Corruption : Steeve Nzegho reconnu non coupable par la Cour Criminelle

La cour criminelle a levée l’assignation à résidence de Steeve Nzegho Dieko, ancien secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), accusé de corruption et détournements de fonds.

 

Assigné pour corruption active, détournements et biens d’autres il y a plusieurs mois, l’ancien secrétaire a été relaxé par la Cour criminelle ce mardi 18 novembre 2025. Il a été reconnu non coupable par la Cour Criminelle qui a levé la suspension de sa résidence et le dégel de ses comptes bancaires.

La Cour a également levée des mandats de dépôt visant Jordan Camuset, Cyriaque Mvourandjiami et Gisèle Yolande Mombo, détenus préventivement depuis près de 25 mois à la prison centrale de Libreville.

Elle a exigé le remboursement du préjudice moral subi par l’État, estimé à plusieurs milliards de francs CFA à  Oceni Ossa Mohamed, Ali Abdul Saliou, Ian Ngoulou, Jessye Ella Ekogha, Kim Oun , Cyriaque Mvourandjami et  Jordan Camuset.

Pour finir, la Cour a ordonnée  la confiscation de biens appartenant aux frères Oceni, à Jessye Ella Ekogha et à Ian Ngoulou, en réparation des dommages causés à la collectivité.

Procès de la young team : l’ancien premier ministre Billie-By-Nze attendu à la barre

Le Ministère public a ordonné que les personnes citées dans le cadre du procès Etat gabonais contre Sylvia et Nourredin Bongo soient entendues à la Cour criminelle.

 

Yann Koubdjé, Alain Claude Bilie- By-Nzé, Joseph Lapensée Essingone, Pascal Ebounda et Pascal Ogowè Siphon sont attendus à la cour criminelle afin de répondre suite aux révélations de Saliou Mohamed Ali, ancien directeur du cabinet du président déchu Ali Bongo. Ce dernier est poursuivi pour  des infractions de détournements massifs des deniers publics, de blanchiment des capitaux, de concussion, de corruption active, d’association de malfaiteurs.

Lors de son procès il a cité les noms de l’ancien premier ministre qui selon lui percevaient « 150 millions de primes par mois venant de la Présidence ». Yann Koubdjé, ancien Directeur général de la comptabilité publique et du trésor (DGCPT) a été abondamment cité par la quasi-totalité des coaccusés à la barre de la cour criminelle spécialisée. Il a été présenté par les mis en cause comme celui qui gérait également les comptes privés de la famille Bongo.  C’est lui qui exécutait les transactions (du Trésor public vers les banques) sous les ordres de Nourredin ou de l’ancien Chef de l’Etat, Ali Bongo, a-t-on appris.

En ce qui concerne Joseph Lapensée Essingone, lui il  aurait perçu 150 millions de  « ristourne » dans le cadre du redressement fiscal de l’entreprise Assala, en qualité de vérificateur. Il faut noter que ce procès a débuté depuis le 10 novembre 2025. L’ancienne première dame Sylvia Bongo et son fils Nourredin ont été condamnés à une peine de 20 ans de réclusion criminelle chacun assortie d’une amande de 100 millions de francs Cfa.