Gabon : Les sénateurs renforcent leurs capacités

Ils sont rassemblés depuis mardi 5 décembre 2023, autour d’un séminaire organisé par la présidente du Senat Paulette Missambo, pour une connaissance approfondie sur le travail parlementaire.

 

C’est dans l’optique de permettre aux sénateurs de transition de remplir leur mission de contrôle du Parlement à la fois dans sa dimension juridique et technique (notamment en matière de contrôle budgétaire) ainsi que dans sa dimension «politique» (questions au gouvernement, responsabilité du gouvernement), que ce séminaire d’information sur le travail parlementaire a été organisé.

Au cours de ce séminaire, les sénateurs vont aborder les éléments généraux et institutionnels nécessaires à la compréhension du fonctionnement du Sénat, ce cycle abordera spécifiquement la procédure législative, le contrôle de l’action du gouvernement, l’examen du projet de Loi de finances et les pouvoirs du Parlement en matière budgétaire, l’évaluation des politiques publiques, la nécessité d’établir une délégation sénatoriale permanente au Sénat de la Transition : les modalités pratiques de sa mise en œuvre.

Selon le juriste et président de la commission des lois à l’Assemblée nationale, Marcellin Mve Abang, «C’est une initiative qui s’avère nécessaire et c’est une pratique bien établie dans les chambres du Parlement. En début de législature, il y a toujours un séminaire d’information qui est organisé à l’intention des nouveaux parlementaires pour leur montrer comment s’organise un certain nombre de procédures législatives et de contrôle. Mais également comment sont élaborés, adoptés et exécutés les lois de finances», apprend-on sur Gabon Review. Rappelons qu’à la sortie de ce séminaire qui s’achève ce mercredi 06 décembre 2023, seront initié au travail parlementaire.

Gabon : les sénateurs sortants ont 4 jours pour restituer les biens administratifs

Le Secrétaire général du Sénat a invité les membres du Bureau du Sénat sortant et les Présidents des groupes parlementaires sortants à restituer les biens administratifs dont ils ont été destinataires durant leur mandat.

 

Quatre jours a compté du 14 septembre 2023, pour les sénateurs afin de restituer tous les biens administratifs parmi lesquels les clefs des bureaux et les véhicules de fonctions, afin de faciliter la continuité des services de l’Etat.

Selon Michel Edouard Kenguel, ces derniers sont « autorisés à se rendre au Sénat, afin de récupérer leurs effets personnels ». Dans le même temps, les anciens parlementaires sont invités à déposer «  les clefs des bureaux et des véhicules de fonctions à la Direction du patrimoine, porte 108 », poursuit la note.

 

Avec ce procédé auquel les Gabonais ne sont pas habitués, le nouveau bureau du Sénat entend impulser un nouveau souffle et réconcilier les populations avec leurs institutions.

Notons que, cette demande s’inscrit dans une volonté de transparence impulsée par les nouvelles autorités du pays.

Gabon-session 2022-2023: ouverture de la rentrée parlementaire

Le parlement réuni ce 3 octobre 2022, a procédé à l’ouverture de la session ordinaire 2022-2023 pour évaluer de nombreux textes règlementaires.

 

Arrivée en fin de mandat, les députés et sénateurs vont effectuer leur dernière rentrée parlementaire pour une durée de neuf mois.   Au cours de la première journée, Faustin Boukoubi a fait appel à une action publique efficace conformément aux exigences répétées du président Ali Bongo Ondimba. « Je dois à la vérité de dire que mon propre gouvernement a, par le passé, fait des promesses que nous n’avons pas toujours été en mesure de tenir. Des projets ont été commencés et jamais terminés », a déclaré dans son discours d’ouverture le président de l’Assemblée nationale, ajoutant que « même silencieux, les Gabonais nous regardent. Ils espèrent toujours et comptent sur les gouvernants pour satisfaire leurs besoins essentiels ».

Il a également mis l’accent sur la vie chère, « Vivement que la nouvelle mercuriale des prix récemment élaborée par le gouvernement, en partenariat avec les opérateurs économiques, puisse apporter une réponse aux préoccupations du chef de l’État et partant à celles des Gabonaises et Gabonais », a indiqué M. Boukoubi, qui n’a pas manqué de parler de l’amélioration de l’offre d’éducation et de formation, ainsi que sur la création d’emplois dans le secteur privé productif.

Cette session parlementaire 2022-2023, unique, d’une durée de neuf mois, se déroulera jusqu’au fin juin prochain. Car, l’article 41 de la constitution dispose pour sa part que « le Parlement se réunit de plein droit en une session par an. La session parlementaire s’ouvre le premier jour ouvrable du mois d’octobre et prend fin, au plus tard, le dernier jour ouvrable du mois de juin ».

Sénatoriale : l’opposition réclame aussi ses sénateurs parmi ceux qui seront nommés par le président de la République

L’opposant Guy Nzouba Ndama, président de la formation politique « Les Démocrates », a dans un entretien accordé à la presse, déclaré que son parti politique espère avoir des sénateurs aussi parmi les 15 qui seront nommés par le Président Ali Bongo.

« Au Canada, les sénateurs sont nommés. Au Gabon, maintenant que la loi donne au président de la République le droit d’en nommer une infime partie, je ne verrais pas d’inconvénients s’il venait à penser à notre parti aussi », a souhaité l’opposant modérée Guy  Nzouba Ndama.

Il sied de noter que, la constitution gabonaise, accorde au Président de la République le droit de nommer 15 sénateurs, en plus des 52 qui sont élus aux suffrages universels indirects. Il faut signaler que, cette loi ne précise pas toutefois, le côté partisan des personnes appelées à être sera nommé par le chef de l’État.

Le parti Démocrates de Guy Nzouba comptent déjà 4 sénateurs au sein de la cinquième législature dominée à 90% par la formation politique du président Ali Bongo le PDG.

Par contre l’opposant Louis Gaston Mayila, pense autrement, pour lui, un opposant qui serait nommé par le Président de la République relèverait d’un non-sens pour dire qu’il n’est pas un opposant.