Gabon : élaboration d’une stratégie de transition pour la réforme du système  judiciaire

Les travaux ont été lancés mercredi 24 janvier 2024, par le ministre Paul Marie Gondjout.

 

Lancé mercredi 24 janvier 2024, les travaux vont s’achever le 15 mars 2024 avec la remise du rapport final, qui servira de fil conducteur à la modernisation du systéme judiciaire et de l’administration carcérale et sera remise au gouvernement de transition. En effet, le groupe de travail mis aura pour but d’élaborer la stratégie de la transition pour la réforme du système judiciaire.

En mettant en œuvre les 115  recommandations formulées pour une meilleure justice, lors du premier symposium sur la réforme de la justice au Gabon s’est tenu à Libreville du 21 au 24 novembre 2024. Ce symposium avait permis de faire l’état sur la configuration actuelle du système judiciaire et ses limites.

Le groupe de travail mis sur pied par le ministre de la justice, va donc construire les éléments de mise en œuvre des recommandations formulées et qui ne sont pas pris en compte dans les actions menées par Paul-Marie Gondjout depuis quatre mois. Notamment, la réforme du Code civil et du Code de nationalité.

La Guinée équatoriale réitère son engagement d’accompagner la transition au Gabon

C’est ce qui ressort de l’audience du président de la transition Oligui Nguema avec l’émissaire équato guinéen Lucas Avaga Nchama vendredi dernier.

 

Au cours de cette rencontre, l’émissaire équato guinéen a voulu s’enquérir des avancées de l’agenda de la transition et transmettre les salutations fraternelles ainsi que les vœux du président équato-guinéen Obiang Nguema Mbasogo.

Il était également question pour la Guinée équatoriale de réaffirmer son soutien à la transition au Gabon et promettre son accompagnement jusqu’au prochaine échéances électorales au Gabon.

Rappelons que les deux pays ont également parlé de coopération entre leurs deux pays.

Gabon : Les sénateurs renforcent leurs capacités

Ils sont rassemblés depuis mardi 5 décembre 2023, autour d’un séminaire organisé par la présidente du Senat Paulette Missambo, pour une connaissance approfondie sur le travail parlementaire.

 

C’est dans l’optique de permettre aux sénateurs de transition de remplir leur mission de contrôle du Parlement à la fois dans sa dimension juridique et technique (notamment en matière de contrôle budgétaire) ainsi que dans sa dimension «politique» (questions au gouvernement, responsabilité du gouvernement), que ce séminaire d’information sur le travail parlementaire a été organisé.

Au cours de ce séminaire, les sénateurs vont aborder les éléments généraux et institutionnels nécessaires à la compréhension du fonctionnement du Sénat, ce cycle abordera spécifiquement la procédure législative, le contrôle de l’action du gouvernement, l’examen du projet de Loi de finances et les pouvoirs du Parlement en matière budgétaire, l’évaluation des politiques publiques, la nécessité d’établir une délégation sénatoriale permanente au Sénat de la Transition : les modalités pratiques de sa mise en œuvre.

Selon le juriste et président de la commission des lois à l’Assemblée nationale, Marcellin Mve Abang, «C’est une initiative qui s’avère nécessaire et c’est une pratique bien établie dans les chambres du Parlement. En début de législature, il y a toujours un séminaire d’information qui est organisé à l’intention des nouveaux parlementaires pour leur montrer comment s’organise un certain nombre de procédures législatives et de contrôle. Mais également comment sont élaborés, adoptés et exécutés les lois de finances», apprend-on sur Gabon Review. Rappelons qu’à la sortie de ce séminaire qui s’achève ce mercredi 06 décembre 2023, seront initié au travail parlementaire.

Gabon : Brice Oligui Nguema, le puissant qui va assurer la transition

Après la chute d’Ali Bongo, les militaires qui ont récupéré la transition ont désigné, le patron de la Garde républicaine, général Brice Oligui Nguema, pour conduire le pays.

 

C’est la première fois depuis près de 55 ans qu’une personne autre, que les ‘’Bongos’’, s’assied sur le fauteuil présidentiel. Même si c’est de façon provisoire ! « Les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés. » un groupe de militaires.

Le  groupe réuni en un « Comité pour la transition et la restauration des institutions » (CTRI),  a pris le contrôle du pays dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 août 2023. Suite à la publication des résultats de la présidentielle du 26 août qui donne Ali Bongo, vainqueur.

Ladite équipe est pilotée par le patron de la garde républicaine,  général Brice Oligui Nguema. Un fils d’officier de l’armée qui a officié auprès de Bongo père et fils.

La décision des militaires de récupérer le pouvoir est motivé, disent-ils par : « une grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale. » Ils admettent que, l’organisation des échéances électorales, dites élections générales du 26 août 2023, n’a pas rempli les conditions d’un scrutin transparent, crédible et inclusif tant espéré par les Gabonaises et les Gabonais. Ils l’ont fait juste après la proclamation des résultats de la présidentielle qui donne Ali Bongo vainqueur avec, 64,27%.

Brice Oligui Nguema, nouvel homme fort du Gabon et leader du Comité pour la transition et la restauration des institutions, est un officier supérieur formé à l’académie royale militaire de Meknès au Maroc. il a été copté pour faire partir des aides de camp  de l’ancien président Ali Bongo, jusqu’à sa disparition en juin 2009.

Dès la prise de pouvoir par Ali Bongo, ce puissant de l’armée camerounaise a été envoyé en diplomatie pendant une dizaine d’années. Ainsi, il est attaché militaire à l’ambassade du Gabon au Maroc puis au Sénégal, d’après des sources de Mondafrique.

« Un an après l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) d’Ali Bongo survenu à Ryad en Arabie Saoudite en octobre 2018, le colonel Brice Clothaire Oligui Nguema est rappelé au Gabon où il remplace un autre colonel – Frédéric Bongo – à la tête du service de renseignement de la Garde Républicaine : la Direction Générale des Services Spéciaux (DGSS). », reprend la même source.

Six mois après il est promu à la tête de la Garde Républicaine où il remplace le général Grégoire Kouna. À la tête de la « G.R. », il impulse des réformes dont la plus marquante est la Section des Interventions Spéciales (S.I.S – une unité spéciale placée sous l’autorité directe d’Ali Bongo, ndlr.) qu’il fait passer d’une trentaine à plus de 300 éléments (avec près de 100 tireurs de précision !).