Gabon-Procès coup d’État manqué : Kelly Ondo condamné à 15 ans de prison et radié de l’armée

Le commando Kelly Ondo qui avait pris le contrôle de Radio Gabon le 7 janvier 2019, pour annoncer que l’armée avait pris le pouvoir et deux éléments de la garde républicaine ont été condamné  jeudi 30 juin 2021 à 15 ans de réclusion criminelle, à payer 31 millions de FCFA d’amende et radiés de l’armée.

Un autre militaire de la garde républicaine qui s’était vite désolidarisé de Kelly Ondo au moment de l’action à la maison de la radio a été acquitté. Les 5 gendarmes qui assuraient la garde à la maison de la Radio le soir du coup d’état manqué ont aussi été acquittés.

Pour rappel, le lieutenant Kelly Ondo était poursuivi pour  atteinte à la sureté de l’état, destruction des biens publics, séquestration, association de malfaiteurs et vol.

Dans ses réquisitions, le Procureur de la République réclamait contre eux la réclusion criminelle à perpétuité et 100 millions de FCFA d’amende. Me Homa Moussavou, avocat de l’Etat a été plus dur. Il réclamait la perpétuité et 200 millions de FCFA d’amende.

Me Jean-Paul Moumbembe avocat de Kelly et ses compagnons, a annoncé poursuivre l’affaire en cassation. « Nous allons nous pourvoir en cassation », a-t-il déclaré après le délibéré.

Après trois ans passés à la prison centrale de Libreville, Landry Amiang Washington est enfin libre

 La Cour d’appel a ordonné la libération de Landry Amiang lundi 6 janvier dernier. Il lui reste toutefois à comparaitre à l’audience du 13 janvier destinée à la réouverture des débats au fond tel que sollicité par le ministère public.

Le feuilleton de plus trois ans sur le procès de Landry Amiang Washington vient de connaitre une issue. La Cour d’appel a ordonné sa liberté d’office et renvoyé les parties à l’audience du 13 janvier destinée à la réouverture des débats au fond.

Très rare, la décision n’a pas manqué d’être saluée par Jean Paul Moumbembe. «C’est une joie immense. Nous venons de gagner. La justice a prévalu. Nous félicitons les magistrats qui viennent de nous prouver qu’ils sont indépendants», a déclaré le conseil de Landry Amiang Wasgington.

Au-delà de la joie, Maitre Jean Paul Moumbembe estime que la décision de la Cour servirait de principe en matière du respect des délais. «Nous allons désormais l’opposer par rapport au cas des autres détenus politiques tels que Bertrand Zibi, Pascal Oyougou et bien d’autres. Et tous les justiciables peuvent s’en procurer et l’opposer au ministère public».

Arrêté à l’aéroport de Libreville en août 2016, puis placé sous mandat de dépôt à «Sans-Famille» depuis plus de trois ans, Landry Amiang Washington était poursuivi pour outrage au chef de l’Etat, «révolte populaire» et escroquerie.

Le 5 avril dernier il avait été condamné à trois ans de prison assortis d’un million de francs CFA d’amende. Ayant purgé sa peine, l’activiste aurait dû être libéré depuis juillet dernier avant d’être jugé en appel, conformément à l’article 400 du Code procédure pénale. Malheureusement, il était toujours détenu en prison en raison d’une demande de réouverture des débats formulée par le ministère public