Covid-19 : le taux de prévalence tombe à 5%, le seuil recommandé pour le déconfinement

Estimé à un peu plus de 25% au début de la pandémie au Gabon, le taux de prévalence du Covid-19 est tombé le 18 septembre à 5,9%. Soit, le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le déconfinement qui s’impose, selon l’opinion.

Le gouvernement est-il prêt ? Selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) la prolongation aura un impact néfaste sur l’économie et les ménages.

Les données épidémiologiques de la semaine écoulée sur le Covid-19 montrent à nouveau une tendance à la baisse toujours autour de 0,5%. Le taux de prévalence générale estimé à environ 25% au début de la pandémie dans le pays est passé à 5,9% le 18 septembre. Soit, le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le déconfinement.

Au mois de juin, le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus (Copil) indiquait que l’OMS préconise un taux de prévalence de 5% pour aboutir au déconfinement. Toutefois, ce déconfinement devrait tenir compte de certaines réalités.

En matière de surveillance épidémiologique, sur 3 682 prélèvements effectués le 18 septembre dans 3 provinces, 18 nouveaux cas positifs ont été enregistrés dans 2 provinces. Soit un pourcentage de 0,5%. Au nombre de nouveaux cas, 15 ont été enregistrés dans la province de l’Estuaire sur 3 625 prélèvements effectués à Libreville, et 3 dans celle du Haut-Ogooué sur 9 prélèvements à Franceville. Le Moyen-Ogooué n’a enregistré aucun nouveau cas positif sur 48 prélèvements à Lambaréné.

Concernant la prise en charge, 6 personnes hospitalisées dont 1 patient en réanimation. 21 guérisons ont été confirmées. Soit un total de 7 848 personnes guéries. Au total, sur 147 678 prélèvements effectués depuis le début de la pandémie, 8 696 cas ont été testés positifs dont 7 848 guéris. Soit, 90,2% contre 53 décès.

L’alerte du Pnud ou l’urgence de déconfiner

A quand donc le déconfinement ? La question se pose un peu plus au regard de l’atteinte du seuil recommandé par l’OMS mais aussi au regard du dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), sur l’Impact socio-économique du Covid-19 au Gabon. Selon ce rapport, les impacts économiques et sociaux de la crise sanitaire pourraient être importants, du fait de la baisse du prix et de la production de pétrole liée à la pandémie et des mesures de confinement prises pour limiter la propagation du virus.

«L’ampleur de ces impacts va dépendre de la durée de la crise sanitaire et des mesures de confinement», alerte le Pnud selon qui, la crise sanitaire a bouleversé le marché du pétrole avec une baisse spectaculaire de la demande qui pèse sur le prix du pétrole dont le niveau est au plus bas depuis 17 ans. «Ce confinement oblige beaucoup d’entreprises à ne pas tourner à pleine capacité ou à cesser les activités avec à la clé une baisse de l’offre et de la productivité du travail» note le Pnud.

Le rapport indique que pour mesurer l’impact socio-économique de la pandémie dans ses  dimensions macro-économiques, sectorielles et distributives à l’horizon 2025, des simulations  ont été réalisées avec un modèle d’équilibre général calculable dynamique.

Sur le plan social, l’analyse révèle des effets néfastes sur les revenus, compte tenu des restrictions de travail qui pourraient toucher chaque travailleur quel que soit son statut social. Si les travailleurs du secteur public et des grandes entreprises du secteur privé disposent d’une garantie plus solide en matière de protection de l’emploi et du maintien du salaire, ce n’est pas souvent le cas pour les travailleurs des PME ou du secteur informel. Notamment, ceux touchés par les mesures de confinement (commerce, transport, restauration, hôtellerie…).

Il en serait de même des petits agriculteurs des zones rurales qui verraient se rétrécir leurs débouchés dans les zones urbaines. «Ce contexte défavorable pourrait contribuer à augmenter la pauvreté dont le niveau augmenterait de 3,6 points de % en 2020», précise le Pnud.

Source: gabonreview.com

 

 

Déconfinement : Lambert Noël Matha favorable à la réouverture des églises et à un allègement du couvre-feu

Lambert Noël Matha, ministre gabonais de l’Intérieur, s’est dit favorable à réouverture « sous conditions » des églises et à un allègement du couvre-feu actuellement en vigueur de 20 heures à 5 heures du matin pour lutter contre la Covid-19.

Le ministre gabonais de l’Intérieur, a fait cette déclaration lors d’une interpellation au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Il a estimé que le couvre-feu pourrait être repoussé entre 21 heures ou 22 heures à 5 heures du matin par exemple.

Au sujet des églises, il a soutenu que toute réouverture des lieux de culte doit être encadrée. Le respect des mesures barrières doit être une condition, une règle si jamais l’interdiction d’ouvrir les lieux de culte est levée.

Lambert Noël Matha a prévenu que la décision ne relève pas uniquement de son ministère mais de l’ensemble du gouvernement.

Il sied de noter que, ces mesures restrictives avaient été prise pour freiner la propagation du coronavirus dont le 1er cas a été confirmé dans le pays le 12 mars. Depuis cette date, le Gabon a réalisé 131 610 tests. 8 621 se sont révélés positifs. 7 618 sont déclarés guéris contre 53 décès. Actuellement, il reste 11 malades hospitalisés dont 2 en réanimation.

 

Déconfinement de Libreville : ce qui est autorisé et ce qui est interdit

Ce qui est autorisé et ce qui est interdit durant les 15 prochains jours du déconfinement partiel du grand Libreville (Libreville, Owendo, Akanda et la Pointe Denis).

Voici ce qui est autorisé (liste non exhaustive) :

  • Libreville circulation dans le grand Libreville uniquement la journée
  • Port obligatoire des masques dans les espaces publics et les boutiques
  • Ouverture sous conditions et progressive des commerces ne vendant pas des aliments
  • Les boutiques et centres commerciaux seront opérationnels de 7 heures à 16 heures
  • Les garages, les pressings, les salons de coiffures, les quincailleries et services de fourniture des matériaux de construction, les vulcanisateurs sont autorisés d’ouvrir
  • Le sport individuel en plein air

Voici ce qui est interdit (liste non exhaustive) :

  • Circuler dans tout le pays durant les heures du couvre-feu de 18 heures à 6 heures (sauf autorisation et approvisionnement)
  • Hôtels, bars, débits de boisson et restaurants
  • Lieux de culte, cinéma, salles de spectacle, salles de jeu et musées
  • Manifestations sportives, culturelles, religieuses, conférences nationales et internationales
  • Rassemblements de plus de 10 personnes
  • Cérémonies de mariage, de prière, réunion de famille, veillées mortuaires, cérémonies traditionnelles
  • Sports collectifs

Attention : le couvre feu c’est de 18 heures à 6 heures. Sanctions possibles pour toute circulation en public sans masque.