Recensement des agents publics : Les syndicats menacent

La coalition syndicale formée autour du Bloc syndical de la 1ère seconde et qui réunie une quarantaine de syndicats, s’est exprimée pour dénoncer leur mise à l’écart dans le cadre du recensement biométrique des agents publics de l’Etat.

Le 3e recensement des agents publics, dont la phase de collecte des données biométriques a été lancée lundi à la présidence de la République, à la Primature et dans plusieurs ministères met en rogne le bloc syndical de la 1ère seconde. Comme l’a déclaré Pierre mintsa, coordonnateur adjoint du groupe syndicale: «Nous pensons que, lorsqu’un agent public est recensé, cela doit se faire en présence des partenaires sociaux. Sinon, nous serons obligés de dire la vérité après ce recensement. D’autant que les politiques ne peuvent pas se trahir. Il n’y a que les partenaires sociaux pour dénoncer les anomalies constatées dans cette opération, afin qu’on donne aux populations gabonaises l’information exacte, en rapport avec le nombre des agents à la fonction publique et la masse salariale exacte».

Invitant le gouvernement à «dialoguer» davantage avec les partenaires sociaux, y compris au sujet de ce recensement, les syndicalistes disent comprendre l’«objectif noble» de l’opération en cours. Ils disent vouloir éviter que se reproduisent les «échecs» du recensement de 2010 et de la mise sous bons de caisse des agents de l’État en 2018.

Recensement biométrique des agents publics: La collecte des données a débuté

Depuis ce 30 septembre, les instances gouvernementales ouvrent le bal dans la collecte des données pour le recensement biométrique des agents publics de l’Etat.

C’est la deuxième étape du vaste recensement des agents publics au Gabon. La collecte des données lancée ce 30 septembre 2019 commence avec la Présidence de la République et la Primature. Les agents de sept départements ministériels sont également concernés : Fonction publique, Mines, Relations avec les institutions constitutionnelles, Pétrole, Communication et Agriculture. Ainsi, le premier ministre s’est déjà fait enrôlé et a encouragé les autres agents à suivre son exemple: «  Il y a eu une première phase où nous avons collecté les données maintenant nous sommes à la deuxième où nous allons confronter ces données avec nos données biométriques. J’ai tenu à être le premier de cordée, à lancer cette opération. Maintenant, j’invite tous les membres du gouvernement et toute l’administration à se mettre derrière moi pour la réussite de cette opération » a-t-il déclaré.

L’opération s’étendra vers les autres départements ministériels avec le temps. Entériné lors du Conseil des ministres du 29 mars 2019, le recensement biométrique au sein de la Fonction publique vise à créer une cartographie complète de l’administration gabonaise qui contribuera, à terme, à optimiser son fonctionnement et assurer l’adéquation entre le profil de l’agent, le poste d’affectation et le rendement.

Fonction Publique: Un site web pour le recensement Biométrique des agents publics

Le site web ouvert par le ministère de la Fonction public depuis le 05 septembre, permettra de faciliter le recensement biométrique des agents publics de l’Etat.

Accessible à travers le lien http://www.recensement-biometrique.ga/, le déploiement de cette plateforme numérique se fera par étape, «afin de garantir une meilleure prise en main et surtout avoir le temps de prendre connaissance des informations relatives au recensement biométrique», comme l’explique le communiqué du Ministère.

L’ensemble des agents, dont la rémunération est prise en charge par le budget de l’État, traitée par la direction de la Solde et payée par le Trésor, disposeront, du 6 au 10 septembre 2019, d’informations sur le recensement sous format textes, images et vidéos, qu’ils pourront télécharger et partager. Ils auront tous la possibilité de visualiser et imprimer leur situation administrative via ce site.

Chaque agent sera pourvu d’un identifiant pour accéder au site. Et c’est à partir du 11 septembre 2019, soit deux jours après le début de la distribution des fiches et des mots de passe personnels, que les fonctionnaires pourront avoir accès à l’espace de connexion.