Covid-19 : les médecins zimbabwéens posent un ultimatum de deux semaines au gouvernement

Les médecins des hôpitaux publics du Zimbabwe ont lancé jeudi un ultimatum de deux semaines au gouvernement afin qu’il réponde à leurs doléances concernant les mauvaises conditions de travail et le paiement des salaires en dollars américains, sous peine d’une grève générale qui paralyserait le système de santé déjà en difficulté.L’Association des médecins des hôpitaux du Zimbabwe a déclaré que ses membres réduiraient leurs effectifs à partir du 29 juillet si le gouvernement ne répondait pas positivement à leurs demandes, qui incluent la nécessité de « rendre le test de la Covid-19 facilement disponible dans tous les hôpitaux afin que nous puissions être en mesure d’offrir des services sans faille ».

 Ils se sont plaints que le test Covid-19 des patients hospitalisés « reste irrégulier et que les résultats mettent souvent des jours à sortir ».

 « Dans le même temps, les travailleurs de la santé sont exposés à un risque d’infection », ont déclaré les médecins dans une lettre adressée au ministre de la Santé, Amon Murwira.

 « Nous voulons pouvoir gérer nos salles et autres services spécialisés de manière transparente et il est primordial de pouvoir disposer des tests et des résultats en temps voulu ».

 Un autre de leurs griefs est que les hôpitaux publics ont de sérieuses difficultés à se procurer et à fournir des équipements de protection individuelle appropriés, exposant ainsi les travailleurs de la santé à la Covid-19.

 Le Zimbabwe a jusqu’à présent enregistré 1089 cas de coronavirus et 20 décès depuis l’annonce du premier cas dans le pays début avril.

 Les médecins souhaitent également que leurs salaires soient payés en dollars américains, « qui est une monnaie stable et au pouvoir d’achat prévisible ».

 La demande des médecins fait écho aux sentiments similaires d’autres travailleurs zimbabwéens qui refusent les paiements en dollars zimbabwéens, en chute libre depuis le début de l’année dernière, ce qui a entraîné une flambée des prix des biens et des services.

 Dans la lettre adressée au ministre, les médecins ont également demandé au gouvernement d’aborder le sort des travailleurs de la santé de manière globale car « nous avons besoin de la présence de nos autres collègues prestataires de soins pour pouvoir bien fonctionner ».

 Les infirmiers et autres personnels de santé des hôpitaux publics du Zimbabwe ne se présentent plus quotidiennement au travail depuis quelques semaines, expliquant au gouvernement que leurs salaires s’amenuisent sous l’effet de l’inflation, qui s’élève à 737,3% en juin.

 « L’employeur devrait corriger son incapacité afin que nous puissions reprendre des services normaux de manière éthique et professionnelle. Nous avons besoin d’infirmiers, de radiographes, de pharmaciens et de tous les autres pour fournir un service raisonnable », explique la lettre adressée au ministère de Santé.

 « Pour éviter tout doute, si ces questions ne sont pas résolues, le 29 juillet 2020, les médecins spécialistes ne pourront en faire plus pour offrir le peu de service actuellement offert dans les hôpitaux publics, et devront donc cesser tout travail », ajoute la lettre.

Covid-19: trois députés zambiens testés positifs

Trois députés zambiens ont été testés positifs au coronavirus, ce qui a incité les autorités à renforcer les contrôles à l’Assemblée nationale.Selon la greffière de l’Assemblée nationale, Cecilia Mbewe, les trois députés font partie des 19 personnes testées au cours des derniers mois.

 « Les cas confirmés à la date du mercredi 15 juillet 2020 sont les suivants : trois membres du parlement, dix membres du personnel de l’Assemblée nationale de Zambie et six personnes n’appartenant pas au personnel qui ont été testées à la clinique de l’Assemblée nationale », a déclaré Mme Mbewe jeudi dans un communiqué.

 « Cela porte à 19 le nombre total cumulé de cas suivis par le centre de dépistage Covid-19 de l’Assemblée nationale ».

 Les autorités parlementaires ont dû renforcer les mesures pour contenir la propagation du virus parmi les députés et les membres du personnel, poursuit-il.

 « Afin de gérer la situation actuelle et d’empêcher une plus grande propagation du virus, l’Assemblée nationale de Zambie continue à fonctionner selon des directives strictes, comme le recommande le ministère de la santé », a-t-elle déclaré.

 A la date de jeudi 16 juillet, la Zambie compte 1.895 cas de Covid-19 et 42 décès.

Evolution du coronavirus en Afrique

Le nouveau coronavirus provoque une crise sanitaire inédite dans le monde entier et l’Afrique est de plus en plus touchée. Avec cet article, mis à jour régulièrement, APA suit pour vous l’évolution de la Covid-19 sur le continent.

NOMBRE DE PAYS TOUCHÉS

 
54

NOMBRE DE CAS RECENSÉS

662.948

NOMBRE DE DÉCÈS

14.310

Afrique du Sud : Cas (324.221) – Guérisons (165.591) – Décès (4669)

La nation arc-en-ciel annonce ce jeudi 13.172 cas et 216morts.

Algérie : Cas (21.355) – Guérisons (15.107) – Décès(1052)

585 nouveaux tests positifs ont été effectués aujourd’hui. En plus, il y a eu 12 décès.

Angola : Cas (607) – Guérisons (124) – Décès (28)

Ce jeudi, Luanda rapporte 31 cas et 1 mort.

Bénin : Cas (1378) – Guérisons (557) – Décès (26)

Dans l’ex-Dahomey, c’est le statu quo. 

Botswana : Cas (399) – Guérisons (38) – Décès (1)

Dans ce pays de l’Afrique australe, pas de cas signalés.

Burkina Faso : Cas (1038) – Guérisons (882) – Décès(53)

Au pays des hommes intègres, il y a un cas supplémentaire.

Burundi : Cas (269) – Guérisons (207) – Décès (1)

Ce pays ne recense pas d’infections.

Cabo Verde : Cas (1894) – Guérisons (902) – Décès (19)

Dans cet archipel, 114 cas sont confirmés ce jeudi.

Cameroun : Cas (16.157) – Guérisons (13.728) – Décès(373)

Au pays de Paul Biya, on mentionne 984 cas et 14 décès.

Centrafrique : Cas (4373) – Guérisons (1265) – Décès (53)

En République centrafricaine, il y a onze nouvelles contaminations.

Comores : Cas (321) – Guérisons (302) – Décès (7)

Les îles Comores ne confirment rien.

Congo : Cas (2222) – Guérisons (589) – Décès (47)

Ce pays de l’Afrique centrale n’indique pas d’infections.

Côte d’Ivoire : Cas (13.554) – Guérisons (7363) – Décès (87)

151 cas de Covid-19 ont été notés ce jeudi. 

Djibouti : Cas (4993) – Guérisons (4796) – Décès (56)

Aujourd’hui, huit nouveaux cas sont constatés.

Egypte : Cas (85.771) – Guérisons (26.691) – Décès (4120)

Dans ce grand pays de l’Afrique du nord, on déclare928 cas et 53 morts.

Erythrée : Cas (232) – Guérisons (107) – Décès (0)

Après une longue durée, le virus a récemment refait surface.

Eswatini : Cas (1489) – Guérisons (724) – Décès (20)

L’ex-Swaziland rapporte 55 cas. 

Ethiopie : Cas (8475) – Guérisons (2430) – Décès (148)

Ce pays, abritant le siège de l’Union Africaine (UA), note 294 cas et 2 morts.

Gabon : Cas (6121) – Guérisons (3664) – Décès (46)

Dans le pays d’Ali Bongo, il y a aujourd’hui 95 cas.

Gambie : Cas (78) – Guérisons (34) – Décès (3)

Ce pays enclavé remarque quatorze cas.

Ghana : Cas (26.125) – Guérisons (22.270) – Décès(139)

Accra déclare ce jeudi 873 cas.

Guinée : Cas (6359) – Guérisons (5012) – Décès (39)

Conakry annonce 159 contaminations et 1 mort.

Guinée-Bissau : Cas (1902) – Guérisons (773) – Décès (26)

Ce pays lusophone confirme soixante infections. 

Guinée équatoriale : Cas (3071) – Guérisons (842) – Décès (51)

Malabo n’indique rien ce jeudi.

Kenya : Cas (11.673) – Guérisons (3638) – Décès (217)

Ce pays de l’Afrique de l’est a communiqué 421contaminations et 8 décès.

Lesotho : Cas (256) – Guérisons (48) – Décès (3)

Dans cet Etat enclavé, aucun cas n’est répertorié.

Liberia : Cas (1056) – Guérisons (447) – Décès (51)

Monrovia rapporte 32 cas ce jeudi

Libye : Cas (1652) – Guérisons (379) – Décès (46)

Tripoli décompte 63 cas et 3 morts.

Madagascar : Cas (6089) – Guérisons (2951) – Décès (53)

Dans la Grande île, 484 cas et 10 morts sont attestés ce jour.

Malawi : Cas (2712) – Guérisons (1073) – Décès (51)

Ce jeudi, 98 cas et 8 décès sont rapportés.

Mali : Cas (2440) – Guérisons (1777) – Décès (121)

Ce pays ouest-africain recense sept infections.

Maroc : Cas (16.545) – Guérisons (13.965) – Décès(263)

Ce jeudi, 283 personnes ont contracté le virus dans le Royaume. Et quatre patients sont morts.

Maurice : Cas (343) – Guérisons (331) – Décès (10)

A l’île Maurice, un cas a été détecté ce jour.

Mauritanie : Cas (5659) – Guérisons (2993) – Décès (150)

La République islamique déclare 141 cas et 3 morts.

Mozambique : Cas (1383) – Guérisons (375) – Décès(9)

Maputo constate aujourd’hui 53 infections. 

Namibie : Cas (1032) – Guérisons (31) – Décès (2)

Cet Etat dénombre 72 cas ce jeudi.

Niger : Cas (1102) – Guérisons (993) – Décès (69)

Niamey déclare trois contaminations et un mort.

Nigeria : Cas (34.259) – Guérisons (13.999) – Décès(760)

Ce grand pays de l’Afrique de l’ouest fait part de 643cas et 6 morts.

Ouganda : Cas (1051) – Guérisons (1014) – Décès (0)

Kampala constate huit cas ce jeudi.

RD Congo : Cas (8199) – Guérisons (4248) – Décès(193)

Kinshasa annonce aujourd’hui 36 cas et 1 mort.

Rwanda : Cas (1473) – Guérisons (770) – Décès (4)

Le pays de Paul Kagamé déclare 38 cas.

Sao Tomé-et-Principe : Cas (737) – Guérisons (322) – Décès (14)

Ce pays insulaire du Golfe de Guinée recense cinq cas.

Sénégal : Cas (8481) – Guérisons (5735) – Décès (156)

Ce jeudi, le Sénégal a réalisé 1173 tests dont 112 sont positifs. Il s’agit de 84 cas contacts suivis et 28 cas issusde la transmission communautaire. En outre, trois patients ont rendu l’âme.

Seychelles : Cas (100) – Guérisons (27) – Décès  (0)

Ce pays ne comptait plus de cas actif depuis fort longtemps. Plus maintenant.

Sierra Leone : Cas (1668) – Guérisons (1200) – Décès(64)

Cette nation anglophone indique dix-sept cas ce jeudi.

Somalie : Cas (3083) – Guérisons (1425) – Décès (93)

Les autorités sanitaires ont déclaré sept cas.

Soudan : Cas (10.527) – Guérisons (5601) – Décès (668)

Khartoum n’annonce rien aujourd’hui.

Soudan du Sud : Cas (2153) – Guérisons (1175) – Décès (41)

Le dernier Etat africain indépendant n’indique pas de contaminations.

Tanzanie : Cas (509) – Guérisons (183) – Décès (21)

Ce pays n’annonce rien depuis plusieurs semaines.

Tchad : Cas (886) – Guérisons (799) – Décès (75)

Dans cet Etat dirigé par Idriss Déby, il y a une infection.

Togo : Cas (749) – Guérisons (543) – Décès (15)

Les autorités sanitaires indiquent neuf cas positifs.

Tunisie : Cas (1327) – Guérisons (1093) – Décès (50)

Tunis annonce aujourd’hui huit cas.

Zambie : Cas (1895) – Guérisons (1412) – Décès (42)

Lusaka ne rapporte pas de contaminations.

Zimbabwe : Cas (1362) – Guérisons (425) – Décès (23)

Dans ce pays de l’Afrique australe, il y a 273 nouveaux porteurs du virus et 3 morts.

La Zambie dément tout financement de rebelles rwandais

Le gouvernement zambien a rejeté les allégations selon lesquelles le président Edgar Lungu aurait soutenu financièrement un groupe de rebelles au Rwanda.Dans un communiqué publié mercredi, le porte-parole de Lungu, Isaac Chipambe, a déclaré que Lusaka ne voudrait pas mettre en péril ses relations solides et fraternelles avec Kigali en soutenant les actes de déstabilisation du chef rebelle rwandais Callixte Nsabimana.

« Les gouvernements et les peuples de la Zambie et du Rwanda continuent d’entretenir des relations solides et fraternelles fondées sur le respect mutuel », a déclaré Chipambe.

Nsabimana, qui est jugé pour des attaques terroristes présumées au Rwanda, a déclaré cette semaine à un tribunal de Kigali qu’il avait reçu un financement de Lungu et d’autres dirigeants étrangers dans sa guerre pour renverser le président Paul Kagamé.

Il a expliqué à la cour que Lungu avait promis de faire don d’un million de dollars à son Front de libération nationale pour l’aider à évincer l’administration de Kigali.

Lungu avait déjà versé un acompte de 150.000 dollars pour la confection de tenues pour les rebelles, a affirmé Nsabimana.

Il a également accusé Lungu d’avoir permis à son groupe rebelle d’opérer à partir de son pays pour renverser le gouvernement rwandais.

Ce n’est pas la première fois que Nsabimana, qui a été arrêté et déporté au Rwanda en avril 2019, accuse la Zambie d’aider non seulement son groupe, mais aussi d’autres, à coordonner leurs opérations.

Dans sa déclaration faite aux procureurs, Nsabimana a cité plusieurs pays dont l’Ouganda, le Burundi et la Zambie.

 

Af’Sud : 600 pilotes bloquent le démantèlement de South African Airways

-Le gouvernement sud-africain a exhorté mardi 600 pilotes de la compagnie South African Airways à accepter les indemnités de départ que le Plan de sauvetage des entreprises (BRS) leur a proposées.Les mêmes propositions ont été aussi faites à d’autres travailleurs avant que la compagnie aérienne ne soit démantelée pour former une nouvelle entité.

 Le ministère des Entreprises publiques a chargé le BRS de sauver de la faillite SAA à court de liquidités afin de sauver les emplois des quelque 4 700 membres du personnel, dont les 600 pilotes.

 Si les autres représentants des travailleurs ont accepté les indemnités de départ volontaire, le syndicat des pilotes ne l’a pas fait et réclamait des indemnités de départ volontaire plus élevées pour se séparer de la compagnie aérienne. 

Selon le gouvernement, le syndicat des pilotes a également demandé le maintien d’un plus grand nombre de pilotes dans la nouvelle compagnie aérienne – une proposition qui, selon le ministère des Entreprises publiques, transférerait une charge financière à une nouvelle compagnie aérienne qui doit émerger du processus de sauvetage de l’entreprise.

 Selon un communiqué du ministère, « les 600 pilotes de SAA représentent 13% du personnel des compagnies aériennes, et pourtant ils consomment 45% de la masse salariale ».

 « Le moins payé des 170 pilotes seniors de la SAA gagne 200.000 dollars par an, hors avantages et incitations. Sur le budget de 130 millions de dollars proposé pour les indemnités de départ volontaire (VSP), les 600 pilotes recevront plus de 58 millions de dollars », explique le communiqué.

 En tant qu’actionnaire de la compagnie aérienne nationale, le gouvernement a déclaré qu’il était « déçu que les pilotes n’aient pas compris que la SAA était financièrement épuisée, que la compagnie était en cours de redressement et se battait pour sa survie ».

 « Le gouvernement appelle les pilotes à accepter les VSP de la South African Airways et à rejeter les demandes avides de leur syndicat, qui semblent moins que magnanimes », conclut la déclaration du ministère. 

Malawi: le président Chakwera forme un gouvernement de 23 membres

Le président Lazarus Chakwera a nommé un gouvernement de 23 membres qui inclut des fonctionnaires de l’Alliance Tonse qui a financé sa campagne lors de la présidentielle du mois dernier.Dans la liste du gouvernement annoncée mercredi soir, Chakwera a nommé le vice-président de l’United Transformation Movement (UTM), Michael Usi, au poste de ministre du Tourisme, de la Culture et de la Faune, et la secrétaire générale de l’UTM, Patricia Kaliati, au poste de ministre du Développement communautaire et du Bien-être social.
 
L’UTM s’est allié au Parti du Congrès du Malawi (MCP) de Chakwera et au Parti populaire dirigé par l’ancienne présidente Joyce Banda pour former l’Alliance Tonse qui a fait campagne pour le président lors de l’élection présidentielle du 23 juin.
 
Le leader de l’UTM, Saulos Chilima, a été nommé vice-président du Malawi et a prêté serment avec Chakwera la semaine dernière.
 
Le premier vice-président du MCP, Mohammed Sidik Mia, s’est vu confier le portefeuille des Transports et des Travaux publics, tandis que le secrétaire général du parti, Eisenhower Mkaka, est ministre des Affaires étrangères.
 
Le vice-président du Parti populaire Roy Kachale-Banda a été nommé ministre de l’Industrie, tandis que le propriétaire de Zodiak Broadcasting Service, Gospel Kazako a obtenu le portefeuille de l’Information.
 
Le gouvernement comprend quatre femmes. Il s’agit de Kaliati, Agnes Nyalonje (Éducation), Khumbize Chiponda (Santé) et Nancy Tembo (Forêts et ressources naturelles).
 
Liste complète des membres du gouvernement :
 

Saulos Chilima : Vice-président et ministre de la Planification et du développement économique
 
Lobin Lowe : ministre de l’Agriculture
 
Felix Mlusu : ministre des  Finance
 
Mohammed Sidik Mia : ministre des Transports et des travaux publics
 
Michael Usi : ministre du Tourisme, de la culture et de la faune
 
Eisenhower Mkaka : ministre des Affaires étrangères
 
Patricia Kaliati : ministre du Développement communautaire et de la protection sociale
 
Richard Banda : ministre de la Sécurité intérieure
 
Lingson Belekanyama : ministre du Gouvernement local
 
Titus Mvalo : ministre de la Justice
 
Agnes Nyalonje : ministre de l’Education
 
Khumbize Chiponda : ministre de la Santé
 
Kenny Kandodo: ministre du Travail
 
Newton Kambala: ministre de l’Energie
 
Kezzie Msukwa : ministre des Terres
 
Sosten Gwengwe : ministre du Commerce
 
Timothy Mtambo : ministre de l’Éducation civique et de l’unité nationale
 
Nancy Tembo : ministre de la Foresterie et des ressources naturelles
 
Ulemu Msungama : ministre de la Jeunesse et des sports
 
Roy Kachale-Banda : ministre de l’Industrie
 
Rashid Gaffar : ministre des Mines
 
Gospel Kazako : ministre de l’Information

Daesh menace de représailles l’Afrique du Sud

L’Afrique du Sud est sur les nerfs après que l’Etat islamique (EI) a menacé le pays de rester à l’écart de l’insurrection du groupe dans le nord du Mozambique ou de risquer que les militants ne ripostent à l’implication de Pretoria dans ses efforts pour contenir les troubles dans le pays voisin.Daech a publié l’avertissement dans son dernier bulletin d’information, Al-Naba, hier mardi, dans lequel il indique au gouvernement sud-africain de ne pas s’impliquer dans le conflit de la province de Cabo Delgado au Mozambique.

Le groupe terroriste a menacé d’« ouvrir le front de combat » à l’intérieur des frontières sud-africaines si le gouvernement de Pretoria s’impliquait dans la province de Cabo Delgado au Mozambique.

La situation sécuritaire à Cabo Delgado s’est aggravée ces derniers mois, alors que les milices d’Ahlu Sunnah Wal Jamaah ou d’Al-Shabaab, liées à Daech, ont multiplié les attaques contre les civils.

Le groupe extrémiste tente de mettre en place des écoles islamiques qui prêchent une forme extrême d’islam dans la province. 

Ce mercredi, le parti d’opposition, Alliance démocratique (DA) a appelé le gouvernement sud-africain à ne pas prendre la menace du groupe à la légère et a exhorté à engager d’urgence ses voisins dans la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). 

« En tant que membre de la SADC et de l’Union africaine, nous avons l’obligation de sauvegarder la stabilité de notre pays et de nos voisins », a déclaré Kobus Marais, législateur de la DA et ministre de la Défense.

Il a ajouté qu’il était temps que tous les pays de la SADC se réunissent pour élaborer une stratégie et trouver collectivement des solutions au problème. 

L’opposition souhaite que la force de défense nationale sud-africaine soit déployée contre les terroristes de Daech dans le nord du Mozambique avec le consentement de l’UA et des Nations unies.

Le Botswana mène des tests de médicaments injectables contre le Vih

Quelque 91 Botswanais se sont inscrits à un essai médical pour tester l’efficacité d’un nouveau médicament contre le Vih, ont rapporté mardi les médias d’Etat.Le Daily News a déclaré que des gens participent à une étude du réseau de prévention du Vih (HPTN 084) entreprise dans le cadre du Partenariat entre le Botswana et l’Institut de Harvard contre le Sida.

Citant la responsable de l’étude, Alice Sehurutshi, le journal a indiqué que le but de l’étude était d’évaluer la sécurité et l’efficacité du cabotegravir injectable (CAB LA) par rapport à la pilule Truvada.

« Le HPTN 084 compare l’efficacité et l’innocuité de CAB LA au Truvada oral quotidien (TDF et FCT) pour la PrEP chez les femmes non infectées par le Vih en Afrique subsaharienne », a déclaré Sehurutshi.

Bien que l’agent injectable soit administré toutes les deux semaines, la pilule est prise tous les jours.

Le Botswana est l’un des pays Africains où le taux de prévalence du Vih/Sida est élevée.

Af’Sud: AI appelle à la fin de l’impunité des violences basées sur le genre

La section sud-africaine d’Amnesty International a exhorté le gouvernement et le peuple à mettre fin à l’impunité généralisée qui entoure les violences basées sur le genre (VBG) dans le pays.L’Afriqe du Sud a vu un nombre accru de cas de VBG signalés depuis le début du confinement lié au coronavirus de niveau 3 en juin. L’un des incidents choquants a été celui d’une femme enceinte de Soweto qui a été retrouvée pendue à un arbre. Son corps avait reçu plusieurs coups de couteau.

« Le gouvernement et le peuple doivent lutter contre la violence basée sur le genre avec le même zèle et les mêmes efforts coordonnés qu’ils ont démontrés avec la pandémie de coronavirus », a déclaré, hier jeudi, la Directrice générale d’Amnesty International en Afrique du Sud, Shenilla Mohamed.

Elle a ajouté : « Il est temps de briser le silence. Pas seulement le silence du gouvernement – mais aussi le silence de la société. Chacun de nous se doit de sonner l’alerte sur les abus, d’arrêter les agresseurs et refuser de prendre du recul, et permettre à cette ombre pandémique de violence de se poursuivre ».

L’organisation a réitéré son appel au gouvernement pour qu’il redouble d’efforts pour garantir le respect et la protection des droits des femmes et des filles.

« Le gouvernement sud-africain doit tenir sa promesse d’introduire et de mettre en œuvre sans plus tarder, une législation sur la VBG. Seule une action urgente, décisive et concrète apportera le changement crucial nécessaire pour arrêter la guerre de l’Afrique du Sud contre les femmes et les filles », a-t-elle déclaré.

L’organisation de défense des droits de l’homme réagissait à un débat au Parlement sur la violence basée sur le genre (VBG), organisé cette semaine, sur fond de manifestations devant la Chambre au Cap.

Malawi: dissolution des conseils d’administration de 60 entreprises parapubliques

Le nouveau président du Malawi, Lazarus Chakwera, a supprimé les conseils d’administration d’au moins 60 structures parapubliques, quelques jours seulement après sa prise de fonction.Un communiqué du gouvernement reçu mercredi à APA indique que la mesure de dissolution de ces conseils d’administration prend effet immédiatement, Chakwera ne perdant pas de temps pour respecter sa promesse électorale de « désinfecter et restaurer la santé mentale du système ».

Chakwera, qui a prêté serment dimanche dernier après avoir battu le président sortant, Peter Mutharika lors de la reprise du scrutin présidentiel de la semaine dernière, est arrivé au pouvoir en promettant de vastes réformes des institutions de l’Etat.

Parmi les structures touchées par l’ordonnance de dissolution, figurent la Malawi Broadcasting Corporation (radiotélévision nationale), l’Autorité de régulation des communications et des normes, la Commission de l’approvisionnement en électricité et la Commission nationale des examens.

Afrique du Sud : Baisse de 2% du PIB au premier trimestre 2020 – (agence)

L’économie sud-africaine, touchée par la récession et la crise sanitaire du coronavirus, a enregistré une baisse du produit intérieure brut (PIB) de deux pour cent au cours du premier trimestre 2020, a déclaré mardi l’institut de statistiques sud-africain (SSA).Selon un rapport de SAA, la contraction est due au déclin de plusieurs secteurs économiques clés tels que l’exploitation minière, l’industrie manufacturière et le commerce, tandis qu’une récession de 30% a été enregistré pendant la période de confinement. 

 « L’industrie minière et des carrières a chuté de 21,5% et a contribué à la croissance du PIB à hauteur de 1,7 point de pourcentage », a déclaré SSA, ajoutant que la production de minerai de fer, de minerai de manganèse, d’autres minéraux métalliques et de chrome a baissé.

 L’industrie manufacturière s’est contractée de 8,5% au cours de cette période, « sept des dix divisions manufacturières ont enregistré des taux de croissance négatifs au cours du premier trimestre », indique SSA.

 « Les divisions qui ont le plus contribué à la baisse sont le pétrole, les produits chimiques, les produits en caoutchouc et en plastique ; le fer et l’acier de base, les produits en métaux non ferreux, les produits métalliques et les machines, et les véhicules à moteur, les pièces et accessoires et autres équipements de transport », a déclaré l’agence.

 Le secteur de l’électricité, du gaz et de l’eau, souligne l’agence, s’est contractée de 5,6% au cours du premier trimestre, en grande partie en raison de la baisse de la distribution d’électricité et de la consommation d’eau.

 En outre, le secteur du bâtiment a diminué de 4,7%. Des baisses ont été signalées pour les bâtiments résidentiels, les bâtiments non résidentiels et les travaux de construction, a déclaré l’agence.

 Toutefois, l’agriculture, la sylviculture et l’industrie de la pêche ont augmenté de 27,8% et ont contribué à la croissance du PIB à hauteur de 0,5 point de pourcentage, a déclaré Stats SA.

 Cette hausse est principalement due à l’accroissement de la production des grandes cultures, des produits horticoles et des produits d’origine animale.

Mozambique: 211.000 déplacés internes à Cabo Delgado

Plus de 200.000 personnes ont été déplacées dans la province de Cabo Delgado au Mozambique, où des groupes armés ont attaqué des installations gouvernementales et des civils, a annoncé mardi l’ONU.Le Mozambique subit une vague d’attaques armées dans la province de Cabo Delgado depuis octobre 2017 et celles-ci se sont considérablement intensifiées depuis janvier 2020, laissant des centaines de milliers de personnes sans accès adéquat à la nourriture, à l’eau, aux installations sanitaires ou à tout autre service de base. 

Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré que la situation humanitaire dans la province de Cabo Delgado s’est considérablement détériorée au cours des six derniers mois en raison de l’insécurité et de la violence. 

« Les déplacements ont augmenté rapidement en raison de l’escalade de la violence, avec 211 485 personnes déplacées à l’intérieur de la province », a déclaré l’agence onusienne dans sa mise à jour sur la situation sécuritaire au Mozambique. 

Elle a révélé que plus de 300 incidents violents ont été enregistrés depuis 2017, dont plus de 100 depuis janvier. Il s’agit notamment d’attaques « sur des villages par des individus armés et d’affrontements entre les forces de sécurité et les groupes armés ». 

« Les attaques des groupes armés ont détruit plus de 107 écoles (dont un centre de formation des enseignants) jusqu’à présent, touchant plus de 56 000 enfants et près de 1 100 enseignants. Au cours des dernières semaines, les attaques ont augmenté en ampleur et en portée, les districts de Palma, Mocimboa da Praia, Nangade, Muidumbe, Macomia et Quissanga étant les plus touchés », indique la note. 

L’escalade de la violence a empêché l’accès à Cabo Delgado des responsables de l’aide, les organisations humanitaires travaillant dans la province ayant de sérieuses difficultés à atteindre les personnes dans le besoin. 

Les récentes attaques contre les capitales des districts de Mocimboa da Praia, Quissanga, Muidumbe et Macomia ont forcé de nombreux acteurs humanitaires à se retirer temporairement des centres vitaux de Pemba et Maputo, réduisant ainsi leur capacité à évaluer et à répondre aux besoins croissants.

Malawi : le nouveau président nomme un Cabinet intérimaire

Le président nouvellement élu du Malawi, Lazarus Chakwera, a formé un cabinet «d’urgence» de cinq membres pour jeter les bases de nominations futures.Le parti du Congrès du Malawi et ses partenaires de la coalition UTM dirige le pays pour la première fois en 26 ans, a annoncé lundi son bureau.

Les cinq ministres sont responsables des finances, de l’ordre public et de l’administration, a indiqué le bureau du président.

Dans la formation, Chakwera a nommé son vice-président Saulos Chilima pour s’occuper du ministère de la Planification économique et du Développement et des Réformes du secteur public.

L’ancien homme d’affaires des assurances, Felix Mlusu, est le nouveau ministre des Finances, tandis que Mordecai Msiska, un avocat né au Zimbabwe, par ailleurs rédacteur de la Constitution du Malawi, est nommé ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles.

L’ancien patron de la jeunesse du MCP, Richard Chimwendo Banda, devient le nouveau ministre de la Sécurité intérieure qui, entre autres, contrôle les services de police du pays.

Le nouveau Procureur général du pays est Chikosa Silungwe, qui s’est associé à Msiska pour plaider avec succès contre la réélection de l’ancien président Peter Mutharika en mai 2019 à la suite d’irrégularités de vote, notamment l’utilisation de liquide correctionnel sur les chiffres des feuilles de pointage.

En février, la Cour constitutionnelle du Malawi a annulé le scrutin de 2019, mais a décidé que Mutharika resterait en fonction en tant que président intérimaire, alors que le pays se préparait à organiser de nouvelles élections dans les 150 jours.

Les nouvelles élections ont permis à Chakwera de remporter la victoire après le scrutin du 23 juin.

Le Cabinet complet sera nommé en temps voulu, a assuré le bureau de la Présidence.

L’agence Moody’s sceptique quant à la stabilisation de la dette sud-africaine

L’agence de notation mondiale Moody’s a exprimé son scepticisme quant aux efforts de l’Afrique du Sud pour stabiliser en quatre ans son économie touchée par la récession et le coronavirus, comme le prévoit Pretoria, a déclaré l’agence vendredi.Selon Moody’s, « il sera extrêmement difficile » pour le gouvernement du président Cyril Ramaphosa de stabiliser rapidement la situation compte tenu de la dette croissante du pays, exacerbée par la pandémie et le confinement national en cours.

 Le ministre des Finances Tito Mboweni a présenté cette semaine un budget supplémentaire qui prévoit un déficit budgétaire plus important, alors que la dette publique est estimée à plus de trois quarts du produit intérieur brut à moyen terme.

 La solution à ce problème a été que l’Afrique du Sud emprunte des fonds auprès d’organisations financières internationales telles que la Nouvelle Banque de développement du BRICS et un prêt redouté de 4,2 milliards de dollars du Fonds monétaire international est devenu une pomme de discorde entre les partenaires du gouvernement.

 Le parti communiste sud-africain (SACP), partenaire d’alliance du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, et plusieurs législateurs ont émis des réserves sur la décision de Mboweni de garantir ces prêts, affirmant que cela compromettrait la souveraineté du pays.  

 Leur argument est que des conditions telles que les ajustements structurels, qui accompagnent normalement les prêts du FMI, ont par le passé mis en faillite leurs bénéficiaires.

 Mais le ministre a déclaré que le prêt qu’il demandait au FMI ne serait pas assorti de telles conditions, ajoutant que le pays devait mobiliser toutes les ressources disponibles afin de stimuler la croissance. 

 L’économie sud-africaine était en récession avant la pandémie de coronavirus et Mboweni prévoyait une contraction de 7,2% de l’économie en 2020.

Af’Sud: un plan pour sauver South African Airways

Le gouvernement sud-africain a appelé mercredi les créanciers à soutenir un plan visant à sauver la compagnie aérienne nationale South African Airways d’une éventuelle faillite.Le ministère des Entreprises publiques a déclaré que « l’approbation du plan de sauvetage de l’entreprise aiderait les créanciers et les employés à être les co-créateurs d’une nouvelle compagnie aérienne », avant le vote de jeudi pour approuver un plan de sauvetage pour la South African Airlines (SAA) à court de liquidités.

 Selon le plan de sauvetage, le gouvernement doit trouver un financement de 6 milliards de dollars US pour restructurer SAA.

 L’argent serait utilisé pour rembourser les créanciers et les 3 000 travailleurs qui devraient être licenciés.

 Les créanciers doivent voter jeudi sur le nouveau plan de restructuration. Toutefois, l’un des créanciers – la compagnie aérienne privée South African Airlink – a saisi la justice mercredi pour tenter d’empêcher le vote d’avoir lieu.

 Le plan a été publié la semaine dernière par les administrateurs de la compagnie aérienne publique SAA, après de longs retards dus à des querelles avec le gouvernement et les 4000 travailleurs de la compagnie aérienne qui sont confrontés à des licenciements massifs.

 Le gouvernement a fait pression sur les administrateurs pour qu’ils sauvent la compagnie aérienne sous une forme ou une autre, même si elle n’a réalisé aucun bénéfice depuis 2011 et a survécu grâce à des plans de sauvetage de l’État pour la maintenir à flot.

 Le plan de sauvetage prévoit également une réduction de la flotte de SAA, une mesure qui est déjà en cours car la majeure partie de la flotte de la compagnie aérienne était louée.

 Comme prévu, les syndicats de la compagnie aérienne se sont opposés au plan de sauvetage en raison des suppressions d’emplois massives prévues, menaçant de poursuivre la compagnie en justice pour faire cesser les licenciements.

Zambie: le ministre de la Santé arrêté pour enrichissement illicite

Le ministre zambien de la Santé, Chitalu Chilufya, a été arrêté mercredi sur des allégations d’enrichissement illicite.Le porte-parole de la Commission anti-corruption de Zambie, Jonathan Siame, a déclaré que Chilufya est accusé de quatre chefs d’accusation de possession de biens « raisonnablement suspectés d’être acquis illégalement ».

 « L’arrestation fait suite aux enquêtes que la commission a menées contre le ministre en relation avec les allégations ci-dessus », a déclaré M. Siame dans un communiqué.

 Le fonctionnaire a déclaré que le ministre a été libéré sous caution et qu’il doit comparaître devant le tribunal le 9 juillet.

Présidentielle au Malawi: La Commission électorale appelle au calme

Le décompte des voix est en cours au Malawi suite à la nouvelle élection présidentielle tenue mardi dernier, alors que la Commission électorale du pays a appelé au calme et mis en garde contre la publication de résultats non officiels.La Commission électorale du Malawi (CEM) a publié mercredi des résultats partiels alors que le dépouillement était terminé dans les différents bureaux de vote. Il y avait au total 5202 bureaux de vote répartis dans tout le pays.

 Les Malawites ont voté mardi pour élire un nouveau président après qu’un tribunal a annulé en février les résultats du précédent scrutin organisé en mai 2019 qui avaient été remportés par le président Peter Mutharika.

 Le tribunal a ordonné la tenue d’une nouvelle élection après que l’opposition a réussi à prouver que la crédibilité des élections précédentes était entachée de graves irrégularités.

Lors de ce scrutin organisé en mai 2019, la MEC avait proclamé la victoire de Peter Mutharika, au pouvoir depuis 2014, avec 38,57% des suffrages contre 35,41% à Lazarus Chakwera

 Le scrutin de mardi opposait le président sortant Peter Mutharika et le principal leader de l’opposition, Lazarus Chakwera, qui était l’une des personnes ayant contesté devant les tribunaux le résultat des élections précédentes.

 Le président de la CEM, Chifundo Kachale, a lancé un appel à la « paix et au calme » alors que le décompte des voix se poursuivait.

 « Nous appelons les Malawites à maintenir la paix et le calme alors que le décompte des votes se poursuit », a déclaré M. Kachale aux journalistes à Blantyre.

 Les résultats finaux des élections sont attendus dans les huit jours. Selon les nouvelles règles, le vainqueur du scrutin doit avoir plus de 50% des voix pour passer au premier tour. Dans le cas contraire, un second tour opposera les deux candidats arrivés en tête.

Les Malawites aux urnes pour une nouvelle présidentielle

Le Malawi vote, ce mardi, pour une nouvelle élection présidentielle, sur fonds d’appels au calme et à la tolérance après des mois de tension et d’incertitude politiques.Près de sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour un scrutin suivi de près par les parties prenantes internes et externes.

La réorganisation du scrutin a été ordonnée par la Cour constitutionnelle en février, suite à des plaintes de l’opposition selon lesquelles le vote de l’année dernière avait été truqué en faveur du président Peter Mutharika.

Parmi les irrégularités, on peut citer le non-respect par la Commission électorale du Malawi des exigences légales concernant le traitement des feuilles de décompte et des journaux de bord et l’acceptation de feuilles de décompte qui avaient été modifiées à l’aide de liquide correcteur.

Mutharika était sorti vainqueur du scrutin de 2019, battant un groupe de six autres candidats à la présidentielle.

Il avait battu de justesse son principal rival, Lazarus Chakwera, en remportant 38,57% des voix exprimées lors de cette élection couplée aux législatives et municipales.

Chakwera avait remporté 35,42% des voix, tandis que Chilima était arrivé troisième avec 20,24% des voix.

La victoire de Mutharika avait déclenché des mois de protestations qui ont conduit à des destructions de biens et à des pillages à grande échelle, les manifestants exigeant la démission de la présidente de Commission électorale de l’époque, Jane Ansah et de ses commissaires.

Pasteur de 65 ans devenu politicien, Chakwera est le candidat de la nouvelle Alliance Tonse (coalition).

Son colistier est Saulos Chilima, leader du Mouvement de transformation unifié et ancien député de Mutharika, qui a terminé troisième lors du scrutin de l’année dernière.

Au total, les deux partis ont obtenu près de 56% des voix en 2019, ce qui est bien supérieur au seuil qui garantit une victoire incontestable.

De son côté, le Parti progressiste démocratique (DPP) de Mutharika, au pouvoir, s’est associé au Front démocratique uni (UDF) dirigé par Atupele Muluzi, fils de l’ancien président Bakili Muluzi.

S’ils répètent la performance électorale de l’année dernière, le ticket commun DPP-UDF rassemblerait un peu plus de 43% des voix.

Hier lundi, le réseau de coordination ONG-Genre (NGO-GCN) a appelé au calme pendant et après les élections, exhortant les acteurs politiques à éviter d’inciter leurs partisans.

« Malgré nos différences superficielles, maintenons tous l’unité en réalisant que l’élection n’est pas une fin en soi, mais plutôt un simple moyen d’atteindre le développement auquel nous aspirons tous et que nous méritons », a déclaré la présidente de l’ONG-GCN, Barbara Banda.

Af’Sud : des perspectives historiques se sont dégagées après les émeutes de Soweto

Au moment où les armes se sont tues ce mercredi matin du 16 juin 1976, la police blanche avait fauché au moins 500 étudiants, selon des estimations approximatives de l’époque.Mais selon la croyance populaire, le nombre de morts ce jour-là pourrait avoir atteint plus de 1000 puisque le gouvernement de l’apartheid n’a pas révélé le nombre réel de morts au public.

 Alors que l’introduction de l’afrikaans comme deuxième langue d’enseignement – après l’anglais dans les écoles noires a déclenché l’insurrection contre le gouvernement, la situation aurait pu exploser depuis des années déjà.

 Cela remonte à l’époque où les Européens ont débarqué dans le sud du pays, dans ce qui est appelé aujourd’hui la ville du Cap, où ils s’étaient arrêtés en route vers l’Asie pour des voyages commerciaux.

 L’installation des Afrikaners, originaires de Hollande, en Afrique du Sud au milieu des années 1600 a été le début du cauchemar que les Sud-Africains ont enduré pendant près de 400 ans jusqu’en 1994, lorsque Nelson Mandela est devenu le premier président noir du pays.

 Comme l’histoire l’a montré, les nouveaux colons n’ont jamais caché dès le départ leurs réelles intentions de débarquer en Afrique du Sud, car ils se sont rapidement et par la force emparés des ressources les plus précieuses du pays, notamment les terres.

 Désormais traumatisés, les Africains et anciens propriétaires fonciers n’ont pas pu comprendre ce qui leur arrivait et ont essayé de repousser les envahisseurs blancs pour protéger leurs précieuses terres.

 Malheureusement, les armes de prédilection des Africains, à savoir les knobkerries (coiffes à plumes), les arcs, les flèches et les boucliers, n’ont pas fait le poids face aux « lances bruyantes » qui crachaient de la fumée et les tuaient instantanément.

 Pour résumer, les colons blancs ont complètement déstabilisé le mode de vie des Africains, qui ne pouvaient plus se déplacer librement et ne pouvaient plus se nourrir librement en élevant du bétail, en cultivant des fruits et d’autres produits comestibles.

 Lorsque les Afrikaners se sont emparés de la majorité des terres arables des Africains, les premiers ont forcé ces derniers à venir travailler pour eux sur les terres nouvellement volées.

 La nouvelle vie qui s’est installée sur ces terres s’écartait totalement des anciens modes de vie des Africains. D’étranges cultures de rente comme la canne à sucre, le tabac, le maïs et les pommes de terre ont été introduites, nécessitant ainsi des mains supplémentaires pour travailler dans les fermes afin de les cultiver.

 Ce nouveau mode de vie, calqué sur les événements européens, nécessitait une éducation occidentale, qui fut introduite dans le pays par les colons.

 Mais cela a juste suffi pour permettre aux Africains de savoir comment tenir un compte des récoltes et non pas de progresser vers l’enseignement supérieur.

 Au fil du temps, les Afrikaners néerlandais ont été rejoints par leurs compatriotes européens de Grande-Bretagne pour s’emparer de ce qui restait du butin – des terres et des minéraux.

 Et bientôt, les Britanniques ont remplacé l’Afrikaans comme moyen d’instruction dans les salles de classe africaines – jusqu’à ce que les colons néerlandais reprennent le pouvoir politique en Afrique du Sud lors des élections de 1948.

 Alors que la ségrégation et la discrimination étaient les normes de la vie dans l’Afrique du Sud dirigée par les blancs, le nouveau régime a décidé de les consolider en tant que lois du pays – ainsi l’apartheid, ou la séparation, est né.

 Cinq ans après avoir pris les rênes du pouvoir aux colons anglophones, il n’y avait pas de double langage sur ce que les Afrikaners voulaient dans leurs relations avec les Africains :  « Les autochtones (les noirs) doivent apprendre dès leur plus jeune âge que l’égalité avec les Européens (les blancs) n’est pas pour eux ».

 Cette politique a conduit à l’adoption d’une loi appelée « Loi sur l’éducation bantoue ». Cette loi a introduit un nouveau ministère de l’Education bantoue qui a ensuite été intégré au ministère des Affaires autochtones sous la direction de Hendrik F. Verwoerd, l’architecte des politiques d’apartheid.

 Les dispositions intransigeantes et négatives de la loi sur l’éducation bantoue et certaines déclarations politiques faites par le ministère de l’éducation bantoue ont été directement responsables du soulèvement de Soweto des décennies plus tard.

 Les Africains en avaient assez de voir leurs écoles sous-financées et sous-équipées, alors que celles des Blancs étaient si bien financées qu’elles pouvaient rivaliser avec n’importe quel établissement d’enseignement en Europe.

 Alors que les Africains se plaignaient de cette anomalie, leurs griefs sont tombés dans l’oreille d’un sourd.

 En fait, le gouvernement de l’apartheid a décidé de mettre en place ce qu’il a appelé des « homelands », un programme de colonisation pour les Africains afin de revenir à une nouvelle politique de « développement séparé ».

 Les « homelands » avaient même leurs premiers ministres comme dirigeants.

 Cependant, le programme des homelands a rapidement été discrédité car les entreprises se sont plaintes que le nouveau système les privait de main-d’œuvre en encourageant les habitants des townships à revenir dans les homelands au lieu de rester en ville pour travailler dans leurs usines.

 Et les éducateurs ont exigé des installations plus nombreuses et de meilleure qualité dans les townships comme Soweto. C’est pourquoi le gouvernement de l’apartheid a écouté et a construit des écoles supplémentaires pour accueillir la grande population d’écoliers des townships dans les années 1960.

 Pourtant, les chiffres sur le terrain ont montré que le gouvernement de l’apartheid dépensait beaucoup plus pour l’éducation des blancs que pour le secteur noir.

 Alors que le gouvernement dépensait 100 dollars par an pour chaque élève blanc, l’écolier noir ne recevait que 10 dollars par an. Et en raison du manque de développement de toute installation scolaire pour la population étudiante noire au fil des ans, les écoles africaines ont connu une crise dans les années 1970.

 Par exemple, pendant cette période, 257505 élèves étaient inscrits en première année dans les lycées noirs du pays, qui ne pouvaient accueillir que 38000 élèves.

 Ces frustrations et d’autres encore ont conduit les élèves africains à s’organiser pour présenter leurs griefs aux autorités afin de nettoyer le gâchis que les politiques éducatives de l’apartheid avaient créé en gérant des écoles séparées pour les blancs et les noirs.

 Cependant, au lieu de prendre des mesures pour construire plus d’écoles afin de réduire la surpopulation dans les écoles des communautés noires, le ministère de l’Education bantou a écrit aux institutions pour les informer qu’elles devraient ajouter l’afrikaans comme deuxième langue après l’anglais.

 Si ce « « piège de la double incrimination en matière d’éducation » n’était pas tendu, comme l’indique un spécialiste, leurs écoles seraient privées de fonds par les contribuables blancs qui paient pour l’éducation des Noirs – puisque les recettes fiscales des communautés noires sont utilisées pour gérer les écoles dans les homelands.

 Cette nouvelle politique, proposée en 1975, a rencontré une telle résistance de la part des dirigeants des écoles noires que tout au long de l’année, il y avait des manifestations organisées par des élèves noirs et leurs enseignants – mais sur un ton moins véhément – jusqu’à ce que les conditions soient réunies pour des protestations de grande ampleur.

 Avec la nouvelle politique d’introduction de l’afrikaans comme langue d’enseignement, les enseignants se sont plaints de ne pas être suffisamment compétents dans cette langue pour pouvoir l’utiliser pour enseigner à des étudiants qui ne la parlent pas, car le gouvernement de l’apartheid ne les avait pas préparés (enseignants et étudiants) à cette fin.

 De leur côté, les étudiants de Soweto ont formé un comité d’action le 13 juin 1976, qui a ensuite été rebaptisé « Conseil représentatif des étudiants de Soweto ».

 Le but de ce comité était d’organiser une manifestation pacifique à partir de différentes écoles de Soweto pour marcher jusqu’au stade d’Orlando où ils voulaient se rencontrer et prononcer des discours contre l’introduction de l’afrikaans dans les écoles noires du pays.

 Des organisations nationales telles que la Black Peoples’ Convention, les organisations d’étudiants sud-africains et la Black Consciousness of Steve Biko ont joué un rôle dans la sensibilisation des étudiants aux méthodes de résistance

 Lors des réunions du comité d’action des étudiants, il a été décidé de rejeter publiquement l’utilisation de la « langue de l’oppresseur » et de fixer au 16 juin la date d’une marche de protestation dans les rues poussiéreuses de Soweto, en direction du stade d’Orlando.

 Cette planification des protestations a eu lieu à un moment où les mouvements politiques dirigés par des Noirs, comme le Congrès national africain, le Congrès panafricain et d’autres, étaient interdits dans le pays – et où l’Afrique du Sud était au plus fort de sa mauvaise gestion de l’apartheid.

 Le mercredi matin fatidique, les élèves, armés seulement de livres à la main, se sont mis en route pacifiquement vers le stade d’Orlando, situé à une courte distance.

 Mais dès qu’ils ont remonté la rue, les élèves ont trouvé devant eux les forces de police sud-africaines à la tête blanche, armées jusqu’aux dents de gaz lacrymogène, de balles réelles et de chiens de patrouille.

 Lorsque les élèves et les forces de l’ordre se sont retrouvés nez à nez, les policiers ont littéralement tracé une ligne dans le sable, et ont averti les jeunes de ne pas la franchir. Et s’ils le faisaient, ils seraient confrontés à la violence policière.

 Les élèves, qui avaient déjà ramassé des pierres à la vue des chiens, ont atteint la ligne dans le sable et l’ont franchie un par un.

 S’ils avaient su, en regardant le passé, les dirigeants étudiants n’auraient pas franchi cette « ligne de la mort » pour sauver leur vie, se souvient Seth Mazibuko, 60 ans, l’un des leaders des élèves qui a mené la marche.

 « Si j’avais su que je conduirais ces enfants à se faire tuer par de vieux policiers blancs, je ne l’aurais jamais fait. C’est mon seul regret dans la vie », a déclaré Seth Mazibuko.

 Mazibuko a déclaré que la police leur a lancé des gaz lacrymogènes après avoir franchi cette ligne, et que lorsque cela n’a pas réussi à arrêter les manifestants, les policiers ont lâché les chiens sur eux.

 Mais les chiens ont dû faire face à une pluie de pierres jetées sur eux, les forçant  à battre en retraite. 

C’est après que les chiens n’ont pas réussi à arrêter les élèves, dont certains n’avaient que 13 ans, que les policiers blancs ont impitoyablement ouvert le feu sur ces derniers noirs – les abattant comme des mouches alors que certains prenaient la fuite.

 Le meurtre des élèves et la célèbre photo de Sam Nzima représentant un Hector Pieterson de 13 ans mort, porté par un brave jeune de 17 ans alors que sa sœur Antoinette courait à leurs côtés, ont fait de l’Afrique du Sud un véritable désastre sur le plan des relations publiques.

 Pour la première fois, comme cela s’est produit récemment avec la vidéo de l’Afro-Américain George Floyd, l’image de Nzima racontait graphiquement l’histoire d’un régime d’apartheid cruel qui ne respectait pas les droits de l’homme – même celui des enfants.

 Alors que le reste du monde, sous l’égide des Nations unies, a condamné les actes sanglants du 16 juin, les puissances mondiales que sont les États-Unis et le Royaume-Uni n’ont pas accordé un grand intérêt aux violations des droits de l’homme commises par leurs proches en Afrique du Sud.

 Aujourd’hui, cependant, les élèves de Soweto sont félicités pour leurs actes courageux visant à libérer l’Afrique du Sud de l’esclavage du régime de l’apartheid, dont les actions sanglantes ont conduit le monde entier à se retourner contre Pretoria.

 M. Mazibuko a déclaré qu’il aimerait exhorter les jeunes à faire la fête le jour du 16 juin. « Ce jour férié n’est pas un jour de fête ».

 « Cela me brise le cœur quand je vois des jeunes qui ne le respectent pas. J’appelle les jeunes à se souvenir de ce que nous avons fait pour lutter contre le régime de l’apartheid », a-t-il déclaré.

Le centre de la Namibie envahi par des criquets pèlerins

La Namibie a été touchée par une invasion de criquets pèlerins dans le centre du pays, a annoncé mercredi un haut responsable.Le Directeur exécutif du ministère de l’Agriculture, Percy Misika, a déclaré aux médias que l’invasion s’était produite dans la région d’Otjozondjupa, dont une partie partage une frontière avec le nord du Botswana.
 
Il a déclaré que cette récente invasion survient quelques mois après que les autorités namibiennes ont réussi à contrôler une autre invasion de criquets dans la région du sud du Zambèze, qui chevauche des parties de la Namibie, de l’Angola, de la Zambie, du Zimbabwe et du Botswana…
 
« Le ministère a réussi à vaincre les criquets nomades dans la région du Zambèze, mais malheureusement les criquets volent aussi beaucoup, d’où la dernière invasion à Otjozondjupa », a-t-il déclaré aux journalistes.
 
L’invasion devrait affecter la production des cultures d’hiver cpmme le blé ainsi que les pâturages.

Malawi : Marche des avocats pour l’indépendance judiciaire

Des dizaines d’avocats ont défilé mercredi dans plusieurs villes du pays pour protester contre la décision du gouvernement la semaine dernière d’envoyer le juge en chef Andrew Nyirenda en congé forcé, en attendant sa retraite et la prétendue tentative de limiter l’indépendance du pouvoir judiciaire.Les avocats se sont réunis à Lilongwe la capitale, à Blantyre et Mzuzu, pour exprimer leur inquiétude face à la prétendue tentative du président Peter Mutharika de porter atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Les organisateurs ont déclaré que les manifestations avaient été organisées pour la défense du pouvoir judiciaire et le respect de l’Etat de droit avant la reprise de l’élection présidentielle qui aura lieu le 23 juin prochain.

Les manifestations surviennent à la suite de la décision prise y a deux semaines par le gouvernement d’envoyer Nyirenda et le juge de la Cour suprême Edward Twea en congé en attendant leur départ à la retraite.

La fraternité juridique et les critiques du gouvernement ont cependant condamné cette décision, arguant qu’il s’agissait d’une tentative de Mutharika de réprimander le pouvoir judiciaire pour ne pas l’avoir protégé lors d’une bataille judiciaire au cours de laquelle l’opposition a contesté le résultat du scrutin présidentiel de l’année dernière qui avait été remporté. par Mutharika.

La Cour constitutionnelle avait annulé le résultat du scrutin présidentiel de février et ordonné de nouvelles élections dans les 150 jours.

Mutharika a contesté l’annulation devant la Cour suprême et Nyirenda et Twea faisaient partie du panel de sept juges qui a confirmé l’annulation de l’élection présidentielle de 2019.

Suite à cette annulation, Mutharika a attaqué les tribunaux, estimant que les juges n’avaient pas prouvé que des irrégularités avaient affecté les résultats des élections.

Il a également affirmé que les juges faisaient partie d’un complot pour un changement de régime.

Af’Sud: Commémoration du massacre de Soweto : un « monde plus juste et plus égalitaire » est possible

Les Sud-Africains célèbrent ce mardi le 44e anniversaire des émeutes de Soweto avec le président Cyril Ramaphosa qui les exhorte à « construire un monde plus juste, plus équitable et plus durable, en paix avec lui-même ».Officiellement connu sous le nom de Journée de la jeunesse en Afrique du Sud, les émeutes du 16 juin 1976 ont été déclenchées par l’annonce du gouvernement de l’apartheid d’introduire le redoutable afrikaans comme langue d’instruction dans toutes les écoles noires.

 Opposés à cette annonce du gouvernement, les élèves ont estimé que l’utilisation de l’afrikaans, langue de l’oppresseur, les opprimerait davantage par le biais de l’éducation.

 Pour exprimer cette colère contre les plans du gouvernement d’apartheid en matière d’éducation, des milliers d’étudiants sont descendus dans les rues de Soweto pour protester. La police de l’apartheid a tué au moins 176 élèves et étudiants en ce mercredi matin fatidique.

 Le premier de ces élèves touché était Hector Petersen, dont le corps était porté par un autre camarade, Mbuyisa Makhuba, âgé de 18 ans, qui s’enfuyait précipitamment de la confrontation pour chercher de l’aide médicale.

 C’est ce qu’illustre l’image emblématique du regretté photojournaliste Sam Nzima, qui s’est propagée dans le monde entier.

 Ce jour, comme l’ont dit certains observateurs, a marqué le début de la fin de l’apartheid.

 L’image d’un Petersen en sang, dans les bras de Makhuba alors que sa sœur Melville Edelstein gémissait à leur côté, a déclenché un retour de bâton fatal contre le gouvernement de la minorité blanche dans la lutte contre l’apartheid.

 18 ans plus tard, le règne de la minorité blanche et l’apartheid avait pris fin avec l’accession du premier homme noir à la présidence de la république, Nelson Mandela – cinq ans après sa libération après 27 ans d’emprisonnement.

 Ramaphosa, l’un des collaborateurs de Mandela, a depuis succédé à son patron.

 

Alors qu’il observait le 44ème anniversaire des manifestations de Soweto mardi, M. Ramaphosa a soutenu ceci: « On demande souvent à ceux d’entre nous qui ont fait partie de mouvements étudiants pendant l’époque de l’apartheid ce qu’ils pensent des jeunes d’aujourd’hui.

 Il y a une tentation de se replier sur la nostalgie des « jours de gloire » de la politique étudiante et de la lutte des jeunes, qui ne seraient jamais reproduits.

 « Tout comme les jeunes d’hier ont défini leur mission, les jeunes d’aujourd’hui ont défini la leur », a-t-il souligné.

 « La jeunesse sud-africaine de 2020 fait plus que répondre à la norme élevée fixée par ses prédécesseurs. Ils sont optimistes, résistants et courageux, souvent face aux circonstances les plus difficiles ».

 

Le président a lancé un défi aux jeunes de concevoir des programmes qui permettraient au pays d’atteindre ses objectifs de développement et de faire face à la crise actuelle du chômage.

 

Il a déclaré que son gouvernement allait désormais s’appuyer sur l’esprit d’innovation et de pionnier des jeunes pour trouver des solutions à la crise du chômage – et que ces solutions leur seraient bénéfiques, ainsi qu’à leurs communautés.

 Le président a observé que « tout au long de l’histoire, les jeunes ont été un moteur de changement ».

 « Au cours des dernières décennies, les jeunes ont mené de nombreuses luttes contre l’injustice, du soulèvement étudiant de 1968 à Paris, au mouvement anti-guerre aux États-Unis dans les années 1960, à la lutte anticoloniale dans de nombreux pays africains et asiatiques, à la lutte contre l’apartheid, au Printemps arabe.

 « Plus récemment, les jeunes ont été à l’avant-garde du mouvement #BlackLivesMatter qui a obtenu un soutien mondial à la suite du meurtre de George Floyd (afro-américain) aux États-Unis ».

 Il a déclaré que les récentes manifestations dans des institutions telles que l’université d’Oxford en Angleterre, où des étudiants ont demandé le retrait de la statue du colonialiste britannique Cecil John Rhodes, tout comme celles qui ont eu lieu en Afrique du Sud il y a cinq ans, montrent que les jeunes du monde entier ont trouvé une cause commune.

 « Ils démolissent des statues et des symboles de racisme, exigent la décolonisation des programmes d’enseignement et demandent aux institutions de s’attaquer au racisme et à l’exclusion sociale.

 « Et donc, alors que nous rendons hommage à la génération de 1976 en cette Journée de la jeunesse, nous saluons également la jeunesse de l’Afrique du Sud post-apartheid, les dignes héritiers de ce noble héritage ».

 Citant l’Initiative présidentielle pour l’emploi des jeunes et le Service national de la jeunesse, le président a déclaré que ces programmes montraient que le gouvernement voulait aider les jeunes du pays à concrétiser leurs idées, de l’incubation à l’ouverture des portes de leurs entreprises.

 Il a encouragé les jeunes à continuer à construire un monde plus juste, plus égalitaire, plus durable et en paix avec lui-même.

Zimbabwe: démenti d’un putsch imminent

Le gouvernement du Zimbabwe a rejeté les propos faisant état d’un putsch « imminent » de l’armée contre le président Emmerson Mnangagwa, accusant les dirigeants de l’opposition, le clergé et certaines missions étrangères d’attiser la haine du peuple pour le dirigeant actuel du pays d’Afrique australe.Dans un communiqué publié mercredi, le Conseil national de sécurité a démenti les rumeurs selon lesquelles des membres des forces de sécurité prévoyaient de démettre Mnangagwa du pouvoir pour sa gestion et pour la détérioration de la situation politique et économique dans le pays.

« Le gouvernement voudrait avertir sévèrement ceux qui sont derrière ce tissu de mensonges, qui comprennent des personnages, tels que Saviour Kasukuwere, Job Sikhala et une horde de complices que nous connaissons, de ne pas crier au scandale lorsque le long bras de la loi zimbabwéenne s’abat sur eux », a déclaré le membre du Conseil national de sécurité et ministre des Affaires intérieures Kazembe Kazembe, qui avait à ses côtés des généraux de l’armée.

Kasukuwere est un ancien ministre en exil qui a été enfermé dans l’Afrique du Sud voisine depuis son évasion du pays en 2019, tandis que Sikhala est un critique vocal de Mnangagwa et un haut fonctionnaire de l’Alliance du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition).

Kazembe a également mis en garde certains diplomates occidentaux, les médias privés, les chefs religieux et les organisations non gouvernementales de colportage de « mensonges » visant à ternir l’image des autorités zimbabwéennes.

« Certains diplomates étrangers accrédités au Zimbabwe n’ont, bien souvent, pas hésité à s’engager dans un activisme anti-gouvernemental, rendant difficile leur différenciation avec les membres de l’opposition », a déclaré le ministre.

La déclaration du NSC intervient à un moment où le Zimbabwe est inondé de spéculations selon lesquelles les officiers subalternes de l’armée étaient mécontents de la situation dans le pays, en particulier de l’augmentation du coût de la vie et de la corruption au plus haut niveau.

Ironiquement, Mnangagwa est arrivé au pouvoir grâce à un coup d’état militaire qui a délogé le défunt président Robert Mugabe en novembre 2017, après des mois de tensions similaires entre les dirigeants politiques et l’armée.

L’Union africaine rend hommage à Pierre Nkurunziza

Le président de l’Union africaine Cyril Ramaphosa a rendu hommage mercredi au président burundais Pierre Nkurunziza, décédé mardi 8 juin d’une crise cardiaque à Bujumbura, la capitale de ce pays d’Afrique centrale.Agé de 55 ans, Nkurunziza est décédé mardi dans un hôpital de la capitale burundaise.

 Dans un message adressé au gouvernement et au peuple burundais, M. Ramaphosa, qui est également le président de l’Afrique du Sud, a exprimé ses sincères condoléances au peuple burundais.

 « Le Burundi et toute l’Afrique ont perdu un dirigeant qui était dévoué au développement durable centré sur la population, à l’autosuffisance, à la souveraineté de son peuple et de son pays ainsi qu’à la paix sur le continent », a déclaré le dirigeant sud-africain.

 « C’est sous la direction du président Nkurunziza que le Burundi est devenu l’un des principaux pays contributeurs de troupes à la mission de l’Union africaine en Somalie. Le Burundi a également déployé des troupes en République centrafricaine », a déclaré le président Ramaphosa, qui a salué les bonnes relations bilatérales entre Pretoria et Bujumbura, dans le cadre desquelles l’Afrique du Sud a joué un rôle clé dans le processus de paix au Burundi mené par l’Union africaine, qui a conduit à la signature des accords de paix d’Arusha en 2000.

 M. Nkurunziza a effectué une visite d’État en Afrique du Sud en novembre 2014, au cours de laquelle les deux dirigeants ont signé des accords portant sur la création d’une Commission mixte de coopération (CMC), la coopération culturelle et la décision de créer un conseil d’affaires commun.

 M. Ramaphosa a appelé les Burundais à maintenir la paix et le calme après le décès de Nkurunziza et au lendemain des élections présidentielles, législatives et municipales qui se sont récemment achevées.

Le Malawi organise une nouvelle présidentielle le 23 juin

Le Parlement du Malawi a retenu mardi la date du 23 juin pour l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle, mettant ainsi fin à des semaines de doute sur un scrutin considéré comme gage de stabilité dans ce pays d’Afrique australe.

Les députés ont voté une motion portant sur une nouvelle élection prévue le mois courant au lieu de la date du 2 juillet initialement prévue.

 La motion a été finalement adoptée, malgré les manifestations des députés du parti au pouvoir, Democratic Progressive Party, qui souhaitaient que le scrutin se tienne en juillet comme annoncé précédemment par la Commission électorale nationale.

 En février dernier, la Cour constitutionnelle avait ordonné l’organisation d’une nouvelle présidentielle suite à une requête de l’opposition aux fins d’annulation des résultats du scrutin de mai 2019 pour cause d’«irrégularités ».

Le Président sortant Peter Mutharika en découdra avec le candidat de l’opposition Lazarus Chakwera qui s’est allié avec le vice-président Saulos Chilima pour remporter l’élection.

Saulos Chilima qui s’est embrouillé avec son ancien mentor sera donc le colistier de Chakwera.

La liquidation de South African Express reportée

La compagnie South African Express, à court de liquidités, et qui était dans un processus de liquidation s’est vue octroyer une bouée de sauvetage pour les trois prochains mois, a appris APA mardi.La Haute Cour de Pretoria a déclaré qu’elle avait accordé la prolongation à la compagnie aérienne publique pour donner à ses liquidateurs plus de temps pour voir comment la société en est arrivée à sa mauvaise situation financière actuelle.

Une équipe juridique de Business Rescue Practitioners, chargée de remettre la compagnie aérienne sur ses ailes, a déclaré : « Il y a une forte perspective de flux d’argent ou d’injection de fonds pour que la compagnie aérienne soit sauvée » de la liquidation.

L’équipe n’a toutefois pas révélé les fondements de son optimisme pour le sauvetage de la compagnie aérienne.

South African Express a été mise en liquidation provisoire le 29 avril dernier et le tribunal a depuis lors donné du temps aux parties prenantes qui souhaitent s’opposer à la décision de liquidation définitive à le faire devant les tribunaux.

La compagnie aérienne a reçu le feu vert pour commencer à effectuer des vols locaux, cette semaine, après les mesures d’assouplissement des restrictions annoncées hier lundi.

Malawi: élection de nouveaux membres de la commission électorale

Le président du Malawi, Peter Mutharika, a nommé le juge de la Cour suprême, Chifundo Kachale à la tête d’une Commission électorale de sept membres, alors que le pays se dirige vers une nouvelle élection présidentielle très attendue.Le secrétaire général de la présidence et du gouvernement, Lloyd Muhara, a déclaré dimanche soir que les autres membres de la CEM seraient Arthur Nanthuru, Steve Duwa, Jean Mathanga, Linda Kunje, Anthony Mukumbwa et Olivia Liwewe. 

De la précédente commission dont le mandat a pris fin ce lundi, seuls Mathanga et Kunje ont été retenus. 

Les nouveaux membres remplacent la précédente Commission dirigée par Jane Ansah qui a démissionné il y a quelques semaines dans des circonstances controversées suite à des mois de protestations sur la gestion par sa commission des élections de mai 2019. 

Les résultats de la présidentielle de l’année dernière ont été annulés par la Cour constitutionnelle en février suite à des irrégularités. 

Une nouvelle élection présidentielle est prévue pour la fin de ce mois ou le début du mois de juillet.

AfSud : le confinement prolongé jusqu’au 15 juillet

L’Afrique du Sud a prolongé jusqu’au 15 juillet la durée de l’état national de catastrophe pour la pandémie de coronavirus, a déclaré jeudi le ministre de la Présidence, Jackson Mthembu.Le ministre s’exprimait jeudi, au sortir d’une réunion du Cabinet, qui faisait le bilan des morts dans le pays, dont le chiffre a atteint 792 décès, sur 37.525 cas confirmés de virus positifs.

« Le Cabinet a approuvé la prorogation de l’état national des catastrophes d’un autre mois du 15 juin au 15 juillet 2020 », a déclaré Mthembu.

Le président Cyril Ramaphosa avait officiellement déclaré l’état de catastrophe nationale en mars dans le cadre des efforts du pays pour contenir le coronavirus mortel originaire de la ville chinoise de Wuhan en décembre dernier.

Cette semaine, cependant, les mesures de confinement mises en place par le gouvernement en mars ont été rejetées par le tribunal pour violation des droits humains des citoyens, après qu’un citoyen local s’est plaint que les restrictions étaient inconstitutionnelles.

A cet égard, le gouvernement a eu deux semaines pour proposer des mesures alternatives qui respectent les lois du pays, telles qu’elles sont énoncées dans la Déclaration des droits dans la constitution du pays.

Le gouvernement fera appel de la décision de justice à son encontre dans les meilleurs délais, a déclaré le ministre.

Malawi : Human Rights Watch appelle à un vote libre et équitable

Les autorités du Malawi devraient garantir des conditions propices à un vote libre et équitable lors de la prochaine reprise de l’élection présidentielle, a déclaré mercredi l’organisation de défense des droits humains.HRW a indiqué que les autorités de Lilongwe devraient « élaborer immédiatement des processus qui garantiront des élections libres, équitables et sûres », à un moment où règne la confusion quant à la date réelle de la reprise du vote attendue avec impatience.

« Elles devraient appliquer une série de mesures pour protéger les citoyens contre la violence et poursuivre les responsables en justice », a déclaré Dewa Mavhinga, Directrice de HRW en Afrique australe.

La reprise a été ordonnée par la Cour constitutionnelle du Malawi en février après que l’opposition du pays a réussi à faire appel du résultat du scrutin présidentiel de l’année dernière, qui a été remporté de justesse par le président Peter Mutharika.

La victoire de Mutharika a été annulée pour de sérieuses irrégularités, et il a été ordonné la tenue de nouvelles élections dans les 150 jours, les 150 jours expirant le 3 juillet.

Selon la Coalition des défenseurs des droits de l’homme du Malawi, il y a eu un pic de violence à motivation politique contre les membres de l’opposition, les militants des droits de l’homme et les journalistes depuis mai, sans que les responsables présumés n’aient été arrêtés.

Parmi les actes de violence figurent l’attentat au cocktail Molotov contre des bureaux de Lilongwe du Mouvement de transformation uni, dirigé par le vice-président Saulos Chilima et la lapidation de son convoi alors qu’il se rendait à un rassemblement de campagne.

Un certain nombre de journalistes ont été attaqués alors qu’ils couvraient des rassemblements électoraux à travers le pays, la branche locale du Media Institute of Southern Africa déclarant que « les journalistes sont de plus en plus victimes de violences politiques alors que le pays se prépare pour les nouvelles élections présidentielles ».

Il y a une confusion au sujet de la date de la reprise, la Commission électorale du Malawi ayant initialement choisi le 2 juillet comme date du scrutin, pour la modifiant ensuite au 23 juin sur l’avis de la Commission des affaires juridiques du Parlement.

Le Procureur général du pays, Kalekeni Kaphale, a cependant fait valoir que la Commission s’était mal orientée car il n’avait pas le pouvoir de fixer les dates des élections et que seul le Parlement en tant qu’organe à part entière avait le mandat de le faire.

AfSud : Hausse des prix du carburant

La hausse des prix du pétrole brut sur le marché mondial a entraîné une hausse des charges sur les pompes à carburant en Afrique du Sud à partir de mercredi, a déclaré le ministère de l’Energie et des ressources minérales.Selon le ministère, le prix de l’essence a augmenté de 10 cents le litre, le prix du diesel a augmenté de 2 cents le litre et le prix de la paraffine a augmenté de 4 cents le litre.

Le ministère a déclaré que les prix internationaux moyens de l’essence, du diesel et de la paraffine avaient augmenté au cours de la période considérée, à la suite de la récente hausse des prix mondiaux du pétrole.

Ces hausses de prix ont également été déclenchées par l’appréciation de la devise locale du rand par rapport au dollar américain, a poursuivi le ministère.

Le rand se négocie à 17,42 unités contre le dollar américain, contre 18,14 il y a deux mois.

Au cours des trois derniers mois, les prix du carburant ont chuté en raison de la pandémie de coronavirus, qui a vu une baisse de la demande d’énergie suite au ralentissement des activités économiques dues aux mesures de confinement annoncées à travers le monde.

Les prix du carburant ont toutefois commencé à augmenter alors que les pays reprennent lentement leurs activités économiques, ont noté les analystes.