Gabon de nouvelles révélations : le PDG d’Ali Bongo continue d’être financé par le contribuable

Les révélations sur une prévision budgétaire de 2 milliards, destinée au siège du Parti démocratique gabonais (PDG) dans le chef-lieu du Haut-Ogooué, mettent en lumière de graves dysfonctionnements administratifs et institutionnels.

L’utilisation de l’argent public fait toujours débat. Si l’opinion publique disserte encore sur la lutte contre la corruption, de nouvelles révélations placent le Parti démocratique gabonais (PDG) dans le box des accusés.

Selon le rapport d’exécution budgétaire dressé par la direction générale du Budget et des finances publiques (DGBFIP), pour le compte du troisième trimestre de l’exercice 2019, 2 milliards de nos francs auraient été réservés au financement du siège de ce parti à Franceville.

Si l’opération Scorpion a mis en exergue des mécanismes d’enrichissement illicite, cette provision pointe quelque chose d’autrement plus grave : les liaisons incestueuses entre l’appareil d’Etat et le parti au pouvoir. Comme si la Conférence nationale de 1990 n’a jamais eu lieu, le PDG continue d’être financé par le contribuable. Comme si on était toujours dans un régime à parti-État, il continue de grever le budget de l’Etat.

Source: gabonreview

Opération Scorpion : « Ali Bongo a prouvé que ce qui compte pour lui, c’est la République » ( G.B. Mapangou)

L’honorable Guy Bertrand Mapangou, s’est prononcé au sujet des interpellations et mises en détention préventive enregistrées ces derniers mois, dans le cadre de l’opération anticorruption «Scorpion».

Pour l’élu du parti démocratique gabonais (PDG), ces interpellations et mises en détention préventive, sont la preuve de ce que les institutions sont fortes et qu’Ali Bongo tient à les faire respecter, y compris par ses anciens collaborateurs aujourd’hui aux prises avec la justice.

Quelques mois après le lancement de l’Opération Scorpion ayant touché d’anciens membres du gouvernement et des hauts cadres de l’administration publique et parapublique, Guy Bertrand Mapangou assure ne pas plaindre le sort «des voyous qui ont tenté de s’amuser avec les institutions du pays».

Face aux responsables du PDG avec lesquels il était en réunion, samedi 11 janvier dernier à Fougamou, le député de Tsamba-Magotsi n’a pas non plus plaint le sort de ceux qui se présentaient, il y a encore moins de quatre mois, comme les «amis» d’Ali Bongo et au nom de qui ils prenaient certaines initiatives. «Le président de la République n’a pas d’amis. C’est le président de la République», a-t-il martelé, invitant chacun à rester à sa place.

Gabon-Opération scorpion : Brice Laccruche Alihanga prépare sa stratégie de défense

Brice Laccruche Alihanga continue depuis la prison centrale de Libreville où il attend d’être jugé, de faire les choux gras de la presse.

Si l’opinion a relevé son absence devant la Chambre d’accusation spécialisée le 2 janvier dernier, la Lettre du continent assure qu’il a opté pour le chantage afin de se tirer d’affaire.

Appelé devant la Chambre d’accusation spécialisée à l’audience du 2 janvier, dans le cadre de la procédure suivie pour détournement des fonds publics, instigation au détournement de fonds publics, concussion, blanchiment des capitaux et association des malfaiteurs, Brice Laccruche Alihanga ne s’y est pas présenté.

Joint par nos confrères du Gabonreview le 6 janvier dernier, son conseil, Me Anges Kevin Nzigou, a assuré qu’il ne s’agissait en rien d’un refus. «Il y a une audience devant la Chambre d’accusation, elle se fait sans partie. On lui envoie juste un document pour lui dire que ça passera. D’ailleurs, ce n’est pas lui qui vient», a déclaré l’avocat de Brice Laccruche.

«C’est une audience qui se fait par document. Ce n’est pas une audience où la personne est convoquée. Mais on informe quand même la personne qu’elle a une audience devant la Chambre d’accusation», a-t-il ajouté.