Gabon: la session parlementaire de mars  s’ouvre ce vendredi

Les députés de la Transition regagnent l’hémicycle du Palais Léon Mba, ce vendredi 1er mars 2024, dans le cadre de la première session ordinaire du Parlement.

 

Les députés de la transition vont se retrouver ce vendredi 1er mars 2024, après avoir passé deux mois d’intersession parlementaire. Au cours de leur rencontre encore appelé session des lois, le président de cette chambre du Parlement, Jean François Ndongou, va prononcer un discours et aborder l’agenda et les grands axes de l’activité législative à venir. Il fixera et déclinera les principaux axes de l’activité législative de cette session qui débute.

Les députés s’attarderont tout au long de cette session sur  la révision, de la rédaction du nouveau Code électoral, de l’élaboration d’une nouvelle Constitution, ainsi que de l’examen, au fond, des projets de lois dont celui relatif à l’âge de départ à la retraite pour les fonctionnaires (62 ans désormais) et la rédaction d’un certain nombre de textes de loi. Encore plus qu’en début avril sera organisé le Dialogue national.

Notons que, selon la réglementation de l’Assemblée nationale au Gabon, «la première session ordinaire du Parlement débute le premier jour ouvré du mois de mars et s’achève le dernier jour ouvré du mois de juin».

 

Gabon : les députés de transition renforcent leurs capacités

Les 98 députés nommés récemment au Gabon prennent part depuis lundi 27 novembre 2023, à un séminaire de renforcement de capacité.

 

Les députés nommés pour la plupart des novices acquièrent des connaissances sur les questions relatives à l’exercice de leur mission. Ils sont réunis autour des thèmes « Assemblée nationale de transition de Transition : rôle institutionnel, statut et fonction diplomatique » et « Assemblée nationale de Transition : fonction financière, législative et d’évaluation ».

Le séminaire est Animé par d’éminents professeurs de nos différentes universités. Les 98députés ont procédé à une série d’échange avec les experts nationaux et internationaux. La formation qui a duré pendant deux jours a été bénéfique pour les députés qui n’ont pas manqué de le relayer sur leurs réseaux sociaux.

Ce renforcement des capacités des députés intervient un mois après la rentrée effective de la deuxième session parlementaire.

Gabon : les députés adoptent le Règlement de l’Assemblée Nationale de la Transition

Les 98 députés de transition du Gabon ont procédé ce jeudi 9 novembre 2023, à l’adoption du texte portant Règlement de l’Assemblée Nationale de transition.  

 

Réunis au parlement depuis quelques jours, les députés de transition ont adopté le Règlement de l’Assemblée Nationale de Transition. Ce texte sur l’Assemblée Nationale a été auditionné par la Commission des Lois, des Affaires administratives et des Droits de l’Homme, le texte a été examiné, amendé,  puis adopté. En effet, c’est le lundi  30 octobre 2023, que le parlement de transition a inauguré sa première rentrée solennelle à Libreville.

Le président de l’Assemblée Nationale Jean-François Ndougou les avait invités à travailler avec un seul idéal qui, « reste notre boussole et notre grande source de motivation, la refondation de notre État et la restauration de nos institutions en vue de promouvoir, la Démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits humains », avait-il précisé.  Parmi les 98 députés que compte le parlement de transition au Gabon,  32 sont issus de l’ancien parti au pouvoir. A cet effet, Jean-François Ndoungou avait indiqué qu’ « Il n’existe donc ni Majorité, ni Opposition. Un seul idéal reste notre boussole et notre grande source de motivation, la refondation de notre Etat et la restauration de nos Institutions en vue de promouvoir la démocratie, la bonne gouvernance et le respect des droits humains».

Appelé à travailler en toute objectivité, les députés qui ont lu et révisé la charte de la transition du Gabon vont procéder entre autres retoucher  les différents textes de lois écrits sous le régime déchu d’Ali Bongo Ondimba.

Gabon : une requête pour l’annulation du nouveau parlement de transition

Le juriste Rolly Alain Djila explique que ces nominations des sénateurs et députés ont été faites dans le non-respect des textes.

 

Le juriste Rolly Alain Djila, fait constater à Dieudonné Aba’A Owono le président de la cour constitutionnelle l’absence de promulgation de loi portant révision de la Charte de Transition. Selon lui, cette loi devait tout d’abord asseoir la modification du nombre de députés et de sénateurs passé de 70 à 98 et 50 à 70 membres. Par ailleurs, il déplore le vice de forme dans l’adoption de la Révision de la Charte de la transition. Le texte initial fixant à 120 les membres de la chambre basse et de la chambre haute. Ce qui conduit au fait que 40 membres au moins auraient dû participer à cette adoption. Ce qui constitue ⅓ du nombre total.

Or, ladite révision aurait été actée avec seulement 26 parlementaires. Sapristi ! Rolly Alain Djila déplore également le caractère secret de la séance du parlement en violation de l’article 44 de la constitution de 1991. Partant de l’article 61 de la Charte initiale, en cas de contrariété entre ledit texte et la Constitution de 1991, c’est elle qui prime. Sauf qu’en l’espèce, la Charte ne prévoit pas l’exercice du pouvoir réglementaire autonome, mais la Constitution de 1991 si. Ainsi donc, avant d’acter lesdits décrets, ils auraient dû, en état de projets de lois, être délibérés en Conseil des ministres après avis du Conseil d’État. Ce qui n’a pas été fait.

Conformément à l’article 85 de la constitution de 1991, cette requête introduite devant la Cour constitutionnelle par Rolly Alain Djila entraîne le gel de la procédure de nomination de l’ensemble des députés et sénateurs. Puisque ladite disposition précise que « le recours suspend le délai de promulgation de la loi ou l’application de l’acte ». Pour l’heure, Dieudonné Aba’A Owono et l’ensemble des juges constitutionnels ne se sont pas encore prononcés.

Source: Gabon Media Time

Gabon: Bilie By Nze présente les 12 points de son action gouvernementale

Le ministre Bilie By Nze, a présenté hier mardi 24 janvier 2023, son action gouvernementale aux députés.

 

Vous trouverez toute l’intégralité du discours du premier ministre relayé sur le site Gabon Actu:

 

DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE

DE MONSIEUR

Alain-Claude BILIE–BY–NZE

PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT

Libreville, Palais Léon MBA, le 24 Janvier 2023

Mention spéciale : Seul le prononcé fait foi.

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Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Membres du Bureau,

Honorables Présidents des groupes parlementaires, Honorables Députés, Mesdames et Messieurs,

Je me tiens devant vous ce mardi 24 janvier 2023, alors que l’équipe gouvernementale que j’ai l’honneur de diriger a vécu le drame de perdre l’un de ses membres les plus éminents en la personne de Michael MOUSSA ADAMO, dont le décès tragique nous a plongé dans la consternation, la tristesse et le deuil.

Michael MOUSSA ADAMO était un frère et un homme d’Etat engagé, connu pour son amour pour le Gabon.

Mes pensées se tournent vers Brigitte son épouse et vers toute sa famille biologique à qui je renouvelle ici les condoléances du Gouvernement.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

33 ans après le début de mon engagement politique, me voici devant vous, en qualité de Premier Ministre, Chef du Gouvernement, afin de me livrer à un exercice républicain prévu par les dispositions de l’article 28a de la Constitution qui dispose, je cite : « Dans un délai de 45 jours au plus, après sa nomination et après délibérations du Conseil des Ministres, le Premier Ministre  présente  devant  l’Assemblée  Nationale  son  programme  de politique générale qui donne lieu à un débat suivi d’un vote de confiance.» Fin de citation.

Je suis donc venu débattre avec vous et solliciter votre confiance, et à travers vous, la confiance du peuple gabonais, dont vous êtes ici les dignes représentants.

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La  confiance,  Monsieur  le  Président  de  l’Assemblée  Nationale,  sera  le moteur et le socle sur lequel j’entends fixer l’action du Gouvernement que j’ai l’honneur de conduire sous la Haute Autorité  du Président de la République,  Chef  de  l’Etat,  Son  Excellence  Monsieur  Ali  BONGO ONDIMBA, au service du Gabon.

Je voudrais saisir l’opportunité de l’occasion solennelle qui m’ait offerte, pour lui traduire ma profonde gratitude, la reconnaissance de ma famille ainsi que celle de tous les miens.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés, Mesdames et Messieurs,

En   portant  son  choix  sur  ma  modeste   personne,  pour   diriger  le Gouvernement de la République à un moment si particulier de l’exercice du mandat  que  le  peuple  gabonais  lui  a  renouvelé  le  27  août  2016,  le Président de la République a démontré, une fois de plus, que tout enfant  du  Gabon,  quels  que  soient  son  origine,  son  rang  social,  ses convictions  religieuses,  peut  avoir  l’opportunité,  par  son  travail,  son engagement, son abnégation, de servir son pays au plus haut niveau des responsabilités gouvernementales.

Par le choix fait sur ma personne, le Président de la République réitère une position de principe traduite en un engagement politique, à savoir : L’EGALITE DES CHANCES. Ce concept qui signifie que, dans un état de droit démocratique, le mérite et l’effort doivent toujours être récompensés.

Me tenant devant vous ce 24 janvier 2023, je suis le visage de l’Egalité des Chances.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

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Voilà bientôt 7 ans que nous sommes aux responsabilités dans le cadre du deuxième mandat que porte le Président Ali BONGO ONDIMBA.

Voilà bientôt 7 ans que des réformes structurelles ont été engagées, pour accentuer la diversification de notre économie afin de la rendre plus robuste et plus résiliente.

Voilà bientôt 7 ans que des efforts soutenus sont consentis, notamment dans la construction et la modernisation de nos infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires, scolaires, hospitalières et j’en passe.

Voilà bientôt 7 ans que nous maintenons le cap pour la transformation du Gabon, tout en préservant notre vivre ensemble et la PAIX qui est notre héritage commun.

Et cependant, il reste encore tant de choses à faire. Et il en restera encore beaucoup à faire dans 10 ans, dans 30 ans, dans 50 ans, car la construction d’un pays est un processus long, qui peut avoir ses lenteurs, ses lourdeurs ou ses temps d’accélération.

Tout pays est en perpétuelle construction et en perpétuelle modernisation. Le Gabon, notre pays, n’y échappe pas.

Pour autant, parvenu à ce stade de notre mandat collectif, celui de la fin dans quelques mois du mandat présidentiel et de la législature en cours, il nous faut répondre à une double exigence.

D’une part, poursuivre la mise en œuvre des réformes et  des projets engagés, tout en recherchant les meilleures solutions de financement pour finaliser les chantiers qui peuvent l’être ; d’autre part, nous attaquer aux

urgences         sociales        auxquelles       nos        compatriotes        se                             trouvent

quotidiennement confrontés.

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C’est donc sur cette double exigence, que dis-je, cette double mission, que j’entends   inscrire   l’action   de   mon   Gouvernement.   Continuité   et réorientation.

Pour avoir été de tous les Gouvernements depuis septembre 2016, je ne renie rien de ce qui a été fait et, en responsabilité, j’engage la continuité des choix stratégiques opérés, même si j’ai conscience que dans certains cas, nous aurions pu faire différemment.

C’est  le  lieu  pour  moi  de  rendre  hommage  à  l’action  de  tous  mes prédécesseurs.  Je  pense  en  particulier  à  Madame  Rose  Christiane OSSOUKA  RAPONDA,  première  femme  à  avoir  occupé  les  hautes fonctions  de  Premier  Ministre,  Chef  du  Gouvernement,  et,  désormais première femme à être promue à la prestigieuse fonction de Vice-Président de la République.

Une  nomination  qui  conforte  le  leadership  du  Président  Ali  BONGO ONDIMBA dans la promotion de la femme gabonaise.

Permettez-moi   d’avoir   également   une   pensée   toute   spéciale   pour Emmanuel ISSOZET NGONDET, premier fils de l’Ogooué-Ivindo à m’avoir précédé à cette haute et prestigieuse fonction de Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale

Honorables députés, Mesdames et Messieurs,

A côté de cette nécessaire continuité que j’assume, il me faut vous dire Honorables  Députés,  que  j’assume  totalement  l’orientation  sociale  que j’entends donner à l’action de mon Gouvernement.

Honorables Députés, Mesdames et Messieurs,

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Sans que cela n’ait vocation à justifier quoi que ce soit, nous devons à la vérité, de constater que le mandat que nous vivons a été marqué par de nombreux événements imprévisibles et incontournables, qui ont fortement et durablement impacté la vie de la Nation.

Il y a d’abord eu en octobre 2018, l’accident de santé du Président de la République Ali BONGO ONDIMBA.

Ce  fut un  événement imprévisible et incontournable  qui, deux  années durant, a considérablement ralenti l’action de l’Etat.

Au demeurant, les institutions gabonaises ont démontré leur solidité et leur capacité à préserver l’Etat et la Nation de nombreux risques auxquels nous étions exposés.

Il y a ensuite eu la pandémie de la Covid-19, un événement tout aussi imprévisible et incontournable, qui a impacté l’économie mondiale et le Gabon n’y a pas échappé, même si les décisions prises par le Président de la République ont permis de préserver des vies et de soutenir notre économie.

Enfin, la crise russo-ukrainienne que nous aurions pu penser si lointaine, mais dont les effets impactent notre quotidien avec le bouleversement de la  chaine  logistique  mondiale,  la  hausse  des  coûts  de  l’énergie,  des transports et une inflation qui épargne très peu de pays à travers le monde.

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Avant   de   vous   décliner   les   grandes   lignes   de   l’action   que   mon Gouvernement va mener, permettez-moi de dire quelques mots sur le cadre macroéconomique de l’année 2022.

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L’année  2022,  s’est  caractérisée  par  un  cadre  macroéconomique  et budgétaire national en amélioration, malgré le ralentissement constaté de l’économie mondiale dont la croissance est établie à 3,2% contre 6,0% en 2021.

Ce ralentissement de l’activité économique mondiale, résulte des effets combinés du conflit russo-ukrainien, de la persistance de la pandémie à Covid-19 dans certains pays, et de la hausse record de l’inflation au niveau international.

L’adoption  de  politiques  monétaires  plus  restrictives  en  vue  de  freiner l’inflation et la hausse du prix du baril de pétrole et du gaz, sont des facteurs qui ont également contribué à ralentir la croissance mondiale en 2022.

En  dépit  de  ce  contexte  international  plutôt  défavorable,  l’économie gabonaise a été résiliente. En effet, l’activité économique nationale s’est accélérée, atteignant un taux de croissance réelle du PIB estimée à 3%, alors qu’il n’était que de 1,5% en 2021.

Cette hausse est la résultante de l’accélération des réformes stratégiques initiées depuis 2021, dont l’objectif principal est de diversifier les sources de création de richesses dans notre pays et ainsi renforcer la résilience de notre économie.

La stratégie mise en œuvre s’appuie donc sur deux piliers : l’accélération des réformes économiques d’une part, et d’autre part, la réalisation de projets structurants avec une implication croissante du secteur privé.

A court terme, malgré les incertitudes macroéconomiques affichées sur le plan  international,  le  Gouvernement  reste  déterminé  à  concrétiser  les objectifs fixés par le Plan d’Accélération de la Transformation.

De   fait,   les   perspectives   macroéconomiques   demeurent   optimistes. L’activité  économique  devrait  se  consolider  en  2023  avec  un  taux  de croissance de 3,1%, soutenu par le renforcement des activités hors pétrole.

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Par ailleurs, pour assurer une bonne gestion des ressources publiques disponibles, nous continuerons à renforcer le contrôle des dépenses et à améliorer la rationalité des dépenses publiques.

A ce titre, la maîtrise des dépenses publiques s’articulera autour de 4 axes :

–  Premièrement, la poursuite des réformes visant à contenir la masse salariale   sur   la   période   2020   –   2023,   conformément   à   nos engagements,

–  Deuxièmement, la systématisation de la mise en concurrence et le renforcement des marchés publics, pour lutter contre la corruption, la surfacturation et assurer ainsi à l’Etat la fourniture de biens et services dans les limites budgétaires fixées par la loi des finances ;

–  Troisièmement,   l’optimisation   de   la   gestion   du   patrimoine

immobilier de l’Etat ;

–  Enfin, quatrièmement, le renforcement du pilotage et du contrôle des services publics personnalisés afin de contenir les dépenses de subventions conformément aux objectifs du PAT.

Outre la maîtrise des dépenses, nous devons améliorer l’exécution des dépenses d’investissement.

Cet objectif nécessite avant tout, le renforcement du cadre institutionnel à travers une réglementation qui obligerait à ne retenir, pour prise en charge par le budget de l’Etat, que des projets ayant fait l’objet d’études, première condition d’une exécution réussie.

Mon Gouvernement renforcera les mécanismes de collecte des recettes tout en  s’attelant  à  une  gestion  pluriannuelle  des  projets  d’investissements publics, par le recours à une programmation triennale.

Nous   maintiendrons   également   le   dialogue   avec   nos   partenaires multilatéraux à qui nous présenterons les axes majeurs de l’orientation sociale que nous donnons à notre action publique.

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Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Les hautes instructions du Président de la République, aussi bien que les tournées que j’ai effectuées à travers le Gabon au titre de mes précédentes responsabilités  gouvernementales,  m’ont  convaincu  de  la  nécessité  de donner une orientation sociale à l’action de mon Gouvernement.

Ceci s’est d’autant plus affirmé que partout où nous sommes passés, les membres du Gouvernement qui m’accompagnaient et moi-même avons pu noter les attentes urgentes de nos compatriotes, aussi bien en matière de santé, d’éducation, de formation professionnelle, qu’en matière d’emploi et de lutte contre la vie chère.

Aussi en me tenant devant vous, c’est un fils du Gabon ayant parcouru les neuf provinces de notre pays qui vous parle.

Si   l’Assemblée   Nationale   veut   bien   m’accorder   sa   confiance,   le Gouvernement que je conduis va s’attaquer sans délai aux préoccupations majeures qui nous ont été exprimées par les populations gabonaises et qui, fort  heureusement,  font  partie  de  la  feuille  de  route  définie  par  le Président  de  la  République,  Chef  de  l’Etat,  Son  Excellence  Ali BONGO ONDIMBA.

Cette feuille de route, nous l’avons déclinée en 12 points nécessitant une action urgente et coordonnée. Ces 12 points sont :

  1. La lutte contre la vie chère

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La hausse des prix des denrées alimentaires et d’autres biens de grande consommation crée le désarroi auprès de nos populations. En plus de certaines mesures déjà adoptées, notamment la nouvelle mercuriale des prix,  le  Gouvernement  va  adopter  d’autres  mesures  urgentes  pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages.

Il s’agira, entre autres, de lutter contre la parafiscalité et de supprimer tous les prélèvements non prévus par la loi des finances et qui ont été créés par des textes réglementaires, au niveau central, déconcentré ou décentralisé de l’Etat.

La lutte contre la vie chère est une question de grande importance qui, comme chacun l’a constaté, a fait l’objet de la création d’un département ministériel dédié, avec à sa tête un Ministre d’Etat.

Dans  les  prochains  jours,  je  réunirai  les  départements  ministériels concernés par cette question en vue d’organiser, courant mars 2023, les assises nationales contre la vie chère. Elles réuniront les professionnels du secteur, l’administration publique, les collectivités locales, la grande distribution,  les  revendeurs,  les  syndicats  de  commerçants  et  les associations de consommateurs.

Un examen minutieux de la structure des prix devra être opéré à l’issu duquel le Gouvernement fixera les marges bénéficiaires acceptables.

Pour  rappel, sur  décision  du  Président de  la  République, le  prix  de certaines  denrées  alimentaires  de première  nécessité avait déjà été bloqué et d’autres produits indispensables à la vie quotidienne ont été subventionnés.

Pour d’autres encore, l’Etat s’est privé d’une trentaine de milliards de francs de recettes afin de contrôler les prix.

Toujours sensible au pouvoir d’achat des ménages, le Chef de l’Etat avait

décidé de maintenir la gratuité des transports dont le coût annuel est de

13 milliards de FCFA.

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Cette mesure sera étendue à l’ensemble des capitales provinciales et grandes villes de notre pays.

Mais le pouvoir d’achat, c’est aussi la question des loyers. J’engage le Ministère de l’Habitat, en lien avec les collectivités locales, à mener une réflexion sur la structure et l’encadrement des loyers.

De même qu’il importe de se pencher sur les plaintes récurrentes dans l’opinion relativement à la question foncière qui fait déjà l’objet d’un important contentieux devant nos cours et des tribunaux.

Mon Gouvernement s’engage à réviser la loi foncière afin de mieux protéger nos compatriotes face à la tentation de plus en plus forte de la spéculation, et donc de l’appropriation indue de nos terres au détriment de leurs premiers occupants.

  1. La route

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Le   glissement  de   terrain  survenu   au   PK333   du  chemin   de   fer transgabonais, entre les gares d’Offoué et de Booué dans la nuit du 23 au 24 décembre 2022, est venu nous rappeler l’importance et l’urgence de renforcer et de préserver notre réseau routier national.

C’est dans cette optique que les travaux de la première phase de la Transgabonaise entre le PK24 et le PK105 seront prochainement livrés, assurant une liaison routière très fluide entre Libreville et Nsile, sur la Route Nationale 1.

La deuxième phase de ce projet qui comprend les tronçons Nsile-Bifoun (63km) et Bifoun-Ndjolé (56km), sera lancée au courant du premier semestre 2023.

D’autres travaux seront lancés dans les mois à venir pour le pavage des voiries de Bitam, Boumango, Mbigou, Moulengui-Binza et Oyem.

Il nous faudra, dans le même temps, trouver les mécanismes les mieux adaptés pour la relance et l’achèvement de certains projets routiers à l’arrêt depuis quelques années.

Il s’agit entre autres des tronçons Ovan-Makokou, Moanda-Bakumba, Ndendé-Tchibanga, Tchibanga-Mayumba et Forasol-Mbega.

Qu’on  s’entende  bien :  mon engagement  n’est  pas  de  terminer  ces tronçons de route avant le mois d’août 2023. J’indique clairement que mon Gouvernement s’attachera à trouver des solutions en vue de la reprise et de l’achèvement de ces travaux.

Par ailleurs, au-delà des chantiers routiers bitumés, il est urgent d’assurer la  réhabilitation  du  réseau  routier  en  terre,  car  son  état  de  forte dégradation actuelle constitue une entrave à la liberté de mouvement des populations, autant qu’elle constitue un goulot d’étranglement pour la circulation des biens.

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A cet effet, j’ai demandé au Ministre des Travaux publics d’élaborer un programme  d’urgence  en vue  de la  reprise,  sans  délai,  des  travaux d’entretien des routes en terre, en entreprises et en régie.

Ce programme devra permettre la remise à niveau d’environ 1452 km de routes en terre, notamment l’axe majeur qu’est la voie dite économique reliant Libreville à Franceville via Alembè.

Ces travaux seront financés pour partie par le budget de l’Etat et pour l’autre partie, par l’implication des opérateurs économiques des secteurs forêts, bois, mines et pétrole, principalement.

Dans la nomenclature gouvernementale actuelle, le Président de la République et moi-même, conscients de l’urgence que constitue la réhabilitation  du  réseau  routier  national,  avons  choisi  d’ajouter  aux missions  du  Ministère  des  Travaux  Publics,  de  l’Equipement  et  des Infrastructures, celle de la connexion des territoires.

L’engagement de mon Gouvernement est de parvenir dans des délais raisonnables, à rendre carrossables par toutes saisons nos routes en terre.

Nous devons donc par-delà les marchés confiés aux PME, nous employer à rééquiper les subdivisions des travaux publics dans nos provinces.

  1. Eau et Energie

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Dans le domaine de l’Eau et de l’Energie, nous allons accentuer les efforts déjà engagés par le Gouvernement sur l’ensemble du territoire national, afin d’améliorer l’accès à l’eau et à l’électricité.

Cet effort soutenu se fera à travers trois (3) programmes principaux :

–  LE PIAEPAL d’un montant de 77 milliards de francs CFA pour le Grand

Libreville ;

–  Le PASMIR Programme d’Accès aux Services de base en Milieu Rural, d’un  montant  de  35  milliards  de  francs  CFA  sur  l’ensemble  du territoire ;

–  Et les projets prioritaires sur l’ensemble du territoire, d’un montant de

11 milliards de francs CFA.

A côté de ces programmes, le Gouvernement poursuivra la mise en œuvre des projets en PPP ou en investissements directs étrangers au nombre  desquels  le  barrage  hydroélectrique  de  Kinguélé  aval,  des barrages                           hydroélectriques     FE      2      et      Impératrice,       les   centrales

photovoltaïques de Ayeme Plaine dans l’Estuaire, et de Mouila dans la Ngounié, pour ne citer que ceux-là.

Par ailleurs, la SEEG, le CNEE, et la Société de Patrimoine poursuivront leur programme d’investissement.

En outre, je demande au Ministre de l’Energie d’accélérer le processus d’interconnexion  avec  la  Guinée  Equatoriale,  dans  le  cadre  du  Pôle Energétique d’Afrique Centrale, organisme de la CEEAC.

Le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques s’attèlera à accentuer la dynamique amorcée en vue de répondre à l’urgence de l’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique, tout en diversifiant les sources de production.

  1. Santé

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Concernant      la      Santé,      l’amélioration       de   l’offre     de      soins   avec

l’Opérationnalisation                des               Régions              et                                                              Départements

Sanitaires, matérialisée par des chantiers dont la fin est prévue pour juin 2023. Il s’agit :

–  de la construction de l’Institut de Maladies Infectieuses d’Owendo, des hôpitaux de la Peyrie, de Nzeng-ayong, de Ntoum et d’un Centre Opérationnel d’Urgences de Santé Publique ;

–  de la réhabilitation de plusieurs infrastructures sanitaires à l’intérieur du pays notamment à Akieni, Léconi, Okondja, Moanda, Fougamou, Ndendé,   Ovan,   Mvadi,   Mokeko,   Mitzic,   Medouneu                                                                                           et   l’hôpital

d’Ebeigne.

Ce programme se poursuivra par les travaux de réhabilitation des centres hospitaliers de Franceville, Mouila, Makokou, Port-Gentil et Oyem.

Concernant les plateaux techniques, il est prévu la réhabilitation de la salle   de   cathétérisme   cardiaque   du   CHUL,   le   renforcement   des équipements  de  traumatologie  au  CHU  d’Owendo,  l’acquisition  des Scanners pour l’hôpital de la Peyrie, les CHR de Franceville, Lambaréné, Koulamoutou et Port-Gentil.

Pour le CHR de Tchibanga, cette structure sanitaire sera dotée d’une nouvelle centrale d’Oxygène pour favoriser la reprise des interventions chirurgicales.

En outre, dans le but d’améliorer l’accès aux soins des populations et de répondre  à  leurs  besoins  sociaux dans  les  zones  reculées,  certaines actions urgentes seront engagées, notamment :

–   l’organisation   des   caravanes   de   médecine   itinérante   dans   les départements reculés, à l’exemple de Ndangui qui a reçu le week-end dernier une caravane médicale.

–   l’organisation des missions médicales dans les CHR pour renforcer les équipes locales. A cet effet, une mission de médecins chirurgiens est prévue se rendre demain, 25 janvier 2023 dans la province du Haut- Ogooué.

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Ces       missions     médicales,   constituées       de      spécialistes,   seront

systématisées afin d’offrir des soins de qualité aux populations de l’arrière-pays, et éviter les évacuations sanitaires par la route qui exposent les malades et leurs accompagnants à d’autres risques que la maladie

–   l’organisation à compter du mois de février, des journées médico- sociales au cours desquelles les populations pourront bénéficier de consultations médicales, de la vaccination, du dépistage du diabète, de l’HTA, de moustiquaires imprégnées, l’établissement des actes de naissance et l’enrôlement pour l’immatriculation à la CNAMGS

–   la   disponibilité   des   médicaments   avec   la   réforme   de   l’Office Pharmaceutique National (OPN) amorcée depuis l’année 2021. Elle a permis la mise en place des pharmacies hospitalières dans les trois (3) Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) à Libreville et Owendo.

Ce  programme  va  s’étendre  au  niveau  des  Centres  Hospitaliers Régionaux (CHR) de Koulamoutou, Lambaréné, Tchibanga, Makokou, Mouila,  Port-Gentil,  Oyem  et  au  Centre  Hospitalier  Universitaire Amissa BONGO de Franceville.

De même, pour assurer la disponibilité des médicaments dans les formations sanitaires en partenariat avec la Santé Pharmaceutique, une subvention de 2 milliards a été allouée pour les dispensaires et les centres médicaux.

–   La  réouverture  des  Ecoles  Provinciales  de  Formation  et  d’Action Sanitaire et Sociale (EPFASS) de Mouila et de Makokou et le lancement du concours de l’INFASS.

Ce   sont   plus   de   650   personnes   qui   pourront   intégrer   ces établissements de formation des sciences de la santé  par voie de concours, d’ici à juin 2023.

J’engagerai également des discussions avec nos partenaires de l’UNICEF et de l’OMS, afin d’accroitre la surveillance des maladies évitables par la vaccination telles que la poliomyélite, la rougeole, le tétanos néonatal ou encore la fièvre jaune.

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  1. Affaires sociales17

    Concernant la politique sociale, nous accentuerons l’amélioration de la prise en charge des personnes vulnérables et la protection des droits de la femme. Il est prévu à cet effet :

–   la réforme de la gouvernance de la CNSS et de la CNAMGS avec une forte  implication  du  secteur privé, conformément aux  très  hautes instructions du Président de la République, en vue de sécuriser le paiement des pensions et améliorer les prestations sociales.

–   L’ouverture des centres NDOSSI et AKOMGHA pour la prise en charge

des enfants autistes et trisomiques ;

–   Le paiement des pensions de retraites. Il est important de noter que le Président de la République, Chef de l’Etat a alloué une enveloppe de    10            milliards        de            FCFA            pour la                      prise en            charge  de

5000 nouvelles pensions. Je suis heureux d’annoncer que le paiement est effectif depuis ce matin.

–   Le Gouvernement se penchera également sur la question des retraités

du secteur public, avec une écoute active sur leurs attentes.

Nous lancerons à compter du mois de mars prochain, un programme d’aide  aux  activités  génératrices  de  revenus  pour  les  Gabonais Economiquement Faibles, afin de les aider à mieux faire face à l’impact de la Covid-19 sur leurs activités.

Nous rendrons effective la carte d’invalidité pour octroyer des facilités aux personnes vivant avec un handicap dans les domaines de la santé, de l’éducation, du transport, du logement, du sport et de l’emploi ainsi que l’acquisition des équipements spécifiques.

Nous intensifierons la mise en œuvre du programme Gabon-Egalité, avec  l’accompagnement  de  la  Fondation  Sylvia  BONGO  ONDIMBA dans les provinces du Gabon afin que les femmes puissent mieux connaitre leurs droits à travers la législation actuelle.

C’est le lieu de saluer la forte implication de Madame Sylvia BONGO ONDIMBA,  Première  Dame  du  Gabon,  et  de  lui  présenter

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l’hommage  de  notre  déférente  reconnaissance  pour  les  actions multiples qu’elle mène en faveur des personnes vulnérables.

Pour rappel, des lois en faveur d’une meilleure protection des droits de la femme ont été adoptées et mises en œuvre. C’est dans ce cadre que récemment, le Centre d’accueil Gabon-Egalité a vu le jour afin de recevoir et accompagner les personnes victimes de violences basées sur le genre.

  1. Emploi

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Pour ce qui est de la lutte contre le chômage et particulièrement celui des jeunes, priorité absolue du Chef de l’Etat, des réformes fortes et audacieuses ont été implémentées par le Gouvernement à la faveur d’un dialogue  public-privé  soutenu  et  pragmatique  avec  les  pourvoyeurs d’emploi.

Afin  d’encourager  la  relance  des  emplois  et  de  corréler  l’offre  de formation aux besoins du marché, des transformations profondes de l’offre de formation professionnelle, du Code du travail et de l’Office National de l’Emploi, devenu le Pôle National de Promotion de l’Emploi, ont été réalisées.

Ainsi, le Gouvernement a mis un accent prioritaire sur la valorisation des métiers porteurs d’emplois conformément à l’expression des besoins en capital humain des entreprises.

En parallèle, la nouvelle législation du travail promulguée en novembre 2021,  a  codifié  plusieurs  formes  contractuelles  d’emploi  destinées  à favoriser  l’insertion  et  la  réinsertion  des  jeunes,  tout  comme  la reconversion professionnelle des demandeurs d’emplois.

Ces       nouveaux   contrats       constituent   la      base       des              programmes

d’accompagnement à l’Emploi et à l’auto-emploi mis en œuvre par le Pôle National de Promotion de l’Emploi, lesquels ont généré près de 3000 emplois jeunes sur la seule année 2022.

C’est pourquoi, conformément aux nouvelles dispositions du code du travail, et en vue de poursuivre les efforts de relance des emplois de façon significative, le Gouvernement rappelle aux entreprises d’au moins trois  (3)  ans  d’existence  et  comptant  plus  de  vingt  (20)  salariés, l’obligation qui leur est faite de recruter des jeunes dans le cadre de ces programmes dans la limite de 5% de leurs effectifs.

Ceci se fera sur l’ensemble des entreprises présentes sur les bassins d’emploi des 9 provinces du Gabon.

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Par  ailleurs,  tout  en  affirmant  la  volonté  de  maintenir  l’attractivité d’investissement de notre pays, et toujours dans l’objectif de lutter contre le chômage, le Gouvernement décide que l’octroi des autorisations de travail de la main d’œuvre étrangère sera dorénavant subordonné à l’obligation  légitime  de  recruter  des  nationaux  dans  le  cadre  des programmes d’accompagnement à l’emploi, afin de favoriser la formation et l’insertion professionnelle des Gabonais.

A cet effet, le Gouvernement que je conduis, s’attachera à veiller au strict respect de ces obligations et attend des entreprises un engagement franc et pragmatique en faveur de l’emploi des nationaux.

Enfin, il y a lieu d’indiquer que l’action du Gouvernement pour la lutte contre   le   chômage   s’inscrit   également   dans   la   promotion   de l’entrepreneuriat national et l’auto-emploi.

Afin de matérialiser cette ferme volonté de créer un tissu de PME solides et  prospères,  il  a  été  procédé,  le  18  janvier,  à  la  signature  d’une convention  entre  la  Société  de  Garantie  Gabonaise  et  la  BICIG, matérialisant la mise à disposition d’un montant de 2,5 milliards de francs CFA, constitutif d’un fonds de garantie destiné au financement des PME.

Ces PME pourront ainsi se structurer, améliorer leur profitabilité et créer des emplois.

D’autre part, des efforts identiques seront consentis avec le Fonds PNPE Entreprendre, pour favoriser l’auto-emploi vecteur de la lutte contre le chômage.

Ces  fonds  de  garantie  ont  vocation  à  être  mis  à  la  disposition d’établissements  de  micro-crédit  afin  d’accompagner  les  porteurs  de projets et les entreprenants déjà en activité, pour des montants de l’ordre de 500.000 francs CFA à 5.000.000 de francs CFA selon les besoins identifiés.

Le Gouvernement entend donc solliciter l’adhésion, la solidarité et la proximité des grandes entreprises, afin d’encourager la sous-traitance avec les PME locales dans le cadre de la préférence nationale.

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Toutes ces décisions s’inscrivent dans le patriotisme social et économique que  le  Gouvernement  entend  inscrire  de  façon  pérenne  avec  les entreprises  du  secteur  privé  dans  un  partenariat  franc,  sincère,  et empreint  du  respect  des  engagements  pris,  en  contrepartie  des concessions consenties par l’Etat.

Dans le secteur public, les efforts de recrutement initiés depuis 2019 et qui  ont permis l’intégration  de  près  de  10.000  jeunes  à la  Fonction Publique vont se poursuivre de façon progressive suivant les accords conclus avec les partenaires sociaux.

La continuité de cette dynamique sur l’année 2023, impactera une cible de 3000 jeunes dont les promotions ENS et ENSET 2019 à 2022 et le personnel de santé.

Une  opération  d’optimisation  des  ressources  humaines  de  l’Etat  est également en cours de réalisation avec l’organisation de concours dont les                   besoins         ont   été             préalablement    identifiés                                  et             programmés

budgétairement, à l’instar du concours d’entrée à l’Ecole Nationale de la Magistrature lancé en 2021 ou encore du concours d’entrée à l’Institut de Formation et d’Action Sociale et Sanitaire (INFASS) qui se tiendra dans les prochaines semaines, pour un besoin exprimé par le Ministère de la Santé de 437 personnes.

Concernant les relations avec le secteur privé, le Gouvernement souhaite insuffler une nouvelle dynamique dans sa relation avec les entreprises sans lesquelles les efforts pour relancer l’économie seraient vains.

Nous voulons que cette volonté se matérialise par la signature d’un pacte de responsabilités réciproques, impliquant une démarche de dialogue continu   patriotique,   pragmatique   et   de   proximité   dans   l’intérêt économique, industriel et social de notre pays.

Dans le cadre de cette relation bâtie sur une écoute privilégiée des préoccupations sectorielles, chaque partie s’engagera au respect de ses obligations et devoirs.

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La préférence nationale et la solidarité des grandes entreprises envers les PME locales pour leur éligibilité à la commande publique qualitative, constituent une forte attente du Gouvernement.

Ce pacte de responsabilités nous conduira vers un mieux vivre ensemble, avec  des  relations  franches  et  directes,  nécessaires  à  la  conduite conjointe des actions fortes, une mise en commun de nos moyens pour la profitabilité, pour le développement local dans l’intérêt général, pour lutter  contre  les  maux  qui  minent  l’environnement  des  affaires,  la corruption, la fraude fiscale et douanière, la labélisation des entreprises citoyennes, le respect des délais de paiement des marchés, l’allègement des procédures de règlement, la réduction de la parafiscalité.

C’est  ensemble  que  nous  construirons  un  tissu  économique  solide, prospère, garant de croissance et créateur d’emplois.

  1. Education et formation

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Les  efforts  de  construction  de  nouvelles  salles  de  classe  vont  se poursuivre, car en plus des 10.000 nouvelles places au primaire et au

secondaire       qui       seront       disponibles,      ce       sont       20.000                                places

supplémentaires qui seront créées pour nos enfants, à partir de cette fin d’année 2023.

Aussi, des actions majeures permettront-elles de relever les principaux défis liés à la gouvernance des départements en charge de l’éducation et des  établissements  d’enseignement  scolaires  et  universitaires,  par  la valorisation de l’enseignement technique et professionnel, la promotion de l’excellence, le maintien de l’apaisement du climat social, et la lutte contre les violences scolaires.

Par ailleurs, nous procéderons à l’ouverture de nouveaux centres de formation  professionnelle,  notamment  celui  de  Tchengué,  et  à  la finalisation de la construction des universités de Port-Gentil et du Cap Estérias.

Mon Gouvernement se penchera  en outre, sur la  situation plus  que préoccupante  de  l’Université  Omar  BONGO  et  de  l’USTM.  Ces  deux universités méritent en effet toute l’attention du Gouvernement. Des propositions concrètes seront présentées dans les prochaines semaines.

  1. Conflit homme–faune

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Notre pays a engagé des politiques volontaristes de préservation de l’environnement et des écosystèmes.

Au-delà du respect de nos engagements internationaux, cette politique vise d’abord à préserver l’avenir de nos enfants et à contribuer à la lutte contre les changements climatiques.

Cependant, force est de constater que cette politique ne se fait pas sans heurt, notamment avec ce qu’il est désormais convenu d’appeler le conflit homme-faune, particulièrement le conflit homme-éléphant.

Les nombreuses rencontres tenues au plan provincial aussi bien qu’au plan national ont arrêté un panier de solutions avec entre autres, la pose de barrières collectives et individuelles quand c’est possible, des battues administratives sous conditions, et l’indemnisation des victimes ou de leurs ayants droit.

A ce stade, est-il besoin de rappeler que, la vie des gabonais compte plus que tout et est au-dessus de toute autre considération. Il n’est donc pas vrai de penser que la politique de préservation se ferait au détriment des populations gabonaises.

Aussi,  j’engage  le  Gouvernement à  mettre  en  œuvre  la  décision  de procéder à l’indemnisation des victimes d’ici à la fin du mois de mars 2023.

Ce délai doit constituer le début de cette opération, qui comme chacun peut en convenir, pourrait s’avérer complexe.

  1. Elections, CNIE, Insécurité et Justice

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Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Pour la première fois de son histoire, notre pays va connaître cette année 2023  la  tenue  de  trois  (3)  consultations  électorales :  l’élection  du Président  de  la  République,  l’élection  des  Députés  à  l’Assemblée Nationale et celle des conseillers municipaux et départementaux.

Il s’agira d’un défi majeur lancé à la classe politique dans son ensemble et aux citoyens gabonais en général.

Par sa tradition de paix et de stabilité, notre pays  doit aborder ces échéances avec sérénité, car il s’agit du Gabon et de son avenir.

C’est pourquoi, désireux d’établir un climat politique apaisé, le Président de la République, Chef de l’Etat a bien voulu appeler à une concertation politique,  à  laquelle  un  nombre  important  de  partis  politiques  et  de personnalités ont déjà répondu positivement.

Le Gouvernement s’emploiera, pour ce qui est de ses missions, à réunir toutes  les  conditions  pour la  tenue  de  ce moment  d’échange  et  de partage d’idées entre Gabonais.

C’est le lieu d’appeler à nouveau à la responsabilité de tous et à la contribution de chacun.

Nous devons tout mettre en œuvre pour sortir de la démocratie de la confrontation violente, pour une démocratie plus apaisée, faite d’écoute, de conciliation, et de prise en compte du point de vue de l’autre, même minoritaire.

A ce sujet, il me faut relever, que la vérité, si elle existe, n’a pas de camp, elle est la vérité, que la justice, lorsqu’elle existe, doit être la même pour

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tous, et que la paix, la vraie paix consiste pour chacun à connaître sa place et à s’y tenir.

Dans le processus conduisant à la tenue des consultations électorales, le Gouvernement, comme prévu par la loi, s’emploiera à mettre en place le Centre Gabonais des Elections (CGE).

Pour rappel, les principales étapes de la mise en place du bureau du CGE conformément  à  l’article  12a  de  l’ordonnance  n°004/PR/2018  du  26 janvier 2018 sont :

–   La transmission par les différents partis ou groupements de partis politiques  de  la  majorité  et  de  l’opposition,  des  listes  de  leurs postulants aux différents postes à pourvoir ;

–   La mise en place du comité ad hoc en charge de la réception et de

l’examen des dossiers de candidatures ;

–   L’appel  à  candidatures  au  poste  de  président  du  CGE  par  la

commission adhoc;

–   La mise en place du collège électoral spécial

Il  convient de  souligner  qu’il  n’est pas  antinomique  de  procéder  au renouvellement du bureau du CGE avant la tenue de la concertation politique appelée par le Président de la République, ceci afin de répondre à l’attente légitime de la classe politique dans son ensemble et, pour le Gouvernement, d’appliquer la décision de la Cour Constitutionnelle, qui, comme chacun le sait, s’impose à tous.

Sur l’établissement de la Carte Nationale d’Identité Electronique, (CNIE), comme nous le savons, en tant que document officiel, elle est délivrée à tout citoyen par les pouvoirs publics, et sert avant tout, à attester de la réalité de sa nationalité et d’accomplir quotidiennement les actes de gestion et de dispositions liés à sa vie courante (transactions bancaires, acquisition ou cession de biens divers, soins médicaux etc.).

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Bien  plus  qu’une  simple  formalité  administrative,  la  CNIE  consacre l’appartenance à la Patrie.

En conséquence de quoi, il est légitime de comprendre l’impatience de nos concitoyens qui en sont dépourvus  et ceux pour qui, elles sont arrivées à expiration.

C’est pourquoi le Gouvernement s’attèle à lancer sa production.

La phase technique préalable au démarrage des opérations d’enrôlement ayant  été  achevée,  notamment  avec  la  livraison  de  l’Application  de l’Interface de Programmation (API) et le renouvellement de la chaine de production  de  la  Direction  Générale  de  la  Documentation  et  de l’Immigration (DGDI), l’officialisation du calendrier de ces opérations de collecte  de  données  des  citoyens  devrait  être  faite  dans  les  toutes prochaines semaines.

Au terme de ce processus, notre pays pourra se féliciter de posséder l’une  des  CNIE  les  plus  fiables  et  les  plus  sécurisées  à  l’échelle  du continent.

Ce sont d’ailleurs les faiblesses constatées en matière de sécurité et de fiabilité dans l’ancienne CNI, qui ont amené le Gouvernement à dénoncer le contrat qui le liait à son ancien partenaire technique, interrompant ainsi la poursuite de sa production et de sa délivrance.

Sur la révision de la liste électorale, les aspects techniques inhérents à la révision de la liste électorale étant en cours d’achèvement, notamment la formation des grands formateurs, la mise à disposition et checking de l’équipe d’enrôlement, il est très raisonnablement envisageable que les opérations de révision à proprement parlé soient lancées d’ici au mois de mars 2023.

Ces   opérations,   compte   tenu   du   calendrier   scolaire,   se   dérouleront principalement, dans les mairies, les préfectures et les sous-préfectures, et, pour les zones dépourvues d’infrastructures suffisantes, des équipes mobiles seront déployées.

En ce qui concerne les conditions d’inscriptions sur les listes électorales, définies par la loi, il ne nous parait pas superfétatoire de rappeler que, outre

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La présentation de la Carte Nationale d’Identité, les candidats à l’inscription sur la liste électorale peuvent également, pour se faire enrôler, présenter un passeport ordinaire, un acte de naissance ou un jugement supplétif.

Honorable Députés Mesdames et Messieurs,

S’agissant du régalien, j’entends engager mon Gouvernement sur le renforcement de la sécurité des personnes et des biens, car nous ne le dirons jamais assez, la sécurité est la première des libertés.

Aussi, face à l’insécurité grandissante tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays, un engagement quotidien des forces de sécurité pour un maillage efficace du territoire national devra être de mise.

Pour ce faire, j’entends demander :

–   Le renforcement des contrôles aux points d’entrées aux frontières,

Pour une meilleure gestion des flux migratoires ;

–   La mise hors d’état de nuire des différents gangs qui écument nos

Principales villes et commencent à se répandre dans nos campagnes ;

–   La lutte contre l’insalubrité et l’occupation anarchique du domaine

public.

Des arbitrages seront effectués en vue de renforcer les personnels et doter nos  forces  en moyens  matériels  et logistiques  suffisants  pour remplir leurs missions.

Pour ce qui est de la justice sociale, mon Gouvernement poursuivra les efforts de mes prédécesseurs en promouvant une justice équitable et accessible  à  tous,  avec  en  toile  de  fond  une  lutte  résolue  pour  le rétablissement des droits des orphelins, des enfants vulnérables, des personnes  âgées  en  situation  d’extrême  précarité  et  des  conjoints survivants.

Dans ce cadre, l’action de mon Gouvernement s’articulera autour de la poursuite des réformes juridiques et institutionnelles.

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De plus, sur le plan infrastructurel, les établissements spécialisés tels que le Centre de Protection et de Promotion Sociale des droits des Femmes victimes de violences, l’Observatoire des Droits de la Femme, le Centre de protection des mineurs etc., seront renforcés.

Mon  Gouvernement  entend  également  renforcer  la  lutte  contre  la criminalité, le grand banditisme et la corruption.

10.         Relations avec les institutions

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S’agissant des relations entre le Gouvernement et les autres institutions, nous mettrons tout en œuvre pour les fluidifier et les renforcer.

Nous entretiendrons un dialogue permanent avec le Parlement en vue d’améliorer le rythme de production de nos lois et leur qualité.

J’entends également améliorer les relations entre le Gouvernement et les autres acteurs de la vie de la Nation, les partis politiques de la majorité comme de l’opposition, les syndicats, les organisations de la société civile, les acteurs religieux et les acteurs culturels.

Je mettrai un accent particulier dans l’amélioration des relations entre le Gouvernement et les médias. Une attention soutenue devra leur être portée.

Me  fondant  sur  les  dispositions  de  la  Constitution,  je  m’engage  à proposer l’institution d’une journée de prière pour la Nation.

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes un peuple de croyants et en tant que tel, nous devons assumer de nous en remettre à la puissance tutélaire du Créateur, quel que soit le nom qu’on lui donne ou la religion à laquelle on appartient.

Me fondant sur les Saintes Ecritures pour les Chrétiens, il est écrit dans II Chroniques chapitre 7 verset 14, je cite «Simonpeuplesurquiest invoquémonnoms’humilie,prie,etcherchemaface,ets’ilsedétourne desesmauvaisesvoies,jel’exauceraidescieux,jeluipardonneraison péché,etjeguériraisonpays.»

Par ailleurs, je demanderai au Ministre de la Culture de travailler à la création et la mise en place d’un Conseil National des Rites et Traditions.

  1. Décentralisation

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En matière de décentralisation, de cohésion et de développement des territoires,  le  Gouvernement  mettra  tout  en  œuvre  pour  rendre  la décentralisation effective.

Pour ce faire, nous allons accélérer le transfert des compétences de l’Etat aux  collectivités  locales  et  nous  mettrons  en  œuvre  le  fonds  de péréquation des collectivités locales.

En ce qui concerne le transfert des compétences, il est à noter que, outre le cadre juridique qui a été adopté, un Secrétaire Permanent du Comité Technique de la Décentralisation a été désigné.

Aussi, au cours de l’année 2023, les premières réunions des commissions provinciales  et  nationales  se  tiendront  et  les  premiers  transferts  de compétences pourront avoir lieu.

Au  plan  politique,  je  proposerai  la  création  de  la  Conférence  des Territoires sous l’autorité du Président de la République, Chef de l’Etat. Ce cadre regrouperait outre les élus, des personnels de commandement et certains auxiliaires et chefs coutumiers.

12.         Diplomatie

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En matière de politique étrangère, le Gabon va continuer à marquer sa présence sur la scène internationale, afin de rendre sa voix davantage audible et crédible. Il poursuivra la  promotion et la défense de ses positions sur les différents enjeux régionaux, continentaux et mondiaux.

Dans cette perspective, notre pays assurera, dès le 25 février prochain, la présidence en exercice de la CEEAC. Libreville abritera également, les 1ier   et  2  mars,  le «One Forest Summit», que  le  Gabon  organise conjointement avec la France.

Les autres grands rendez-vous que notre pays se doit d’honorer, pour porter sa voix, sont notamment aux Nations Unies (Assemblée générale, Conseil de Sécurité et Conseil des Droits de l’Homme), à l’Union Africaine, à la CEMAC, à la Commission du Golfe de Guinée, à l’UNESCO et à l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Notre action extérieure se portera également à l’endroit des Gabonais de l’étranger. En plus de renforcer notre protection consulaire, nous allons améliorer  notre  assistance  à  leur  endroit,  grâce  à  des  mécanismes d’insertion professionnelle et d’accompagnement à l’investissement.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés, Mesdames et Messieurs,

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J’ai indiqué au début de mon propos que par ma nomination le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA a fait le choix d’accorder sa chance à un enfant du Gabon.

Je me définis comme un fils du Gabon, parce que ma naissance et ma vie ressemblent à celles de la majorité de nos compatriotes.

Né dans une famille gabonaise normale, d’un père fonctionnaire des PTT, NZE  AYONG  MINKO  Roger,  aujourd’hui  disparu  et  de  N’NOH  SALLA Hélène, disparue elle aussi, j’ai fait mes études primaires dans les écoles de brousse et c’est par le biais du concours d’entrée en sixième que j’intègre l’Ecole Secondaire des Cadets de la Police (ESCAP), où je suivrai un enseignement général et un enseignement militaire jusqu’en classe de Terminale.

De cette vie d’enfance, j’ai appris le sens du partage et de l’amitié, car nous ne possédions rien en propre et ce qui appartenait à l’un appartenait aux autres : le partage.

De cette période, j’ai également appris le patriotisme, l’amour de son pays, le culte de ses symboles, le respect de ses valeurs au premier rang desquelles  le  travail  et  la  justice.  Le  travail !  Mes  parents,  mes encadreurs, mes enseignants m’ont appris que seul le travail libère.

J’ai également appris le courage, le courage d’assumer ses idées et ses opinions, mais aussi le courage de tendre la main au plus petit ou au plus faible, le courage de n’avoir peur de rien, mais de respecter chacun.

Mes années de fac m’ont appris l’engagement militant. J’ai donc appris à défendre des causes justes sans contrepartie.

Mon engagement politique est connu de tous, nul besoin d’y revenir. Ce que je sais, c’est que rien ne m’a été offert.

C’est le lieu pour moi de remercier le Père MBA ABESSOLE auprès de qui j’ai acquis la rigueur au travail et avec qui j’ai découvert le Gabon profond.

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Je voudrais également rendre hommage à Omar BONGO ONDIMBA, qui, au sortir de la Présidentielle de 2005, m’a appelé au Gouvernement pour la première fois en qualité de Ministre Délégué. Auprès du Président Omar BONGO ONDIMBA, j’ai appris l’écoute et la fidélité.

Dans un registre différent, je me dois de saluer la mémoire de Pierre MONSARD SIEGU qui, au Département des Lettres Modernes, a été pour moi un modèle de rigueur intellectuelle.

Et pour être complet, mon engagement chrétien m’a enseigné la crainte de Dieu, l’amour du prochain, mais par-dessus tout une foi inébranlable dans les valeurs d’Egalité, de Justice, de Travail et de Partage.

A la jeunesse qui me regarde, je rappelle que les difficultés de la vie quotidienne, je les ai connues. Tout comme j’ai connu l’angoisse de ne pouvoir faire face à ses obligations. Je sais ce que cela représente.

Souvent il m’est arrivé de me tromper, mais chaque erreur m’a enseigné. Il m’est également arrivé de commettre des fautes que j’ai payées parfois au prix fort. Mais jamais je ne me suis découragé.

N’abandonnez jamais !

Allez à la poursuite de vos rêves, sans craindre de vous tromper. Et si vous tombez, faites tout pour vous relever. La vie n’est pas facile et le succès est toujours au bout de l’effort.

Sachez que dans la vie il y a ce que nous aurions voulu être et ce que nous sommes. Il y a ce que nous aurions voulu avoir et ce que nous avons.

Le bonheur, le vrai bonheur se construit avec ce que nous avons et non pas avec ce que nous aurions voulu avoir.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

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La déclaration de politique générale que je présente se situe dans le Gabon  que  nous  avons  et  que  nous  devons  transformer  avec  les ressources  dont  nous  disposons  ici  et  maintenant.  Nos  ressources humaines  d’abord  que  nous  devons  mieux  valoriser.  Nos  ressources naturelles que nous devons exploiter de manière durable. Nos ressources budgétaires enfin, que nous devons mieux utiliser pour atteindre nos objectifs de développement.

Honorables Députés, Mesdames et Messieurs,

J’ai choisi de situer l’action de mon Gouvernement dans le patriotisme, le pragmatisme et la proximité.

Le patriotisme, parce que servir le Gabon et les Gabonais est le but ultime de tout engagement politique. Et pour servir le Gabon à bon escient, il faut le connaître, il faut l’aimer.

Le pragmatisme, car ce qui compte c’est le RESULTAT. Faire ce que l’on doit avec ce que l’on a.

La proximité, car comme l’a rappelé le Président de la République, une bonne décision est une décision prise à partir du terrain. Etre proches de nos compatriotes, dans une écoute active, tel sera le crédo de mon Gouvernement.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

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Le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Ali BONGO ONDIMBA nous engage à accélérer la cadence pour un sprint final.

Tel donc un athlète, mon Gouvernement entend garder les yeux fixés sur la ligne d’arrivée.

Pour   ce   faire,   nous   ne   nous   arrêterons,   ni   pour   apprécier   les applaudissements, ni pour répondre à ceux qui maudiraient, car dans un cas comme dans l’autre, le risque est grand de nous détourner, moi et mon Gouvernement de l’objectif final.

Honorables Députés,

Comme  me  l’a  autorisé  le  Conseil  des  Ministres,  conformément  aux dispositions de l’article 28a de la Constitution, j’engage la responsabilité du Gouvernement par la présente déclaration de politique générale.

Je vous remercie pour votre aimable attention.

Gabon : les députés plaident pour la création d’un compte permettant l’entretien des routes

Les députés ont adressé leurs recommandations au gouvernement,  pour le compte du budget 2023.

 

Créer un compte d’affectation spéciale spécifique à l’entretien du patrimoine routier de l’État. Est l’une des recommandations faite par le parlement pour permettre de financer l’entretien des routes au Gabon. En effet, selon le site Gabon Nouveau, Ce compte d’affectation spéciale viendrait en appui au Fonds autonome national d’entretien routier (Faner) qui a été créé en 2020 avec pour mission d’administrer les ressources et d’exécuter les dépenses relatives à l’entretien du patrimoine routier national.

Dans leurs recommandations, le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, a invité le gouvernement à œuvrer pour une meilleure collaboration entre les administrations. Ce, pour un meilleur contrôle de l’exécution du budget 2022.

Rappelons que, le patrimoine routier du Gabon compte près de 10 000 km de routes principales dont seulement 1 630 km sont bitumés.

Gabon-session 2022-2023: ouverture de la rentrée parlementaire

Le parlement réuni ce 3 octobre 2022, a procédé à l’ouverture de la session ordinaire 2022-2023 pour évaluer de nombreux textes règlementaires.

 

Arrivée en fin de mandat, les députés et sénateurs vont effectuer leur dernière rentrée parlementaire pour une durée de neuf mois.   Au cours de la première journée, Faustin Boukoubi a fait appel à une action publique efficace conformément aux exigences répétées du président Ali Bongo Ondimba. « Je dois à la vérité de dire que mon propre gouvernement a, par le passé, fait des promesses que nous n’avons pas toujours été en mesure de tenir. Des projets ont été commencés et jamais terminés », a déclaré dans son discours d’ouverture le président de l’Assemblée nationale, ajoutant que « même silencieux, les Gabonais nous regardent. Ils espèrent toujours et comptent sur les gouvernants pour satisfaire leurs besoins essentiels ».

Il a également mis l’accent sur la vie chère, « Vivement que la nouvelle mercuriale des prix récemment élaborée par le gouvernement, en partenariat avec les opérateurs économiques, puisse apporter une réponse aux préoccupations du chef de l’État et partant à celles des Gabonaises et Gabonais », a indiqué M. Boukoubi, qui n’a pas manqué de parler de l’amélioration de l’offre d’éducation et de formation, ainsi que sur la création d’emplois dans le secteur privé productif.

Cette session parlementaire 2022-2023, unique, d’une durée de neuf mois, se déroulera jusqu’au fin juin prochain. Car, l’article 41 de la constitution dispose pour sa part que « le Parlement se réunit de plein droit en une session par an. La session parlementaire s’ouvre le premier jour ouvrable du mois d’octobre et prend fin, au plus tard, le dernier jour ouvrable du mois de juin ».

Légalisation du mariage coutumier : le montant de la dot fixé à 1.500 000 FCFA

L’Assemblée Nationale est finalement tombée d’accord sur le montant de la dot au Gabon, celle-ci est arrêtée à 1 500 000 FCFA, ni plus ni moins.

Après 4 mois des débats relatifs à la légalisation du mariage coutumier au Gabon, le 21 décembre dernier, les députés ont unanimement adopté ce montant plafonné, lors d’une séance plénière. Une manière d’éviter les dérapages souvent constatés dans certains mariages, indique un député.

Il sied de noter que, ce vote constituerait la dernière étape de la proposition de loi portant reconnaissance légale et fixant le régime juridique du mariage coutumier au Gabon.

La proposition de loi adoptée en des termes identiques par l’assemblée nationale et le Sénat se trouve déjà à la Cour constitutionnelle pour en apprécier la conformité. D’après une source proche de la cour constitutionnelle, cette loi  pourrait être promulguée au mois de mars 2021.

Pour les couples homosexuels, l’affaire à suivre…….

Rentrée solennelle de l’Assemblée nationale ce 02 septembre 2019

Depuis ce lundi matin, c’est la rentrée effective de l’assemblée nationale. L’instance va statuer sur le budget 2020 de l’Etat.

Se sont des députés assidus et concentrés qui ont effectué leur rentrée solennelle ce 02 septembre. Une journée qui marque ainsi le début de la deuxième session ordinaire de 2019, en présence du premier ministre Julien Nkoghé Bekalé, du corps diplomatique, des présidents des institutions constitutionnelles et des représentants des congrégations religieuses.

Cette deuxième session ordinaire s’est ouverte conformément aux dispositions de l’article 42 de la Constitution. La préoccupation majeure est l’examen du projet de loi de finances 2020. Faustin Boukoubi, Président de l’Assemblée Nationale, a relever qu’il devra être intégré à ce programme les préoccupations des populations, selon les recommandations faites par les élus lors de l’intercession parlementaire.

Une minute de silence a été observée en l’honneur de Léon Mbou Yembi, opposant de renom et président du Forum africain pour la reconstruction (FAR), qui a tiré sa révérence le 03 août dernier, à l’âge de 73 ans, alors que le parlement était en vacances. Selon le site web Gabon Actu, Faustin Boukoubi, a débuté son discours par cet hommage en déclarant que le Gabon a perdu « un intellectuel de haut rang dont l’humilité, la probité et les qualités humaines étaient reconnues de tous ».

Cette session prendra fin au plus tard le dernier jour ouvrable du mois de décembre de cette année.