Gabon : Steeve Nzegho Dieko auditionné par la CNLCEI

L’ex Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), a été entendu ce vendredi 16 février 2024, par la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite pour soupçon de corruption et de détournements des deniers publics.

 

Placé  à résidence surveillée, après le coup d’Etat du 30 août 2023, par le comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), Steeve Nzegho Dieko, ex Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), a été auditionné ce jour avec Abdul Oceni Ossa, poursuivit lui aussi pour   détournements massifs de fonds publics, de corruption active, de trafic des stupéfiants, d’association de malfaiteurs.

En effet, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, dans sa mission d’investigations, mène des enquêtes afin de rassembler les preuves sur lesquelles pourrait s’appuyer le Ministère public (parquet) pour entreprendre d’éventuelles poursuites judiciaires.

Notons que, Cyriaque Mvourandjiami, ex Directeur de cabinet politique d’Ali Bongo, et Gisèle Mombo, belle-mère de Ian Ghislain Ngoulou, ancien Directeur de Cabinet de Noureddin Bongo Valentin, ont été auditionné le 13 février dernier. Ces derniers sont en prison pour détournements de fonds publics et de corruption avec Ian Ghislain Ngoulou,  Noureddin Bongo Valentin,  Jessye Ella Ekogha (porte-parole de la présidence) et l’ex premiere dame Sylvia Bongo Ondimba.

 

Corruption : Pascaline Bongo face à la justice française

Accusée de corruption, la sœur ainée du président déchu Ali Bongo Ondimba s’est présentée devant la barre au tribunal correctionnel de Paris, ce mercredi 31 janvier 2024.

 

Depuis lundi 29 janvier 2024, la fille ainée du défunt président gabonais Omar Bongo Ondimba comparait devant la barre. Elle est soupçonnée d’avoir décaissé la somme de 8 millions d’euros qui lui aurait servi de pots de vins pour la société Française « Egis de route », afin obtenir de marchés publics au Gabon.

La dame de 67 ans reste sereine et confiante. Au cours de son procès elle n’a pas manqué de nier toutes les accusations portées contre elle. Ces faits qui remontent entre 2010 et 2011. Ce jeudi 1er février 2024,  sera le dernier jour de son audience, on entendra notamment les réquisitoires. Le jugement n’est pas attendu avant plusieurs semaines.

Rappelons qu’elle a été directrice de cabinet de son père jusqu’à sa mort en 2009 puis collaboratrice de son frère Ali Bongo Ondimba, renversé par un coup d’Etat appelé coup de « liberté », par le comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), en août 2023.

Gabon : un numéro vert pour dénoncer les actes de corruption

Le gouvernement vient de mettre sur pied un numéro vert pour les usagers,  afin de dénoncer tout acte de corruption et de racket des forces de l’ordre chargées de la circulation au Gabon.

 

117, c’est le numéro vert que les autorités gabonaises viennent de mettre en place,  en ce qui concerne les mécanismes de surveillance contre les dérives des éléments de la police gabonaise. Les usagers auront donc la possibilité d’appeler gratuitement le 117  afin de,  dénoncer tout acte de corruption. En dehors de ce numéro vert, le gouvernement a également mis sur pied un numéro du téléphone 074.18.12.12 et un numéro WhatsApp 065.81.81.81.

Le gouvernement souhaite mettre fin à toutes ces pratiques opérées par les agents de police, sur les axes routiers.  Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a d’ailleurs lors de son discours à la nation le 16 août dernier, dénoncer ces pratiques : « J’ai à nouveau donné il y a quelques jours des consignes d’extrême fermeté. Pour que les quelques brebis galeuses soient sanctionnées et séparées du reste du troupeau », explique-t-il.

Rappelons que, le Commandant en chef des Forces de police nationale, Serge Hervé Ngoma, a interdit le 6 septembre 2022 à travers une note, les contrôles routiers intempestifs sur toute l’étendue du territoire national.

Remaniement : la nouvelle équipe gouvernementale Ossouka Raponda II compte 33 membres

La cheffe du gouvernement  Rose Christiane Ossouka Raponda , vient de procéder a un léger remaniement de son équipe gouvernement qui a connu de suspicion de corruption.

Le Ministre de l’économie de la relance Jean Marie Ogandaga, a démissionné de son poste pour  les allégations de la corruption. Le nouveau Ministre de  l’Economie devient Nicole Lydie Roboty épouse Mbou. Léon Armel Bounda Balonzi garde son département de Equipement, des travaux publics et des infrastructures.

Il perd ainsi le volet Transport qui échue maintenant à Brice Paillat précédemment son Ministre Délégué.

Le Ministère de l’habitat et de l’Urbanisme est détenu par un nouvel entrant, Olivier Nang Ekomie.

Il sied de préciser que, la nouvelle équipe gouvernementale Ossouka Raponda II, compte 33 membres comme la précédente.

La commission de la FIFA a suspendu le président de la CAF Ahmad Ahmad pour une durée de 5 ans

Ahmad Ahmad  président de la Confédération africaine de football, a été suspendu pour 5ans par la  commission d’éthique de la Fifa, en lui infligeant de surcroît 200.000 francs suisses d’amende (185.000 euros), notamment pour détournements de fonds.

Le président Ahmad Ahmad à la tête du football africain depuis mars 2017 et candidat à un deuxième mandat, avait par ailleurs été placé en garde à vue pour des soupçons de corruption en juin 2019 à Paris.

La justice interne de la Fifa, dont le dirigeant malgache de 60 ans,  Ahmad Ahmad est vice-président, a estimé que le patron de la Confédération africaine «avait manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de la CAF», indique le communiqué de la commission d’éthique de la FIFA dont une copie est parvenue à notre rédaction.

Il sied de rappeler que, l’enquête de la commission d’éthique a «porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque, ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités», selon la Fifa.

Les griefs de l’instance seront détaillés dans la décision intégrale, publiée dans les soixante jours sur le site de la Fifa.

 

Lutte contre la corruption : Dieudonné Minlama invite Alibongo à poursuivre l’opération tout en appliquant le concept «Impunité Zéro»

Le leader d’Ensemble pour la République (EPR ) Dieudonné Minlama, a invité le chef de l’État Ali Bongo à prendre des mesures fortes pour lutter contre la corruption en 2020.

Dieudonné Minlama a demandé au chef de l’État de poursuivre l’opération de lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics, tout en appliquant le concept «Impunité Zéro».

Conscient que 2019 a rapproché un peu plus le Gabon de la situation de chaos, Dieudonné Minlama a appelé le président de la République à se ressaisir en 2020. Dans une déclaration prononcée le 31 décembre dernier à Libreville, le président d’Ensemble pour la République (EPR) a invité Ali Bongo à prendre des mesures fortes pour lutter contre la gabegie ayant rythmé l’année 2019.

«Il devient impératif de mettre un terme à cela et de donner une nouvelle chance aux générations actuelles et futures», a déclaré Dieudonné Minlama, demandant au président gabonais de poursuivre l’opération de lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics.

Rappelons tout de même que, cette opération s’est soldée en 2019 par l’arrestation de plusieurs hauts responsables de l’administration.

 

 

Corruption et enrichissement illicite: Quel ministre va déclarer ses biens?

Le premier ministre gabonais a officiellement lancé la campagne contre la corruption et l’enrichissement illicite ce 11 novembre.

« j’annonce que dès la semaine prochaine, moi-même à la tête de mon gouvernement, nous irons faire la déclaration des biens à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI)». C’est la déclaration choc de Julien Nkoghe Bekale, le premier ministre gabonais, qui va en guerre contre la corruption au Gabon. Il veut ainsi montrer le bon exemple aux citoyens gabonais. Il a d’ailleurs ajouté: « Dans la pensée collective, nous, les hommes politiques, sommes tous des corrompus ». Une image qu’il aimerait donc tuer auprès du peuple.

Bien que plusieurs soit dubitatifs quant au respect de cette décision, le souvenir de précédents dossiers de corruption n’ayant pas eu de suite auprès de cette commission. Les différents ministres qui sont attendus dès la semaine prochaine pour cet exercice le feront-ils tous? le feront-ils entièrement? Souvent accusés de corruption, les hommes d’Etat ne font aucunes actions permettant de démentir toutes rumeurs. Les questions restent entières jusqu’à la semaine prochaine.

Pour le Président Ali Bongo, le classement 2019 de Forbes Afrique estime sa fortune à 594 milliards de francs CFA. Il serait donc le président le plus riche de la zone Cemac.