Gabon : l’opposant Bertrand Zibi sera à nouveau devant la barre lundi prochain

Condamné le 23 juillet 2019 à six ans de prison ferme par la chambre correctionnelle, l’opposant Bertrand Zibi Abeghe sera à nouveau devant la barre lundi 17 février prochain à la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel judiciaire de Libreville.

L’audience fait suite à l’appel interjeté par les avocats conseil de l’opposant après le verdict du 23 juillet 2019. Bertrand Zibi Abeghe est poursuivi pour « détention illégale d’une arme à feu », « non-assistance à personne en danger » et « crime contre la paix publique ». Le crime de détention illégale d’arme a été rejeté ainsi que l’infraction de crime contre la paix publique.

Les avocats de l’opposant ont toujours plaidé la relaxe pure et simple de leur client parce que le ministère n’a pas d’arguments.

Gabon : la tension monte d’un cran, les avocats ouvrent le feu contre l’appareil judiciaire

Le conseil de l’ordre des avocats du Gabon réuni en séance extraordinaire le 10 février dernier, n’a pas mâché ses mots contre le procureur de la République, André Patrick Roponat.

Le procureur général de la République André Patrick Roponat a menacé de poursuivre les avocats pour propagation de fausses nouvelles suite aux révélations, par eux, des graves tortures et humiliations des détenus « politiques » à la prison centrale de Libreville, et menacent de ne pas participer aux prochaines sessions criminelles.

Dans une déclaration lue mercredi dernier par le bâtonnier Lubin Ntoutoume, les avocats du Gabon jugent « inacceptables » les menaces contre eux.

« Les propos tendant à qualifier publiquement de mensonger des procédures régulièrement engagées par des avocats sont purement et simplement inacceptables », a cogné le bâtonnier qui insiste que « l’avocat ne doit être inquiété encore moins menacé dans l’exercice de ses fonctions ».

« Aucune menace ni aucune pression ne seront suffisantes pour le sanctionner ou le neutraliser », a-t-il martelé en rappelant que « l’avocat ne saurait être assimilé à la cause qu’il défend ».

La crise entre le barreau et le parquet est née suite à des révélations successives de plusieurs avocats affirmant que leurs clients ont été torturés nuitamment dans leurs cellules à la prison centrale de Libreville.

 

CEEAC : le Gabon retire le bassin de l’Ogooué dans l’organisme de bassins transfrontaliers

L’atelier régional de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) qui se tenait à Libreville les 11 et 12 février sur le projet portant création d’un organisme de bassins transfrontalier en Afrique centrale s’est soldé mercredi par l’abstention du Gabon et le recul de la Guinée-équatoriale.

« Les bassins transfrontaliers sont un processus nouveau en Afrique centrale et cela nécessite que les pays de l’Afrique centrale intègrent bien le processus de gestion intégré des ressources en eau (GIRE) qui nécessite que certaines étapes soient établies avant de pouvoir discuter d’égale à égale avec nos partenaires. Il se trouve que dans ce processus le Gabon est encore très en retard avant d’arriver à son aspect pratique dont l’une des formes est d’entrer dans l’un des organismes des bassins transfrontaliers. Il est mieux de pousser encore un peu plus la réflexion avant de s’engager » a affirmé le Directeur général gabonais de l’eau, Jocelyn Bouyou Mavoungou.

Le Gabon a maintenu sa décision de retirer le bassin de l’Ogooué du projet de convention et de limiter le champ d’intervention de l’organisme des bassins transfrontaliers (OBT) sur les aires de partage au niveau de ses autres bassins.

Les représentants de la Guinée-Equatoriale sont eux aussi revenus sur leur position en ce qui concerne les bassins du Woleu et la Mouni et ont décidé de les retirer du projet en attendant son évolution. Les autres pays présents ont dit se référer à leur tutelle avant de se prononcer sur leur continuité ou non dans cette aventure transfrontalière.

Libreville : Trus’Urb lance un recrutement massif des chauffeurs

La nouvelle compagnie publique des transports urbains (Trans-Urb), en attente de lancement de ses activités lancera très prochainement une campagne de recrutement des chauffeurs, a indiqué son nouveau Directeur général Joël Lehman Sandoungout dans une interview en marge de la cérémonie de sa prise de fonctions.

Le patron de Trus’Urb n’a indiqué aucune date pour le lancement de ce recrutement tout comme la date exacte du lancement des activités de la compagnie.

Joël Lehman Sandoungout a conseillé de ne pas confondre vitesse et précipitation. Il a catégoriquement refusé de donner une date approximative à laquelle les premiers usagers monteront dans un bus de la compagnie très attendue pour faciliter le transport dans la capitale.

Gabon : Edith Ekiri Mounombi Oyoumi donne les orientations à Eugène Pénafort Mintsa nouveau DG de la DGMP

Edith Ekiri Mounombi Oyoumi  Secrétaire général du ministère de l’Économie et des finances a lors de la cérémonie de passation des charges qu’elle a présidé, donné des orientations pertinentes à Eugène Pénafort Mintsa Oyame, nouveau responsable de la Direction générale des marchés publics (DGMP).

« Cette cérémonie républicaine à huis clos consiste à échanger les dossiers techniques et à passer les charges entre le directeur général sortant et le directeur général entrant », a indiqué Mme Ekiri Mounombi Oyoumi, avant de donner les orientations au nouveau patron de la DGMP.

La cérémonie de passation de charges a eu lieu avec  la Direction générale du budget et des finances publiques (DGBFIP) qui détenait encore certaines attributions de la DGMP.

C’est en présence de Fabrice Andjoua  Bongo  Ondimba que le secrétaire général du ministère de l’Économie a procédé à l’installation d’Eugène Pénafort Mintsa Oyame à la tête de la DGMP dont la mission sera d’assurer l’exécution de la politique du Gouvernement en matière de passation, d’approbation et de contrôle de l’exécution des marchés publics.

Puis, passant la parole à l’homme à l’honneur, Eugène Pénafort Mintsa Oyame a profité de l’occasion, pour « remercier le Chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, pour sa confiance placée en sa personne, pour la gestion de cette nouvelle direction ».

 

Gabon : violences en milieu scolaire : les auteurs seront désormais remis aux autorités judiciaires

Le ministère gabonais de l’Éducation nationale, chargé de la formation civique a annoncé ce mercredi une série de mesures visant à faire face à la recrudescence de la violence en milieu scolaire.

Le patron de l’enseignement dit désormais, « tout auteur d’acte de violence sera remis aux autorités judiciaires qui les sanctionneront sans appel ». C’est entre autres l’une des mesures de fermeté énoncées par le ministère pour faire face au phénomène de violence en milieu scolaire qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

Le gouvernement compte passer à la vitesse supérieure en procédant systématiquement à la fouille des élèves avant tout accès à leurs établissements ; à la saisie de tout objet dangereux pouvant être utilisé comme arme blanche ; et à l’exclusion définitive pour tout délit, et possibilité de comparution devant les autorités judiciaires.

S’il est vrai que cette décision du ministère de tutelle est la bienvenue, il reste qu’aucune précision n’est donnée sur un possible renforcement du personnel de surveillance dans les établissements scolaires.

Libreville : Hercule Nze Souala a été libéré après deux semaines passée en garde à vue au B2

Le président  du Mouvement des jeunes entrepreneurs baptisé : « Wabouna », Hercule Nzé Souala, gardé à vue depuis près de deux semaines à la Direction générale des contre-ingérences appelé communément « B2 », se félicite d’avoir  a été libéré.

« Après de pertinentes perquisitions, longues enquêtes et des heures d’interrogatoires, les agents du B2 ont eu des éléments me disculpant de toutes implications dans cette machinerie qui ne visait qu’à semer le trouble et mettre en mal la cohésion sociale chère aux pères fondateurs de notre  nation le Gabon mais aussi de jeter le discrédit sur ma modeste personne. Au terme de ses enquêtes et perquisitions, j’ai pu grâce à Dieu, au dynamisme et à l’objectivité de nos services de renseignements regagner ma famille », s’est réjoui M. Nze Souala sur sa page Facebook.

L’ancien rappeur connu sur le sobriquet : « Obélix » a été interpelé en fin janvier dernier  pour  des forts soupçons  dans  la diffusion des alertes considérées comme des véritables Fakes news ayant engendré le phénomène des enlèvements supposés  d’enfants  au Gabon.

La lugubre affaire avait défrayé la chronique,  et occasionné la mort de deux personnes, à Libreville par les lynchages populaires (justice populaire). Durant la période folle (24 janvier)  une autre personne (une dame) est morte d’une balle  suite à une bavure policière.

Gabon : le recteur de l’UOB démissionne après un rappel à l’ordre du président Ali Bongo

Le professeur Marc Louis Ropivia recteur de l’Université Omar Bongo (UOB), a finalement démissionné  mardi après un rappel à l’ordre du palais présidentiel lui demandant de respecter les décisions prises par le conseil des ministres.

En activité depuis 5 ans, Marc Louis Ropivia a pourtant été élu à ce poste il y a moins d’un an. Dans sa lettre de démission adressée au ministre de l’Enseignement supérieur, le recteur remercie le chef de l’Etat pour la confiance. Au passage, il a déploré un climat délétère fait de crocs-en-jambe et de volonté manifeste de bloquer le fonctionnement de l’établissement.

En réalité, c’est une lettre de « cadrage » du coordonnateur général des affaires présidentielles, Nourredin Valentin Bongo, adressée au ministre de l’enseignement supérieur, Jean De Dieu Mouckagni Iwangou qui a mis le feu aux poudres.

La présidence de la République ne semble pas apprécier la manière dont l’université Omar Bongo est gérée. Elle n’a d’ailleurs pas manqué de le faire savoir dans la correspondance. Il semblerait que les nominations ou décrets pris par le président de la République soient « contestés publiquement » par le recteur de l’Université Omar Bongo.

 

Gabon-Alerte : les boulangers menacent d’augmenter le prix du pain à 150 FCFA

 Le Syndicat national des boulangers du Gabon menace d’augmenter le prix du pain de 125 à 150 FCFA si la SMAG met en œuvre son projet « funeste » d’augmenter le prix du sac de la farine de 15500 à 16 250 FCFA.

Jaber Nguembet Yasser, le président du syndicat des boulangers martèle ce message auprès des autorités gabonaises. Outre le projet de la SMAG, principal fournisseur de la farine, les boulangers dénoncent une pression parafiscale énorme contre leur activité. Jaber Nguembet Yasser pointe l’action négative de la mairie de Libreville, l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGSA), la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) et d’autres services publics qui prélèvent d’importantes taxes auprès des boulangers.

La parafiscalité doublée de la crise financière dans le pays a déjà entraîné la fermeture de 12 boulangeries en un an, selon le syndicat qui tire la sonnette d’alarme.

En juillet dernier, un projet d’augmentation du prix du pain de 125 à 150 FCFA a choqué les gabonais grands consommateurs de ce produit. Le gouvernement avait immédiatement ouvert des pourparlers pour éviter des conséquences fâcheuses dans le pays.

Santé et Solidarité : le gouvernement gabonais sollicite l’appui de la Banque mondiale

Francis Nkea s’est entretenu jeudi 6 janvier dernier avec la représentante de la Banque mondiale au Gabon, Alice Ouédraogo en vue de solliciter le soutien du partenaire au développement dans le système de santé et de solidarité nationale.

La requête du gouvernement gabonais a été bien reçue par la représentante de la Banque mondiale au Gabon, Alice Ouedraogo qui a par ailleurs affirmé que la bonne gouvernance est le premier outil pour parvenir à un équilibre social certain.

« Je pense que les ressources de l’Etat doivent être bien utilisées afin qu’elles aient un impact sur les populations. Je pense que c’est une évidence que sur le premier plan, nous regardons quand même les dépenses de l’Etat. Si les ressources sont bien utilisées, nous savons qu’on peut avoir un impact direct sur la lutte contre la pauvreté mais aussi sur le partage des richesses », a confié Mme Ouedraogo.

Selon le ministre Francis Nkea, l’objectif du gouvernement est d’avoir une idée réelle de l’impact que les politiques publiques en matière de santé et de solidarité ont eu sur les populations en vue d’opérer des redressements.

Par ailleurs, au cours de cet échange, le ministre en charge de la Promotion de la Bonne gouvernance a décliné le schéma de l’organisation prochaine de la journée nationale de l’évaluation qui aura lieu le 31 mai prochain. Il s’agira de mobiliser les expertises nationales en la matière, en l’occurrence les représentants de l’Assemblée nationale, de la Cour des comptes et la société civile.