Raymond Ndong Sima nommé premier ministre au Gabon

Il a été nommé ce jeudi 7 septembre 2023, par décret du président de la transition le Général Oligui Nguema.

 

Raymond Ndong Sima est le nouveau premier ministre de la transition au Gabon. Né à Oyem, dans le nord du Gabon  en 1986, où il s’est vu confier la responsabilité de l’ajustement structurel et des relations avec le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. En 1992, il a été nommé directeur général de l’économie. Il est resté à ce poste tout en conservant la responsabilité de l’ajustement structurel jusqu’en 1994. Il a ensuite exercé les fonctions de directeur général de Hévégab, une entreprise de caoutchouc appartenant à l’État, de 1994 à 1998. Ndong Sima a été nommé au gouvernement en tant que ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural le 17 octobre 2009.

 Lors des élections législatives de décembre 2011, au cours desquelles le Parti démocratique gabonais au pouvoir (PDG) a remporté une écrasante majorité de sièges, Ndong Sima a été élu à l’Assemblée nationale en tant que candidat à Kyé, dans la province de Woleu-Ntem.  Il a été nommé premier ministre le 27 janvier 2007 par Ali Bongo. Où il a exercé cette fonction pendant près de deux ans. En juillet 2015, Ndong Sima a quitté le PDG, se plaignant que le parti n’était pas ouvert à la critique et à des points de vue différents. Il a également critiqué le traitement des finances par le gouvernement depuis son départ.

Rappelons que pendant les élections de 2023, il s’est porté candidat à l’élection présidentielle Toutefois, le collectif « Alternance 2023 » qui regroupe les principaux partis d’opposition choisit de désigner un candidat unique, Albert Ondo Ossa qui devient le principal candidat de l’opposition face à Ali Bongo.

Réouverture des lieux de culte : bras de fer entre l’Église Catholique et le gouvernement

En réaction des mesures d’assouplissement notamment la réouverture des lieux de culte, Raymond Ndong Sima, estime que le gouvernement veut, «de manière grossière, se saisir ainsi d’un prétexte pour s’immiscer dans le rituel chrétien et le vider de son essence et de sa substance».

Il sied de noter que, les nouvelles mesures gouvernementales annoncées, le 16 octobre, par le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka, visant à alléger les restrictions imposées dès la survenue du Covid-19, passent toujours mal du côté de l’Eglise catholique du Gabon.

L’Église Catholique du Gabon, persiste et signe. Elle ouvrira ses portent cinq jours avant la date fixée par le gouvernement, comme prévu. Dans ce bras de fer, relève l’ancien chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, l’interdiction concernant la distribution de la communion au cours des offices religieux «touche au fondement même de leur culte». «L’interdiction annoncée est une immixtion flagrante dans le déroulement d’un rituel qui constitue précisément le cœur du culte», a-t-il dénoncé.  Pour lui, cette décision « révèle le véritable objectif du gouvernement, à savoir la réduction au silence du discours moral».

 

Polémique autour de la nomination de Noureddin Bongo : «Une stratégie de conservation du pouvoir» ( Ndong Sima)

Raymond Ndong Sima l’ancien Premier ministre d’Ali Bongo, estime que  la création de la fonction de Coordinateur général des affaires présidentielles n’est pas opportune. C’est une mauvaise décision.

Le débat sur la création du poste de Coordinateur général des affaires présidentielles et la nomination du fils de président Ali Bongo, Noureddin Bongo Valentin, pour occuper cette fonction, continue d’enfler dans le pays.

L’ancien Premier ministre d’Ali Bongo, de 2012 à 2014, Raymond Ndong Sima, s’est exprimé le 11 décembre dernier sur ce débat. Dans un post sur sa page Facebook, l’ancien Premier ministre récuse cette promotion. Il y voit «une stratégies de conservation et de consolidation du pouvoir».

Pour cet ancien chef du gouvernement et ancien candidat à la présidence de la République, «le débat sur la fonction de Coordinateur général des affaires Présidentielles qui a lieu depuis le 5 décembre dernier illustre à merveille le fossé qui s’est creusé entre le sommet de l’État et le reste du pays».

Ironisant sur la fenêtre d’opportunité de cette nomination,  Raymond Ndong Sima s’étonne du mépris des gouvernants.