L’ancienne première dame du Gabon, Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo Valentin ont été condamnés ce mardi à une peine de 20 ans de prison pour détournement de biens publics par la cour criminelle spécialisée.
Sylvia Bongo Ondimba est coupable de « recel et de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, usurpation de fonds et d’instigation au faux », selon la décision lue par le président de la cour criminelle spéciale, Jean Mexant Essa Assoumou. Noureddin Bongo Valentin quand-à lui est reconnu coupable de « détournement de deniers publics, de concussion, d’usurpation des titres et de fonction, de blanchiment aggravé de capitaux et d’association de malfaiteurs ».
Ce dernier va également payer à l’Etat gabonais la somme de 1 201 milliards de francs CFA. La justice a condamné l’épouse et le fils d’Ali Bongo également à verser 100 millions de FCFA d’amande à l’Etat. Dans son réquisitoire le procureur général près la cour d’appel de Libreville, Eddy Minang avait également requis la confiscation au profit de l’État de tous leurs avoirs : comptes bancaires, hôtels particuliers, actifs pétroliers et miniers et plus d’une cinquantaine d’entreprises. Et le remboursement à l’État de 4,4 milliards de francs CFA. Le procureur a durant le procès partagé des images des jets privés acquis, selon lui, par de l’argent blanchi ; listé des propriétés foncières dont leur hôtel particulier londonien ou leur palais de Marrakech.
Il faut noter que les deux ont été jugés par contumace. Arrêtées depuis le coup d’Etat en 2023, Sylvia et son fils Nourredin Bongo ont été libérés provisoirement en mai 2025. Et sont pour l’heure à Londres.
