Libreville: Coup d’Etat manqué du 7 janvier 2019 : Kelly Ondo Obiang a vomi une partie des secrets devant la barre

L’ONG SOS Prisonniers Gabon a retranscrit  ce qui s’est passé lundi au tribunal de Libreville lors de la seconde comparution publique du lieutenant Kelly Ondo Obiang, auteur du coup d’Etat manqué du 7 janvier 2019. 

Affaire du soulèvement manqué du 7 janvier 2019: Compte rendu du 2e jour d’audience, lundi 21 juin 2021 (9h30 à 18h)La salle d’audience abritant la Cour Spéciale Militaire a connu un décor nouveau, ce jour: on peut y avoir deux écrans plasma (53 pouces selon les spécialistes) et un lecteur DVD.

Les spéculations commencent: « ah aujourd’hui l’audience va être retransmise en direct comme avait demandé SOS Prisonniers Gabon ! Aussitôt une voisine assise à notre gauche va répondre, “non ce n’est pas diffusée en direct, les écrans sont là pour montrer le discours du lieutenant Kelly Ondo Obiang à la RTG.”

Puis quelques agents arrivent accompagnés d’un procureur. Ils font les réglages de dernière minute.

Tout semble prêt. La Cour prend place à 9h30. Le Président de la Cour tient à rappeler aux avocats que, pour la sérénité des débats, personne ne doit prendre la parole sans l’accord du Président. Il appelle donc au professionnalisme des uns et des autres.

Un moustique survole la salle. Son bruit retentit, preuve que la salle est calme. Le message du Président est passé comme une lettre à la poste.

Les hostilités peuvent enfin démarrer. Les 9 accusés qui sont présents au tribunal depuis 7h du matin sont appelés à la barre.

Me Moumbembé, un des avocats de la défense, se lève et va rejoindre ses clients au prétoire. Aussitôt, il demande la parole au Président, dès l’ouverture des débats. Le Président ignore totalement la mainlevée de Me Moumbembé. Il donne plutôt la parole au lieutenant Kelly Ondo Obiang pour relater les faits du 7 janvier 2019. Mais Kelly  Ondo Obiang  Va dire  » Monsieur  le Président  je donne  la parole  à mon avocat  » le Président  refuse et demande à  Kelly Ondo Obiang  de prendre la parole et exposer les faits, c’est le premier couac de l’ audience.

Kelly Ondo Obiang arrive, du haut de son 1m70. Ceux qui le connaissent depuis disent qu’il a beaucoup maigri.

Morceau choisi du lieutenant Kelly Ondo Obiang: “le 24 octobre 2018, suite à l’accident vasculaire cérébral du Président Ali Bongo Ondimba, le pays se retrouvait dans une instabilité. Et à cette période, j’étais commandant par intérim de la compagnie d’honneur de la Garde Républicaine (GR).  À ce titre j’assistais à toutes les réunions de l’Etat major. J’avais donc plusieurs informations, je suivais également toute l’actualité politique de mon pays avec la violation de l’article 13 de notre Constitution. Une guerre de clan était née à la Présidence de la République, dirigée par le Directeur de service de renseignement. Sur le plan sécuritaire, il avait  la présence des mercenaires sur notre territoire et j’avais constaté un mouvement d’armes. Le Directeur de service de renseignements était devenu tout-puissant. Tout le monde avait désormais peur de lui.

Fort de ma formation, j’ai donc tiré les conclusions que le frère du Président voulait prendre le pouvoir. J’ai pris la responsabilité de lancer une contre-attaque. » Le récit du jeune lieutenant émeut toute la salle.

Les membres de la Cour et les avocats sont captivés par les paroles du lieutenant Kelly Ondo Obiang. Il va ajouter: « j’ai pris mes responsabilités avec 3 frères d’armes. J’ai fait appel au peuple pour que le peuple gabonais puisse défendre sa souveraineté.

Monsieur le Président, on m’accuse d’association de malfaiteurs,  je me suis rapproché de mes hommes pour défendre la patrie, donc ce n’est pas une association de malfaiteurs mais une association de patriotes. »

Autre fait marquant, le lieutenant Kelly Ondo Obiang dit qu’il n’a pas volé les armes, il a pris les armes qui étaient à sa disposition à l’armoirie de la cité de la démocratie .

“Nous avons trouvé le sergent qui était de garde à l’armoirie en train de boire une Regab et j’ai demandé à mes gars de le bâillonner et d’enlever la bouteille de Regab sinon on devait aussi l’accuser de complicité. J’ai donc agi ainsi pour protéger cet agent.

Après avoir pris les armes, le commando va se rendre à la Radio télévision Gabonaise. Une fois à la RTG, le commando va neutraliser les gendarmes de garde à la RTG.

C’est à partir de 6h que les blindés de la Garde républicaine vont arriver.

De 6h30 à 9h30 c’était le statu quo entre les deux camps, jusqu’à ce que le sergent Ango Ralem nous a infiltré en disant qu’il est des nôtres,  puis il est reparti. C’est lui qui est parti dévoiler ma stratégie aux agents. Il a donné les informations capitales qui ont permis à la Garde républicaine de lancer l’assaut. Les mauvaises langues murmurent: « ah c’est lui la balance, un traître… »

Le jeune officier continue son récit, charge l’ancien parole du gouvernement de l’époque: « le porte-parole du gouvernement avait dit des contre-vérités sur mon arrestation. Je n’ai jamais été arrêté sous un lit, ou dans une maison.  Quand j’ai reçu les informations que le directeur de renseignement avait donné l’ordre que je ne dois pas sortir vivant de la RTG, je m’étais donc isolé à côté du transformateur de la RTG. Et de ma position, je voyais tous les faits et gestes des groupes d’intervention. J’avais toujours mon M16 et plusieurs chargeurs pleins. Je pouvais endommager l’hélicoptère qui survolait à basse altitude. C’est aux environs de 12h que je me suis dévoilé auprès d’un capitaine de la Police. Puis j’ai été conduit à la Présidence de la République. J’ai trouvé que tous les hauts officiers étaient en réunion. Le Directeur de service de renseignement et ses gars m’ont conduit après dans une pièce isolée. J’étais attaché et torturé pendant plus d’une heure. Ils voulaient que j’attribue la paternité de mon action à Brice Laccruche Alihanga et à la coalition de l’opposition. Il m’a même proposé des milliards et un voyage à l’étranger avec ma famille si j’acceptais de faire une fausse déclaration. Malgré les sévices, j’ai toujours dit que mon initiative est personnelle. Il m’a montré une seringue avec du sang à l’intérieur, il m’a dit que ce sang est contaminé du VIH et qu’il va m’inoculer si je ne parle pas. C’est ainsi que le Procureur de la République Olivier Nzaou a fait irruption dans la salle où j’étais torturé. Et il a dit aux gars que le monde entier sait qu’il a été arrêté vivant. C’est à ce moment que j’étais conduit au B2. Je rends grâce à Dieu si je suis encore vivant aujourd’hui, il a veillé sur moi”, va conclure Kelly Ondo Obiang.

Puis la parole est donnée à l’adjudant Dimitrie Nze. Me Moumbembé demande à nouveau la Parole, cependant, le Président semble punir l’avocat, car il lui refuse toujours la parole.

Quant à l’adjudant Dimitri Nze, il va reconnaître que c’est le lieutenant Kelly Ondo Obiang qui l’avait contacté et lui a dit qu’ils avaient une mission à faire par rapport à la situation du pays. Face à cela, Dimitrie Nze a accepté la mission. Il va également revenir sur leur condition de garde à vue au B2. Car, dit Dimitri, pendant deux semaines ils ont été torturés sur ordre et en présence du Procureur adjoint Wilfried Adjondo. Ils ont même été brûlés au dos. Dimitri dit même à la Cour qu’il a toujours les hématomes au dos. Ce récit de l’adjudant Dimitri donne froid au dos , cela arrache une larme à mon voisin. Comment un procureur de la République peut-il être l’instigateur des tortures ? S’interroge une jeune dame.

Les langues se délient, le 3e gars de la GR, Bidima Estimé, va dire à son tour que le lieutenant Kelly lui avait dit que le frère du Président veut prendre le pouvoir et par conséquent, qu’il faut contre-attaquer Frédéric Bongo.

À cet instant, une voix murmure « la demande de Me Moumbembé  de vendredi dernier qui souhaitait la comparution d’Ali Bongo comme  témoin de la défense vaut désormais tout son pesant d’or. »J’avais dit au lieutenant de me laisser 48h pour réfléchir. Après ces 48h, j’ai donné mon accord pour la mission. Précise Bidima Estimé

Avant que la Cour ne donne la parole au 4e accusé, Mes Moumbembé et Nzigou demandent encore la parole à la Cour. Mais toujours le même niet.

À 10h42, le Bâtonnier Me Lubin Ntoutoume va faire son entrée dans la salle d’audience. Les avocats de la défense se réjouissent de la présence du Bâtonnier, est un véritable soulagement pour la défense, car depuis le début de l’audience c’est comme si le Président de la Cour les brimait. Ils avaient donc besoin d’un renfort…

Le Président donne alors la parole à Ango Ralem. Celui que Kelly Ondo Obiang considère comme « l’infiltré  »  du groupe.

Kelly Ondo Obiang

Ango a simplement reconnu qu’alors qu’il n’était pas de service ce jour et qu’il allait à l’hôpital, il a appris ce qui se passait à la RTG, puis il s’est rendu sur les lieux. Ses frères d’armes lui ont donné une arme et des munitions, mais après quelques temps il est ressorti de l’enceinte de la RTG. C’est en allant vers chez « MACKJOSS » qu’il a été arrêté. Et il a commencé à répondre aux questions des agents qui ont permis de lancer l’assaut…

Le tour revient donc aux gendarmes. Bell Mfoumbi Wora va être le premier à s’exprimer comme il a été le premier gendarme à avoir été neutralisé par le Commando du lieutenant Kelly Ondo Obiang.

Plus d’une 1h d’auditions des accusés.

Le Président refuse toujours de donner la parole aux avocats de la défense. La défense   disciplinée  comme jamais , va souffrir en silence.

Le jeune gendarme va dire que c’est sous la contrainte du Sergent Bidima qu’il a pris une arme de type qu’il n’avait jamais touchée, car cette arme, le seul corps qui la possède est la GR. Il a juste tiré en l’air selon les instructions du Sergent Bidima.

Le Maréchal de logis Chef Major Armelle Ulrich Afana est appelé à  son tour. Mais Me Nzigou revient demander la parole. Cependant, le Président reste droit dans ses bottes. Il dicte sa loi. Personne ne prend la parole sans son accord.

Le jeune avocat insiste et prend la parole au forceps. Quelques minutes après, Me Moumbembé prend également la parole. Le président finit par lui donner la parole.

Me Moumbembé rappelle au président que, depuis le début de l’audience, il ne  cesse de demander la parole mais malheureusement sa main est restée en souffrance pendant plus d’une d’heure.

Il va  soulever l’exception d’inconstitutionnalité sur l’article 451 du code de procédure pénale.

Car selon l’avocat , la disposition « le pourvoi en cassation n’est pas suspensif » viole manifestement le Préambule de la Constitution gabonaise. Il ajoute que la question de la compétence d’une juridiction est d’ordre public, elle garantit les droits de la défense. Donc l’article précité est anticonstitutionnel.

À cela, Mes Meye François et  Anges Nzigou vont également soulever l’exception d’inconstitutionnalité de la loi N°7/73 du 20 décembre 1973, portant code de justice militaire.

En effet l’article 9 loi N°7/73 du 20 décembre 1973 portant Code de justice militaire précise que: “lorsque les militaires ou assimilés, poursuivis en temps de paix pour un crime ou un délit de la compétence des juridictions militaires, ont comme co-auteurs ou complices des personnes ne relevant pas de la Cour Spéciale Militaire, tous les inculpés sont traduits devant les juridictions de droit commun, sauf dans les circonstances expressément prévues par une disposition spéciale de la loi.”

La disposition spéciale de la loi n’étant pas expressément indiquée dans le cas d’espèce, cela lèse les droits de la défense du Lieutenant Kelly ONDO OBIANG, car l’un des coaccusés est un civil en la personne de Sieur Ballack OBAME. Par conséquent, les deux avocats demandent à la Cour de surseoir à statuer afin de transmettre le dossier au juge constitutionnel.

Le Ministère Public va faire ses observations suite aux exceptions soulevées par la défense.  Selon le Procureur ces demandes ne peuvent prospérer, car elles ont été faites tardivement. Il ajoute que la loi précise que les exceptions doivent être soulevées dès l’entame des débats.

L’avocat de l’Etat Me Homa Moussavou va également dire à la Cour de déclarer irrecevables lesdites demandes. Selon lui, les exceptions des avocats de la défense sont fantaisistes, il ne faut pas aller saturer le rôle de la Cour constitutionnelle.

Les avocats de la défense rappellent à la Cour qu’elle ne lui appartient pas de statuer sur la recevabilité de l’exception d’inconstitutionnalité, car l’article 90 alinéa 3 dispose que « la juridiction devant laquelle une exception d’inconstitutionnalité est soulevée saisit la Cour constitutionnelle par voie d’exception préjudicielle.  Elle sursoit à statuer. »

La Cour suspend l’audience à 12h. Elle reprend à 16h35.

La Cour va rejeter les exceptions d’inconstitutionnalité au motif que lesdites exceptions ont été soulevées tardivement. Aussitôt Me Moubembé reprend la parole en disant que dès l’entame de l’audience, il a demandé la parole pour plaider ses exceptions. Mais malheureusement la Cour a refusé de lui donner la parole.

Me Moumbembé, très remonté, va alors décider de sortir de la salle en invitant les avocats de la défense à le suivre, car la pilule est trop grosse elle ne peut passer. Les avocats vont quitter la salle ! C’est la cacophonie, la Justice gabonaise est encore discréditée par cet arrêt de la Cour Militaire.

Nous étions tous dans la salle d’audience quand Me Moumbembé a demandé la parole dès l’ouverture du procès. Mais le Président lui a refusé et il a tenu mordicus qu’il assure la police de l’audience.

L’audience ne pouvant se tenir sans avocat de la défense, l’affaire a été renvoyée, mais est-ce que les avocats vont repartir prendre part à ladite audience jeudi 24 juin 2021 ?

Source : SOS Prisonniers Gabon

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PDG : Eric Dodo Boounguendza a convoqué réunion stratégique de tout le staff qui s’occupe de la communication du parti

Éric Dodo Bounguendza, Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), a convoqué dans son cabinet tout le staff qui s’occupe de la communication du parti.

Le rôle de la communication comme fonction support essentielle au bon fonctionnement du Parti était au cœur des échanges de cette rencontre stratégique.

Présent à cette réunion, notamment le Pool Communication, représenté par  la Secrétaire Générale Adjointe 4 chargée de la Communication et des Relations Extérieures et les Conseillers du DCP (distingué camarade président) auprès du SG, porte-parole du Parti.

A en croire Éric Dodo Bounguendza, la formation politique du président Ali Bongo Ondimba,  veut  le déploiement des moyens de communication adaptés, maîtriser les flux tant en interne qu’en externe et créer de contenus performants pour la bonne marche du parti.

« L’avènement des nouveaux moyens de communication autour d’internet et des réseaux sociaux offre une belle opportunité de faire valoir les compétences du Parti en la matière, pour le relais et la promotion des actions du Distingué Camarade Président Ali BONGO ONDIMBA et le rayonnement du PDG », souligne un communiqué publié au terme de cette rencontre don une copier est parvenue au journal du gabon.com.

Libreville : le nouveau parti politique dénommé « Parti du Réveil Citoyen (PRC) » à la conquête des cœurs des gabonais

Créé le 23 novembre 2020 dans la capitale gabonaise, la formation politique «  Parti du Réveil Citoyen (PRC) », va signer sa rentrée politique ce samedi 26 juin par une rencontre avec la presse.

Dirigé par un opérateur économique très impliqué dans la vie associative, la formation politique  PRC, a été homologuée par le ministère de l’Intérieur en mai dernier.

Il sied de signaler que, l’homme d’affaire gabonais Thérence Gnembou Moutsona, président national du PRC, dirigeait déjà les associations Le Réveil et L’Echelle de l’Espoir.

« Nous voulons porter une nouvelle manière de faire de la politique (…) en donnant la parole aux citoyens dans une démarche bottom-up, pour faire émerger du terrain des idées concrètes et construire ensemble le Gabon de demain », avait déclaré Thérence Gnembou Moutsona lors de l’annonce de la création de cette formation politique en mai.

A en croire ses pères fondateurs, le PRC se veut devenir une alternative à l’offre politique actuelle dans le pays.

Il sied de noter que, les membres de ce nouveau parti politique s’appellent « citoyens ». Le PRC veut rapidement s’implanter dans tout le territoire national et hors du pays pour inciter la diaspora gabonaise à participer efficacement au développement du pays.

 

 

Gabon : le BDC de Guy Christian Mavioga annonce une coalition avec le PDG du président Ali Bongo

Le Directoire du Bloc démocratique chrétien (BDC), a au terme d’une réunion tenue le 14 juin dernier à Libreville, indiqué dans son compte rendu que le parti envisageait la possibilité de son éventuelle fusion-absorption au sein  de la formation politique du président Ali Bongo, le Parti démocratique gabonais (PDG).

« A propos de la fusion-absorption, le BDC estime que cette question n’est pas à l’ordre du jour avant le Congrès qui se prépare. Néanmoins tout est possible en politique », a indiqué le BDC dans son compte rendu aux allures d’un communiqué.

Pour le BDC de Guy Christian Mavioga, « le parti encourage les formations à la fusion-absorption avec le PDG » pour, dit-il, préparer sereinement l’élection présidentielle de 2023  du candidat naturel de la majorité Ali Bongo Ondimba.

Pour rappel, le PDG a déjà absorbé Démocratie nouvelle (DN) de René Ndemezo’o Obang et le groupe Massavala de l’opposant Frederic Massavala Maboumba. Il a également avalé le Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV, majorité) et des Sociaux-démocrates-gabonais (SDG, majorité), deux formations politiques créées par les lieutenants de Brice Laccruche Alihanga, ancien Direction de Cabinet du Président de la République en détention préventive à la prison centrale de Libreville pour des faits supposés de détournement de deniers publics.

Gabon : les Ministres L. Bounda et Y. Nyonda soutiennent une famille sinistrée à Fougamou

Les deux membres du gouvernement  Raponda à savoir le Ministre des Infrastructures, Léon Armel Bounda Balonzi et le Ministre Délégué aux Affaires Étrangères, Yolande Nyonda, ont apporté leur soutien à une famille sinistrée de Fougamou.

Il sied de noter que ce fils et fille de la contrée, ont solidairement volé au secours de la famille Mapangou Jean-Claude dont la maison a été ravagée par les flammes d’un incendie d’une rare violence.

Ces deux Membres du Gouvernement ont de concert mandaté leurs collaborateurs, Gervais Marius Leckat et Emile Moungueka, afin d’aller présenter leur compassion à cette famille durement éprouvée.

Il faut rappeler que, si la maison incendiée est en cours de reconstruction, c’est grâce au concours d’autres fils de Tsamba-Magotsi, Léon Armel Bounda Balonzi et Yolande Nyonda l’ont intégralement équipé.

A noter que, la cérémonie qui s’est tenue en présence du Préfet du département de Tsamba-Magotsi a été l’occasion pour les émissaires des deux Membres du Gouvernement de souligner que cette « action concertée des membres du gouvernement traduit la politique de partage prônée par le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba et mise en œuvre par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Rose Christiane Ossouka  Raponda».

 

Mouila: plusieurs morts dans une collusion entre un camion grumier et un véhicule de marque canter (Témoins)

Une collusion entre un camion grumier et un véhicule de marque canter transportant des ouvriers agricoles aurait tué de nombreuses personnes et blessée plusieurs autres, selon plusieurs témoins.

Certaines sources parlent de 5 morts. D’autres plus alarmistes signalent 11 morts. Certains blessés sont admis à l’hôpital de Mouila. D’autres sont évacués à l’hôpital de Bongolo à Lebamba plus équipé que celui de Mouila.

Les victimes seraient des ouvriers travaillant dans la palmerais à huile du groupe Olam pour le compte d’un sous-traitant. La ville de Mouila s’est réveillée en émoi.

A Mouila, Olam Palm dispose des très vastes palmerais. La société y a monté une de ses trois usines au Gabon de transformation d’huile de palme. Les deux autres sont à Lambaréné (centre) et Kango (une centaine de kilomètre de Libreville).

Source: gabonactu.com

Gabon : Raymond Ndong sur la démission d’Eugene Mba au poste de président du conseil municipale de Libreville

Raymond Ndong Sima, ancien Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba a dans une tribune libre, publiée sur sa page Facebook,  peste contre la démission  jeudi 17 juin du maire de Libreville, Eugene Mba qui selon lui a été gratuitement « livré à la vindicte populaire » sans preuves.

Il ne faut pas demander à Eugène MBA la permission de le défendre. D’ailleurs a-t-il besoin qu’on le défende ? Il faut s’insurger contre un dossier dont la conduite détonne à plus d’un titre pour le procédé utilisé pour mettre le maire en cause et pour ce qui reste de rectitude dans le fonctionnement de l’État.

Comme beaucoup, j’attendais un exposé clair des faits reprochés au maire, des preuves concrètes sur ces accusations qui fusent de partout depuis plusieurs semaines.

Mais la justification qu’il donne de sa démission, pour louable qu’elle est, n’en laisse pas moins plusieurs questions pendantes.

1) Ce conseil extraordinaire a-t-il été convoqué dans les formes régulières ?

2) Quid de toutes les accusations qui ont été largement relayées sur ses détournements d’argent ? Sont-elles oui ou non fondées ?

3) Et si par hasard elles ne l’étaient pas, cette démission pour digne et de grande portée symbolique qu’elle serait suffirait-elle à réparer le mal qui lui aurait été fait ?

Ce n’est pas une question de parti politique. C’est une question de principe. Qu’a-t-on fait dans cette affaire de la présomption d’innocence ? A-t-on le droit de laminer comme c’est le cas depuis plusieurs semaines, un citoyen (le premier de la ville) en l’accusant ouvertement de vol sans ensuite en apporter la preuve. A moins qu’il ne s’agisse d’un arrangement. Mais alors aurait-il pris la hauteur qu’il s’est donnée pour justifier sa démission ? Non ça ne passe pas.

Oui, il reste un militant discipliné mais la question soulevée par cette affaire concerne un homme devenu public, parce qu’il occupe une fonction publique. Elle dépasse les clivages partisans. Elle interpelle tout le monde. Ce qui est en train de se jouer, c’est une certaine façon de faire fonctionner un démembrement de l’État, en poussant à la sortie un élu après l’avoir livré à la vindicte populaire. Mais alors, pourquoi ne pas avoir actionné le procureur de la République pour qu’il fasse la lumière sur les agissements décriés. Pourquoi avoir fait fuiter une information qui alimente juste la suspicion mais dont tout le monde attend toujours les preuves ? De telles méthodes ne sont pas acceptables. Et, pour tout dire, elles écœurent.

  1. Ndong Sima, ancien Premier ministre

Gabon : le PDG dénonce une cabale médiatique contre le président Ali Bongo

Junior Xavier  Ndong Ndong, porte-parole de la formation politique du président Ali Bongo le Parti démocratique gabonais (PDG), a dans un point de presse tenu jeudi 17 juin, condamné avec la dernière énergie la cabale médiatique ourdie depuis quelque temps dans les réseaux sociaux par des opposants et activistes contre le président de la République.

« Le registre des mots haineux, hostiles, avilissants et violents prononcés chaque jour par des activistes et opposants montrent, à nouveau, à la communauté nationale et internationale, le contenu réel de leur programme politique basé exclusivement sur la brutalité, la vulgarité, l’agressivité et la virulence, mettant ainsi en danger l’unité nationale et la paix dans notre pays qui sont un legs historique des pères fondateurs de la République Gabonaise », a fustigé  Ndong Ndong porte-parole du PDG.

Et d’ajoute : « En réalité, les actes posés par ces  perfides trompeurs, qui sèment la haine et répondent la peur dans les cœurs des gabonais ont surtout pour effet de dresser insidieusement les gabonais les uns contre les autres et accélérer la destruction de notre vivre-ensemble que nos père fondateurs ont minutieusement bâti à travers le temps et qui a toujours fait la fierté de notre pays ».

Pour le PDG, cette dangereuse posture ne doit pas avoir droit de cité dans un pays comme le Gabon dont la démocratie est en construction.

 

 

Mairie de Libreville : Eugène Mba confirme sa démission au poste de président du conseil municipal

Eugène Mba, maire de la Commune de Libreville a officiellement confirmé ce  jeudi 17 juin 2021 sa démission de ses fonctions et de celles de président du conseil municipal.

« Un peu plus de 5 mois après ma prise de fonctions, les aléas de la vie politique et les événements particuliers qui ont émaillé l’activité municipale ces derniers temps, me conduisent aujourd’hui de vous présenter ma démission du poste de président du conseil municipal de la commune de Libreville et de maire de ladite commune », a déclaré Eugène Mba.

Et d’ajoute : « cette décision est motivée par le légitime soucis de préserver la sérénité au sein de notre institution et de maintenir la cohésion et la bonne entente au sein de ma famille politique, le Parti démocratique gabonais pour lequel je reste un militant discipliné et fidèle » , a-t-il conclu.

La démission d’Eugène avait fuité depuis le 4 juin. Un arrêté du Gouverneur de l’Estuaire daté du 1er juin consulté par le journaldugabon.com, avait annoncé la démission du maire depuis  26 mai.

Il sied de signaler que selon les textes, le maire sortant va continuer d’exercer ses fonctions jusqu’à l’élection du nouveau maire.

 

Libreville : les principaux indicateurs de la CEMAC au centre des échanges entre le président Ali bongo et le tchadien Abbas Mahamat

Le tchadien Abbas Mahamat, Gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), s’est rendu à Libreville où il a livré au chef de l’État, Ali Bongo les principaux indicateurs économiques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et ceux du Gabon marqués par la crise de la pandémie du Covidy-19.

« La situation macroéconomique sous régionale a connu quelques bouleversements dus à la baisse du coût des matières premières il y a quelques années, couplée à l’impact de la pandémie de covid-19 en 2020. Toutefois, de nombreux mécanismes mis en place par les différents États membres ont permis de favoriser la relance de l’économie dans l’espace communautaire. Il s’agit entre autres de restrictions budgétaires et d’instruments monétaires visant à financer la croissance », indique un communiqué de la présidence gabonaise qui est atterrie à notre rédaction.

S’agissant du Gabon, le Gouverneur de la BEAC a « salué les stratégies mises en place par le gouvernement Rose Christiane Raponda, telles que l’assainissement des finances publiques, la mobilisation des fonds visant à financer des investissements et la diversification de l’économie. Lesquels ont permis de booster la croissance économique, de consolider notre positionnement à l’extérieur et donc une amélioration progressive », poursuit le communique.

Pour rappel, les six pays membres de la CEMAC sont tous d’accord pour monnaie commune le FCFA gérée par la BEAC.