Gabon : le copil citoyen contre la nomination de Cissé Ousmane à la SEEG

Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, porte-parole de la société civile Copil Citoyen a à travers un  courrier, déposé auprès du ministère de l’Eau et des ressources hydrauliques demandé l’annulation de la nomination du nouveau directeur de la société d’eau et d’énergie du Gabon.

 

Nommé il y a quelques jours lors du conseil d’administration de la SEEG, la désignation du Sénégalais  Ousmane Cissé à la tête de la SEEG, n’est pas du tout accepté pas les gabonais notamment par le copil citoyen qui évoque que : « Nous rappelons au gouvernement gabonais que la constitution de notre République elle est claire ; Article 1er alea 7 stipule que : « tout gabonais a droit au travail et un emploi ».  Tant que le gouvernement nous aura pas démontré qu’un gabonais n’a pas la compétence de gérer la SEEG, nous opposerons fermement à cette énième humiliation qui vise à démontrer aux yeux du monde entier, que les Gabonais sont tellement incompétents », a fustigé M.  Foumboula Libeka Makosso.

Pour le copil citoyen, la nomination d’Ousmane Cissé est, non seulement, « insultante » mais aussi « inadmissible ». Surtout dans un contexte où au même moment au Sénégal, l’entrepreneur gabonais Gervais Ango est empêché par des patrons et concurrents sénégalais de mener son activité économique. Apprend-on sur le site de Gabon Media Time.

Le copil citoyen  interpelle donc, le Ministre Oswald Severin Mayounou, de mettre fin à « cette imposture » et a également remis en «  cause la présumée  expertise et compétence d’Ousmane Cissé », car explique-t-il ce dernier a été autre fois un ancien de la Direction général de Label TV, une télévision privée des droits gabonais ayant fait faillite.

Gabon : la requête d’annulation de la loi de finance 2023 rejetée

La cour constitutionnelle a rejeté la requête de la société civile,  concernant l’annulation de la loi de finance 2023.

Dans sa décision n° 0066/CC du 13 janvier 2023, relative à la requête introduite par la plateforme « Copil Citoyen » pour inconstitutionnalité de la Loi de Finances 2023 qu’elle estime « disproportionnée », Marie Madeleine Mborantsuo a considéré qu’au regard des « dispositions de l’article 55 de la constitution, les citoyens autres que les membres du parlement ne disposent pas du droit d’amendement ; qu’en toute état de cause, l’examen de la Loi de Finances 2023 ne laisse apparaître aucune erreur matérielle dans les chiffres y contenus ; qu’il suit de là, que le moyen n’est pas pertinent ».

Pour Edith Ekiri Mounombi, ministre du Budget« le Copil citoyen a fait une lecture trop rapide du budget et certaines subtilités budgétaires sont non comprises », cette dernière a expliqué à travers le site Gabon Review que, S’agissant «du coût de l’élection de 2023» qui atteindrait les 100 milliards de FCFA, la ministre aurait rappelé que contrairement à l’année 2016, où une seule élection avait été prévue et organisée, en 2023 plusieurs élections seront organisées. En additionnant les coûts, au cours des dernières années, des scrutins de même nature que ceux prévus pour 2023, y compris les dépenses liées au recensement général de la population, Edith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi aboutit à un coût total de 95 milliards de FCFA. Selon elle, la différence n’est en réalité que de 4 milliards avec les élections de 2023. «Cette différence s’expliquerait par la prudence qui doit caractériser la prévision budgétaire et qui est aujourd’hui fortement suggérée par un contexte international inflationniste, avec les coûts du matériel et de certaines prestations qui pourraient augmenter en 2023».

Notons que, la demande d’annulation a été déposée auprès de la cour constitutionnelle le 27 janvier 2023. le Copil Citoyen, avait estimé que le montant des 100,63 milliards de FCFA affectés à l’organisation des élections de 2023, étaient élevé.

Gabon: le copil citoyen demande l’annulation de la loi de finance 2023

L’observatoire citoyen de la gouvernance publique (Copil Citoyen), a déposé une requête auprès de la cour constitutionnelle mardi 27 décembre 2022, pour annuler le projet de loi 2023 adopté par le Senat.

 

Après avoir lu le  projet de loi de finance 2023 qui a été adopté par le  Senat, le  Copil citoyen pense que c’est un budget « disproportionné ». Cela s’observe par le montant de plus de 100 milliards alloués pour les élections au Gabon en 2023. A cet effet, la plateforme citoyenne indique à travers un post sur sa page Facebook que : « l’actuel Gouvernement a budgétisé et fait adopter par le Parlement son projet e loi de finances 2023 avec une inscription de 100,63 milliards pour l’organisation des élections dont 16 milliards pour le contentieux. Plus grave, ce budget a été sorti des lignes du CGE pour être affecté dans les dépenses transversales sans aucune explication ».

Pour le Copil, il est inacceptable car ce budget « cumulé de toutes les élections précédentes depuis 2005, n’atteint pas ce montant », s’indigne-t-il. Tout en démontrant  également que cette loi de finances présente plusieurs violations des principes à valeur constitutionnelle, tant sur la forme que sur le fond. Notamment par, le « retrait du budget des élections du code 31.255, code budgétaire affecté à la structure organisant les élections depuis la nuit du temps pour le loger dans les dépenses transversales ce, sans explication de ce changement, violant le principe comptable de la permanence des méthodes tel que décrit par l’acte uniforme OHADA »,  et « le caractère disproportionné des 100,63 milliards affectés à l’organisations des élections 2023 comparativement aux budgets cumulés des mêmes élections respectivement de 10,173 milliards pour les élections 2005,2006 et 2008, montant de 39,172 milliards pour les élections 2016 et 2018 et aujourd’hui 100,63 milliards pour les mêmes élections en 2023, c’est inacceptable ».

Cependant, le budget de l’État peut être dépensé utilement. C’est pourquoi il propose que le budget prévu pour les élections soit revue en le limitant à moins de « 50 milliards et en réaffectant le montant économisé pour solutionner les priorités des Gabonais». Ces priorités qui sont entre autres, la régularisation de la situation des retraités et celle de milliers de fonctionnaires, la mise aux normes des prisons provinciales, la réfection des internats et celle des 135 établissements primaires publics dans les provinces, le soutien aux politiques culturelles par la construction d’une véritable salle de spectacle, le financement du Conseil national et des conseils provinciaux de jeunesse, et biens d’autres.

Gabon : testé positif au Covid-19 : Raymond Ndong Sima est sortie de l’hôpital

L’ancien Premier ministre gabonais Raymond Ndong Sima, est sorti d’hôpital après avoir été contaminé par le Covid-19 dans la foulée des fêtes de fin d’année.

 

 

Dans un message de remerciements à ses soutiens daté du 12 janvier, il a longuement pilonné au mortier ceux qu’il appelle les « journalistes fantômes » pour riposter contre des publications médiatiques hostiles à sa personne alors qu’il était allongé sur un lit de malade à l’hôpital militaire de Libreville.

« Je viens d’achever un séjour médical à l’hôpital d’instruction des Armées Omar Bongo Ondimba de Libreville. Je voudrais adresser mes remerciements au corps médical qui a pris soin de moi avec professionnalisme et diligence et m’a permis de retrouver rapidement ma santé.

J’adresse également ces remerciements à ma famille, à mes parents, amis et connaissances qui se sont inquiétés pour moi et m’ont couvert de leurs vœux exaucés de prompt rétablissement. Je leur sais gré de cette sollicitude bienveillante.

Quant aux autres qui avaient commencé à préparer des couronnes et à envoyer des messages ironiques de satisfaction pensant déjà être débarrassés de moi, qu’ils prennent patience. De toute façon, à long terme, personne ne s’en sortira vivant. En attendant qu’ils gardent encore un peu leurs couronnes, le temps viendra de les utiliser.

J’en profite pour rappeler aux journalistes fantômes de la présidence (que personne n’a jamais vu poser la moindre question en conférence de presse du porte-parole du Président de la République mais qui agissent si courageusement en mode furtif) qu’ils ont la mémoire courte, très courte.

Quatre premiers ministres ont été nommés après moi depuis janvier 2014, mais c’est moi qui continue à ressasser un mécontentement qui retient l’attention et pourrit l’ambiance générale du pays.

  1. c’est à moi « le mécontent » qu’ABO, qui semble les envoyer désormais raconter des inepties à mon sujet, a envoyé à mon domicile une forte équipe de sa garde rapprochée lourdement armée n’est-ce pas Hervé Patrick Opiangah début septembre 2016 lorsque la ville était en ébullition pour me demander de venir faire un appel à l’apaisement à la télévision devant le représentant de l’Union européenne ;
  2. C’est aussi à « ce même mécontent » qu’ABO a téléphoné pour l’inviter à dépasser les tensions du moment et à faire preuve d’esprit républicain en venant assister à son investiture. 6 ans plus tard, malgré les injures que tout cela m’a valu, il n’a jamais trouvé une seule fois un mot pour saluer cet esprit républicain et rétablir les faits. O tempora, o mores ! C’est cet esprit qui anime ses artificiers quoi de vraiment étonnant ?
  3. C’est moi qu’on accuse d’être la tête pensante d’un Copil citoyen qui se contente de relever les erreurs administratives grossières du gouvernement.
  4. C’est donc avec moi que ces journalistes fantômes ont décidé d’en découdre, en appelant à mots à peine couverts à ma liquidation pendant que j’étais à leur merci dans un hôpital sous leur contrôle, avec des montages audios d’un grotesque affligeant.

Cela dit, il faudra bien que ces journalistes fantômes m’expliquent le lien qu’il y a entre ma santé, les déboires du gouvernement avec le Copil Citoyen, la réticence de la population à l’expérience vaccinale en cours, la morosité ambiante dans le pays. C’est ainsi qu’on dissuade ceux qui comme moi, croient en la compétence gabonaise de se faire traiter dans les structures médicales nationales et qu’on les envoie, c’est sans doute plus prudent, chercher leur salut à l’étranger ?

Voulant faire du zèle, ces guignols de la présidence passent le clair de leur temps à claquer inconsciemment des allumettes dans les poudrières de la République. Un jour ils la feront sauter sans même faire exprès.

Je ne sais pas entre peur et animosité ce que j’inspire. Mais ceux que j’inquiète ont raison. 2023 ne sera pas 2016 ».

Raymond Ndong Sima

 

Gabon : le Pass sanitaire et test covid-19 désormais payant

 Les militants du COPIL Citoyen, ont saisi à nouveau  la Cour constitutionnelle pour réclamer l’annulation du nouvel arrêté publié par le gouvernement obligeant la population à se soumettre à des conditions drastiques contre covid-19 contenues dans un précédent arrêté déjà annulé par cette Cour.

 

 

Ce mouvement pacifique qui conteste l’entrée en vigueur des mesures radicales contre le Covid 19, a déposé sa saisine  mardi et a fait une large diffusion de l’accusé de réception établi par le greffe de la Cour constitutionnelle. D’après la loi gabonaise, dès qu’un arrêté ou une loi est attaquée à la Cour, son application est automatiquement suspendue.

Il sied de noter que, cette situation s’est déjà produite début décembre lorsque le gouvernement a publié un précédent arrêté qui devait s’appliquer à tous à partir du 15 décembre. Le COPIL citoyen avait saisi la Cour qui avait notifié le gouvernement de cette saisine. L’application de l’arrêté le 15 décembre n’avait pas eu lieu. Une journée ville morte avait également été organisée le 15 décembre pour mobiliser la population contre cet arrêté « liberticide », selon les ONG.

Pour rappel, le COPIL citoyen conteste notamment l’obligation de présenter un pass sanitaire pour accéder dans les lieux publics y compris à son poste de travail. A défaut d’un pass sanitaire, un test PCR négatif datant de moins de 14 jours est obligatoire. Le problème c’est que ce test gratuit actuellement serait payant dès l’entrée en vigueur de l’arrêté. La société civile renifle une volonté de rendre la vaccination obligatoire dans le pays. Elle dénonce aussi une violation du droit de circuler et des libertés individuelles.