Gabon : Michaël Moussa Adamo n’est plus

le  ministre des affaires étrangères, est décédé ce vendredi 20 janvier 2023, des suites d’un malaise cardiaque.

La nouvelle de son décès a été publiée par le premier ministre Bilie-By-Nze. « J’ai la profonde douleur de vous annoncer que notre pays est en deuil. En date du 20 janvier 2023, le ministre des Affaires étrangères, monsieur Michaël Moussa Adamo, a été victime d’un malaise cardiaque. Rapidement pris en charge par les équipes médicales, il a été conduit par véhicule médicalisé à l’hôpital des instructions des armées Omar Bongo Ondimba», a-t-il annoncé.

Et d’ajouter que : « le membre du gouvernement a été admis en soins intensifs et malgré, les efforts des spécialistes, le décès a été constaté à 12h12 ce 20 janvier ». Pour finir, le chef du gouvernement a  présenté toutes ses condoléances et sa profonde compassion à la famille si durement éprouvée », déclare le Premier ministre.

Rappelons que, Moussa Adamo est né le 10 janvier 1961 à Makokou dans l’Ogooué-Ivindo. Il a occupé  tour à tour, les postes de parlementaire, ambassadeur et membre du gouvernement. En 2020, il a été nommé de la Défense. C’est en  mars 2022 qu’il a été nommé au poste de ministre des Affaires étrangères.

Burkina : 843 enfants en situation de mendicité à Ouagadougou

Le phénomène de mendicité s’est aggravé avec l’arrivée de personnes déplacées à cause de la crise sécuritaire.Au Burkina Faso, les exactions des groupes jihadistes ont entraîné un déplacement massif de populations, notamment des femmes et des enfants, vers les grandes villes de l’intérieur du pays. Sans véritables moyens de substance, elles sont obligées de mendier pour survivre. 

Le gouvernement de transition a recensé 843 enfants en situation de mendicité dans les rues de la capitale, Ouagadougou, a annoncé le ministre en charge de la Jeunesse, Boubacar Savadogo, ce vendredi 20 janvier 2023, devant les députés. 

Il a indiqué que l’Exécutif s’est engagé à mettre en place une opération de retrait des enfants au niveau des feux tricolores pour une meilleure prise en charge. 

« Le gouvernement lance un appel à une solidarité agissante envers les personnes déplacées internes », a ajouté le ministre Savadogo.

La fermeture des écoles, en raison du terrorisme, a conduit plusieurs enfants dans la mendicité, les privant de leur droit à l’éducation.

« Le soir à mon retour, je remets entre 300 F CFA et 500 F CFA à mon père »

Selon le Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence, à la date du 31 octobre 2022, le nombre d’établissements fermés est passé de 4 258 à 5 709, soit une hausse de 1 451 structures éducatives. Ces fermetures représentent environ 22% des structures éducatives du Burkina. Elles affectent 1 008 327 élèves, dont 490 622 filles (48,66%).

« A notre arrivée à Ouagadougou, mes parents ne m’ont pas scolarisée. Chaque matin, ils me demandent de suivre notre voisine pour aller mendier. Le soir à mon retour, je remets entre 300 F CFA et 500 F CFA à mon père », a confié Rasmata, assise à même le sol, près d’un feu tricolore, au rond point des Nations unies de Ouagadougou.

Le gouvernement a expliqué que le phénomène de mendicité s’est aggravé avec l’arrivée de personnes déplacées, du fait de la crise sécuritaire. Selon une étude du ministère en charge de l’action sociale, en 2018, au Burkina, plus de 10 000 enfants et jeunes étaient dans la de rue. Parmi eux, 4 226 étaient en situation de mendicité.  

Éthiopie : découverte d’un gisement estimé à deux milliards de barils de pétrole brut

Les autorités éthiopiennes ont assuré travailler pour que les ressources pétrolières découvertes profitent aux populations.Une découverte d’un gisement de pétrole estimé à deux milliards de barils a été faite dans le bassin de la rivière Abay en Éthiopie, a révélé le plus haut responsable du secteur minier. 

Le ministre éthiopien sortant des Mines et du Pétrole, Takele Uma, a déclaré jeudi que des résultats positifs avaient été enregistrés dans l’un des bassins situés dans l’Etat régional d’Amhara.

« Une étude d’exploration pétrolière menée à Warra Iluu, qui fait partie du bassin d’Abay, a montré qu’il y a plus de deux milliards de barils de pétrole brut », a annoncé Uma sur Twitter.

« Le gouvernement travaille à l’utilisation des ressources en pétrole brut découvertes, afin d’assurer la prospérité de la nation », a ajouté Uma.

Le pays d’Afrique de l’Est mène actuellement des activités d’exploration pétrolière dans cinq bassins fluviaux situés dans le pays.

Auparavant, une société anonyme a lancé une offre d’exploration à Warre Illu, mais a été contrainte de cesser ses opérations en raison d’un manque de capacité.

Gabon : vers l’organisation d’une conférence sur la promotion du genre en mars

La nouvelle a été faite au cours d’une rencontre entre la ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas et Yvette Kapinga Ngandu le Commissaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) en charge du département de la Promotion du Genre, du développement humain et social.

 

La conférence sous régionale qui sera organisé au Gabon en mars-avril 2023, aura pour but de bâtir un agenda communautaire autour des problématiques ayant trait au genre. Mais également, de soulever les problèmes sensibles auxquels les femmes et les jeunes filles font face dans la sous-région, a précisé le Commissaire.

Selon le site Gabon Nouveau, la stratégie du pays, apprend-on, repose sur la mise en œuvre de 33 recommandations dans six domaines d’actions prioritaires que sont les violences faites aux femmes, l’éducation, la santé, le droit de la famille, la participation à la vie économique et l’émancipation politique. Le pays dispose désormais d’un centre d’accueil pour la prise en charge des personnes victimes de violences et un observatoire du droit des femmes a également été mis en place par les autorités.

Notons que, le Gabon est considéré comme un leader en matière du respect d’égalité genre en Afrique. La conférence verra la présence des ministres en charge du genre, des Premières dames issues des États de la CEEAC.

Le Rwanda accuse la RDC de sortir du processus de paix

Le gouvernement rwandais a exprimé jeudi sa préoccupation face à la RD Congo qui « semble abandonner » les processus de paix de Luanda et de Nairobi.Kigali n’est pas du goût de la tournure prise par le processus visant à rétablir la paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). « Le Rwanda note avec regret la déclaration du 18 janvier 2023 du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), qui est une lecture sélective du communiqué de Luanda du 23 novembre 2022 », indique une partie de la déclaration publiée par le Bureau du porte-parole du gouvernement à Kigali.

Mercredi, les autorités congolaises ont assuré qu’elles emploieront tous les moyens en leur possession pour « défendre l’intégrité territoriale » de leur pays, déplorant le non-respect des accords de paix par le Mouvement du 23 mars et des autorités rwandaises, accusées de soutenir les rebelles qui sévissent dans l’est de la RDC.

Selon le porte-parole du gouvernement rwandais, « la déclaration de la RDC évite les décisions clés du sommet de novembre et se conclut par ce qui ne peut être considéré que comme une menace d’attaques imminentes contre le Rwanda ».

Les processus de Nairobi et de Luanda ont été établis en 2022 pour aider à rétablir la paix dans l’est de la RD Congo, où plus de 120 groupes armés locaux et étrangers sont actifs.

La réaction du gouvernement rwandais intervient après que des manifestants congolais sont descendus dans les rues de Goma mercredi, réclamant le départ de la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est déployée en 2022 pour soutenir les processus de paix.

« Les manifestations organisées contre la Force régionale de la CAE, à Goma et dans d’autres régions de la RDC, font partie d’un plan de l’armée et du gouvernement de la RDC visant à quitter les processus de paix de Nairobi/Luanda », indique le communiqué.

Selon le gouvernement rwandais, l’objectif des manifestants est de provoquer le départ de la force, alors que le communiqué de Luanda appelle au maintien du déploiement intégral des troupes régionales.

Sénégal : Ousmane Sonko charge le doyen des juges et « appelle à la résistance »

La réaction musclée de l’opposant Ousmane Sonko après le renvoi en procès de l’affaire Sweet Beauté, du nom du salon de massage dakarois où il a été accusé de viols et menaces de mort par une ex-employée, fait les choux gras des quotidiens sénégalais reçus vendredi à APA.Renvoyé devant la chambre criminelle dans l’affaire de viols et menaces de mort l’opposant à la plaignante Adji Sarr, l’opposant Ousmane « Sonko appelle à la résistance et menace », note L’AS. Face à la presse hier, le leader de Pastef estime qu’il « ne voit pas le juge qui le condamnera à cinq ans » de prison dans ce dossier qu’il qualifie de « politique ».

« Je considère désormais le doyen des juges Oumar Maham Diallo comme un adversaire politique qui a exécuté une commande », souligne dans EnQuête le maire de Ziguinchor (sud), arrivé troisième à la dernière élection présidentielle avec plus de 15% des voix.

Ce journal, qui constate que « Sonko se braque », ajoute que l’opposant « fait un appel à la résistance et annonce un méga-meeting ce dimanche à Keur Massar », dans la banlieue dakaroise. « Je vais résister jusqu’à la fin de ma vie », a-t-il déclaré dans Le Quotidien avant de qualifier le Doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo, de « danger pour le pays ».

Présentée comme l’épouse du ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome et faisant partie du « complot », selon Ousmane Sonko, l’avocate Dior Diagne a répliqué dans Le Quotidien que les « accusations mensongères (de M. Sonko) ne resteront pas impunies ». « Je n’éprouve que de la pitié pour un père de famille et époux comme Sonko », poursuit-elle dans L’AS.

Le Soleil fait un focus sur la « pensée toujours vive » d’Amilcar Cabral, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance en Guinée-Bissau et au Cap-Vert. « Cinquante années après son assassinat », rappelle le quotidien national indiquant que « des universitaires préconisent la réactualisation de sa pensée » à travers un colloque international ouvert à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (sud).

« Révolutionnaire panafricaniste, Amilcar Cabral, assassiné le 20 janvier 1973, soit deux ans avant l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, était le héros de la libération des peuples de ces deux pays +frères+. Son combat de longue haleine a abouti à ce résultat positif. Amilcar Cabral n’avait pas qu’une vision politique. De son vivant, il a eu à axer ses travaux et réflexions sur l’économie, l’agriculture, la culture etc. En un mot sur le devenir de l’Afrique et le meilleur être de ses populations », souligne le quotidien national.

Dans un large dossier, Bés Bi tente de comprendre « l’attraction » autour du Concours de recrutement d’élèves-maîtres (Crem) au Sénégal, un « Crem (au) bon goût ». Le journal observe que « près de 60.000 candidats se sont inscrits pour un besoin de 1500 enseignants » alors que le dernier délai est fixé « aujourd’hui à 17 heures ». Les raisons d’un tel rush sont la « revalorisation salariale des enseignants » mais aussi le « chômage » des jeunes diplômés. Toutefois, avec un tel nombre de candidats, évalue le journal, « l’Etat empoche près de 600 millions de FCFA ».

Ethiopie : des millions de chrétiens orthodoxes célèbrent l’Epiphanie

Plusieurs millions de chrétiens orthodoxes éthiopiens ont célébré jeudi l’Epiphanie, qui marque le voyage de Jésus-Christ de la Galilée au Jourdain et son baptême par Jean le Baptiste.Cette année, la célébration de l’Epiphanie, également appelée « Timket », a commencé mercredi après-midi, lorsque les Tabots (répliques de l’Arche des Alliances) de plusieurs églises sont venus passer une nuit ensemble dans des tentes.

Les prêtres qui portaient cérémonieusement les Talbots vers les lieux publics désignés étaient accompagnés par des dizaines de milliers de fidèles chantant et psalmodiant.

Les fidèles passent la nuit à assister à des prières nocturnes, notamment à la liturgie eucharistique, et des centaines de milliers de personnes participent à la fête principale du jeudi. Le patriarche de l’Eglise orthodoxe Abune Mathias a fait la bénédiction, la prière et a aspergé d’eau bénite les participants, avant de déclarer que « la célébration était un rappel de la nécessité de la paix, de la compassion et de l’amour ».

Des célébrations similaires ont eu lieu dans tout le pays, y compris dans la ville de Gondar, où des fidèles ont assisté à la fête dans des lieux prévus à cet effet.

Chaque Talbot est ensuite retourné à son église respective avec une cérémonie encore plus colorée, la foule scandant des chants spirituels.

La célébration de cette fête religieuse s’est terminée sans aucun problème de sécurité, selon un communiqué publié par la police fédérale éthiopienne.

L’Epiphanie éthiopienne/Timket est le quatrième patrimoine immatériel de l’humanité inscrit par l’UNESCO, après le Meskel, le système Geda et la Fichee Chambalala.

Gabon : conseil de ministre ce vendredi 20 janvier

Le président de la république Ali Bongo rencontrera ce vendredi 20 janvier 2023, les membres du gouvernement.

 

Les différents points du  conseil de ministre qui aura lieu ce jour, ne sont pas encore donnés. On sait tout de même qu’il s’agit du deuxième conseil de ministre après la publication du nouveau gouvernement.

Et qu’il pourrait s’agir lors de ce conseil des ministres, des nominations des membres des cabinets.

La première rencontre qui a eu lieu la semaine dernière était centrée sur une prise de contact entre le premier ministre Billie-By-Nze et son gouvernement.

Croissance économique : l’Afrique devant le reste du monde en 2023 et 2024

Dans son rapport semestriel, la Banque africaine de développement (Bad) estime à environ 4 % en moyenne le Produit Intérieur Brut réel du continent noir en 2023-2024.L’Afrique n’est pas toujours le dernier de la classe. Si les moyennes du reste de la planète devraient s’établir à 2,7 et 3,2 % en 2023-2024, ledit continent table sur une croissance d’environ 4 % de son Produit Intérieur Brut (PIB) réel.

Grâce à une analyse complète de la croissance régionale, le rapport semestriel de la Banque africaine de développement (Bad), publié hier jeudi, a montré que « les cinq régions du continent, confrontées à d’importants vents contraires résultant des chocs socio-économiques mondiaux, restent résilientes avec des perspectives stables à moyen terme ».

D’après le document, « la croissance moyenne estimée du PIB réel en Afrique a ralenti à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021, dans un contexte de défis majeurs consécutifs au choc de la Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie ». Néanmoins, a ajouté la source, 53 des 54 pays de l’Afrique ont affiché une croissance positive et « les perspectives pour 2023-2024 devraient être stables », indique la Bad.

Cinq économies africaines, parmi les plus dynamiques du monde avant la pandémie du nouveau coronavirus, devraient connaître une croissance de plus de 5,5 % en moyenne en 2023-2024. Il s’agit du Rwanda (7,9 %), de la Côte d’Ivoire (7,1 %), du Bénin (6,4 %), de l’Éthiopie (6,0 %) et de la Tanzanie (5,6 %). D’autres pays africains, sur la période considérée, devraient enregistrer une croissance supérieure à 5,5 % : République démocratique du Congo (6,8 %), Gambie (6,4 %), Libye (12,9 %), Mozambique (6,5 %), Niger (9,6 %), Sénégal (9,4 %) et Togo (6,3 %).

Les cinq régions africaines dans le vert

Dans le détail, la croissance en Afrique centrale, soutenue par des cours favorables des matières premières, a été la plus rapide du continent à 4,7 % contre 3,6 % en 2021. À l’opposé, la croissance de l’Afrique australe est celle qui a le plus ralenti, passant de 4,3 % en 2021 à environ 2,5 % en 2022. « Ce ralentissement résulte de la faiblesse de la croissance en Afrique du Sud, où la hausse des taux d’intérêt, la faiblesse de la demande intérieure et les coupures de courant persistantes ont pesé sur l’économie », a expliqué l’institution financière.

En Afrique de l’Ouest, la croissance devrait passer à 3,6 % en 2022 contre 4,4 % en 2021. « Cela tient à des ralentissements en Côte d’Ivoire et au Nigeria, les deux plus grandes économies de la région. La croissance du Nigeria en 2023 – bien qu’affectée par la Covid-19, l’insécurité et la faiblesse de la production pétrolière malgré la hausse des prix internationaux de l’or noir – pourrait bénéficier des efforts en cours pour rétablir la sécurité dans la région productrice de pétrole en proie à des troubles », a avancé le document.

La croissance de l’Afrique du Nord devrait baisser de 1,1 %, passant de 5,4 % en 2021 à 4,3 % en 2022 à cause « de la forte contraction en Libye et de la sécheresse au Maroc », mais elle devrait se stabiliser à 4,3 % en 2023 grâce au « fort rebond attendu dans ces deux pays et une croissance soutenue ailleurs dans la région ».

Pour l’Afrique de l’Est, la Bad s’attend à 4,2 % de croissance en 2022 contre 5,1 % en 2021. « Bien que la structure de production (de cette partie du continent) soit relativement diversifiée, les pays de la région, en grande partie des importateurs nets de produits de base, subissent de plein fouet la hausse des prix internationaux, en plus des chocs climatiques récurrents et de l’insécurité, notamment dans la Corne de l’Afrique », a relevé l’institution dont le siège se trouve à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

« Avec 54 pays à différents stades de croissance, différentes structures économiques et diverses dotations en ressources, les effets des chocs mondiaux varient toujours en fonction de la région et du pays. Le ralentissement de la demande mondiale, le durcissement des conditions financières et la perturbation des chaînes d’approvisionnement ont donc eu des répercussions différentes sur les économies africaines », a déclaré Akinwumi Adesina, le président du Groupe de la Bad.

De son côté, l’économiste Jeffrey Sachs, directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia (États-Unis), a fait savoir que « l’Afrique peut et va atteindre une croissance de 7 % ou plus par an de manière constante dans les décennies à venir. Ce que nous verrons, en nous fondant sur la résilience que nous constatons dans ce rapport, c’est une véritable accélération du développement durable de l’Afrique, qui fera du continent la composante à croissance rapide de l’économie mondiale. L’Afrique est l’endroit où il faut investir ».

Décisions audacieuses pour atténuer les risques

La Banque africaine de développement a appelé « à des mesures monétaires et fiscales robustes, soutenues par des politiques structurelles » à l’échelle nationale, régionale et mondiale face aux risques cumulés.

Ceux-ci « comprennent la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le durcissement des conditions financières mondiales et l’augmentation connexe des coûts du service de la dette intérieure. Les changements climatiques – avec leurs effets néfastes sur l’approvisionnement en denrées alimentaires et le risque potentiel d’un changement de politique dans les pays où se tiendront des élections en 2023 – représentent des menaces tout aussi redoutables », a prévenu l’institution financière, non sans préciser les mesures fortes nécessaires.

Il y a « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles », « le renforcement de la résilience grâce à la stimulation du commerce intra-africain afin d’amortir les effets de la volatilité des prix des produits de base sur les économies », « l’accélération des réformes structurelles pour renforcer les capacités de l’administration fiscale et investir dans la numérisation et la gouvernance électronique afin d’améliorer la transparence, de réduire les flux financiers illicites et d’accroître la mobilisation des ressources intérieures ».

Mais aussi « l’amélioration de la gouvernance institutionnelle et l’adoption de politiques susceptibles de mobiliser les financements du secteur privé, en particulier dans le cadre de projets entièrement nouveaux, à l’épreuve des changements climatiques et des pandémies, et mobiliser les ressources de l’Afrique pour un développement inclusif et durable », « la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement ».

Côte d’Ivoire : évaluation du secteur éducation-formation

Les ministres en charge du secteur éducation-formation s’engagent à jouer leur partition de façon « pleine et entière » en créant les conditions nécessaires pour une formation de qualité en vue d’assurer à la jeunesse une insertion socio-professionnelle décente.Une revue sectorielle éducation-formation pour l’exercice budgétaire 2021-2022, organisée par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation a été ouverte ce jeudi 19 janvier 2023 à Abidjan-Plateau, à la Maison de l’entreprise.

Durant deux jours, les acteurs du secteur éducation-formation évalueront le système éducatif et de la formation. Cela, en vue de permettre une adéquation entre la formation et les enjeux du développement socio-économique du pays.

La session a enregistré la présence de la ministre l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, celle de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara et du ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, N’Guessan Koffi.

Elle a vu également la participation des acteurs et partenaires du secteur éducation-formation. Mme Mariatou Koné qui a présidé l’ouverture des travaux, a rappelé l’intérêt porté par le chef de l’Etat et le gouvernement à la question de l’éducation.

Selon elle, cela témoigne de la volonté politique des dirigeants à améliorer les leviers de l’éducation et de la formation. Cette initiative s’inscrit par ailleurs dans la vision du chef de l’Etat ivoirien qui, dans son message de nouvel an, a déclaré 2023 l’année de la jeunesse.

Les réflexions qui sortiront de cette revue sectorielle permettront au gouvernement de faire les investissements nécessaires en vue d’améliorer l’accès à l’éducation, la qualité de l’enseignement ainsi que la gouvernance des sous-secteurs du système éducatif.

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a rappelé que le secteur éducation-formation est un axe majeur du gouvernement qui ambitionne de faire de l’école le « socle du développement durable de la Côte d’Ivoire ».

La cheffe de file du groupe local des partenaires de l’éducation, Sadina Vigani a salué cette rencontre, souhaitant qu’elle soit institutionnalisée à une date précise en raison de son caractère important. Elle s’est félicitée des acquis, mais relevé que des efforts restent à faire pour garantir une plus grande efficience dans les résultats.

« Le rapport de performance qui a été préparé par la Task force indique un bilan globalement mitigé. Le nombre d’indicateurs qui évoluent dans la bonne direction a certes progressivement augmenté au fil des ans, mais pour bon nombre d’entre eux, les résultats attendus ne sont toujours pas à l’ordre du jour », a-t-elle souligné.

Elle demeure toutefois optimiste au regard des nouvelles avancées, tout en notant que la première phase du plan sectoriel réalisé entre 2017 et 2022 a permis d’asseoir des projets innovants, mais il reste sa mise à l’échelle nationale pour le bénéfice de tous les apprenants.

Pour cela, fera-t-elle observer, les partenaires techniques et financiers mobilisent des ressources pour l’atteinte des résultats.

« Dans la deuxième phase de mise en œuvre du plan sectoriel, un leadership éclairé des premiers responsables, un pilotage renforcé, une bonne gouvernance, ainsi que l’engagement de toutes les parties prenantes jouera un rôle essentiel dans l’accélération des projets », a déclaré Sadina Vigani.

Pour le coordonnateur de la Task Force du secteur éducation-formation, Mamadou Binaté, il s’agira au cours de ces deux jours de travaux de faire le bilan des activités réalisées et envisager les perspectives pour l’amélioration du système éducatif ivoirien.

Concernant les acquis enregistrés, il mentionne la relève du taux d’accès à l’éducation, grâce aux nombreuses infrastructures éducatives construites à travers le pays. La problématique de la qualité de la formation et de l’insertion socio-professionnelle, quant à elle, fait l’objet d’études.