Gabon-Total Énergie : Henri-Max Ndong Nzué sur les projets de son groupe au Gabon

Henri-Max Ndong Nzué, Directeur Afrique de Total Energies en séjour au Gabon, s’est livré jeudi à cœur ouvert à la presse après une audience au cabinet du ministre gabonais du Pétrole et du Gaz, Vincent de Paul Massassa. L’ancien DG de Total Gabon rappelé au siège du groupe à Paris a dit tout sur les projets de son groupe dans le pays.

 

Venu de Paris, quel message avez-vous apporté au Ministre gabonais du Pétrole et du Gaz…

En tant que partenaire historique de la République Gabonaise, c’est important de nous voir de temps en temps. Et cette fois-ci c’était à l’occasion du Conseil d’administration de Total Energies EP Gabon qui devait examiner les comptes de l’exercice 2021. Nous sommes venus pour faire un point avec Monsieur le Ministre sur nos activités. D’abord le maintien de nos productions après le recentrage de nos activités. Ensuite nous avons un certain nombre de dossiers en cours avec la République Gabonaise qui doivent permettre de donner la visibilité à Total Energies EP Gabon de manière à ce que la société puisse se projeter en matière d’investissements et aussi avoir un régime fiscal stabilisé qui soit suffisamment compétitif pour lui permettre d’investir.

Total a revendu bon nombre de ses actifs à Perenco, il se susurre que la société serait sur le point de quitter le Gabon. Qu’en dit le Directeur Afrique du Groupe Total Energies ?

Cela a toujours été clair Total Energies EP Gabon est au Gabon sur la durée. Ce recentrage lui permet d’être beaucoup plus robuste sur le plan financier. Et, en même temps, Total Energies, qui maintenant est une compagnie multi-énergies, a vocation également au Gabon à se développer dans les énergies renouvelables notamment le solaire. Et là-dessus nous travaillons avec la République Gabonaise pour identifier les opportunités et aussi nous développer dans ce domaine-là. Par ailleurs pour ce qui est des puits naturels des carbones, là aussi nous pensons qu’il y a des choses intéressantes à faire avec la République Gabonaise. Dans les mois qui viennent nous serions amenés à faire des propositions au Gabon sur ce point. Je peux vous le confirmer, Total Energies EP Gabon est là pour s’inscrire et inscrire ses activités dans la durée.

En novembre dernier au sortir de l’audience que vous a accordée le Président Ali Bongo Ondimba, vous annonciez des « actions extrêmement fortes pour réduire le brûlage du gaz ». Comment Total Energies compte-t-il, à l’heure de la transition énergétique, aider le Gabon à mettre en valeur son potentiel gazier ?

Total Energies EP Gabon se veut une société citoyenne. Et citoyenne aujourd’hui on sait que cela veut dire réduire ses gaz à effet de serre. Donc Plutôt que de brûler du gaz, trouver le moyen de le revaloriser. Effectivement le Directeur Général de Total Energies EP Gabon est en train de travailler avec ses équipes pour pouvoir valoriser ce gaz, soit en l’amenant à Port-Gentil pour la génération électrique ou bien en le valorisant auprès d’autres acteurs industriels qui eux pourraient l’utiliser également pour la génération électrique ou bien pour améliorer la récupération des pétroles sur leurs gisements.

 

Les futurs bacheliers sensibilisés sur l’opportunité de poursuivre leurs études au Maroc

La caravane de l’étudiant démarré lundi dernier à Libreville dont le but est de donner le maximum d’informations aux élèves et étudiants gabonais qui désirent poursuivre leurs études au Maroc prend fin ce jeudi à la cité capitale gabonaise  et se poursuivra vendredi et samedi à Port-Gentil.

 

 

Les futurs bacheliers et les étudiants qui n’ont pas encore effectué le déplacement des feux rouges de Plein Niger vers Royal Plazza où se déroule la caravane sont donc priés de hâter les pas pour s’y rendre.

Ce grand rendez-vous déterminant pour l’avenir de l’élite de demain est organisé par les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieure en partenariat avec l’entreprise marocaine Smart Africa Student.

A une seule adresse, les élèves, étudiants et leurs parents trouvent toutes les informations utiles pour faire des bonnes études au Maroc. Toutes les grandes écoles du Maghreb et quelques-unes du Canada y ont dépêché leurs équipes pour renseigner et écouter les projets d’études des jeunes gabonais.

Chaque école présente à ce salon a érigé un stand qui a vu élèves, étudiants, parents et même professionnels défiler et être édifiés sur les offres de formation.

Signalons qu’actuellement plus de 7 000 gabonais apprennent dans les universités et grandes écoles marocaines.

Coopération : Hugues Mbadinga participe à une table ronde au Togo sur l’investissement en Afrique

Hugues Mbadinga Madiya Ministre de la promotion des investissements participe à la table ronde  au Togo, co-organisée par l’Agence multilatérale  des investissements internationaux.

 

 

Cette agence, est un organisme d’intermédiation  de la banque mondiale chargé d’étudier toutes les opportunités de maitrise des risques et d’amélioration des cadres règlementaires  des investissements entre les bailleurs de fonds transnationaux et les gouvernements africains soucieux de concrétiser leurs plans nationaux de développement et de construction d’infrastructures prioritaires.

Cette messe économique a réunis les délégations du Togo, de Côte d’Ivoire, du Benin, Sénégal, de Guinée, de la RDC et du Gabon. Tous les représentants de tous ces pays ont exposés tour à tour les différents programmes stratégiques mises en œuvre par leurs gouvernements respectifs.

Il en ressort dans le fond des planifications programmatiques mises à mal par l’absence ou la rareté des financements internationaux des grands groupes et entreprises transnationales soucieuses des risques majeurs des marchés africains.

Comme le reste du monde, l’Afrique a été gravement touchée par la pandémie de la Covid-19. En 2020, les flux d’Investissements directs étrangers (IDE) vers l’Afrique subsaharienne ont diminué de 12 % pour tomber à 30 milliards de dollars. Les annonces de projets nouveaux, essentiels à l’industrialisation de la région, ont reculé à 29 milliards de dollars, soit une baisse de 62 %. Et les financements de projets internationaux ont chuté de 74 %, à 32 milliards de dollars. Ces changements posent d’énormes défis alors que les pays s’efforcent de sortir de la pandémie.

 

Élection à la FEGAFOOT : les candidatures de Brice Mbika et Rodrigue Nguema rejetées

La Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT), a annoncé mardi dans une conférence de presse que les candidatures de Brice Mbika Njambou et Rodrigue Nguema Nang sont rejetées.

 

 

Selon la commission électorale, les candidats Brice Mbika Njambou et Rodrigue Nguema, ont 48 heures pour faire appel de la décision.

Notons que, Brice Mbika Njambou est président de la Ligue nationale de football (LINAF) et Vice-président de la FEGAFOOT. La commission électorale lui reproche de n’avoir pas démissionné de ses fonctions avant le dépôt de candidature.

Brice Mbika Njambou  a dans son dossier, a indiqué qu’il démissionnerait de ses fonctions de président de la LINAF s’il était élu président de la FEGAFOOT. La commission a jugé cet argument peu convaincant.

Rodrigue Nguema Nang a vu sa candidature rejetée pour avoir déposé son dossier hors délai. Le dernier délai était fixé au 16 mars à 16 heures. Rodrigue Nguema Nang a déposé son dossier le 17 mars.

Signalons que, la commission électorale a réceptionné au total 8 dossiers. 6 ont été jugés recevables.

 

Gabon : la dette sociale du championnat de football s’élève à 1,84 milliard de FCFA (Franck Nguema)

Franck Nguema Ministre des Sports, a annoncé dans une conférence de presse que la dette sociale du championnat gabonais de football  professionnel suspendu depuis la crise sanitaire en 2020 s’élève à 1,84 milliard de FCFA.

 

 

« La dette sociale du championnat gabonais de football suspendu depuis la crise sanitaire en 2020 s’élève à 1,84 milliard de FCFA, dont 1,47 milliard pour joueurs (saisons 2016/2018) et 373 millions de FCFA pour les entraîneurs », a indiqué M. Nguema, citant les résultats de l’audit réalisé par le cabinet international Ernst et Young.

A en croire le cabinet international Ernst et Young, l’audit précise que cette dette sociale, est imputable aux clubs qui ne paient  pas les joueurs et les staffs d’encadrement. L’État n’est pas  responsable des impayés.

Signalons que, le gouvernement a dans l’ensemble, dépensé 40 milliards de francs entre 2012 et 2020 (8 ans) pour financer sous forme de subvention le championnat professionnel de 1ère  et  2ème  division de football, soit 5 milliards de FCFA par an.

 

Gabon : Guy Nzouba Ndama a déclaré qu’il n’a pas de deal avec le Parti démocratique gabonais

L’opposant Guy Nzouba Ndama,  président de la formation politique Les Démocrates (LD), dit ne pas se reconnaître dans la nomination  le 08 mars au nouveau gouvernement  de deux de ses élus (Jean Pierre Doukaga Kassa et Jean Norbert Diramba).

 

 

Le leader de  Les Démocrates Guy Nzouba Ndama, a déclaré qu’il n’a pas de deal  avec le Parti démocratique gabonais  (PDG) qui selon lui, veut ramener au Gabon le parti unique aboli depuis 1990.

« Nous ne sommes  engagés dans aucune combine avec le PDG et avons toujours repoussé cette idée farfelue qui trahi le rêve cynique et destructeur de la démocratie pluraliste, caressant au fond l’idéal d’un retour au parti unique à travers le fameux rassemblement  des fils spirituels  d’Omar Bongo Ondimba », a réfuté  M. Nzouba Ndama.

L’opposant a fait cette mise au point dans son laïus célébrant le 5ème anniversaire de son parti samedi 19 mars 2022 à Libreville.

« Les promotions de nos anciens amis n’ont rien à voir notre parti et n’implique nullement ma personne en tant que président des Démocrates, ni de près ni de loin », a-t-il insisté.

 

Libreville : Didi Moutou morte par explosion de gaz au PK 7

Didi Moutou, morte par explosion de gaz au PK 7 était étudiante et sortait de l’église lorsque l’explosion fatale s’est produite.

 

La jeune fille était partie de Franceville pour poursuivre ses études à Libreville. Mercredi, elle s’est rendue à l’église pour louer l’éternel. Après le culte, elle était parmi les premières à sortir de l’église. Elle a trainé devant attendant ses collègues restées dans le lieu de culte.

C’est pendant qu’elle attendait ses coreligionnaires que la bouteille de gaz industriel utilisée par un soudeur d’un garage d’à côté a explosé.

La jeune étudiante est morte. Le soudeur serait également décédé. La famille de l’étudiante est très affligée car sa maman était décédée à Franceville il y a quelques années des suites d’un accident.

La bouteille qui a explosée n’était pas une bouteille de gaz butane utilisée dans les ménages mais une bouteille de gaz industriel fournie par Air liquide.

Signalons que, l’année dernières plusieurs explosions des bouteilles de gaz domestiques ont créé une psychose dans les ménages à Libreville.

Source: Gabonactu.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Gabon : les taximen qui continuent d’augmenter les prix des trajets seront sévèrement réprimés (J. R Menié)

Jean Robert Menié, président du Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (SYLTEG), a prévenu certains de ses taximen membres de son organisation, d’éventuelles lourdes sanctions s’ils  continuent d’augmenter les tarifs des trajets de transport à Libreville.

 

 

Malgré la levée totale par le Président Ali Bongo des mesures de restriction relatives à la lutte contre le Covid-19 au Gabon, certain taximan, continuent à augmenter le prix des trajets.

« Le gouvernement a décidé de passer par des mesures de répression à partir de la semaine prochaine ;  mandat nous a été donné de sensibiliser, faites comme on vous le dit : baissez les prix parce que le nombre de places est revenu à la normale », a déclaré M. Menié président de SYLTEG.

Signalons que, les restrictions relatives au Covid-19 avaient imposé aux taximen et autres transporteurs de limiter les places. Une manière de  respecter les mesures barrières pour minimiser les risques de contamination à la pandémie.

Notons que cette situation durait depuis 2 ans avait conduit à une flambée des prix du trajet qui était passé du simple au double. Une distance qui tarifé à 100 FCFA selon le prix homologué coutait maintenant 300 FCFA ou 500 FCFA aux heures de pointes.

« Ne regardez pas l’appât du gain, les amis, regardez aussi les difficultés de ces populations que nous transportons », a prévenu Jean Robert Menié.

 

Libreville : l’influenceur Nephtali Nalick enlevé par des agents de la police judiciaire (Famille)

L’influenceurs gabonais  Nephtali Nalick a été  enlevé par des agents de la police judiciaire (PJ) à son domicile, a affirmé son père, l’ancien journaliste Thierry D’Argendieu Kombila.

 

 

A en croire  Thierry  D’Argendieu leader de la formation politique Les Forgerons,  « Hier aux environs de 18 heures, nous avons enregistré l’enlèvement de Nephtali Nalick », a –t-il déclaré .

Et d’ajoute, « Je viens (…) dénoncer une pratique dégradante qui progressent (…) dans notre pays qui amène la police judiciaire à organiser des enlèvements dans les familles et dans les domiciles ».

Signalons que, l’influenceur Nephtali Nalick a récemment mis en ligne une vidéo de lui dans le camp de police du quartier Akemidjogoni, l’un des plus insalubres de la capitale. Le blogueur a montré, sinon remontré le niveau de dégradation hyper avancé des bâtiments, les « lacs » permanents au pied des immeubles en saison de pluie, les peintures qui n’ont plus jamais été rafraichies depuis des décennies…

Notons que, cette vidéo a fait le tour de la blogosphère et suscitée des railleries sur les conditions de vie des policiers qui ont été en première ligne pour réprimer toutes les personnes qui violaient le couvre-feu alors que le Covid-19 était en net recul dans le pays. L’influenceur dit avoir grandi dans ce camp.

Pour sa famille,  l’influenceur a été arrêté à cause de cette vidéo. La loi gabonaise interdit de filmer sans

Congo Terminal annonce avoir investi 250 Mds de FCFA pour l’optimisation du Port de Pointe-Noire

A la faveur d’un entretien, le Directeur régional Bolloré Transport & Logistics Congo / RD Congo, Christophe Pujalte a décliné les acquis, le potentiel ainsi que les perspectives du Groupe Bolloré pour le port de Pointe – Noire, et partant de la région. L’Économie de cet entretien accordé à notre confrère Conjonctures Économiques .

 

 

Conjonctures Economiques : M. le Directeur Régional, quels sont les investissements réalisés par le Groupe Bolloré au Congo et leurs impacts sur le pays ?

Christophe Pujalte : Nous sommes présents au Congo dans le secteur de la logistique et de la manutention portuaire au travers des sociétés Bolloré Transport & Logistics, Congo Terminal et Terminaux des bassins du Congo à Brazzaville.

Le groupe est également présent dans le secteur de la communication et du numérique avec le groupe Vivendi et ses filiales au Congo Canal+, GVA et Canal Olympia. Sur l’ensemble de ces entités nous avons consenti de nombreux investissements pour le développement des infrastructures portuaires et fluviales, la valorisation du cinéma et le déploiement d’internet haut débit.

Avec Congo Terminal, filiale de Bolloré Ports, depuis 2009 date de début de la concession du terminal à conteneurs au Port de Pointe-Noire, plus de 250 milliards de francs CFA (400 millions d’euros) ont été investi dans les infrastructures, l’acquisition d’équipements modernes et la formation du personnel.

Tout ceci a permis une augmentation des volumes traités. Ils sont passés de moins de 200 000 EVP en 2009 à 1 000 000 EVP en 2021. Le Port Autonome de Pointe-Noire est aujourd’hui la 1ère plateforme de transbordement en Afrique centrale et Congo Terminal se place au rang de 2ème terminal de la côte ouest africaine au sein du réseau Bolloré Ports, après le Ghana. Nos capacités nous permettent de recevoir des navires de 14.000 EVP.

Nous avons également repris en 2017 à Brazzaville, à la suite de la faillite de Necotrans les parts détenus dans les Terminaux du Bassin du Congo (TBC) permettant ainsi de soutenir les efforts des autorités locales dans la modernisation de ce port fluvial, véritable hub logistique pour le Congo, la République Démocratique du Congo et la République Centrafricaine. Ces 3 dernières années, les volumes traités ont quasiment doublé.

Malgré une situation économique difficile, nous avons pu, à travers Canal Olympia, construire et mettre en exploitation trois salles de Cinéma à Pointe-Noire, Brazzaville et Oyo pour donner aux populations congolaises des espaces modernes, dédiés au divertissement et à la culture sous toutes ses formes dans le but de promouvoir également les talents locaux.

Nous sommes présents dans les nouvelles technologies avec notre branche Group Vivendi Africa (GVA Congo) pour rendre accessible le très haut débit et décupler l’impact positif d’Internet qui est un formidable vecteur d’opportunités pour la société. Sans oublier Canal + et ses offres de plus en plus adaptés au pouvoir d’achat des populations. Tous ses investissements sont une source importante d’emplois et participent au développement économique du pays.

Quelle est votre politique en ressources humaines ?

Le Groupe est parmi les plus gros employeurs privé au Congo. Avec 1.500 CDI et près de 2.000 journaliers et environ 3.500 emplois indirects générés par nos activités.

Plus de 99% de nos effectifs sont congolais et plusieurs d’entre eux occupent des postes au comité de direction. Nous avons une politique rigoureuse de développement des compétences et d’accompagnement des ressources humaines locales. Tous les ans plus de 80% de notre personnel bénéficie des formations en ligne ou en présentiel.

Bolloré Transport & Logistics promeut-il la parité ?

La parité est un enjeu important dans le Groupe…c’est même un de nos axes prioritaires. Intégré dans notre politique RH et dans une charte dédiée à la diversité, nous avons à cœur de promouvoir les femmes à toutes les échelles de l’entreprise et de féminiser des emplois traditionnellement occupés par des hommes. Les femmes représentent plus de 30 % de nos effectifs et ce chiffre est en constante progression.

Si nous comptons autant de femmes dans nos rangs, ce n’est pas le fruit de règles ou de quotas que nous avons imposés. Ces résultats encourageants sont le fruit d’une politique de recrutement axée avant tout sur les compétences des candidats. Nous avons pu faire passer le talent avant le genre.

Pensez-vous que le Congo-Brazzaville pourrait renouer avec la croissance ? Si oui comment entendez-vous l’accompagner ?

Les indicateurs macro-économiques du pays augurent de lendemains meilleurs. Selon un communiqué de la CEMAC, en 2022 la croissance économique au sein de cette communauté pourrait connaître une accélération à 3,7%. Au niveau du Congo, la banque centrale table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) tirée par le secteur hors pétrole. Un secteur dans lequel nous avons diversifié nos activités pour participer pleinement à la création de richesse.

Nous allons poursuivre nos investissements aux ports de Pointe-Noire et Brazzaville pour accroître les volumes traités (import, export, transbordement) et accompagner l’augmentation des recettes nationales via les services connexes (transport, douanes, etc.). Grâce à vos investissements le port de Pointe-Noire devient de plus en plus attractif.

Envisagez-vous, avec les autorités congolaises, des mécanismes en vue de voir à la baisse le coût du passage portuaire ?

Un comité d’étude composé de toutes les parties prenantes dans le circuit de dédouanement des marchandises travaille sous la houlette de la direction générale du Port Autonome de Pointe-Noire pour réduire significativement le transit time et le coût de passage portuaire. Comme tous nous en faisons partie.

Depuis juillet 2018, Congo Terminal a déjà appliqué une baisse de 15% sur ses tarifs de livraison afin de participer à l’amélioration du pouvoir d’achat et contribuer à la lutte contre la vie chère.

Le groupe a annoncé en décembre avoir reçu une offre de l’armateur italo-suisse MSC qui lui rachèterait toutes ses activités africaines. Que va-t-il se passer et quel en sera l’impact sur les activités du groupe à Pointe-Noire ?

Le Groupe Bolloré a reçu une offre du Groupe MSC, premier armateur mondial, pour l’acquisition de 100% de Bolloré Africa Logistics. Cette offre concerne nos activités portuaires, ferroviaires et logistiques en Afrique ainsi que nos concessions portuaires en Inde, au Timor Oriental et en Haïti.

Ce projet préserve les emplois, garantit la pérennité des activités et des engagements pris par le Groupe. Car le groupe MSC a l’intention de conserver Bolloré Africa Logistics comme une entité autonome dont le siège resterait basé à Paris, de maintenir l’organisation actuelle et bien entendu les emplois. C’est un processus qui prendra plusieurs mois.

Notre priorité durant cette période sensible est de continuer à respecter nos engagements auprès de nos partenaires, des autorités et de nos clients en poursuivant nos projets, nos investissements et notre ambition de développement des écosystèmes logistiques.

L’Afrique va-t-elle rester une terre de croissance et de projets pour Bolloré ?

Le Groupe Bolloré ne se désengagera pas de l’Afrique. Nous continuerons à y investir, notamment avec Canal+, premier opérateur de télévision payante en Afrique francophone et actionnaire important de MultiChoice, leader de la télévision payante en Afrique anglophone.

Mais aussi à travers CanalOlympia, premier réseau intégré de salles de cinéma et de spectacle du continent et de GVA, fournisseur d’accès à internet à très haut débit, ainsi qu’avec le groupe d’édition Editis et peut-être demain dans d’autres secteurs clés pour le continent, comme l’agriculture.

Parlons philanthropie. Quelles actions menez-vous au Congo et sur le continent en général ?

Depuis 1822, le Groupe Bolloré est habité par un principe simple, savoir redonner une part de ce que nous avons eu la chance de recevoir. Il y a 10 ans, le Groupe met en place une plateforme de solidarité : Earthtalent by Bolloré.  Son objectif principal est de donner à la jeunesse les clés de son autonomie. Nous œuvrons pour un impact social significatif, aussi bien pour les jeunes générations que pour les communautés locales.

A titre indicatif, en Afrique nous accompagnons plus de 280 projets. Au Congo, nous menons des actions solidaires en faveur de la jeunesse, de la protection de l’environnement et de l’éducation. Près de 15 millions de francs CFA  (plus de 22 000 €) sont investis tous les ans dans les projets sociétaux.