Présidentielle kényane : jour de vérité pour Odinga et Ruto

Les 22,1 millions d’électeurs kényans sont appelés aux urnes ce 9 août 2022 pour les élections générales.Qui sortira vainqueur du cinquième scrutin présidentiel kényan ? Parmi les quatre candidats, le combat se joue surtout entre les deux principaux favoris : William Ruto et Raila Odinga.

Odinga (77 ans), qui en est à sa cinquième tentative, se présente sous la bannière de l’Alliance Azimio la Umoja (Quête d’unité), composée de près de dix partis. Le président sortant, Uhuru Kenyatta qui le soutient, estime que Raila Odinga met plus en avant les intérêts du pays. S’il est élu, Kenyatta fils a indiqué qu’il serait en paix pour lui remettre le « flambeau du pouvoir ».

Tout le contraire de son vice-président William Ruto (55 ans), le leader de l’Alliance démocratique unie (UDA, sigle anglais), avec qui il est en brouille depuis ses retrouvailles avec Odinga. Convaincu que son heure a sonné, William Ruto est décidé à briguer les suffrages des Kenyans même sans le soutien de la machine électorale du parti au pouvoir.

Beaucoup de ses proches ont démissionné du gouvernement pour venir renforcer son camp. N’ayant plus rien à perdre devant la machine Odinga – Kenyatta, Ruto compte sur les ralliements pour remporter la présidentielle.

Entre lui et Kenyatta, c’était avant tout une alliance de raison pour échapper à la Cour pénale internationale (CPI). Les deux figures politiques étaient condamnées en 2012 par la CPI pour les violences postélectorales de 2007 et 2008 qui avaient opposé les ethnies Kalenjin et Kikuyu faisant 1200 morts. Mais en 2013, ils s’allient et remportent la présidentielle contre l’opposant Raila Odinga, poussant quelques mois plus tard la CPI à prononcer un non-lieu en 2014 pour le président Uhuru Kenyatta puis en 2016 pour son vice-président William Ruto.

Mais les retrouvailles entre Kenyatta et le chef historique de l’opposition, Odinga, dès sa réélection en 2017, changent la donne pour William Ruto, qui perd l’appui de Kenyatta plus enclin à soutenir l’opposant d’hier devenu son allié, plutôt que son vice-président taxé « d’immature », et avec qui, les relations se sont dégradées au fil de son second et dernier mandat.

Uhuru Kenyatta et Raila Odinga symbolisent la rivalité de deux dynasties familiales qui règnent sur le pays depuis plusieurs décennies. Les Kényans perçoivent ces deux personnages politiques à travers « leurs pères » Jomo Kenyatta et Oginga Odinga qui ont fondé et dirigé le Kenya en 1964, respectivement en tant que président et vice-président.

Outre leur président, les Kényans vont également élire 290 députés, 47 femmes représentantes pour siéger à l’Assemblée nationale, 47 sénateurs, 47 gouverneurs de comté et 1.450 membres des assemblées de comtés. Conformément au Code électorale de ce pays d’Afrique de l’Est, les 46.229 bureaux doivent fonctionner de 06H00 à 17H00 locales (14H00 GMT).

Pourparlers tchadiens : le Fact boude l’Accord de Doha

Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), responsable de la mort au front d’Idriss Déby Itno, a quitté la table des négociations parce que le texte signé au Qatar « ne prend pas en compte (ses) revendications ».Ce lundi 8 août, le fils d’Idriss Déby Itno, Mahamat, actuellement chef de la junte qui dirige le Tchad, s’est entendu avec 42 groupes rebelles à Doha (Qatar) pour asseoir les bases du dialogue national prévu le 20 août prochain à N’Djamena et qui doit aboutir à l’organisation des élections.

L’accord, sanctionnant cinq mois de négociations sous l’égide du Qatar, prévoit notamment un cessez-le-feu permanent, la libération des prisonniers de guerre, l’engagement du Conseil national de transition à ne pas mener d’opérations militaires ou policières contre les groupes signataires sur le territoire tchadien ou dans les pays voisins et une entente sur la nécessité de désarmer les groupes rebelles et de les intégrer dans l’armée.

Mais cinq factions rebelles, dont la plus connue est le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), ont refusé de parapher l’Accord de Doha. « Ce rejet est lié à la non prise en compte de nos revendications qui sont entre autres la parité des délégués au Dialogue national inclusif et souverain (Dnis), la mise en place d’un nouveau Comité du dialogue national inclusif (Codni), la libération des prisonniers à compter de la signature de l’accord, la modification de la charte
de la transition », a déclaré ce week-end Issa Ahmat, le porte-parole du Fact qui reste néanmoins « disponible pour négocier et résoudre la question tchadienne par le dialogue ».

Ce groupe a tué Idriss Déby Itno en avril 2021 dans des combats à l’arme lourde dans le Nord du Tchad. Le président avait endossé son costume de maréchal dans le but de guider l’armée face aux colonnes rebelles parties de la Libye voisine pour marcher sur N’Djamena.

L’Afrique du Sud lance une campagne de réhabilitation des routes

Le programme sera déroulé pendant seize mois.L’Afrique du Sud a lancé, ce lundi 8 août 2022, une campagne dotée d’un budget de 13,3 milliards de dollars pour réparer ses routes. Le top départ du projet, dont le nom de code est « Opération Vala Zonke », a été donné dans la ville de Vereeniging et fait partie d’une campagne de 16 mois visant à réhabiliter toutes les routes provinciales et municipales du pays, explique l’Agence nationale des routes.

« Les pneus sont si chers. S’ils pouvaient juste réparer les nids de poule pour les voitures ce serait bien », a déclaré un automobiliste mécontent lors du lancement par le ministre des Transports, Fikile Mbalula.

Mali : l’Etat islamique veut le départ de l’armée du Gourma

Une attaque jihadiste attribuée à l’Etat islamique a fait 4 morts parmi les soldats maliens, selon l’Etat-major général des armées.Les Forces armées maliennes (Fama) continuent de compter leurs morts. Dimanche 7 août 2022, en début d’après-midi, elles ont « réagi vigoureusement à une attaque complexe et coordonnée des groupes armés terroristes » à Tessit, dans le cercle d’Ansongo, à 1345 kilomètres à l’est de Bamako.

Des sources locales confient à APA que les combats auraient duré quatre heures à l’issue desquelles, les assaillants se seraient repliés.

Il n’y pas encore de revendication. Mais pour de nombreux observateurs, il n’y a aucun doute. C’est l’Etat islamique au Sahel. Le groupe jihadiste a été très actif dans la même zone depuis le début de l’année.

Le 21 mars dernier, l’armée malienne avait perdu quatre soldats dans une attaque revendiquée par l’Etat islamique au Sahel dans cette localité qui fait partie de la région des trois frontières, où se croisent le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Le groupe venait d’être promu province à part entière, après avoir été pendant trois années rattaché à l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, placé sous l’autorité d’un « wali » (Gouverneur) nigérian.

Un peu plus d’un mois avant ce raid, les Fama ont perdu huit soldats en réponse à une embuscade du même groupe.

Selon une source sécuritaire, l’attaque du dimanche 7 août pourrait occasionner plus de victimes, même si un bilan officiel fait état de six morts. Il s’agit de quatre militaires et deux civils qui sont des adjoints au maire de Tessit.

L’objectif, sous la houlette du chef jihadiste Moussa Moumini, serait d’éliminer toute présence des Fama dans cette région et d’envoyer un message aux civils accusés de collaboration avec les forces de défense et de sécurité.

C’est un défi sécuritaire de plus pour les autorités de la transition déjà obligées de faire face à la volonté exprimée du Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), proche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) de s’attaquer à Bamako et aux centres urbains, après son audacieuse offensive à la voiture piégée du 22 juillet contre le camp militaire de Kati, considéré comme le cœur du pouvoir malien représenté depuis le 21 mai 2021 par le Colonel Assimi Goita.

Maroc/Campagne céréalière: 34 millions de quintaux récoltés

La production définitive des céréales pour la campagne 2021-2022 est estimée à 34 millions de quintaux, soit une baisse de 67% par rapport à la campagne précédente qui avait enregistré une performance exceptionnelle de 103,2 millions de quintaux, indique lundi le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.La superficie céréalière semée au titre de la campagne est de 3,6 millions d’hectares contre 4,35 millions d’hectares lors de la campagne précédente.

Par espèce, la production céréalière se présente comme suit : 18,9 millions Qx de blé tendre, 8,1 millions Qx de blé dur et 7,0 millions Qx d’orge.

La campagne agricole 2021/2022 a été caractérisée par une mauvaise répartition temporelle de la pluviométrie, avec près d’un tiers des précipitations qui ont eu lieu durant les mois de novembre et décembre et 53% du cumul pluviométrique qui a eu lieu aux mois de mars et avril, rappelle le ministère.

Cette campagne a enregistré une pluviométrie qui a atteint à fin mai 2022, 199 mm en baisse de 44% par rapport à la moyenne de 30 ans (355 mm) et une baisse de 34% par rapport à la campagne précédente (303 mm) à la même dates, indique la même source.

La très faible pluviométrie, voire son absence dans plusieurs régions du Royaume durant les mois de janvier et février, a engendré un retard de croissance des céréales et une baisse des rendements plus ou moins importante selon les régions, explique le communiqué, notant que les céréales en zones favorables se sont relativement mieux comportées suite aux pluies de la dernière décade de février, mars et début avril.

Le Mali prend d’importantes mesures pour atténuer l’inflation

La hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité au Mali a motivé, dimanche 7 août, la tenue d’un conseil des ministres en session extraordinaire.Les Maliens sont fatigués. Vivant déjà sous une menace sécuritaire permanente, ils assistent depuis plusieurs semaines à une hausse « anormale et injustifiée » des prix du sucre, du lait en poudre, de l’huile alimentaire, du riz importé, entre autres. Cette situation s’est empirée « depuis la levée de l’embargo » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), survenue il y a un mois. Certains acteurs, comme le Front Populaire Contre la Vie Chère (FPCVC), sont montés au créneau pour dénoncer l’impuissance de l’Etat.

Réuni hier en « session extraordinaire », le gouvernement de transition a décidé de prendre des mesures fortes pour soulager les populations. Face à ses collègues et le colonel Assimi Goïta, le président de la transition, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ould Mahmoud, a indiqué que « les prix convenus lors de la réunion du Conseil national des Prix du 06 avril 2022 ne sont pas respectés » par les commerçants.

« A titre illustratif, le prix du sucre importé fixé à 600 FCFA le kilogramme, prix plafond détaillant, est cédé aujourd’hui anormalement et de manière injustifiée jusqu’à 800 FCFA », a-t-il regretté, rappelant que le gouvernement avait accordé une subvention de 14 milliards de FCFA pour atténuer l’impact des crises liées à la Covid-19 et aux sanctions de la Cedeao sur les populations maliennes.

Ainsi, pour faire face à la nouvelle situation, le gouvernement a décidé de réaffecter les quantités subventionnées non exécutées au cordon douanier représentant au moins un mois et demi de consommation à d’autres opérateurs économiques. Cette réaffectation, en ce qui concerne le sucre, pourra être accompagnée éventuellement par l’allocation d’une quantité supplémentaire correspondant à environ un mois de consommation.

Pour obliger les commerçants à se conformer aux mesures édictées, il sera procédé aussi à la vérification de l’affichage obligatoire des prix des différents produits dans les lieux de commerce et au contrôle du respect des conventions et règlements en vigueur. Le gouvernement invite, en outre, la population à dénoncer systématiquement les cas de violation des prix des produits subventionnés en appelant aux numéros mis à sa disposition à cet effet.

Outre ces mesures, le Front Populaire Contre la Vie Chère (FPCVC) avait proposé, mardi dernier, au gouvernement de transition un plan de « quatre grands axes » pour réguler le marché au profit du consommateur malien et « éradiquer de manière progressive la cherté de la vie » dans le pays. « Le premier axe résout des problèmes d’exonération au Mali ; le deuxième axe pallie les problèmes d’entreposage au Mali ; le troisième axe se base sur la tierce détention des produits de première nécessité ; le quatrième axe est le warrantage, qui prend en compte la problématique de la rupture du marché en stock de céréales ; (mil, sorgho, riz, fonio etc.) », explique le FPCVC.

Secteur privé ivoirien : vers une revalorisation du SMIG

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, annonce des discussions entre le gouvernement et le secteur privé afin de revaloriser le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) dans un contexte de conjoncture économique mondiale.« J’ai, donc, demandé au Premier ministre Patrick Achi d’échanger avec le secteur privé, en vue d’une revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) dans les prochains mois », a dit M. Ouattara dans un message à la Nation, à l’occasion de la fête de l’an 62 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

« Je lance un appel au secteur privé, afin que des efforts soient faits dans ce cadre pour améliorer le pouvoir d’achat de leurs salariés, notamment ceux ayant les salaires les plus modestes », a dit le président ivoirien.

Le chef de l’Etat ivoirien a pris également un décret portant revalorisation du salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat, ainsi que des retraités.  Une mesure qui intervient dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie. 

En dépit des pressions inflationnistes observées et le ralentissement de l’économie mondiale, M. Ouattara a assuré que les perspectives économiques restent positives pour la Côte d’Ivoire.

« La poursuite des investissements et des réformes devrait nous permettre de connaître une croissance forte, d’environ 7% en 2022 et à moyen terme », a-t-il déclaré.

Dans ce contexte de cherté de la vie, le gouvernement ivoirien a repris les discussions, avec les organisations syndicales, pour faire le bilan de la trêve sociale 2017-2022 et conclure une nouvelle trêve sociale pour les cinq années à venir.

Alassane Ouattara justifie la « grâce » accordée à Gbagbo

Le président ivoirien Alassane Ouattara, a gracié son prédécesseur Laurent Gbagbo, sous le coup d’une peine de 20 ans de prison dans son pays, dans un souci d’apaisement.Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé a gracié l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et le dégel de ses comptes dans un discours à la veille de la fête de l’an 62 de l’indépendance du pays.

« Dans le souci de renforcer davantage la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo, ancien président de la République », a déclaré M. Alassane Ouattara, dans un discours diffusé à la RTI 1, la télévision publique.

Le président ivoirien a indiqué avoir également « demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rente viagère ». Désormais, M. Gbagbo, ancien chef de l’Etat, bénéficiera de ce privilège.

Il a dit, ensuite, avoir aussi signé un décret accordant la libération conditionnelle au contre-amiral Vagba Faussignaux et au commandant Jean-Noël Abehi, condamné pour des infractions liées à la crise postélectorale de 2010.

« Par ailleurs, j’ai procédé à la signature d’un décret accordant une grâce collective à environ 3.000 de nos concitoyens condamnés pour des infractions mineures », a-t-il poursuivi. Une faveur présidentielle faite à une frange de détenus.

L’ex-chef de l’État ivoirien, Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) dans la crise postélectorale de 2010-2011, est rentré au pays, mais était sous une condamnation de 20 ans pour « braquage de la Bceao », la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest.

Economie et crise de l’eau au menu des quotidiens marocains

Le projet de loi de finances-2023 et la crise de l’eau sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.Evoquant le projet de loi de finances pour 2023 (PLF 2023), dont une note de cadrage a été signée par le chef de gouvernement, +L’Opinion+ écrit que dans ce projet, le gouvernement mise davantage sur l’investissement, dont une Charte dédiée vient de voir le jour, visant à encourager l’investissement privé à travers une batterie de mesures incitatives, dont des primes «sectorielles» et «territoriales », sans oublier les avantages fiscaux et douaniers, ainsi que les garanties de l’Etat en faveur des investisseurs étrangers.

Une orientation nécessaire, du moins pour la prochaine année législative, du moment que les pressions inflationnistes continuent leurs ravages et que les chaînes de production et d’approvisionnement mondiales sont toujours étouffées suite aux conflits géopolitiques en Europe et en Asie, relève le journal.

Le PLF 2023 se penchera également sur la consolidation de la justice territoriale, afin d’optimiser les résultats des investissements et des chantiers structurants lancés par l’Etat.

Car, durant les dernières années, le Maroc a investi près de 30% de son PIB, pourtant, il demeure incapable de générer une croissance digne des pays émergents, explique-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, quant à lui, souligne que le gouvernement est aujourd’hui « déterminé » à mettre en œuvre les chantiers stratégiques dans le cadre du PLF 2023.

De la couverture médicale et sociale à la poursuite des efforts pour la relance économique, en passant par l’activité selon le calendrier fixé des allocations familiales pour des millions d’enfants, sans oublier la réforme de l’administration et la réduction des disparités sociales et territoriales, le gouvernement place la barre très haut, estime la publication.

Le gouvernement compte poursuivre son train de réformes et la concrétisation des projets stratégiques, notamment le chantier royal en rapport avec la généralisation de la couverture sociale, relève-t-il, notant que le PLF 2023 pourrait être l’instrument gouvernemental par excellence afin d’atteindre tous les objectifs fixés par le pays, qui “dispose encore des moyens nécessaires pour relever de nouveaux défis”.

+L’Économiste+, qui revient sur la crise de l’eau dans le monde, estime que le monde vit une canicule “sans précédent”, mais dispose encore d’eau “dont il faudra gérer la moindre goutte avec parcimonie”.

“La sécheresse appelle à l’humilité, celle que nous avons perdue, et nous devrions changer notre rapport à l’eau”, préconise le quotidien, soulignant la nécessité de développer un modèle de gestion de la ressource au niveau mondial et mettre en place des lois martiales pour le respecter.

“Aujourd’hui, greens, piscines, arrosages de jardins sont déjà pointés du doigt, mais il sera nécessaire d’aller plus loin. Sinon, les exodes vont se multiplier”, ajoute-t-il.

Inondations et contrôle de l’Assemblée à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur les conséquences des fortes pluies de vendredi sur Dakar et les tractations du pouvoir pour le contrôle de l’Assemblée nationale.« Dakar souffre le martyre », indique Sud Quotidien, notant que les fortes pluies qui ont causé de nombreux dégâts ces derniers jours dans la capitale sénégalaise sont le fruit d’une « malgouvernance des inondations ».

Ce sont des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Dakar vendredi dernier, souligne L’AS. Elles ont causé de terribles inondations qui ont coûté la vie à trois personnes, d’après Tribune. De nombreux Dakarois sont rentrés difficilement chez eux après avoir passé plusieurs heures dans de monstrueux embouteillages. Certains se sont rabattus sur le Train express régional (TER) qui a mis en place un « plan de transport exceptionnel pour soulager les Sénégalais », constate L’Observateur.

Tribune se demande « où sont les audits promis par Macky Sall » à propos du Plan décennal de lutte contre les inondations, mis en place dès son accession au pouvoir en 2012 avec un budget de plus de 700 milliards de FCFA. Toutefois, L’Observateur note que le chef de l’Etat est face à « une situation politico-sociale inédite », qualifiée de « black-août ». Une semaine après la perte de sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, Macky Sall est ainsi face à une « double équation du temps et du contexte », indique le journal.

En politique, Tribune note que « Macky veut briser l’intercoalition Yewwi-Wallu (libérer et sauver) » qui a totalisé 80 députés lors des élections législatives du 31 juillet 2022. La coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), avec juste 82 députés qui n’offrent qu’une majorité relative au président Sall, tente de trouver « une entente » avec Wallu Sénégal, une coalition de l’opposition formée autour du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade, pour contrôler l’Assemblée nationale.

Cependant, L’Observateur note que « le PDS déchire le projet de retrouvailles de la grande famille libérale ». « Personne ne passera par nous pour diviser l’opposition », promet Nafi Diallo, secrétaire nationale à la communication du parti de l’ancien chef de l’Etat sénégalais (2000-2012).

Carburant en Côte d’Ivoire : 500 milliards F CFA pour maîtriser l’inflation

Depuis début 2022, le gouvernement ivoirien subventionne les prix à la pompe.La guerre en Ukraine a perturbé le cours du marché des hydrocarbures. Pour amoindrir le choc, les États sont obligés d’appliquer des mesures sociales. En Côte d’Ivoire, « pour chaque litre de gasoil acheté à 615 F CFA, l’État contribue à hauteur de 469 F CFA. La subvention est de 285 F CFA pour chaque litre d’essence super vendu à 735 F CFA », a détaillé le président Alassane Ouattara hier samedi.

Dans son discours à la Nation, à la veille de la fête de l’indépendance, le dirigeant ivoirien a déclaré que les subventions sur les prix des produits pétroliers ont coûté à l’État environ 500 milliards F CFA durant l’année en cours. C’est pourquoi, les prix du carburant en Côte d’Ivoire figurent parmi les plus bas dans la sous-région.

En outre, « nous avons temporairement plafonné les prix de plusieurs produits alimentaires de première nécessité tels que l’huile de palme raffinée, le sucre, le lait, le riz, la tomate concentrée, la viande de bœuf et les pâtes alimentaires », a indiqué le chef de l’État ivoirien.

Par ailleurs, le gouvernement entreprend des réformes pour encourager le secteur privé national à investir dans les filières alimentaires, notamment la production de riz, de manioc, de banane plantain, de sorgho, de maïs et de soja.

« Notre objectif est d’atteindre la souveraineté alimentaire, c’est-à-dire nourrir nos populations essentiellement avec des productions agricoles ivoiriennes et à des prix accessibles », a soutenu Alassane Ouattara.

Fête de l’indépendance : retour du défilé en Côte d’Ivoire

L’an 62 de l’accession à la souveraineté internationale a été célébré ce dimanche dans la capitale politique et administrative Yamoussoukro.Située à 242 kilomètres au Nord d’Abidjan, la terre natale de Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la République de Côte d’Ivoire, a accueilli les festivités de la fête de l’indépendance.

Pour les deux précédentes éditions, les autorités avaient choisi une commémoration sobre et restreinte au Palais de la République, à Abidjan, en raison de la Covid-19. Aujourd’hui, le défilé militaire et civil, tenu sur la Place Jean-Paul II, a vu la participation de 5731 personnes dont 4625 membres des Forces de défense et de sécurité.

Un détachement de l’armée libérienne a également paradé afin de magnifier et consolider la parfaite coopération entre les États-majors des deux pays. Les présidents George Weah du Liberia et Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau, arrivés samedi soir à Yamoussoukro, ont pris part à cette célébration aux côtés de leur homologue Alassane Ouattara. Contrairement aux anciens chefs de l’État Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié pourtant invités par leur successeur.

Absent pour des « raisons personnelles », Bédié a quand même envoyé une délégation composée du Général Gaston Ouassenan Koné, de Georges Ezaley, de Coffi Léopoldine Tiezan, de Marie-Ange N’Dia et de Netro René.

Lors du traditionnel discours de veille d’indépendance, Alassane Ouattara a annoncé avoir signé un décret pour gracier Gbagbo, lever le gel de ses comptes bancaires et procéder au paiement de ses arriérés de rente viagère. Histoire « de renforcer davantage la cohésion sociale », a-t-il expliqué.

Acquitté par la Cour Pénale Internationale (CPI), l’opposant était toujours sous le coup d’une condamnation de 20 ans de prison pour le braquage de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (Bceao) pendant la crise postélectorale de 2010 – 2011.

Dans ce sens, le chef de l’État ivoirien a aussi pris un décret pour la libération conditionnelle du vice-amiral Vagba Faussignaux et du commandant Jean-Noël Abehi. En outre, environ 3000 Ivoiriens, emprisonnés pour des infractions mineures, ont été élargis selon le même procédé.

Agriculture : « l’Afrique doit trouver sa propre voie » (expert)

Cofondateur de Sowit, une entreprise qui met la technologie au service du développement de l’agriculture africaine, Hamza Rkha Chacham, dans un entretien accordé à APA en marge de la 8e Conférence annuelle sur la sécurité et la paix en Afrique tenue récemment à Rabat (Maroc), estime que le continent noir doit se démarquer.Quelles menaces le changement climatique fait peser sur l’agriculture africaine ?

Elles se situent à trois niveaux. Le premier, c’est une contrainte extrême sur les ressources naturelles. On le voit en Afrique du Nord, mais aussi en Afrique de l’Ouest. Au Sénégal par exemple, la zone des Niayes, une bande côtière allant de Dakar (Ouest) à Saint Louis (Nord), était plutôt bien pourvue en eau. Aujourd’hui, il n’y a plus là-bas un confort hydrique à cause de l’urbanisation galopante, de la consommation assez forte de la ressource en eau et du changement climatique.

Le deuxième niveau, c’est la capacité d’adaptation de l’agriculteur. Celui-ci a rarement été en position de cultiver dans ces conditions. Dans le passé, très peu d’agriculteurs ont fait face à des températures dépassant les 50 degrés. Par conséquent, la plupart d’entre eux ne savent pas comment réagir pour maintenir en vie leurs cultures. Il faut donc les aider à adopter de bonnes techniques et réflexes de culture dans ces conditions inédites.

Actuellement, la population de l’Afrique est en constante hausse. Il faut nourrir tous ces gens en intensifiant l’agriculture. Toutefois, cette stratégie nécessite plus d’intrants, d’engrais, de produits phytosanitaires… comme on le constate en Europe ou en Asie. Une agriculture qui consomme beaucoup de ressources et accentue le réchauffement climatique. Quelle doit alors être la voie du continent noir ? C’est là le troisième niveau, le plus important par ailleurs, de mon raisonnement.

L’Afrique doit faire quoi maintenant ?

S’adapter en trouvant sa propre voie en matière agricole. Certains agriculteurs du continent se sont déjà inscrits dans cette dynamique. Pourquoi cultiver du blé et non du sorgho ? Pourquoi planter 1000 manguiers par hectare quand 200 permettent de limiter la pression sur la ressource hydrique ? Pourquoi pratiquer la monoculture quand la diversification valorise de manière continue un champ ? Pourquoi renoncer à l’agroforesterie quand elle procure un microclimat favorisant la productivité des cultures végétales ? Voilà autant de questions qu’il faut absolument se poser.

En Afrique, il y a un manque de confiance, un déficit de financement et surtout un manque de compétitivité. Face à la concurrence des producteurs étrangers qui pratiquent le dumping économique (consistant à vendre à des prix inférieurs à ceux du marché local), qui bénéficient de subventions de leurs gouvernements et disposent suffisamment d’intrants, l’agriculteur africain n’aura jamais le temps d’affirmer cette voie-là. En privilégiant les produits importés souvent à moindres coûts pour les raisons tantôt évoquées, on limite les capacités de l’agriculture africaine.

Sur les 800 millions d’hectares cultivés en Afrique, seuls 12 sont équipés de réseaux d’irrigation. La moitié de ceux-ci se trouvent en Egypte, au Maroc et en Afrique du Sud. Dans les autres pays, moins mécanisés et avec un accès limité aux semences voire à l’information, c’est plus compliqué. Des efforts sont néanmoins faits pour rattraper le train afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire impossible à réaliser en quelques mois.

En attendant, la résilience semble être le maître-mot ?

La période de soudure, séparant la fin de la consommation de la récolte de l’année précédente et l’épuisement des réserves des greniers de la récolte suivante, est une souffrance dans de nombreux pays africains.

Ça risque de s’exacerber sur le continent du fait entre autres de l’insécurité, du changement climatique et de la lente diffusion des savoir-faire. Les populations, déjà aux limites de leurs capacités pour certaines, sont malheureusement appelées à être plus résilientes.

Au Sahel, la mise en œuvre de la Grande muraille verte ou de l’initiative alpha de l’Union Européenne (UE) et de l’Union Africaine (UA) visant à reverdir ce territoire aride tout en favorisant des projets de production végétale est relativement lente.

Situation dans la bande de Gaza: Le Maroc appelle à rétablir le calme

Le Maroc suit avec une vive inquiétude la grave détérioration de la situation dans la bande de Gaza, à cause du retour des actes de violences et des combats, qui ont causé des pertes humaines et des dégâts matériels, indique samedi le ministère des Affaires étrangères.Dans un communiqué, le ministère souligne que le Royaume du Maroc, dont le Roi Mohammed VI, préside le Comité Al-Qods, appelle à éviter davantage d’escalade et à rétablir le calme pour que la situation ne dégénère pas, épargnant ainsi à la région d’autres tensions qui compromettent les chances de paix.

Tout en réitérant ses positions constantes soutenant les droits du peuple palestinien, le Royaume du Maroc affirme que la solution durable au conflit entre les deux parties, palestinienne et israélienne, réside dans l’établissement d’un État palestinien indépendant vivant côte-à-côte avec l’État d’Israël dans la sécurité et la paix, conclut le communiqué.

Maroc : Le Festival du film de Tanger rend hommage à 5 professionnels du cinéma

La 22ème édition du Festival National du Film (FNF) de Tanger, qui se tiendra du 16 au 24 septembre, rendra hommage à cinq professionnels du cinéma marocain, a annoncé le Centre cinématographique marocain (CCM).Il s’agit des cinéastes Izza Genini et Mohammed Abderrahman Tazi, de la productrice Souad Lamriki, du président de la Chambre marocaine des salles de cinéma, Al Hosein Boudih, et du scénariste, comédien et journaliste Ali Hassan.

Productrice du premier film de Ahmed El Maanouni « Transes » (1981), Izza Genini a réalisé plusieurs films documentaires, dont « Des Luths et délices » et « Aïta » (1988), « Vibrations en Haut-Atlas » et « Nuptiales en Haut-Atlas » (2004), « Chants pour un shabbat » (1989), « Tambours battant » (1999) et « Nûba d’or et de lumière » (2007).

À la tête de la société de production « Agora Films », Souad Lamriki a produit plusieurs films étrangers et marocains, dont les trois longs métrages de Faouzi Bensaidi « Mille mois », « What a Wonderful World » et « Mort à vendre ».

Considéré comme un des pionniers du cinéma marocain, Mohammed Abderrahman Tazi préside la Chambre nationale des producteurs de films. Il a réalisé son premier long métrage « Le Grand voyage » en 1981, suivi de « Badis » (1988), « A la recherche du mari de ma femme » (1993), « Lalla Hobby » (1996), « Les voisines d’Abou Moussa » (2003), « Al Bayra » (2013) et « Fatema la sultane inoubliable » (2022).

Actuellement président de la Chambre marocaine des salles de cinéma, Al Hosain Boudih gère, quant à lui, des salles de cinéma depuis 1961. Ancien membre de la Commission de soutien à la numérisation, la rénovation et la création de salles de cinéma, il a participé au jury de la quatrième édition du Festival national du film à Tanger (1995).

Journaliste-animateur radio et télévision, le scénariste Ali Hassan est également comédien. Il a pris part, en tant qu’acteur, dans les films de long métrage marocains « Le Grand voyage » de Mohamed Abderrahman Tazi, « Afghanistan pourquoi ? » de Abdellah Masbahi, « Haj Mokhtar Soldi » de Mostafa Darkaoui, « Les Hommes libres » de Ismaïl Ferroukhi.

Ali Hassan était également membre de la Commission du fonds d’aide à la production cinématographique nationale (2012-2014).

Pour rappel, le programme du Festival comporte une « compétition officielle » ouverte à tous les films de long métrage de fiction, de long métrage documentaire et de court métrage de fiction produits depuis la dernière édition du FNF.

Cette messe cinématographique de grande envergure connaîtra la participation de 28 films de long métrage de fiction, 27 films de long métrage documentaire et 50 films de court métrage de fiction, dont les candidatures ont été reçues par le comité d’organisation jusqu’au 27 juillet 2022.

Côte d’Ivoire : des véhicules de transport en commun suspendus

Jusqu’à nouvel ordre, trois voitures, impliquées dans des accidents routiers mortels, ont perdu l’autorisation de rouler sur toute l’étendue du territoire national.Le 1er août dernier, sur les axes Alépé-Abidjan et Kononfla-Yamoussoukro, des accidents de la circulation ont endeuillé plusieurs familles. Le bilan officiel est de 38 décès et 12 blessés. Pour lutter contre l’incivisme sur les routes, le ministère ivoirien des Transports a prononcé des sanctions.

Ainsi, les véhicules immatriculés 2252KB01, 5646CJ01 et 5299FG01 ne peuvent plus être utilisés dans le transport en commun. Histoire de boucler les enquêtes censées faire toute la lumière sur les circonstances de ces drames. Parallèlement, le gouvernement a apporté aux familles éplorées un soutien moral.

De plus, le président Alassane Ouattara a instruit le gouvernement d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité routière. Celle-ci devrait notamment permettre le déploiement de la vidéo-verbalisation.

Mali : des regrets après le départ d’employés de l’ambassade des USA

Une partie du personnel de l’ambassade des États-Unis au Mali est rentrée à cause des attaques jihadistes à Bamako et dans d’autres centres urbains du pays.Pour le gouvernement malien de transition, ce n’est clairement pas un bon message envoyé aux groupes jihadistes. « Nous regrettons la décision souveraine des autorités américaines de diminuer leur présence de 25 %. J’ai eu des échanges très francs, très directs avec l’ambassadeur américain », a réagi Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali.

Le patron de la diplomatie malienne s’est exprimé, hier vendredi, à l’occasion d’une conférence de presse conjointe avec le Secrétaire Général de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), Hissein Brahim Taha, en visite officielle au Mali du 4 au 6 août.

« À Paris, quand le Bataclan a été attaqué, nos ambassadeurs n’ont pas fui. Quand New York a été attaqué, ils n’ont pas fui. Mais pourquoi quand ça se passe chez nous, on dit que c’est à 15 kilomètres de Bamako, il faut qu’on parte », a fustigé M. Diop. De son côté, le département d’Etat américain affirme que « l’ambassade continue d’avoir une capacité limitée pour fournir une aide d’urgence » à ses ressortissants.

Le 21 juillet dernier, la ville garnison de Kati, à l’entrée de Bamako, a été la cible d’une attaque aux véhicules piégés menée par la Katiba Macina du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim) affilié à Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).

Selon un bilan de l’État-major général des armées maliennes, un soldat a perdu la vie lors de cette offensive qualifiée d’audacieuse par plusieurs observateurs de l’insurrection jihadiste que traverse le Mali depuis une décennie.

« Quand des kamikazes se lèvent, ils renoncent à leur vie. Ils peuvent donc frapper partout. Si les terroristes décident, ils vont le faire », a expliqué le ministre malien des Affaires étrangères.

À Kati, s’est félicité Abdoulaye Diop, la riposte des Forces armées maliennes a été « immédiate, vigoureuse et décisive » car « l’essentiel des suspects ont été arrêtés » avec le concours de la population.

Inondations : les secours s’organisent à Dakar

Dans de nombreuses localités de la capitale sénégalaise, des motopompes et des camions hydrocureurs continuent d’évacuer les eaux pluviales.Il a plu des cordes hier vendredi dans plusieurs zones de Dakar. Le ciel a ouvert ses vannes pour déverser 126 millimètres de pluie en pleine journée. Des embouteillages monstres se sont alors formés sur différents axes.

Les automobilistes ont vécu une infernale et interminable attente, des heures d’immobilisation, avant que la circulation ne reprenne. Las, certains d’entre eux ont préféré garer leur voiture pour rentrer à pied. Pour des usagers des transports en commun et des taxis, c’était l’unique solution envisageable. « J’ai marché de Colobane à Cambérène pour avoir un véhicule qui puisse m’amener à la Gare des Baux Maraichers de Pikine », a expliqué un journaliste.

À Ouest Foire, un quartier pourtant résidentiel, une partie de l’une des principales routes s’est transformée en mare. Les eaux ont pénétré dans les maisons et commerces les plus proches de la chaussée. Leur évacuation, entamée après l’arrêt des précipitations, s’est poursuivie jusqu’au petit matin avec le ballet des camions hydrocureurs qui aspirent le liquide pour le verser dans un regard installé sur une intersection.

Ces fortes pluies, « à l’origine de beaucoup de désagréments pour les populations », ont causé la mort « d’un individu de sexe masculin sur la Corniche Ouest » de Dakar, a déclaré hier soir le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome. Des perturbations sont également notées sur les réseaux d’eau et d’électricité.

Pour faire face à cette situation, a-t-il indiqué, tous les services de l’État sont mobilisés afin d’assister les populations sinistrées dans le cadre du Plan national d’organisation des secours (Orsec) déclenché à cet effet. De son côté, le président Macky Sall a réaffirmé « sa solidarité à toutes les personnes touchées par ces intempéries » et présenté « ses sincères condoléances à la famille de la victime ».

Sur Twitter, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) annonce que ce samedi « les conditions resteront favorables à des orages et des pluies d’intensités variables sur une bonne partie du pays, notamment à Dakar ».

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets notamment le transport ferroviaire, le climat général des affaires dans l’industrie et la nomination de la présidente du CNDH en tant qu’Ambassadrice de la Paix mondiale.+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que plus de 4,5 millions de voyageurs ont choisi le train pour leurs déplacements en juillet 2022, soit une hausse de 30% par rapport à la même période en 2021, selon l’Office national des chemins de fer (ONCF).

L’Office a bouclé le mois de juillet sur une tendance de croissance exceptionnelle de l’activité voyageurs, avec plus de 4,5 millions de passagers transportés, soit une évolution globale de 30% par rapport à la même période en 2021, et de 20% par rapport à 2019, année de référence avant Covid, indique un communiqué de l’ONCF, notant que la relance se confirme et augure d’un été inédit.

+Libération+ indique que les recettes voyages ont progressé à plus de 27,29 milliards de dirhams (1 euro = 10,5 DH) au 1er semestre 2022, contre 8,91 milliards DH, une année plus tôt, selon l’Office des changes.

+Le Matin+ fait savoir que le climat général des affaires dans l’industrie aurait été « normal » selon 58% des entreprises et “défavorable” selon 34% d’entre elles au titre du deuxième trimestre de l’année (T2-2022).

Selon la banque centrale, citée par le quotidien, la proportion des entreprises insatisfaites varie de 23% dans l’ “agro-alimentaire” à près de la moitié dans le “textile et cuir” et la “mécanique et métallurgie”.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a été nommée Ambassadrice de la Paix mondiale par la Fondation espagnole de l’Ordre de la Paix, en reconnaissance à sa défense des droits de l’homme, tant au Maroc qu’au niveau international.

La Fondation, basée à Malaga, souligne, dans un communiqué, les efforts déployés par Mme Bouayach en faveur des droits de l’homme, sa ‘’vocation déterminée, ses efforts en faveur de l’intégration, de la paix et de la tolérance et sa détermination personnelle de promouvoir les valeurs des droits de l’Homme ».

Côte d’Ivoire : 84 lauréats du Prix national d’excellence distingués

La cérémonie s’est déroulée ce vendredi en présence du chef de l’Etat Alassane Ouattara.Au total, 43 personnes physiques et 41 entités morales de la vie socio-économique et administrative de Côte d’Ivoire ont été honorés lors de la 9e édition du Prix national d’excellence. Une distinction créée en 2013 pour notamment faire des émules.

Selon le président Alassane Ouattara, ce prix vise à présenter au monde entier des Ivoiriens talentueux qui contribuent à la construction d’une nation forte, prospère et solidaire. Dans son discours, il n’a pas manqué de féliciter les récipiendaires pour « le travail bien fait et la recherche constante de l’excellence ».

Pour sa part, le Premier ministre Patrick Achi, par ailleurs président du Comité national de la Journée nationale de l’excellence, a souligné que la Côte d’Ivoire doit s’appuyer sur ses ressources humaines de qualité pour faire face aux impacts de la Covid-19, de la guerre en Ukraine, de l’accélération de la crise écologique et climatique, etc.

Cette année, des ministères, la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), des associations de développement, des organisations socioculturelles, une collectivité territoriale… ont participé au Prix national d’excellence. En outre, des accessits pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ont été décernés pour la première fois.

Dans la catégorie « meilleur élève au baccalauréat général », Kla Bolé Jean-Christ du Lycée d’excellence Alassane Ouattara de de Grand-Bassam (Sud-Est), s’est imposé avec une moyenne de 17,40 sur 20 (mention très bien) à cet examen ouvrant les portes à l’enseignement supérieur.

Anyama, située au Nord-Est d’Abidjan, a reçu le prix  de la commune la plus propre de Côte d’Ivoire. Cette municipalité offre aujourd’hui un visage reluisant grâce aux actions de salubrité et de rénovation entreprises par les autorités communales.

La plateforme Ivoirecheck (www.ivoirecheck.com), mise en place par le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci) avec le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour lutter contre les fake news, est également primée.

Lassina Sermé, président du Repprelci, a déclaré que cette récompense nationale traduit la reconnaissance de toute la nation et constitue « une exhortation à maintenir le cap ». Tous les lauréats ont reçu un diplôme, un trophée et un chèque de 10 millions F CFA.

En paix avec les rebelles du sud, le Sénégal présente ses nouveaux députés

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur deux sujets : l’accord de paix conclu entre l’Etat du Sénégal et les rebelles casamançais et les résultats des élections législatives du 31 juillet dernier proclamés par la justice.L’AS se fait l’écho de « l’accord historique entre l’Etat du Sénégal et les rebelles » du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), une rébellion implantée au sud du pays depuis plus de quarante ans. Il s’agit d’un « accord de paix et de dépôt des armes » signé hier à Bissau, la capitale de la Guinée-Bissau voisine, précise Sud Quotidien. « Le MFDC dépose les armes », note dans ce sens L’AS là où Les Echos indiquent que cet accord de paix est « un pas de géant pour le retour définitif de la paix en Casamance ».

Si l’Amiral Papa Farba Sarr est « le négociateur », le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo et le centre Henry Dunant ont été « au cœur des négociations ». Cela fait dire à Bés Bi que « Embalo démine le Macky », pour parler du maquis. Le journal indique que César Atoute Badiate, l’un des chefs de la faction armée du MFDC, était « à la tête de la délégation, prêt à déposer les armes ». « Drapeau blanc en Casamance », note à son tour Walf Quotidien qui rappelle que « Embalo est au cœur de ce nouvel accord ».

Sur un autre sujet, les journaux abordent les résultats provisoires des élections législatives proclamés hier par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV). Walf Quotidien et Le Témoin notent à ce sujet que la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) « gagne et perd la majorité » à l’Assemblée nationale. Elle a obtenu 82 députés contre 56 pour Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) et 24 pour Wallu (sauver) Sénégal, deux coalitions de l’opposition composées de Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Abdoulaye Wade et Cie et qui sont allées dans ces élections en inter-coalition.

Les trois sièges restants, gagnés au plus fort reste, sont allés au journaliste Pape Djibril Fall et à Thierno Alassane Sall et Pape Diop, respectivement ancien ministre de l’Energie de Macky Sall et ancien dignitaire du régime de l’ex-président Abdoulaye Wade. Que cela soit l’inter-coalition Yewwi-Wallu et la coalition BBY, chacune espère rallier ces trois nouveaux députés dans son camp pour obtenir la majorité absolue des 83 députés. Dans ce sens, Tribune note que ces trois parlementaires entrants sont devenus des « faiseurs de roi courtisés ».

Malgré son résultat, Yewwi a « introduit un recours », d’après Walf Quotidien qui indique que Macky Sall est « contraint de négocier » dans sa « quête de majorité absolue ». Pour Les Echos, BBY est « à la recherche d’une voix » pour avoir la majorité absolue. Toutefois, Aminata Touré, tête de liste de la coalition présidentielle, note que « c’est une victoire nette et sans bavure » pour BBY.

Mali : la Cedeao, l’UA et l’Onu pour la libération des 49 soldats ivoiriens

La Cedeao, l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) sont impliquées pour la libération des 49 militaires ivoiriens au Mali, indique une note du Conseil national de la sécurité de Côte d’Ivoire (CNS), tenu jeudi.Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a remercié lors du Conseil national de sécurité, M. Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée-Bissau et président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao.

Il a également remercié M. Macky Sall, président du Sénégal et président en exercice de l’Union Africaine, ainsi que Mme Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations Unies, pour leur « solidarité et leur implication en vue de la libération des militaires ivoiriens ».

Le CNS a entendu une communication du ministre ivoirien en charge de la Défense sur la détention, depuis le dimanche 10 juillet 2022, de 49 militaires ivoiriens au Mali, en particulier, qu’après plusieurs refus des autorités maliennes, le Chargé d’Affaires et l’Attaché militaire de l’ambassade de Côte d’Ivoire au Mali ont finalement pu rencontrer les 49 soldats.

Selon le texte, ces derniers, comme de vaillants militaires, ont le moral au beau fixe et supportent, avec courage, leurs conditions de détention. Le CNS déplore le fait que les autorités de la transition du Mali continuent de détenir ces soldats, de façon arbitraire, en dépit de toutes les explications et preuves fournies.

Le président ivoirien exprime, par ailleurs, ses vifs remerciements au président du Togo M. Faure Gnassingbé, pour sa médiation et pour toutes les initiatives qu’il entreprend, en vue d’une résolution diplomatique de ce malentendu entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

Le président de la République de Côte d’Ivoire a exprimé à nouveau, sa solidarité et son soutien aux familles des détenus, tout en rassurant leurs familles ainsi que tout le peuple ivoirien, qu’« il suit personnellement cette situation pour la libération de (ces) vaillants soldats ».

La Côte d’Ivoire juge que ses 49 militaires ont été « injustement » arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de Bamako, accusés par les militaires maliens au pouvoir d’être des « mercenaires » cherchant à déstabiliser leur pays.

Sénégal: Macky Sall tient son accord de paix en Casamance

Le document signé entre la rébellion et le gouvernement sénégalais reste pour l’heure confidentiel.Lorsqu’il était en campagne pour un second mandat en 2019, Macky Sall ne ratait pas une occasion pour dire qu’une de ses principales priorités était la « paix définitive » en Casamance. Cette riche région méridionale du Sénégal en proie depuis 1982 à une interminable rébellion, qu’aucun gouvernement sénégalais n’a jusqu’ici réussi à pacifier, malgré la signature de plusieurs accords de paix, tous mort-nés ou presque. 

En annonçant jeudi 4 août, qu’il « salue l’accord de paix et de dépôt des armes » signé à Bissau  entre le Sénégal et le comité provisoire des ailes politiques et combattantes du MFDC, (Mouvement des forces démocratiques de la Casamance, la rébellion), le quatrième président du Sénégal semble croire à ses chances d’être celui qui aura, enfin, réussi à taire cette cette rébellion sans fin qui fait de la crise en Casamance un des plus vieux conflits civils en Afrique. 

Conclu grâce aux bons offices du chef de l’État bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, que le président sénégalais a tenu à remercier pour sa « médiation », ce nouvel accord pour le retour de la paix en Casamance a été signé par un des chefs du MFDC, César Atoute Badiate, et un émissaire du gouvernement Sénégalais.

«Vous êtes entrés dans le maquis quand j’avais 10 ans. Aujourd’hui, j’en ai 50. Je crois que ça suffit maintenant. Combien de personnes sont mortes, mutilées ou ont quitté leur village? Nous allons vous accompagner dans la recherche de la paix», a promis  le chef de l’État bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, qui s’est déclaré « garant de cet accord », en s’adressant aux chef rebelle Atoute Badiate.

Le contenu du document signé entre le chef rebelle et l’émissaire sénégalais n’a pas encore été dévoilé.  

Lancé le 26 décembre 1982, lorsque des militants du MFDC, avaient tenté de remplacer la drapeau sénégalais qui flottait à la gouvernance a Zinguichor par un drapeau blanc, le conflit en Casamance a jusqu’ici causé plusieurs milliers de morts et de déplacés.

Malgré des épisodes extrêmement violents, le conflit est resté en grande partie contenu à un nouveau assez bas évitant qu’il se transforme en une guère facile majeure.  

Une offensive massive de l’armée sénégalaise lancée à partir de janvier 2021, aurait nettement affaibli les rebelles et contraint une partie importante de leurs chefs à entrer en négociation avec le gouvernement du Sénégal, selon plusieurs experts. 

Les rebelles que les autorités et plusieurs organisations internationales accusent de se financer en grande partie par le trafic de bois et de cannabis, ont souvent été appuyés par la Gambie ou le Guinée-Bissau, où les pouvoirs ont souvent entretenu des rapports compliqués avec le Sénégal. 

Ancienne possession portugaise pendant plusieurs siècles avant de passer sous controle français, puis rattaché à la colonie du Sénégal en 1888, la Casamance est adossée à la Guinée-Bissau et presque coupée du reste du Sénégal par la Gambie, ce long petit bout de terre anciennement britannique qui aujourd’hui coupe le Sénégal en deux. 

Législatives : au Sénégal, percée de l’opposition face à Macky Sall en passe de conserver la majorité

Le président de la Commission nationale de recensement des votes, a fait face à la presse jeudi soir dans la capitale.Les résultats provisoires des élections législatives du 31 juillet dernier, après quatre jours d’attente, sont enfin tombés. Ciré Aly Ba, le président de la Commission nationale de recensement des votes, a mis fin au suspense à la Cour d’appel de Dakar.

Ainsi, trois coalitions sur les huit engagées se détachent : 1.518.137 voix pour Benno Bokk Yakaar (mouvance présidentielle), 1.071.139 suffrages pour Yewwi Askan Wi (opposition) et 471.517 voix pour Wallu Sénégal (opposition).

La coalition Les Serviteurs/MPR a obtenu 56.303 suffrages, Aar Sénégal a recueilli 52.173 voix, Bokk Gis-Gis/Liggeey a récolté 44.862 suffrages, Natangué Askan Wi  a acquis 25.833 voix et Bunt Bi a eu 20.922 suffrages.

Au Sénégal, le scrutin législatif est majoritaire dans les départements. En d’autres termes, la formation politique qui s’impose, quel que soit l’écart, remporte tous les sièges en jeu. Partant de là, 57 sièges sont attribués à Benno Book Yakaar, 39 à Yewwi Askan Wi et 16 à Wallu Sénégal.

Les Législatives sénégalaises sont également proportionnelles au plan national. Cette année, le quotient est de 61.526 électeurs. Le calcul effectué par la Commission nationale de recensement des votes octroie 25 députés supplémentaires à Benno Book Yakaar, 17 à Yewwi Askan Wi et 8 à Wallu Sénégal.

Les Serviteurs/MPR, Aar Sénégal  et  Bokk Gis-Gis/Liggeey sont chacune récompensées d’un seul siège. Par contre, Natangué Askan Wi et Bunt Bi sortent bredouilles de ces élections.

Globalement, Benno Book Yakaar est créditée de 82 sièges, 56 pour Yewwi Askan Wi, 24 pour Wallu Sénégal, 1 pour Les Serviteurs/MPR, 1 pour AAR-Sénégal et 1 Bokk Gis-Gis/Liggeey. L’Assemblée nationale du Sénégal compte 165 députés. Une majorité s’acquiert avec au moins 83 députés.  

Pour ces Législatives, le nombre d’inscrits sur les listes est de 7.036.466 électeurs et  3.281.583 d’entre eux ont accompli leur devoir civique. Soit un taux de participation de 46,64 %. Si l’on considère que 20.697 bulletins nuls ont été dénombrés, 3.260.886 suffrages ont donc valablement été exprimés.

Stress hydrique: Le Maroc dans une situation critique

La situation des ressources hydriques au Maroc est alarmante. Lutter contre la pénurie d’eau dans le pays est d’ailleurs aujourd’hui l’une des priorités du gouvernement. En cause la situation est devenue critique. Eclairage.Le Maroc a vécu cette année l’une des pires sécheresses de ces trois dernières décennies. Ainsi, le stress hydrique s’accentue de plus en plus et les réserves en eau sont sous forte pression. La Banque mondiale a tiré la sonnette d’alarme sur cette problématique, dans son dernier rapport sur la situation économique du Maroc publié en juillet dernier.

L’institution mondiale a ainsi précisé que le Royaume s’approche du seuil des pays qui vivent en situation de pénurie d’eau.

Le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, Jesko Hentschel a préconisé de « mettre au point des mécanismes efficaces d’allocation de l’eau, par exemple au moyen d’un système de quotas négociables et de produire et de publier des données précises et détaillées sur les ressources hydriques et leur utilisation ».

«Les événements récents ont montré que les solutions techniques ne suffisent plus à protéger l’économie contre les chocs climatiques et soulignent la nécessité d’adopter des politiques complémentaires, telles que celles décrites dans le nouveau modèle de développement, qui permettraient de tenir compte de la véritable valeur des ressources en eau et d’encourager des usages plus efficients et plus raisonnés», a ajouté Hentsche.

De son côté, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, expliqué que le déficit en eau est principalement dû à la baisse importante des ressources hydriques. Celles-ci ont diminué de 85% en raison des faibles précipitations et à la baisse du volume des chutes de neige (la superficie enneigée est passée de 45.000 km2 à 5.000 km2 ), en plus de la réduction du nombre de jours de chute de neige qui a atteint 14 jours cette année contre 41 jours par an généralement.

Certes, le contexte hydrologique dans le Royaume est marqué par une forte irrégularité à cause de son climat aride à semi-aride. Les ressources hydrauliques dont dispose le Maroc sont, en effet, limitées. Forte est de constater que cette raréfaction est la conséquence de plusieurs facteurs, notamment la sécheresse qui a sévit au Maroc depuis plusieurs années, la situation géographique du pays, mais aussi des besoins du développement démographique, la pollution et le gaspillage de l’eau, et la mauvaise gestion des ressources hydriques.

.Il faut également noter qu’au Maroc, les caractéristiques climatiques conditionnent fortement la disponibilité des ressources en eau. Ces dernières décennies, l’ensemble du pays a été affecté par une augmentation des températures. Cela s’est particulièrement caractérisé par une modification de l’intensité des précipitations. Les apports pluviométriques sur l’ensemble du territoire sont évalués à 150 milliards de m3.

En effet, la pluie utile ne représente que 20%, soit 30 milliards de m3. Si l’on déduit les pertes par évaporation et les écoulements non maîtrisables vers la mer, le potentiel hydraulique mobilisable, dans les conditions techniques et économiques actuelles, est estimé à 20 milliards de m³, dont 16 milliards à partir des eaux superficielles et 4 milliards en provenance des eaux souterraines.

Avec seulement 600 m³ d’eau, le Maroc n’est pas seulement en stress hydrique, mais il est confronté à la rareté de l’eau. Aussi, le pays ne bénéficie d’aucune des rivières transfrontalières.

Au Maroc, la politique des barrages lancée dès 1967, traduit la pertinence des choix stratégiques opérés en matière de développement économique et social.

En effet, celle-ci a permis au pays d’assurer la sécurité hydrique et alimentaire et de promouvoir l’emploi en milieu rural.

C’est à ce niveau qu’il faut mobiliser de nouvelles infrastructures pour économiser cette eau. Le dessalement de l’eau de mer est une solution préconisée, surtout pour les régions arides ou impactées par la sécheresse, mais encore faut-il assurer un coût compétitif, d’autant plus que ses effets sont limités pour combler le déficit hydrique.

Il est aussi recommandé de stocker les eaux des années humides pour pouvoir faire face aux années de sécheresse par la maîtrise des écoulements des eaux pluviales en augmentant la capacité de stockage des barrages et de veiller à planifier et réaliser des transferts d’eau entre bassins pour équilibrer la situation hydrique du pays.

A cela s’ajoute la nécessité de promouvoir le traitement des eaux usées domestiques et industrielles et soutenir sa réutilisation dans l’agriculture et dans l’arrosage des espaces verts, mais aussi d’encourager les nouvelles méthodes durables d’approvisionnement en eau et de planter des arbres et des plantes résistants à la sécheresse et arroser la pelouse avec économie.

Ces recommandations restent des options parmi d’autres mais l’essentiel est d’inciter la population à se comporter de manière civique et de s’abstenir à tout acte de nature à gaspiller cette denrée vitale.

Etat civil : la Côte d’Ivoire redynamise ses centres d’enrôlement

Seuls cinq millions de personnes ont été enrôlées dans les centres d’état civil sur un objectif de onze millions.L’Office national de l’état civil et de l’identification (Oneci) de Côte d’Ivoire a mis en place un « nouveau cadre de collaboration » avec les prestataires car, les contrats des agents d’enrôlement temporaires est arrivé à expiration le 31 juillet 2022. Ces derniers ont été recrutés pour six mois à l’approche de la date butoir du 31 mars dernier, date d’expiration des Cartes nationales d’identité (CNI) de 2009, pour faire face à l’affluence dans les centres.

Le directeur autonome des ressources humaines et des affaires juridiques de l’Oneci, Lossonzana Coulibaly annonce, dans un communiqué reçu à APA, qu’« à la faveur de la redynamisation des activités d’enrôlement, des dispositions sont prises par la direction générale afin d’établir un nouveau cadre de collaboration ».

La direction générale de l’Oneci qui a décidé de maintenir les centres d’enrôlement sur toute l’étendue du territoire, a établi de nouvelles dispositions qui ont trait à la rémunération des prestataires.

La rémunération des prestataires est constituée par une rémunération fixe correspondant au salaire interprofessionnel garanti (SMIG) et une autre qui est variable adossée à la performance des prestataires dans les centres.

L’affluence exceptionnelle dans les centres étant maîtrisée et le rythme opérationnel stabilisé, l’Oneci a entrepris d’ajuster sa stratégie en fonction de nouveaux critères de performance.

Pour éviter que les agents d’enrôlement ne se retrouvent au chômage, l’Oneci a décidé de leur proposer un nouveau contrat, avec une rémunération composée d’une part fixe et d’une part variable alignée sur des objectifs de performances (100 frs/enrôlement et 50 frs/distribution).

Côte d’Ivoire : les fonds de soutien Covid-19 clôturés

Les fonds ont été mis en place pour atténuer les effets socio-économiques de la pandémie du nouveau coronavirus.Le gouvernement ivoirien a décidé de clôturer les quatre fonds Covid-19, autorisant jusqu’au 31 août 2022 le traitement des dossiers en instance. La décision a été prise, mercredi 3 août 2022, par le Conseil des ministres, précisant que les modalités de dissolution desdits fonds seront définies ultérieurement par ordonnance.

Suite à la mise en place des quatre fonds de soutien Covid-19, ils ont été approvisionnés à hauteur de 220,5 milliards Fcfa. Mais seulement 168,38 milliards Fcfa ont été décaissés, soit un taux de décaissement de 76,2%.

De janvier à juin 2022, les quatre fonds Covid-19 ont réalisé des opérations d’un montant de 10,65 milliards Fcfa portant à 168,38 milliards Fcfa le montant total des décaissements de ces fonds depuis leur mise en place.

Pour le Fonds de soutien aux grandes entreprises (FSGE), au 1er semestre 2022, sept entreprises ont bénéficié de 1,7 milliard Fcfa. Depuis sa mise en place, ce fonds a soutenu 138 entreprises pour un montant total de 32,26 milliards Fcfa.

Concernant le Fonds de soutien aux PME (FSPME), du 1er janvier au 30 juin 2022, 30 PME ont été soutenues à hauteur de 877,35 millions Fcfa. Ces opérations portent à 889 PME bénéficiaires pour un montant total de 44,4 milliards Fcfa.

Pour ce qui est du Fonds d’appui au secteur informel (FASI), ce sont 429,25 millions de Fcfa de subventions qui ont été accordées à 1717 acteurs du secteur informel, portant le nombre total de bénéficiaires à 139.641 pour un montant total de 34,4 milliards Fcfa.

Quant au Fonds spécial de solidarité et de soutien Covid-19, au cours de ce premier semestre 2022, ce sont 7,5 milliards de Fcfa de transferts monétaires qui ont été effectués au profit de 108.875 ménages vulnérables.

Depuis sa mise en place, le FSS Covid-19 a décaissé 56,2 milliards Fcfa au profit de 431.930 ménages vulnérables, de 20.808 travailleurs mis en chômage du fait de la Covid-19 et de 152.749 ménages abonnés au tarifs social d’électricité et 472.972 abonnés au tarif social de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci).

Selon l’état d’exécution des fonds Covid-19, « à ce jour, la grande majorité des entreprises nationales se sont réajustées et insérées dans la dynamique de la reprise économique ». En outre, ils ont contribué à contenir les perturbations engendrées par la crise sanitaire de Covid-19.

Amélioration notable de l’espérance de vie en Afrique (OMS)

L’espérance de vie en bonne santé dans la région africaine a augmenté en moyenne de 10 ans par personne entre 2000 et 2019, selon une évaluation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Cette hausse est plus importante que dans toute autre région du monde au cours de la même période. Le rapport note également que l’impact perturbateur de la pandémie de Covid-19 pourrait menacer ces énormes gains.

Le rapport Tracking Universal Health Coverage in the WHO African Region 2022 montre que l’espérance de vie en bonne santé – ou le nombre d’années pendant lesquelles un individu est en bonne santé – a augmenté pour atteindre 56 ans en 2019, contre 46 en 2000. Bien qu’elle soit encore bien inférieure à la moyenne mondiale de 64 ans, sur la même période, l’espérance de vie en bonne santé mondiale n’a augmenté que de cinq ans.

L’amélioration de la prestation des services de santé essentiels, les progrès en matière de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile, ainsi que les avancées dans la lutte contre les maladies infectieuses – grâce à l’intensification rapide des mesures de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à partir de 2005 – ont contribué à prolonger l’espérance de vie en bonne santé.

En moyenne, la couverture des services de santé essentiels s’est améliorée pour atteindre 46% en 2019, contre 24% en 2000.

Les résultats les plus importants ont été obtenus dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses, mais ils ont été contrebalancés par l’augmentation spectaculaire de l’hypertension, du diabète et d’autres maladies non transmissibles, ainsi que par le manque de services de santé ciblant ces maladies.

« La forte augmentation de l’espérance de vie en bonne santé au cours des deux dernières décennies témoigne de la volonté de la région d’améliorer la santé et le bien-être de la population. Cela signifie essentiellement que davantage de personnes vivent en meilleure santé, plus longtemps, avec moins de menaces de maladies infectieuses et un meilleur accès aux services de soins et de prévention des maladies », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

« Mais les progrès ne doivent pas s’arrêter. Si les pays ne renforcent pas les mesures contre la menace du cancer et d’autres maladies non transmissibles, les acquis sanitaires pourraient être remis en cause ».

Les progrès en matière d’espérance de vie en bonne santé pourraient également être compromis par l’impact de la pandémie de Covid-19, à moins que des plans de rattrapage solides ne soient mis en place. En moyenne, les pays africains ont signalé des perturbations plus importantes des services essentiels que les autres régions. Plus de 90% des 36 pays ayant répondu à une enquête de l’OMS en 2021 ont signalé une ou plusieurs perturbations des services de santé essentiels, les services de vaccination, de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) et de nutrition étant les plus touchés.

Des efforts ont été déployés pour rétablir les services essentiels touchés par la pandémie. Cependant, pour améliorer les services de santé et s’assurer qu’ils sont adéquats, de bonne qualité et accessibles à tous, il est crucial que les gouvernements augmentent le financement de la santé publique. La plupart des gouvernements africains financent moins de 50% de leur budget national de santé, ce qui entraîne d’importants déficits de financement. Seuls l’Algérie, le Botswana, le Cap Vert, l’Eswatini, le Gabon, les Seychelles et l’Afrique du Sud consacrent plus de 50% de leurs budgets nationaux de santé.

« La pandémie de Covid-19 a montré combien investir dans la santé est essentiel pour la sécurité d’un pays. Plus l’Afrique sera en mesure de faire face aux pandémies et autres menaces sanitaires, plus nos populations et nos économies pourront prospérer. J’exhorte les gouvernements à investir dans la santé et à se préparer à affronter de front le prochain agent pathogène qui nous tombera dessus », a déclaré le Dr Moeti.

L’une des mesures clés pour améliorer l’accès aux services de santé consiste pour les gouvernements à réduire les dépenses catastrophiques des ménages. Les dépenses de santé sont considérées comme non catastrophiques lorsque les familles consacrent moins de 10% de leurs revenus aux dépenses de santé, quel que soit leur niveau de pauvreté. Au cours des 20 dernières années, les dépenses à la charge des ménages ont stagné ou augmenté dans 15 pays.

Le rapport de l’OMS a également analysé les différences d’espérance de vie en bonne santé et de couverture des services de santé en fonction du niveau de revenu des pays et de leur situation géographique. Les pays à revenu intermédiaire supérieur et élevé ont tendance à avoir une meilleure couverture des services de santé et une plus grande espérance de vie en bonne santé à la naissance que les pays à faible revenu, avec environ 10 années supplémentaires d’espérance de vie en bonne santé.

Le rapport recommande aux pays d’accélérer les efforts pour améliorer la protection contre les risques financiers, de repenser et de redynamiser la prestation des services de santé en mettant l’accent sur l’intégration des services de santé non transmissibles dans les services de santé essentiels, en impliquant les communautés et en faisant appel au secteur privé. Il est également recommandé de mettre en place des systèmes de suivi des systèmes infranationaux afin que les pays soient mieux à même de détecter les signes d’alerte précoce concernant les menaces pour la santé et les défaillances des systèmes.

Houston va accueillir un Sommet sur l’énergie avec l’Afrique

Le maire de la ville de Houston, Texas (Etats-Unis), Sylvester Turner va accueillir du 22 au 23 septembre 2022, le premier Sommet Houston-Afrique sur l’énergie avec des chefs d’Etat africains, des ministres africains et des PDG du secteur de l’énergie basés à Houston et des chefs d’entreprise du continent africain et de la région du Grand Houston.Ce Sommet réunira des dirigeants africains qui vont rencontrer directement les entreprises énergétiques de Houston afin de promouvoir de nouvelles activités, d’identifier les opportunités de développement économique et de discuter des défis auxquels sont confrontées les entreprises américaines opérant en Afrique. Le Sommet sera une plateforme pour discuter des stratégies générales et des opportunités spécifiques d’extraction de pétrole et de gaz naturel, de la construction de capacités d’énergie renouvelable, de la réduction des émissions de carbone et de la création de systèmes de distribution d’énergie innovants en Afrique.

« Notre ville n’est vraiment pas comme les autres. En tant que capitale mondiale de l’énergie, Houston occupe une position unique pour accueillir le Sommet et organiser un dialogue qui permettra d’ouvrir ensemble des portes et d’offrir des opportunités commerciales aux Etats-Unis et à l’Afrique dans le secteur de l’énergie », a déclaré le maire Sylvester Turner. « Je suis extrêmement fier de l’amitié significative que nous partageons avec l’Afrique et j’ai promis d’accroître les engagements de Houston avec le continent ».

Houston est le siège et la capitale intellectuelle de presque tous les segments de l’industrie énergétique, notamment l’exploration, la production, la transmission, le marketing, l’approvisionnement et les nouvelles technologies. Houston emploie près d’un tiers de tous les emplois liés à l’extraction du pétrole et du gaz aux Etats-Unis et abrite 5.000 entreprises qui s’activent dans l’énergie. La région de Houston reste à l’avant-garde des investissements étrangers dans la transition énergétique. Avec une longue histoire d’innovation industrielle, les entreprises basées à Houston représentent le partenaire idéal pour aider à développer le secteur énergétique de l’Afrique.

Pour plus de détails sur le sommet, veuillez contacter le Mayor’s Office of Trade and International Affairs à l’adresse suivante : motia@houstontx.gov.

Politique et économie au menu des quotidiens marocains

La main tendue par le Maroc à l’Algérie et la résilience de l’économie nationale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.+L’Économiste+ écrit que dans le dernier discours du Trône, le Roi Mohammed VI a, une nouvelle fois, tendu la main au voisin de l’Est, ajoutant que Rabat multiplie les gestes pour montrer sa bonne foi.

La culture, les coutumes, la langue, la religion et surtout un énorme potentiel de codéveloppement basé sur la complémentarité des atouts sont autant de facteurs qui devaient favoriser l’union et la solidarité entre les deux pays, souligne le journal, soutenant que par la force de l’histoire et de la géographie le Maroc et l’Algérie sont des voisins qui ne sont pas condamnés à se tourner toujours le dos.

Les paroles sages de SM le Roi pourraient initier une dynamique vertueuse pour rétablir la confiance, au lieu d’alimenter la tension, fait-il remarquer.

De son côté, +Aujourd’hui Le Maroc+ écrit qu’en dépit de la conjoncture internationale marquée par la flambée des prix et des tensions inflationnistes considérables, l’économie nationale fait preuve d’une résilience importante.

Les derniers chiffres publiés par le HCP démontrent ainsi une amélioration au niveau national du taux de chômage, qui est ainsi passé de 12,8% à 11,2%, fait savoir la publication, relevant que si cette baisse reste encore limitée, elle reflète toutefois une nouvelle dynamique enclenchée depuis quelques mois.

La création d’emploi et la création de richesses se poursuivent dans notre pays malgré tout, constate l’éditorialiste, appelant à garder espoir dans l’avenir et continuer sur la même lancée pour relever les différents défis.

Des programmes lancés récemment comme celui d’Awrach ou encore Forsa vont certainement renforcer la dynamique actuelle avec un sérieux impact à la fois sur la croissance, l’activité et l’emploi, estime-t-il.