Militaire, emploi, économie et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’aide militaire américaine qui sera accordée au Maroc, la question de l’emploi, le début d’opérations de forage dans la région du Gharb et les dernières statistiques sur le chômage.+Al Akhbar+ rapporte qu’une enveloppe de pas moins de six milliards de dollars est prévue dans le projet américain de loi de finances 2023, en guise d’aide militaire aux pays du Conseil de coopération du Golfe, ainsi qu’au Maroc, à l’Egypte, à la Jordanie et au Soudan.

L’objectif de cette coopération militaire est de contrer la menace iranienne directe ou indirecte qui finance et arme des milices et des organisations terroristes. Le Maroc a été ciblé par cette aide militaire en raison des menaces de déstabilisation planifiées par le régime iranien avec ses complices dans la région, écrit le quotidien.

Dans la chronique intitulée «Lettre de Washington», la source du quotidien souligne que «les Etats Unis d’Amérique auraient obtenu des informations sur le rapprochement entre Alger et Téhéran en vue de déstabiliser l’équilibre stratégique dans le nord de l’Afrique». C’est par cet axe Algérie-Iran, poursuit la même source, « que transitent le financement et l’armement des milices du Polisario par l’Iran et le Hezbollah ».

«L’importance de l’aide américaine est à souligner dans la nature de l’armement que Washington compte livrer au Maroc et qui n’est validé par le Sénat américain qu’à un allié stratégique», souligne le journal. La décision américaine, indique la même source, a deux portées politiques. La première réside dans le fait que «le Polisario est désormais considéré par les services américains comme un bras armé de l’Iran. Ce qui conduirait à tout moment au classement des milices du Polisario parmi les organisations terroristes».

La deuxième signification de cette aide militaire est qu’elle affirme le prolongement de la position politique et diplomatique américaine reconnaissant la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Cette reconnaissance sera confirmée par le conseil de sécurité des Nations unies lors de sa prochaine réunion, ajoute le quotidien.

 +Le Matin+ souligne qu’un nouvel élan sera donné à l’emploi l’année prochaine, annonce le gouvernement dans sa note de cadrage relative au projet de loi de Finances de 2023.

D’après ce document, il sera question de poursuivre les programmes initiés dans le cadre de ce mandat, à travers notamment la mise en œuvre du programme «Awrach» qui vise à créer quelque 250.000 emplois, au cours des années 2022 et 2023. La lettre de cadrage annonce par ailleurs la détermination du gouvernement à encourager les initiatives des jeunes entrepreneurs dans le domaine agricole et à poursuivre la mise en œuvre du programme «Intilaka», outre le programme «Forsa».

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que SDX Energy, la société britannique d’exploration pétrolière et gazière opérant au Maroc, a annoncé le lancement des opérations de forage sur le puits SAK-1 à Lalla Mimouna dans la province de Kenitra.

Avec un réservoir à une profondeur d’environ 1.108 mètres, le puits est le premier d’une série de deux forages dans le bassin du Gharb, prévue pour le troisième trimestre 2022, selon un communiqué de la société britannique, cité par la publication.

La société envisage de lancer trois autres forages au Maroc entre le quatrième trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, selon la même source. Dans le cadre de la phase initiale de sa campagne de forage 2021, SDX a terminé l’année dernière le forage de trois puits dans le bassin du Gharb.

+Assahra Al Maghribia+ cite les données du Haut-Commissariat au Plan (HCP), publiée à l’occasion de la Journée internationale de la Jeunesse selon lesquelles près de 3 chômeurs sur 10 (29,7%) sont des jeunes.

Selon le HCP, près de 3 jeunes chômeurs sur 4 (75,8%) résident en milieu urbain (67,3% sont des hommes et 90,1% sont diplômés). Le taux de chômage a, quant à lui, atteint 31,8% pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans au niveau national, contre 13,7% pour les personnes âgées de 25 à 44 ans et 3,8% pour les personnes âgées de 45 ans ou plus, précise la même source.

Electricité : 4 pays ouest africains bientôt interconnectés

La construction de la ligne d’interconnexion électrique dénommée « Traité CLSG » est achevée à 97%.La Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée renforcent leurs échanges en matière d’énergie. Ainsi, ces quatre pays de l’Afrique de l’Ouest ont signé un Traité en 2012 qui a, entre autres, créé la TRANSCO CLSG, une société supranationale, détenue à part égale par les sociétés nationales d’électricité et chargée de financer, construire, détenir, exploiter, maintenir et développer la ligne d’interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Liberia-Sierra Leone-Guinée.

« A l’endroit de TRANSCO CLSG, mes félicitations pour l’achèvement de la phase de construction de la ligne du projet CLSG, malgré les nombreuses difficultés rencontrées », a dit le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly.

Il s’exprimait ce vendredi à Abidjan lors de la 3e réunion du Comité directeur du Projet CLSG qu’il préside.

Prenant la parole, le Président du Conseil d’administration de TRANSCO CLSG, Sidibé Noumory a révélé « un avancement significatif de 97% (des travaux), soit la construction effective des 1303 km de ligne ».

Selon lui, le projet a permis la réalisation de douze postes de haute tension et centres de contrôle associés avec « un début d’écoulement de puissance depuis la Côte d’Ivoire d’environ 50 MW à la pointe ».

« Le Comité de pilotage, a-t-il dit, recommande, entre autres mesures, l’approbation du budget 2022 et du tarif de transport associé, ainsi que les conforts nécessaires l’autorisant à bénéficier d’appuis financiers de banques régionales en attendant au besoin des ressources financières additionnelles en étude chez certains bailleurs de fonds ».

Poursuivant, M. Noumory a appelé les pays concernés à prendre les mesures dérogatoires nécessaires pour permettre le raccordement au réseau CLSG dans les meilleurs délais pour satisfaire les gros consommateurs d’énergie, notamment les sociétés minières en activité dans la zone.

La ligne d’interconnexion électrique CLSG qui s’inscrit dans cette dynamique, est un projet ambitieux et innovant du plan directeur de 2011 des moyens de production et de transport du Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain (EEOA) et dont la réalisation a été possible grâce à un engagement fort des chefs d’Etats des quatre pays membres.

Ce qui fait dire au ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, que le projet CLSG se présente aujourd’hui comme une autoroute électrique de 1303 km de long, de 12 postes et d’une capacité de 243 MW, extensible à 486 MW par l’adjonction d’un 2e terne en vue de renforcer les échanges transfrontaliers d’énergie et le marché régional de l’électricité en Afrique de l’Ouest pour une population cible d’environ 24 millions d’habitants.

Côte d’Ivoire : nouvelle grève des prestataires de mobile money

Les grévistes dénoncent la baisse des commissions sur les frais de transactions proposées par les opérateurs de téléphonie.En Côte d’Ivoire, les services de mobile money sont paralysés par une grève des prestataires. Dans un communiqué reçu ce vendredi à APA, le Collectif des propriétaires de points de vente mobile money dans ce pays d’Afrique occidentale annonce avoir décidé, « en accord avec les Propriétaires de point de vente (PDV), de la prorogation de l’arrêt de travail du vendredi 12 août au lundi 15 août 2022 ».

« Pour non considération de notre mécontentement, non tentative de résolution et satisfaction de nos revendications, au terme de ces jours d’arrêt de travail, des nouveaux Frais de prestations de service de proximité (FPSP) seront instaurés à partir du mardi 16 août 2022, allant de 100 à 500 Fcfa, selon le montant de la transaction », fustige ledit collectif.

Il demande « à tous les opérateurs (de téléphonie) de s’abstenir de suspendre ou de résilier un compte de prestataire, le cas échéant cet opérateur sera banni du réseau des prestataires et trouvera ses puces devant son siège ».

Dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, plusieurs points de prestation de mobile money ont été fermés ces derniers jours, suite à une grève de 72 heures qui a pris fin ce vendredi.

Ethiopie : mise en service de la 2e turbine du grand barrage

L’infrastructure doit permettre au pays d’Afrique de l’Est d’accroître sa production d’électricité.Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a procédé, jeudi 11 août 2022, au lancement de la production d’électricité du méga-barrage controversé sur le Nil bleu à partir de la deuxième turbine, malgré le désaccord persistant de l’Egypte et du Soudan sur le projet.

« Nous produisons de l’électricité pour soutenir notre économie et aider des millions de citoyens à s’éclairer », a déclaré M. Ahmed, précisant que son pays n’a aucunement l’intention de nuire aux pays en aval du Nil, à savoir le Soudan et l’Egypte.

L’unité 10, qui a été inaugurée en février dernier, produit 270 mégawatts d’électricité. Ensemble, les deux turbines vont produire un total de 540 mégawatts.

Le Premier ministre a indiqué que les travaux ont été finalisés pour procéder au troisième remplissage du barrage avec 22 milliards de mètres cubes d’eau.

L’Ethiopie, qui considère cet énorme projet comme un grand coup de pouce à son développement, fait valoir que l’ajout d’eau au réservoir, en particulier pendant la saison des pluies en juillet et août, est une partie naturelle de la construction.

« Nous remplissons le barrage sur une période prolongée pour éviter une diminution du volume d’eau qui s’écoule vers les pays en aval », a rassuré le Premier ministre, tout en appelant à la négociation avec le Soudan et l’Egypte pour parvenir à un consensus.

L’objectif premier du grand barrage est la production d’électricité pour pallier la grave pénurie d’énergie de l’Ethiopie et pour l’exportation d’électricité vers les pays voisins.

Pourquoi Roch Marc Christian Kaboré a quitté le Burkina Faso

L’ex-président burkinabè effectue son premier voyage hors du pays depuis le coup d’Etat militaire survenu le 24 janvier 2022.Après une escale de quelques heures jeudi à Abidjan, la capitale ivoirienne, Roch Marc Christian Kaboré a repris les airs pour se rendre aux Émirats Arabes Unis. Il n’avait plus connu ce sentiment depuis sept mois alors qu’il venait d’être renversé par un groupe de militaires dirigés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, l’actuel président de la transition.

Mais ce voyage n’est point une fuite du pays ou un exil pour l’ex-chef de l’Etat. Sa visite dans ce pays du Golfe a des motivations sanitaires, selon ses proches. « Ce n’est pas une évacuation sanitaire. C’est pour un examen médical, prévu de longue date, et se reposer », indique l’un d’eux à RFI, précisant qu’il ne souffre d’aucune maladie particulière, mais avait juste besoin de faire quelques contrôles médicaux.

A Ouagadougou, certaines sources estiment toutefois que la courte période de détention de l’ancien président, 65 ans, a eu des effets sur sa santé au point qu’il manifeste aujourd’hui le désir d’aller se faire consulter à l’étranger, avec l’aval des autorités de la transition. Après sa libération, certains ont vite fait de remarquer une perte de poids chez Roch Marc Christian Kaboré.

Par ailleurs, certains se sont interrogés sur les motifs de son escale à Abidjan, où vit en exil son prédécesseur Blaise Compaoré, depuis sa chute en octobre 2014. « L’agenda de l’ancien président Kaboré durant l’escale en terre ivoirienne n’a pas été dévoilé », confie un ancien collaborateur alors que d’autres observateurs pensent que « quelque chose a été préparée » entre les deux hommes.

Ces dernières semaines, le chef de la junte militaire s’est fortement rapproché des anciens chefs de l’Etat du Burkina pour tenter de trouver « la cohésion sociale au regard de la situation difficile » que traverse le pays en proie à la violence djihadiste. Mais une réunion, récemment tenue à Ouagadougou avec ses prédécesseurs, en présence de l’ex-président Blaise Compaoré, revenu expressément de la Côte d’Ivoire, a créé une polémique et entraîné une manifestation d’opposants.

Stress hydrique et économie au menu des quotidiens marocains

Le stress hydrique, la monnaie digitale et l’abattage des chiens errants sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde la question du stress hydrique au Maroc, écrit que les ressources hydriques seront « probablement l’un des principaux défis » du Maroc pour les prochaines années, d’autant plus que les besoins actuels n’ont rien à voir avec ceux des dernières décennies.

Les changements de comportements, l’urbanisation et les modes de consommation font actuellement “monter la pression sur les ressources en eau à des niveaux probablement jamais égalés”, estime le journal, estimant “nécessaire” l’implication de tous pour permettre au pays de “négocier ce virage avec les moindres dégâts ou plutôt les moindres coupures possibles”.

Il appelle également à revoir les modes de consommation de l’eau et la manière d’utiliser cette ressource vitale, en vue de parvenir à des actions et une prise de conscience de tous les Marocains concernant les véritables enjeux à la fois pour les citoyens d’aujourd’hui et les générations futures.

+Les Inspirations Eco+ relève que « l’année 2021 a été marquée par une forte accélération du développement et des échanges des crypto actifs. La capitalisation de ces derniers a presque quadruplé entre fin 2020 et fin 2021 pour atteindre près de 3.000 milliards de dollars ».

Selon le journal, la banque centrale du Maroc s’est inscrite dans une démarche proactive. Un large processus de concertation est mis en place avec toutes les parties prenantes. La banque centrale suit l’évolution que connaissent les crypto actifs ces dernières années ainsi que l’attitude des autres banques centrales et agit en conséquence.

 

«Selon la Banque des règlements internationaux (BRI), qui réalise une enquête annuelle sur le sujet, 90% des banques centrales ayant répondu à l’édition 2021 ont déclaré avoir des projets à des stades plus ou moins avancés pour explorer l’opportunité de mettre en place une MDBC (Une monnaie digitale de la Banque centrale) », informe le quotidien. Fait marquant: ce pourcentage était de 65% en 2017 et de 86% en 2020, sachant qu’en 2014, seule la banque centrale d’Uruguay avait initié une telle réflexion.

«En outre, la prise de conscience des implications d’une telle monnaie sur les paiements transfrontaliers a renforcé la collaboration entre banques centrales pour identifier les axes d’une politique commune vis-à-vis de ces nouvelles monnaies». Il y a donc enjeu pour le Royaume.

La banque centrale a raison de tempérer mais l’intérêt dont bénéficie les MDBC s’explique par le potentiel qu’elles recèlent en termes d’innovation financière, d’inclusion financière, de réduction des coûts et de délais des transactions.

«Elles pourraient permettre également d’améliorer la prise de décision en matière de politique monétaire, d’atténuer le coût financier et l’impact écologique de la monnaie fiduciaire et de contribuer à la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux», indique le journal.

+L’Opinion+, qui dénonce l’abattage des chiens errants au Maroc, estime que les raisons avancées pour justifier l’abattage de “ces créatures vivantes, dotées de sentiments”, telles que leur abondance ou leur agressivité, “manquent de bon sens”.

Force est de constater qu’abattre ces meutes de chiens qui rôdent dans les artères de nos villes ne risque pas, pour autant, d’éradiquer l’épiphénomène de la sur-reproduction de leur espèce, constate la publication.

D’autant que des méthodes plus humaines et plus saines existent, la stérilisation ou la castration “serait une solution adéquate, surtout qu’elle ne risque pas de ruiner les caisses de l’Etat”, suggère-t-il.

Et si l’euthanasie, qui reste la mesure la plus décriée par l’opinion publique, est à éluder pour éviter la grogne sociale et les polémiques difficilement gérables, “l’idéal serait de limiter la reproduction de ces êtres et mettre un terme, une fois pour toutes, à la torture animalière !” souligne-t-il.

Zimbabwe : hausse de 23% des envois de fonds de la diaspora

Le Zimbabwe a enregistré une augmentation de 23% des transferts de fonds de la diaspora au cours des six premiers mois de 2022 par rapport à la même période de l’année dernière, a annoncé jeudi le gouverneur de la banque centrale, John Mangudya.Dans une déclaration de politique monétaire à mi-parcours, le chef de la Reserve Bank of Zimbabwe (RBZ) a déclaré que le total des envois de fonds internationaux s’élevait à 1,372 milliard de dollars au 30 juin de cette année, ce qui représente une augmentation de 23% par rapport aux 1,113 milliard de dollars enregistrés au cours de la même période en 2021.

« Sur ce montant total, les envois de fonds de la diaspora se sont élevés à 797 millions de dollars, soit une augmentation de 23% par rapport aux 650 millions de dollars reçus au cours de la même période en 2021 », a déclaré M. Mangudya.

Le reste est constitué de transferts de fonds internationaux reçus par le biais du système bancaire normal pour le compte d’organisations internationales. Ceux-ci ont augmenté de 24%, passant de 463 millions de dollars US au cours du premier semestre de 2021 à 575 millions de dollars US, a précisé M. Mangudya.

Le Zimbabwe compte une importante diaspora, principalement en Australie, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

Mangudya a également révélé que les recettes totales en devises étrangères pour les six premiers mois de 2022 s’élevaient à 5,45 milliards de dollars US, contre 4,07 milliards de dollars US pour la même période en 2021.

Sénégal : Macky Sall décroche Pape Diop et la majorité parlementaire

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur le ralliement du député de l’opposition Pape Diop à la coalition présidentielle, permettant à cette dernière de décrocher une majorité absolue à l’Assemblée nationale avec 83 députés sur 165.« Macky tient sa majorité absolue » à la suite du ralliement de Pape Diop, ancien baron du régime de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), à la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), indique L’AS. « Je le rejoins sans condition… pour le pays », a déclaré l’ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat, dont la coalition a obtenu un siège de député aux dernières élections législatives.

Avec ses 82 députés, BBY avait besoin d’une adhésion pour obtenir la majorité absolue et s’assurer une « soupape de sécurité » à l’Assemblée nationale, souligne Bés Bi. Et « une Assemblée nationale contrôlée par l’opposition est source d’instabilité », affirme Pape Diop, justifiant son choix de rejoindre la majorité présidentielle.

Selon Sud Quotidien, « l’ancien patron libéral du perchoir dit niet à la cohabitation et snobe l’opposition ». « Pape Diop brise le rêve de YAW-Wallu », l’inter-coalition de l’opposition qui a remporté 80 sièges de l’Assemblée et espérait le ralliement de trois députés du plus fort reste, dont Pape Diop, pour imposer la cohabitation au régime de Macky Sall, note Vox Populi.

« Vu la nature présidentialiste de notre système politique, une Assemblée nationale sous le contrôle de l’opposition débouchera inéluctablement sur une crise institutionnelle grosse de tous les dangers », a-t-il expliqué dans le journal, avant de lâcher « sa colère contre les leaders de l’inter-coalition » Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal).

« On ne leur appartient pas. Ça suffit ! Le pays est pris en otage par quelques personnes qui ont trompé une partie de la jeunesse. C’est inacceptable, il est temps d’arrêter », a-t-il protesté. « Quelques personnes qui sont derrière des claviers pour insulter les gens, je n’en ai pas peur. C’est le pays et son devenir qui m’importent », a-t-il ajouté.

Quoi qu’il en soit, Le Quotidien considère que le président Macky Sall a fait un « good Diop » en décrochant l’ex-maire de Dakar pour permettre à BBY d’être « majoritaire à l’Assemblée ». De son côté, L’Observateur dévoile « les détails d’un contrat de +Diop+ au sein du Macky ». Mais le concerné persiste qu’il a pris cette décision « sans discussion aucune avec la coalition au pouvoir, et donc sans condition ». N’empêche, EnQuête se demande si le ralliement de Pape Diop est suffisant pour « sauver le Macky ».

Le Maroc réitère son adhésion à la politique d’une seule Chine

L’ambassadeur du Maroc en Chine, Aziz Mekouar, a réitéré, jeudi, l’adhésion du Royaume du Maroc à la politique d’une seule Chine, en tant que fondement des relations entre les deux pays amis. Dans une déclaration parvenue à l’Agence de presse marocaine (MAP), le diplomate marocain a souligné que cette adhésion est fondée sur les positions de principe du Royaume, lesquelles positions sont caractérisées par la constance, la responsabilité, la crédibilité et la fiabilité concernant le respect de la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays membres de l’Organisation des Nations unies. 

« Le Maroc continue d’apporter son soutien à la République populaire de Chine sur cette question et renouvelle ses positions maintes fois exprimées, à différents niveaux, tant sur le plan bilatéral qu’au sein des organisations internationales », a-t-il ajouté.

S’agissant des relations entre le Royaume du Maroc et la République populaire de Chine, l’ambassadeur a rappelé que le Maroc attache une grande importance à ces relations, soulignant que les deux pays se sont engagés à renforcer leur coopération multidimensionnelle, à travers la mise en place d’un partenariat stratégique institutionnalisé afin d’intensifier les échanges commerciaux, favoriser les investissements et créer de nouvelles opportunités en matière de coopération bilatérale dans tous les domaines.

De son côté, l’ambassadeur de Chine au Maroc, Li Changlin a affirmé que « le principe d’une seule Chine est l’objet d’un consensus de la communauté internationale et constitue aussi une norme fondamentale régissant les relations entre la Chine et les pays étrangers », notant que « jusqu’à présent, nous avons compté 181 pays avec lesquels nous avons établi des relations diplomatiques en suivant le principe d’une seule Chine ». 

Le diplomate, qui s’exprimait à Rabat lors d’un point de presse, a précisé que la visite « controversée » de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, est un acte qui « trahit les engagements américains envers la Chine ». 

«Nous n’avons d’autre choix que de défendre notre souveraineté, notre intégrité, et nous disons que le principe de non-ingérence dans les affaires des États souverains ne peut pas être ignoré ou abandonné, sinon le monde sera ramené à la loi de la jungle », a-t-il dit.«Le principe d’une seule Chine est l’objet d’un consensus de la communauté internationale et constitue aussi une norme fondamentale régissant les relations entre la Chine et les pays étrangers», a-t-il expliqué, notant que « jusqu’à présent, nous avons compté 181 pays avec lesquels nous avons établi des relations diplomatiques en suivant le principe d’une seule Chine ».

Le diplomate chinois a saisi cette occasion pour se féliciter de « l’excellence » des relations entre Rabat et Pékin, remerciant le Maroc pour son « soutien constant à tous les dossiers d’intérêts vitaux pour la Chine ».

Pour rappel, la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, est le premier haut responsable américain à se rendre à Taïwan depuis la visite effectuée à l’île, en 1997, par le président de la Chambre des représentants de l’époque, Newt Gingrich. 

Après la visite de Pelosi, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait réitéré, lors d’une conférence de presse, que «rien n’a changé par rapport à la politique américaine d’une seule Chine». «Nous ne soutenons pas l’indépendance de Taïwan», a tenu à préciser le chef de la diplomatie américaine.

Tchad : Mahamat Idriss Déby relance le Fact et Cie pour le dialogue

Le président de la transition a appelé les groupes « politico-militaires, encore sceptiques, à reconsidérer leur position » sur le dialogue national inclusif.Mahamat Idriss Déby Itno, président du Conseil militaire de transition, s’est adressé dans la soirée du mercredi 10 août aux Tchadiens, à la veille du 62e anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale. Un moment festif qui cache mal les dissensions politiques internes, sur fond de luttes armées, ayant conduit en avril 2021 au meurtre du président en exercice, Idriss Déby Itno, alors qu’il était parti combattre les rebelles au nord du pays.

Aujourd’hui, son fils, Mahamat Idriss Déby Itno, a repris le pouvoir et tente de ramener la paix. Lundi dernier, à Doha, au Qatar, où ont eu lieu des pourparlers avec les groupes rebelles, il a décroché la signature d’une quarantaine d’entre eux en vue de leur participation au « dialogue national inclusif », prévu le 20 août à N’Djamena, la capitale. Certaines factions, comme le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), à l’origine de la mort de son père au front, ont refusé toutefois d’y participer. Mais Mahamat Idriss Déby ne désespère pas. Il leur a lancé un nouvel appel pour sortir le Tchad de ses décennies de luttes internes.

« Aujourd’hui, plus que jamais, nous serons face à notre responsabilité devant l’histoire. La responsabilité de parler de questions longtemps évitées ou considérées comme taboues. La responsabilité de prendre des décisions difficiles pour enfin écrire ensemble la plus belle page de l’histoire du Tchad. Je lance, une fois de plus, un sincère appel à l’endroit de nos frères politico-militaires, encore sceptiques, à reconsidérer leur position, en vue de saisir cette opportunité historique d’un nouveau départ pour notre cher et beau pays », a déclaré le dirigeant qui souhaite, à travers cette discussion, permettre le retour à l’ordre constitutionnel.

Il s’est voulu aussi rassurant par rapport à la souveraineté du dialogue national, promettant qu’aucun sujet ne sera laissé en rade. « Toutes les questions d’intérêt national seront mises sur la table du dialogue. À cet égard et conformément à mes précédentes déclarations, sur la souveraineté du dialogue national inclusif, nous allons, dans les jours qui suivent, prendre un acte qui consacrera officiellement la souveraineté du dialogue national inclusif dont les résolutions seront exécutables », a indiqué le jeune général dont le père a dirigé le Tchad pendant 30 ans.

Somalie : un million de personnes déplacées par la sécheresse

Les agences humanitaires estiment à 9,5 millions de dollars le budget nécessaire pour aider les populations déplacées.La sécheresse dévastatrice qui sévit en Somalie a atteint un niveau sans précédent, avec un million de personnes désormais enregistrées comme déplacées. Plus de 755.000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en raison de la grave sécheresse qui sévit cette année. Cela porte le chiffre total à un million de personnes déplacées depuis janvier 2021, date du début de la sécheresse, selon les chiffres publiés jeudi 11 août 2022 par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC, sigle anglais).

« Ce cap d’un million de personnes doit servir de sonnette d’alarme pour la situation que connaît la Somalie », a déclaré Mohamed Abdi, Directeur national du NRC en Somalie.

« La famine menace désormais le pays tout entier. Nous voyons de plus en plus de familles obligées de tout abandonner car il n’y a littéralement plus d’eau ni de nourriture dans leurs villages. Il est urgent d’augmenter le financement de l’aide avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il ajouté.

Ce pays de la Corne de l’Afrique connaît une période de sécheresse historique depuis deux ans, une situation inédite depuis plus de 40 ans. On s’attend à ce qu’une cinquième saison des pluies insuffisante entraîne le déplacement de nombreuses autres familles, alors que la famine se profile à l’horizon.

Le nombre de personnes confrontées à des niveaux de famine extrêmes en Somalie devrait passer de quelque 5 millions à plus de 7 millions dans les mois à venir. Cette situation est exacerbée par les effets du changement climatique et la hausse des prix des denrées alimentaires en raison du conflit en Ukraine.

« Les populations vulnérables sont les plus durement touchées par les effets de la crise climatique. Elle laisse de nombreuses familles sans protection et entraîne une augmentation des déplacements forcés », a souligné Magatte Guissé, la Représentante du HCR en Somalie.

La fédération marocaine de football se sépare officiellement de Vahid Halilhodzic

La Fédération marocaine de football s’est séparée à l’amiable avec l’entraineur de la sélection marocaine de football, Vahid Halilhodzic en raison des divergences de points de vue, au sujet de la préparation idoine des Lions de l’Atlas pour la phase finale 22e édition de la Coupe du Monde Qatar 2022.« En raison des divergences de points de vue entre la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et l’entraineur de l’Equipe Nationale « A », M. Vahid Halilhodzic au sujet de la préparation idoine des Lions de l’Atlas pour la phase finale 22ème édition de la Coupe du Monde Qatar 2022, les deux parties ont convenu de se séparer à l’amiable », lit-on dans un communiqué publié ce jeudi sur le site officiel de la Fédération.

La FRMF « remercie Halilhodzic pour le travail accompli durant sa mission à la tête de l’Equipe Nationale dont principalement la qualification pour la prochaine Coupe du Monde grâce à une sélection disposant de jeunes joueurs talentueux, et prometteurs», ajoute la même source.

De son côté, Vahid Halilhodzic a souhaité «plein de succès au onze national dans l’avenir».

La FRMF rappelle qu’elle mobilisera tous les moyens afin d’assurer à l’Equipe Nationale une bonne préparation pour le Mondial-2022.

Pour rappel, Vahid Halilhodzic a été désigné depuis août 2019 en tant que coach de l’équipe nationale marocaine de football.

Sierra Leone : des émeutes contre la vie chère virent au drame

Des civils et des policiers ont perdu la vie, mercredi, dans la capitale sierra léonaise, à la suite de violentes manifestations contre la vie chère.Le gouvernement sierra léonais a imposé un couvre-feu national, de quinze heures à sept heures du matin, après les émeutes qui ont endeuillé hier le pays. Au moins deux policiers ont été « frappés à mort par les manifestants » dans l’est de la capitale, selon Brima Kamara, porte-parole de la police. Le nombre de manifestants tués n’est pas encore précisé. A l’inverse, ils comptent plusieurs blessés et arrestations dans leurs rangs.

Au motif de l’augmentation du coût de la vie, de la corruption et des brutalités policières, des manifestants ont bloqué la principale artère menant à l’aéroport international de Lungi, à Freetown, avant de se heurter aux forces de sécurité. Face aux tirs de gaz lacrymogènes, ils ripostent par des projectiles. Des personnes auraient été tuées après que la police a ouvert le feu, selon des témoignages.

Plusieurs enseignes, telles que banques et magasins, sont restées fermées toute la journée alors qu’un « black-out internet quasi-total » a eu lieu pendant environ deux heures, selon l’observatoire des perturbations de l’internet Netblocks.

Par ailleurs, les émeutes ont concerné plusieurs autres villes, telles que Makeni et Magburuka, situées au centre du pays, affirment certains médias.

A l’initiative d’un groupe de femmes commerçantes, les manifestations devaient être un « rassemblement pacifique ». Dans une lettre adressée à l’inspecteur général de la police, les initiatrices disaient vouloir « attirer l’attention sur les difficultés économiques et les nombreux problèmes qui affectent les femmes de la Sierra Leone ». Toutefois, le coordonnateur de la sécurité nationale a déclaré, samedi, n’avoir reçu aucune demande d’autorisation de manifester d’une quelconque organisation.

Dans la soirée, le président Julius Maada Bio a appelé ses concitoyens au calme. Il a lancé le mois dernier de nouvelles pièces de monnaie et billets de banque pour rétablir la confiance dans un contexte d’importante inflation. Mais certains Sierra Léonais réclament toujours sa démission. « Nous avons la responsabilité de protéger chaque citoyen de la Sierra Leone. Ce qui s’est passé aujourd’hui est malheureux et fera l’objet d’une enquête approfondie. J’exhorte tous les Sierra-Léonais à rester calmes », a-t-il déclaré sur Twitter.

Sur le même canal, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a « fermement condamné les violences ayant conduit à des pertes en vie humaine » dans ce pays de la région. Elle appelle ainsi au « respect de la loi et à l’identification de leurs auteurs pour qu’ils soient présentés devant la justice ».

Malgré la richesse de son sous-sol et ses 7,5 millions d’habitants, la Sierra Leone est classée parmi les pays les plus pauvres de la planète. Longtemps minée par une guerre civile (1991 – 2002), cette ancienne colonie britannique se remettait difficilement de l’épidémie d’Ebola (2014-2016) quand elle a été frappée de plein fouet par la pandémie de Covid-19.

Aujourd’hui, comme plusieurs pays ouest-africains, la Sierra Leone subit les contrecoups de la guerre russo-ukrainienne, au plan alimentaire surtout, ce qui rend le quotidien de ses habitants encore plus difficile.

Social et économie au menu des quotidiens marocains

La nouvelle stratégie en matière de logement social et les contributions des Marocains du monde sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Economiste+, qui revient sur la nouvelle stratégie concernant le logement social, évoquée dans le PLF 2023, écrit que le chef du gouvernement y a glissé un petit paragraphe qui dénote un « changement de cap » en faveur d’aides directes aux familles pour l’achat de logements au lieu des exonérations fiscales aux promoteurs.

Le programme du logement social, qui a pris fin en 2020, a certainement fait les beaux jours des promoteurs immobiliers et des citoyens dont des dizaines de milliers ont pu accéder à la propriété, mais dans ce segment, le ciblage des bénéficiaires a quelque peu été “défaillant” avec un glissement vers une partie de la classe moyenne qui a aussi bénéficié des logements à 250.000 DH, constate le quotidien.

La nouvelle stratégie, qui sera déclinée à l’occasion d’un dialogue national à la rentrée, avec tout l’écosystème de l’urbanisme et de l’habitat, devrait prendre des mesures pour encourager notamment le segment de la location et l’intégration de l’auto-construction dans les activités formelles, prévoit-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+ écrit que la diaspora marocaine est l’une des plus créatives et des plus talentueuses dans toute la région, précisant que le nombre de scientifiques, de professionnels, de champions et de prodiges parmi les Marocains résidant à l’étranger est tout simplement impressionnant.

Du domaine de la recherche et la science au secteur des technologies digitales et start-up, en passant par le sport et l’art, la touche de la diaspora marocaine est aujourd’hui connue et reconnue, relève la publication.

Il estime que les Marocains du Monde demeurent très attachés au Royaume, aussi bien par la culture et les traditions que par l’engagement à la marche de développement du pays et la solidarité.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur le phénomène du partage de connexion wifi, estime que contrairement au piratage, emprunter la connexion wifi à son voisin ou partager le code Netflix avec les amis ou des membres de la famille s’inscrivent dans une logique de partage.

A ce jeu, les Africains, en général, et les Marocains, en particulier, ont une longueur d’avance sur le reste de la planète, estime le journal, précisant que les Marocains occupent la 4ème place mondiale dans l’emprunt de la connexion wifi des voisins.

Mais, le partage de connexion wifi ne concerne pas que les pays à faible pouvoir d’achat, fait-t-il remarquer en se basant sur une étude menée entre 2021 et 2022 par le Global Consumer Survey de la plateforme de statistiques allemande Statista, soulignant que les principaux utilisateurs de la wifi des voisins sont Européens : Néerlandais en tête, suivis des Belges, des Mexicains… et des Marocains, relève-t-il.

Sénégal : l’opposition boycotte le HCCT et le Conseil constitutionnel

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur l’opposition, qui décide de boycotter les élections du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et de renoncer au dépôt de recours pour contester les résultats des dernières élections législatives.A la suite des législatives du 31 juillet dernier, l’élection des Haut conseillers des collectivités territoriales (HCCT) est prévue en septembre prochain. Mais déjà, Walf Quotidien indique que « l’opposition vote le boycott », soulignant que l’inter-coalition Yewwi-Wallu (libérer et sauver) « veut tordre le bras à Macky » Sall, le chef de l’Etat sénégalais.

« HCCT, un conseil rejeté », note Le Quotidien, titrant également sur le boycott du scrutin du 4 septembre par l’opposition. Si Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Abdoulaye Wade et Cie « veulent sa suppression », d’autres formations dont la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), « iront aux élections » pour placer leurs membres dans cette institution.

L’une des raisons avancées par l’opposition pour ne pas participer au scrutin est que le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) ainsi que le Conseil économique social et environnemental (Cese) sont des institutions « inutiles et budgétivores », rapporte Tribune. De même, « pour des raisons politiques, nous n’avons aucun intérêt à aller » aux élections du HCCT, ont affirmé les leaders de l’inter-coalition Yewwi-Wallu à Vox Populi.

Par ailleurs, cette formation a décidé de ne pas introduire de recours au Conseil constitutionnel après la proclamation des résultats provisoires des élections législatives lui attribuant un total de 80 députés. Face à la presse, les leaders de l’inter-coalition avaient dénoncé des cas de bourrages d’urnes et promis de saisir la justice.

« La forfaiture est tellement grave qu’à notre niveau, il ne sert à rien d’aller introduire un recours au niveau de ce Conseil constitutionnel. Ce n’est pas au niveau de ce Conseil constitutionnel que les 2 voire 3 députés enlevés à l’inter-coalition vont nous être restitués », a indiqué Déthié Fall, mandataire de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple).

Par ailleurs, Sud Quotidien semble préoccupé par l’avenir de la 14ème législature à moins de deux ans de la tenue de l’élection présidentielle de février 2024. Le journal pense que les nouveaux députés sont « en danger », en considérant que « la quête d’une majorité parlementaire pourrait amener le successeur de Macky Sall à dissoudre l’Assemblée nationale après la date du 31 juillet 2024 ».

En outre, EnQuête retient que « les Wade (sont) au centre du jeu » dans la recomposition politique au Sénégal après que le Parti démocratique sénégalais (PDS) a obtenu 24 députés, 470.000 voix et trois bastions électoraux aux dernières législatives. « Le président Wade et le PDS peuvent maintenant envisager la réhabilitation de Karim Wade », fils de l’ancien chef de l’Etat et ex-puissant ministre du régime libéral (2000-2012), exilé depuis 2016 au Qatar après la grâce présidentielle qui a suivi sa condamnation pour malversations par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).

Le Maroc et l’Espagne discutent des questions sécuritaires

Le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, s’est entretenu, mercredi à Rabat, avec son homologue espagnol, Francisco Pardo Piqueras.Selon un communiqué de la Direction générale de la Sûreté Nationale (DGSN), cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la visite de travail qu’effectue M. Piqueras au Maroc à la tête d’une délégation sécuritaire de haut niveau composée du Commissaire général d’information, Eugenio Pereiro Blanco, du Commissaire général de la police judiciaire, Rafael Pérez Pérez, du Commissaire général des étrangers et des frontières, Juan Enrique Taborda Alvaraz, du chef de la division de la coopération internationale, Alicia Malo Sanchez et du conseiller du Directeur général, Jesus Ramirez Jara.

Cette visite incarne la ferme volonté de consolider et de développer davantage le partenariat et les relations de coopération qui lient les services sécuritaires marocains et espagnols, dans l’objectif d’en faire un partenariat avancé fondé sur des bases solides de confiance et de crédibilité, au service des intérêts communs des deux pays, à même d’assurer la sécurité et la stabilité, tout en favorisant le partage d’expériences et d’expertises en matière de lutte contre la criminalité transnationale organisée, ajoute la même source.

La rencontre a également été l’occasion, poursuit le communiqué, de discuter et d’échanger autour d’un ensemble de questions sécuritaires d’intérêt commun, notamment celles liées à la lutte contre les menaces des groupes terroristes extrémistes et des réseaux criminels organisés actifs en Méditerranée occidentale, ainsi que des moyens de faire face aux activités criminelles liées à la traite humaine et au trafic international de drogue et de psychotropes, en plus du renforcement des mécanismes et des canaux d’échange de données opérationnelles liées au domaine sécuritaire. 

Les deux parties ont aussi examiné les moyens d’accroître les partenariats institutionnels dans des domaines vitaux tels que la sécurité des passages frontaliers et la police scientifique et technique, et de renforcer les programmes de formation policière dans diverses disciplines professionnelles, notamment en ce qui concerne la qualification des équipes de police d’élite et leur mise à niveau sur le plan de la gestion des interventions de haute sensibilité.

Maroc: L’OMP alerte sur la situation alarmante au sein des prisons

L’Observatoire marocain des prisons (OMP) vient de publier son rapport sur les établissements pénitentiaires dans lequel il fait état d’une situation alarmante au sein des prisons marocaines.Intitulé “La situation des prisons connaît toujours plusieurs faiblesses”, le rapport de l’OMP a brossé un tableau sombre de la situation des pénitenciers marocains. Surpopulation carcérale, flambée des cas de détention préventive, conditions défavorables et grèves de la faim, sont autant de facteurs inquiétants de l’état des prisons marocaines.

En outre, la composition des prisonniers pose un problème encore plus grave : 77 % des détenus des prisons marocaines sont des jeunes entre 18 et 40 ans.

À fin 2021, le Maroc comptait 75 prisons au lieu de 78 un an auparavant, soit une diminution du nombre d’établissements pénitentiaires contre une augmentation progressive du nombre de détenus.

En effet, le nombre total de la population carcérale au Maroc était à 88.941 personnes à fin 2021, alors que la capacité d’accueil de l’ensemble de ces 75 établissements pénitentiaires ne dépasse pas les 53.956 places. Un taux de surpopulation de 156,17 %.

Seules quatre régions affichent des taux de remplissage inférieurs à 100 % : Lâayoune-Sakia El Hamra (77,78 %), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (80,33 %), l’Oriental (96,88 %) et Drâa-Tafilalet (99,63 %).

Selon l’OMP, ce phénomène ne fait qu’augmenter au cours des années, notamment à cause de la diminution progressive du nombre de prisons face à la tendance haussière de la population carcérale, et particulièrement celle des détentions préventives.

Cette situation ne dégrade pas seulement les conditions de détention, mais elle est aussi à l’origine de plusieurs actes de violences, d’automutilation ou d’agression, avertit le rapport.

Selon les statistiques de l’OMP, le nombre de personnes en détention provisoire s’élève à 37.526, soit 42,19 % de l’ensemble de la population carcérale.

Durant la dernière décennie, le pourcentage des cas de détentions préventives a connu une diminution légère, mais progressive, allant de près de 43 % en 2014 à 39 % en 2019. Cependant, la première année de la pandémie a enregistré un record avec plus de 46 %.

La grève de la faim est connue, universellement, comme moyen pacifique pour les détenus de protester contre leurs situations de détention, ou en vue d’acquérir leurs droits. Cet acte de protestation sert aussi à sensibiliser l’opinion publique, éclaire l’OMP dans son rapport. En 2021, les cas de grèves de la faim dans les prisons marocaines ont atteint les 1158, répartis 

Les motifs et raisons de ces grèves étaient nombreux, mais les détenus protestaient principalement contre les jugements et verdicts (79 %) et contre les conditions de détention (16 %), selon le même document.

Et de conclure : “Le pourcentage relatif aux conditions de détention est révélateur. Il remet en question l’accès aux droits fondamentaux garantis” par différents textes juridiques nationaux et universels, “ainsi que la manière dont sont traités les détenus, qui est parfois liée à l’abus, la violence ou la torture.”

Foot : ce qu’il faut savoir de la Superligue africaine

La Confédération africaine de football (Caf) a dévoilé aujourd’hui les contours de la nouvelle compétition interclubs.Une Superligue, ça ne vous dit rien ? Bien sûr que oui ! En avril 2021, l’idée a été agitée en Europe par douze grands clubs parmi lesquels le Real Madrid, le FC Barcelone, Manchester United, Liverpool ou encore la Juventus.

Pour tirer davantage profit du foot business, ces grosses écuries ambitionnaient d’organiser une Superligue dont elles contrôleraient absolument tout. Mais l’Union des associations européennes de football (Uefa) a freiné des quatre fers pour éviter la mort assurée de sa compétition interclubs phare : la Ligue européenne des champions.

« Si certains choisissent la mauvaise voie, ils devront en supporter les conséquences », avait averti Gianni Infantino, le président de la Fédération internationale de football association (Fifa), en soutien à Aleksander Ceferin, le patron de l’Uefa.

Face à une pression terrible, les initiateurs du projet révolutionnaire ont finalement lâché prise sans totalement y renoncer. Paradoxalement, M. Infantino a lancé en Afrique la réflexion sur la création d’une Superligue. C’était en novembre 2019 à Lubumbashi, en République démocratique du Congo, à l’occasion du 80e anniversaire du Tout-Puissant Mazembe.

« L’idée serait de réunir les vingt meilleurs clubs africains capables d’engendrer des revenus à hauteur de 2,5 milliards d’euros sur cinq ans » , a expliqué le boss de la Fifa. Deux ans plus tard, la Confédération africaine de football (Caf), réunie au Caire (Égypte) en Assemblée Générale extraordinaire, se prononce en faveur de la Superligue puisque les 54 associations membres ont soutenu à l’unanimité la proposition.

Ce mercredi 10 août à Arusha, en Tanzanie, la Superligue africaine a été approuvée par le Comité exécutif de l’instance faîtière du foot continental lors de son 44e Assemblée Générale ordinaire en présence de Gianni Infantino.

En principe, la première édition se déroulera d’août 2023 à mai 2024. Le tournoi, de 197 matchs au total, mettrait aux prises 24 clubs de 16 pays. Les équipes participantes à la Superligue africaine se partageront 100 millions de dollars et le vainqueur recevra 11,5 millions de dollars.

« Grâce aux fonds de la Superligue africaine, nous avons l’intention de verser à chaque association membre un million de dollars par an. Nous allons également décaisser 50 millions de dollars pour le développement du foot des jeunes et des femmes et pour toutes les autres compétitions, afin de s’assurer qu’elles soient compétitives au niveau mondial », a déclaré Patrice Motsepe, président de la Caf.

L’enthousiasme prédomine du côté des clubs cibles. « Le football est une affaire de business et chaque fois qu’il y a plus d’argent, c’est très positif. Nous sommes très heureux que la Superligue africaine ait été lancée et nous avons hâte qu’elle commence l’année prochaine », a réagi Barbara Jaime Gonzalez, Directrice Générale de Simba Sports Club (Tanzanie). Jessica Motaung, Directrice marketing de Kaizer Chiefs (Afrique du Sud), trouve « excellente » la Superligue, mais attend « d’avoir plus de détails » surtout par rapport au mécanisme de financement d’une telle joute.

La Caf, convaincue que la Superligue « changera le visage et la compétitivité du football africain », s’engage « à adhérer et à se conformer aux meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d’audit, d’éthique, de transparence, de finances et de gestion ».

Sur le continent noir, les doutes subsistent comme en atteste le communiqué du Syndicat des footballeurs professionnels d’Afrique du Sud (Safpu, sigle anglais) : « il n’y a aucune preuve que la Superligue bénéficiera au foot en Afrique, à moins qu’elle ne profite à un très petit nombre et tout en diluant la valeur des ligues professionnelles considérées comme bénéfiques ».

En plus, il est à craindre que le fossé abyssal se creuse entre l’Afrique subsaharienne et l’Afrique du Nord où les clubs sont plus structurés et riches. Dès lors, ceux-ci dictent généralement leur loi en Ligue africaine des champions et en Coupe de la Caf.

Mali : 42 soldats tués dans l’attaque de Tessit

Le précédent bilan faisait état de 21 victimes dont 17 soldats et 4 civils.Les autorités maliennes annoncent un nouveau bilan de l’attaque du 7 août 2022 dans la commune de Tessit (nord-est) attribuée à des jihadistes. Selon un document officiel circulant, mercredi 10 août 2022, sur les réseaux sociaux, 42 soldats ont perdu la vie dans ces attaques qui ont visé les Forces armées maliennes (Fama) stationnées dans cette zone des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Dimanche dernier, en début d’après-midi, les Fama indiquent avoir « réagi vigoureusement à une attaque complexe et coordonnée des groupes armés terroristes » à Tessit, dans le cercle d’Ansongo, à 1345 kilomètres à l’est de Bamako.

Des sources locales confient à APA que les combats auraient duré quatre heures à l’issue desquelles, les assaillants se seraient repliés.

Il n’y pas encore de revendication. Mais pour de nombreux observateurs, il n’y a aucun doute. C’est l’Etat islamique au Sahel. Le groupe jihadiste a été très actif dans la même zone depuis le début de l’année.

Le 21 mars dernier, l’armée malienne avait perdu quatre soldats dans une attaque revendiquée par l’Etat islamique au Sahel dans cette localité qui fait partie de la région des trois frontières, où se croisent le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Af’Sud : arrestation de 4.000 mineurs clandestins

La Nation arc-en-ciel a lancé une campagne contre l’orpaillage clandestin.L’Afrique du Sud engage le bras de fer contre les mineurs clandestins. Son ministre de la Police, Bheki Cele, a démenti, mercredi 10 août 2022, les accusations selon lesquelles les policiers vont perdre la bataille contre les mineurs illégaux connus sous le nom de « Zama Zamas » dans les sites miniers en difficulté des quartiers ouest de Johannesburg.

Au contraire, M. Cele a déclaré que ses agents avaient arrêté 4.000 personnes au cours de la campagne actuelle et qu’ils avaient intensifié leurs efforts pour lutter contre les mines illégales dans tout le pays.

« Mon gouvernement ne perd pas la bataille contre les activités criminelles liées aux Zama Zamas », a-t-il déclaré lors d’un débat diffusé sur une radio locale.
La campagne contre les mineurs illégaux a débuté il y a plus de trois semaines, lorsque des dizaines de « Zama Zamas » ont violé collectivement huit femmes qui tournaient une vidéo dans une décharge minière du canton de Kagiso.

La police avait d’abord arrêté au moins 80 personnes trois jours plus tard, et attend maintenant des échantillons d’ADN avant de les inculper de divers délits.

La Côte d’Ivoire initie une Journée de conservation des mangroves

En 20 ans, les forêts de mangrove ont régressé de 10% en Côte d’Ivoire.La première Journée de Conservation des mangroves ivoiriennes a vécu, mercredi 10 août 2022, sous l’égide de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à travers le projet Initiative Pêches Côtières en Afrique de l’Ouest (IPC-AO).

Elle s’est tenue à Niéga, dans le département de Sassandra (Sud-Ouest), en raison de la conservation de la mangrove dans ce village. Dr Yacoub Issola, de la Convention d’Abidjan, coordonnateur de la composante mangrove du Projet IPC-AO, a invité les localités abritant les mangroves à s’inspirer du modèle réussi de Niéga.

« Contrairement aux autres villages de Sassandra, Niéga est l’un des villages qui a pu conserver ses mangroves dans leur état naturel du fait de ses us et coutumes », ce qui a présidé au choix de ce village pour abriter la première édition de cette journée, a-t-il expliqué.

Il a souligné que la Journée internationale pour la conservation de l’écosystème de la mangrove vise à « encourager et témoigner notre reconnaissance aux populations locales pour leurs efforts pour la protection de cet écosystème unique, spécial et fragile ».

Abondant dans le même sens, Lamine Coulibaly, préfet de région du Gbôklè, préfet du département de Sassandra, a invité les femmes de sa circonscription administrative à contribuer à préserver les mangroves en mettant fin à l’utilisation des palétuviers pour le fumage de poisson.

Pour amener les populations de Niéga à poursuivre leurs efforts de conservation de la mangrove et maintenir le village propre, le Projet ICP-AO, leur a offert un important lot d’équipements d’entretien d’environ 132 articles.

Ces articles sont composés de brouettes, de poubelles, de bottes, de râteaux, de machettes et de pelles d’une valeur d’environ 3.500.000 F CFA. Un don remis en présence des autorités locales dont le directeur départemental du ministère des Eaux et Forêts, qui est la tutelle de gestion des mangroves.

Un atelier de restitution de plusieurs études sur les mangroves menées par le projet IPC-AO a été organisé en marge de cette célébration officielle, en présence d’une quarantaine de parties prenantes dont des pêcheurs à petite échelle et des femmes transformatrices de poisson.

Ces études réalisées sur la période 2000–2020 ont révélé que les forêts de mangrove ont augmenté de 2,72% sur les sites du Projet IPC-AO au Sénégal, alors qu’elles ont régressé de 10% en Côte d’Ivoire.

Parmi les facteurs de destruction, on a l’agriculture avec l’expansion des plantations des produits d’exportation, la construction des infrastructures (routes), l’urbanisation, et surtout la coupe abusive du bois pour des usages divers dont le fumage des produits de la pêche.

« Si rien n’est fait pour leur protection, toutes les superficies de mangroves vont disparaitre, et avec elles, toute la biodiversité qu’elles comportent », a alerté Dr Yacoub Issola.

Guinée : la dissolution du FNDC condamnée par plusieurs organisations

La dissolution du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) est une violation des libertés individuelles et collectives, selon des organisations de défense des droits humains et des mouvements citoyens africains.La junte guinéenne est passée à l’acte. Alors que des rumeurs couraient lundi soir sur les réseaux sociaux, le gouvernement de transition a sorti un arrêté mardi pour officialiser la dissolution du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Cet important collectif, fer de lance de la contestation contre l’ex-président Condé (2010-2021) et qui s’oppose depuis plusieurs mois à la junte au pouvoir en Guinée, préparait pourtant une manifestation le 17 août sur l’ensemble du territoire guinéen.

Mais pour le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, l’arrêté de dissolution du FNDC « prend effet à compter de sa date de signature », c’est-à-dire samedi dernier. « Leur mode opératoire se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre », a-t-il chargé avant de noter que « ce groupement de fait (…) provoque des manifestations armées sur les voies et lieux publiques, ayant les agissements d’un groupement de combats et de milices privées ».

Le gouvernement de transition précise que le FNDC, « mettant en péril l’unité nationale, la paix publique et le vivre ensemble, ne figure pas sur la liste des ONG en Guinée, ni sur la liste des collectifs d’association (…) et encore moins dans le répertoire des ONG agréées en République de Guinée ».

Un non événement pour le FNDC

Toutefois, le chargé de communication du collectif, Abdoulaye Oumou Sow, a refusé de commenter l’arrêté du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. « Nous ne nous sentons pas concernés », a-t-il dit à l’AFP, comme pour signifier qu’ils maintiennent leurs prochaines manifestations. Le FNDC avait suspendu ses mouvements de contestation pour une semaine, dont celui prévu dans tout le pays le 4 août, « à la demande expresse » du chef de l’État bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Cette trêve avait pour « unique objectif de donner une chance à la médiation de la Cédéao pour trouver une issue favorable à la crise en Guinée », avait indiqué le collectif.

De son côté, Cellou Dalein Diallo, principal opposant guinéen sous l’ancien président Alpha Condé, a condamné la décision du gouvernement de transition en estimant que c’était « un coup dur porté à la liberté, la justice, la démocratie et la paix ».

En dehors de la Guinée, le bureau régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a qualifié la dissolution du FNDC, un organisme dont le rôle « a été déterminant dans la promotion et l’avancement des droits humains en Guinée », comme « une grave atteinte aux libertés d’association et de réunion pacifique reconnues par la Constitution guinéenne ». Ainsi, cette ONG des droits humains « appelle les autorités à rétablir le FNDC et à garantir la liberté d’expression et d’association qui sont des droits consacrés par des conventions et traités internationaux relatifs aux droits humains que la Guinée a ratifiés, ainsi que par la Charte de la transition ».

Soutiens internationaux

Au Sénégal, le mouvement « Y’en a marre » a apporté également son soutien au collectif guinéen, fondé autour de coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile. Selon son coordonnateur, Aliou Sané, « le FNDC, comme tous les mouvements citoyens, tire sa légitimité du peuple guinéen. Il n’a donc besoin ni d’approbation ni d’autorisation pour parler au nom de ceux qui s’y reconnaissent ».

Ancien directeur régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, le Sénégalais Alioune Tine s’est insurgé aussi contre l’acte que vient de poser le chef de la junte guinéenne. « Mamadi Doumbouya vient de franchir un seuil critique dans la violation des droits humains avec la dissolution du FNDC. Ce que Alpha Condé n’a jamais fait. La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et le Rapporteur Spécial de l’ONU sur la liberté d’expression doivent intervenir en Guinée », a-t-il souligné sur les réseaux sociaux.

Après avoir renversé le 5 septembre 2021 Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010, le colonel Mamady Doumbouya s’est engagé à remettre le pouvoir aux civils dans un délai de trois ans. Le 1er août dernier, la Cedeao a appelé les acteurs politiques guinéens à s’asseoir autour d’une table pour « désamorcer la tension et convenir d’un calendrier et de modalités raisonnables pour le rétablissement pacifique de l’ordre constitutionnel ». Mais le FNDC estime que la junte refuse « de répondre aux nombreux appels au dialogue sur la transition ».

Le collectif, qui exige en outre la libération sans condition de tous ses militants arrêtés lors des dernières manifestations, reproche ainsi au pouvoir guinéen son « attitude de défiance chronique » vis-à-vis de la Cedeao, mais aussi sa « gestion unilatérale et autoritaire de la transition » et « l’usage illégal d’armes létales dans la gestion des manifestations ».

Présidentielle kenyane : Ruto et Odinga au coude à coude

Les résultats provisoires de l’élection présidentielle de mardi au Kenya annoncent une course serrée entre le vice-président William Ruto et le leader de l’opposition Raila Odinga, rapporte APA mercredi à Nairobi.Avec plus de 85% des résultats affichés, les deux hommes se tiennent dans un mouchoir de poche. Le vainqueur de la présidentielle doit recueillir plus de 50% plus une voix.

La Commission électorale indépendante (IEBC) devrait annoncer les résultats dans les trois prochains jours, selon certains de ses responsables.

Selon l’IEBC, le taux de participation de la présidentielle du mardi dépassait les 60%. La Commission salue le climat pacifique qui a prévalu lors du scrutin mais note des défaillances dans le dispositif du vote électronique lors du scrutin.

Plus de 22 millions de Kenyans étaient inscrits sur les listes électorales.

La corruption, le chômage et une économie en difficulté ont été les principaux thèmes de la campagne menée pendant des mois par les quatre candidats autorisés à se présenter à la présidence.

Deux autres candidats considérés comme des outsiders se sont également présentés à la présidence, à savoir David Waihiga Mwaure du parti Agano et George Wajackoyah du parti Roots du Kenya.

Le Nigeria menacerait de quitter la Cedeao

Le Nigeria menacerait de quitter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’elle a contribué à fonder en 1975 pour promouvoir l’intégration économique, parce que l’Organisation n’embauche pas ses citoyens.Selon des rapports émanant du siège de l’organisation, basé à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, la nation la plus peuplée d’Afrique menace de se retirer si la gouvernance de l’Organisation n’est pas réformée.

Pourquoi ?

Des politiciens nigérians de haut rang affirment que les personnes qui travaillent au sein des structures de l’organisation se voient refuser des promotions.

Dans un scénario qui ne correspond pas à sa taille et à sa population (216 millions d’habitants) en Afrique de l’Ouest, le Nigeria dit avoir constaté avec frustration, du fait que ses candidats sont constamment « ignorés » pour des emplois qui devraient leur revenir au vu de leur mérite.

Les représentants nigérians au Parlement de la Cedeao ont fait cette menace après que certains dirigeants du bloc régional ont prétendument défié les directives leur demandant d’arrêter de recruter leurs proches et leurs amis à des postes de haut niveau.

The Vanguard a rapporté lundi que les législateurs nigérians ont fait référence aux énormes engagements financiers de leur pays envers l’organisme régional, malgré ses problèmes de sécurité interne.

Selon eux, il n’y a pas de retour sur investissement proportionnel pour le Nigeria dans la Cedeao pour tout ce que le pays a fait et continue de faire pour la région depuis sa création en 1975.

Le vice-président de la Chambre des représentants du Nigeria, qui est également le premier vice-président du Parlement de la Cedeao, Ahmed Idris Wase, aurait déclaré qu’il était devenu impératif que son pays revoie sa position sur la pertinence de rester au sein de la Cedeao.

« Si vous êtes dans un système, et vous n’obtenez pas de bons résultats, alors que vous y investissez votre argent, il est préférable de le quitter. Dans une situation où nous avons un déficit d’infrastructures et où nous sommes confrontés à des problèmes de sécurité, pourquoi devrions-nous continuer à investir notre argent là où il ne profitera pas à notre pays ? Oui, nous nous retirerons si nous n’obtenons pas le résultat souhaité », a déclaré M. Wase.

« Nous demandons justice non seulement pour les Nigérians, mais aussi pour l’ensemble de la communauté de la Cedeao. C’est ce que demandent les députés. Il y a quelques pays qui veulent diriger la Cedeao selon leur propre plan, mais nous ne tolérerons pas cela », a-t-il averti.

Le Représentant permanent du Nigéria auprès de la Cedeao, Musa Nuhu, avait déjà écrit au président du parlement régional, Sidie Mohamed Tunis, au sujet d’un scandale de népotisme présumé dans les recrutements au sein de l’organisation.

La lettre de M. Nuhu, datée du 20 juillet 2022, était intitulée « plainte officielle concernant le traitement injuste et la confirmation du personnel au Parlement de la Cedeao ».

Le ministère des Affaires étrangères du Nigeria, l’Assemblée nationale et la Présidence n’ont pas fait de commentaires sur ces allégations.

Suspension des recrutements

Les institutions du bloc ouest-africain ont été accusées par le Nigeria de « manipulations et de favoritisme en termes d’emplois et de promotions », dont les conditions ne sont pas strictement appliquées dans la plupart des cas, selon les sources.

Les allégations de népotisme sont si répandues au sein des institutions de soutien de l’organisation des 15 que des responsables de premier plan comme le président du parlement régional ne peuvent plus les ignorer ou rester réticents alors que les spéculations abondent.

Le Président du parlement de la Cedeao, Sidie Mohamed Tunis, a depuis annoncé que les recrutements dans les différentes institutions de l’organisation étaient temporairement suspendus pendant qu’un groupe d’experts vérifiait la justesse des allégations du Nigeria selon lesquelles certaines des personnes recrutées avaient bénéficié de favoritisme de la part de relations travaillant dans ces institutions.

Le panel devrait rendre ses conclusions dans quelques jours et Tunis a déclaré qu’entre-temps, le parlement de la Cedeao souhaitait faire savoir qu’il restait attaché aux principes protégeant les droits de tous les citoyens ouest-africains à trouver du travail dans ses différentes institutions lorsque des postes sont disponibles.

Mais le Nigeria peut-il se permettre de quitter Cedeao dont le siège se trouve dans son pays (Abuja) et qu’il soutient depuis sa création ?

De nombreuses personnes avisées affirment que la menace de quitter le bloc n’est qu’une stratégie utilisée par la deuxième plus grande économie d’Afrique pour tester son influence au sein du bloc et forcer les autres membres à respecter son potentiel inégalé en tant que membre important du bloc.

Sujet de campagne ?

D’autres cadres de l’Organisations des autres pays membres, estiment que ces allégations relèvent de la « politique du dessous de la ceinture », à un moment où le Nigeria est pris dans la fièvre des élections pour désigner le successeur de Muhammadu Buhari à la présidence du pays l’année prochaine.

Le rapport du journal Vanguard cite les réactions des députés de la Cedeao qui accusent leurs homologues nigérians de déformer les faits et de bluffer pour s’attirer les faveurs de l’électorat nigérian avant les élections générales de l’année prochaine.

Le chef de la délégation libérienne au parlement régional, Edwin Snowe, a déclaré que ceux qui ont fait ces allégations font de l’obstruction pour impressionner les Nigérians avec un œil évident sur les élections.

Il a averti les législateurs nigérians de ne pas jeter des calomnies inutiles sur le Parlement et son président en déformant les faits.

« La Cedeao est fondée sur la solidarité ; il n’y a rien qui rende la puissance juste dans la communauté. La délégation nigériane qui remet en cause le processus de recrutement déforme les décisions qui émanent de la plénière. Je comprends que nos frères se présentent aux élections et parfois ils font de l’obstruction parce qu’ils veulent le vote et le soutien de leurs circonscriptions électorales pour sentir qu’ils représentent les intérêts du Nigeria au Parlement. Mais nous ne permettrons pas que le Parlement soit utilisé comme un tremplin pour la réélection de politiciens », a-t-il averti.

Le Nigeria, en tant que membre fondateur du bloc, estime qu’il continue à jouer un rôle essentiel dans le succès des institutions de l’organisation, en apportant son poids aux efforts régionaux de médiation de la paix ou de résolution des crises politiques et sécuritaires dans la région, surtout ces derniers temps.

Sous l’égide de Lagos, la Cedeao a été créée en 1975 pour favoriser l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest – une région de 5.114.162 km2, une population estimée à 450 millions de personnes et un Pib de 675 milliards de dollars, selon une estimation de 2015.

Le Sénégal met au défi ses nouveaux députés et secourt ses inondés

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les chantiers qui attendent les nouveaux députés et le point sur les secours organisés par le gouvernement pour libérer les zones dakaroises inondées par les eaux de pluies.Sud Quotidien titre sur « ces grands défis de la 14ème législature », notant que les nouveaux députés ont du pain sur la planche sur des questions comme la promotion de la bonne gouvernance et la reddition des comptes. Si Birahim Seck de l’ONG Forum Civil les invite « à débloquer les dossiers sous le coude du président de la République », le professeur Ngouda Mboup de l’Université Cheikh Anta Diop « exige l’évaluation des plans Orsec qui devrait être l’un des premiers chantiers législatifs ».

A propos de la succession de Moustapha Niasse à la tête de la présidence de l’Assemblée nationale, Walf Quotidien note que la candidature de l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, tête de liste de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) aux élections législatives du 31 juillet dernier, constitue une « équation ». Le journal évoque le « lourd contentieux » qu’elle entretient avec le Parti démocratique sénégalais (PDS) sur la condamnation de Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), alors qu’elle était ministre de la Justice à l’époque.

Aujourd’hui, le PDS est le fer de lance de la coalition Wallu Sénégal (libérer le Sénégal), qui a raflé de nombreux sièges de députés aux dernières législatives, alors que la coalition au pouvoir, qui s’est retrouvée avec une majorité relative de 82 députés, espère une reconstitution de la famille libérale pour avoir la majorité absolue à l’Assemblée. Toutefois, Walf Quotidien indique que « le piège du vote par bulletin secret » pourrait être fatal à celle qui est surnommée Mimi Touré.

Sur la nomination d’un nouveau gouvernement, attendue depuis longtemps, EnQuête note que le président Macky Sall a lancé « l’horloge politique » à 18 mois de la fin de son mandat, et donc de la prochaine élection présidentielle. « Macky contre la montre », estime le journal, notant que le chef de l’Etat est « face aux dilemmes politiques ».

Sur les dernières inondations de Dakar, L’Observateur note que la capitale sénégalaise « appelle toujours +eau+ secours » même si « plus de 1,4 million de mètres cubes d’eau ont été déjà évacués ». Ce résultat, explique Vox Populi, est dû au déploiement du Plan Orsec vendredi dernier, le jour où de fortes pluies se sont abattues sur Dakar causant de fortes inondations, des pertes en vies humaines et matérielles. Ce plan d’urgence mobilise, à présent, « un dispositif de 380 hommes, 98 motopompes et électropompes », d’après le journal.

Agriculture, Covid-19 et égalité hommes-femmes au menu des quotidiens marocains

La récolte céréalière de 2022, la gestion de l’épidémie de coronavirus et le débat sur l’égalité entre hommes et femmes en matière d’héritage sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui évoque la récolte céréalière de 2022, relève une récolte « dérisoire » avec une production qui ne dépasse pas 34 millions de quintaux, chiffre largement inférieur à celui de l’année précédente où le Royaume avait réalisé une performance historique (103,2 MQ).

La publication précise que cette récolte est loin de répondre aux espérances des professionnels, encore moins aux besoins du Royaume en la matière.

Avec une chute aussi inquiétante de la récolte, il est certain que le Maroc n’aura d’autre choix que d’aller compenser les pertes sur le marché international, estimant que cette facture devrait être “plus salée” pour satisfaire les besoins du pays jusqu’à la fin de l’année, relève-t-il.

Quoiqu’il en soit, la sécheresse a montré que l’agriculture marocaine dépend trop de la pluie, d’où la nécessité d’un nouveau modèle plus résilient, suggère-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, qui commente la fin de la deuxième vague Omicron annoncée mardi par le ministère de la Santé, souligne la nécessité de “rester sur nos gardes” en maintenant “malgré tout et en toute circonstance un certain niveau de vigilance”.

Le quotidien indique que le Maroc a été l’un des pays à avoir réussi une “bonne stratégie de riposte” dès le déclenchement de la pandémie, faisant état d’une “bonne gestion”, qui a permis une “reprise assez rapide” de notre économie en limitant au grand maximum les pertes.

Il estime nécessaire de “maintenir le cap”, de “rester sur la même trajectoire” et de “préserver les acquis du Royaume obtenus jusqu’ici contre la crise”.

+L’Économiste+, qui s’intéresse au débat sur l’égalité entre hommes et femmes en matière d’héritage, écrit que selon une enquête de L’Economiste-Sunergia, 66% des personnes interrogées pensent que les femmes doivent travailler au même titre que les hommes en dehors du foyer, alors que 63% des sondés s’opposent à l’égalité en matière d’héritage.

La publication estime que des milliers de femmes et de jeunes filles restent “sous le joug des pressions patriarcales et rétrogrades”, soulignant que face à cela, certains parents tentent, tant bien que mal, de corriger la situation, mais qu’ils ne constituent pas une majorité.

Le journal que “la plus grande bataille” sera “sans aucun doute” celle des mentalités, afin d’”espérer en finir avec cette fameuse féminisation à géométrie variable”.

Maroc: les quatre grandes priorités du projet de loi de finances 2023

Le projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2023 fixe quatre grandes priorités, considérant les orientations royales contenues dans le discours du Trône et reflétant les engagements du programme gouvernemental, selon la note de cadrage dudit projet adressée par le Chef du gouvernement aux départements ministériels.Il s’agit de renforcer les bases de l’Etat social, de relancer l’économie nationale via l’appui à l’investissement, de consacrer la justice spatiale et de récupérer les marges de manœuvre financières pour garantir la durabilité des réformes, précise cette note.

“Le monde vit depuis 2020 des crises successives, avec l’apparition de la pandémie du covid-19 et ses répercussions sanitaires, économiques et sociales mondiales. Le Maroc, sous la conduite éclairée et visionnaire de SM le Roi Mohammed VI, a réussi à surmonter ces crises et limiter ses impacts à travers une politique proactive et efficace”, fait savoir la même source.

Et d’ajouter que cette politique a permis de préserver la stabilité de la situation pandémique, le soutien aux ménages et entreprises touchés, en plus du lancement de grandes réformes relatives à la généralisation de la protection sociale et la relance de l’économie nationale via la création du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement et la réforme du secteur public.

Ces mesures ont eu un impact positif sur la situation macroéconomique du Royaume, le taux de croissance ayant atteint 7,9% à fin 2021. Une tendance qui s’est poursuivie au début de l’année 2022, à travers la réouverture des frontières nationales en février dernier, ce qui a permis à plusieurs secteurs économiques comme le tourisme et le transport aérien de reprendre progressivement leurs activités.

Toutefois, avec ces prémices de la relance économiques et avant la rémission des effets économique et sociaux de la crise sanitaire mondiale, une crise de hausse des prix a vu le jour à l’échelle internationale, laquelle a pris davantage de l’ampleur suite au déclenchement de la crise russo-ukrainienne au début de 2022, constituant un fort choc à l’économie mondiale, dans le sillage des pressions inflationnistes qui a touché aussi bien les économies avancées que celles émergentes.

Les taux d’inflation ont atteint, au premier semestre de 2022, des niveaux sans précédent dans la majorité des pays, en raison de la hausse des prix des produits alimentaires et des matières premières et énergétiques.

Parallèlement, l’année 2022 a été marquée par la rareté des précipitations, le Maroc ayant connu la crise de sécheresse la plus dure depuis 40 ans, avec ce que ça nécessite en termes de mobilisation pour soutenir les zones rurales touchées et l’intervention en urgence et avec l’efficacité nécessaire pour gérer la rareté de l’eau.

Covid-19: Fin de la deuxième vague Omicron au Maroc (ministère)

Le ministère marocain de la Santé et de la Protection sociale a annoncé, mardi, la fin de la deuxième vague Omicron, après deux semaines consécutives de niveau de vigilance « vert faible » de la circulation communautaire du Covid-19 et le début de la phase post-vague ou la quatrième période intermédiaire. »Le Maroc a connu une quatrième vague de la circulation communautaire du Covid-19 qui a duré 11 semaines et a atteint son apogée dans les deux semaines du 20 juin au 03 juillet derniers », a indiqué le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique du ministère de la Santé et de la Protection sociale, Mouad Mrabet, dans sa présentation du bilan bimensuel de la situation épidémiologique (05 juillet au 08 août 2022).

La fin d’une vague épidémique ne signifie pas la fin de l’épidémie, a averti M. Mrabet, soulignant que la propagation du virus se poursuivra à un niveau faible avec la possibilité de la parution d’une éventuelle vague, mais pas imminente.

Dans le même contexte, il a été noté que les deux dernières semaines ont été marquées par une décroissance graduelle du niveau de la circulation du virus, a-t-il assuré, précisant que le taux de positivité des analyses est passé de 22,6% pendant la semaine de pointe à 3,2 % la semaine dernière, avec un indice de reproduction des cas qui se situe à 0,83.

Selon les derniers rapports du Consortium national de veille génomique, le mutant Omicron est toujours répandu avec deux principaux sous-mutants (BA.5 82,5%) et (BA.2 10,5%), contre 7% pour les autres sous-mutants, a-t-il relevé.

Concernant les autres indices, M. Mrabet a fait état d’une baisse de 76% du nombre de cas graves ou critiques dans les services de réanimation pour s’établir à 999 cas pendant cette 4ème vague, contre 4.201 qui ont été admis pendant la même période durant la 1ère vague d’Omicron. Ce résultat est dû au fait que les citoyens acquièrent une immunité naturelle et vaccinale contre les cas graves et critiques, a-t-il argué.

Un total de 931 cas graves dus à la Covid-19 a été évité pendant la vague actuelle et ce grâce à la campagne nationale de vaccination, a-t-il relevé, citant les données du Centre d’opérations d’urgence de santé publique relevant du ministère.

Concernant les cas de décès, ils ont atteint 182 au cours de cette vague, contre 1.182 durant la 1ère vague d’Omicron, soit une baisse de 85% par rapport aux deux vagues.

Pour ce qui est de la campagne nationale de vaccination, le taux des personnes ayant pris la dose de rappel a atteint 18,3%, alors que près de 30.000 personnes en ont reçu la 4ème dose, précise-t-on.

Le responsable sanitaire a réitéré l’appel à l’ensemble des citoyens âgés de 60 et de 18 ans et plus, ainsi que les personnes atteintes de maladies chroniques à recevoir la dose de rappel, six mois après avoir reçu la 3ème dose, exhortant les personnes qui présentent des symptômes respiratoires à porter le masque et à cesser toute activité professionnelle ou sociale, tout en se rendant aux établissements de santé pour diagnostic et traitement approprié.

Oscars 2023 : le Maroc en quête du film qui le représente

Le Centre Cinématographique Marocain (CCM) a lancé un appel à projet afin de sélectionner l’unique film marocain qui représentera le Royaume, dans la catégorie du long-métrage international, lors de la 95ème cérémonie de la prestigieuse compétition des Oscars, organisée par l’Académie des arts et des sciences du cinéma (AMPAS), et prévue le 12 mars 2023 à Los Angeles.La commission du CCM se réunira, en septembre, afin de choisir le long métrage qui représentera le Maroc lors de la prochaine édition de cette grand-messe du 7e art. Les films soumis à la commission devraient répondre à un certain nombre de critères. 

Pour être recevable, le film doit durer plus de 40 minutes, être produit en dehors des Etats-Unis dans une langue dominante étrangère, autre que l’anglais. Les films en question doivent notamment faire l’objet d’une exploitation commerciale dans les salles de cinéma au Maroc, entre le 1er janvier et le 30 novembre 2022, pendant au moins sept jours consécutifs. 

Les auteurs de longs métrages d’animation et documentaires peuvent également soumettre leurs candidatures avant le 19 août 2022, date de clôture de l’appel d’offres.

Alassane Ouattara et Macky Sall ont-ils comploté contre le pouvoir à Bamako?

Dans la foulée de l’arrestation à Bamako de 49 ivoiriens à Bamako, le mois dernier, Abidjan et Dakar ont été accusés de comploter contre les autorités de transition maliennes. Aliou Sall, frère cadet du président sénégalais est cité comme acteur central dans cette affaire. Enquête exclusive.Que s’est-il vraiment passé le Dimanche 10 juillet à l’aéroport international Président Modibo Keita de Sénou, près de Bamako? Ce jour-là, la cinquantaine de soldats ivoiriens qui s’étaient présentés aux autorités de la principale plateforme aéroportuaire du Mali, avaient-ils essayé d’entrer illégalement sur le sol malien,  avec « le dessein funeste de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel », selon les  mots du gouvernement malien?
Pour les autorités de transition au pouvoir à Bamako, il n’y a pas de place au doute: ces soldats ivoiriens ne sont rien d’autres que des « mercenaires », car n’ayant pas réussi à montrer des preuves attestant de la légalité de leur présence sur le sol malien.

Dès le lendemain de la première sortie des autorités maliennes sur cette affaire, le chef de l’Etat Ivoirien, Alassane Ouattara a convoqué une réunion du Conseil national de sécurité pour exiger la libération sans délai de ses militaires. Le gouvernement ivoirien affirme que ces soldats sont inscrits dans l’effectif de l’armée et se sont trouvés au Mali dans le cadre du dispositif des éléments nationaux de soutien (NSE). Un mécanisme de l’Onu qui permet aux pays contributeurs aux troupes des missions onusiennes de maintien de la paix, comme celle présente sur le territoire malien, la Minusma, de disposer d’un appui logistique.
La veille, Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma à Bamako, est intervenu, dans un fil de discussion sur son compte personnel du réseau social Twitter, renforçant indirectement la thèse ivoirienne. Selon lui, les soldats ivoiriens ne sont certes pas des « casques bleus », surnom des militaires onusiens. Mais « leur relève aurait été communiquée aux autorités nationales ». En raison de cette sortie, le fonctionnaire onusien a été prié par les autorités de Bamako de quitter le Mali dans un délai de 72 heures.

Aliou Sall, frère du président sénégalais  

L’affaire aurait pu rester une histoire classique de tension diplomatique entre deux pays voisins, surtout qu’aux premières heures ayant suivi l’arrestation des soldats ivoiriens l’idée a circulé comme comme quoi cette affaire n’était vraisemblablement  qu’un coup de pression de Bamako pour obtenir d’Abidjan l’extradition de Karim Keita. C’est le fils du président malien renversé en août 2020 par les colonels qui dominent actuellement le pouvoir à Bamako et il était sous le règne de son père le patron de la commission de défense à l’assemblée nationale malienne que la justice de son pays accuse de malversations financières.

Mais l’affaire prend une tournure inattendue au sein des opinions et des chancelleries de la sous-région, lorsqu’une vidéo qui devient très vite virale sur les réseaux sociaux vient donner une version de faits qui dépasse largement les accusations du gouvernement malien.
Ce clip de 16 minutes 38 secondes est signé du célèbre avatar ivoirien Chris Yapi. Un compte anonyme très suivi en Afrique francophone depuis qu’au lendemain de la rupture en 2109 entre le président Alassane Ouattara et son ancien bras droit et dauphin constitutionnel, Guillaume Soro, il s’est fait connaître par une série de révélations inédites sur certains cercles du pouvoir Ivoirien. Depuis quelques temps, cependant, celui qui signe ses sorties par « Chris Yapi ne ment jamais » semble, de l’avis de plusieurs spécialistes, avoir moins d’informations de première main que de « fake News ».

Titrée « Comment Alassane Ouattara et Macky Sall s’enrichissent sur le sang des maliens », la vidéo de Chris Yapi, laisse penser que les présidents ivoiriens et sénégalais avaient tenté une opération de déstabilisation visant les autorités maliennes de transition issues des deux coups d’Etat d’août 2020 et mai 2021.
Pour justifier ses accusations, Chris Yapi fait d’Aliou Sall, frère cadet du chef de l’Etat sénégalais la pièce maîtresse de sa démonstration, en affirmant que la compagnie aérienne, Sahel Aviation Service (SAS) qui a transporté les 49 soldats ivoiriens interpellés et dont les installations dans la zone aéroportuaire de Bamako sont gardées par des unités ivoiriennes, est une « propriété de la famille Sall avec pour partenaire Alassane Ouattara ».

Chris Yapi avance que SAS a été créée par Aliou Sall lorsqu’il « brassait des milliards en tant que directeur général de la Caisse des Dépôts et de Consignations (CDC), gérant de la société pétrolière Petrotim Limited, administrateur et  actionnaire à la Banque de Dakar (BD) et maire de Guédiawaye (ville côtière, située au nord de Dakar)…».
Dans ces « révélations » de Chris Yapi, il y a des faits incontestablement vrais. Mais il y a aussi du faux. Beaucoup de faux.
Une recherche sur Dun and Bradstreet, une compagnie américaine fournissant des données commerciales et financières sur les entreprises dans le monde entier, permet de constater qu’il y a au moins quatre sociétés dénommées « Sahel Aviation service », avec des activités différentes les unes des autres et installées dans quatre pays distincts: Mali, Etats-Unis, Singapour et Afrique du Sud.
Le nom du frère cadet du président sénégalais n’apparaît nulle part dans les documents de ces compagnies. En revanche, un acte notarié établi à Dakar, indique que l’ancien maire de Guédiawaye a créé une compagnie aérienne dénommée  Sahel Aviation Sarl. Une homonymie nettement imparfaite avec Sahel Aviation Service ou SAS, la société impliquée dans l’affaire des 49 ivoiriens arrêtés à Bamako.

La déclaration notariée de conformité de l’entreprise fondée à Dakar par le frère du président sénégalais a pourtant été exhibée par Chris Yapi lui-même. On y apprend que Sahel Aviation Sarl a été créée en 2012 par Aliou Sall et un associé nommé Patrick Correa. Contrairement aux affirmations de la vidéo de Chris Yapi, à cette époque Aliou Sall n’était pas encore directeur général de la CDC à la tête de laquelle il n’a été porté qu’en 2017 avant d’en être évincé en 2019.
Contacté par Apa, Aliou Sall s’étonne que son nom soit associé à cette histoire. « Je suis totalement étranger à cette opération de transport de militaires ivoiriens au Mali. Je ne connais pas et n’ai jamais été en contact avec Sahel Aviation Service », se défend-il.
« J’avais créé en 2012 au Sénégal une société dénommée Sahel Aviation avec deux autres partenaires. Mes parts d’un montant de 333 000 francs, représentant 33% ont été gracieusement offerts à un de mes partenaires, Patrick Corréa en 2019, parce qu’il en avait la demande et parce que la société ne comptait aucune activité à cette date », ajoute-t-il.

Sur le site du bureau d’appui à la création d’entreprise (BCE), une entité de l’Agence pour la Promotion des investissements et grands travaux (APIX) du Sénégal, il est indiqué que Patrick Corréa est le gérant de Sahel Aviation Sarl dont le capital est de 1 000 000 francs CFA.

Un simple coup d’œil sur le site de la compagnie Sahel Aviation Service (SAS), aurait pourtant pu aider Chris Yaoi à être plus prudent. Selon son site, cette société a été fondée en 1988 et elle est basée à l’aéroport de Bamako.

Un document mis en ligne en 2015 par la compagnie aérienne privée sud-africaine, Cemair, consulté par APA News, apprend  davantage sur la compagnie SAS. Selon ce texte, celle-ci est en activité depuis 20 ans, se développant chaque année et acquérant une expertise dans les régions de l’Afrique de l’Ouest sous la direction de son président-directeur-général, Erik Van Der Gragt. Cependant, les opérations commerciales sont supervisées par son directeur général, Stefan Köhler, un ancien pilote allemand.
Au Mali, la compagnie est dirigée par une citoyenne ivoirienne d’origine béninoise, Agossou Concepte. Selon nos informations, elle occupe ce poste depuis un an après avoir été responsable de la flotte la compagnie de 2015 à 2021.

A ses débuts, SAS intervenait dans le transport de missions étrangères. « Aujourd’hui basée à Bamako, au Mali, elle est devenue un service d’affrètement, bien organisé qui opère pour les Nations unies, le Programme mondial alimentaire (PAM), la Croix rouge et diverses sociétés minières basées en Afrique occidentale », relate le magazine de la société sud-africaine Cemair.
Au départ, sa flotte était composée de 12 appareils dont 7 Beechcrafts 1900 D à double turbopropulseurs et 5 Beechrafts 1900 C à double turbopropulseurs. Actuellement, la compagnie dispose de 15 avions avec une moyenne d’âge de 28 ans, d’après l’association du transport aérien international (IATA), autorité de référence internationale dans le monde de l’aviation, y compris le fret qui est une activité légale réglementée par des conventions internationales et des accords régis par cet organisme.

C’est à bord d’un Embraer immatriculé ZS-BBI et d’un Antonov UR-CTH appartenant à SAS que, respectivement, les 49 soldats en tenue militaire et leur armement ont atterri à l’aéroport de Sénou.
Dans l’ordre de mission diffusé par le gouvernement ivoirien et dont Bamako conteste avoir reçu une copie lors du débarquement des militaires ivoiriens, on peut lire que Sahel Aviation Service est le transporteur de ce contingent censé être la relève du 7e détachement des éléments nationaux de soutien (NSE). Une note de la Minusma reconnait que les Ivoiriens ont été envoyés pour assurer la sécurité de la base des NSE allemands. En revanche, la mission onusienne nie être en connaissance d’un contrat entre l’Allemagne et des tiers pour la protection de la base allemande des NSE.

Ursula Von Der Leyen, ex ministre allemande de la Défense

Ce qui semble évident, c’est le lien entre Sahel Aviation Service et les forces armées allemandes. Le journaliste allemand, Thomas Wiegold, spécialisé sur les questions de défense écrit dans un article en date du 13 juillet que « le contingent allemand est hébergé avec d’autres partenaires multinationaux dans les locaux de la SAS », précisant que la « zone était gardée par des forces ivoiriennes pour le compte de la SAS.
Contacté par Apa News, Thomas Wiegold soutient que « l’entreprise est régulièrement utilisée par le contingent allemand de la MINUSMA tant à l’intérieur du Mali qu’à destination de Niamey ».
Le journaliste germanique évoque d’ailleurs le voyage effectué à Gao, au Mali, par Ursula Von Der Leyen, alors qu’elle était ministre de la Défense d’Allemagne. Elle a été transportée par SAS qui serait « à capitaux hollandais » selon un rapport d’information de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale de France daté de 2019, sur l’externalisation du soutien aux forces en opérations extérieures, qui évoque ses connexions avec Dynami Aviation, une compagnie similaire française, qui a bénéficié de 40% de parts des 70,1 millions d’euros alloués par la France à quatre sociétés intervenant dans l’affrètement aérien entre 2015 et 2017.
Sollicitée par Apa News, la responsable de SAS au Mali n’a pas voulu répondre.