Nécrologie : Ali Bongo salue la mémoire d’Ibrahim Boubacar Keita décédé à 76 ans à Bamako

Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a salué la mémoire de l’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keita, décédé dimanche à Bamako la capitale malienne.

 

 

« Je salue la mémoire de feu le Président Ibrahim Boubacar Keïta. Mes condoléances à sa famille et au peuple malien », a écrit le président gabonais dans un message de condoléances posté sur son compte tweeter.

« Le #Gabon, en tant que pays frère et membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’#ONU, se tient au côté du #Mali, dans sa quête de paix, de stabilité & d’unité », a ajouté Ali Bongo.

Signalons qu’au conseil de sécurité de l’ONU, le Gabon est l’un des pays francophones qui a soutenu le projet de résolution de l’ONU soutenant les sanctions de la CEDEAO contre la junte au pouvoir au Mali. La résolution a cependant été bloquée par la Russie et la Chine.

L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keita, a dirigé le Mali du 4 septembre 2013 au 18 août 2020 date à laquelle il a été débarqué suite à un putsch militaire dirigé par l’actuel homme fort de Bamako, le colonel Assimi Goïta.

 

MINUSCA : les casques bleus gabonais en Centrafrique recevront leurs émoluments (général Ditengou)

L’armée gabonaise a organisé une cérémonie de réception et de réintégration du drapeau du 7ème bataillon gabonais qui a opéré au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

 

L’armée gabonaise a organisé une cérémonie de réception et de réintégration du drapeau du 7ème bataillon gabonais qui a opéré au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

« Votre mission est désormais achevée. Il ne reste plus qu’à régler les derniers actes administratifs. A l’issue de cette cérémonie, vous toucherez les émoluments qui vous sont dus et vous pouvez regagner vos garnisons », a déclaré le général Ditengou s’adressant directement aux militaires concernés.

L’ONU a officiellement annoncé le retrait des 450 soldats gabonais de cette mission, le 15 septembre dernier,  suite à des allégations d’exploitation et d’abus sexuel.

Le chef de l’État Ali Bongo, a ouvert une enquête pour faire la lumière sur ces accusations et promet des sanctions sévères contre les coupables.

 

 

 

 

Mettons fin à la pauvreté énergétique en Afrique

Près de 800 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’électricité à travers le monde, dont 600 millions en Afrique subsaharienne.

C’est une injustice flagrante à une époque où les inégalités entre riches et pauvres ne cessent de se creuser. Et pourtant, grâce à la baisse rapide du coût des énergies renouvelables et aux investissements verts qui devraient faire suite à la pandémie, nous pourrions mettre un terme à la pauvreté énergétique au cours des 10 prochaines années. Donner accès à l’énergie à tous d’ici à 2030 est possible, mais pour cela il faut aller plus vite. C’est pourquoi l’Agence internationale de l’énergie et la Commission européenne invitent leurs partenaires à placer l’accès à l’énergie au cœur de la coopération avec l’Afrique.

Grâce aux avancées technologiques qui ont permis une baisse sans précédent du coût des énergies renouvelables, les prix de l’électricité ont atteint des niveaux historiquement bas. Ces vingt dernières années, ce sont surtout les centrales à charbon qui ont permis la généralisation massive de l’accès à l’électricité. Mais aujourd’hui, il n’y a plus de raison d’investir dans le charbon. Le continent africain est un champ idéal pour exploiter l’énergie solaire, prouvant déjà aujourd’hui qu’une trajectoire « plus propre » est possible. Entre 2014 et 2019, 20 millions d’Africains ont eu accès à l’électricité pour la première fois. Le plus souvent, c’est grâce à des installations solaires et hydroélectriques de plus en plus compétitives. Ces sources d’énergie abondantes sur le continent peuvent aussi contribuer à développer l’emploi au niveau local tout en évitant de lourdes factures énergétiques liées à l’importation.

Malheureusement, malgré les progrès technologiques, le monde n’est pas en voie d’atteindre l’accès universel à l’énergie en 2030, ainsi que nous nous y sommes engagés et la crise du COVID-19 a causé plus de retards. L’année dernière, le nombre d’habitants d’Afrique subsaharienne sans accès à l’électricité a augmenté pour la première fois en huit ans. Les restrictions dues à l’épidémie ont mis un coup d’arrêt au raccordement de logements, d’entreprises, d’écoles et d’hôpitaux, alors même que le ralentissement de l’économie mondiale faisait peser des contraintes lourdes sur les budgets des États africains. Cela a limité leur marge de manœuvre en matière de financement des investissements dans les énergies propres, faisant basculer des millions de personnes dans l’extrême pauvreté, et les privant aussi de services fondamentaux comme l’accès à l’électricité.

Frans Timmermans à Strasbourg © DR

Les coûts initiaux d’installation font partie des obstacles au déploiement du solaire et autres technologies renouvelables en Afrique. En effet, si la matière première énergétique – les rayons du soleil et le vent – est gratuite, cela ne vaut qu’à partir du moment où les centrales solaires et éoliennes sont construites et mises en service. Or, dans les économies en développement, la mise en place de mini-réseaux ou de systèmes solaires individuels autonomes coûte très cher, en particulier dans les communautés rurales dont les moyens financiers sont limités.

En outre, les sociétés prêtes à se lancer dans de nouveaux projets d’énergie renouvelable ne sont pas toujours en mesure de garantir la stabilité immédiate des recettes et ont du mal à attirer les investisseurs. De manière générale, le coût du capital est nettement plus élevé dans les économies en développement, ce qui constitue un obstacle supplémentaire à la réussite de tout projet d’énergie renouvelable. Ces difficultés sont à présent exacerbées par la pandémie qui affecte bien plus durablement les économies de nombreux pays en développement, en Afrique mais aussi ailleurs.

Il existe des solutions : adopter des modèles économiques novateurs fondés sur l’abonnement de services et le crédit-bail (pay-as-you-go) pour échelonner les coûts initiaux ; perfectionner les cadres stratégique et réglementaire en place pour permettre l’avancée d’un plus grand nombre de projets ; et mobiliser davantage les organisations internationales et régionales afin d’accompagner l’essor du secteur et d’amoindrir les coûts de financement des projets d’énergie renouvelable.

Il est urgent que tous les États et organisations internationales concernés réaffirment leur engagement pour mettre un terme à la pauvreté énergétique d’ici à 2030, notamment à l’occasion du Dialogue de haut niveau sur l’énergie que l’ONU s’apprête à tenir. À charge pour nous de soutenir cet engagement par une action plus forte.

L’Union européenne et l’Agence internationale de l’énergie travaillent ensemble afin que l’accès aux énergies propres fasse partie intégrante de l’action internationale pour atteindre la neutralité en gaz à effet de serre. C’est ainsi qu’il sera possible de réduire l’inégalité d’accès à l’énergie sans augmenter les émissions nocives des énergies fossiles. l’AIE et la Commission européenne, à travers de son initiative en faveur des Énergies Vertes, placent l’accès aux énergies propres au cœur de leur collaboration avec les États africains. Nous nous emploierons à accroître le nombre des personnes, entreprises et secteurs ayant accès à des services énergétiques durables et modernes à un prix abordable en Afrique. En 2021, l’Initiative en faveur des Énergies Vertes de la Commission entre dans une nouvelle phase, qui consistera à allouer des fonds, à apporter une assistance technique et à mettre à disposition d’autres instruments financiers pour soutenir l’investissement dans la production d’électricité d’origine renouvelable et pour agir en faveur de l’efficacité énergétique dans toute l’Afrique.

Fatih Birol, Directeur exécutif de l’Agence internationale de l’Energie © DR

Au cours des sept prochaines années, la lutte contre le changement climatique représentera 30% du budget de l’Union européenne alloué à la coopération internationale. Mais le financement public ne suffira pas. Les investissements du secteur privé seront donc déterminants et de nombreuses entreprises européennes sont déjà prêtes à intervenir. Mais pour que nous réussissions à en finir avec la pauvreté énergétique en Afrique, il faut que le monde agisse de concert : en arrêtant de financer la production d’électricité au charbon, en intensifiant la coopération visant à étendre les filières propres en Afrique et en augmentant l’échelle du soutien financier apporté par les économies avancées.

À l’évidence, l’accès aux énergies propres ne se limite pas au cadre de l’action climatique. Les énergies renouvelables offrent des débouchés intéressants et un moyen de produire de l’électricité à bas coût. Investir dans les énergies propres constitue une véritable stratégie de développement économique. Nous comptons sur tous afin d’agir de manière concrète avec nous et d’en finir ainsi avec la pauvreté énergétique au cours de la décennie à venir.

Par Frans Timmermans Vice-Président Exécutif, Pacte vert européen de la Commission européenne et Fatih BirolDirecteur exécutif de l’Agence internationale de l’Energie

Gabon : Jean-Ping l’auteur d’un tweet qui fait polémique sur les réseaux sociaux

« La communauté internationale vient d’avoir une nouvelle preuve de la vacance de pouvoir dans le pays. L’absence de l’usurpateur de la visioconférence de l’Assemblée générale de l’@UN en est une démonstration définitive », a tweeté Jean Ping.

A ce tweet, les partisans opposent la riposte par la preuve. Ils diffusent des images et des extraits du discours lu par le président gabonais à l’occasion de cette Assemblée générale de l’ONU qui se tient par visioconférence.

Le ministre de la Communication, Anicet Edgard Mboumbou Miyakou a retweeté un tweet en anglais diffusé par l’ONU : « 24 Sep 2020 –  Ali Bongo Ondimba, President of the Gabonese Republic, addresses the general debate of the 75th Session of the General Assembly of the UN (New York, 22 – 29 September 2020) ». Ce qui signifie : « 24 sept.2020 – Ali Bongo Ondimba, président de la République gabonaise, prend la parole lors du débat général de la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU (New York, 22-29 septembre 2020) ».

Plusieurs fans du numéro un gabonais récupèrent ce discours sur le site de l’ONU et rediffusent la vidéo frappée du logo des nations unies.

CEEAC : l’ONU s’engage à soutenir les efforts d’intégration sous-régionale

François Louncény Fall le Représentant spécial et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), a pris part à la 17e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) tenue le 30 juillet par visioconférence.

A l’ouverture officielle des travaux, François Louncény Fall a dans son allocution félicité les Etats pour l’organisation de cette importante rencontre, qui intervient dans un contexte régional impacté par la COVID-19.

Le Représentant spécial et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale, a noté avec satisfaction que les Gouvernements n’ont ménagé aucun effort pour contenir la progression de cette pandémie et pour atténuer ses conséquences sanitaires et socio-économiques.

Il a également réitéré la disponibilité de l’ensemble du système des Nations Unies à accompagner la sous-région dans la « réponse à la crise de la COVID-19 ». Il a aussi  évoqué « l’appel historique » lancé le 23 mars dernier par le Secrétaire général de l’ONU « en faveur d’un cessez-le-feu mondial immédiat afin de permettre un accès aux soins des plus vulnérables dans les zones de conflits ».

Le Chef de l’UNOCA a saisi cette occasion pour rendre hommage à M. Ali Bongo Ondimba, Président du Gabon et Président en exercice de la CEEAC, qui s’est « personnellement investi […] pour fédérer les énergies de l’ensemble des Etats membres face à la COVID-19 » et pour conduire les réformes de la CEEAC. Il a également exprimé sa gratitude au Secrétaire général de la CEEAC, M. Ahmad Allam-Mi, ainsi qu’à toute son équipe, « pour leur engagement infatigable dans ce processus de réforme de la CEEAC depuis ses débuts en 2015 ».

Insistant sur ce dernier point en particulier, il a salué la mise en place de la nouvelle Commission de la CEEAC, soulignant qu’elle « marque un jalon historique dans le renforcement de l’intégration régionale en Afrique centrale ». Il a réitéré l’engagement de l’ONU à soutenir ces efforts d’intégration.