Contrôles et amendes dans les marchés: les commerçants appellent le Premier Ministre a intervenir

Les contrôles menés par des équipes municipales et assortis de fortes amendes allant de 400 à 600 000 francs CFA exaspèrent les commerçants. Ils en appellent à l’intervention du premier ministre pour  réguler cette situation.

Trois jours de grèves ont été observés dans les commerces et échoppes de Libreville. Ils ont fermé pour dénoncer les équipes municipales qui font des contrôles intempestifs. Selon les témoignages des vendeurs, « des amendes exorbitantes et injustifiées leur sont infligées. Celles-ci varient de 400 à 600 000 francs CFA ». Les commerçants affirment pourtant s’être acquittés de toutes les taxes afférentes à l’exercice de l’activité en début d’année.

Ne pouvant plus supporter cette situation, les commerçants ont sollicité, par le biais de l’Union syndicale des acteurs du commerce, l’intervention du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur pour mettre fin à ce qu’ils assimilent à une «arnaque savamment orchestrée» par les équipes de Léandre Zue. Si rien n’est fait la grève précédemment engagée deviendra plus sérieuse.

Transport terrestre à partir de Libreville: Le prix du voyage en hausse

La municipalité de Libreville a décidé de prélever une taxe sur chaque billets de transport pour les voyages allant de Libreville vers les autres villes du Gabon.

Partir de Libreville pour l’intérieur du pays revient désormais plus cher. Depuis quelques jours, en effet, les voyageurs sont contraints de payer 500 francs CFA en plus, sans compter les frais liés au nombre ou au poids de leurs bagages. Pour chaque tonne de marchandise, les sociétés de transports sont quant à elles tenues de payer 1000 francs. Selon le site Gabon Review, à l’agence Major Transport au PK 7 ou à Transporteur Voyages à l’ancienne gare routière, l’on assure que «c’est la loi».

Cette situation n’est pourtant pas facile à digérer pour les agences, avec la forte concurrence des clandos. Les voyageurs non plus ne se voient pas débourser bien plus.

Pourtant, à l’Hôtel de Ville, l’on soutient que si elle est utile à l’amélioration du cadre de vie des Librevillois, la «Taxe sur passagers», qui est également prélevée dans le transport maritime et fluvial, est légale. Elle est conforme à la loi des finances rectificative de 2009 et aux différents conseils municipaux tenus ces dernières années, jusqu’à celui de juillet 2019 avec à sa tête Léandre Nzué.