Gabon : le procès de Sylvia et Nourredin Bongo fixé du 10 au 14  novembre

L’annonce a été faite par le Procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, Dr Eddy Minang.

 

Le procès de Sylvie Marie Valentine Bongo et Nourredine Bongo Valentin et bien d’autres co-accusés, se tiendra bel et bien du 10 au 14 novembre prochain, dans le cadre de la session criminelle spéciale. Selon le procureur, ces derniers seront jugés même en leur absence.

En effet, Sylvia et Nourredin Bongo ont été interpelés puis incarcérés près de deux ans, au lendemain du Coup d’état du 30 août 2023. Ces derniers ont été accusés de détournement de fonds publics, complicité de détournement, corruption active, blanchiment de capitaux, concussion, association de malfaiteurs, faux et usage de faux etc.

Cependant les deux ont été libérés provisoirement pour des raisons de santé en mai 2025 et sont actuellement à Londres. Pour cette affaire, le Procureur général a rappelé que la Cour criminelle spéciale sera composée de cinq magistrats professionnels et de quatre assesseurs tirés au sort, représentant le peuple gabonais.

Sylvia et Nouredin Bongo : « nous n’acceptons pas d’être condamnés pour des crimes que nous n’avons pas commis »

C’est ce qui ressort de la déclaration de l’ancienne première dame et son fils publiée le 03 juillet 2025.

 

A Paris où ils ont été entendus devant deux juges d’instruction Français dans le cadre d’une plainte contre les autorités gabonaises, Sylvia et Nouredin Bongo ont annoncé dans une déclaration  qu’ils ne peuvent accepter d’être condamnés pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Ils annoncent que « puisque la justice gabonaise est aux ordres, nous n’hésiterons pas à nous défendre sur la voie publique », peut-on lire dans cette déclaration de Sylvia et Nouredin Bongo qui  soupçonnent Libreville de se préparer à les condamner par contumace dans le but,  de «légaliser» la saisie de leurs biens dont-ils ont été contraints de signer.

Ils affirment avoir subi des « humiliations et mises en scènes mensongères », « soutenant le narratif construit de toutes pièces par les nouvelles autorités pour justifier la prise de pouvoir » Peut-on lire. Ces derniers ont annoncé avoir subi  des mauvais traitements au cours de leur détention pendant plus de 20 mois en prison, comme au  « Sous-sol du palais présidentiel ». «Nous avons été violemment torturés à répétition par les militaires les plus proches du président Brice Clotaire Oligui Nguema : fouettés, électrocutés, noyés, battus et bien pire […] », avouent-ils tout en annonçant qu’ils ne se tairont pas face à la « terreur et à l’injustice». Les deux indiquent avoir des preuves à l’appui. « Nous avons cumulés de nombreuses preuves audio et vidéos irréfutables que nous remettrons à la justice Française ». peut-on lire.

Bien que reconnaissant avoir signé, sous la contrainte, des documents les engageant à ne rien divulguer du sort qui leur était réservé en captivité, l’épouse et le fils aîné d’Ali Bongo préviennent qu’ils ne tairont pas. Pour finir, ils annoncent qu’ils « se battrons jusqu’au bout pour que vérité soit connue et que justice soit faite ».  Dans leur déclaration, ils n’ont pas manqué de remercier la communauté internationale et particulièrement l’Union africaine pour leur avoir sauvé la vie en participant à leur  libération.

Ali Bongo auditionné au Tribunal judiciaire de Paris

L’ancien président du Gabon a été entendu le 1er juillet 2025, devant deux juges d’instruction français, dans le cadre d’une plainte pour «séquestration arbitraire, tortures, actes de barbarie et enlèvement» déposée par Ali Bongo, son épouse et leurs enfants en mai 2024, contre les autorités gabonaises.

 

Le motif de la plainte parlant de « tortures et actes de barbaries », « enlèvement » et « séquestration », l’ancien président a été entendu en tant que partie civile au tribunal par deux juges d’instruction spécialisés du pôle crime contre l’humanité. Il a au cours de son audition raconté ce qu’il dit avoir subi pendant 21 mois après la prise de pouvoir par les militaires le 30 août 2023.

Selon les éléments transmis à la justice française, Ali Bongo aurait été maintenu en résidence surveillée dans sa villa de Libreville, avec ses fils, Jalil et Bilal. Tous les trois auraient entamé une grève de la faim. Car,  comme l’a évoqué ses avocats, Ali Bongo était dans l’angoisse de ne pas avoir auprès de lui sa femme et son fils,  les deux détenus dans le « sous-sol du palais présidentiel », subissant des traitements inhumains. A savoir « électrocutions, simulation de noyade, étranglements, privations de nourriture, bastonnades à coups de pied-de-biche… ».

Ces accusations qui ont été soutenus par Sylvia et Nouredin Bongo devant les magistrats à Paris et dans sa déclaration publiée ce 03 juillet 2025. Où ils avouent avoir été « fouettés, électrocutés », pendant plusieurs mois. Et ont été contraints de signer la cession de leurs biens », apprend-on.

Cependant, le procureur général de Libreville,  avait annoncé que Sylvia et Nourredin Bongo était en liberté provisoire et que leur remise en liberté n’interrompt « le cours normal de la procédure qui se poursuivra jusqu’à la tenue d’un procès juste, transparent, équitable et dans les délais raisonnables », avait-il assuré .

Rappelons qu’en mai dernier, Ali Bongo, son épouse et ses enfants se sont rendus en exil en Angola, avant de rejoindre Londres et Paris.

Gabon : Sylvia et Nourredin Bongo placés en résidence surveillée

L’ex première dame épouse du président Ali Bongo et son fils sont sortis de la prison de Libreville vendredi dernier.

 

Après 19 mois de détention pour détournement de fonds, corruption et blanchiment d’argent, Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin ont rejoint Ali Bongo  en résidence surveillée dans leur villa. Ce dernier qui, depuis l’incarcération de son épouse et son fils à la prison de Libreville, a multiplié les interventions médiatiques afin de plaider pour leur retour au domicile familial.

Notons que, malgré cette mise en résidence surveillée, les charges retenues contre eux n’ont pas été abandonnées. Les procédures judiciaires se poursuivent.  La mère et le fils de l’ancien chef de l’État pourront ainsi suivre leur procès dans de meilleures conditions et s’organiser plus efficacement pour assurer leur défense face aux lourdes accusations qui pèsent sur eux.

Gabon- réhabilitation de l’UOB : les étudiants plaident auprès de Nourredin Bongo

Ange Gaël Makaya président de la Mutuelle de l’Université Omar Bongo (UOB), a dans une conférence de presse tenue  ce jeudi 27 mai, fait un plaidoyer au Coordinateur général des affaires présidentielles, Nourredin Bongo Valentin, pour la réhabilitation de cette alma mater.

« Nous demandons au Coordinateur général des Affaires Présidentielles d’avoir une attention particulière pour la finition des travaux engagés, nous remercions déjà le Chef de l’État d’avoir prêté une oreille attentive aux cris de détresse de la communauté estudiantine en réhabilitant les logements estudiantins », a dit. Makaya.

Il sied de noter que la mutuelle, s’est dit satisfaite de la visite d’inspection effectuée le 21 mai dernier par Nourredin Bongo Valentin, à l’UOB pour toucher du doigt l’état d’avancement des travaux dits de « modernisation » engagés par le gouvernement il y a peu.

Pour rappel, lesdits travaux concernent la réhabilitation de la résidence universitaire, les structures administratives et prélogiques, les plateaux sportifs, les voiries et autres.

Les étudiants espèrent que ce programme de réhabilitation ne puisse pas rejoindre le tableau sombre  des « promesses non tenues, les chantiers abandonnés, les fonds alloués aux différents projets détournés ; le cas de l’auditorium, les voiries, la barrière et la connexion internet par exemple ».