Gabon-dette intérieure : pas de paiement sans l’aval du président Ali Bonga

En réalité, c’est à partir de ce jeudi 15 octobre que les entreprises locales ayant effectué des travaux pour le compte de l’État sont attendues au Trésor public pour leur règlement.

Dans le cadre du règlement de la dette intérieure de l’État, la présidence de la République prévient qu’aucun paiement ne se fera sans que les créanciers n’aient reçu le quitus de la taskforce mise en place trois mois plus tôt à l’initiative du chef de l’État Ali Bongo.

Le ministère du Budget et des Comptes publics a dans son communiqué précisé qu’il s’agissait essentiellement des entreprises dont les créances sont inférieures à 70 millions de francs CFA. L’administration dirigée par Sosthène Ossoungou Ndibangoye n’avait pas manqué de préciser que ces créances devaient au préalable être validées par la taskforce sur la dette intérieure créée en juin à l’initiative d’Ali Bongo.

Comme pour prévenir tout malentendu, dans un communiqué de presse daté du mercredi 14 octobre, la présidence de la République réaffirme que seules les entreprises ayant reçu le quitus de cette plateforme peuvent se rendre à la caisse. D’autant que, rappellent les autorités, «la taskforce présidentielle sur la dette intérieure est l’unique instance habilitée à cet effet».

Aussi, le palais prévient-il qu’«aucun dossier de paiement ne sera pris en compte en dehors de ceux examinés par la taskforce présidentielle. Tout autre interlocuteur, quel qu’il soit, n’a aucune qualité ni compétence pour intervenir en ce domaine».

 

Gabon : dette intérieure injustifiée de 241 milliards : D. Minlama exige des poursuites judiciaires

Dieudonné Minlama Mintogo, président d’Ensemble pour la République, a dans un communiqué parvenu à  notre rédaction, exige du gouvernement des poursuivre en justice    tous les opérateurs économiques véreux identifiés.

 « Pour plus de transparence dans la gestion des deniers publics et la manifestation de la Justice, j’exige des autorités la publication de la liste des entreprises concernées et l’engagement des poursuites judiciaires à leur encontre », a demandé M. Minlama Mintogo, indiquant par ailleurs que le pays doit décréter « l’objectif zéro impunité ».

Au regard de l’ampleur de la corruption et son impact négatif dans le développement du pays, et pour l’amélioration des conditions de vie des Gabonais, Dieudonné Minlama Mintogo, « demande  à la Présidence de la République  de renforcer les procédures de passation des marchés publics et de suivi dans la mise en œuvre ».

Il sied de noter que, le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a mis en place une équipe d’experts pour auditer la dette intérieure portant sur un stock de 370 milliards de FCFA. Selon un bilan provisoire, il y aurait des créances fictives.