Gabon-lutte contre la vie chère : une nouvelle mercuriale de prix voit le jour

Le gouvernement a procédé jeudi 15 septembre, à la signature d’un protocole d’accord pour une application optimale de la nouvelle mercuriale des prix plafond aux stades gros, demi-gros et détail. 

 

Cet accord qui vient d’être signé entre les ministères de l’Économie et de la Relance ; du Commerce ; de l’Agriculture ; et du Transport et les opérateurs économiques concerne les 48 produits alimentaires importés selon diverses catégories telles que les viandes, les volailles, les poissons, les conserves, le riz et les produits laitiers. En effet, cette nouvelle mesure va prendre effet  à compter du 1er octobre 2022, elle prend en compte quatre éléments principaux  à savoir:

Le niveau actuel des prix des produits,  cible sur le marché international ; l’application d’un taux global réduit (TGR) de 5% au cordon douanier pour lesdits produits, à l’exception du riz et du lait qui demeureront à 0% en conformité avec une disposition fiscale introduite dans la loi de finances rectificative 2022. L’application d’un abattement de 60% de la valeur en douane du fret maritime et le plafonnement des marges globales sur la distribution à 24,5% à l’exception du riz et du lait qui seront à 15%.

Une brigade mixte de contrôle sera mise en place dans les marchés, afin de s’assurer de l’application de cette mesure. Un numéro vert gratuit (8085) fonctionnel de 7h30 à 20h est mis en place pour permettre de signaler aux services compétents la non-application de la nouvelle mercuriale.

Contrôles et amendes dans les marchés: les commerçants appellent le Premier Ministre a intervenir

Les contrôles menés par des équipes municipales et assortis de fortes amendes allant de 400 à 600 000 francs CFA exaspèrent les commerçants. Ils en appellent à l’intervention du premier ministre pour  réguler cette situation.

Trois jours de grèves ont été observés dans les commerces et échoppes de Libreville. Ils ont fermé pour dénoncer les équipes municipales qui font des contrôles intempestifs. Selon les témoignages des vendeurs, « des amendes exorbitantes et injustifiées leur sont infligées. Celles-ci varient de 400 à 600 000 francs CFA ». Les commerçants affirment pourtant s’être acquittés de toutes les taxes afférentes à l’exercice de l’activité en début d’année.

Ne pouvant plus supporter cette situation, les commerçants ont sollicité, par le biais de l’Union syndicale des acteurs du commerce, l’intervention du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur pour mettre fin à ce qu’ils assimilent à une «arnaque savamment orchestrée» par les équipes de Léandre Zue. Si rien n’est fait la grève précédemment engagée deviendra plus sérieuse.