informé sur les spécificités des marchés et surtout d’avoir accès à des financements », a conclu Me Pierre Djemis.