Législatives et locales 2025 : les candidats appelés à déclarer leurs biens

La Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) a dans un communiqué parvenu ce mardi 15 juillet, invité les candidats  à se conformer à l’obligation légale de déclaration de patrimoine.

 

Il s’agit d’une exigence de transparence inscrite dans le cadre électoral. S’appuyant sur l’article 8 nouveau de la loi n°041/2020 du 22 mars 2021 modifiant la loi n°002/2003 relative à la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, ainsi que sur l’article 77 du Code électoral promulgué en janvier dernier, la CNLCEI rappelle que tout candidat à une élection législative doit déclarer ses biens avant de pouvoir valider sa candidature.

Selon la commission, cette mesure vise à renforcer la transparence de la vie publique et prévenir les conflits d’intérêts. Le communiqué précise à cet effet que : « Les formulaires de Déclaration des Biens sont disponibles au siège de l’Institution », et les candidats sont invités à se présenter auprès du Secrétariat général du lundi au vendredi entre 8h et 15h30.

Il faut rappeler que le premier tour des élections législatives  est prévue pour le 27 septembre 2025 au Gabon.

Gabon : Steeve Nzegho Dieko auditionné par la CNLCEI

L’ex Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), a été entendu ce vendredi 16 février 2024, par la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite pour soupçon de corruption et de détournements des deniers publics.

 

Placé  à résidence surveillée, après le coup d’Etat du 30 août 2023, par le comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), Steeve Nzegho Dieko, ex Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), a été auditionné ce jour avec Abdul Oceni Ossa, poursuivit lui aussi pour   détournements massifs de fonds publics, de corruption active, de trafic des stupéfiants, d’association de malfaiteurs.

En effet, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, dans sa mission d’investigations, mène des enquêtes afin de rassembler les preuves sur lesquelles pourrait s’appuyer le Ministère public (parquet) pour entreprendre d’éventuelles poursuites judiciaires.

Notons que, Cyriaque Mvourandjiami, ex Directeur de cabinet politique d’Ali Bongo, et Gisèle Mombo, belle-mère de Ian Ghislain Ngoulou, ancien Directeur de Cabinet de Noureddin Bongo Valentin, ont été auditionné le 13 février dernier. Ces derniers sont en prison pour détournements de fonds publics et de corruption avec Ian Ghislain Ngoulou,  Noureddin Bongo Valentin,  Jessye Ella Ekogha (porte-parole de la présidence) et l’ex premiere dame Sylvia Bongo Ondimba.

 

Gabon : les membres du gouvernement invités à déclarer leurs biens

C’est ce qui ressort d’une audience entre le président Oligui Nguema et président de la Commission de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), Nestor Mbou jeudi 23 novembre 2023.

 

La rencontre a permis à  la délégation du CNLCEI d’évoquer avec le chef de l’Etat, les questions relatives au fonctionnement dudit organe depuis sa création. En effet, CNLCEI a pour missions, la prévention, la détection, la constatation des faits de corruption, d’enrichissement illicite et des infractions assimilées ou connexes, selon l’article 5 nouveau de la loi n° 041/2020 du 22 mars 2021.Au cours de cette rencontre avec le chef de l’Etat, la CNLCEI a remis au  chef de l’Etat un lot de formulaires de déclaration de biens estampillés ‘’Spécial Transition’’, conformément à l’article 39 de la Charte de la Transition.

Qui stipule que : « après la cérémonie d’investiture et dans un délai de quarante-huit (48) heures, le Président de la Cour Constitutionnelle reçoit publiquement la déclaration écrite des biens du Président et du Vice-président de la Transition. Cette déclaration fait l’objet d’une mise à jour annuelle… Cette obligation de déclaration des biens s’applique également à tous les membres des organes de la Transition institués par la présente Charte, à l’entrée et à la fin de leurs fonctions ».

« Dans un délai maximum d’un (1) mois avant la fin de la transition, il reçoit une seconde déclaration écrite des biens. Celle-ci est publiée au Journal officiel accompagnée des justificatifs éventuels en cas d’augmentation du patrimoine », précise le texte.

Faisant de la lutte contre la corruption un axe majeur de son magistère, le président de la Transition a instruit l’organe de régulation d’œuvrer à la poursuite du dépositaire de l’autorité de l’Etat. Et exige à tous les responsables d’État : la transparence compte. « Ne pas se conformer n’est pas une option, nous agirons avec toute la rigueur nécessaire pour garantir l’intégrité et la responsabilité», a –t-il informé sur sa page Facebook.

Gabon : les détourneurs de deniers publics désormais dans l’œil du cyclone

Nestor Mbou, président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), a dans son discours commémoratif de la Journée nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, a prévenu, que toutes les personnes reconnues coupables des actes de corruption par son institution seront sanctionnées conformément à la loi.

 « Désormais à tous les échelons, chaque acteur est exposé à la rigueur de la loi », a averti M. Mbou, précisant par la suite qu’il n’y aura pas une justice à géométrie variable.

« Face au défi économique quel qu’il soit, il n’y aura ni mini fretin ni gros poisson. Tout le monde passera à la casserole » Dit le président de la CNLCEI.

Il sied de noter que,  depuis sa création au début des années 2000, la CNLCEI n’a jamais fait aboutir un dossier à l’encontre d’un commis de l’Etat suspecté de corruption et de détournement de deniers publics. Malgré ses pouvoirs élargis, elle reste comme une institution qui sert de décor.

Pour rappel, la CNLCEI a été mise en place avec un soutien massif du FMI et de la Banque Mondiale pour aider le Gabon à lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite à l’origine du mal développement du pays.