Interview: Le président russe Vladimir Poutine s’exprime sur le sommet Russie/Afrique

Le sommet Russie/Afrique qui se tiendra du 22 au 25 octobre 2019 à Sotchi est une occasion de re-dynamiser les relations entre la Russie et les pays africains. C’est dans ce cadre que le président russe a donné une interview à l’agence de presse Tass. Il y donne les nouvelles orientations qu’il souhaite pour la coopération bilatérale.

Question : Le sommet de Sotchi est appelé à ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre la Fédération de Russie et les pays d’Afrique. Les participants amèneront à Sotchi leurs idées concernant le développement de la coopération. Et la Russie, qu’est-ce qu’elle est prête à proposer aux États du continent ? Quel est l’atout principal de la Russie que vous présenterez aux chefs des délégations lors du sommet ? Quel est le volume des investissements russes dans l’économie des pays africains que vous espérez atteindre, disons, dans les cinq ans à venir?

Vladimir Poutine : La Russie et les pays africains sont liés par des relations traditionnellement amicales, éprouvées par le temps. Notre pays a joué un rôle significatif dans la libération du continent en aidant la lutte des peuples d’Afrique contre le colonialisme, le racisme et l’apartheid.

Plus tard, nous avons aidé les Africains à protéger leur indépendance et leur souveraineté, à établir les États, à mettre en place les fondements des économies nationales, à créer des forces armées aptes au combat. Les spécialistes soviétiques et puis russes ont construit d’importants sites de l’infrastructure, des centrales hydroélectriques, des routes, des entreprises industrielles. Des milliers d’Africains ont reçu une formation professionnelle de qualité dans nos grandes écoles. De nombreux leaders actuels des pays africains s’en souviennent bien et apprécient notre soutien. Nous n’oublions pas ces pages de l’histoire non plus.

Aujourd’hui, le développement et le renforcement des relations mutuellement avantageuses avec les pays africains et leurs groupements d’intégration font partie des priorités de la politique extérieure russe. Très bientôt, nous serons témoins d’un événement historique, sans précédents : le 24 octobre Sotchi accueillera le sommet Russie – Afrique. C’est le premier sommet à part entière qui rassemblera les leaders des pays africains et les dirigeants des groupements régionaux majeurs. L’idée d’organiser un tel événement a surgi il y a longtemps, mais il a fallu du temps et de grands travaux préparatoires pour que le Sommet devient le point de départ pour des relations de partenariat équitables, basées sur l’égalité en droit et l’intérêt pratique mutuel.

Nous attendons que nos collègues africains, représentants du milieu d’affaires, amènent à Sotchi un portefeuille important de propositions visant à élargir les relations bilatérales. Et que les dirigeants des organisations régionales africaines nous fassent part de leurs considérations comment développer ensemble la coopération multilatérale. Nous allons examiner ces idées avec intérêt et réfléchir sur ce qui peut être réalisé dès maintenant et ce qui demandera une étude supplémentaire.

La Russie a aussi des projets concernant la croissance future des relations avec le continent africain. Nous visons à discuter ces idées avec nos partenaires, les systématiser et fixer de manière la plus concrète possible dans la déclaration finale. En plus, il est important de définir les mécanismes pour réaliser les accords qui seront atteints lors du sommet à Sotchi.

Je suis persuadé que le sommet sera une réussite car nous avons toutes les conditions préalables nécessaires. Aujourd’hui, les relations russo-africaines sont en plein essor. Un dialogue politique intense est en cours, y compris sur les questions de sécurité globale et régionale. Les liaisons interparlementaires s’élargissent. Le commerce mutuel augmente et se diversifie progressivement.

Ensemble avec la communauté mondiale, la Russie prête une assistance intégrée à l’Afrique, y compris pour réduire le fardeau de la dette des États de la région. Nous réalisons avec de nombreux pays les programmes « dette en échange du développement ». Nous aidons à lutter contre la propagation de maladies transmissibles (y compris la fièvre hémorragique Ebola), à surmonter les séquelles des catastrophes naturelles, à régler les conflits existants et à prévenir de nouvelles crises. Nous assurons la formation des cadres nationaux africains dans les universités russes à titre gratuit et commercial. Nous établissons l’interaction dans le cadre des institutions de défense et des forces de l’ordre.

Mais l’ordre du jour de notre coopération est loin de s’y limiter. Nos partenaires africains voient et apprécient que la politique extérieure de la Russie, y compris en ce qui concerne le continent, est constructive. Que notre pays qui est membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies se prononce pour la démocratisation de la vie internationale, soutient l’aspiration bien fondée des États africains de mener une politique indépendante et autonome et de définir leur avenir eux-mêmes, sans recommandations imposées. Avec ceci nous ne soumettons pas notre soutien et les projets de développement proposés à des conditions politiques ou autres, aux préférences économiques et commerciales soi-disant « exclusives » qui sont en réalité léonines, nous n’imposons pas notre position – au lieu de cela nous respectons le principe proposé par les Africains eux‑mêmes « solutions africaines aux problèmes africains ».

En ce qui concerne le volume éventuel des investissements en Afrique dans les cinq ans à venir, ils sont bien considérables – aujourd’hui nous sommes en train de préparer et de mettre en œuvre des projets d’investissements avec la participation russe mesurée en milliards de dollars. Les ressources dont disposent la Russie et les entreprises russes sont importants. À notre tour, nous attendons que nos partenaires créent des conditions stables et prévisibles et les mécanismes de protection des investissements qui sont indispensables pour le business, qu’ils assurent un climat d’investissements favorable.

Question : Le monde moderne se distingue par une concurrence particulièrement élevée. La Russie est-elle prête à une compétition rude en Afrique, par exemple, avec la Chine ou les États-Unis ? Voyez-vous des risques de protectionnisme, de conflits commerciaux ou de concurrence malhonnête envers la Russie ? Quelles sont les méthodes de lutte?  Cette compétition ne nuira‑t‑elle pas aux partenaires africains ?

Vladimir Poutine : Oui, effectivement, ce ne sont pas seulement les pays de l’Europe occidentale, les États-Unis et la République populaire de Chine qui sont intéressés par le développement des relations avec les pays d’Afrique, mais aussi l’Inde, la Turquie, les États du Golfe, le Japon, la République de Corée, l’Israël, le Brésil. Et ce n’est pas par hasard. L’Afrique devient de plus en plus un continent d’opportunités. Elle dispose d’énormes ressources et d’une potentielle attractivité économique. Ses besoins d’infrastructure augmentent, la population s’accroît rapidement et les demandes de cette dernière augmentent aussi. Donc, le marché intérieur et la consommation s’élargissent. Et là où il y a des perspectives considérables pour les investissements, pour le profit, il y a aussi la concurrence qui, malheureusement, dépasse parfois les bornes de la décence.

Nous voyons de nombreux États occidentaux recourir à la pression, à l’intimidation et au chantage des gouvernements des pays souverains africains. Par de telles méthodes, ils essaient de restituer l’influence et les positions dominantes perdues dans les anciennes colonies et – déjà sous un « nouvel emballage » – de pomper des surprofits, d’exploiter le continent sans tenir compte ni des gens qui habitent ici, ni des risques environnementaux ou autres. Et, peut-être, afin que personne ne s’oppose à cette politique, ils entravent l’établissement des relations plus étroites entre la Russie et l’Afrique.

Bien sûr, nous tenons compte de ces réalités et nous en tirons des conclusions appropriées. Et nous sommes prêts, non à une « répartition » des richesses du continent, mais à une concurrence pour la coopération avec l’Afrique. L’essentiel est qu’elle soit civilisée et se développe dans un cadre légal. Nous avons bien quelque chose à offrir à nos amis africains. C’est de cela, entre autres, qu’il s’agira lors du futur Sommet.

Et, bien sûr, nous visons avec nos partenaires africains à défendre les intérêts économiques communs, à les protéger des sanctions unilatérales, y compris par la diminution de la part du dollar et le passage aux autres monnaies dans les règlements mutuels.

Je suis persuadé que les Africains ne sont pas intéressés par l’escalade de la confrontation des grands pouvoirs sur le continent. Au contraire, ils préféreraient que la rivalité se remplace par la coopération dans la lutte contre les défis tellement aigus pour l’Afrique comme le terrorisme, la criminalité, le trafic des stupéfiants, la migration incontrôlée, la pauvreté, les maladies transmissibles dangereuses. Je le répète, c’est à ce travail que la Russie est prête.

Notre agenda africain a un caractère positif, orienté vers l’avenir. Nous ne nous faisons pas des amis contre qui que ce soit et rejetons résolument les « jeux » géopolitiques quelconques autour de l’Afrique.

Question : Le modèle soviétique de la coopération avec les pays d’Afrique prévoyait souvent l’octroi de crédits. Cette politique s’est‑elle justifiée ? Est‑ce que la Russie prévoit continuer la pratique d’octroi de crédits aux pays africains ? Quels sont les autres mécanismes de soutien aux pays africains que vous êtes prêt à discuter ?

Vladimir Poutine : Sans aucun doute, le modèle soviétique, avec ses avantages et ses inconvénients, s’est avéré suffisamment efficace à l’étape de l’établissement des États africains. Aujourd’hui nous continuons à prêter une aide financière aux États d’Afrique. Cependant, si avant ces décisions étaient prises surtout pour des raisons politiques, aujourd’hui c’est fait dans le cadre d’assistance humanitaire.

Quant à l’octroi des crédits, aujourd’hui ils portent un caractère de marché. Par exemple, la décision est prise sur l’octroi à l’Égypte d’un crédit de 25 milliards de dollars pour la construction de quatre exemplaires de la centrale nucléaire à El-Dabaa. Il s’agit justement d’un crédit de marché.

Je veux également noter qu’à l’époque post-soviétique, à la fin du XXe siècle, la Russie a annulé les dettes soviétiques des pays africains d’un montant de 20 milliards de dollars. C’était non seulement un acte de générosité, mais un geste pragmatique car beaucoup d’États africains étaient incapables de régler les intérêts pour ces crédits. C’est pourquoi nous avons estimé qu’il était optimal pour tous de prendre un nouveau départ pour la coopération.

Aujourd’hui, d’autres schémas s’appliquent à une partie de la dette restante. Par exemple, des accords intergouvernementaux sont réalisés selon le programme « dette en échange du développement » avec le Madagascar, le Mozambique et la Tanzanie. Par analogie avec ces pays, nous prévoyons régler le reste de la dette de l’Éthiopie (163,6 millions de dollars) auprès de la Russie – le projet d’un accord en question est en train d’être coordonné.

Je voudrais aussi rappeler que la Russie apporte des contributions aux programmes internationaux de l’assistance à l’Afrique dans le cadre du Programme des Nations Unies pour le développement, de l’Organisation mondiale de la santé, du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’Organisation internationale de protection civile. Parfois, l’aide est prêtée en nature. Ainsi, depuis 2011, nous avons fourni aux représentations du PAM en Afrique 258 camions KAMAZ. Une autre partie de 75 camions vient d’être expédiée.

Avec ceci, le recours aux nouveaux mécanismes financiers ne signifie aucunement le renoncement aux crédits, au contraire, il élargit et enrichit la palette des instruments pour l’aide au développement. Il favorise l’établissement de la coopération mutuellement avantageuse entre la Russie et les pays d’Afrique.

Tous ces problèmes seront examinés au forum économique du 23‑24 octobre. Nous sommes prêts à écouter les propositions de nos partenaires africains et à faire part de nos propres considérations.

Question : La coopération militaire et technique a été précédemment une des sphères de coopération de Moscou avec les pays d’Afrique. Y a‑t‑il des projets visant à élargir l’interaction dans ce domaine ? Préparez-vous des projets ou contrats concrets pour les discuter avec les participants au sommet ?

Vladimir Poutine : Oui, effectivement, les traditions de notre coopération militaire et technique ont des racines profondes. Elle s’est formée aux toutes premières étapes de l’établissement des États africains et a joué son rôle dans la lutte des peuples du continent pour l’indépendance. Et nos partenaires africains l’apprécient hautement.

Aujourd’hui, des accords sur la coopération militaire et technique sont en vigueur avec plus de 30 pays africains auxquels nous expédions une large nomenclature d’armes et de matériel. Bien sûr, elle est expédiée en partie à titre gratuit. Mais c’est une pratique habituelle suivie par tous les pays majeurs du monde.

Il est encourageant de voir que le partenariat militaire et technique continue à évoluer énergiquement. Et souvent ses initiateurs sont les pays africains eux-mêmes qui sont conscients qu’il faut savoir protéger son indépendance et sa souveraineté. Y compris face aux groupes extrémistes et terroristes. De là, une motivation de plus pour l’interaction avec la Russie qui possède une expérience riche de la lutte contre le terrorisme, y compris en Syrie.

Nos partenaires africains participent activement aux forums et manœuvres militaires et techniques, organisés par la Russie où ils prennent connaissance des modèles prometteurs des armes et du matériel militaires russes, de l’expérience de leur emploi. De notre part, nous allons contribuer à la préparation des cadres militaires des États africains et participer à la formation des soldats de la paix africains.

Question : La coopération sociale et humanitaire est nommée parmi les sujets du sommet. Pourquoi la Russie vient‑elle en aide à l’Afrique si les questions sociales sont loin d’être résolues à l’intérieur de la Fédération de Russie elle‑même ?

Vladimir Poutine : L’aide humanitaire à l’Afrique est prêtée par de nombreux États du monde. Et dans chacun d’entre eux – que ce soient les États-Unis, la France, la Chine ou d’autres pays – les problèmes du secteur social, c’est-à-dire de la santé, de l’éducation, de la culture, sont loin d’être résolus.

La Russie octroie aussi de l’aide humanitaire aux États africains, mais sans réduire le financement de ses propres programmes. En plus, les bonnes qualités de l’humanisme, de la charité, du soutien au moment difficile sont inhérentes à notre peuple.

Je vais vous citer un exemple récent. La Russie, comme beaucoup d’autres États, a prêté son aide aux pays africains frappés du cyclone tropical Idai en avril 2019. Des convois humanitaires russes ont été expédiés au Zimbabwe, Malawi et Mozambique – des tentes multiplace, des couvertures et des produits alimentaires d’un poids de 30 tonnes pour chaque pays.

Nous continuons à participer activement à l’assistance intégrée à l’Afrique. Ainsi, depuis octobre 2017, la partie russe participe à la mise en œuvre au Mozambique du projet du Programme alimentaire mondial des Nations Unies pour la création d’un système d’alimentation scolaire, d’un montant de 40 millions de dollars. Et à Madagascar, un projet est mis en œuvre pour l’introduction des technologies modernes et des équipements de désinfection, d’un montant allant jusqu’à 15 millions de dollars.

Nous aidons aussi nos amis africains dans le développement de la santé publique. Car les maladies transmissibles dangereuses ne connaissent pas de frontières. Ainsi, la Russie a été parmi les premiers à réagir à l’épidémie de la fièvre hémorragique Ebola en assignant 60 millions de dollars à la lutte contre la maladie. Aujourd’hui, le « Centre de recherche microbiologique et de traitement des maladies épidémiologiques » fonctionne en Guinée. La Russie a fait une contribution de 20 millions de dollars au programme de la Banque mondiale pour la réalisation de l’Initiative mondiale de la lutte contre le paludisme.

Et ces exemples sont nombreux. Je veux souligner: la participation de la Russie à la lutte contre la pauvreté, les maladies dangereuses, d’autres menaces de caractère global, la prévention des risques potentiels, comme on dit, « à distance » – correspond entièrement à nos intérêts nationaux.

Question : Les questions de sécurité sont très aigües dans de nombreux pays d’Afrique. Cela empêche le travail des entreprises russes là‑bas. Allez-vous aborder des questions de sécurité lors du sommet et proposer des mesures pour son renforcement ? Par quoi la Russie est-elle prête à aider à surmonter les conflits sur le continent ?

Vladimir Poutine : L’interaction dans le domaine de la sécurité régionale reste une composante importante dans les relations de la Russie avec les pays du continent africain. Ce n’est pas par hasard que le slogan de notre sommet est « Pour la paix, la sécurité et le développement » . Sans résoudre ces problèmes aucune avancée progressive n’est possible.

La situation dans de nombreuses régions de l’Afrique reste instable: des conflits nationaux et ethniques ne sont pas réglés, des crises aiguës sociales et économiques ne s’arrêtent pas. Une activité intense est menée au nord de l’Afrique, dans la région de Sahara-Sahel, du Tchad et de la Corne de l’Afrique par de nombreuses organisations terroristes, y compris Daech, Al‑Qaïda, « Boko Haram », « Al‑Shabab ». Les forces armées et de l’ordre de nombreux pays africains ne sont pas capables de s’opposer seuls aux combattants et ont besoin d’une aide importante.

Nous allons tenir le cap de l’élargissement des contacts entre les services spéciaux et les forces de l’ordre de la Russie et des pays d’Afrique dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, la propagation de drogues, le blanchiment d’argent, la migration illégale, la piraterie.

La pratique de formation des cadres militaires nationaux et des agents des forces de l’ordre africaines dans les grandes écoles du Ministère de la défense de la Russie et du Ministère de l’Intérieur de la Russie, y compris à des conditions préférentielles ou gratuitement, est bien recherchée. Par exemple, au cour des cinq dernières années seulement plus de 2 500 militaires des pays d’Afrique ont suivi des cours dans les établissements de formation militaire du Ministère de la défense de Russie.

Nos partenaires africains participent activement aux événements organisés par la Russie comme le Forum militaire et technique international et les rencontres des hauts représentants en charge des questions de sécurité. Onze pays africains ont participé aux Jeux internationaux de l’armée « ArMI‑2019 ». Et le nombre de ceux qui voudraient s’y joindre augmente toujours.

Finalement, tous ces programmes poursuivent le même objectif – aider les Africains à résoudre eux-mêmes les problèmes existants de la sécurité, ce qui permettra de renforcer les États africains eux-mêmes, leur souveraineté et leur indépendance. Ce qui veut dire que la situation dans le monde entier deviendra plus stable et prévisible.

Source : agence TASS

Pluies diluviennes : risque de rupture de l’axe Franceville-Okondja

L’axe routier Franceville-Okondja dans la province du Haut Ogooué (sud-est) risque de se couper du reste du pays, à cause visiblement des pluies torrentielles qui s’abattent depuis le début du mois d’octobre à travers l’ensemble du pays.

Le tronçon à risque est situé entre Okondja et Alanga.  Une route pourtant bitumée qui se dégrade progressivement. Les érosions ont détruit la chaussée qui s’est affaissée. Le glissement de terrain semble s’accélérer à chaque tombée de pluie.

Des pluies torrentielles qui ont déjà  provoqué des centaines des sinistrés à travers le pays et endeuillé plusieurs familles. Récemment, une mère et sa fille sont mortes dans une habitation détruite par un éboulement  au quartier Bangoss-Okinda dans le 5ème arrondissement de Libreville.

Source: Gabon Actu

Suspension à la cour d’appel de Libreville: Les vérités de Paulette Akolly

Suspendue en août dernier de ses fonctions de premier président de la Cour d’appel de Libreville après s’être déclarée compétente pour se prononcer sur l’état de santé du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, la juge Paulette Ayo Mba, épouse Akolly, a adressé ce weekend un droit de réponse au site web « La Libreville » dans lequel elle dénonce la « cabale médiatique » qui s’en est suivie, ainsi que la tentative de « règlement de comptes » dont elle serait l’objet, la magistrate soutenant n’avoir pas reçue la fiche de demande de renseignements adressée à tous les fonctionnaires dans le cadre du recensement biométrique en cours.

Droit de réponse

Faisant suite à la cabale médiatique ayant fait les choux gras de la presse nationale et internationale dans le cadre de l’affaire Ali Bongo Ondimba contre la coalition Agir pour le Gabon sollicitant du Tribunal de se prononcer dans le cadre d’une expertise médicale introduite à l’encontre du premier cité. Litige ayant abouti à un conflit ouvert entre la Cour d’appel et la Cour de cassation avec pour finalité, ma suspension de fonction de Présidente de la Cour d’appel judiciaire. Ainsi donc, par devoir de réserve dû à ma fonction de premier président de ladite juridiction du second degré, en ma qualité de juge du siège et de mon appartenance au corps des magistrats, j’ai jugé nécessaire de laisser s’en suivre sans intervention aucune, la campagne de dénigrement sans nom, orchestrée contre ma personne ayant pour nul autre objet que de porter atteinte à mon honneur, à mon intégrité et remettant notoirement en cause mes compétences et mon professionnalisme.

A cet effet concurremment aux actions disciplinaires, administratives, civiles, pénales, constitutionnelles présentes et avenirs introduites devant les juridictions compétentes dans le but de défendre mes droits et intérêts et laver mon honneur et ma réputation ainsi vilipendé. Je me suis autorisée à faire publiquement, toute la lumière sur les faits m’étant reprochés et qui me valent ce procès public.

A cet effet, il est annoncé que trois procédures disciplinaires préalables qui donneront suite aux actions en justice correspondantes ; ont été engagées à l’encontre de Me Bhongo Mavoungou et Me Mhintcho Soufiano en leur qualité respective d’avocat et d’huissier de justice, mandés pour la défense des intérêts d’Ali Bongo Ondimba. Et ce, devant leurs corporations respectives (Ordre des avocats et bureau national des huissiers) ou ils devront répondre entre autre d’une infraction relevant d’un abus de droit flagrante et manifeste n’ayant nul autre objet que celui de nuire.

Profitant également de cette occasion pour signifier à la communauté nationale et internationale que l’ensemble des actions engagées font suite à une demande de règlement à l’amiable introduite par mes soins, au cabinet du Ministre d’Etat à la justice restée sans suite à ce jour. Faisant référence aux très nombreuses irrégularités observées non seulement dans le cadre de la procédure ayant abouti à ma sanction que dans l’interprétation manifestement déformée de la faute m’étant reprochée afférent à l’affaire citée plus haut. Indiquant n’avoir rien à me reprocher autre que le fait d’avoir obéit à la stricte application de la loi, dans l’exercice de mes fonctions. Tel que défini par les dispositions de l’article 3 du statut des magistrats.

Sachant qu’il aurait été plus avisé de traité ledit litige en interne dans l’objet de préserver l’image et la réputation de l’ensemble du département justice régulièrement mis à l’index. Et c’est donc le refus implicite et manifeste du Ministre de tutelle qui me contraint ledit (à regret) de faire usage de tous les moyens et droits à ma disposition pour éclairer la nation sur l’injustice dont je fais l’objet pour avoir dit droit au lieu de juger les faits.

Indiquant également faire l’objet d’un règlement de compte par situation interposée dès lors que mes très nombreux détracteurs se servent aujourd’hui de ladite suspension pour me faire inopinément radier des effectifs des agents de l’Etat par le biais du recensement biométrique des agents public ayant été engagé par le gouvernement ; qui voit le magistrat que je suis n’avoir jamais été joint par la Direction Centrale des Ressources Humaines dans l’objet de recevoir et remplir la fiche de renseignement usitée, préalable à la poursuite de ladite opération. Alors que cette obligation de communication avec tous les agents en situation litigieuse avec l’administration est bien présente dans les textes organisant toutes les entités en charge de la gestion du personnel.

Fait à Libreville, le 2 octobre 2019

Contrôles et amendes dans les marchés: les commerçants appellent le Premier Ministre a intervenir

Les contrôles menés par des équipes municipales et assortis de fortes amendes allant de 400 à 600 000 francs CFA exaspèrent les commerçants. Ils en appellent à l’intervention du premier ministre pour  réguler cette situation.

Trois jours de grèves ont été observés dans les commerces et échoppes de Libreville. Ils ont fermé pour dénoncer les équipes municipales qui font des contrôles intempestifs. Selon les témoignages des vendeurs, « des amendes exorbitantes et injustifiées leur sont infligées. Celles-ci varient de 400 à 600 000 francs CFA ». Les commerçants affirment pourtant s’être acquittés de toutes les taxes afférentes à l’exercice de l’activité en début d’année.

Ne pouvant plus supporter cette situation, les commerçants ont sollicité, par le biais de l’Union syndicale des acteurs du commerce, l’intervention du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur pour mettre fin à ce qu’ils assimilent à une «arnaque savamment orchestrée» par les équipes de Léandre Zue. Si rien n’est fait la grève précédemment engagée deviendra plus sérieuse.

Violences sexuelles sur mineurs: Les femmes montent une chaîne de prières

Les femmes gabonaises leaders (société civile et politique), ont supplié Dieu à travers une grande séance de prière d’une heure organisée dimanche à Libreville, pour mettre fin au phénomène grandissant de violences sexuelles sur mineurs (filles et garçons).

La jeune Wally, 14 ans, a récemment été victime d’un viol. D’après ses témoignages accablants, le responsable serait Alexis Ndouna, un puissant homme d’affaires et cadre du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). La mobilisation pour une heure de prières intense ne s’est pas faite prier.

Réuni autour de l’artiste gospel Ida Moulaka, initiatrice de la chaîne de prière, on a retrouvé Sidonie Flore Ouwè, ancien procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville. Frida Eliane Mindoungani, ancienne maire de 6ème arrondissement de Libreville, ou encore l’opposante Chantal Myboto. Entre autres ONG et associations, les femmes ont invoqué le Seigneur pour que ces atroces pratiques cessent au Gabon, et que tous réseaux de pratiques sataniques incluant ses enfants innocents soient démantelés.

« Nous avons répondu à cet appel ho combien important pour délivrer le Gabon de ces pratiques sataniques, criminels sur nos enfants, dans nos maisons. En présence de la famille de Wally, nous avons remis ce dossier entre les mains du Seigneur pour que Justice puisse être rendue sous son contrôle », a indiqué sur sa page Facebook Aimée Délia Bilouni Ndjally, une des figures emblématiques de la société civile.

Projet routier: 900 millions de FCFA pour racler le tronçon Nkok, Ntoum et Kango

Un montant de 900 millions de FCFA a été alloué par le gouvernement pour racler les crevasses et les bourbiers qui compliquent la circulation sur la route nationale N°1 notamment sur le tronçon Nkok, Ntoum et Kango (PK 80).

« Il s’agit d’un Plan dit d’amélioration des conditions de circulation, en attendant les grands travaux de la Trans-nationale dont les accords et conventions avec les bailleurs de fonds sont en cours », explique le ministre des Transports, de l’Equipement, des Infrastructures et des Travaux Publics, Justin Ndoundangoye qui a lancé les travaux de raclage sur la route nationale N°1 .

Ces travaux entrent dans un « Plan d’intervention d’urgence » dont le but à très courte terme est de soulager les transports et les voyageurs. Prévu pour un délai de 02 mois, le ministre a décidé de mobiliser un nombre important d’ouvrier et d’engins sur le chantier.

Construite il y’a plus de 40 ans, ce tronçon est situé sur l’unique voie de sortie ou d’entrée à Libreville par la route. Sa réhabilitation est ainsi liée au projet de la transgabonaise. Elle reliera Libreville à la ville de Franceville au sud-est du Gabon sur plus de 700 KM.

 

Office pharmaceutique national : Le personnel annonce une grève

L’antenne du Syndicat national des personnels de santé (Synaps) de l’office pharmaceutique national (OPN) estime que «la direction générale demeure insensible aux préoccupations» des agents.

C’est l’ensemble de la direction générale de l’OPN qui est indexée. Pauline Ngoubou, directrice générale ne contrôle rien et ne dirige réellement pas cet organe. Elle serait trop laxiste selon les employés. Et c’est en réalité Corinne Ndong, assurant le poste de directrice technique qui serait la vraie cheffe. Pourtant ses agissements ne plaisent pas non plus au personnel. La directrice générale manque d’autorité, tandis que la directrice technique se montre autoritaire et s’illustre par un management trop directif.

Par ailleurs, les agents avaient découvert, en mai dernier, que les membres de la direction de leur établissement continuaient de bénéficier d’une prime mensuelle, alors que la suppression de celle-ci leur avait été annoncé. En plus des dirigeants de la structure, cette prime est également versée, chaque mois, au Secrétaire général du ministère de la Santé, au Contrôleur budgétaire et à l’agent comptable du ministère, ainsi qu’au Cabinet du ministre. Il s’agit de sommes oscillant entre 1 million et 3 millions de francs.

Les personnels réclament notamment le retour de leur prime bimensuelle, l’allocation de rentrée scolaire et l’arbre de Noël. Il y a quelques jours, ils ont reçu 50.000 francs chacun à l’occasion de la rentrée scolaire, mais ils en attendaient le triple pour certains, ou le quadruple pour d’autres. Depuis le déclenchement du mouvement d’humeur, la direction de l’OPN est toujours, selon de nombreux agents, insensible à leurs conditions de vie et de travail.

Une situation difficile qui entraîne ce préavis de grève par l’ensemble du personnel de l’OPN. Ils espèrent qu’un consensus soit établi.

L’OPN est l’organisme public chargé d’alimenter en médicaments les hôpitaux publics des grandes villes et dispensaires de l’arrière-pays.

Avec Gabon Review

Football: Calendrier des éliminatoires de la CAN Total Cameroun 2021

Le calendrier des matchs éliminatoires de la CAN 2021 devant se dérouler au Cameroun vient d’être publié par la Confédération Africaine de Football (CAF). Les 12 groupes en compétition vont s’affronter à partir du 11 novembre 2019.

La course au trophée de la CAN 2021 est ouverte. Les panthères du Gabon sont logé dans le groupe D. Ils discutent leur premier match éliminatoire contre la RD Congo à Franceville, le 15 novembre 2019. Ils seront ensuite face à l’Angola, puis la Gambie.

 

Groupe A : Mali, Guinée, Namibie, Tchad

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) :

Mali – Guinée ; Namibie – Tchad

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) :

Guinée – Namibie ; Tchad – Mali

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) :

Mali – Namibie ; Guinée – Tchad

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Namibie – Mali ; Tchad – Guinée

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) :

Guinée – Mali ; Tchad – Namibie

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) :

Namibie – Guinée ; Mali – Tchad

Groupe B : Burkina Faso, Ouganda, Malawi, Soudan du Sud

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) :

Burkina Faso – Ouganda ;

Malawi – Soudan du Sud

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) :

Ouganda – Malawi ;

Soudan du Sud – Burkina Faso

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) : Burkina Faso – Malawi ; Ouganda – Soudan du Sud

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Malawi – Burkina Faso ; Soudan du Sud – Ouganda

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) : Ouganda – Burkina Faso ; Soudan du Sud – Malawi

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) : Malawi – Ouganda ; Burkina Faso – Soudan du Sud

Groupe C : Ghana, Afrique du Sud, Soudan, Sao Tomé-et-Principe

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) : Ghana – Afrique du Sud ; Soudan – Sao Tomé-et-Principe

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) : Afrique du Sud – Soudan ; Sao Tomé-et-Principe – Ghana

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) : Ghana – Soudan ; Afrique du Sud – Sao Tomé-et-Principe

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Soudan – Ghana ; Sao Tomé-et-Principe – Afrique du Sud

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) : Afrique du Sud – Ghana ; Sao Tomé-et-Principe – Soudan

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) : Soudan – Afrique du Sud ; Ghana – Sao Tomé-et-Principe

Groupe D : RD Congo, Gabon, Angola, Gambie

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) : RD Congo – Gabon ; Angola – Gambie

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) : Gabon – Angola ; Gambie – RD Congo

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) : RD Congo – Angola ; Gabon – Gambie

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Angola – RD Congo ; Gambie – Gabon

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) : Gabon – RD Congo ; Gambie – Angola

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) : Angola – Gabon ; RD Congo – Gambie

Groupe E : Maroc, Mauritanie, Centrafrique, Burundi

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) : Maroc – Mauritanie ; Centrafrique – Burundi

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) : Mauritanie – Centrafrique ; Burundi – Maroc

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) : Maroc – Centrafrique ; Mauritanie – Burundi

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Centrafrique – Maroc ; Burundi – Mauritanie

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) : Mauritanie – Maroc ; Burundi – Centrafrique

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) : Centrafrique – Mauritanie ; Maroc – Burundi

Groupe F : Cameroun (Q), Cap-Vert, Mozambique, Rwanda

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) : Cameroun – Cap-Vert ; Mozambique – Rwanda

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) : Cap-Vert – Mozambique ; Rwanda – Cameroun

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) : Cameroun – Mozambique ; Cap-Vert – Rwanda

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Mozambique – Cameroun ; Rwanda – Cap-Vert

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) : Cap-Vert – Cameroun ; Rwanda – Mozambique

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) : Mozambique – Cap-Vert ; Cameroun – Rwanda

Groupe G : Egypte, Kenya, Togo, Comores

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) : Egypte – Kenya ; Togo – Comores

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) : Kenya – Togo ; Comores – Egypte

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) : Egypte – Togo ; Kenya – Comores

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Togo – Egypte ; Comores – Kenya

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) : Kenya – Egypte ; Comores – Togo

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) : Togo – Kenya ; Egypte – Comores

Groupe H : Algérie, Zambie, Zimbabwe, Botswana

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) : Algérie – Zambie ; Zimbabwe – Botswana

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) : Zambie – Zimbabwe ; Botswana – Algérie

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) : Algérie – Zimbabwe ; Zambie – Botswana

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Zimbabwe – Algérie ; Botswana – Zambie

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) : Zambie – Algérie ; Botswana – Zimbabwe

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) : Zimbabwe – Zambie ; Algérie – Botswana

Groupe I : Sénégal, Congo, Guinée-Bissau, eSwatini

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) : Sénégal – Congo ; Guinée-Bissau – eSwatini

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) : Congo – Guinée-Bissau ; eSwatini – Sénégal

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) : Sénégal – Guinée-Bissau ; Congo – eSwatini

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Guinée-Bissau – Sénégal ; eSwatini – Congo

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) : Congo – Sénégal ; eSwatini – Guinée-Bissau

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) : Guinée-Bissau – Congo ; Sénégal – eSwatini

Groupe J : Tunisie, Libye, Tanzanie, Guinée équatoriale

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) : Tunisie – Libye ; Tanzanie – Guinée équatoriale

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) : Libye – Tanzanie ; Guinée équatoriale – Tunisie

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) : Tunisie – Tanzanie ; Libye – Guinée équatoriale

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Tanzanie – Tunisie ; Guinée équatoriale – Libye

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) : Libye – Tunisie ; Guinée équatoriale – Tanzanie

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) : Tanzanie – Libye ; Tunisie – Guinée équatoriale

Groupe K : Côte d’Ivoire, Niger, Madagascar, Ethiopie

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) : Côte d’Ivoire – Niger ; Madagascar – Ethiopie

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) : Niger – Madagascar ; Ethiopie – Côte d’Ivoire

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) : Côte d’Ivoire – Madagascar ; Niger – Ethiopie

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Madagascar – Côte d’Ivoire ; Ethiopie – Niger

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) : Niger – Côte d’Ivoire ; Ethiopie – Madagascar

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) :

Madagascar – Niger ; Côte d’Ivoire – Ethiopie

Groupe L : Nigeria, Bénin, Sierra Leone, Lesotho

Journée 1 (11 au 19 novembre 2019) : Nigeria – Bénin ; Sierra Leone – Lesotho

Journée 2 (11 au 19 novembre 2019) : Bénin – Sierra Leone ; Lesotho – Nigeria

Journée 3 (31 août au 8 septembre 2020) : Nigeria – Sierra Leone ; Bénin – Lesotho

Journée 4 (31 août au 8 septembre 2020) : Sierra Leone – Nigeria ; Lesotho – Bénin

Journée 5 (5 au 13 octobre 2020) : Bénin – Nigeria ; Lesotho – Sierra Leone

Journée 6 (9 au 17 novembre 2020) : Sierra Leone – Bénin ; Nigeria – Lesotho

Football: Bon départ pour Patrice Neveu

Le nouveau sélectionneur des Panthères a mené son équipe à deux victoires ce mois d’octobre. C’était lors des rencontres amicales avec le Maroc et le Burkina Faso, matchs amicaux joués dans le cadre de la CAN 2021.

Le 10 et le 15 octobre 2019 marquaient le retour sur les gazons verts de l’équipe gabonaise de football. Les panthères ont usé de dribbles et de passes pour venir à bout de leurs adversaires, le Maroc et le Burkina Faso.

Premier arrêt en banlieue parisienne. Le Gabon a battu le Burkina Faso (1-0) en match amical. But de Pierre Eméric Aubameyang, capitaine des Panthères, par pénalty durant la seconde période à la 84ème minute.

Ensuite le 15 octobre, à domicile, toujours en match amical, le Gabon a pris sa revanche sur le Maroc (ces derniers avaient vaincu les panthères sur un score de 3-0 le 07 octobre 2017). Les Panthères du Gabon ont infligé une correction aux Lions de l’Atlas avec un score de 3-2. Les buts gabonais ont été marqué par Aaron Boupendza qui a assuré l’ouverture à la 22ème minute. Denis Bouanga à la 48ème minute a donné de l’avance au Gabon. Et Emeka Antchanga a cloué le Maroc à la 80ème minute. Pierre Emeric Aubameyang est sorti durant le temps additionnel. Nordin Amrabat a assuré le doublé marocain à la 32ème minute et à la 69ème minute.

Le remplaçant de Daniel Cousin a ainsi déposé ses marques dans sa nouvelle équipe. Il prône particulièrement le jeu collectif. Sa tournée pour remobiliser les joueurs montre sa détermination à emmener les panthères le plus haut possible.

Ces deux rencontres comptaient pour les préparatifs de la CAN 2021 dont la phase finale est prévue au Cameroun. Le prochain match des Panthères, est prévu pour le 15 novembre à Franceville contre la RD Congo. Un nouveau défi plus important qui attend Patrice neveu, car il ne s’agira plus d’un match amical mais d’un match de qualification pour la CAN Cameroun 2021.

16 octobre 2009-16 octobre 2019: Les dix années d’Ali Bongo au pouvoir

Ce 16 octobre, Ali Bongo célèbre ses 10 ans d’accession à la tête du Gabon. Des années rythmées de haut et de bas, mais le Président résiste. Il estime que ses plus belles années sont à venir.

Ali Bongo Ondimba, né Alain-Bernard Bongo le  à Brazzaville. Il est Président de la République élu depuis le . Fils du précédent président Omar Bongo, il a été ministre de la Défense de 1999 à 2009.

Depuis 1989, il est marié avec une Française, Sylvia Valentin, fille d’Édouard Valentin, patron du groupe d’assurance « Omnium gabonais d’assurances et de réassurances » (OGAR), lui-même marié à une fille d’Omar Bongo. Il est père de quatre enfants : Malika (mariée à Steve Dossou, fils de Samuel Dossou-Aworet, Noureddine, Jalil et Bilal, ce dernier étant adopté.

Ses 10 années au pouvoir ont été rythmées sur plusieurs points:

Des élections contestées

Chacune des élections du Président ont été contestées. Le , les résultats officiels indiquent qu’Ali Bongo est élu président de la République avec 41,7 % des voix, face à Pierre Mamboundou (25,6 %) et André Mba Obame (25,3 %). Ces derniers contestent la légalité de la proclamation et la sincérité des résultats. À la suite de l’annonce des résultats, des émeutes éclatent à Port-Gentil et sont violemment réprimées, faisant au moins 15 morts. Après la validation des résultats de l’élection, Ali Bongo est investi le .

A sa deuxième élection, c’est avec son principal concurrent Jean Ping que le torchon brûle. Jean Ping pense que les élections ont été fraudées et qu’il est officiellement le président élu du Gabon. A partir du 31 Août 2016, de violentes manifestations ont suivit la proclamation de ces résultats. Des affrontements entre les forces de l’ordre et les populations, faisant des centaines de morts.  La suspension de l’accès à Internet est un événement tout aussi marquant de cette phase sombre de la politique gabonaise. Pourtant la révolte était déjà en cours: Les gabonais de la diaspora la rejoigne et font des manifestations chaque samedi en France, pour lutter contre « le hold up » électoral de leur pays.

Les réalisations

L’engagement du Président Ali Bongo n’est plus a démontré. Plusieurs descentes sur le terrain, des tournées constantes, et des dizaines de conseil des ministres à son actif. Le Président souhaite que les choses bougent. Il appelle constamment ses ministres à éviter l’inertie. Ses dernières actions visent à donner une meilleure place aux femmes au sein des administrations publiques. Il a notamment nommé trois femmes lors du dernier remaniement ministériel de ce mois d’octobre 2019.

Au début de sa présidence, il mène notamment une politique de « grands chantiers », contrastant avec la politique de son père. Construction de 600 km de routes ou de la zone d’intérêt économique de Nkok. Le port d’Owendo, un autre poumon économique du pays est exploité. Le récent projet de la transgabonaise est à sa première phase de réalisation.

Dès le départ de son premier mandat, c’est son ambitieux Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), qu’il met sur pieds et promet transformer le Gabon en une génération. La consolidation de l’État de droit, la diversification de l’économie, la lutte contre la corruption et la pauvreté, la construction des infrastructures sociales (les hôpitaux, les logements, les écoles, les routes, etc.) étaient brandies comme le socle de la rampe de lancement du “Gabon émergent”. Mais les résultats escomptés ne sont pas atteints.

Son projet « Gabon vert » est basé sur des valeurs écologiques fortes en faveur de la préservation de l’environnement, de la lutte contre le réchauffement climatique et de la protection de la biodiversité. Il s’appuie sur un réseau de 13 parcs nationaux créés en 2002 et couvrant 11 % du territoire national. Le pilier « Gabon vert » promeut également le développement de différents secteurs économiques durables tels que l’écotourisme ou encore l’agriculture, avec l’objectif d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Le « Gabon industriel » a pour enjeu de promouvoir la valorisation locale des matières premières et l’exportation de produits à haute valeur ajoutée. L’objectif est de garantir une exploitation durable des nombreuses ressources naturelles dont dispose le Gabon (pétrole, gaz, manganèse, bois, or, minerai de fer…). Parmi les mesures emblématiques du Gabon industriel, l’entrée en vigueur en 2010 de l’interdiction d’export des grumes, destinée à assurer la mise en place d’un processus de transformation locale générateur d’emploi.

Les échecs

Le secteur de l’éducation est encore un grand problème au Gabon. Multiples grèves de syndicats et des étudiants gangrènent l’enseignement supérieur. Le projet de construction de 05 nouveaux amphithéâtres pour désengorger les salles bondées est suspendu. Et sans compter les problèmes de bourses que rencontrent les étudiants étrangers. Ça reste donc un secteur très sensible.

L’audiovisuel aussi rencontre de nombreux problèmes, avec des grèves persistantes. Le secteur n’arrive pas à décoller, la gestion n’est pas optimale. Les dettes s’accumulent et l’industrie est en danger. Il est estimé que le pays est miné par une dette passée de 17 % en 2009 à près de 40 % du PIB en 2016. L’augmentation du nombre des ministres représentent pour les opposants un gouffre financier certain.

Des alliés du président Ali, lui ont également tourné le dos pour rejoindre l’opposition. Ali n’aurait pour eux, pas respecter ses promesses et serait même dans la continuité de la gestion de son feu père alors que la transition était attendue. A l’image du Président de l’Assemblée nationale durant dix-neuf ans, Guy Nzouba-Ndama, qui a démissionné en 2016 pour se présenter à la présidentielle de la même année. On compte également Blaise Moubamba qui a d’ailleurs appelé le peuple à se révolter et a exiger la transition.

Hospitalisations et tentative de coup d’État de 2019

Le président Ali a été victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC)et directement hospitalisé à Ryad le 24 octobre 2018. Il y est resté plus d’un mois avant d’être transféré le 29 novembre à Rabat, d’abord dans un hôpital militaire, puis dans une résidence privée pour y poursuive sa convalescence et sa rééducation.

Pendant cette période, les médias se font l’écho de débats quant à la nature de la transition politique à mettre en œuvre en cas d’incapacité du chef de l’État. De multiples fausses annonces de son décès se répandent également. L’opposant Jean Ping lance un appel à reconnaître sa légitimité à la présidence, lors d’une conférence qui est perçue comme un souhait de voir le président destitué. Le 7 janvier 2019, une unité de soldats mutinés, prétextant l’état de santé d’Ali Bongo, en convalescence après un accident vasculaire cérébral, prend brièvement le contrôle de Radio Gabon et transmet un appel au soulèvement, dans une apparente tentative de coup d’État. Cette insurrection échoue le même jour ; sur cinq mutins, deux sont tués et les autres arrêtés.

Affaibli par cet AVC, Ali Bongo se dit «toujours aussi déterminé à conduire notre pays». Le premier discours d’Ali Bongo Odimba depuis son AVC, au stade de Nzeng Ayong fût d’ailleurs mémorable car il a bien précisé: « Je suis là aujourd’hui et je serais toujours là« .

Les 04 années qu’il a encore a passé au pouvoir ne nous mettent pas au bout de nos surprises.